Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 2

  • Vacances; rêves de merguez au Sénégal

    Nous habitons dans le Midi.

    Très exactement dans le seul département de France où l’on a assassiné un député et où les gazettes et l’opinion générale de leurs lecteurs, ont déploré que le véritable commanditaire n’ait jamais été trouvé.

    Ben oui. C’est le Var.

    Bref, le seul département de France où il reste à bétonner.

    Mais plus pour très longtemps.

    Parce que la loi littoral, disent les maires du coin, c’est fissa à la poubelle.

    Y affluent donc des touristes de plus en plus argentés, vu que les maires veulent faire ressembler leurs villes à celles de Riviera, la vraie genre Cannes, Nice ou Montez là haut, en plantant des palmiers dans tous les coins. Hyères est la ville phare. Avec ses foultitudes de palmiers aux dattes jamais mûres et les maladies des arbres qui vont avec.

    Les touristes nantis c’est bon pour l’image, alors que prolos à casquette, ça ne rapporte pas grand’chose et ça sent mauvais.

    Dans notre département, donc, arrivent des 75 et 69, voire 91et 92, (mais pas 9-3), mais aussi des British, des Teutons, des Bataves et des Scandinaves, et même quelques amerlos, plus quelques Saoudiens. Tout ça à fort pouvoir d’achat.

    Nous nous sommes aperçus de cette invasion subreptice non par les plaques minéralogiques ou le type de bagnoles mais plus simplement par l’attitude des touristes qui les occupent.

    On a vraiment l’impression qu’ils se sentent au Sénégal.

    Ils enfourchent les VTT pour aller en ville – et qui servent d’ailleurs à rien en ville -  ou rouler sur les nationales, voire sur les bretelles d’autoroute comme s’ils étaient sur des chemins de terre, ou comme si les villes de la Côte était, définitivement, plantées à la campagne.

    On les voit grouiller dans les supermarchés, en maillots de bain - faire peuple mais pas trop c’est de bon ton - et sans égards aucun pour la sensibilité délicate des indigènes, fleurant bon l’huile solaire, voire le patchouli mais pas le savon de Marseille, et regardant de haut les autochtones qui ont le mauvais goût de s’habiller en costume cravate et de travailler alors qu’il est tout de même visible qu’on est en vacances non ?

    On s’attend même, à tout moment quand on les croise, à les entendre nous demander ‘’Toi y en savoir où être Géant Casino…’’ ou ‘’Station service, essence, voiture, vroum vroum, toi connaître ?’’.

    Dans la circulation, les 83 s’entendent corner aux oreilles avec des ‘’Va donc eh paysans !’’ généralement réservés dans la capitale aux Méridionaux qui montent plutôt qu’ici aux Provençaux qui restent.

    Aux terrasses, n’en parlons pas.

    Affalés en troupeaux, en couleurs claires fraîchement repassées par la domestique du coin, parlant haut, et aisément reconnaissables aussi, avec leurs lunettes de soleil façon Brad Pitt, lunette portées surtout lorsque le soleil est couché.

    Signe encore plus évident pour Elles, d’ailleurs, qui les plantent haut dans la chevelure, façon accessoire mode pour femme-homme active libérée et en chemin pour la success story…ou en quête de quelque brève romance…d’un été hélas, avec un primitif local bronzé et sentant fort la lavande Made in China, dont le souvenir mélancolique parfumera agréablement les conversations parisiennes de rentrée.

    Aaaahhh !

    Les vacances sur la Côte, dans le Var, au Lavandou, à Hyères, à Cavalaire…

    Et ces soirées de rêve, ces effluves de merguez-parties avec suffocation assurée des voisins, leur linge parfumé et leur sommeil garanti vers les 3 heures du matin.

    Du pur art premier !

    Le rêve quouâââ !

  • Europe: la bureaucratie a encore frappé

    Dire les bureaucrates ont encore frappé est un doux euphémisme.

    On se pose la question de savoir s’il ne vaudrait pas mieux dire, prenant exemple sur ce qui se fait dans toute république bananière, que l’incompétence et la démagogie sembleraient sévir à certains niveaux de la Commission Européenne.

