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JOURNAL-INFO - Page 16

  • Bonne année? Joyeux Noël? ''Ils'' n'ont pas honte...

    Voilà voilà.

    -On est en 2008 et tout a changé.

    -Tout vous croyez ?

    -Comment, vous ne pensez pas ?

    -Ah bon…Pourtant nous pensions qu’avec toutes les promesses présidentielles….Certes, certes, il faut du temps pour leur réalisation mais nous supposions aussi que la rupture allait se manifester vraiment autrement non ?

    Petit inventaire ?

     Ben voilà. On pensait, bêtement peut-être, que comme aux temps anciens le gouvernement censé faire disparaître la ‘’fracture sociale’’, les efforts de celui-ci allaient changer en ce sens qu’il allait réduire réellement ladite fracture que le précédent grand chef n’avait pas réussi à faire disparaître.

    ON AUGMENTE MAIS ON DIMINUE AUSSI

    Oh certes. Changements il y a. On les voit.

    Le prix du gaz et des carburants augmente, celui des médicaments augmente, celui aussi de l’électricité augmente, les prix des fruits et légumes augmentent, d’ailleurs en même temps que notre vertueuse ministre de la Santé bien nourrie nous dit qu’il faut en manger de plus en plus, le prix du poisson augmente…bref, tout augmente et on en passe de bien cachés.

    D’accord, il faut moduler. En effet, certaines choses baissent. Et même pas mal, reconnaissons le.

    Ainsi, les retraites, elles, baissent, et cette fois pour de bon. En effet, jusqu’à présent, elles n’augmentaient pas ou d’un iota et de temps à autres alors que l’inflation, et pas celle dont l’INSEE nous rebat les oreilles, caracolait fièrement.

    Cette fois, il y a rupture. Notre grand chef n’a pas hésité à dire que les retraites augmenteraient moins que l’inflation…mais seulement d’un demi point de moins.

    Ce qui revient à dire, quand même et tout bonnement, que le mouvement de dégringolade du pouvoir d’achat des vieux est lancé mais cette fois très officiellement. Désormais les retraites augmenteront moins que l’inflation, ce qui signifie qu’elles…diminueront régulièrement en termes de pouvoir d’achat…jusqu’à disparaître complètement pour le plus grand bénéfice de la Nation, c’est-à-dire des plus riches ?

    Cette diminution officielle est une manière élégante d’accélérer un peu plus la disparition des retraités. A terme, une condamnation à mort civilisée. Déjà bien entamée avec les soi disant squelettiques remboursements médicamenteux, chirurgicaux, soins optiques et dentaires.

    L’ENCADREMENT ET LA RACAILLE

    Autre diminution : celle des salaires, sauf ceux des PDG et des cadres supérieurs et moyen supérieurs cela va sans dire. Il faut bien que le patronat puisse compter sur sa garde prétorienne, cet encadrement ‘’intelligent’’ chargé de donner les ordres et de servir de tampon entre les chefs et la racaille, voire de fusibles virables à volonté si nécessaire.

    Diminution encore ? Cherchez bien. Il y en a mais celles que nous venons d’évoquer constituant l’essentiel de notre pouvoir vivre, on ne voit pas très bien comment ou quoi diminuer encore, sauf que, dans ce domaine, l’imagination des chef est sans limites.

    JOYEUX NOEL ET BONNE ANNEE

    Alors, lorsqu’on vient nous dire avec un bon sourire Joyeux Noël et Bonne année, on se pose quelques questions.

    Pour le premier idiot venu, une bonne année, en particulier au moment des fêtes, est celle où l’on vous fait des cadeaux. Au moins quelques uns.

    Or, les promesses n’ont jamais constitué des cadeaux bien nourrissants.

    Et les retraités, smicards et autres Rmistes, n’ont pas fini de tirer la langue et de se préparer à travailler plus.

    Car là, l’augmentation des heures de travail les attend…corollairement à la diminution des moments de repos.

    L’on entretient bien les machines n’est-ce pas ? Les humains n’auraient-ils pas les mêmes droits ?

    Ben non. Pour le patronat, les humains, les Français en particulier, sont d’incurables feignants, qui, lorsqu’ils ne servent plus, ont juste le droit d’être achevés, comme les chevaux, et qu’il faut, en attendant, les remettre illico au travail.

    Comme si, tiens comme c’est curieux, les salaires et avantages de tous les membres des gouvernements, actuel et passés, et les profiteurs de toutes les entreprises, étaient de l’argent virtuel…

    Qui a payé, et paie encore très cher, les salaires, somptuaires ceux-là, de nos élites nationales, politiques, économiques, médiatiques ?

    N’est-ce pas le travail des bouseux et prolos à casquette ?

    Aussi, entendre ces gens-là nous souhaiter la bonne année nous donne des boutons et pleurer de rire pour n’en pas pleurer tout court.

    Mais, au fait, depuis toutes ces années, les membres des gouvernements, les sénateurs, les députés, les conseillers généraux, les maires, faisaient-ils partie de ces travailleurs acharnés qui donnaient l’exemple des semaines de travail de 40, 50 voire 72 heures et de ces semaines sans repos et de ces années sans vacances que l’on donne comme objectif à atteindre aux citoyens qui ne deviendront honorables qu’à ces conditions?

    BONNE ANNEE ? BONNE JOURNEE …

    Alors, ces souhaits de Bonne Année hein…

    Nous, ici, lorsque certains nous souhaitent la bonne année, déjà, nous leur faisons remarquer que nous préférons leur souhaiter une bonne journée…par les temps qui courent, c’est toujours ça de pris.

    De plus, nous faisons aussi remarquer que les souhaits de bonne année exonèrent un peu trop aisément ceux qui les prononcent, de travailler au bonheur de leurs semblables tout au long de l’année. Ce qui serait pourtant bien la meilleure et la plus honnête manière de faire que l’année soit réellement bonne pour ceux à qui l’on dit vouloir du bien.

    Ils représentent, ni plus ni moins, que ces aumônes autrefois ‘’généreusement’’ dispensées aux miséreux sur le parvis des églises à la fin de la grand messe. A part que ces aumônes, au moins, étaient sonnantes et trébuchantes. Fut-ce très légèrement…

    Enfin, le déploiement des fastueuses dépenses des représentants de notre économie et de notre politique, nous permet de comprendre un peu mieux que s’il n’y a plus un kopeck dans les caisses - enfin d’après ce qu’on s’évertue à nous dire – il faut bien que ce soit dans la poche des mêmes que tout cet argent soit trouvé.

    Comme dirait notre président : l’argent il faut bien le prendre quelque part.

    Et le mieux n’est-il pas de le piquer dans la poche la plus facile, celle de ceux qui ne peuvent pas se défendre ?

    COURTE MAIS BONNE

    Un dernier exemple ?

    Les 2% de plus qu’il va falloir payer pour acheter du poisson.

    Merci aux pêcheurs qui disent travailler pour les consommateurs, merci aux poissonniers qui vont répercuter la hausse sans toucher à leurs marges. Merci aussi à Total sur qui le gouvernement pourrait aisément répercuter la hausse compte tenu de l’augmentation exponentielle de ses bénéfices.

    Merci enfin audit gouvernement qui aurait pu nous présenter des vœux vraiment sincères pour que nous vivions une bonne et heureuse année, mais avec une sincérité qui serait prouvée par une mise en œuvre effective des souhaits exprimés.

    Mais les promesses, n’est-ce pas, comme disait Pasqua, n’engagent que ceux qui y croient.

    Avant, l’on cachait les hontes accumulées qui transpiraient de ces promesses jamais tenues. On promettait, on mettait en avant quelques maigrelettes réussites, on tâchait de faire illusion.

    Aujourd’hui, on ne les cache même plus, parce que la honte, connaît pas.

     Non, ‘’ils’’ n’ont pas, ils n’ont plus honte.

    L’argent pour les riches, le boulot pour les pauvres. Comme disait Coluche : on peut pas tout avoir : les riches ils ont de quoi manger, les pauvres, eux, ils ont de l’appétit.

    Tiens, qu’en pense Benoît 16 qui a nommé chanoine d’élite notre représentant suprême ? Ces promesses vont-elles dans le sens du ‘’Aimez votre prochain comme vous-mêmes’’ religieusement et organiquement attachés à cette sainte fonction ?

