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  • OGM et SEISMES CHINOIS: LA SAGESSE RETROUVEE?

    Avec le débat sur les OGM, en fait après quelques pataquès et (apparentes) reculades gouvernementales sur la question, après aussi, les démonstrations empressées à communiquer de la Chine sur ses désastreux bilans des séismes du Si-chuan, les catastrophistes de notre acabit ont commencé à retrouver quelque peu espoir.

    Enfin, nous sommes-nous dit, les députés semblent revenir à la raison et considèrent, que permettre aux OGM de s’éparpiller officiellement sur tout le territoire, en fait dans l’Europe entière, était quelque peu imprudent…tout de même.

    Et, côté Chine, nous avons finement pensé que, vu l’énormité des dégâts mais, surtout, de la proximité des J.O que vous savez, nos amis chinois se sont dit, eux, qu’il valait mieux faire patte de velours et permettre aux journaleux de tout poil, de se rendre sur place.

    Las…nous avions fait fausse route.

    Ils, tous les concernés d’ici ou de là-bas, sont décidément indécrottables.

    On vous raconte.

     Tout d’abord, et à propos des OGM, c’est quelques membres, et non des moindres de la majorité actuelle, qui ont commencé à crier au charron et à conseiller la prudence à leurs collègues fans des nouvelles saveurs, mais surtout sensibles aux voix des sirènes de l’argentifère agriculture chimico-néoconservatrice. Les lobbies, entrés désormais, non seulement dans les mœurs mais dans tous les couloirs de l’Assemblée Nationale, ont désormais voix au chapitre, carrément même occultement, dans toutes les commissions.

    Mais notre petit doigt nous a dit que certains arguments des anti OGM n’ont pas tous été étalés sur la place publique. Par peur de foutre la trouille à tout le monde, électeurs en premier lieu…et surtout au-delà.

    AU SECOURS LA BONNE BOUFFE !

    En effet, c’est l’interview de Marc Veyrat, le grand chef savoyard, trois fois étoilé au Michelin et spécialiste des plantes follement goûteuses et sauvages de ses montagnes, qui, involontairement, a vendu la mèche.

    ‘’Tous les viticulteurs et restaurateurs de qualité, a-t-il dit, ont signé une pétition pour s’opposer à la libéralisation des OGM en question. Et nous allons insister.’’.

    La raison ?

    ’Evidente précise-t-il. Dans nous nos professions, nous ne travaillons qu’avec du bio. Avec la dissémination incontrôlée des OGM, il devient totalement impossible de garantir quoi que ce soit de nos productions. Résultat,la qualité fout le camp, le goût idem…’’

    ‘’…et la clientèle va se méfier…et le chiffre d’affaires s’en ressentir…’’n’a-t-il pas ajouté mais on s’en doutait un peu.

    Pas folle la guêpe. Certes, monsieur Veyrat aime beaucoup dame Nature, mais pas au point de se faire hara-kiri pour ses beaux yeux.

    Par contre, lorsque la santé d’icelle et celle de ses bénéfices vont dans le même sens, fini de rigoler.

    On le comprend.

    Mais là où l’affaire nous fait encore plus rigoler, c’est que une bonne partie des députés désireux de voter la loi se trouvent face à un maousse dilemme : désormais, s’il est normal, et même bien vu, de réserver les OGM aux pauvres, il ne l’est plus du tout lorsqu’il s’agit de régaler les personnalités du monde politique et de la finance.

    Pas question de perdre la clientèle des riches, et, en plus, de les empoisonner. Alors que, jusqu’à aujourd’hui, ils sont bien les seuls à pouvoir se payer des repas bio et gastronomiques à plus de 500 à 1.000 euros l’assiette.

    Nous, méchamment, on trouve ça très chouette au fond : il y a une justice immanente.

    En effet, pas plus qu’en fin de compte, il n’y a de frontières imperméables aux nuages nucléaires, il n’y en a contre les OGM.

    METHANE DE PAUVRE !

    Et, voyez comme c’est de plus en plus farce, il n’y en a pas non plus de frontières contre le CO2, et moins encore contre les micro particules. Ni enfin de véritables contre la pollution ou les catastrophes naturelles.

