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environnement - Page 4

  • Chasseurs et professeurs

    Nouveau! Les chasseurs deviennent pédagogues.
    Si si. Un lecteur nous communique une curiosité trouvée dans Var-Matin, un journal du Var comme son nom l'indique, bien qu'il ne soit que la doublure de Nice-Matin.
    En dernière page de son numéro du 10 février dernier, est paru un article où était relatée une attendrissante expérience promue par une société locale de chasseurs.
    Ces zélés défenseurs de la Nature (majuscule SVP), ont invité des élèves à venir déboiser un coin de forêt afin de permettre au gibier, laché par les chasseurs, d'y vivre en paix. En paix? Enfin, le temps que les bestioles grandissent pour servir de civets ou de rotis à ces valeureux et vrais écologistes, eux.
    Etonnant? On peut trouver curieux que des tueurs d'animaux (c'est bien ce qu'ils font non?) puissent ainsi jouer les professeurs et apprendre aux enfants des écoles à respecter l'environnement en péril. A moins que les animaux, eux, n'en fassent pas partie de cet environnement.
    Plus prodigieux encore: les chasseurs ont donc convaincu les élèves de venir les aider à préparer des chasses plus...rentables, alors que la chasse, d'Août à Mars, interdit totalement aux enfants les promenades en forêt sous peine de recevoir quelques plombs ou balles peut-être perdues mais fort dissuasives.
    Des chasseurs apprenant aux enfants à travailler à s'interdire à eux-mêmes de se promener en aidant ceux qui les empêchent de le faire! Il n'y a que les chasseurs varois pour trouver çà! Et les enseignants pour l'accepter.
    Le plus extraordinaire de l'affaire - on ne cesse de progresser dans le superlatif - est que le ''journaliste''(sic) n'a rien trouvé de bizarre et surtout pas posé de questions oiseuses.
    Il faut dire que dans le Var, plus encore qu'ailleurs en France, les chasseurs ça compte. Autant comme lecteurs qu'électeurs. Ca peut rapporter gros, si on les flatte. Et de gros ennuis, si on refuse de le faire.
    Journalisme libre et démocratie même combat?

  • A pu pétrole, a pu d'idées.