    En effet, les gazettes viennent de nous apprendre qu’à grands coups de trompes, la commission en question vient d’annoncer qu’elle vient de prendre une courageuse et intelligente décision : désigner les 4X4 comme des bêtes à abattre, responsables en chef de la pollution par CO 2 donc, du réchauffement de la planète.

    Par la grâce de sa décision, les dits engins seront donc tout particulièrement poursuivis…à partir de - brave mais pas encore téméraire ? -  2008.

    Incompétence ?

    Suivez le guide : les bureaucrates européens ne semblent pas savoir bien lire leurs tables de réchauffement par CO2 interposé. (1)

    S’ils savaient, ou daignaient, les prendre en main, ils y verraient peut-être dans le détail et par exemple, qu’un Espace Renault 2,2 DCI, genre ‘’père de famille nombreuse’’, émet 206 grammes de CO2 au km et que le même en émet 252 grames s’il est équipé d’un 3 litres DCI. Si l'engin fcontionne à l'essence, c'est bien pire.

    Alors que, dans le même temps, un 4X4 Suzuki  2 litres HDI n’en émet que…216 grammes.

    Certes, il est petit, mais il y en a d’autres ; plutôt moyens.

    Comme le RAV 4 de Toyota ou le Santé Fé de Hyundai

    En foi de quoi les 4X4, dans leur totalité, - dans le même sac, les ‘’camions’’ US de 5 litres de cylindrée…à essence ou les Porsche Cayenne à essence, et les modestes Honda ou Vitara à moteur Diesel - vont être montrés du doigt tous ensemble.

    Pour le bon peuple, 4X4 est synonyme de richesse, donc, de propriétaire style nabab levantin graisseux, régnant également sur un harem de houris dévoilées, nourries de kebab et de loukoums.

    Pire, si l’engin est propulsé par un diesel, il pue et contribue au réchauffement de la planète au contraire des 206, Opel et autres VW, par exemple, gonflées et ‘’tuningisées’’ autant pour aller vite que pour faire du bruit.

    Donc, 4X4 caca.

    Alors que les bagnoles genre Espace ne le sont pas. Cherchez la compétence.

    Autre exemple, une Vel Satis ministérielle à moteur 3 litres diesel qui émet 232 grammes de CO2 au km ne sera pas vouée aux gémonies. Certes, c’est la contribuable qui paie mais pensez, accuser ainsi une voiture de ministre, ça la ficherait vraiment mal. Et donne au petit peuple de bien vilaines idées sur le mauvais exemple ainsi donné par les élites, l’opulence des nantis, l’inégalité devant la loi…bref, rien que du mauvais pour les élections à venir quoi.

    Pire d’ailleurs, si une Vel Satis officielle ou non, est équipée d’un moteur à essence de seulement 2 litres, - le diesel a une mauvaise image et ça fait du bruit - , elle polluera bien plus : 243 grammes au km.

    Un peu plus que, par exemple, un Terrano II 3.0, dûment estampillé Pastille Verte selon les normes anti-pollution, et qui n’émet ‘’que’’ 240 gr/km.

    Plus pire que pire, si la Vel Satis est équipée d’un moteur également à essence de 2,5l turbo, - faut ce qui faut, aller vite et en silence pour dépasser les 130 en toute quiétude côté permis -, elle émettra…275 grammes de CO2 au km.

    Bon, on est loin de la ‘’simple’’ Jaguar Coupé XKP à 284 gr/km, de la Bentley Continental QA 6 à 473,(2) voire de la championne toutes catégories la Lamborghini 147 à…500 gr/km  qui, n’étant pas un 4x4, - ça vaut mieux pour son image – ne sera pas vouée à la vindicte populaire par une Commission Européenne désormais vouée à la défense du petit peuple par effets d’annonces du plus pur style démago interposés.

    Vous pensiez que l’Europe représentait un immense espoir d’équité supra nationale, face aux inégalités trop souvent perpétrées intra muros ?

    Vous imaginiez que la Commission Européenne était synonyme d’une quiétude assurée par l’existence, désormais, d’un arbitre égalitaire voire hautement moral, des conflits d’intérêts entre états, voire entre états et citoyens ?