    On verra en 2012 ?

    Bof, d’ici là…Et puis même. Ségolène, elle, a dit qu’il fallait penser aux plus démunis…

    Tous ceux qui sont un peu au-dessus, on n’y pense pas.

    L’aumône encore une fois.

    Allez, après nous le déluge ?

    Comme le disent les hédonistes : la vie ? Courte mais bonne.

    Dommage que pour certains elle soit surtout très courte et que pour d’autres elle soit surtout très bonne.

     

  • Carla, Sarko, Zoé...la grande (dés) illusion?

    Alors, comme ça, Cécilia a été remplacée à vitesse supersarkosique ?

    Ben oui.

    Nous qui avions écris toute la compassion que nous inspirait les affres (supposées désormais) de malheureux homme trompé…

    C’est donc la grande désillusion après la grande illusion.

    Pôvre de nous.

    Pour certains, toutes ces guignolades, pantalonnades et autres pitoyables hochets et merveilleuses histoires dont raffolent les français (les humains) pour combler leur vide existentiel, ne sont pas des découvertes.

    Pour nous si.

    Bêtement, naïvement, nous pensions qu’il existait encore quelques bribes de morale, de respectabilité, du moins aux plus hauts niveaux de la société et du moins en apparence…patatras !

    Tout ça s’évanouit en un 500° de seconde, au…hasard, d’un cliché soi disant volé, par hasard aussi, par des paparazzi, vous savez ces zèbres qui, en plus, vont jusqu’à revendiquer, l’honorabilité d’une profession qui consiste à alimenter les fantasmes de 20 à 30 millions de voyeurs.

    Bof !

    A prévoir ? Evidemment puisque, plus que jamais, impossible désormais n’est vraiment pas Français, pas démocratique, et, soyons francs, pas humain.

    Et le pire sera donc toujours prévisible.

    D’autant que des illusions perdues, on n’a pas fini d’en éprouver.

     

    Déjà cette histoire présidentiellement amoureuse (du moins appelle-t-on ça comme ça) d’un homme, tout simple, (à part ses pompes Berlutti, sa Rolex et ses amis du CAC 40), qui n’a pas attendu bien longtemps pour se consoler.

    A croire, disent les pervers, qu’il avait, peut-être, avant, depuis un certain temps déjà, bref…en fait, on s’en fout.

    LES COULEUVRES DE BENOIT XVI

    Cela dit, être intronisé chanoine par Benoît XVI qui n’en est pas à une couleuvre près, même si celle-ci a la taille d’un anaconda.

    Pour lui, tout est bon qui peut dorer, ou redorer (enfin il le pense) l’image quelque peu ternie de sa sacro sainte église catholique.Comme la bienveillante attention pour la présence de Bigard, vous savez ce délicat humoriste, fleuron de l'élégance française, qui chante si joliment le ''lâcher de salopes'' et a fait sa spécialité  de la description de la copulation animale  et des couleurs scatologiques et urinaires des sous-vêtements féminin. Un vrai de vrai cathoilique celui-là. Et que le représentant officiel de la France, fille aînée de l'Eglise, a la fierté d'emmener avec lui pour baiser la main du conducatore, soi disant représentant de Dieu sur la Terre.

    Détail intéressant: pas un évêque, pas un cardinal, pas un seul prêtre ou chanoine n’y retrouve à redire. Et pas seulement à Rome. En France, et dans le monde entier.Pensez donc, que ne ferait-on pour se mettre à la mode en vue de garder des clients…lesquels clients apprécient eux aussi bien sûr.

    En effet, les principes et us et coutumes applicables aux grands de ce monde sont d’autant mieux acceptés qu’ils sont, de ce fait, utilisables par le petit peuple, tout heureux d'appartenir à une religion hautement respectable, tout en vivant à sa guise, c'est-à-dire n'importe comment.

    On ne nous empêchera pas de penser, tout de même, que nommer chanoine, même honoraire, c’est-à-dire représentant officiel de la morale catholique, un distingué jeune homme qui s’affiche avec sa maîtresse (quoi, c’est pas comme ça que ça s’appelle ?), autant dans les palais offerts aux frais de la République que dans les parcs d’attraction si propices aux photos volées par des photographes, évidemment pas du tout comparses ni complices…tout cela fait quelque peu désordre.

    Tiens à propos de vivre, comme on dit, aux frais de la princesse. Du temps où mon père, officier supérieur de l’armée française, utilisait le véhicule que sa fonction lui attribuait, il nous a toujours dit que cette voiture de fonction et autres avantages en nature dont il bénéficiait, ne sauraient en aucun cas servir à quelque membre de sa famille que ce soit.

    Nous avions tout juste droit d’habiter dans la même maison, de fonction bien sûr, que lui, mais rien d’autre et dans le cadre des situations familiales prévues par la loi. Point à la ligne.

    Et tous les autres fonctionnaires, militaires ou civils, grands et petits, en étaient là. Et pas question, évidemment, de loger les cousins, tantes ou autres membres de la famille, et, bien entendu, encore moins les compagnes, amies ou autres maîtresses.

    Et pas question non plus de seulement tutoyer, fut-ce un peu, le règlement. Sous peine de sanction, et, de toutes manières, de la réprobation de l’environnement.

    MITTERRAND ET SES FEMMES

    Les temps changent. La rupture n'est-ce pas. En fait, les nombreuses et successives ruptures. Nous on appelle ça des dégringolades mais, il est vrai, ce n'est qu'affaire de point de vue.

    Il faut bien dire que depuis Mitterrand et sa ou ses compagnes, ses femmes et enfant(s) adultérin(s), et même bien avant, les Français ont pris l’habitude, sans le savoir cela va de soi, de payer pour les fantaisies, y compris…affectives, de leurs grands chefs, rois, empereur et présidents divers. 

    Vous aviez peut-être encore quelques illusions Français ?

    Vous commencez seulement à les perdre et cela va s'accélerer.

    Et vous n'êtes pas seuls. Si les spectateurs sont déçus, il arrive aux acteurs eux-mêmes de connaître quelques déboires.

    Ainsi Laure Manaudou. Son petit copain s’est débrouillé pour faire de l’oseille avec des photos d’elle dans des tenues (ou plutôt sans) et des positions compromettantes.

    Désillusionnée ? Même pas. Elle a susurré, ‘’Bof, après tout c’est fait, c’est fait.’’.

    Seul regret, semble-t-il, ne pas avoir touché de pourcentage sur la vente. Ben oui, tant qu’à faire…les droits d’auteure…

    De toutes manières, si elle a du regret, elle l’a bien cherché. Ca lui apprendra.

    Autre désillusion ?

    L’affaire de Zoé encore un coup.

    Mais à l’envers cette fois. Car ils vont être très probablement être libérés les malheureux -ou heureux de la pub faite?- protagonistes dont tout le monde cause. Après, évidemment, de grandes déclarations infamantes et un petit remontage de bretelles en France par qui de droit mais sans guère plus.

    Certes, on savait, tout de même, que les soi disant pédophiles et revendeurs d’organes n’existaient que dans l’esprit du dictateur de là-bas, mais un revirement à cette vitesse, mazette…

    Les intérêts croisés sont, il est vrai, plutôt maousses.

    Honnis, vilipendés, quasi lynchés, les pieds nickelés de l’association vont, néanmoins, être extradés en vertu des accords entre la France et Tchad.

    Normal, légal, mais ça va vite après, pourtant, les fracassantes précédentes condamnations à vie aux terriblement sablonneuses galères tchadiennes que la justice du pays promettait, avant d’ailleurs toute enquête. Si tant est qu’il y en ait eu une crédible.

    Mais bon, la gloire de la France éternelle, dans son rôle de justicier européen en chef, à la tête d’une petite armée de sauveurs, officiels cette fois, d’enfants soudanais et, peut-être tchadiens car la guéguerre locale ne respecte pas tellement les frontières, notre gloire donc, ne saurait être entravée par de vulgaires histoires d’argent.

    CES CHERS ENFANTS

    Eh oui ! Parce que, au passage, six million d’euros exigés pour ces chers enfants ''enlevés'’ (et retrouvés évidemment), cela nous fait bien comprendre qu’en réalité, ce grave problème aura été résolu grâce à une miraculeuse solution qui s’est révélée fort juteuse pour les parents intéressés. Enfin on suppose qu’il s’agit des parents.

