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actualités - Page 3

  • HAITI : CULPABILITE JOURNALISTIQUE

    Haïti : la misère, le malheur, la mort.

    On ne peut dire plus.

    Faire plus?

    On peut essayer.

    Devant ces horreurs répétées, qui ne sont, en rien, des ’’coups du sort’’, un ‘’sort’’, un peu facile à désigner comme la seule cause des douleurs dont seuls les hommes, fussent seulement certains d’entre eux, sont responsables, devant cette catastrophe donc, la meilleure chose qu’à mon sens des journalistes pourraient faire, est bien d’en chercher et d’en trouver les vrais de responsables, les coupables en fait… et de les nommer.

    Or, qu’en est-il ?

    Nous avons droit aux sempiternels décomptes, si possible arrondis aux chiffres supérieurs, du nombre des victimes.

    Nous avons droit, à tort ou à raison, aux interviewes des responsables, voire de tous ceux qui, de près ou de loin, on eu ou ont quelque rapport avec le désastre ou, simplement, le pays.

    Nous avons droit, inévitablement, aux traditionnels appels aux dons des particuliers d’autant plus utiles que, comme pour le Téléthon, ils vont tâcher de combler les besoins criants auxquels les gouvernements devraient face mais qui ont d’autres priorités qu’ils sont les seuls à estimer telles.

    Nous avons droit à tous cela, bien sûr.

    Par contre, toutes les questions, tous les rappels et commentaires qui devraient s’imposer à la conscience, (si tant est…), de nos journalistes, et nous aideraient à comprendre les pourquoi et comment de l’horreur, sont lamentablement absents des programmes spéciaux à longueur d’antennes et de pages.

    Quelles questions ? Quels rappels ? Quels commentaires ?

    Inventaire.

     

    FRANCE, ESPAGNE, ETATS-UNIS

    Pourquoi ne pas rappeler, que le pays doit sa pauvreté crasse à son exploitation ‘’purement’’ coloniale, quasi conjointe, par l’Espagne et la France qui ont fait du pays une chasse soigneusement gardée par leurs colons exploiteurs des esclaves noirs ?

    Pourquoi ne pas rappeler la responsabilité des Etats-Unis, aussi,  qui ont éradiqué l’élevage du cochon noir local pour le remplacer par le cochon rose apprécié par les consommateurs…américains et, substitué le riz américain largement subventionné par Washington, au riz local quasiment suffisant?

    Pourquoi ne pas rappeler que la démocratie américaine, sauveuse des opprimés de la planète, a été jusqu’à rejeter à la mer les malheureux boat people qui tentaient de fuir la mort quotidiennement annoncée à Haïti?

    Pourquoi ne pas évoquer le fait que, depuis quatre siècles, et par potentats interposés, les nations dites civilisées ont mis ce pays à sac et l’ont empêché de se doter d’une économie solide qui, soutenue par ses richesses naturelles, lui auraient permis d’accéder à un niveau de vie tout simplement humain.

    ET LES DEUX MILLIARDS DES DUVALIER ?

    Dans cet ordre d’idées, que dire des soutiens directs ou occultes de ces ‘’grandes’’ nations, aux multiples dictateurs qui se sont impunément enrichis en assassinant, dans tous les sens du terme, les Haïtiens éternellement voués à l’esclavage ?

    Détail : que dire des deux milliards et demi de dollars de la famille Duvalier dont un des derniers rejetons coule des jours paisibles sur la Côte d’Azur ? En un temps où l’on parle de levée du secret des comptes bancaires suisses, où sont donc passés ces milliards, ou une partie d’entre eux, qui y avaient été un temps bloqués ?

    Ne serait-il pas utile, positif, constructif, de retrouver ce trésor ? Et, surtout, de le chercher ? Et de l'utiliser pour le bien du peuple à qui il appartient?

    Pourquoi ? Comment ?

    Il suffit de lire et relire l’Histoire, ancienne ou actuelle pour se rendre compte que les réponses sont dans les questions.