    L’on vous avait même promis que, désormais, rien des mauvaises choses passées, ne serait plus comme avant, avec l’adoption, à bras ouverts, oreilles closes et bouche fermée, de la si fameuse Constitution Européenne non?

    Alors ?

    Méfiance et soupçons de 12 millions d’andouilles de citoyens français, contre confiance et amour de 180.000 intelligents et raffinés luxembourgeois…qui va gagner ?

    Celui qui aura trouvé la réponse, se verra offrir un séjour gratuit au Portugal, depuis environ deux ans dans la panade complète, et que M. le président Barroso, a quitté il y a quelques mois pour aller si efficacement présider la vertueuse et compétente Commission Européenne.

     

    (1)       Pour en savoir plus, allez sur le site vcacarfueldata.uk ?

    (2)       A noter que les Anglais taxent les véhicules, 4X4 ou pas, par degré de pollution. Fort bien, sauf que les avions, autobus et camions, - les trois catégories d’engins les plus polluants de la planète - ne sont absolument pas inquiétés par les taxes en question. Et quand bien même…les taxes éventuelles seront, de toutes manières, réintégrées dans le coût des produits ou services. Donc, payés par le vulgum pecus. Par ailleurs, payer 180 livres british (environ 1.800 Frs) par an pour se promener en Bentley, est à la portée de n’importe quel haut cadre de la City ou de la Chambre des Lords venu. Taxer par TVA interposée, ou ce qui y ressemble, a toujours été et sera toujours une manière ultralibérale d’imposer les pauvres au profit des riches. L’Europe sociale est en marche.

  • Démocratie vs religion: la fin de l'Histoire?

    La principale caractéristique de la conjoncture planétaire au fil des époques, a été, depuis une vingtaine d’années à maintes et diverses fois, interprétée, déchiffrée, décryptée.

    Selon les époques, les ''ères'', on a discerné succsssivement dans la suite des systèmes en place, la fin de la domination dogmatique religieuse, puis l'avènement du siècle des Lumières et de la raison, suivi par celui du scientisme, du Progrès et de l’évolutionnisme, à qui succéda la libre pensée. Suivit la montée du laïcisme et la séparation des Eglises et des Etats, qui se concrétisa, enfin, par la mise au pas des religions par le marxisme et le capitalo-libéralisme notamment.

    Plus récemment, dans sa ‘’fin de l’Histoire’’, Francis Fukuyama a voulu voir dans l’effondrement de l’URSS, l’arrêt de la saga humaine alimentée par les seules luttes politiques et militaires, voire, confusément philosophiques, voire religieuses.

    Toutes ces interprétations n’étaient pas fausses mais très partiellement vraies.

    Et quelques articles écrits par des journalistes très au fait, eux, de la chose religieuse, islamique en particulier, viennent nous fournir ce qu’ici nous considérons comme un début de solution au problème plein d’interrogations, que constituent les affrontements sanglants des forces de pouvoir et de leurs irréductibles opposants, dont font partie les terroristes.

    En effet, comme le mentionne le N° 767 de Courrier International, les journaux arabes Asharq-Al-Awsat, Al-Hayat ou Elaph (En ligne), voient dans l’attentat de Londres, une manifestation du ‘’fascisme islamique’’ , seulement sous-tendu par la misère de pays arabes, mais avant tout, fondé sur une volonté absolue de conquérir LE pouvoir.

    Le Daily Times de Lahore au Pakistan, cité par le même numéro, est plus précis encore lorsque, sous la plume de Miranda Husain, il écrit que ‘’ le ‘’projet’’ d’Al-Qaïda viserait à mettre à la tête de différentes nations, des individus qui, s’ils ne partagent pas intégralement l’idéologie de l’organisation, tout du moins ne contestent pas directement ses ambitions politiques.’’

    D’où, en déduit notre confrère pakistanais, ‘’son but (qui) est de changer le système par la force’’.

    En fait, de conquérir le pouvoir.

    Bien vu !

    A ceci près que cette lutte pour le pouvoir ne date pas d’hier et n’affecte pas seulement les islamistes et les démocraties.

    Il est aussi vieux que les civilisations.

