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  • Le français, Monsieur Seillière et le Président.

    Oh ! Hé ! Nuance.

    Ici, pas de politique pour la droite, la gauche, le centre ou pour quoi que ce soit d’autre.

    On ne fait même pas de pub pour quiconque.

    On dit simplement ce que le geste de notre président nous suscite en fait de premier commentaire.

    Et nous allons vous conter (ou vous compter vous verrez) une petite histoire que n'aurait peut-être pas désavouée Jean de la Fontaine, maître en parler vrai et français, et qui se serait intitulée, Le français, Monsieur Seillière et le Président.
    Or donc, et alors que mossieur Seillière s’exprimait avant-hier en anglais devant l’Europe officielle et politico financière tout entière, Jacques Chirac et la délégation française ont quitté la salle.

    Comme un seul homme.

    Comme un homme en fait!

    Digne de ce nom.

    Eh oui. Vu les orientations pas franchement socialistes du jour, il fallait à la fois un peu de courage, - même si le geste peut être émotionnel et un chouia calculé politico électoralement -, et de grandeur morale pour manifester ainsi sa désapprobation.

    Parce que devant une telle énormité, il n’y avait même pas à discuter. Fut-ce en français.

    Cette langue étrangère vous savez, que mossieur Seillière, baron de son état, mais tout juste d’Empire paraît-il, semble connaître mais uniquement lorsqu’il s’agit de venir obséquieusement quémander des subventions pour le groupe de Wendel.

    Ce qu’il fit durant des années et à hauteur d’une dizaine de milliards de francs, excusez du peu.

    Et ce, alors qu’il en était à pleurer des aides de l’Etat, pour ne pas voir couler son groupe familial, que ses capacités intellectuelles et morales n’avaient, évidemment, pu préserver de la faillite.

    Vous ne pensez tout de même pas qu’il aurait eu le front, la témérité, voire l’inconscience de le faire en vulgaire anglais du commerce.

    C’est du propre tout ça.

    Même pas la fierté de sa langue natale…

    Il est vrai qu’il doit y avoir dans cette langue, des mots difficiles à énoncer, voire à épeler et plus encore à prononcer.

    Comme gratitude déjà, ou décence, voire élégance.

    Mais bof, mieux vaut demander ça à mon cheval.

    Lui, au moins, il a quelques lettres.

    Il sait ce que signifie avoir la reconnaissance du ventre.

    Et méprise l’expression, mordre la main qui le nourrit.

    Dans ma famille et face à ce genre d’attitudes et de personnes, on avait l’habitude de dire que nos ancêtres faisaient partie de ceux qui avaient construit la France.

    Et pas de ceux qui savaient en profiter.

    C’est pour cela qu’on ne se mélangeait pas.

    Après tout il a bien raison en fin de compte ce monsieur qui préfère parler le langage du marché.

    C’est cela l’honnêteté.

    Savoir rester à sa place.

    NE JAMAIS OUBLIER LE 10-35

    Tiens, une bien bonne qui fleure bon la même odeur d’un argent qui paraît il n’en a pas.

    Nous l’avons cueillie dans le dernier numéro de Courrier International de la bouche d’un dénommé Chetan Bhagat, écrivain indien de son état qui fait dire à un des personnages, ‘’répondeur’’ dans un call center de son dernier roman (One night @ the call center) :’’Souvenez-vous avant tout de ceci : le cerveau et le QI d’un américain de 35 ans sont les mêmes que ceux d’un Indien de 10 ans. Les Américains sont idiots, il faut l’accepter. Je ne veux voir personne perdre son sang-froid. N’oubliez jamais la règle du 10-35’’

    Certes, notre sympathique clairvoyant exagère quelque peu. On sait des étasuniens brillants, cultivés, européens ou presque dirons-nous. Néanmoins, la masse des décideurs et profiteurs, même parmi les gagne petit, ne sait guère penser, écrire, voire parler, pour une bonne raison, dont ils ne sont pas tous responsables.

    Dès la naissance, on ne leur apprend qu’à compter.

    En dollars bien sûr.

    Le plus grave est bien que l’Europe s’y soit mise depuis pas mal de temps déjà.

    L’Europe et le reste.

  • OGM, BIO: entre vol et mensonge.

    Bel effort le lobby US des OGM !