    Car il nous paraît assez incroyable que les mêmes parents à qui l’on avait ‘’arraché de force’’, leur mouflets, aient laissé faire puis les aient miraculeusement retrouvés et estimé, sans coup férir, que cette indicible souffrance ne saurait se calmer qu’avec une somme pharamineuse.

    D’ailleurs on peut croire que dans le coup, les parents en question seront évidemment les seuls à profiter de la manne probable, et que tous ceux qui auront approché de l’affaire de près ou de loin, policiers, juges, interprètes, hommes politiques, bref, intermédiaires nombreux et variés, ne toucheront absolument rien, morale oblige, du petit pactole aussi bienvenu que très attendu.

    Normal pour qui connaît l’Afrique… ?

    Au fait, savez-vous pourquoi les systèmes africains sont aussi corrompus ?

    Pour avoir vécu bien longtemps là-bas, nous pouvons vous assurer que c’est en raison du fait que, fort simplement, c’est nous qui leur avons appris à vivre comme des…civilisés.

    Seul problème, chez eux, ils n’ont pas encore très bien assimilé l’art de la dissimulation.

    La colonisation avait du bon.

    On apprenait aux colonisés à nous ressembler.

    Ce qui veut dire que, comme ils camouflent moins que nous, il va falloir les coloniser de nouveau ?

     

  • Kadhafi, Poutine, Chavez et…les autres.

    La venue du colonel Kadhafi nous attriste fort.
    Tout d’abord parce que compte tenu du fait que par ses nombreux d’armes, de gloire aussi et de profonde humanité, il n’ait jamais réussi à obtenir de son souverain peuple, un avancement au grade de général auquel ses vertus le destinaient à l’évidence. Comme quoi, les peuples sont bien ingrats allez…
    Faites leur du bien, ils ne vous en seront pas reconnaissants.
    Ensuite, cette venue nous attriste aussi car elle donne lieu à des empoignades d’une sincérité émouvante.
    On vous raconte ?