    Le traces visibles de la lutte pour le pouvoir, en fait entre les pouvoirs religieux et laïc, on les trouve inscrites dans l’histoire sumérienne, grecque, égyptienne, romaine, orientale et occidentale, bref, les traces de lutte et la lutte elle-même sont universelles, jusqu’à nos jours.

    Et les évènements majeurs qu’ont constitué, en France, la loi Combes, et dans le monde, les guerres de 14 et 39, la crise de 29 et l’éclosion du libéralisme et de tout ce qui a suivi, sont tous cousus de ce fil conducteur qu’est la lutte pour le pouvoir entre laïcs et religieux.

    Il serait naïf de ne pas se souvenir que toutes les civilisations, sans exclusive aucune et même les plus ‘’primitives’’, sont fondées sur les religions.

    Dès leur plus jeune âge, les humains, en totalité, sont ainsi modelés par la religion de leurs géniteurs.

    Et ce qui devrait en théorie les réunir, l’altruisme que prétendent enseigner toutes les religions, n’est qu’égoïsme donné en fait en exemple par les ecclésiastiques de tous bords et avides de pouvoir.

    Ainsi, a-t-on pu voir toutes les guerres, 14 et 39 en particulier, faites soit au nom de Dieu, soit avec son ‘’aide’’ aux dires, tout du moins, des laïcs avec qui les religieux faisaient cause commune...faute de mieux.

    Catholicisme, protestantisme, orthodoxie, mais aussi hindouisme et autres bouddhisme, quoi qu’on en dise, ont tous, à un moment ou un autre de leur histoire, suivi le même schéma, mis en place et suivi par leurs dirigeants, assoiffés de pouvoir.

    Aussi bien, rien d’étonnant au fait que l’islam, et aujourd’hui l’islamisme, aient suivi la même démarche.

    TOUJOURS LA MEME HISTOIRE

    Et il serait encore une fois puéril de penser que depuis la nuit des temps, le pouvoir sur les masses populaires n’ait pas été le perpétuel enjeu des laïcs et des religieux.

    Qui va gouverner le monde ? That is the question.

    Selon les lieux et les époques, les peuples furent donc gouvernés soit par les uns soit par les autres.

    L’Histoire ne repasse pas les plats ?

    Bien sûr que si. Et toujours de plus en plus réchauffés.

    Et la malignité politique des dirigeants est telle que, la plupart du temps, sabre et goupillon, quand ils ne se combattent pas, font alliance, en coulisse ou pas, afin de se partager le pouvoir et, surtout, les avantages bien tangibles qui vont avec.

    Mieux encore : nous avons, d’ailleurs, sous les yeux, nous disent les commentateurs, les agissements, à découvert désormais, du pouvoir américain où le laïc assume désormais ET le pouvoir temporel, ET une sorte de pouvoir religieux puisque.

    Bible en main, l’Ordre US s’impose à la planète entière.

    Il ne faut, dès lors, pas s’étonner qu’en face, l’Islam, du moins sa partie la plus radicale, réponde avec les mêmes arguments…sinon les mêmes moyens mais avec le même genre de violence.

    Certes, l’Islam se veut religion pacificatrice et l’on peut donner acte à la majorité des musulmans de préférer la paix à la guerre.

    Encore que certaines sourates incitent à la disparition des infidèles tout de même…On est loin du ‘’aimez-vous les uns les autres ‘’ du Christ qui en a donné un exemple unique.

    Néanmoins, ce ne serait que pur angélisme que d’ignorer que, quelque part, dans les consciences de populations, modelées dès l’enfance par des religions et des religieux, ne naissent pas certaines ‘’compensations’’ enthousiastes et revanchardes à l’annonce de déboires US, comme on l’a vu avec les débordements de joie populaire et moyen orientale, qui ont accompagné le drame des tours jumelles.

    Débordements que l’on comprend : mais la pauvreté endémique des pays arabes et les actions violentes dont certains sont victimes ne résolvent rien et n’ont, hélas, qu’un résultat : attiser les affrontements présents et à venir.

    D’autant que bien des pays africains, tout aussi voire bien plus, pauvres, n’ont pas la même démarche ‘’compensatoire’’ à l’égard des quelques riches occidentaux, pourtant tout aussi coupables de la misère africaine.