    A cette liste de non-dits complaisants, de réponses sans questions et de commentaires convenus, nous nous permettrons d’en ajouter un de commentaire, à propos d’une remarque faite par une ‘’journaliste’’ de France Info, une certaine madame Duchemin, qui a dit, évoquant la douleur des survivants et leur recours, faute de mieux, à Dieu lui-même: ‘’…dans la nuit, des prières s’élèvent vers le ciel qui semble bien les avoir abandonnés…’’(1)

    Notre commentaire à nous ?

    On est consternés par celui de notre consoeur.

    Soit elle est incroyante et sa remarque est nulle : on ne peut évoquer l’existence de ce qui n’existe pas.

    Soit elle est croyante et c’est pire : elle croit ou dit croire à un dieu qui a créé ceux qu’il fait ou laisse souffrir, alors qu’ils lui font confiance.

    Au-delà du caractère incroyablement stupide de ce commentaire, on reconnaît bien là la complaisance de nombre de journalistes qui préfèrent rejeter la douleur du monde sur la fatalité plutôt que de désigner, de mettre en accusation, tous ceux que l’Humanité entière sait bien qu’ils sont ses vrais persécuteurs.

    Petits rappels de la fin : les 500 personnages les plus riches de la terre sont propriétaires d’un patrimoine équivalent à celui des 500 millions de plus pauvres.

    Chez nous : le pays est dirigé par 98 patrons des conseils d’administration des plus grosses entreprises. Face à ce pouvoir écrasant, même les politiques ne peuvent rien…si tant est qu’ils le veuillent.

    Alors ?

    Les catas, de toutes formes, nous aussi on peut s’y attendre.

    Bon.

    Puisqu’on en est bientôt au sauve-qui-peut, moi, déjà, je vais acheter mes sardines.

    En matière de poisson, c’est encore ce qui se fait de moins cher.

    Mais que c’est dur à écailler…

     

    (1) Que dire aussi de l’attitude du clergé qui a longtemps soutenu les régimes les plus durs. Une visite, fugitive, du pape, il y a une vingtaine d’années, n’a pas changé grand’chose. Sinon à inciter les fidèles à supporter avec patience…manière très papale de gagner son Paradis au ciel...en vivant l'enfer...

  • BONNE ANNEE? VOUS VOULEZ RIRE NON?

    Les ‘’Bonne année, bonne santé’’, on y a eu droit quasiment tous les jours depuis le début de la nouvelle.
    Et de la part, vous allez rire, surtout, de ceux qui sont responsables de nous la faire bonne….ou mauvaise.
    Car c’est bien de cela qu’il s’agit.
    Bonne ? Elle ne le sera pas pour la masse de ceux qui paient et paieront toutes les augmentations.
    Très bonne par contre ? Elle le sera vraiment pour tous ceux qui empocheront lesdites.
    En effet, tout le monde, vraiment tout le monde, sait très bien que cette année, tous les prix augmenteront, ils augmentent déjà: ceux des produits alimentaires, des prestations médicales, sans oublier les multiples taxes, y compris celles qu’on crée à raison d’une par quinzaine et qui remplacent les impôts et coûtent bien plus cher, etc.
    Et dans la poche de qui iront ces augmentations, on vous le donne en mille ?
    Et de quelles poches viendront-elles ? Des nôtres bien entendu.
    Alors entendre, très sérieusement, nous souhaiter ‘’Bonne année, bonne santé’’ par des respectables personnes qui ont la responsabilité de nous la rendre bonne, voire meilleure que l’an passé…et qui ne feront pas mieux voire exactement l’inverse, mais, par contre, feront tout pour que la leur, d’année, aille de mieux en mieux, nous laisse, chaque jour et chaque année qui passe, toujours un peu plus désabusés.
    Première question : est-ce c’est cela le changement, la rupture, la FRA-TER-NI-Té ?
    Deuxième question : peut-on faire confiance dans les institutions et ceux qui sont chargés de les mettre en œuvre ?
    Troisième question : s’il est, certes, difficile de contenter tout le monde, pourquoi les efforts, les sacrifices et les souffrances qui vont avec, sont-ils toujours imposés non pas à tout le monde, justement, mais bien à la majeure partie de notre société, alors que seule une minorité profite de la crise dont tout le monde sait, par contre, que, comme toutes celles qui se sont abattues sur l’Humanité, elle enrichit les riches et appauvrit les pauvres ?
    Allez va. Je reste optimiste.
    Lorsqu’on me dit ‘’Bonne année’’, je répond : ‘’Par les temps qui courent je préfère vous dire ‘’Bonne journée’’. C’est toujours ça de pris.’’…
    …et encore.
    M.Caron