    Déjà la gauche qui couine...
    Forte de sa bonne conscience, elle a toujours applaudi à tout rompre lorsque, de par le vaste monde, il s’est agi de défendre la veuve et l’orphelin. Et d’insister pour tenter de faire croire que le cœur est à gauche et pas ailleurs.
    Sauf que…
    Ainsi, elle applaudissait à tout rompre au beau temps de l’union de la gauche de gouvernement, en ne prêtant d’ailleurs pas une attention exagérée aux massacres staliniens. Fporte de sa bonne conscience, elle applaudissait tout autant à quelques hoquets de l’Histoire, du genre de ceux qui émaillèrent la conquête du pouvoir cambodgiens par, eh oui souvenez vous même si vous n’étiez pas encore nés, les Khmers Rouges.
    Résultat de cette conquête de la gauche de là-bas: deux millions de morts.
    Innocents évidemment.
    A l’époque, dans ce micro paradis de gauche, il suffisait de se déplacer à bicyclette pour être taxé de capitaliste – les écolos rasaient les murs, les pauvres plus encore- et si vous aviez le malheur de porter des lunettes, vous entriez directo dans la catégorie des intellectuels, et dans le programme de rééducation par le travail forcé et les camps de la mort.
    Et si vous aviez le front de douter quelque peu, ces savantissimes révolutionnaires avaient le choix: dans les deux cas, pour les discuteurs, c’était le camp de travail et la peine capitale si vous aviez le mauvais goût de renâcler ou de plaider non coupable.
    Tout cela, sous les applaudissements des grands esprits de gauche, y compris même, mais oui, des journalistes de la presse intello, le ‘’Monde’’en tête et, bien sûr, des élus de gauche de notre pays.
    Certes, ils finirent par faire amende honorable mais durant le temps qu’il leur fut nécessaire pour étudier la question, des centaines de milliers d’affreux capitalisto-intelectuels y perdirent la vie et dans les pires conditions.
    Le temps a passé. Qui ne fait rien à l’affaire puisque aujourd’hui, le gouvernement actuel du Cambodge est confronté à (ou met) tous les obstacles possibles, pour ce qui est de la constitution d’un tribunal local des massacres passés. Au point que certains dirigeants actuels ont fait partie des instances dirigeantes de l’époque.
    LES BEAUX EXEMPLES
    Nous n’avons, d’ailleurs, pas à leur donner de leçon dans ce domaine, pour ce qui touche au recyclage des fonctionnaires collabos.
    En effet, notre pays n’a eu à sa disposition, à l’issue de la guerre, qu’une administration ayant ‘’travaillé’’, sinon pour, du moins ‘’sous’’ les Allemands durant trois à quatre ans.
    Celle-ci terminée, il fallait bien faire repartir la machine. Et n’utiliser exclusivement ‘’que’’ des résistants, et des vrais, aurait été impossible.
    D’autant que de l’avis de ces vrais là, leur nombre fut miraculeusement multiplié par 50 ou 100 au…lendemain de la LIbération.
    Les résistants de la 25° heure, on connaît…
    En Allemagne ce fut pire. Chez eux, on recycla tout bonnement les nazis.
    Les statistiques sont cruelles : non seulement on en retrouva à quasiment tous les postes clés de la République Fédérale d’Adenauer, mais 80% des gardiens des camps, nazis mais aussi tortionnaires avérés, ne furent pas inquiétés.
    Beaux exemples non ?
    Quant aux forces d’occupation, elles se dépêchèrent bien vite de mettre la main sur les hommes les plus précieux de la Science, de la Recherche, de l’Aéronautique ( le plus bel exemple Von Braun père de la NASA), de l’Industrie, de la Finance et du Renseignement, pour améliorer leurs propres outils de domination du monde libre. Ou qui dit l’être.
    Ce n’est pas d’hier : le fric n’a pas de frontières.
    Les usines allemandes dans lesquelles s’abritaient pas mal de capitaux américains, et qui furent miraculeusement épargnées par les bombardiers, US en sont une preuve.
    LES BONNES AMES
    Tout ceci pour dire que les couinements de douairière indignée des élus de gauche sont d’une hypocrisie au moins égale à celle de certains de leurs homologues de droite qui se parent de la toge des vertueux pour stigmatiser un Nicolas Sarkozy qui ose être pragmatique, nous on dirait bassement matérialiste, alors que ses accusateurs l’ont été ou le sont encore mais sans le dire, en catimini.
    A droite donc, ce n’est guère mieux. Certains, tout de même, ont refusé de venir voir le fantaisiste dictateur au béret à l’Assemblée Nationale. Pour eux, la morale, ancien modèle signifie encore quelque chose.
    Il faut bien dire qu’à droite comme à gauche, il devient désormais difficile de savoir avec qui on peut faire ami ami en gardant sa virginité.
    Faire risette à Kadhafi ? A Poutine ? A Chavez ?
    D’abord, que l’on sache, Chavez n’a jamais, ou du moins, jamais autant nourri le terrorisme international, que le tristement fameux colonel et a nettement moins de sang sur les mains que notre principal fournisseur de gaz.
    Et si Chavez n’a pas renouvelé son contrat à la chaîne de télé qui le couvrait quotidiennement de pipi, du moins ne zigouille-t-il pas ou ne met-il pas les journalistes en taule comme le fait Poutine ou dans le royaume de Libye. Pour le moment du moins.
    Par contre, nul au monde ne se souvient avoir vu en trente ans, une quelconque feuille de choux libyenne imprimer quelque critique ou revendication que ce soit à l’égard du campeur suprême.
    Côté russe, les journalistes ne sont guère mieux lotis sauf qu’on les laisse parler…du moment qu’ils encensent le pouvoir.
    PLUS PRAGMATISTE QU’EUX TU MEURS
    Et puis, de toutes manières, nombre de bonnes âmes soulignent que les contrats avec les Russes ou les Libyens sont dans le droit-fil de la politique économique ultralibérale élyséenne. En effet, s’ils n’avaient pas été conclus à l’avantage de la France, ils l’auraient été au bénéfice des Américains ou des Allemands ou, évidemment, des Chinois.
    A cela, les plus-pragmatistes-qu’eux-tu-meurs, répondent que les choses étant ce qu’elles sont, les affaires c’est les affaires, quels que soient les interlocuteurs et qu’il urge donc de se débarrasser des obstacles à la sacro-sainte croissance.
    Ce qui a le mérite, une fois pour toutes, de rappeler que la question de fond est si évidente que peu la posent vraiment, car elle en suscite quelques autres tout aussi gênantes. Et ceux qui osent la poser, n’osent pas (pas encore ?) lui donner la non moins évidente réponse : le fric commande et passe avant toute morale.
    Car on rappelle tout de même :
    Un : les grands principes sont-ils solubles dans les grands contrats ?
    Deux, se vendre, ou vendre son âme au Diable, est-il moral ?
    Trois : que veut dire aujourd’hui, morale ?
    Quatre : comme on a remplacé ce mot par celui d’éthique (nettement étique…), à laquelle d’éthique va-t-on désormais se référer dès lors qu’il s’en trouve une par catégorie d’activités humaines ?
    Ma voisine de palier, qui, à plus de 80 ans, jouit d’un solide bon sens ‘’d’avant-guerre’’, lequel la guide dans ses choix de vie, m’a confié, indignée, que les mêmes principes moraux sont en cause, lorsqu’il s’agit de la prostitution : la plus vieille pratique commerciale au monde est-elle morale ou non ?
    La réponse est simple : elle l’est si les professionnelles paient des impôts répondront les pragmatiques…dont les services fiscaux font partie.
    MORALE SANS MORALE
    Car c’est bien de cela qu’il s’agit.
    Ou l’on parle morale absolue, d’avant si vous préférez, ou alors l’on accepte de parler, de vivre en tenant compte seulement de la réalité et dans ce cas, on pratique une morale disons…très relative.
    Une morale sans morale en fait.
    Une morale dont la particularité est de ne pas en être une.
    Exemple : la morale financière.
    Car s’il y a une morale économique, il y a une morale militaire, politique, scientifique, journalistique, médicale, bref, dans tous ces cas, il ne s’agit pas de morale du tout mais de règlements intérieurs propres à ces activités.
    Toutes les manières d’être et de faire de tous les pays…et de leurs habitants tout de même, en sont là désormais.
    Exemples, parmi d’autres.
    Est-il moral de faire des bénéfices colossaux et d’augmenter les profits des actionnaires, et, en même temps, de licencier les ouvriers et employés ?
    Est-il moral de pleurer sur la disparition de notre outil industriel et de favoriser les délocalisations, sources de dépenses accrues pour combattre un chômage grandissant consécutif à ces délocalisations en même temps qu’un accroissement des revenus des multinationales ?
    Est-il moral de se lamenter sur l’augmentation des troubles sociaux et/ou communautaires et, en même temps,de ne condamner qu’à 8 ans de prison (sortie dans 3 ou 4, avec une formation et une réputation de dur de dur) des incendiaires criminels qui ‘’s’excusent’’ de leur crime en prétextant qu’ils ne ‘’se rendaient pas compte de la gravité de leurs actes’’ ?
    Est-il moral de voir des patrons de haute lignée accusés de fraude, de tromperie, de vol et de mensonge, et tirant tous les bénéfices des ‘’erreurs’’ supposées, mais quasiment innocentés dès le départ sous prétexte que la présomption d’innocence leur est due alors que les pédophiles imaginaires d’Outreau, eux, ont été bouclés fissa durant des années pour des crimes totalement inventés mais authentifiés par un juge intouchable ?
    Est-il moral pour les PDG très bien initiés aux pratiques financières, de bénéficier de la bienveillante attention d’une commission parlementaire avant que d’être, peut-être, jugés, alors que les autres devront attendre d’avoir fait trois ans de taule voire bien plus, avant qu’une éventuelle autre commission ne se décide à faire son travail, uniquement parce que l’erreur judiciaire est tellement énorme qu’elle finit par éclater enfin au grand jour ?
    Est-il moral de se lamenter sur la disparition des valeurs dites anciennes et de l’inexistence de repères, bien utiles tout de même pour ce qui est de l’éducation et de l’équilibre des familles et des enfants, lorsqu’on facilite le divorce au point qu’il ne sera bientôt plus qu’une formalité, consistant tout juste en un simple coup de tampon sur le livret de famille.
    Et la morale dans tout ça ?
    La devise de Kadhafi est celle de tous les puissants : ‘’Qui paie commande’’.
    Le pouvoir et l’argent sont les seuls critères à partir desquels tout se juge aujourd’hui.
    La morale ? C’est celle de l’intérêt personnel, et du haut en bas de l’échelle sociale.
    FRANCE TERRE DE LIBERTE
    Regardez, ou revoyez donc le film ‘’Code Mercury’’.
    C’est l’histoire d’un complot de haut niveau, ourdi par la NSA qui, super-hyper des super flic américains, n’hésite pas à flinguer tout ce qui menace la sécurité des Etats-Unis. Qui menace, selon ses critères à elle bien sûr. Sa morale, dit-elle.
    La raison d’Etat en fait qui ne fonctionne pas seulement aux States.
    Elle marche aussi très bien chez nous
    Pas assassine, du moins à notre connaissance, mais tout de même.
    L’autre soir, à l’émission Revu et Corrigé de Paul Amar (1), on a vu et entendu un journaliste nous conter comment il a été mis en garde à vue puis menacé de finir en taule, s’il n’avouait pas le nom du contact qui lui avait permis d’obtenir des éléments de papier, dans lequel il a dévoilé d’ailleurs la remarquable efficacité des services de Renseignements français qui avaient alerté leurs homologues américains de l’imminence d’un attentat quelques jours avant le 11 septembre 2001. (2)
    Comme ses tuyaux étaient classifiés, il était, d’évidence, hors la loi. Mais, article 109 du Code Pénal à l’appui, il n’était pas du tout obligé de dévoiler ses sources.
    Néanmoins, ayant fait état d’un document classé ‘’défense’’, il était pénalement répréhensible.
    Ce qui gêne dans l’histoire, c’est le procédé d’investigation : pour lui faire cracher le morceau, il a, a-t-il dit, été menacé de la taule par…la justice elle-même et avant toute forme de procès. En ‘’préventive’’ 6 mois, voire un an, ou deux ou trois et même plus, cela a de quoi vous décider à vous mettre à table.
    Ce qui veut dire que nous avons bonne mine d’accuser Poutine de casser les journalistes qui ne lui plaisent pas, et Kadhafi de faire disparaître tout ce qui ressemble à un plumitif.
    Nous faisons tout pareil.
    Avec certes plus de doigté et très légalement mais tout aussi brutalement : quand on a une femme et trois enfants, 3 à 5 ans de prison , et pourquoi pas plus, sans les voir n’est-ce pas… ?
    A part que, tout de même, s’il s’était retrouvé au gnouf, le petit monde des medias aurait quand même bougé pas mal et les Services, ainsi que l’image de la France donneuse de leçons et terre de libertés, n’en seraient peut-être pas sortis blanc bleu….quitte à faire porter le chapeau à quelque fusible, voire, sait-on jamais, à l’ex-ministre de la Défense qui, comme l’a récemment rappelé le ‘’Canard’’, n’a pas toujours l’heur de plaire au Président.
    Dommage tout de même que Nicolas n’aille pas un peu dire son mot dans ce secteur. Car dévoiler que les services secrets français sont meilleurs que les amerlos est plutôt gratifiant non ?
    Certes, ce serait ne plus jouer le jeu des services secrets français et américains, voire du monde entier, qui ont tous des contacts, des liens et un langage qu’ils sont seuls à décrypter, néanmoins, la rupture pourrait bien aussi passer par là. Du moins en partie.
    Jouer la clarté n’empêche pas le pragmatisme économique.
    Et les vraies pointures peuvent sans risque aucun jouer les grands seigneurs.
    Les grands bonshommes n’ont rien à craindre de l’opinion lorsqu’ils sont jugés aux résultats.
    Ou alors, serait-ce que les résultats escomptés de l’actuelle politique ne sont pas aussi sûrs qu’on pourrait le croire ?
    UN CRAYON NE TOMBE JAMAIS EN PANNE
    Il faut bien avouer que dirigé par une Chine aussi ultra polluante aux plans financier (yuan sous évalué) qu’environnemental, par des Etats-Unis, aussi polluants aux plans financier (dollar sous évalué) qu’environnemental, et par une Russie aussi polluante aux plans financier (avoirs baladeurs monstrueux) qu’environnemental, le monde est en train de se hisser vers une position dont l’équilibre tiendra de plus en plus du prodige, voire du miracle permanent.
    Fric, terrorisme, environnement, intégrisme, perte généralisée de repères, affrontements sociaux qui mijotent : plus une machine est complexe, plus la taille du grain de sable qui le bloquera va en se rapetissant.
    C’est une simple loi mathématique.
    Juste une illustration ?
    Au beau temps de la comptabilité qui utilisait le papier et le crayon, il était impossible de bloquer le système vu que les pannes possibles étaient inexistantes et, de toutes manières, réparables en temps réel et réduit.
    Un crayon et une feuille de papier tombent rarement en panne.
    D’où impossibilité majeure des catastrophes, et en cascade de surcroît.
    Hélas !
    La crise de 29 a montré qu’on changeait d’époque depuis la guerre de 14. Une petite surproduction en a révélé d’autres, et le scandale des subprimes devrait faire un peu mieux les banquiers dont l’appât du gain est la seule…morale.
    Et qui oublient que de nos jours, un simple ordinateur qui bogue à l’autre bout de la planète, peut engendrer, effet papillon ou pas, une série de cagades aussi imprévisibles que ravageuses.
    Et le passage informatique à l’An 2000, fort réussi s’émerveillent les technocrates, n’a néanmoins rien de rassurant.
    Car outre l’interconnectabilité de plus en plus redondante de tous les systèmes, la nouvelle donnée qui risque de déstabiliser inopinément le Système entier c’est l’Environnement.
    Et là, personne ne maîtrise, voire n’a vraiment envie de le faire.
    Le fric vous comprenez ?
    Le Pr Vignes (3) que j’avais interviewé dans les années 70, disait que ce qui était dangereux, dans ce domaine, ce n’était pas les dégâts qu’on voyait, mais tous ceux qu’on ne voyait pas et qu’on ne voulait ni ne pouvait saisir et encore moins maîtriser vu qu’il est des phénomènes pour l’étude desquels nos instruments actuels ne sont pas assez performants.
    Pire, compte tenu du temps, notait-il, les effets sont cumulatifs et se multiplient en se combinant.
    En clair, dangers exponentiels et, hélas…invisibles sauf lorsqu’ils nous dégringolent carrément dessus.
    Ce n’est pas du catastrophisme, juste du bon sens.
    Lorsque j’entendais mon grand père savoyard pester contre les automobiles en les appelant engins du Diable, je rigolais en me payant un peu sa tête.
    Aujourd’hui, je n’ai plus du tout envie de rire.
    Les seuls à rigoler sont les actionnaires de Peugeot, Citroën, mais, surtout de Porsche, Rolls-Royce, et autres Audi et Mercedes qui n’ont jamais fait autant des fric qu’actuellement.
    Sans parler des constructeurs chinois qui ont les dents plus aiguisées encore.
    Comme si les systèmes de dépollution pouvaient contrebalancer l’accroissement planétaire délirant et tout simplement impossible à quantifier et/ou contrôler, de la quantité de bagnoles qu’il urge de vendre sous peine de voir les chiffres d’affaires des constructeurs se dégonfler.
    Et ça, aucun expert, aucun outil, aucun appareil, aussi sophistiqué soient-ils ne sont capables de prédire quoi que ce soit.
    En clair, plus le temps passe, plus le coefficient K de tolérance à la catastrophe se réduit.
    Les dirigeants de la planète, et tous les habitants à leur suite, continuent à vivre à crédit, en pariant sur l’avenir et sur la foi dans le fait que le système scientifico-technico-économico-politique, va, une fois pour toutes, nous tirer du mauvais pas, en fait des mauvais pas que nous ne cessons de faire.
    Cela nous rappelle ce discours d’un candidat à une élection départementale qui, dans une envolée lyrique mal calculée, et pour inciter ses électeurs à voter pour son dynamisme échevelé : ‘’Nos adversaires nous ont amené au bord d’un gouffre insondable. Ayons confiance dans nos dirigeants, osons le dynamisme, faisons un grand pas en avant !’’
    Un grand pas en avant.
    C’est ce qu’on est en train de faire…
    On est loin des gesticulations économico-politiques de ces jours derniers ?
    Et des dictateurs de gauche, de droite, du centre, des très durs, des plus ou moins durs mais jamais vraiment mous, qui, en nous jouant le grand air de la démocratie, mènent leurs peuples à la baguette et, surtout, au mieux de leurs intérêts et comptes en banque très personnels ?
    Pas très loin en fait.
    D’autant qu’on en a oublié les autres, et on a le choix : Kim Jong Il, Castro, Mugabé, Musharaf, et autres Ahmadinedjad…et, pourquoi pas, Georges W. Bush…
    Allez va, j’en ai un peu marre de tous ces machins. Ca me fatigue. Je vais nettoyer mes sardines.