    Il reste de tout cela que le seul problème sous tendant les guerres et autres luttes politiques du passé, du présent et, malheureusement, de l’avenir, ne sont et ne seront que des manifestations mille fois recommencées, de la sempiternelle lutte pour le pouvoir.

    Et toutes les lamentations des religieux les plus ‘’civilisés’’, qui n’en finissent jamais d’en appeler, en vain, à la paix, seraient seulement dérisoires si elles n’étaient pas aussi hypocrites.

    A ce niveau, toutes les religions sans exception, ont toujours suivi le même chemin, eu la même démarche, poursuivi le même but.

    Où est-il le temps où un fauteur de guerre était, automatiquement, excommunié au nom de la morale d’amour d’autrui, professée par le dogme ?

    Encore que dans pareils cas, le fautif était, en fait, coupable, d’avoir fait la guerre sans l’accord des autorités religieuses en place…

    Prêcher la paix est une chose.

    En donner l’exemple en est une autre.

    EN FINIR ?

    Aussi bien, la lutte pour le pouvoir jetant, désormais, le masque, et s’affichant sur la place publique, on ne donne pas beaucoup de chance au religieux face au laïc.

    Certes, les islamistes ont compris qu’aux exhortations enflammées, il fallait désormais ajouter la kalachnikov et le Semtex. Comme disait, n’est-ce pas, Staline, ‘’Le Vatican, combien de divisions…?’’

    Cependant, si les orthodoxes serbes ont su ‘’génocider’’ sans trop de risques les musulmans à Srebrenica et ailleurs, si les popes ont mis en place un système économico politique très matérialiste, compère du pouvoir russe, si les Hindous sont si voisins de la direction des affaires par partis nationalistes interposés et si l’esprit confuciano-bouddhiste chinois reprend du poil de la bête, on voit mal les catholiques reprendre les armes, quand bien même ils l’ont amplement fait jusqu’à aujourd’hui et quand bien même toutes les religions dites chrétiennes ont mis largement la main à la pâte sanglante des deux plus grandes guerres qu’a connues l’Humanité.

    Et, que l’on sache, les industries d’armement n’appartiennent pas, encore, aux ‘’grandes’’ religions. A part que leurs patrons, sinon leurs actionnaires, vont tous ou presque à la messe ou à l’office.

    Aujourd’hui, la propriété du pouvoir semble donc inaccessible aux religieux qui se doivent d’afficher une façade discrète, désintéressée et altruiste, mais n’ont toujours pas digéré leur éviction du trône suprême par la démocratie peu partageuse.

    Il ne faut, d’ailleurs, pas voir dans la fort médiatique lutte contre les sectes, - excellente recette journalistique dans certains pays dont le nôtre -, autre chose qu’une manière bien à elle que les Eglises ont d’écraser tout ce qui oserait leur prendre une part, même microscopique, de ce pouvoir.

    Accessoirement, ce n’est pas une coïncidence si les associations anti-sectes françaises et européennes, sont majoritairement composées de ‘’croyants’’. Ils s’en défendent, d’ailleurs, comme s’ils en avaient honte, alors que leurs fondateurs, cadres et structures dissimulent très mal leurs attaches et leurs amitiés. Le pouvoir laïc qui les protège trouvant là une façon de calmer les appétits religieux qu’il subventionne, par ailleurs, de multiples manières.

    Néanmoins, si les religions n’ont pas su se faire une raison, mais que le pouvoir civil, lui, n’a pas, mais alors pas du tout, l’intention de leur céder la place, il va bien falloir conclure.

    Voilà voilà.

    La ‘’Fin de l’Histoire’’, et pas celle de Fukuyama, s’annonce désormais clairement.

    Religion vs démocratie.

    Certes, dans tout combat, il y a une phase, des phases, d’approche, d’observation, d’escarmouches.

    Mais il faut bien en finir un jour.

    Ce jour nous semble très proche.

    Ca risque fort de ne pas être triste.


  • CIA vs (femme)journaliste

    Judith Miller est en taule.

    Et alors ?

