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  • Outreau, Erignac, Chykoungougnya: on est protégés non?

    On a tort de penser que bien des maux nous guettent sans espoir possible.

    Que nous sommes à la veille d’une cata planétaire en raison du réchauffement accéléré du climat, de la coalition revancharde des canards et des moustiques et ou de la délocalisation et du chômage que nous instillent nos fidèles amis chinois et polonais.

    Et que le monde va droit dans le mur.

    Les seuls exemples cités en titre devraient nous prouver le contraire.

    Outreau ?

    Mais les magistrats, face aux parlementaires, les ont convaincus, ou quasiment, que la pression médiatique aurait été bien plus forte encore, si les innocents présumés coupables avaient été laissés en liberté n’est-ce pas ?

    Qu’en aurait dit l’opinion publique, dûment formée, déformée et formatée par, entre autres, TF1-A2-FR3, PPDA, ‘’Marianne’’, le duo Fogiel-Carlier, Libé et le Nouvel Obs ?

    Il fallait donc incarcérer.

    Et ne pas tenir compte, mais alors pas du tout, de la conscience individuelle des juges, de leur probité, de leur humanité et de faire plaisir à la vox populi.

    C’est ce qui a été fait. Tout le monde est content.

    L’opinion publique a bien le droit de réclamer la tête des présumés non ?

    Pour se sentir rassurée.

    Et protégée.

    ACCIDENT CORSE

    Pareil pour l’histoire Erignac.

    Les innocents estimés coupables, car complices, sont donc, enfin, relâchés ?

    Ce n’est pas trop tôt !

    Et le présumé assassin en passe, lui aussi, d’être innocenté ?

    Il était temps !

    Et la veuve et ses enfants pourront attendre, longtemps encore, qu’on découvre les vrais auteurs, sinon commanditaires, enfuis depuis belle lurette dans le maquis broussailleux logomachique, paperassier et politico mafieux de l’île de Beauté.

    Laquelle a toujours accueilli à bras ouverts les étrangers tombés amoureux de l’île. Surtout lorsqu’elle déroule le tapis rouge aux stars de l’actualité les mieux nanties.

    Mais refuse vertueusement de tolérer, sur son sol, les petits fonctionnaires tatillons du genre gendarmes de la République Française, inspecteurs des impôts ou instituteurs.

    En le leur signifiant, à coups d’explosifs.

    Erignac ?

    Mais aucun Corse ne peut être coupable voyons !

    Comment un département, que dis-je, un pays fièrement indépendant, pourrait-il seulement se voir attribuer un acte aussi vil et accepter, d’ailleurs, qu’il reste impuni ?

    Des indices sérieux font d’ailleurs penser qu’il pourrait, qu’il devrait, s’agir d’un accident. Probablement une manipulation maladroite d’une arme à feu. Un simple fusil de chasse malencontreusement dégainé vers 22 heures aux abords du théâtre local.

    Voire même d’un acte scandaleux commis, d’évidence, par un étranger, probablement, un immigré en plus.

    UNE FORTE GRIPPE

    Quant à l’épidémie qui frappe les réunionnais, nous sommes très heureux d’apprendre, et d’apprendre à nos lecteurs, que les coupables, les vrais, one été enfin identifiés.

    Il s’agit des…moustiques !

    Et pas, comme d’aucuns l’insinuaient bien vilainement, de l’impréparation sanitaire, notoire cette année, face à un mal connu et répertorié depuis bien longtemps.

    Ni d’un manque de réactivité politique, ou gouvernementale, quand bien même le diagnostic d’une ‘’forte grippe’’ avait été très rapidement fait par un grand spécialiste de la chose.

    Non !

    La déclaration de guerre aux moustiques doit, d’ailleurs, intervenir d’ici à quelques heures.

    Et l’on peut croire que cette guerre-là va être gagnée, eu égard aux dispositifs enfin mis en place et à la flatteuse réputation de nos valeureux mirliflores pour ce qui est de résoudre les conflits les plus graves.