    (1)…dont nous avons dit tout le bien et le mal que nous pensions à propos de sa liberté de ton quelque peu orientée.
    (2) Le ‘’Canard Enchaîné’’ vient justement de rappeler qu’il avait donné des tuyaux assez semblables…le 10 octobre suivant…sans être autrement inquiété car dans les infos en question il n’y avait pas de quoi fouetter un journaliste.
    (3) Il a été un des premiers, sinon le premier, à faire connaître et à vulgariser la notion d’interdépendance des systèmes vivants, en un mot, d’Environnement. Il édita chez Delachaux et Niestlé en Suisse, un des premiers bouquins sur l’Environnement, faune et flore, il y a de cela 35 à 40 ans…déjà…

  • Pouvoir d'achat: le mépris des retraités et des smicards

    Que n’a-t-on dit sur le pouvoir d’achat ? Dit et promis bien sûr puisqu’il en est toujours ainsi lorsqu’il s’agit de savoir qui va donner et qui va prendre. En réalité, qui va devoir faire des sacrifices.

    Car c’est bien de cela qu’il s’agit. Notre grande famille a bien besoin d’argent mais n’en a plus. Du moins à ce qu’on nous dit. Et du moins pour les pauvres, pas pour les riches puisqu’en juillet dernier, les premiers cadeaux, et probablement les seuls, leur ont été réservés.(1)

    Or, puisqu’on nous rebat les oreilles à tous les coins de discours et de promesses, du fait que nous vivons dans un pays démocratique ou règne la liberté, l’égalité et, surtout, la fraternité, dans une vraie famille n’ayons pas peur des mots, vient un jour où, la bise étant venue, il va être important de savoir comment va se faire le partage de l’argent familial. En fait, le moindre petit bout de vermisseau à partager entre cigales et fourmis.

    Eh oui. S’il n’y a plus un rond en caisse, c’est bien qu’il y a eu quelques, ou plutôt pas mal, de cigales. Malheureusement, cela veut dire aussi qu’il a fallu un plus grand nombre de fourmis pour les alimenter. En effet, contrairement aux cigales de la fable, celles qui profitent de notre système ne mourront jamais de faim. Par contre, ce sera le cas des fourmis condamnées, qu’elles le veuillent ou non, à nourrir celles pour qui la vie est synonyme de chants et de danses et pas seulement durant l’été.

     Comment le partage va-t-il se faire ? Simple.

    Simple comme un coup de pompe dans le train.

    En effet, au contraire de la pauvreté, l’on sait que la richesse ne se partage pas. Mais alors pas du tout. Ou alors sous forme d’oboles. On l’a bien vu en juillet dernier.

    15 milliards de bouclier fiscal en cadeau aux plus aisés : ceux qui ont voté du côté du manche, les électeurs comblés du mois d’avril, ont dû l’être plus encore.

    Quand aux autres, les plus pauvres ?

    Eh bien ils n’avaient qu’à voter du bon côté.

    Oui mais là, c’eut été pire. Voter pour quelqu’un qui, le lendemain du scrutin, vous pique votre blé dans la poche, n’est pas très exactement ce que l’on peut appeler un juste renvoi d’ascenseur électoral.

    FAINEANTS A 1000 EUROS PAR MOIS

    Et alors ?