    C’en est même une honte d’être riche et d’être obligé de respirer le même air que les pauvres. Voire, horreur des pestilences, de respirer sûrement du CO2 que ces mêmes pauvres ont exhalé puisque chaque humain, pauvre ou riche d’ailleurs, est tout autant consommateur d’oxygène que producteur de CO2. Avec, abomination suprême, le pouvoir infernal de relarguer du méthane aussi, par des voies bien cachées…Etre riche et penser que, quelque part, on a respiré un pet voire plusieurs, si ce n’est des milliers, produits par les pauvres !

    Vite, vite, inventons des cages dorées bien étanches pour tous ces organismes délicats qui tiennent en main la destinée de la planète et qui la bousillent en se plaignant des dégâts qu’ils concoctent eux-mêmes.

    Voila. Jusqu’ici les derniers sanctuaires dont pouvaient bénéficier les riches étaient les restaurants et, en général, tous les produits alimentaires garantis bio.

    Mais avec les OGM, apu fini. Sans compter les 100.000 produits chimiques, chiffres officiels, qui se baladent dans l’air, l’eau, les aliments, les produits cosmétiques, bref, toutes ces vacheries qui enrichissent les uns et font crever, non pas seulement les autres, mais tout le monde.

    Piètre et brève consolation. Désormais, nos dirigeants les plus huppés ne sont plus à l’abri.

    Et voici donc comment la Nature apprend, ou plutôt réapprend, la morale à ceux qui s’en foutaient éperdument.

    Cette Dame Nature nous enseigne, à sa manière, ce que signifient liberté, égalité, fraternité.

    La Nature donnant des leçons de morale à la démocratie….

    Joli thème allégorique propre à inspirer les grands peintres inspirés du temps passé.

    Et, on le répète, si les grands de ce monde se prémunissent largement contre les risques liés à la pauvreté, ils vont se retrouver de moins en moins à l’abri de tous les miasmes, de toutes les saloperies, calamités et catastrophes que leur impérities qui mènent le monde à l’abîme ont engendrées.

    De toutes manières, cette sagesse n’aura été que de façade. Cela ne les empêchera pas de voter quand même la victoire des OGM. En fait, celle de Monsanto et de ses amis, dont ils font pour la plupart partie.

    GORGES PROFONDE…MENT INQUIETANTES

    Même histoire pour les dirigeants chinois.

    Le séisme du Si-Chuan aura fait, très probablement, dans les 80 à 100.000 morts, si ce n’est plus. Il suffit de se souvenir des deux énormes tremblements de terre qui aveint tués, il y a une vingtaine d’années et dans le silence médiatique le plus total, entre 200.000 et 500.000 malheureux chinois, pour se faire une idée assez claire du pouvoir du régime pour ce qui est de faire taire les medias et de pervertir l’information.

    Le chiffre exact des morts et blessés restera, très probablement inconnu. Pas question de ternir l’image des capacités salvatrices des services de secours chinois au moment des J.O.

    Autre chose, toutefois.

    L’on doit noter que les allusions aux risques encourus par les habitants, du fait des fissures apparues dans les 400 barrages de la région, ont été fort discrètes.

    Mais bigrement plus celles concernant le barrage des Trois Gorges.

    A cet égard, il y a quatre à cinq ans, des scandales dus à la mise en oeuvre de bétons de mauvaise qualité dans l’ouvrage, avaient conduits quelques entrepreneurs sinon en taule, du moins à être envoyés pratiquer leur spécialité ailleurs, question image de marque sécuritaire de l’énorme ouvrage.

    On ne le souhaite pas, mais il reste qu’il existe quelques doutes sur la pérennité de ce chef d’œuvre, ruineux en matière sociale et d’environnement, dont la solidité demeurera toujours sous la menace d’un séisme d’une ampleur pas si rare en Chine du Milieu.

    Evidemment, la vie d’un Chinois ne coûte pas grand chose, voire rien du tout, aux yeux des jeunes et vieux cadres dynamiques responsables de la croissance chinoise à deux chiffres.

    Cependant, on serait eux, on se méfierait tout de même.

    Dame Nature a plus d’un tour dans son sac.

    Elle sait et peut, très facilement, flanquer par terre même un grand Empire tel que celui-ci.

    Et avec pas grand-chose.

    Imaginez, par exemple, une bonne pluie bien torrentielle durant quinze jours sur Pékin…

    Les techniciens préposés à la sécurisation économique des J.O, experts et spécialistes de la météo qui bombent le torse en clamant qu’ils savent maîtriser la météo, le temps, les éléments, bref, la Nature tout bonnement, auraient bonne mine.