    Eh bien, Judith est la journaliste du New York Times qui a refusé de révéler ses sources au procureur Fitzgerald qui enquête sur d’éventuelles, voire même de vraies fuites, ayant concouru à révéler l’appartenance de Mme Plame à la CIA.

    Grave ?

    Très.

    Révéler l’identité d’un agent secret revient à le désigner à la vindicte d’un tas d’individus et en particulier d’agents adverses et puissances étrangères ayant, selon les fluctuations de ce monde souterrain, travaillé ‘’avec’’ ou ‘’contre’’ lui ou elle dans ce cas.

    Par ailleurs et désormais, tous les contacts, toutes les personnes ayant frayé avec elle sont, de facto mis à découvert et, eux aussi en danger.

    Bref, la faire connaître revient à la condamner à mort.

    C’est ce qui lui est arrivé après que son mari, Joseph Wilson, ait été convié, par la CIA, à aller voir au Niger si Sadam Hussein y avait bien acheté de l’uranium à destination militaire.

    Because M.D.W et autres A.D.M.

    N’y trouvant rien, et probablement irrité d’avoir été roulé dans la farine puisque ses conclusions avaient été rendues publiques par l’entourage du président,…après avoir été ‘’corrigées’’ par l’administration Bush, M. Wilson s’en est ouvert au NYT qui a publié ses rouspétances sans barguigner...sauf que le même NYT, sous la plume d’un dénommé Charles Novak, révélait l’identité et l’appartenance secrète de l’épouse de M. Wilson !

    A l’époque, on avait accusé la Maison Blanche ou son entourage d’avoir laissé ‘’fuiter’’ l’information pour déstabiliser, décrédibiliser, en fait gravement léser  et punir M. Wilson.

    S’en est suivi une enquête qui débouche non pas sur l’origine des fuites qu’on pourrait imaginer du côté de l’entourage présidentiel, voire de la CIA elle-même, ou de la nuée de néo et faucons qui ont la rancune solide, les moyens expéditifs et une morale chrétienne très spécifique.

    L’enquête n’a même pas débouché, étonnant non ?, sur une mise en cause de M. Novak qui lui est libre comme l’air, mais sur une autre protagoniste de cette histoire, Mme Miller qui, elle, a refusé de communiquer ses sources.

    Et se retrouve aujourd’hui en prison.

    Entre parenthèses, le fait qu'elle soit une femme, de surcroît, n'a pas l'air de gêner beaucoup la morale chrétienne et la délicatesse de sentiments bien connues de l'administration américaine.

    En prison donc.

    Et pour un bon bout de temps probablement et en tous cas dans pas mal d'ennuis, vue la hargne du proc et l’empressement relatif du New York Times à la faire sortir de sa geôle.

    Sans oublier le manque de témérité - pour le moins – de tous ses copains journalistes américains qui semblent avoir oublié les combats de leurs grands anciens pour la liberté de la presse et d’expression pourtant garantie par le premier amendement de la Constitution US.

    Au fait, et RSF là-dedans ?

    RSF veut bien dire Reporters Sans Frontières non ?

    Oublié le combat pour la libération des journalistes prisonniers ?

    Parce qu’aux Etats-Unis restreindre la liberté d’expression est moins urgent qu’en Irak ?

    Parce que Mme Miller n’est pas menacée d’y laisser la peau ?

    Parce qu’elle est supposée riche et pas pauvre ?

    Parce qu’aux Etats-Unis, au fond, la vraie liberté d’écrire et de penser n’est pas vraiment menacée ?

    Parce que les USA sont une démocratie ?

    Et qu’en démocratie la liberté d’expression est garantie ?

    La preuve!

  • 14 juillet ? et les autres alors?

    Ah, au fait…

    C’est aujourd’hui le 14 juillet !

    -Oh hé, bourré une fois de plus ?

    -Mais non. C’était juste parce qu’on a, nous aussi, des choses à dire là-dessus.

    -Tiens donc, et quoi alors ?

    -Tout simple cher ami.

    D’abord, ne trouvez-vous pas quelque peu grotesque de commémorer le jour où la populace en délire a libéré…7 escrocs, deux malades mentaux et un jeune aristocrate embastillé pour…inceste ?