    Eh bien non, les smicards ne sont pas inclus dans la liste des ‘’bénéficiaires’’(2) ni des largesses(3) du pouvoir.

    Explication ? Ils n’ont pas à bénéficier de largesses, vu qu’ils se prélassent et fainéantent avec mille euros par mois.

    On peut et il faut même le croire puisque c’est le langage des Américains, suivis avec enthousiasme par notre président bien-aimé, par madame Christine Lagarde (4), par madame Laurence Parisot, cheftaine du MEDEF, et tous les ministres et nantis du royaume.

    Ils n’auront droit à rien, ce qui n’est que normal puisque dans tout pays, le nôtre en premier lieu, si un peu d’habitants disposent de beaucoup d’argent, beaucoup d’habitants disposent d’un peu d’argent.

    En fin de compte, tout cela n’est qu’un problème d’une simplicité arithmétique du niveau de ceux où des baignoires se remplissent pendant que d’autres se vident.

    Les vases communicants.

    Dans une grande famille où les fonds sont bas, et c’est le cas de la France puisque notre bien aimé président nous a dit qu’il n’y avait plus de sous (5), si certains se gavent, les autres se contentent de claquer du bec. C’est de la pure logique mathématique.

    Donc nada pour les smicards.

    Si l’on augmentait les 2,5 millions de chômeurs, notre économie n’y survivrait pas. Pas plus qu’elle n’a survécu à la semaine des 40 heures et aux congés payés en 36.

    TRAVAILLER PLUS POUR (ENFIN) GAGNER PLUS !

    D’ailleurs, nos bien aimés, président et gouvernement, vont s’occuper de toutes ces dérives.

    En effet, désormais, les (enfin) travailleurs vont pouvoir travailler plus pour gagner plus. Comment ? En monétisant leurs RTT, et en travaillant le dimanche.

    En clair et pour parler concret, pour gagner de 100 à 200 euros par mois en plus, ils vont pouvoir (et devoir ?) se passer de se reposer. Sans week-ends, et sans RTT, et pourquoi pas sans congés payés - puisqu’ils pourront se les faire payer double en ne les prenant pas – les travailleurs français pourront enfin travailler du 1° janvier au 31 décembre sans s’arrêter.

    Solution pour renouer avec la croissance : que les fainéants de Français travaillent 364 jour sur 365.

    Pourquoi 364 seulement ?

    Eh bien le 1° mai est le jour de la fête du Travail et cette fête là est une fête de la république et de la démocratie. Donc, pas question d’y toucher.

    Et puis, au cas où l’on tomberait dans une année bissextile…

    Travailler sans se reposer n’est pas du domaine de l’impossible. Ni de l’exagération. C’est simplement une mise en pratique, fort bien vue par le gouvernement et le patronat, qui est censée relancer l’économie.

    SECU : ET LE TROU DEVIENDRA BOSSE

    Certes, à travailler comme des dingues, la santé va en prendre un vieux coup.

    Mais le gouvernement a tout prévu.

    Il suffit de transformer le trou de la Sécu en bosse.

    Les miracles ça existe dans les sociétés ultralibérales.

    Ainsi, en accroissant les franchises diverses (médicaments, optique, chirurgie, etc ) et déremboursant de moins en moins, le budget de la sécu passera du négatif au positif car il ne saurait être question de baisser les cotisations qui, elle, continueront à augmenter.

    Miracolo !

    Ainsi, la privatisation des profits pourra s’accroître et les dépenses de santé diminueront. De toutes manières, les déficits, comme d’hab, seront collectivisés. Gagnant-gagnant sur les deux tableaux.

    De toutes manières, le SMIC à 1.000 euros n’en a plus pour très longtemps.

    Le nombre des précaires à 800, 600, voire 500 euros s’accroît de jour en jour.

    Tenez, à ce propos, j’ai vu hier à la télé, à une émission sur les Restos du cœur, une malheureuse qui venait s’approvisionner toutes les semaines et cela parce qu’elle ne touche que 900 euros par mois.

    Important 900 euros ? Juste de quoi, lorsqu’on a, par exemple, un loyer de 400 euros minimum, crever de faim tout doucettement.

    Or, comme le SMIC est à tout juste 100 euros de plus, on voit combien est humaine et surtout logique au plan économique, la décision de laisser les smicards porter sur leur dos, les économies à faire, vitales pour sauver la France.

    LES RETRAITéS ? DES NANTIS OUI ! !

    On en oubliait.

    Les retraités.

    Ah ceux là. Des super feignants oui puisqu’ils n’en font plus une rame. Des nantis, en plus. Des riches quoi.

    Pas question donc de leur donner quoi que ce soit.

    Qu’ils aient bossé, eux, durant 30, 35 ou 40 ans, voire plus, n’a rien à voir à l’affaire. En effet, désormais ils sont une charge pour l’économie.

    Certes, on leur fait payer des impôts, et même plutôt deux fois qu’une puisqu’ils en ont déjà payé sur leurs salaires tout au long de leur vie. Certes, ils sont matraqués par leurs mutuelles qui leur font payer leur fragilité et leur âge, mais ils ont encore et toujours l’impudence et l’obstination de continuer à vivre.

    Il urge donc d’abréger leurs souffrances, et surtout celles de la société qui, avec eux, traîne de vrais boulets et va en traîner de plus en plus, compte tenu de l’accroissement de l’espérance de vie.

    Heureusement certains font tout pour améliorer ce sombre tableau.

    On a eu, avant-hier, à la télé, un aperçu de ce qui se passe dans certaines maisons de retraite qui s’y entendent, à coups de claques, insultes et autres actes de maltraitance, pour abréger autant qu’elles le peuvent, la vie des septuagénaires, octogénaires et autres nonagénaires qui s’obstinent à vivre alors qu’ils coûtent de plus en plus cher à la société des jeunes qui ont pourtant bien le droit de vivre sans entraves.

    Les retraités ? Des feignants oui ! A la poubelle !

    Pas question d’améliorer leurs conditions de vie si peu que ce soit. Et vive l’économie.

    Diogène disait pourtant, et déjà, -La Bruyère le lui emprunta- : ‘’blesser un arbre aux racines, c’est condamner son avenir.’’

    En d’autres termes, et c’est Amadou Hampaté Bâ qui nous dit lui : ‘’Un vieillard qui meurt c’est une bibliothèque qui brûle.’’

    Et mieux encore : ‘’Tuer un vieux ? Mais TU es vieux...ou tu le seras demain.’’

    Enfin : ‘’Fort avec les faibles et faible avec les forts est le propre des lâches.’’

    Bref, ceci pour dire que les retraités feront, une fois encore, les frais des cadeaux, ou supposés tels, qui seront faits à ceux qui sont encore rentables et tiennent encore assez sur leurs jambes pour pouvoir manifester.

    Pas question donc de les augmenter.

    De toutes manières, les vieux, pour qu’ils ne soient plus à notre charge, il faudrait les tuer à la naissance non ?

    Quant aux smicards et aux pauvres et surtout aux retraités, ce qui revient au même, ils n’ont qu’à devenir députés ou ministres : pas question de se voter une révision de leurs conditions de départ à la retraite et du montant de leurs pensions.

    Dites….Se dévouer pour la Nation ne signifie pas, en plus, se faire hara-kiri…

     
    (1) Apparemment pour rien puisque cette mesures était censée faire revenir quelques grosses fortunes exilées en Suisse ou au Luxembourg, alors qu’elles s’obstinent ces fortunes, de sportifs , artistes et autres PDG confondus, à ne pas revenir au bercail…sauf, pour certains, à y demeurer- on tient à ses aises et à son cadre habituel- durant le minimum fiscal requis, soit six mois et un jour.

    (2)(3) Bénéficiaires, largesses :…du moins ce sont les termes que les journalistes emploient.

    (4) C‘est la madame ministre qui a dit, lors des dernières augmentations du prix des carburants :’’Eh bien les automobilistes n’ont qu’à prendre le vélo’’. Du pur Marie-Antoinette qui disait avec son charme inimitable’’ Ces gens du petit peuple n’ont plus de pain ? Qu’ils mangent donc de la brioche.’’

    On souhaite tout de même à madame Lagarde que sa remarque ne lui coûte pas aussi cher ,et qu’elle n’en perde pas la tête, comme cela arriva à la ci-devant citoyenne Capet.