    Bel effort et beau résultat ;

    A force de faire les risettes à la Commission de Bruxelles – risettes dont nous n’aurons pas l’insolence de suspecter, de part et d’autre, la gratuité pas plus le désintéressement – les yankees sont parvenus à leurs fins.

    Et ce avec la bénédiction des autorités européennes qui se permettent, en plus, de nous présenter la mesure à la fois comme une solution vertueusement définitive à la famine dans le monde, et une disposition in ne peut plus honnêtement encadrée.

    En effet, aux termes des ultra sévères décisions bruxelloises, les producteurs cultivateurs d’OGM auront, tenez-vous bien, ‘’l’OBLIGATION de se déclarer’’, ils ‘’DEVRONT décompter scrupuleusement les superficies cultivées’’, ‘’seront OBLIGES d’informer à propos de leurs localisations, quantités et surfaces’’, seront CONTRAINTS de se tenir dans les limites à eux assignées, ‘’DEVRONT, encore une fois, et ce pour les fabricants, mentionner, TRES VISIBLEMENT surtout, la teneur en OGM, y compris dans les produits bio…!!

    OGM PLUS BIO

    Bref : OGM d’accord mais dans les règles sinon gare… !

    C’est dire si les consommateurs seront protégés n’est-ce pas ?

    Alors que les Européens, Français en tête, se sont déclarés, depuis une décennie au moins, formellement et définitivement contre, ils sont, aujourd’hui, censés être pour puisque, juré craché, tout cela va te vous être encadré par les autorités européennes.

    Peut-être pas un policier, un gendarme ou un contrôleur derrière chaque producteur, fabricant ou revendeur mais tout comme !

    Ca ne vous pas rire ?

    Nous non plus.

    Devant qui les diffuseurs de ces produits, interdits, théoriquement, de marché il y a encore quelques mois parce suspects, ils sont donc, miraculeusement devenus consommables sans problème aucun puisque ayant reçu l’absolution des hautes autorités morales et expertes de l’Europe.

    Fermez le ban !

    Mieux encore, les OGM en question seront autorisées, certes en petites quantités, mais dans des produits de l’agriculture…biologique !

    Alors qu’ils sont l’antithèse même de tous les principes et toutes les pratiques qui sous-tendent l’agriculture biologique…!

    Résultat très très clair.

    Il y a une dizaine d’années, avait été décidé un moratoire pour permettre de se faire une idée sur les avantages et, surtout, inconvénients de la culture et de l’alimentation avec OGM.

    Le moratoire ne servait d’ailleurs à rien, vu qu’il s’appliquait à la culture extensive et intensive, mais ne concernait pas les produits finis à propos desquels régnait bien plus qu’un flou très artistique. Pas plus, aussi, que les expérimentations dont José Bové et ses potes ont fait les frais.

    Et c’est ainsi que lesdits OGM sont entrés en Europe.

    Par la France.

    Puis, d’atermoiements en arrangements avec le ciel, une petite quantité d’OGM – oh, microscopique quasiment, donc inoffensive bien sûr – a été admise chez nous.

    Une par ci une par là.

    Peu de choses ne somme.

    Et la culture permise, dans les conditions que l’on sait. Avec la taule ferme et maousse à la clef pour les éventuels faucheurs de végétaux, qui se révèleront évidemment très rares vu qu’une fois la loi adoptée, ils seront condamnés d’office et d’avance.

    Alors que, dans le même temps, les paisibles affiliés à la FNSEA, se permettent toutes les fantaisies les plus rugueuses, y compris les armes à la main, sans risquer d’autres sanctions que de sévères remontrances et des amendes dérisoires ou/et jamais payées. Il faut dire, il est vrai, que la FNSEA, aux élections, c’est comme les chasseurs : ça compte …

    Les OGM donc ?

    Eh bien aujourd’hui ça y est. World Co. , Dupont de Nemours et ses amis pourront sabler le champagne.

    La vilaine Europe ne voulait pas s’ouvrir aux avances de son soupirant séducteur et souteneur amerlo ? C’est terminé.

    Elle a, enfin, compris qu’il fallait bien venir au secours des damnés de la Terre, des forçats de la faim comme dit la chanson.

    Réussite par le vol et le mensonge que tout cela ?

    Vous plaisantez.

    Juste des mesures humanitaires, certes dérangeantes mais indispensables, vitales pour l’humanité, cornaquées par le protecteur des pauvres, des démocraties en un mot de la planète entière.