    Les Français n’ont plus à avoir peur.

    Ils sont protégés.

     

  • Clemenceau: qui payera?

    Certes, certes, c’est la question bas de gamme. Populiste. Café du Commerce quoi.

    Irresponsable pour tout dire et, en particulier, pour les crétins de notre espèce qui ne comprennent pas que si la loi interdit et sanctionne lourdement ceux qui dépensent l’argent des autres, les décideurs de haut niveau, eux, peuvent se tromper avec nos sous sans risquer quelque sanction que ce soit, et, a fortiori, quelque condamnation devant un tribunal civil et moins encore pénal.

    Essayez donc, pour voir, de disposer et de gaspiller ainsi de l’argent de celui qui vous emploie.

    Car, tout de même, dans cette affaire l’employeur, les employeurs, c’est vous, nous, les contribuables qui ont le droit de demander des comptes et des sanctions à leurs employés. Qu’ils paient. Enfin qui se paient avec les impôts sans nous demander ni faire de referendums pour savoir si nous sommes d’accord avec leurs auto augmentations..

    Certes bis, on nous répondra avec l’évocation de la sacro sainte sanction populaire. Celle des urnes.

    Sans rire ?

    On connaît cette position de soi disant responsable et jamais coupable qui n’a de comptes à rendre qu’une fois tous les 5, 6 ou 7 ans.

    Et qui, un an environ avant le scrutin fatidique, se remet en campagne, inaugure des premières pierres à la volée, se remet à faire des promesses qui, comme le disent certains hommes politiques n’engagent que ceux qui y croient, et qui présente un bilan d’une honnêteté et d’une clarté à faire mourir de rire un changeur de caravansérail.

    Croquignolet, après de telles pantalonnades cher payées (par nous), d’entendre couiner dans les partis de la gauche à la droite que les Français ont tout faux lorsque certains d’entre eux estiment leurs représentants ‘’tous pourris’’.

    Dans cette affaire du Clemenceau, les millions s’ajoutent donc aux millions et pourquoi se gêner ?

    Quid, du, de la, des responsables ?

    Tout plein de responsables, mais pas de coupable.

    Aucun on vous dit.

    Personne n’aurait pu prévoir. Personne n’aurait pu imaginer. C(‘est la faute des Egyptiens profiteurs, des écolos utopistes, des Indiens isolationnistes, bref, de la foule d’ennemis déclarés ou subreptices qui n’en veulent qu’à la grandeur de la Nation.

    Personne donc ne pouvait faire quoi que ce soit. Même si un bon nombre est payé pour cela. Gouverner, dit-on, c’est prévoir justement.

    Et les fonctionnaires, les haut comme la piétaille, sont, eux aussi, responsables devant la loi.

    Mais, bof, personne ne sera inquiété. Personne ne sera puni. Personne, surtout, ne paiera le moindre dédommagement aux contribuables une fois de plus grugés.

    Vous avez dit grandeur de la France ?

    Vous avez dit démocratie ?

    Vous avez dit égalité ?

  • Caricatures: et les sectes?

    Encore les caricatures ?

    Au fait, c’est religieux cette histoire non ?

    Bon, pas bon, bonne ou pas, tout le monde clame désormais bien haut qu’il est des choses auxquelles il ne faut pas toucher.

    Et nous en sommes bien d’accord.

    Comme disait Desproges, ‘’On peut se moquer de tout mais pas avec n’importe qui’’.

    Il est des valeurs qui n’ont plus cours et des principes qui ont disparu mais que ceux qui les mettent encore en pratique en ont bien le droit.

    Le modernisme, la mode et ‘’l’évolution’’ de la morale ne sont pas aussi obligatoires que les medias veulent nous les imposer.

    Aussi, il est des choses que le pouvoir des crétins ignore et méprise mais qui n’en ont pas moins le droit à l‘existence.

    C’EST BON COCO !

    Ainsi, parlez à un journaliste, parlé, écrit, télévisé ou dessiné, du sens du sacré, et il vous répondra avec ses pieds.