    Moralité ?

    Y en a pas.

    La sagesse devrait dominer dans ces deux histoires où la Nature, encore elle, menace de nous faire payer les crétineries des, paraît-il, plus intelligents d’entre nous.

    Eh bien non.

    ‘’Ils’’ continuent.

    Ca rappelle un peu le merveilleux, le splendide, le spectaculaire ‘’pouvoir d’achat’’ par l’aide maousse aux entreprises, pour lequel le premier des Français avait été élu…

    Aider les entreprises, certes, leur permet d’accroître leurs profits. Mais aux dépens de quoi ?

    Des petits, bien sûr, mais au-delà, de la Nature, encore elle.

    Si tricher avec les gens peut encore passer, et encore, frauder avec la Nature vous revient immanquablement dans la cafetière un jour ou l’autre.

    Encore une mince consolation : comme il n’y a plus de sanctuaire, on se dirige tous vers la catastrophe finale. Ne vous bousculez pas. Les riches iront peut-être après les pauvres mais tout le monde y passera.

    Sur le Titanic, il y avait, quand même, quelques canots de sauvetage.

    Et d'autres rafiots sauveteurs.

    Et des ports pour s'y réfugier.

    Bref, des moyens de survie.

    Mais pas à l'échelle de la planète

    La Lune? Mars? Vénus? Proxima du Centaure?

    Et ta soeur aussi non?

    Cochonner ailleurs alors qu'on a salopé chez nous?

    Allez salut! Je vais trier mes bouteilles de plastique, mes cartons et les pubs sur papier glacé qui n'est même pas bon pour allumer mon feu.

     

     

  • Pétrole, Gazole: menteurs et voleurs?

    Oyez bonnes gens. Les journaleux se déchaînent. Mais mezzo voce tout de même. En effet, titrer à grands fracas que les prix des carburants grimpent, affole les foules...et fait monter les tirages. Mais aller dénicher et dévoiler les causes véritables du mal semble bien hors des moyens journalistiques..ou de leur désir profond. Là, on constate plutôt que la basse cour se calme.

    Alors, on y va, faut bien. Juste quelques rappels à propos de l’augmentation,certes, du prix du gazole, mais également de quelques remarques qui n'ont rien d'extraordinaire, vu que la plupart sont simplement de bon sens.

     Or donc, récemment, on a vu un distingué responsable, porte-parole des compagnies pétrolières, venir nous confier doctement mais quasiment les larmes dans la voix, que l’augmentation du prix du gas-oil, ou gazole, venait du fait qu’il n’y en avait pas assez en France et que nous étions contraints d’en importer.

    Ce qui fait doucement rigoler.

    -Primo, si le gazole est importé, rien ne nous dit qu’il est produit ailleurs plus cher que chez nous. La transparence des pétroliers c’est du genre fuel lourd.

    -Secundo, avec notre monnaie européenne extra-forte, il est tout bêtement évident que nous devrions l’obtenir moins cher que les pays non européens, en particulier ceux qui sont dans la zone dollar, yen, yuan et autres monnaies exotiques en développement toutes plus ou moins anémiques et qui nous cassent nos exportations.

    -Tertio, ce que ce distingué jeune homme, porte parole (parole de pétrolier ?) n’a pas dit, c’est que depuis des décennies, l’augmentation du nombre de véhicules diesel croissant, il urgeait de construire une raffinerie supplémentaire en France.

    Ce que les pauvres pétroliers ont toujours refusé de faire, préférant distribuer les dividendes à leurs actionnaires et ne pas investir alors que ces vertueux capitalistes font partie des défenseurs de la libre entreprise pétaradante et surtout championne des investissements créateurs d’emplois.

    -Quarto, l’augmentation du prix du gazole arrange fort bien l’Etat français qui dispose d’un robinet supplémentaire et bienvenu, destiné à remplir d’espèces sonnantes et trébuchantes, le tonneau des Danaïdes du budget national. A cet égard, il est tout simplement honteux d’entendre notre Premier ministre affirmer péremptoirement que les Français devront s’habituer à rouler moins (Bien fait, punis les vilains gaspilleurs) en polluant moins, alors que les nouvelles dispositions du Code du Travail agonisant, vont contraindre les demandeurs d’emploi, à se déplacer beaucoup plus, pour cause de recherches et de mobilité obligatoire.