    Et la bio là-dedans ?

    Ben justement. Avec tous ces OGM qui désormais se baladeront très officiellement dans la nature qui ne connaît pas plus de frontières que le nuage de Tchernobyl ne connaissait de limites, la bio va, très vite, disparaître.

    Et les pratiques traditionnelles avec elle.

    Jachères, rotation de cultures, engrais et traitement naturels, alternances de productions, respect des saisons, semences gratuites…fini tout ça, nous ne sommes plus au Moyen Age.

    Nous vivons à l’heure américaine.

    MANGEZ : A VOTRE SANTE !

    Et puis s’il était nécessaire de trouver d’autres preuves de l’assassinat programmé de la culture bio, il suffirait de lire le dernier numéro du ‘’Canard Enchaîné’’ qui nous apprend qu’à leur salon annuel du MEDEC, les médecins ont invité…la tribu des producteurs d’…alicaments, susceptibles de résoudre, comme des médicaments vrais, mais avec combien de plaisir (1) en plus, les problèmes de santé de nos concitoyens.

    Vous avez du cholestérol, souffrez d’obésité, du diabète ou d’insomnies, votre système immunitaire demande à être amélioré ?

    Pas de problème : il vous suffit de manger des produits usuels bien gras, bien sucrés, bien protéinés, bien mélangés de toutes sortes d’ingrédients miraculeux mais totalement sécurisés puisque étudiés, allégés, équilibrés et garantis bien sûr, par une flopée de techniciens, experts et spécialistes salariés par les marques elles-mêmes !

    Ca ne sort pas de la maison et ils connaissent mieux que quiconque les produits qu’ils contribuent à fabriquer eux-mêmes non ?

    Toutes les marques vendant leurs salades habituelles à grand renfort de slogans publicitaires payés par les consommateurs évidemment, seront présentes. LU, Milka, Gervais, Kellog, Chambourcy et on en passe.

    Jusqu’à Mac Do lui-même qui, en plus, planchait pour apprendre aux… médecins nutritionnistes, comment équilibrer les repas !

    Comme on sait par avance, que l’action bienfaisante la plus certaine de ces produits est de remplir les poches de leurs auteurs et diffuseurs, on voit, par contre, imaginer les dégâts prévisibles, vu que les consommateurs risquent d’augmenter leur consommation en croyant ferme aux balivernes.

    Malade ? Pas de problème : mangez des alicaments et vous serez en bonne santé. Et plus vous en mangerez n’est-ce pas… ?

    Mais qu’on se rassure tout de même : la Sécu prendra en charge.

    Privatiser les gains et collectiviser les pertes, fonctionne fort bien depuis des siècles que l’ultralibéralisme existe.

    Alors ?

    Dans toutes ces joyeuses histoires pas très propres, qui vole, qui est volé ? Qui ment, qui est grugé ?

    Au fait, et nos élus démocratiques là-dedans ?

     

    (1)Pour les fabricants.

  • CPE, SMIC, FOG: entre vol et mensonge?

    Lorsque, il y a peu, nous accusions le Système dans lequel nous vivons de vivre dans le mensonge et le vol, certains commentaires et commentateurs, nous avaient reproché cette manière un peu exclusive, voire sommaire, de juger le monde de nos semblables.

    Or, voilà-t-y pas que l’actualité, mensongère elle aussi, vient, involontairement, de nous donner un peu plus de matière à accuser encore.

    Ainsi du SMIC et du CPE tout à la fois.

    Bis, ter, quater et tuti quanti on vous l’accorde.

    Le SMIC d’abord.

    MERCI MICHEL EDOUARD

    Je suis donc tombé sur une petite brochure, éditée par le bon Michel Edouard Leclerc, défenseur, comme il le dit, ou le prétend, de la veuve et de l’orphelin, brochure dans laquelle il défend la noble cause des petits producteurs et leur commerce équitable.

    Jusque là on est d’accord à 1.000%.

    Par contre, là où je commence à me tapoter le menton d’un air à la fois intelligent et pensif, c’est lorsque je lis que pour défendre ce commerce équitable et ces petits producteurs, le bon Michel Edouard bat le rappel des plus hautes références morales.

    Et cite en caractères gras, l’article 23 de la Déclaration des Droits de l’Homme de 1948.

    Lequel dit, je cite ‘’Quiconque travaille a droit à une rémunération équitable et satisfaisante lui assurant ainsi qu’à sa famille une existence conforme à la dignité humaine.’’