    Pour la simple raison que nos plumitifs de toutes obédiences sont, tout prosaïquement, achetés par le système qu’ils servent.

    Lequel n’a besoin du sacré que pour vendre son spectacle et ses contes de fée.

    Le sens du sacré c’est, il est vrai, excellent, mais pour célébrer Notre Saint Père Le Pape (n’oubliez pas les majuscules) surtout quand il défuncte, les communions dans les chroniques de villages et les Journées Mondiales de la Jeunesse, subventionnées par l’Europe laïque au niveau d’un million et demi d’euros, dont on ne parle surtout pas.

    De même pour le Bouddhisme. Et tout ce qui est un peu à la fois vaguement religieux et exotique. C’est bon tout ça coco, ça fait vendre.

    Autrement, le sacré, ils s’en foutent…sacrément.

    Cela dit, comme ils sont, tout de même, loin de la Mecque et même des banlieues chaudes, ils peuvent sans trop de risques, se fendre d’une relative unanimité de défense du droit d’expression et d’opinion d’autant plus, et c’est tellement important, que l’opinion, qu’ils fabriquent, est carrément pour.

    Et qu’attiser la trouille, justifiée d’ailleurs, des fondus de Dieu, est très concrète.

    Donc, coco, c’est bon pour le tirage et l’Audimat !

    UN BEMOL

    Néanmoins, pas mal de personnalités, ont, elles aussi, condamné, assez haut et défendu les choses sacrées.

    Ma non troppo tout de même.

    Inquiètes, il est vrai, de la température des banlieues, des relations internationales…et des scores électoraux de l’an prochain, il ne faut rien négliger.

    Ce qui donne, une opinion moyenne, sinon publique du moins de nos élites, favorable à un bémol à la moquerie, à inclure dans les interviewes.

    En oubliant, tout de même et c’est là le problème, de réclamer une même mesure pour le traitement des autres religions. Celles qui se disent chrétiennes entre autres.

    Voire, et pourquoi pas, pour les nouvelles religions, celles que l’on appelle du si commode nom de sssectes.

    Commode en effet l’appellation.

    Fort utile à ceux qui sont en mal d’arguments et préfèrent mettre des étiquettes plutôt que de se fatiguer à chercher à savoir.

    Comme cet évêque à qui l’on reprochait de se servir largement du rôti qui trônait sur la table de son hôte un vendredi, et qui n’hésita pas à user de son pouvoir miraculeux, in peto, en baptisant le rôti poisson…

    Il suffit d’appeler sectes, tout ce qui n'est pas religions, même si c'est religieux.

    Si l'Etat, laïque, ne reconnaît pas votre groupe comme une religion, vous êtes une secte.

    Avec toute l'ignominie qui est attachée au terme, autant auprès de certains parlementaires que des medias qui suivent...ou précèdent.

    Fastoche non?

    En oubliant au passage que ce n’est pas aux députés, laïques par essence, de définir ce qui est ou n’est pas une religion.

    Et moins encore aux Renseignements Généraux créés pour enquêter sur les secrets et détaillés dérapages graveleux, magouillards, financiers et...politiques.

    Foprts de ces précieux ''renseignements'', les parlementaires, laïques, mais pas gênés du tout de jouer aux théologiens voire aux inquisiteurs. Ce n'est pas incompatible, au contraire.

    Quant aux journalistes, qui les suivent fidèlement, ils ont, ces jours derniers, totalement oublié, ou pas voulu voir, que la cour d’appel administrative de Paris avait donné raison aux…Témoins de Jéhovah ( encore eux…) qui ont pu, après une dizaine d’années de vaines demandes, avoir communication des extraordinaires et terribles ‘’documents’’ qui avaient servi aux RG pour les classer parmi les sectes. Dangereuses de surcroît.

    Vous savez ce que contenaient ces documents ?

    Non ?

    Ben nous si.