    Eh voilà.
    Après toutes les statistiques possibles et i(ni)maginables, le monde n'aura plus de pétrole vers 2015.
    Bon.
    Rappelez-vous, si vous étiez déja né, c'est en 1974 que survint la crise du pétrole dont la France se souviendra longtem...mais non, dont elle ne se souvient plus. Mais alors plus du tout. Ou alors c'est de la perversité!
    En effet, à l'époque, après la Grande Trouille (majuscules SVP), au gouvernement de l'époque, mais aussi dans toutes les mairies (pas loin de 35.000 en France) l'on jura que l'on ne les y reprendrait plus et que, on allait voir ce qu'on allait voir, on allait faire des économies.
    Suivit la fameuse chasse au gaspi.
    Pendant au moins...un an et quelque. Tout juste.
    C'est de ce jour que datent les mesures de plus grande sévérité côté isolation: doubles vitrages, contre-cloisons, stockage de chaleur, subventions européennes et françaises pour aider les particulier à s'équiper propre, diminution ou interdiction des illuminations des 22 heures, etc.
    Et de cette époque aussi, date la formule fiérote selon laquelle ''on n'a pas de pétrole mais on a des idées''. L'inventeur ne s'est, d'ailleurs, pas bien rendu compte du ridicule qu'il cultivait en oubliant que, tout compte fait, le bon sens commun de comptoir préfère nettement le contraire et le dit mezzo voce ou en braillant, selon l'heure.
    Cela dit, ''on'' prit des mesures.
    Puis, ''on'' laissa les choses se faire, les pétroliers des bénéfices, et les contribuables payer de plus en plus cher l'essence et le gas-oil.
    Et ces choses étant ce qu'elles étaient et continuent d'être, les Etats poussrent à la croissance, les fabricants d'autos à la consommation, de voitures et de combustibles fossiles par le nombre de modèles sortis, les municipalités continuèrent, elles, à développer les agglomérations en surfaces de lotissements, augmentant ainsi les dépenses en énergie de transports, à, aussi, fermer les yeux sur l'utilisation des voitures se service pour faire les courses, enfin, à illuminer comme en plein jour en particulier aux fêtes de Noël et du jour de l'An. Pour dire le moins bien sûr.
    Et de plus en plus. En 2003, un lecteur nous signale qu'on a pu lire dans le journal local d'Hyères, dans le Var, ville d'importance très moyenne, la municipalité a dépensé 600.000 Frs pour ces illuminations publiques, sans compter la dépense d'électricité: ce genre de fantaisies fonctionne au moins une semaine avant et, quelquefois, un mois après...
    Or, le lecteur nous précise que le même journal, nous apprend qu'en 2004 la dépense est montée à...120.000 Frs. le double. Toujours sans compter le courant.
    Motif invoqué: les commerçants assurent que les clients ''aiment çà'' et que cela contribue à un bien meilleur chiffre d'affaires.
    Curieux: avec ou sans illuminations, les chalands sont depuis bien longtemps programmés à acheter, acheter, et acheter encore: c'est les fêtes n'est-ce pas. Que ne ferait-on à ces époques bénies par les moutards promus chefs de famille et par le petit et grand commerce?
    Plein de bonnes idées on le voit.
    Dans le même temps, les subventions européennes et françaises pour l'aide au solaire ont disparu, les administrations et ministres apprécient toujours les grosses berlines, pas GPL ou gas-oil, bien sûr, mais essence: çà pollue, çà chauffe plus que les autres carburants mais c'est çà le prestige...pour le titulaire, et peut-être un peu la famille.
    Dans le même temps, on peut désormais concevoir un nouveau modèle de voiture en un an tout juste au lieu de 18 mois, voire 4 à 5 ans il y a quelques années.
    Dans le même temps, le nombre de modèles différents s'est accru de manière ébouriffante. On ne sait plus laquelle choisir.
    Quant aux produits issus du pétrole on ne peut plus humainement les compter.
    C'est pas des bonnes idées çà?
    Et ''les autres'' ne font pas mieux. Les Américains refusent de lever le pied. Pas contents? C'est pareil! Fermez-la!
    La Chine met les bouchées doubles. L'Inde aussi. Les pays en développement se pressent au guichet.
    Et on peut pas leur reprocher de vouloir mener la vie que nous nous menons.
    C'est pas de bonnes idées çà?
    Ah! Malandrins, on vous y prend! Catastrophistes! Naufrageurs du Progrès. Pessimistes! Destructeurs de la Modernité! Passéistes! On voit où vous voulez en venir. Vous voulez revenir à la lampe à huile, c'est çà?
    Ben oui quoi.E nfin, on pourrait essayer.
    Si vous et nous sommes là, c'est parce que vos et nos ancêtres se sont servi de ces engins-là. Et n'en sont pas morts. la preuve c'est que nous on est vivants. Encore un peu quoi.
    Bien sûr, mais vous savez pas que brûler de l'huile çà pollue aussi hein?Inconscients va! Et le principe de précaution alors?

  • Ah ces principes!