    Fermez le ban !

    Joli non ?

    En foi de quoi le bon monsieur Michel Edouard fait bosser ses caissièr(e)s en les payant…au SMIC.

    Ce qui permet aux gamin(e)s, s’ils ont le bonheur de vivre seul(e) avec un mouflet, de…discrètement crever de faim. C’est dur à dire mais plus encore à vivre. Et à mourir évidemment.

    A qui on dit merci ?

    Parce que vous pouvez, vous, vivre en payant au mini-minimum 300 euros de loyer, en assumant un budget vêtements-déplacements d’autant, au minimum également, et en…mangeant ( ?) avec…tout pareil soit quasiment rien du tout ?

    Si vous savez faire, dites le nous.

    L’une d’entre nous a été contrainte de vivre ainsi quatre ans durant. Elle prenait le bus, commode pour bosser dans les villes et villages de province où il y en a…de temps à autres. Et se nourrissait, ex-clu-si-ve-ment de…pâtes à la sauce tomate et de fromage.

    Vêtements ?

    Vaille que vaille, et quand elle en avait le temps, elle se débrouillait de les faire elle-même.

    Détente ?

    La télé poubelle.

    Vivre avec un SMIC c’est ça la dignité humaine ?

    Au fait, où est le vol là-dedans ?

    Et le mensonge ?

    Qu’on retrouve, d’ailleurs au coin du CPE. Parce que vous ne pensez, tout de même pas, que c’est beaucoup plus qu’ils vont être payés les heureux bénéficiaires de la divine et nouvelle mesure.

    GRAND REPORTER (QUELLE TAILLE ?)

    Au fait, dans notre journal favori, Var-Matin, un grand reporter ( quelle taille au fait ?) tressait des lauriers à Franz Olivier Gisbert pour son dernier livre sur Jacques Chirac.

    En fait autant de lui que de son bouquin où son style flamboyant consiste à éreinter le président, en même temps qu’un quarteron de ministres, ex ou actuels, et d’hommes politiques divers, tous fourrés dans les mêmes lignes, dans le même sac si vous préférez.

    Curieux, tout de même, que le FOG en question se mette à démolir le plus haut personnage de l’Etat au moment où il va s’en aller.

    Et où il n’y a plus rien à en tirer qu’un bouquin de virulentes attaques propres à lui assurer le lectorat gourmand du petit monde de quelques 100 à 200.000 petits marquis poudrés qui font et défont les medias, le spectacle, l’opinion, Paris, et la France.

    Curieux encore qu’il se défende de rouler pour le concurrent direct de Jacques Chirac alors qu’il consent à dire qu’il est un très bon ami d’une étoile montante à qui l’on souhaite de n’être pas seulement filante.

    Curieux, aussi, que se prévalant d’avoir rencontré récemment le président, le FOG en question n’ait pas abordé avec lui le sujet du SMIC, d’importance tout de même quand on sait qu’il intéresse, et pour cause, plus de deux millions de Français.

    Certes, c’est une question vulgaire voire très sale à évoquer en Berlutti et Armani, mais, tout de même, c’est bien dans les cordes d’un  chef de l’Etat, voire, pourquoi pas, d’un journaliste, fut-il très light, de se préoccuper du plus grand nombre non ?

    FOG : quand on se donne une appellation aussi trouble, il doit être logique, après tout, de laisser les questions-réponses importantes dans le brouillard.

    Et le grand reporter ?

    Oh il est toujours aussi content content de lui bien sûr. Comme disait cet autre très grand reporter de la télé, les réponses étant plus importantes que les questions - mazette quelle originalité ! - mieux vaut ne pas poser les questions gênantes qui risquent d’amener des réponses plus dérangeantes encore.

    Dites voir, et le mensonge là-dedans ?

    On va vous en reparler un peu plus loin…

  • CPE: vous avez dit malaise profond?

    Vous avez dit malaise profond ?

    Un professionnel (grand évidemment), un technicien, un spécialiste, un expert, un…quoi encore…enfin un crâne d’œuf super géantissime en intelligence, est venu, hier, nous dire, sentencieusement bien sûr, et sur les ondes d’une radio pour les intelligents aussi, que les manifs anti CPE que vous savez, sont un  signe de vous savez quoi ?

