Excellente l’allocution de notre Premier Ministre, monsieur Dominique Galouzeau de Villepin, l’autre soir.
Excellente sauf que s’il a annoncé une bien jolie couleur ‘’…France généreuse…affirmer nos valeurs…’’, les mesures concrètes ne coïncident pas tout à fait.
Primo : prime de 1.000 euros pour cause de mobilité de l’emploi.
Mille euros ! Mazette !
Mais, mille euros par mois ou par an ?
Parce que dans les deux cas, il y a une différence non ?
Très légère certes mais tout de même !
Secundo : comme au beau temps du socialisme jospinien, les grands absents des heureux bénéficiaires des mesures promises sont encore et toujours les mêmes. Les retraités.
Pourtant, les nobles sentiments, voire les sentiments de la noblesse, ont été, de tout temps et en premier lieu le respect des personnes âgées.
Le respect en question passe, ou devrait passer, par la…générosité et l’affirmation des valeurs en tous cas.
Or, quelle plus respectable valeur que celle dictant l’aide que la génération actuelle doit à celle qui l’a engendrée ?
Plutôt que le droit à convenablement mourir des plus âgés, dont nombre d’élus et associations clament la nécessité de le mettre en œuvre, ne serait-il pas plus opportun, plus respectable, d’instituer et de faire respecter, une fois pour toutes, leur droit à vivre ?
C’est, pourtant, un devoir primordial - et un bel exemple qui nous est donné - qui est encore largement respecté dans les pays de sauvages, vous savez, africains, asiatiques et autres plus ou moins civilisés qui n’ont pas encore tout à fait assimilé les magnifiques principes occidentaux de rentabilité et d’efficacité.
Quoi de plus généreux pourtant - mais somme toute de très normal – que de permettre aux personnes âgées de mieux voir, de mieux marcher, de mieux manger, de mieux se porter, de mieux vivre en définitive.
Elle est assez ignoble cette manière d’ignorer les ‘’vieux’’ tout simplement parce qu’ils n’ont plus la force de manifester, et plus l’envie de réclamer, fatigués qu’ils sont de ne plus être considérés, de ne même pas être entendus !
On a stigmatisé, avec raison, la politique eugéniste hitlérienne qui tendait à supprimer tous ceux qui n’étaient plus rentables : handicapés physiques, malades mentaux, grabataires…vieux irrécupérables.
-Ce n’est pas la même chose ?
Ceux que ce rapprochement indignerait seraient plus avisés de commencer à se retrousser les manches et à se décarcasser au bénéfice de ceux qui les ont fait naître. Et de tous leurs semblables.
Faire disparaître tous ceux qui gênent, tous les improductifs, c’est bien par là que les nazis ont démarré leur programme de nettoyage de la planète.
Les principes mis en œuvre étaient les mêmes qu’aujourd’hui.
Les mêmes qu’en temps de crise, de toutes manières : les plus forts subsistent tandis que les plus faibles disparaissent.
Générosité, valeur !
Quelle noblesse !
Ou alors serait-ce que la noblesse n’est plus ce qu’elle était ?
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Politique générale: quelle noblesse!
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Miracle à la chilienne?
M. Augusto Pinochet vient d’être inculpé de fraude fiscale et de dissimulation de bénéfices frauduleux.
Par contre, il a été relaxé des accusations d’assassinat de…9 (neuf) personnes, durant son mandat de haut responsable du Chili pendant les années fastes.
Pour quelle raison la relaxation?
Parce qu’un précédent tribunal l’avait jugé impossible à juger - mais possible à innocenter - pour cause, à l’époque, de sénilité précoce.
-Alors ?
-Euh non rien. C’était juste pour dire.
Pas sénile puisque capable de frauder, ce qui demande une vivacité d’esprit peu commune, et une élasticité morale idoine.
Mais assez sénile pour ne pas à avoir répondre de 9 (neuf) assassinats, ce nombre étant, d’ailleurs, suffisamment faible pour pouvoir le passer à la rubrique des pertes et profits des années fastes en question.
-Alors ?
-Euh rien, c’est tout !
Sinon que le Chili, on s’en souvient, est un pays très catholique.
Alors, les miracles quelquefois, dans ces pays-là…
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Miracle à la française?
Miracle à la française ?
Un tribunal français vient de rendre un avis, attendu depuis des lustres, en faveur des malheureux troufions, gradés compris, nucléarisés lors des essais nombreux et divers, dans les territoires du Pacifique en particulier.
Ils seront, eux et leurs mandants, indemnisés.
C’est bien le moins : souffrances, blessures, morts : il n’y avait pourtant aucun rapport entre leur santé dégradée et leur présence, peu ou pas protégés des radiations, sur les lieux des expérimentations, avait dit la voix officielle.