    -Quinto, ledit ministre oublie un peu vite que s’il était, lui, obligé de payer son carburant, il y réfléchirait probablement à deux fois, quand bien même ses salaires lui permettrait de bosser et de partir en vacances sans sourciller.

    -Sexto, notre génial ministre de l’Environnement a observé un silence assourdissant à propos de l’augmentation du gazole, qui va inciter les automobilistes à rouler à l’essence, alors qu’en brûlant, cet hydrocarbure léger balance 50% de plus CO2 dans l’atmosphère que le gazole. Et les Verts n’ont pipé mot eux aussi...en particulier le maire adjoint Vert de Paris…qui dispose, évidemment, d’un véhicule de fonction dont il ne paye pas l’essence.

    Au Diable la banquise…

    -Septimo (1)

    L’on n’aurait garde d’oublier les petits malins de spéculateurs qui profitent, hardi petit, de toutes les psychoses, surtout de celles qu’ils concourent à créer, pour se remplir les poches.

    Les augmentations ? Mais mon bon, les Chinois, les Indiens, tous les pays émergents qui veulent accéder à l’european way of life, les menaces sur les approvisionnements, la rébellion du Nigéria, les réserves qui s’amenuisent, bref, tout est bon pour faire croître et embellir le prix des hydrocarbures mais, comme par magie, en l’espace de quelques mois.

    Comme si les pauvres de la planète, qui veulent rouler bagnole, avaient tous cassé leur tirelire en même temps.

    -Octavo (2)

    Dans toute cette histoire, les augmentations sont des sujets d’enquêtes, de papiers et de micro trottoirs parfaits pour les journaleux...Pas les raisons véritables évidemment. Comparses ? Complices ?

    Au fait, Reporters sans Frontières n’a rien dit.

    Alors ?

    Menteurs et voleurs tous les profiteurs ?

     

    (1)    Là, je ne sais pas si je vais continuer à utiliser des mots d’énarques de ce calibre. Après, pour dire neuvièmement dixièmement etc, ma science m’abandonne…

    (2)       Bon, ce coup ci ça suffit. En plus ces mots là sont moches comme tout…la prochaine fois je mettrai des nombres. Là, pas de limites. Parfait : comme les raisons de brailler un coup sont illimitées….

  • EMEUTES DE LA FAIM ET MOTS CROISES:LA SOLUTION A DEUX FRANCS

    Le monde meurt de faim ? Le problème est insurmontable, insoluble, insupportable ?

    Rassurez vous bonnes gens, l’émission ‘’Mots croisés’’ va vous donner la solution.

    Enfin presque.

    Si vous ne l’avez vu, elle (ne) valait (pas) le détour. (1)

    Pourquoi ?

     Tout d’abord, cette émission de notre sauveur tous azimuts, grand journaliste (quelle hauteur ?), grand reporter, grand homme enfin, (2) Yves CALVI, grand pourfendeur des problèmes sans solution, nous donne, toutes chaudes, celles après lesquelles le monde entier court pourtant à perdre haleine depuis des millénaires. Comme tant d’autres émissions avant elles, il est vrai, et comme tant d’autres le feront bien après évidemment.

    Mais celle-ci, consacrée à un vrai de vrai problème, tel que le monde n’en a jamais connu, nous a quelque peu suffoqués.

    En effet, après avoir écouté un tas d’éminences pas grises du tout mais fort brillantes, donner leurs points de vue, après avoir entendu résonner des kyrielles de chiffres et de sages sentences frappées au coin du bon sens néo conservateur écologique (ça existe et même prolifère depuis que l’écologie fait vendre), après donc avoir été quelque peu saoûlés d'évidences assénées avec un sérieux aussi roide que de mauvaise foi, nous avons extrait des débats, quelques enseignements dont nous vous donnons, grosso modo, le résumé en quelques lignes.

    UN PAUVRE N’EST PAS RICHE (Vous le saviez ? n.d.l.r)

    Ainsi donc, tous les sages intervenants ont fini par conclure, peu ou prou, que si rien n’est fait contre la pauvreté, toute autre solution tentant de résoudre le problème des émeutes de la faim est vouée à l’échec.