  • COPENHAGUE, AZF, BERLIN, TELETHON : ON NE NOUS DIT PAS TOUT…

    Quel rapport, une fois encore, peut-il y avoir entre les 31 morts et les milliers de blessés dans l’explosion de l’usine AZF (Total°), le sommet de Copenhague, le Mur de Berlin et le Téléthon ?

    A y bien réfléchir, n’y a t’ il pas, déjà, de rapport entre la désintégration d’une fabrique de produits chimiques et un sommet de chefs d’états censés se mettre d’accord sur la mise au rancart des produits similaires et destructeurs, eux, de la planète entière et de l’Humanité qui va avec ?

    Rapports étroits évidemment, comme à l’accoutumée dans un monde, dans un Système passé maître dans l’art d’inventer ces quelques 100.000 denrées et produits porteurs de mort, et de nous contraindre à les consommer en nous faisant croire qu’il y va de notre vie…alors que c’est notre mort que nous touchons, ingérons, respirons même, jour et nuit.

    Et le Mur de Berlin?

    Les idéologies, produits intellectuels des maîtres à penser qui dominent la planète sont, elles aussi, tout aussi funestes que les cochonneries censées résoudre le problème de la faim dans le monde et finissent par l’emmener, pour tout de bon, à sa fin.

    Et Copenhague ? Même ingrédients, même soupe, même indigestion.

    Petit rappel.

     

    Or donc, et pour commencer, le procès d’A Z F, filiale de Total, a fini par conclure à la responsabilité de…personne.

    Miraculeux non ?

    CASSEURS PAS PAYEURS ?

    Une usine qui explose en raison d’un mélange inopiné de produits agricoles détonnants et zou ! 31 morts, des milliers de blessés et…personne n’est coupable.

    Certes, des indemnisations, toutes relatives, ont été consenties, c’est bien le moins, à nombre de victimes, mais au final, après huit longues années d’enquêtes, des centaines de vies détruites à jamais, la justice française a été impuissante à dégager quelque responsabilité et à découvrir quelque coupable que ce soit.

    Et nous qui croyions que le principe de droit universel, qu’a fait sien notre propre gouvernement et bien d’autres avant lui, principe selon lequel les casseurs sont, au-to-ma-ti-que-ment les payeurs, s’appliquait de facto à la région de Toulouse puisque, jusqu’à plus ample informé, Toulouse est bien en France…

    Eh bien, en réalité, du fait de ce jugement, nous découvrons que ce principe ne s’applique pas dans le Sud Ouest, pas non plus dans les contrées où l’on trouve des industries représentant les intérêts multinationaux, et pas enfin, où que ce soit sur la planète Terre, dès lors que les intérêts et la réputation des dirigeants d’entreprises française, européenne ou internationale, telle que Total ou Union Carbide avec Bhopal, sont en jeu.

    On est loin du temps ou un empereur romain donna, dans le domaine managérial de l’époque, l’exemple de ce que doit être l’intégrité, donc de la responsabilité : absolue.

    Souvenez-vous. Alors que de vilaines -et calomnieuses- rumeurs, couraient dans Rome sur la fidélité de son épouse, Jules César répudia cette dernière.