    Il suffit d’aller demander au Tribunal Administratif de Paris, tout le monde peut le faire.

    Mais nous, on vous le donne en confidence, sur ces fameux et effroyables documents il y avait…rien du tout.

    Et même rien de rien de rien.

    Genre Outreau ?

    Encore mieux.

    Mais ça n’a jamais empêché les journalistes (genre JP. Pernaut et consors) certains hommes politiques (genre JP. Brard) et les éternels responsables cathos des associations insecticides, de baver à l’envi sur ces gens-là et sur d’autres, en peaufinant leur argumentation perverse totalement inventée.

    En les salissant, il est vrai, on ne risque pas les voitures brûlées et les cocktails Molotov sur le palier.

    Alors, le respect pour la chose sacrée, là-dedans…

    Certes, en se prononçant pour le respect du droit d’opinion et d’expression, nos scribouillards bien au chaud se permettent, on vous le concède, quelques téméraires échappées vers d’éphémères espaces de liberté.

    Mais sans prise de risque, tout de même.

    La laisse est courte et le collier bien serré.

    Depuis quand faudrait-il qu’un journaliste risque sa place, voire sa tête pour le ‘’simple’’ devoir de dire la Vérité ?

    Vous avez dit devoir ?

    Certes, la Vérité est censée être un des piliers sur lesquels est censée être bâtie notre société mais c'est tellement peu vendeur.

    Le mensonge, la diabolisation, la peur, rapportent tellement plus.

    La sacro sainte mission d’informer vous connaissez ?

     

  • Outreau: à quand le prochain?

    Bon…

    On ne va pas passer l’hiver là-dessus.

    Avec tout ce qui a été dit et redit…

    Néanmoins, nous avons noté quelques trucs assez ébouriffants qui découlent, en ligne directe, des déclarations diverses et réjouissantes entendues lors du grand schproum juridico-judiciaires-franco-français.

    Ainsi, du ‘’petit juge’’ qui, après avoir affirmé, droit dans ses bottes, qu’il avait son devoir, -au fait, qu’est-ce que faire son devoir de nos jours… ?- a affirmé bis mais mezzo vocce cette fois :

    ‘’J’étais inexpérimenté…’’

    ‘’J’étais seul…’’

    ‘’J’étais soumis à la pression médiatique…’’

    On invente ? On hallucine ?

    Pas du tout. C’est absolument vrai, sinon à la lettre et à la virgule près, du moins à l’esprit de celui qui les a proférées ces estimations pro domo. Il a expliqué ainsi pourquoi, comment, bref, en vertu de quoi tout ça a fini par arriver. A la catastrophe. Pour les victimes s’entend.

    Tout çà ?

    14 vies brisées, un suicide, des années de taule pour rien avec, pour en finir, une Justice (ça s’appelle toujours comme ça) dont certains représentants ont osé dire qu’au fond, cette non culpabilité n’est pas encore très claire…

    Là, on hallucine encore plus.

    LA PROCHAINE ERREUR JUDICIAIRE ?

    Primo : la justice se goure dans les grandes largeurs, condamne, ô combien, des innocents qui ne cessent de hurler, arguments costauds à l’appui, sans que personne ne moufte du bas en haut de l’échelle judiciaire.

    Secundo, après moult algarades, cavalcades, appels au peuple, articles et émissions, appels, renvois, bref, après deux, trois, quatre ans de taule, de pressions, d’humiliation, de vie foutues mais aussi de travaux d’Hercule pour faire bouger l’ignominie massive, retour à la case départ pour s’entendre dire que ok, c’est vrai, on s’est un peu mis le doigt dans l’œil mais c’est le Système que voulez-vous, on n’y peut rien.

    Enfin si, on va essayer d’y faire quelque chose. ‘’On’’ (qui c’est au fait ?) on va donc s’y mettre pour qu’après Outreau, ‘’rien ne soit plus comme avant’’.

    Elle est si usée cette belle phrase qu’on a honte de l’employer encore de peur qu’elle ne se brise toute seule.