    Ce qui est, avouons-le, d’une évidence à crever les yeux d’une taupe.

    En effet, l'homme de la rue, vous, moi, ma concierge et même votre policier municipal favori, savent, d'évidence, que la principale sinon la seule cause de ces émeutes, -chez nous y compris bien que nous n’assistions pas encore à de batailles de rue à ce propos-, vient du fait que les prix augmentant et les moyens des pauvres étant et restant à vie quasiment nuls, lesdites émeutes n’ont pas fini de croître et d’embellir et les affamés de l’être plus encore.

    Ce qui revient à dire que tant que les pauvres seront pauvres, ils crèveront de faim…puisqu’un pauvre…ne peut pas s’acheter de quoi manger puisque…il n’est pas riche…

    Vous parlez d’une trouvaille…

    Deux heures et demie de débat ? Tout ça pour ça ?

    Ben oui.

    Après d’interminables parlotes et d’expressions de bonnes intentions, les économistes distingués, les écologistes pétaradants et les politiques rassurants ont fini par découvrir que les riches font suer le burnous aux pauvres et se nourrissent de leur substance, en un mot, que le monde est divisé en riches et pauvres et que les premiers ne le seraient pas autant si les seconds l’étaient un peu moins.

    Et vice versa.

    Donc, si les riches se décident quelque peu à se gaver un peu moins, les pauvres pourront manger un peu plus.

    Stupéfiant n'est-il pas?

    Bon. Soyons bon prince, et acceptons cela comme simplement logique.

    Certes, mais là…halte aux rêveurs.

    On se heurte en effet au sacro saint dogme du système capitaliste qui veut, enfin qui dit, que si les riches empochent un peu moins, l’économie mondiale va s’écrouler.

    On l’a vu avant 36, on l’a vu aussi juste avant le Grenelles premier du nom…

    Or, que l'on sache, le passage à la semaine de 40 heures et les congés payés sous le Front Popu, et la semaine de 5 jours en 68, n’ont pas mis l’économie à genoux, mais ont réellement dopé le pouvoir d’achat et généré une grimpette du PNB qui a placé la France aux tous premiers rangs des économies mondiales. On a même appelé la dernière période les Trente Glorieuses. Vu qu'elles l'ont été, sinon  pour tout le monde, du moins pour beaucoup.En Occident tout du moins évidemment.Et sur le dos du reste du monde.

    Mais chez nous, et à titre d'exemple, suivant le raisonnement tout bête qui dit que si l’on donne des salaires plus confortables, disons seulement plus normaux, aux prolos à casquettes, ils se font non seulement un devoir de dépenser leur bonus pour se serrer moins la ceinture, mais, s’il en reste un peu, le plaisir de se payer quelques extras, alimentant ainsi, encore plus, une économie au souffle , justement, terriblement court ces temps-ci…

    Mais, de toutes manières, ne rêvons pas.

    La richesse ne rassasie pas le riche, m’a sentencieusement dit mon boulanger spécialiste du pain aux cinq céréales qui a multiplié ses prix de revient par... 5, évidemment, depuis qu’il a entendu à la télé que les marchands de matières premières augmentaient les leurs à s’en faire péter leurs coffres-forts.

    Ce n’est donc pas demain que l’économie va repartir d’un bon pied, en se fondant sur une augmentation du pouvoir d’achat des plus pauvres.

    Tiens, au fait, qui a dit qu’il serait élu sur ses promesses d’un vrai pouvoir d’achat ?

    EXPERIENCE A MILLE EUROS

    Pour se rendre compte de ce que signifie vivre pauvre, afin d’inciter les plus riches à changer quelque peu leurs manières de voir les choses et de résoudre ce genre de problèmes, il suffirait pourtant de quelques petites expériences toutes simples.

    Pourquoi nos ministres, nos députés, toutes nos élites qui nous prêchent la nécessité de faire des économies, n’essaient-ils pas de vivre avec, je ne sais pas moi, un, voire allez,  deux SMIC  par mois ?Juste six mois allez...c'est pas la mer à boire après tout. Il y a des patrons italiens qui ont fait une expérience de ce genre en se mettant à vivre avec les mêmes salaires, et dans les mêmes conditions durant un an, que leurs salariés les plus en bas de l'échelle. Au bout de l'expérience, ils...les ont tous largement augmentés...