    Du malaise profond qui tenaille la société française en particulier et, peut-être mais il n’a pas eu l’audace d’aller au-delà, de la société humaine tout court.

    Original n’est-il pas ?

    Et ô combien d’actualité aussi.

    Et il a fallu un supergéant intelligentissime pour nous expliquer ce que ma bourse et celle de mes voisins, me racontent désagréablement tous les jours.

    AMERICAN WAY OF LIFE POUR TOUT LE MONDE

    Dommage, à notre humble avis, que le plumitif de service n’ait pas trouvé bon de rappeler que, tout de même, si la droite, que certains, mais pas tous, de la gauche, déplorent en couinant, leur met dans le nez…leurs propres responsabilités, c’est leur faute après tout.

    -Ah bon ?

    -Ecoutez voir. L’actu dont on cause ne vous rappelle-t-elle pas quelque chose ?

    -Quelle actu ?

    -Ben le Bélarus vous connaissez ?

    -Ah oui …l’élection. Aussi drôlement honnête que massive comme ont dit les observateurs internationaux ?

    -Tout juste Auguste.

    -Et alors ?

    -Eh bien le score ça ne vous rappelle rien ? 80 et quelques pour cent ?

    -Quoi ? Vous ne voulez pas dire que 2002… ?

    -Non. Rien à voir, tout de même, mais souvenez-vous…A l’époque, les intelligents qui nous informent, nous ont poussé à grands coups de latte dans le train à voter à tout berzingue en vue d’éliminer le ‘’spectre post-hitlérien’’ qu’ils disaient, qui, s’il était élu, allait nous ramener les chambres à gaz à portée de bottes du Gross Pariss.

    -C’est vrai je me souviens.

    -Bon. Mais ce qu’ils n’ont pas dit les plumitifs, ni avant, ni pendant, ni après, c’est que s’ils avaient laissé, en bonne démocratie, les Français se faire une idée et voter comme ils voulaient sans chercher à les influencer pour faire du chiffre et de l’Audimat, que se serait-il donc passé à votre avis ?

    -Ben…euheuheuh…

    -Vous l’avez dit cher bouffi. Il se serait passé rien du tout. Vous ne pensez tout de même pas qu’en pleine Europe des 25, en plein XXI° siècle, et, tout de même, avec de l’information plein les boîtes à lettres et les poubelles, l’Histoire allait se reproduire non ? Si, à l’extrême rigueur et avec beaucoup beaucoup de chances, on s’était retrouvé avec un président de droite extrême, vous imaginez une assemblée nationale avec une majorité du même uniforme ? Vous ne rigolez pas un peu non ? Déjà, avec le mode de scrutin, c’était techniquement impossible. Et puis, même avec une opinion remontée comme une pendule, on n’aurait jamais eu d’autre majorité parlementaire que celles de droite ou de gauche, mais l’une et l’autre très propres sur elles. Quant à l’exécutif, eh bien on se serait retrouvés face à une nouvelle cohabitation, tout simplement. Avec une chance sur deux de se retrouver en régime de droite comme maintenant, c’est vrai, mais tout aussi bien de cohabitation gauche droite comme auparavant. Voire de droite normale et extrême mais d’un extrémisme aux dents bien limées. Tout bêtement.

    -Tiens, je n’y avais pas pensé !

    -Vous n’avez pas à en rougir. Les medias vous ont tellement bassiné à l’époque, que l’on ne pouvait évidemment pas mettre autre chose en place qu’un régime dont les medias les plus ‘’libres ‘’(tu parles) chougnent qu’il veut du mal aux petites gens. Les bonnes âmes… ! Et vous verrez qu’ils vont nous refaire le coup en 2007.

    Or donc, pour en revenir au CPE qu’on cause, le malaise profond, mon gardien d’immeuble m’en parle depuis perpète, en même temps qu’il me conte, par le menu, ses douleurs qui le travaillent quand le fond de l’air sent la flotte.

    Depuis perpète, c’est-à-dire depuis une trentaine d’années à peu près.

    Depuis, en fait, que les trois glorieuses et demies (juste avant la chute du Mur) ont viré au pitoyable, les bolcheviks au couteau entre les dents ayant cassé leur pipe et ainsi redonné espoir aux riches. Comme quoi ils leur ont bien servi au moins à ça…

    Depuis lors, l’american way of life (pour les nantis bien entendu), ne cesse d’inonder la planète et le système anglo-saxon de prendre la place des modes de vie qui ont l’insolence d’être à la fois autres et eux-mêmes.