    Secundo donc, la justice se prend à réfléchir un chouia tout en se prenant les pieds dans le tapis des déclarations ampoulées et embrouillées qu’un juge de quartier te vous enverrait tout ça au gnouf s’il les entendait de la bouche d’un voleur de poules.

    On a entendu des machins à faire dresser les cheveux sur la tête d’un greffier d’avant 14.

    Du genre, ‘’Vous savez, je ne suis pas seul à porter les responsabilités.’’

    Bel argument non ?

    Et qui sent bon l’homme responsable devant lui-même et la société non ?

    Et qui est d’une haute valeur morale en plus.

    Dites voir. Si un seul magistrat au monde, entendant cela, accepte l’argutie et innocente le coupable, vous viendrez nous le dire.

    Notre si intègre, si brave et si humain petit juge était un peu responsable mais comme il n’était pas seul, il n’est donc pas coupable. Les vrais coupables, ce sont les autres.

    Dans la cour de récré on dit ‘’C’est pas moi m’sieur c’est l’autre’’…

    Essayez donc la combine avec votre pervenche ou votre CRS favori et vous verrez si la contredanse va au panier parce que vous n’étiez pas seul à stationner du mauvais côté ou parce que vous étiez prisonnier de la horde de 25 furieux qui déboulaient à 150 sur l’autoroute.

    Certes, ce qui s’est passé n’est défini et sanctionné ni dans le Code Pénal ni dans le Civil.

    Mais c’est aussi dommage que curieux.

    Parce que, tout de même, après liberté il y a Egalité non ?

    Et, surtout, égalité de tous devant la Loi.

    Ben il faut croire que non. 

    Après toute cette histoire, il n’y aura pas de sanction.

    On oubliait, c’est vrai.

    Les sanctions sont pour les justiciables.

    Pas pour les juges.

    CQFD.

    Et le tertio ?

    Eh bien le tertio c’est quelques phrases plus ou moins grommelées, susurrées voire subliminalisées.

    Du genre : ‘’Oui, mais aux yeux de la justice, il risquera encore et tout de même, de rester certains doutes…’’.

    Tel que…

    Pas suffisantes toutes ces horreurs vécues par des innocents, de vrais innocents puisque reconnus tels par…des juges tout de même ?

    Pas de sanctions, donc récidive assurée. Le premier juge venu vous le dira.

    Il ne reste donc plus qu’à se poser la question :’’A quand la prochaine erreur majuscule ?’’

  • J.O: 2 milliards de bourricots?

    J.O de Turin : Deux milliards de téléspectateurs !

    Deux milliards de bourricots ?

    Probablement pas, mais pas mal tout de même.

    Certes, il peut paraître légitime lorsqu’on aime la neige, ou l’effort ou le dépassement de soi, ou toutes ces notions à la fois et les actes qui vont avec, d’apprécier par le son et l’image, les ‘’exploits’’ des glisseurs, pirouetteurs et autres acrobates pas très amateurs, il faut bien l’avouer.

    Mais, justement, c’est bien là que le bât blesse.

    Entre ces spécialistes de l’esbroufe physiologique et le show business effréné matraqué par les télévisions du monde entier, il n’y a aucune différence.

    Seule subsiste cette illusion, savamment entretenue par les promoteurs du spectacle, que ces sports, sur le tapis immaculé de la neige fraîchement crachée par les canons ad hoc, ne sont que pureté, grâce et intégrité.

    Sauf que dès la première sonnerie de trompette de la renommée, une demi-douzaine de champions immaculés eux aussi, ne l’étaient plus autant vu qu’on avait détecté pas mal d’adjuvants illégaux dans leurs humeurs sanguines ou aqueuses.

    C’est la preuve, direz-vous, que les JO sont purs de purs ?

    Ben voyons.

    TESTS AU POINT…DANS DEUX ANS

    C’est faire litière de tous ceux qui, le projectile ayant toujours une longueur d’avance sur l’épaisseur de la cuirasse, se sont bourrés jusqu’aux yeux avec des machins tellement sophistiqués que les tests capables de les détecter seront au point dans un an ou deux…

    Juste au moment où de nouveaux produits apparaîtront.