    Piqué dans le ''Canard Enchaîné'' qui cite ''Le journal du dimanche'', cette phrase historique prononcée par l'inoubliâââââble Nicolas Hulot, à propos de la Charte de l'environnement:''Si le principe de précaution avait existé il y a trente ans, nous n'aurions probablement (! N.d.l.r) pas connu l'amiante avec toutes ses victimes.''
    Na!
    Euh...si l'on peut juste dire deux mots?
    Bon.
    Merci.
    Voilà: bien avant que notre pape sans peur et sans reproche - bien que très officiel - de la défense de la Nature, ait ingurgité son premier biberon au lait de soja, existaient déja ce que d'aucuns susurrent depuis 6000 ans au bas mot et dans toutes les langues, du genre, ''Mieux vaut prévenir que guérir'', ou ''Prudence est mère de sureté'', ou encore, ''Dans le doute, abstiens-toi'', voire même, en Anglais ''Wait and see''.
    Pire, ou mieux, à l'entrée précaution, mot qui a toujours eu cours dans la langue française, le Larousse nous donne comme définition :PRECAUTION n.f (bas lat.praecautio). Disposition prise par prévoyance pour éviter un mal: apporter toutes les précautions nécessaires à une chose. Circonspection, ménagement, prudence.
    Bref, que l'on sache, le principe de précaution et tout le vulgum pecus qui l'a pratiqué et promu, depuis perpète, n'a pas attendu l'ange protecteur de la planète, que le monde entier nous envie, pour savoir ce que parler veut dire.
    Mais alors, le Larousse lui-même est-il si fiable que celà?
    Il est vrai qu'un peu plus bas le dico nous dit que ''prendre ses précautions, signifie... aller aux cabinets''.
    Là, le dictionnaire prend, si l'on ose, un peu ses aises avec les habitudes et usages en cours au sein du vain peuple: il n'en rend pas toujours fidèlement compte en temps réel . En effet, en l'occurence, plutôt que cabinets, mieux vaudrait peut-être dire les toilettes, çà sent un peu mieux le monde civilisé. Aussi anti-naturel et pestilentiel puisse-t-il être.
    Mais, bah, si le dictionnaire nous fait ce genre d'écarts de petit calibre, on peut pardonner que côté culture (bio bien sûr) l'ennemi irréductible des produits chimiques - même de ceux de Rhône Poulenc? - découvre, 60 siècles après ce que les bouseux mésopotamiens savaient déja, fouchtra: on bouge pas tant qu'on sait pas ou on va mettre les pieds.
    Bien sûr, bien sûr, vont couiner nos détracteurs: le monde d'en bas savait, lui, mais ce sont les politiques qui n'ont pas fait leur boulot. Et qui ont promis à tout va sans bouger d'un pouce. Ou plutôt ont sacrément bougé mais en marche arrière.
    Ah bon? Les politiques? Les promesses?
    Tiens! Eh ben dites donc! Mais alors?
    Mais alors quoi quoi? Des allusions? Qu'est-ce que vous voulez dire?
    Nous? Mais rien, rien du tout!. Jamais de la vie! Ce qu'on disait, c'était juste pour parler.

  • A la soupe..! Chimique.

    Le journaliste américain Mark Schapiro, du journal The Nation, cité par le dernier numéro de Courrier International, nous rappelle, ou nous apprend, que quelques 30.000 produits chimiques nous imprègnent. On en trouve partout dans les produits les plus usuels, de la savonnette, aux peintures, en passant par les voitures, les aliments, les meubles, les détergents, les plastiques des jouets et les couches culottes. Bref, les consommateurs, les vrais gens, en sont...environnés, en mangent, en respirent, en sont clafis. Sans qu'aucune instance technique ou politique s'en soucie et en avertisse qui que ce soit. Il n'y a guère que ces fondus d'écolos et quelques associations de consommateurs qui s'en émeuvent. Peu de choses en fait.
    Sauf, la directive REACH promue par la commission Environnement de l'UE, qui veut mettre de l'ordre dans tout çà en faisant obligation à tous les fabricants du monde de faire la preuve, a priori, que les produits qu'ils utilisent et mettent sur le marché ne sont pas dangereux avant de les mettre sur le marché.
    L'article, qui, dans son titre, évoque l'affolement de l'industrie chimique américaine, souligne, de ce fait, que le lobbying y va de tous ses moyens pour contrer la directive en gestation jusqu'à s'immiscer carrément dans la politique européenne en faisant directement pression et de manière totalement illégale, sur les parlementaires du Vieux Continent avec les moyens qui lui sont propres ( si l'on peut dire).
    Certes, le chargé d'affaires de l'UE en poste à Washington est rassurant sur le devenir de la directive, mais il n'empêche que les américains ont déja réussi à faire ajourner le vote européen et comptent, bien entendu, ne pas en rester là. La délicate guerre préventive vous connaissez?
    Usons de quelques particularités de la langue française pour tenter d'expliquer le plan de bataille, ultra simple des lobbyistes en question.
    Objectif à moyen terme: vendre (imposer) la soupe américaine au Vieux Continent.
    But immédiat: que des élus, voire les élus européens servent...la soupe aux industriels chimistes étatsuniens.
    Système employé: inviter ces élus...à la soupe!
    Non, c'est pas drôle. Mais on essaye vaguement de rigoler avant de pleurer tout à fait.
    Acheter certaines consciences, est un moyen vieux comme le monde. Auquel tous les élus, certes, n'adhèrent pas. Heureusement et du moins on peut l'espérer. Mais il y a lieu de se faire du souci: le ''Canard Enchaîné'', il y a quelques semaines, notait déja que sur les dizaines de milliers de produits chimiques existant depuis perpète sur le marché, certains, déja, risquaient, ou avaient déja, été effacés des listes...comme si ceux-là étaient moins nocifs que les autres.
    Ceci dit, le même article soulignait que les experts estimaient le coût des mesures à prendre dans les industries chimiques, à des sommes quasi microscopique par rapport à leurs bénéfices. Pas de quoi les mener à la faillite.
    Mais la course au profit, pardon à la profitabilité, et les dividendes à verser aux actionnaires, n'est-ce pas?
    A propos: on comprend pourquoi certaines de nos grandes industries chimiques à nous se font une virginité de protecteurs de la Nature en sponsorisant des écologistes. Certes, parmi ces derniers, il y en a peut-être quelques vrais mais on en sait d'autres en peau de lapin véritable. En effet, il ne faut pas être très regardants sur la couleur et l'odeur d'un argent, lorsque d'un côté il pourrit la santé et l'avenir de l'Humanité et dans le plus grand secret, et de l'autre prétend la sauvegarder en lui montrant de belles images d'une Nature qui n'existera bientôt plus que sous cettte forme.