    Ce genre d'expérience est aisément reproductible en France.

    Afin de permettre à nos décideurs de comprendre par eux-mêmes ce que le mot économies veut vraiment dire.

    Et de se rendre compte aussi que dès qu’un pauvre est augmenté si peu que ce soit, il se dépêche de réinjecter ses super gains pharaoniques dans le circuit économique, alimentant, même si peu que ce soit, le taux de croissance de l’économie nationale.

    Et puis afin de donner l’exemple mille sabords !

    Parce que, dites, si les officiers se camouflent en permanence derrière leurs soldats durant les guerres, cela n’incite guère ces derniers à aller se faire trouer la paillasse en démontrant leur ardent patriotisme.

    Car si la nation doit se mettre au régime, pourquoi faudrait-il que seuls les pauvres s’y mettent?

    Et soient obligés d’aider les plus pauvres qu’eux, comme c’est aujourd’hui le cas ?

    Ce sont pourtant bien les mots E-GA-LI-TE et FRA-TER-NI-TE qui sont inscrits au fronton des bâtiments publics non ?

    OBESITE: MALADIE DE PAUVRES

    Pour en terminer avec la pauvreté dans le monde, une charmante intervenante, membre d’une ONG a fait remarquer que le nombre des pauvres allait en diminuant.

    De 1 milliard qu’ils étaient, sur 4 milliards d’habitants, il y a vingt ans, ils ne sont ‘’plus que’’ 700 à 800 millions aujourd’hui sur 6,3 milliards d’humains.

    D’accord, 200 millions de gagnés en vingt ans, c’est peu mais bon, contentons-nous en.

    Par contre, ce que cette toute charmante a oublié de préciser, c’est l’augmentation du nombre de pauvres dans les pays dits riches.(3)

    De plus, si de nombreux Occidentaux paraissent bien nourris, que dire des obèses, dont on sait fort bien à leur propos que l’obésité est une maladie de…pauvres.

    Certes, si les malheureux africains en sont réduits à se sustenter avec 1.000 calories par jour, le régime des Français pauvres, avec 1.500 ou même 2.000 calories, générées par des aliments de mauvaise qualité, ne leur garantit sûrement pas la bonne santé mais plutôt la maladie, les douleurs qui en découlent, les problèmes financiers qui vont avec, bref, la vie infernale que les pauvres dans nos pays se voient contraints d’assumer pour que les profits des plus riches puissent augmenter sans fin.

    Certes, Jean ZIEGLER, pourfendeur honnête du capitalisme a précisé que pour les Africains ou Indiens, il s’agissait d’une question de vie ou de mort quasi immédiate…alors que nous, hein, l'on ne meurt pas d'un coup des saloperies que nos hyper nous font boulotter.

    Mais vu la situation misérable de santé dans laquelle les Occidentaux pauvres sont condamnés à vivre, ou survivre, on finit par se demander quel est l’état le plus désirable : mourir de faim en quelques mois ou passer l’arme à gauche en quelques années ?

    De toutes manières l’issue est strictement la même.

    Nos dirigeants amoureux de la richesse nous tiennent donc ce langage : ‘’Estimez-vous heureux, nous disent-ils, car vous au moins, vous avez à manger alors que les autres n’ont rien.’’

    En d’autres termes, ‘’Soyez heureux, vous êtes unijambistes alors que les autres sont culs de jatte.’’.

    Vous parlez d’une consolation.

    Heureusement pour nous, tous nos dirigeants, économistes, politiques, présidents directeurs généraux et autres journalistes nous promettent que tout est fait pour que les solutions soient trouvées au plus tôt, portent leurs fruits juste après, et que, après-demain, voire au pire le jour d’après, nous vivions, vous le savez bien, dans le Paradis sur  la Terre.

    Ca fait deux mille, cinq mille ans, voire bien plus encore que l’on entend toujours les mêmes promesses...et que l'on attend toujours les solutions.

    Alors ? Ces bonnes âmes ?

    Comme dirait un certain Monsieur Lagardère, ces dirigeants du monde, sont-ils incompétents ou malhonnêtes ?

     Eh là...vous n'avez pas honte non? Qui a dit les deux mon adjudant?


    (1)Question de choix…

    (2) Sans oublier grand intervieweur présidentiel.

    (3)Riches pour qui d’ailleurs?