    (5) Sauf pour ceux qui ont la possibilité de s’augmenter de 172% compte tenu, entre autres choses, des prochaines pensions alimentaires à payer.

     

  • Chine, Russie, Grenelle: encore la schizophrénie?

    Et nous qui pensions que la planète schizophrénait singulièrement, mais de temps à autres seulement.

    Ben non. Voilà-t-y pas qu’elle s’y met toutes les semaines désormais.

    Le voyage en Chine de notre président bien aimé nous en donne une preuve.

    Démonstration.

     
    Waououououou… ! ! !

    ON-Né-Lé-PLUFORTS ! KICéLé-PLUFORTS-CéNOUS !

    ON-Né-Lé-PLU-F……

    Non mais vous avez vu ?

    On a vendu 120 Airbus aux Chinois !

    Ah dis donc, dis donc !

    Comme EADS avait déjà un carnet de commandes qui lui assurait pas moins de six ans de boulot, on pense dans les milieux généralement bien informés, que la boîte en question a du pain sur la planche pour pas loin d’une décennie.

    La France de l’emploi est enfin sauvée.

    Et EADS en premier.

    On comprend donc aisément qu’elle ait un urgentissime besoin de lourder 10.000 employés.

    Facile à comprendre d’ailleurs. Suite au mouvement bien amorcé par ses dirigeants qui ont vendu, tout à fait par hasard, leurs stock-options avec de fabuleux bénéfices, la course effrénée à la rentabilité de…15 à 18% exigée par les actionnaires est désormais bien lancée.

    Le dégraissage ? Bof, un détail.

    Opération indispensable de toutes manières. L’important est le taux perçu par les actionnaires. Toujours plus qu’ils disent. Dans les années Jospin il se situait aux environs de 7 à 9%, aujourd’hui, il frise les 14/15.

    Mais n’est-ce pas, le capital a bien le droit d’en vouloir aujourd’hui plus qu’hier et bien moins que demain.

    Alors, on exécute.

    Et comme on ne peut pas avoir des rendements actions de ce niveau en conservant autant d’esclaves à nourrir n’est-ce pas ?

    Donc, on vire.

    Certes, une commande pareille va te nous donner du travail pour pas mal d’années.

    Sauf…

    PLUS TRICHEUR TU MEURS

    Sauf que le commerce donnant-donnant que pratiquent ou pratiquaient, les commerçants honnêtes (si, si ça existe, en tous cas ça eu existé) n’a rien à voir avec le principe gagnant-gagnant  que nos grands patrons se félicitent d’avoir obtenu avec leurs interlocuteurs chinois pour qui il n’y a qu’une façon de bien commercer, c’est de plumer intégralement tout ce qui est étranger à la Chine, au commerce chinois et à leurs sociétés nationalo-politico-communisto-militaires.

    Plus anti-OMC, plus fraudeur, plus tricheur, plus copieur, plus anti-mondialiste et plus discriminatoire qu’un entrepreneur chinois tu meurs ?

    Et plus protectionniste aussi.

    En effet nous leur vendons des Airbus, mais à condition, dans 3 à 4 ans, qu’ils les fabriquent eux-mêmes avec nos plans, nos ingénieurs et notre savoir faire.

    Puis avec leurs plans, leurs ingénieurs et leur savoir faire…et surtout leurs prix de revient à nul autre pareils, non seulement ils vont se les fabriquer eux-mêmes, leurs Airbus, mais ils vont même…nous en vendre.

    Incroyable ? Mais vrai !

    Nous qui pensions qu’avec les délocalisations dans tous les domaines d’activités techniques et économiques, il pourrait nous rester au moins la possibilité de leur vendre des produits high-tech,…genre Airbus par exemple…

    Ben voilà. Même Airbus ils vont nous le faucher.

    Le Rafale ?

    Bof ! Ce machin-là, personne n’en veut mais même, ils vont bien se débrouiller pour nous le piquer aussi et construire des Rah-fang, Rang-Faï, ou quelques machins de ce genre.

    Ca nous rappelle les Concordski, fabriqués en URSS, d'après les plans, volés bien sur, de notre Concorde. Volés et mal copiés vu que leurs engins copiés n’ont pas arrêté de sa viander.

    Quant aux Chinois, ils construiront aussi des TGV... pour nous les revendre avec bénéfice.

    Oh, bien sûr, d’ici là, ils vont nous verser des royalties (1), mais n’en doutez pas, ils s’arrangeront toujours pour nous boulotter la laine sur le dos, jusqu’à nous faire des procès en contrefaçon car ils trouveront des ressemblances choquantes entre les produits made in France et ceux qu’ils fabriqueront en nous copiant effrontément.

    Ils viennent, d’ailleurs de faire le coup à la société Schneider en la condamnant à payer des dommages et intérêts à une compagnie chinoise qui a trouvé scandaleuses les ressemblances d’un disjoncteur français avec celui fabriqué en Chine par elle…à partir de plans fournis par… Schneider eux-mêmes !

    Pas mal non ?

    Evidemment, c’est un tribunal chinois qui a mené la danse. Vous savez ce genre de tribunaux indépendants du pouvoir et des décideurs économiques.

    La mondialisation, les Chinois, ils aiment.

    Ils savent se servir des lois de l’OMC mais quant il s’agit de les appliquer, ils vous font un bras d’honneur de première.

    Vous pouvez toujours essayer de partir en guerre contre un pays d’un milliard et demi de travailleurs qui nous ravitaillent, qu’on le veuille ou non, par le biais de nos véritables maîtres : les multinationales.

    On a bonne mine de chanter victoire alors que nos mandarins et les leurs savent fort bien qu’au bout du compte, c’est nous qui de toutes manières, passerons à la caisse.

    Ca va après ça ?

    Bon, consolons-nous.

    C’est toujours la même histoire du désespéré qui se jette du 45° étage et, passant devant un observateur accoudé à la fenêtre du 23° et qui lui demande ‘’Ca va ?’’, lui répond : ‘’Ben…jusqu’ici…oui, à peu près’’.

    CONDAMNéS A S’EMPOISONNER

    Juste retour des choses direz-vous. Durant les deux ‘’Guerres de l’opium’’, dans les années 1840-1860, les puissances occidentales contraignirent les Chinois à se démolir la santé avec ce stupéfiant récolté par les Anglais aux Indes.

    A leur tour, maintenant, de nous contraindre à leur acheter des cochonneries, encore plus toxiques, mais plus subreptices car dissimulées dans les jouets, et teintures et couleurs diverses imprégnées dans les vêtements, vaisselles et autres aliments et compléments alimentaires, dont nos grands amis chinois, comme a dit notre président, deviennent, désormais, les seuls producteurs au monde…avec toutes les fraudes imaginables, couvertes en douce par leur gouvernement, malgré ses protestations d’innocence et d’honnêteté.

    Il faut le comprendre : les fraudes augmentent les marges, qui gonflent les chiffres d’affaires, qui dopent les bénéfices, qui accroissent les investissements, qui font grimper leur croissance…ce qui affermit le pouvoir du parti communiste et économique en place.

    Et on recommence.

    SIMPLE COMME UN COUP DE BATON

    Et la Russie là-dedans ?

    Eh bien comme vous avez pu le voir ou l’entendre, là-bas, et en particulier à l’approche des prochaines élections où Môssieur Poutine ne va pas se représenter mais sera nommé, par hasard, Premier Ministre en attendant de redevenir président, là-bas, donc, la démocratisation se poursuit à un rythme soutenu. Très tambour battant. Et même très battant, voire frappant.

    Exemple ?

    Une manif ? On matraque.

    Un opposant veut prendre la parole ? On matraque.

    Un journaliste écrit un truc qui ne plaît pas au tsar-star de toutes les Russies ? On matraque...ou, c’est plus sûr, on empoisonne, ou on fait déglinguer par des hommes de main.

    Dans la Russie éternelle, ils ne sont pas hors de prix mais à portée d’une bourse moyenne. Et quand on aime, n’est-ce pas…ou que l’on a grand besoin d’un coup de main, on a recours comme dans les grands restaurants de la capitale, au coup de fusil. Ou de pistolet pour plus de discrétion.