    Et ainsi de suite.

    C‘est donc la preuve, redirez-vous obstinés que vous êtes, que les JO sont quand même bien propres sur eux puisqu’on fait une chasse éternelle aux contrevenants et autres fripouillards ?

    Ben voyons.

    C’est oublier aussi toutes les zones d’ombre et autres magouilles péninsulaires et mondiales, qui tressent sa si belle couronne au vrai vainqueur : le fric.

    Car vous ne croyez tout de même pas que ces JO et tous ceux de leur espèce, au quotidien ou à l’hebdomadaire, sont organisés, mis en place, chouchoutés, médiatisés, divinement et pieusement honorés, en vue de l’édification ou de l’amélioration d’un esprit de pureté morale censé exister dans la tête du petit peuple.

    Voyons voyons…

    Panem et circenses on vous dit et on vous le répète.

    Tout le monde le sait, ou devrait le savoir, ne serait-ce qu’en consultant les pages roses de son petit Larousse favori.

    Amuser le bon peuple servait, pour les césars, à l’empêcher de sombrer dans la morosité, de se poser trop de questions, d’occuper son temps libre et, tout en lui pompant son portefeuille au passage, de l’empêcher de remettre en cause sa condition, le régime, bref, de faire la révolution.

    Il fut un temps, très bref, où le sport de masse, même le plus cher, fut proposé au petit peuple.

    C’étaient les années 20 à 40.

    On vit même le prolo à casquette avoir les moyens de se fabriquer un Pou du Ciel, et gagner ses ailes de pilote privé à des conditions défiant celles offertes par toutes les écoles de pilotage actuelles.

    Mais c’était l’époque ou le socialisme et le communisme tenaient le capital à distance.

    L’époque du Front Popu à peu près, en France tout du moins. (1)

    Où l’on s’imaginait encore que, après la première Grande Déculottée mondiale, les humains, désormais pleins d’expérience et de sagesse, allaient se mettre à construire un monde meilleur.

    Meilleur, il l’est devenu.

    Les profits des entreprises crèvent tous les plafonds et les miséreux crèvent la faim.

    On mesure le Progrès.

    Et, pour ne pas laisser le temps aux idées de ces années-là, de refleurir quelque part, il faut, comme disait récemment le PDG de TF1, occuper le temps de cerveau disponible pour vendre du Coca.

    Voire même de la coca qui, comme le liquide du même nom, n’est, somme toutes, qu’une manière différente d’être rapidement heureux tout en étant à la mode.

    Or donc, le sport ?

    Eh bien nous, ici, on l’apprécie surtout lorsqu’on peut enfiler nos savates (2) et nos brayettes, et qu’on va cavaler un peu dans la colline.

    Pas assez souvent, hélas.

    Mais quand on peut, on vous assure Arthur, quand on a bien sué et respiré, ça vous change un peu mieux le bonhomme que de tanquer devant la télé, pieds dans les pantoufles, pizza et Kro en main, en attendant l’exploit censé faire de vous, grâce à la valeur de l’exemple, un homme meilleur sinon nouveau.

    Et puis, dites, si l’on affectait tout ce fric à l’amélioration du sport vraiment populaire, vous ne croyez pas qu’on agirait vraiment pour l’amélioration de la race humaine ?

    On le fait bien pour la race chevaline.

    C’est vrai, les canassons, eux, rapportent de l’argent.

    Alors qu’en faisant concourir les humains ça ne rapporte rien.

    Sauf aux organisateurs.

    Vous savez lire non ?

    Dans concourir il y a quoi ?

     

    (1) Eh !Oh ! Pas d’erreur hein ? On ne fait surtout pas la pub du PS ou de feu le PC.

    (2) Brayettes ou petites brailles vous pigez ? C’est aussi chic que Nike et survêts non ?