    Avec entre autres idées fixes, celle qui consiste à vouloir limiter, de plus en plus, le rôle et les prérogatives de l’Etat. En lui rognant ses moyens.

    FONCTIONNAIRES : HORS DE PRIX

    Sus aux fonctionnaires alors ?

    Certes, il y en vraiment beaucoup mais souvent trop dans certains coins et pas assez dans d’autres. Mais, tout de même, en grand nombre et bossant sans risque de licenciement par fax et sans bilan à faire en fin d’année, ils finissent, c’est humain, par confondre sieste et réflexion.

    Mal répartis donc et nombreux eh oui, au point que, c’est authentique, nulle autorité de l’Etat, du haut en bas de l’échelle, n’est capable de dire, à vingt ou trente mille près, combien il y en a.

    Et le pire c’est bien les fonctionnaires territoriaux.(1)

    Dans ma ville, lorsqu’on voit cinq gus en train de planter un piquet, on peut être sûr que le boulot sera remarquablement réalisé. Vu que pour un qui travaille, il y en a au moins quatre qui contrôlent.

    Et puis si l’on ajoute au total tous ceux qui sont embauchés à chaque réélection du maire, ça finit par en faire du monde.

    Pas vrai tout ça? Vulgaire calomnie ?

    Le journal de notre coin, Var-Matin il s’appelle, a publié les résultats d’une enquête de la Cour régionale des Comptes. Cette mère la Vertu, aux pouvoirs de sanction nullissimes, avait été relevé que les employés du Conseil général du Var étaient bien trop nombreux pour le travail à faire, que les heures supplémentaires non justifiées se comptaient par milliers et qu’un quidam, sûrement bien placé, en avait fait des centaines alors qu’il était…en congés. La même Cour s’est également émue des dizaines de véhicules de service qu’on retrouvait chez les employés sans aucune justification et qu’ils s’en servaient à tout va pour faire leurs courses voire leurs voyages personnels.

    Chouette non la fonction territoriale ?

    Le meilleur est pour la fin.

    Interrogé par le plumitif de service, le président du Conseil général, Hubert Falco, ancien ministre, et sous la responsabilité de qui ces abus avaient été perpétrés (c’est le mot), a , vertueusement lui aussi, répondu: ‘’Très instructive cette enquête. Elle va nous permettre de veiller à ce que ces abus ne se reproduisent pas’’.

    Merveilleux non ?

    Un imbécile moralisateur dans notre genre aurait espéré entendre : ‘’Je vais diligenter une enquête pour sanctionner les coupables’’ voire - on rêve - ‘’Je demande à être puni, puisque c’était moi le responsable’’, ou alors ‘’Je vais faire faire les comptes et les coupables paieront…y compris moi-même.’’.

    Mais non. Des dizaines de milliers d’euros, ou de francs, envolés ne reviendront plus et tout ça doit probablement être la faute à pas de chance.

    Et le plumitif n’a rien dit.

    Bref, tout ça pour dire que le fonctionnariat, en France, ça eut payé mais si ça paye, aujourd’hui, c’est nous qui payons.

    Et si la croissance dégringole et que le chômage suit, c’est bien que l’argent va continuer encore longtemps de s’envoler comme par enchantement. Mais les élus ont leur cour et leurs obligés et c’est bien là l’essentiel n’est-ce pas ?

    Le refus du CPE là-dedans ?

    Certes, c’est un signe du malaise profond.

    Du refus du système anglo-saxon qui infecte la Terre entière et qui ne donne aux humains aucun autre idéal que celui de devenir d’excellents numéros, de parfaits rouages aussi bosseurs que pas chers. Et surtout pas grévistes bien sûr. Ce qui va de soi puisque dans la société ultralibérale parfaite, la grève n’existe pas. Pas plus que le SMIC ou les congés payés.

    Chers lecteurs, après le polonais, l’ukrainien, le turc, l’arabe, l’iranien, le bengali, le malayalam, le gujarati, le papiamento, le bichlamar, le chichewa, (et on en passe), et en vue de futurs joyeux transferts dans ces pays où au moins vous aurez des emplois, apprenez vite le chinois.

    Et achetez vite une grande ceinture.

    Chinoise elle aussi évidemment.

    Bon, c’est pas tout ça.