    Selon les cas, il est même possible d’obtenir un régime de faveur : la taule, voire le nouveau goulag à l’extrême est de la Sibérie, ou l’asile psychiatrique.

    En Russie, quand on y pense, la démocratie c’est facile. Comme un coup de bâton.

    On s’étonne d’ailleurs qu’en France on n’utilise pas cette tactique vu l’amitié indéfectible de notre président avec l’autre.

    Quant à toutes les puissances occidentales, elles protestent. De temps à autres. et devant les caméras seulement Mais sans exagérer : les ex-bolcheviques ont un tas d’arguments en réserve. Du genre ‘’gaffe on va faire ami-ami avec le nucléaire iranien’’, ou ‘’méfiez vous, on a la main sur le robinet du gaz’’. Sans oublier qu’ils ont encore en réserve entre 3.000 et 5.000 ogives nucléaires avec les lanceurs ad hoc.

    La réalité bolchevique bien crade, nul ne saurait l’ignorer. Par contre, les droits de l’homme, la démocratie, la morale toute simple, on connaît pas.

    C’est pourtant ça la réalité non ?

    On regarde ailleurs.

    Vous avez dit schizo ?

    UNE COCHONNERIE PEUT EN CACHER BIEN D’AUTRES

    Au fait, on n’a pas entendu notre bien aimé président s’exprimer, ou exprimer ses simples doutes, sur l’extrême pollution émanant des voitures chinoises actuelles et moins encore sur les programmes entamés par nos constructeurs nationaux visant à fabriquer avec leurs partenaires asiatiques des bagnoles à…1.500 euros (2) lesquelles, vu leur prix, ne prétendront pas bénéficier de quelque dispositif anti-pollution que ce soit.

    On ne l’a pas entendu non plus s’étendre bien longtemps sur l’art et la manière qu’ont les patrons chinois de payer leurs ouvr…disons plutôt leurs esclaves, à des prix qui contribuent très directement à démolir notre industrie et notre économie toute entière.

    Certes, quelques mots sur le yen mais chut. Pas troubler la béatitude engendrée par 20 milliards d’euros de marché.

    Enfin, botus et mouche totalement cousue sur le soja et le maïs transgéniques, expédiés de Chine par bateaux entiers, et qui servent, à des prix imbattables, à ‘’enrichir’’ nos chers aliments de supermarché sans qu’une mention, un peu trop précise et de ce fait dérangeante, figure où que ce soit.

    Quand donc vous lirez ‘’protéines végétales’’ ou ‘’protéines de soja’’, ou encore ‘’sucre inverti’’ ou simplement ‘’glucose’’, sur l’étiquette d’un produit qui contient de ces machins-là, pensez bien que ce n’est pas parmi les produits les plus chers du marché que le fabricant aura été les chercher pour préserver votre santé.

    Mais une cochonnerie peut en cacher une autre, voire un tas d’autres : quelques enquêtes -pas trop nombreuses ni trop inquisitrices pour ne pas irriter nos chers amis chinois- nous ont révélé que les produits alimentaires végétaux et animaux Made in China, sont encore plus pollués par les insecticides, pesticides, fongicides et engrais chimiques que les nôtres…qui sont déjà les champions d’Europe en la matière.

    De cela non plus il n’a pas été question à Pékin.

    Bon. On ne peut pas, non plus, parler de tout en 48 heures.

     LA FNSEA ET SES AMIS PETROLIERS

    Au fait, et Grenelle ?

    Grenelle ?

    Ce fut une gentillette comédie.

    Notre président, toujours lui, a justement promis à propos de ces pesticides, que ‘’…la diminution de moitié reste l’objectif à atteindre en accélérant les méthodes alternatives et sous réserve de leur mise au point, si possible dans les dix ans…’’.

    Champion de la vitesse d’intervention et de communication toutes catégories, notre bien aimé président l’est aussi de l’utilisation du conditionnel très imparfait.

    On admire le ‘’sous réserve de leur mise au point, si possible dans les dix ans…’’

     Toutes les possibilités…et impossibilités sont contenues dans ces réserves…

    La bio tous azimuts n’est pas pour demain. Ni pour dans dix ans ni même dans un siècle.

    La FNSEA et ses amis pétroliers, semenciers et fabricants d’engrais et de produits chimiques veillent.

    On a, d’ailleurs, pas mal rigolé lorsque, interrogé par un journaliste de télé, le patron de la FNSEA s’est déclaré choqué par ‘’le scandale des gendarmes qui laissaient faire les coupeurs d’OGM’’.

    C’est vrai ça. On aurait du les foutre au gnouf ces violents, ces quasi assassins.

    Certes, lorsque Dominique Voynet était ministre de l’Environnement, les commandos de ladite FNSEA étaient montés à Paris pour lui ‘’foutre une fessée’’, et n’avaient, malheureusement réussi qu’à totalement ‘’chahuter un peu’’ (en fait entièrement saccager) les bureaux du ministère et à molester un chouïa certains membres du personnel.

    Mais, on l’aura compris : les minimes débordements des paysans de la FNSEA n’étaient à mettre sur le compte que d’une sainte colère de vertueux et traditionnels travailleurs. Tandis que les coupeurs d’OGM ne sont que de vulgaires racailles de révolutionnaires étrangers fumeux aux cheveux longs et aux idées courtes, arc-boutés contre les si belles, si modernes et si nécessaires évolutions du Progrès agricole, seul rempart contre la Faim dans le Monde.

    Voili voilou.

    Ah, on oubliait.

    Le Grenelle, qui a oublié pas mal de sujets qui fâchent et promis beaucoup de réformes à venir sans citer de dates, n’a pas omis de se faire parrainer par des sommités inoxydables.

    Première de la liste, la Kényane Wangari Maathai, qui a, certes, mené à bien un chouette projet de reforestation mais qui, en matière de lutte contre la pollution, aurait tout intérêt à inciter ses concitoyens à ne plus exporter par avion les produits de leurs cultures vivrières, vu qu’ils arrivent en Europe à grand renfort de dépenses énergétiques et d’émissions de CO2 et que, en retour, les Kényans sont obligés d’importer ( par bateaux ou camions à grands renforts d’émissions etc etc…) ce qui leur manque pour subsister.

    Deuxième des sommités, Al Gore.

    L’homme qui a vu loin, certes, mais qui estime que le modernisme a dans ses cartons de quoi vaincre…technologiquement, l’accumulation de gaz carbonique dans l’atmosphérique.

    Solution du genre : les maladies causées par des dépenses anarchiques et stupides, ne peuvent être traitées qu’à l’aide d’une technologie encore plus coûteuse..donc encore plus inadaptée donc plus stupide encore.

    Alors que les meilleures des thérapies anti-maladies devraient, c’est le bon sens, commencer par éviter de tomber malade, en menant des vies frugales et simples, et surtout pas dirigées par le profit, l’efficacité et la rentabilité à outrance. La meilleure thérapie, avant de choisir toute pratique curative, se nomme la médecine préventive.

    Troisième sommité inoxydable, plus encore que les deux autres : José Manuel Barroso, commissaire européen fervent pourfendeur des 53% de Français (3) et de Hollandais qui ont eu l’impudence de voter NON à la Constitution européenne.

    Le même José Manuel Barroso qui, après pas mal de déboires en politique dans son pays, semble s’avérer capable de diriger l’Europe selon des méthodes anglo-saxonnes et pour tout dire américaines les plus rigoureuses, les plus contraignantes et les plus antisociales.

    Rigolos non ces garants de la pureté, de la compétence et de l’intégrité des parrains du Grenelle français que le monde entier nous envie ?

    Aux dires des Français évidemment.

    De toutes manières, ces élites-là vont nous dire comment réparer les dégâts que des élites semblables nous ont conduits à faire.

    Et c’est nous qui allons devoir nous y mettre.

    En commençant par payer.

    Puisque, en toute bonne démocratie, les vrais responsables, c’est bien nous non et pas eux?

     

    (1)       Enfin nous, disons les actionnaires. Mais ne comptez pas trop sur la création d’emplois.

    (2)       Comme nous le disons il y a quelques jours et quelques mois.

    (3)       Comme c’est curieux : 53% qui ont voté NON et 53% qui ont voté pour Nicolas Sarkozy…qui a composé le nouveau traité sans demander leur avis aux 53% de ‘’nonistes’’.