    Simple question de principe.

    A une question étonnée de la rigueur de la sentence, il répondit ‘’La femme de César ne doit même pas être soupçonnée.’’

    Il n’était même pas question de dommages à des tiers, moins encore d’intérêts pécuniaires, mais, simplement, d’honorabilité. D’honnêteté, d’honneur pour faire simple et propre.

    L’honneur vous savez, ce merveilleux mot qu’on retrouve à chaque tournant de phrase, à chaque coin de discours et dont l’antonyme aussi explicite qu’accusateur est, en principe, la honte ?

    Las ! Comme disait ma mère commentant les discoureurs et discours mille fois répétés, et toute honte bue, et dans lequel pleuvent les promesses - qui n’engagent, eh oui, que ceux qui y croient - : ‘’Ils n’ont plus vergogne…’’. En français du XXI° siècle ‘’’’Ils’’ n’ont plus honte.’’.

    Eh oui ! Eh non ! ‘’ILS’’ n’ont plus honte de ce qu’ils disent. Des mensonges qu’ils nous font. Pire : de tout ce qu’ils font. En bien, rien que de plus normal mais en mal ?

    Reconnaître ses torts ? Très mauvais pour la réputation du chef, du patron, de l’entreprise, du chiffre d’affaires qui va avec.

    Demander pardon ? S’excuser ? Vous n’y pensez pas ! Que dirait le conseil d’administration ?

    Ce qu’il dirait le conseil de ceux qui détiennent les cordons de la Bourse? ‘’Les affaires sont les affaires’’. Ou, ‘’On ne mélange pas les affaires et les sentiments’’.

    C’est vrai : imaginez un peu des patrons, si possible responsables, qui se reconnaîtraient, en public et en même temps, coupables donc et devant faire face aux dégâts dont ils sont la cause de façon directe ou indirecte.

    Ce serait le monde capitaliste à l’envers.

    Or, c’est bien de la désirable continuité sans faille qu’il est question à Copenhague.

    CAPITALISME ECOLO ?

    Copenhague?

    Oh c’est simple, comme toujours ;

    Dans le combat qui s’y livre, combat, à mort, pour préserver la vie - quoi qu’il y paraisse- qui voyons-nous, face à face ?

    Pour faire simple, d’un côté, ceux qui, devant les destructions causées à la planète disent : ‘’D’accord, freinons les débordements mais calculons comment il va falloir faire pour continuer à percevoir nos dividendes avec une croissance sans cesse… croissante.’’

    De l’autre côté, les tenants de la ‘’croissance raisonnée’’ (aussi) dont le discours consiste à dire ‘’La croissance est possible en préservant l’environnement. Une croissance douce quoi.’’

    Vous avez compris ?

    Dans les deux cas, le capitalisme pourrait donc, paraît-il, être écolo.

    Par conséquent, au cours de ces débats, même s’ils doivent s’avérer vigoureux, personne ne s’avisera de remettre en cause…la croissance elle-même, la même ou à un iota près, que celle qui vient de nous offrir la coûteuse crise sociale et économique qui ne fait que commencer.

    Même un tantinet négative, tout le monde estime que cette croissance, verte ou pas, et elle seule, est le seul moyen d’apporter le bien-être, donc le bonheur aux hommes sur toute la terre.

    Ce qui revient à dire que ce bonheur là, dont chacun se plaît, pourtant, à dire qu’il ne peut avoir de définition précise autant qu’universelle, passe par la production, la consommation et l’accumulation de biens, fut-ce a minima.

    Avoir pour être ou tenter d’être. Peut-être parce qu’on ne peut pas être ?

    Ce qui revient à dire que l’Homme est sur la terre pour consommer. Que sa fin ultime, le but de sa vie est le commerce, l’argent, bref, que le but du Système est de transformer les humains en de simples éléments d’un énorme moteur économique au bénéfice de quelques propriétaires qui s’enrichissent d’autant plus que se creusera la pauvreté des foules d’esclaves consentants.