    Moi, je vais acheter mon fromage de chèvre.

    Il y en a encore quelques uns qui parlent français.

     

    (1) Dans une agglomération voisine de 11.000 habitants, on comptait…près de 400 employés municipaux. Un pour 27 habitants. Choyés les habitants…

  • CPE: LA solution.

    CPE encore ? C’est pas fini cette histoire ?

    Ben non c’est pas fini.

    Du moins pour le moment car, tôt ou tard, faudra bien tout de même.

    En attendant, si l’on a lu et entendu tous les commentaires, toutes les explications possibles et même les moins imaginables, aucun plumitif ni micro -ou macro- crachoteur, n’a tenté de donner une explication sensée du phénomène.

    De l’épiphénomène, en fait, eu égard au fait que ce genre de conflit n’en est, malheureusement, qu’un parmi tout ceux qui caractérisent la société en général et la nôtre en particulier.

    PREFERENCE: SE TAPER DESSUS

    D’évidence, plutôt que de faire des efforts pour s’entendre, l’on préfère en faire pour se taper dessus. Même si, au fond de soi, tout le monde sait qu’il faudra bien un jour discuter un peu.

    Et, dès lors, payer très cher les efforts qu’on aura déployés pour s’éreinter, alors qu’on aurait pu en économiser des tonnes en les faisant ces efforts…avant.

    Les intelligents français n’ont, il est vrai, pas le monopole de la méthode.

    Il en est de même pour les conflits bien sanglants et super armés ceux-là, type Palestine -Israël et, a fortiori, US-Irak, voire l’Empire du bien contre celui du Mal.

    Certes, les jusqu’au-boutistes israéliens et, depuis peu palestiniens, ligotés par les principes démocratiques désormais dont ils ont accepté le verdict, vont être plutôt gênés pour pérenniser leur politique (si l’on peut appeler ça comme ça) de colonisations indues, de ceintures de Semtex, de clôture bétonnée ou de Kalachnikov.

    Le peuple, les peuples concernés, et qui ont, enfin, pu donner leur avis, semblent bien en avoir marre d’être chauffés à blanc par des dirigeants qui, rarement, ont vraiment payé de leur précieuse personne.

    Coincés de chaque côté parce que fatigués de s’étriper ?

    Contraints désormais à discuter ferme ?

    Il est vrai qu’au-dessus l’esprit étoilé, donneur d’ordres et de conseils, qui, comme toujours, semble plutôt inspiré par ses propres intérêts et son infaillibilité messianique en matière d’ordre mondial, que par des considérations compassionnelles à l’égard des populations souffrantes et suppliantes.

    Que décidera l’Empereur du Bien en personne ?

    Nul ne le sait encore et peut-être pas lui-même. D’autant que son brain trust semble encore hésiter quant à la bonne case à marquer d’une croix, sur le questionnaire à choix multiples qui lui sert de philosophie politique.

    Et le CPE là-dedans ?

    On y arrive on y arrive.

    ET LES TEUTONS ?

    Imaginez un peu que dans votre couple ou votre famille, vous commenciez par vous étriper pour savoir si vous allez ce soir à la cafete ou au ciné.

    Résultat ?

    Après les tartes, les gnons et les mandales, vous risqueriez fort d’aller attendre votre tour et bien sagement cette fois, au service des urgences non ?

    Ou devant la pharmacie de la salle de bains, en train de vous disputer encore un peu les derniers pansements.

    ‘’Que, d’ailleurs s’il n’en reste pas c’est ta faute t’avais qu’à y penser quand t’es parti faire les courses au lieu de glander à ton kéno tu parles, au bistrot oui.’’

    ‘’Ouais et toi à te refaire une beauté que c’est même plus possible et que t’en mets partout…’’

    Bon…euh, on arrête ?

    Pour ce qui est du choix entre palabres et baston, les bêtes Teutons, eux, le sont moins qu’il y paraît. Pas moins teutons, moins bêtes.

    Que nous évidemment.

    Ils discutent, discutaillent, s’enguirlandent, mais avant.

    Et puis ils s’entendent, eux.

    Sans sa revolvériser.

    Mettant ainsi, d’ailleurs, à mal l’image d’Epinal selon laquelle ils voudront éternellement reconquérir l’Alsace et la Lorraine au prix de la vie de millions de gugusses qui font la guerre sans l’avoir voulue pour le bénéfice d’assassins qui l’ont voulue mais ne l’ont pas faite.