  • Kyoto

    Le 17 février à 6hOO du matin, le protocole de Kyoto a été activé.
    Quels changement depuis?
    Bon, mauvaise plaisanterie, c'est vrai. Certes, ce genre d'annonces a autant d'effets sur le cours des choses que celle de l'année de l'Enfant, de la Femme ou de la Paix (avec majuscules SVP), ce qui veut donc dire qu'elles valent bien que l'on s'y attarde sérieusement. En raison, en premier lieu de la tendance humaine à parler des problèmes avant et afin de les résoudre et de la tendance moderne estimant qu'en parler suffit à trouver les solutions. D'où, d'ailleurs, la création des commissions, comités et autres centres de logorrhées organisées dont le nombre augmente avec la quantité des problèmes en questions. CQFD?
    Courcicuitons donc.
    Récapitulons: entre les Américains qui refusent de freiner leur envie d'achat et de consommation, donc de pollution, les Chinois et les Indiens qui refusent de restreindre leur besoin ( bientôt envie?) d'achat et de consommation, donc de pollution, les pays est-asiatiques, sud-américains, et de rares africains, qui, eux aussi, ont besoin ( bientôt envie?) d'acheter, de se développer et de consommer, donc de polluer, les Européens sont contraints, eux, (pas terriblement on le concède) de donner l'exemple. Le bon s'entend.
    Par conséquent, et en prolongeant les courbes et tendances susdites, on devrait mathématiquement en arriver à des pays sous-développés (en voie de développement est moins cru c'est vrai) qui deviendront des pays ''modernes'' et des pays modernes qui vont ressembler à des pays en voie de sous-développement.
    Nous sommes donc les Indiens, voire les Africains de demain. Et eux sont les Européens et Américains (là ce sera quand même plus difficile...), euh disons, d'après-demain.
    Car comment imaginer un instant que les pays, comme leurs gouvernants et tous les individus qui les peuplent, puissent en arriver à se conduire comme des adultes, c'est-à-dire comme des êtres équilibrés dans les jours, voire, allez, dans les années qui viennent, alors que depuis des milliers d'années ils ont donné des milliardissimes preuves qu'ils se conduisaient comme ce qu'ils sont, c'est-à-dire de dangereux insconscients, destructeurs, assassins, faux prophètes, en un mot, des enfants horriblement mal élevés et dangereusement efficaces?
    Comment feriez-vous, vous, pour éviter que vos propres mouflets se conduisant ainsi, en arrivent à bousiller leur maison, celles de leurs voisins et...vous avec?
    C'est votre problème, pas le mien.