    Deux millénaires de civilisation judéo-chrétienne et de valeurs dites humaines, trois cents ans de modernisme et deux cents ans de capitalisme pour en arriver là !

    La protection de l’Environnement là-dedans ?

    Vous rigolez non ?

    La garden party de Copenhague (au fait, combien ça coûte en boustifailles, éclairages a giorno, déplacements en avions -de luxe-, bref, en émissions carbone ?) ne devra O-BLI-GA-TOI-RE-MENT, pas remettre en cause la croissance.

    La consigne sera, et tout le monde y consent côté capitalisme économico politique: ‘’Comment continuer à croître économiquement en tâchant, seulement si possible, de préserver la Nature’’.

    Et côté…euh disons écolo, plus ou moins vague d’ailleurs ‘’Comment accroître la protection de la Nature en tâchant de ne pas voir la croissance…décroître. Exemple : comment développer une croissance verte par le biais d’une industrie nouvelle créatrice d’emplois’’

    Ce qui se traduit déjà par la possibilité pour les pays riches d’acheter…des droits à polluer prélevés sur la croissance négative ou minimale des pays pauvres…et par de somptueuses promesses de baisse d’émissions, de partage des richesses, de capitalisme gentil et social, en un mot, de paradis bientôt retrouvé.

    Electoralement, ces promesses payantes ne coûtent rien. Mais elles permettent de peaufiner une image bien verte des chef d’états qui se tirent la bourre pour être ‘’les leaders’’, les ‘’novateurs’’, les ‘’exemples’’, dans le domaine de la protection de l’Environnement.

    Sauf qu’ils oublient au passage de se mettre d’accord sur des organismes contrôleurs indépendants et des sanctions acceptées par tous en cas de manquements, Chine en première, défenseuse auto-proclamée des pays pauvres...!

    L’Histoire, en effet, nous a appris que les traités risquent soit d’être revus à la baisse par manque de moyens, soit, lcourage politique faisant défaut, et comme le disait Bismarck, de n’être considérés que comme des chiffons de papier.

    Et puis les promesses pour la galerie internationale, n’obéissent, évidemment pas, aux mêmes impératifs au plan intérieur.

    Ainsi si la Chine fait des promesses mirobolantes de réduction drastique des émissions de CO2, elle oublie de rappeler que son objectif pour 2009 était de vendre…1 million de voitures et que cet objectif était déjà dépassé au début de ce dernier trimestre.

    Et que, utilisant tous les avantages que lui consent l’OMC, elle refuse toutes griffes dehors, de réduire tout contrôle qui menacerait sa croissance fondée sur une exploitation éhontée de myriades d’esclaves et un système de fraude organisée, et largement approuvée, qui pourrit le reste de la planète…consentante, elle, par grande distribution interposée.

    Quant à l’Inde, elle promet ‘’d’étudier tout ça avec attention et de se fixer des objectifs’’, mais elle précise bien que les actions à entreprendre ne devront pas entamer une croissance…au bénéfice des plus démunis, juré craché, la paupérisation indienne croissante et le terrifiant fossé séparant les classes indiennes démunies de leurs classes dirigeantes nanties, étant passés sous silence.

    Quant à la Russie, méfiez-vous : si vous le chatouillez, l’ours montre ses griffes…et vous coupe le gaz dont se chaufferont vos électeurs, électeurs à précieusement conserver en vue des prochaines élections.

    Et les autres pays, tous les autres, y compris ceux qui commencent à avoir les pieds mouillés…?

    Bof !

    Les réfugiés climatiques ? Combien de divisions ?

    Certes, le risque se compte : 200 millions, au bas mot, d’ici dix ans, vingt ans…on a le temps de voir. Et les scientifiques nous trouveront bien quelque chose allez…

    DES MURS PARTOUT

    Et Berlin dans tout çà?

    On est en plein dedans.