Quasi miracle !
Le tribunal a dit le contraire, en soulignant, ce qui est nouveau, que c’était à l’Etat de faire la preuve de l’innocuité de la chose et pas aux victimes de prouver la relation entre les dégâts et la nocivité de radiations.
Fort bien.
Il reste donc, désormais, aux milliers de civils polynésiens, laissés sur place, avec encore moins de protection - c’est-à-dire pas du tout avant, pendant et après les explosions -, la possibilité d’entamer à leur tour des actions en justice en vue d’être également reconnus et indemnisés.
Et là, compte tenu de leur nombre, de leur statut d’insulaires, voire de leur condition de vulgum pecus pas tout à fait français, il n’est pas tout à fait certain qu’ils obtiennent rapidement gain de cause.
A moins d’un miracle ?
Oui mais : question : un miracle de ce genre peut-il avoir lieu deux fois ?
Là encore, le suspense est inouï !
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Miracle à l'américaine (bis)
Miracle à l’américaine bis.
M. George Bush, président des Etats-Unis d’Amérique, vient d’annoncer qu’il est urgent de réduire, voire d’annuler, la dette des pays du tiers-monde.
L’on ne peut que souscrire à une si louable intention et surtout, déclaration.
En effet, ces malheureux pays, dont l’économie surtout agricole et la vie des habitants, sont quotidiennement mises à mal par, entre autres, les subventions protectionnistes des pays riches à l’égard de leurs propres agriculteurs, sont hautement digne d’intérêt.
Il urge donc, mais vraiment, de les empêcher de sombrer corps et biens.
Certes, les Etats-Unis, président, sénateurs et représentants en commun, viennent de voter des subventions à leurs propres agriculteurs, pour leur permettent de pratiquer des prix propres à écouler aisément leurs production sur le marché international.
Certes, cette manière de faire, détruit l’agriculture des pays du tiers-monde car ils ne peuvent plus suivre ces prix de dumping évident, mais comme tout est fait dans les règles bénies par l’OMC, force reste donc à la loi.
Du marché.
Nous n’irons pas jusqu’ à dire…
Bon !
Ca suffit !
Pour la conclusion, voyez celle de l’autre article intitulé, lui aussi, ‘’Miracle à l’américaine’’.
C’est la même.
Ce qui vous prouvera bien que non seulement les miracles existent, mais encore qu’il peut en survenir même aux Etats-Unis, pays pourtant de la laïcité technologique et, ce qui est encore plus surprenant, qu’ils peuvent se répéter deux fois dans la même journée.
Deux fois, voire plus.
En effet, depuis le renouveau des églises politico-évangéliques chic de choc, les miracles de ce genre devraient, peut-être, se reproduire.
Là encore, le suspense est intolérable.
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Miracle à l'américaine
Miracle à l’américaine
M. George Bush, président des Etats-Unis d’Amérique, vient de déclarer qu’il était urgent de se préoccuper du réchauffement de la planète pour cause, entre autres, de pollution due aux automobiles propulsées aux produits pétroliers.
Certes, les Etats-Unis refusent toujours de ratifier le protocole de Kyoto par lequel toutes les nations du globe sont invitées à se préoccuper du réchauffement de la planète pour cause, entre autres, de pollution due aux automobiles propulsées aux produits pétroliers.
Certes, la présidence des Etats-Unis et tous ses services corollaires, annexes, connexes, ainsi que les administrations diverses gérant les 350 millions d’habitants, n’utilisent pas de véhicules comparables à nos antiques 2 CV, voire, aux petites VW à moteurs HDI, mais d’énormes limousines qui sont, hélas, causes de pollution du fait qu’elles sont propulsées aux produits pétroliers.
Certes, le président des Etats-Unis, lui-même, ne circule pas non plus dans des véhicules causes de pollution…etc etc etc…
Bon !
Nous n’irons pas jusqu’à sous-entendre, perfidement il est vrai, que la famille présidentielle elle-même, élargie à toutes ses amies, sont, par un hasard bien entendu malheureux, propriétaires ou actionnaires de compagnies produisant, transformant, et commercialisant des produits pétroliers.
Non mais…
-Mais quoi ?
-Eh bien ceci. Conclusion: les effets d’annonce, n’est-ce pas, sont fort utiles pour se faire, ou refaire, une image de sauveur de la planète.
Voire, plus perfide encore, de l’améliorer cette image, afin que, d’ici la fin du second mandat malheureusement non renouvelable, les chances de la famille élargie de conserver le pouvoir ne soient en rien entamées.
Aux dernières nouvelles la candidature de ces sympathiques actionnaires au dynamique club des antigaspis de Nicolas Hulot a été annoncée.
Vont-elles être acceptées ?
Le suspense est insoutenable !