    Belle victoire non ?

    D’autant qu’elle a été conquise, la victoire et la Bastille, haut la main, par deux mille insurgés environ, qui ont massacré une centaine de soldats qui ne comprenaient pas du tout pourquoi on les attaquait vu qu’ils ne comprenaient pas non plus quel danger ils pouvaient représenter pour les Parisiens, compte tenu qu’ils comptaient une trentaine de gardes suisses et une centaine…d’invalides.

    Résultat patriotique, une centaine de morts de chaque côté plus les officiers, qui avaient fini par se rendre sur la foi qu’ils ne seraient pas zigouillés, mais qui ont été écharpés par la foule vengeresse.. !

    A l’époque, déjà, les promesses n’engageaient que ceux qui y croyaient.

    Cela dit, qu’en est-il des grandioses idéaux de - allez on y va encore un coup - Liberté, Egalité et Fraternité ? (1)

    Qu’en reste-t-il ?

    Allez, dites voir ?

    On va vous aider.

    Ca tient en une petite phrase.

    La république des marchands.

    Non ?

    Dites…La Constitution que vous ne sauriez ignorer n’avait-elle pas précisé que l’Europe avait pour but premier de ne faire aucun obstacle à la libre concurrence ? Tout ça après trois cents ans de république française, 50 ans d’Europe et des idéaux aussi étincelants d’humanisme qu’au premier jour…

    Alors ?

    Tout ça pour ça ?

    Bon et puis y en a marre.

    Vous voulez faire un bilan des autres commémorations ?

    Parce qu'il y en plein d'autres.  

    Allons-y.

    1° Mai ?

    Marx ? Le communisme ? 100 millions de morts ?

    Restent la Chine et Cuba : beaux exemples de terres de liberté, d’égalité et, surtout, de fraternité non ?

    Et ailleurs ?

    Chez nous, et dans toutes les fascinantes démocraties de la planète, le 1° mai devait marquer le temps où le monde du travail était enfin remis à sa place, de choix en théorie, puisqu’il est le principal fondement d’une société productiviste.

    Comme productiviste sous-entend, vachement fort d’ailleurs, production, et que la production demande des éléments producteurs, le monde du travail devrait avoir cette place, pour toujours et jusqu’à la fin de la croissance due au Progrès et la à la Science réunis n’est-ce pas ?

    Fermez le ban! 

    Quid du résultat ?

    Au dire des Echos, de la Vie Financière et de tous leurs copains qui savent parler monnaie, le travailleur, col bleu ou col blanc, est, et sera de plus en plus, matière à transactions. Donc, considéré comme outil de production et non but ultime et bénéficiaire de la croissance.

    D’autres commémorations ?

    11 novembre ?

    Problème : dans une Europe censée unie, il ne fait pas l’unanimité des deux côtés du Rhin.

    Eh oui. Les Français aiment, Arc de Triomphe, Anciens Combattants, Croix de guerre, Soldat Inconnu... 

    Oups… !

    Les Allemands ne savent pas ce que cette date veut dire. Enfin ils ne savent pas... 

    Waterloo alors?

    Vous rigolez non ? C’est bon pour les Anglais !

    Alors Trafalgar ?

    Ben c’est le contraire.

    Alors quoi ?

    Noël peut-être ?

    Eh, oh! C’est la fête au petit et grand commerce non?

    Et puis, oh, on vous le dit en douce mais ne le répétez pas, Jésus Christ est très probablement né en septembre et sûrement pas à Noël vu que cette fête-là n’est qu’une mise au goût du jour des anciennes saturnales romaines qui coïncidaient avec la fête marquant l’équinoxe d’hiver.

    Alors la gambille, les beuveries, les orgies jusqu’aux oreilles, tout ça ne cadre pas vraiment avec le caractère pour le moins sacré du jour.

    Et même dejà, le Père machin, la sapin en plastoc et les cadeaux hein…bon.

    -Tout fout le camp alors ?

    -Si c’est vous qui le dites…

     

     

    (1) : (N.d.l.R L’usage des majuscules est obligatoire pour bien faire comprendre l’esprit dans lequel le législateur entendait que serve la Révolution que vous savez.)