     

  • J.O: sous quelle influence?

    Discussions, arguments, arguties, justifications, dénonciations, hurlements d’indignation, cris d’orfraies, batailles de polochons, bref, on a tout fait et dit tout et son contraire sur les J.O à Pékin et ce qui en découle, massacres compris. Ce qu’on n’a pas, sinon très mezzo voce, c’est que les principaux responsables continueront à agir, certains diront sévir, pendant les décennies, et, pourquoi pas, les siècles à venir.

    Qui a décidé de ces Jeux à cet endroit ?

     
    Facile Basile : ceux qui trônent tout au sommet de ce système, le Comité International Olympique.

    C’est ce que nous a appris un historien interviewé l’autre jour à la télé par Benoît Duquesne.

    Les responsables, coupables ou pas, de tout ce qui concerne le sport international côté Jeux Olympiques, c’est le CIO et rien d’autre.

    Normal ?

    Certes.

    Ce qui l’est moins c’est qu’en toute bonne démocratie et sportivité, il n’est pas inutile de se demander qui est responsable de nommer, de désigner, voire, audace suprême, d’élire ce haut comité de sages vertueusement et sportivement internationaux.

    La réponse : personne.

    Personne, en fait, sinon eux-mêmes.

    Eh oui. Depuis pas mal de temps, depuis le vertueux monsieur Samaranche, les membres dudit CIO sont tout simplement autoproclamés ou tout comme.

    En fait, ils sont cooptés. Ce qui veut tout bêtement dire que lorsque ces sages internationaux sont touchés, mais vraiment vraiment mais alors vraiment touchés par une limite d’âge qu’eux seuls connaissent et définissent, eh bien ils se désignent un successeur, choisi, évidemment bien sûr, pour ses grandissimes qualités de sportif, d’honnête homme, de vertueux au moins, en un mot comme en cent, pour ses capacités internationalement reconnues, par ses pairs, à gérer le monde entier du sport, de la vertu…et des finances généreusement fournies par de non moins généreux sponsors.

    SOUS (QUELLE) INFLUENCE ?

    Notre historien cité plus haut a tenu à préciser à cet égard, que si la question financière avait son importance (laquelle à votre avis ?), la décision de choisir tel endroit plutôt qu’un autre, avait, également, des motivations politiques.

    Ainsi, pour la Russie, ainsi pour la Chine, ainsi pour les Etats-Unis en leur temps et même bien avant…et après vous verrez.

    Bref, les J.O que le baron Pierre de Coubertin voulait indépendants de toute influence politique, sont, désormais, sous ladite influence mais, en réalité, sous celle de leurs dirigeants qui eux, sont influencés, dites moi par quoi ?

    Voilà voilà.

    Certes, le vertueux baron prônait une espèce de patriotisme sportif, marqué par la présence des drapeaux des états participants. Néanmoins, il ne s’agissait pas, alors, de politique politicienne et, bien moins encore, de politique de l’argent, aujourd’hui indissociable de la manifestation sportive internationale et d’une foultitude d’autres.

    Alors ?

    Eh bien, on pourra toujours gloser à l’envi pour savoir qui, des politiques ou des sportifs devront signifier leur approbation ou leur désapprobation voire leur indignation, mais il n’en reste pas moins que la désignation du lieu des JO est, exclusivement, du ressort du Comité International, donc de ses membres, donc de…

    De toutes manières, toutes les récriminations du monde ne seront qu’un pet de lapin pour les Chinois qui ont, d’ores et déjà, expédié en taule, certains à perpète, les opposants, ou supposés, et de continuer à se foutre comme d’une guigne des rouspétances étrangères.

    Sauf qu’en prime, ils se permettent de jouer les vierges outragées, de se prétendre démocrates (1), et d’organiser des manifs spontanées, amicalement encadrées par la police…alors que chez nous, la police aussi encadre mais manu militari à l’égard des manifestants et elle dirigée, au vu et au su de tous, par la police chinoise elle-même qui s’est conduite à Paris en pays conquis...que nous sommes, par fric interposé…

    Eh oui…

    Conquis que nous sommes. Impossible, désormais, de résister par ce charme décidément irrésistible des Chinois.

     

    (1) Et ils n’ont pas tout à fait tort car, de nos jours, que signifie donc la démocratie je vous le demande ?