    Bellicistes les Allemands ?

    En tous cas, ils font moins rigoler le monde qu’un certain pays dont la fière devise est toujours Liberté, Egalité, Fraternité.

    Et qui se vante de sa sagesse cartésienne, des Droits de l’Homme, de sa rigueur jacobine, de ses valeurs républicaines et…on en passe…

    D’ailleurs, s’il y en a qui rigolent de tout ça, c’est bien les Anglais, et surtout les Américains tiens.

    Pourquoi ?

    Eh bien parce que, une fois de plus, ils ont là la claire démonstration de ce que peut être une inefficacité majuscule et brouillonne, française en particulier et européenne en général.

    Ce qui les conforte dans leur rôle de pacificateur dont le monde entier a bien besoin.

    En priorité au plan des lois sociales…

    Eh oui ! On y arrive enfin, après de multiples détours on vous l’accorde, au CPE.

    On finira toujours par y arriver.

    La solution, LA solution, US bien sûr, passe par là.

    Pour commencer, nous corne dans les oreilles l’oncle Sam depuis qu’il a réalisé que le monde de sauvages qui l’entourait, était en réalité à la fois un atelier et un marché, SON marché.

    Dans lequel il fallait donc éduquer tous ces natives, basanés ou non, et leur apprendre à faire le beau pour avoir susucre.

    Afin qu’ils apprennent à bosser de manière à décharger des vulgaires soucis du quotidien, les 400 milliardaires grâce auxquels la planète n’ira pas à la dérive.

    Comme cette mise au pas demande, bien sûr, des sacrifices, il est bon de rappeler à ces domestiques mal dégrossis, qu’ils ne sont que des rouages de la machine et que les rouages, les pièces du moteur en fait, on doit pouvoir en changer le plus vite possible.

    Les préavis, les discussions, les atermoiements, les plans sociaux et, bien sûr, tout ce fatras de lois dites sociales et de protection des plus faibles, ne sont que ridicules scrupules droits de l’hommistes et temps perdu, alors que ‘’Time is money in’t it ? ‘’

    Et le CPE n’est qu’une mise en bouche. Une sorte d’amuse gueule pour celle qui avale le monde petit à petit.

    Un de nos glorieux PDG de la grande distribution, avait déjà bien innové avec les licenciements à la pelle et par e-courrier non ?

    Si vous n’aviez pas compris…

    De toutes manières, ce n’est qu’un début.

    IDEAL LIBERAL

    La manière chinoise est pleine d’avenir.

    Avant qu’un milliard et demi d’esclaves chinois (moins le petit million de profiteurs) se soient enfin bien réveillés, s’organisent en syndicats, aient démoli les bataillons de forces spéciales chargés de les calmer et aient assimilés les subtilités du suffrage universel pour bénéficier de quelques augmentations, les plongeurs de Mac Machin et les plombiers de Bécon les Bruyères ont du souci à se faire.

    On vous répète : pas de réglementations tatillonnes et même pas du tout, licenciements sans préavis, pas de salaires à verser, pas de charges ni d’impôts , l’idéal libéral en somme : sincèrement, quel patron refuserait de telles mirifiques conditions de travail entrepreneuriales ?

    Et au nom de quoi, on vous le demande ?

    Des sacro saintes…‘’valeurs’’, judéo chrétiennes ?

    De la Liberté ? De l’Egalité ? De la Fraternité ?

    Epelez pour voir, on n’a pas bien compris…

    Bon ! On termine.

    Un de nos informateurs inspirés nous a susurré que ces contrats à fermeture éclair étaient conçus pour pouvoir éliminer certains postulants un peu basanés qui, selon ce que propagent certains milieux, auraient plutôt tendance à rien foutre plutôt qu’à bosser.

    Un peu crade tout de même comme explication.

    Certes, il peut y en avoir qui ont l’accusation de racisme aussi facile que le recours à certaines associations, idoines mais light, pour camoufler un vilain esprit revanchard ou/et profiteur.

    Néanmoins, généraliser et vilainement abonder dans ce sens reviendrait à ignorer que les CNE-CPE et consorts sont valables quelle que soit la couleur. Tout le monde y passe.

    Et que fainéantise et système D sont des maladies d’autant plus universellement répandues qu’elles sont très contagieuses.

    Alors ?

    Eh bien, relire les paragraphes précédents.