     

     

     

    Ah, au fait…

    C’est aujourd’hui le 14 juillet !

    -Oh hé, bourré une fois de plus ?

    -Mais non. C’était juste parce qu’on a, nous aussi, des choses à dire là-dessus.

    -Tiens donc, et quoi alors ?

    -Tout simple cher ami.

    D’abord, ne trouvez-vous pas quelque peu grotesque de commémorer le jour où la populace en délire a libéré…7 escrocs, deux malades mentaux et un jeune aristocrate embastillé pour…inceste ?

    Belle victoire non ?

    D’autant qu’elle a été conquise, la victoire et la Bastille, haut la main, par deux mille insurgés environ, qui ont massacré une centaine de soldats qui ne comprenaient pas du tout pourquoi on les attaquait vu qu’ils ne comprenaient pas non plus quel danger ils pouvaient représenter pour les Parisiens, compte tenu qu’ils comptaient une trentaine de gardes suisses et une centaine…d’invalides.

    Résultat patriotique, une centaine de morts de chaque côté plus les officiers, qui avaient fini par se rendre sur la foi qu’ils ne seraient pas zigouillés, mais qui ont été écharpés par la foule vengeresse.. !

    A l’époque, déjà, les promesses n’engageaient que ceux qui y croyaient.

    Cela dit, qu’en est-il des grandioses idéaux de - allez on y va encore un coup - Liberté, Egalité et Fraternité ? (1)

    Qu’en reste-t-il ?

    Allez, dites voir ?

    On va vous aider.

    Ca tient en une petite phrase.

    La république des marchands.

    Non ?

    Dites…La Constitution que vous ne sauriez ignorer n’avait-elle pas précisé que l’Europe avait pour but premier de ne faire aucun obstacle à la libre concurrence ? Tout ça après trois cents ans de république française, 50 ans d’Europe et des idéaux aussi étincelants d’humanisme qu’au premier jour…

    Alors ?

    Tout ça pour ça ?

    Bon et puis y en a marre.

    Vous voulez faire un bilan des autres commémorations ?

    Allons-y.

    1° Mai ?

    Marx ? Le communisme ? 100 millions de morts ?

    Restent la Chine et Cuba : beaux exemples de terres de liberté, d’égalité et, surtout, de fraternité non ?

    Et ailleurs ?

    Ce jour devait marquer le temps où le monde du travail était enfin remis à sa place, de choix en théorie, puisqu’il est le principal fondement d’une société productiviste.

    Comme productiviste sous-entend, vachement fort d’ailleurs, production, et que la production demande des éléments producteurs, le monde du travail devrait avoir cette place, pour toujours et jusqu’à la fin de la croissance due au Progrès et la à la Science réunis n’est-ce pas ?

    Quid du résultat ?

    Le travailleur, col bleu ou col blanc, est, et sera de plus en plus, matière à transactions. Donc, considéré comme outil de production et non but ultime et bénéficiaire de la croissance.

    D’autres commémorations ?

    11 novembre ?

    Problème : dans une Europe censée unie, il ne fait pas l’unanimité des deux côtés du Rhin.

    Oups… !

    Waterloo ?

    Vous rigolez non ? C’est bon pour les Anglais !

    Alors Trafalgar ?

    Ben c’est le contraire.

    Alors quoi ?

    Noël peut-être ?

    C’est la fête au petit et grand commerce et puis, oh, on vous le dit en douce mais ne le répétez pas, Jésus Christ est très probablement né en septembre et sûrement pas à Noël vu que cette fête-là n’est qu’une mise au goût du jour des anciennes saturnales romaines qui coïncidaient avec la fête marquant l’équinoxe d’hiver.

    Alors la gambille, les beuveries, les orgies jusqu’aux oreilles, tout ça ne cadre pas vraiment avec le caractère pour le moins sacré du jour.

    Et même, le Père machin et les cadeaux hein…bon.

    -Tout fout le camp alors ?

    -Si c’est vous qui le dites…

     

    (1) : (N.d.l.R L’usage des majuscules est obligatoire pour bien faire comprendre l’esprit dans lequel le législateur entendait que serve la Révolution que vous savez.)