    Le monde, enfin une bonne partie des humains formatés par les médias, s’est abondamment réjoui de la chute du Mur en omettant de stigmatiser tous les murs qui existent encore partout sur la planète et ne sont pas près de tomber.

    Mur séparant Israël et les territoires palestiniens (1), mur interdisant aux Mexicains d’accéder à ’’l’american way of life’’, mur entourant la ‘’’zone verte’’ de Bagdad, mur entre la Corée du Nord et celle du Sud, mur entre Iran et province kurde frontalier, murs, murs, murs…certes, toutes ces murailles ne manquent pas de laudateurs qui disposent d’un arsenal d’arguments pour défendre le fond et la forme de l’exclusion qu’ils dénoncent en la pratiquant.

    Mais qui dira les dangers et l’accroissement des murs moins évidents mais plus communs, qui séparent durablement les humains ?

    Murs entre la gauche et la droite, murs infranchissables sauf, c’est selon, par des ‘’repentis’’ ou des ‘’renégats’’, murs entre oppositions et majorités, murs entre riches et pauvres, murs à l’intérieur des couples, dans les familles, entre les classes sociales, entre dirigeants et dirigés, entre les individus qui refusent aux autres ce qu’ils exigent pour eux-mêmes, murs dans nos propres têtes entre ce qu’on voudrait et qu’on ne peut pas, entre Bien et Mal ?

    On n’est pas sortis de l’auberge…

    Ce qu’il y a de commun entre les tragédies d’AZF, du Mur de Berlin et du saccage de la planète ?

    Egoïsme, avidité, pouvoir dictatorial de l’argent, mensonges, démagogie, manipulation de l’opinion par les médias…

    Certes, dans tout ce fatras, on trouve quelques pépites, à droite comme à gauche d’ailleurs, qui aident à ne pas désespérer : des personnes sincères, des passionnés, des individus désintéressés qui se battent pour leurs idées, c’est-à-dire, pour leurs semblables, du moins le pensent-ils.

    Mais leur rareté nous rappelle qu’il en est des ces braves gens et de leurs actions comme des parcs nationaux : ils sont la bonne conscience des saccageurs de la planète. Des îlots de fraîcheur au milieu d’un monde qui brûle.

    Genre Téléthon ?

    Tiens ! C’est vrai ! On l’avait oublié.

    SOUPE POPULAIRE

    Voyons…Quid de ce qu’on en pense ?

    Merveilleuse initiative évidemment : la souffrance des enfants et de leurs enfants ne peut que mobiliser énergies et générosité.

    Sauf que….

    Si nous sommes pour tout ce qui peut soulager ces malheurs, cela signifie qu’il y a, tout de même, de quoi regretter pas mal de choses dont les médias ne disent mot.

    Juste un fait qui les résume et que j’ai vécu ce matin.

    Faisant mes courses, j’ai aidé une dame âgée qui avait des difficultés à marcher et qui, au bout de quelques instants, m’a confié son indignation lorsque je lui ai parlé du téléthon.

    Vous savez ce qu’elle m’a dit ?

    Simplement ceci : ‘’Pourquoi un Téléthon pour aider les jeunes à vivre et pas pour les vieux qu’on pousse à mourir ?’’.

    Presque du Audiard dans le texte mais pas très gai.

    Atteinte d’un problème de locomotion elle déplorait que son appareil d’aide à la marche ne lui soit remboursé qu’une misère.

    Elle a ajouté, quelque chose, que je connais d’ailleurs fort bien pour le vivre aussi: ‘’Et pour les dents et les yeux, vous ne croyez pas qu’on pourrait aider les personnes âgées à, sinon vivre toujours, du moins les quelques années qui leur restent un peu plus humainement ?’’

    Et elle précisait :’’On n’a pas droit aux implants dont le moindre coûte entre 2000 et 3000 euros pièce…remboursés à raison de 5 à 6% : de quoi avoir, avec ce qui reste, le choix entre crever de faim en mangeant mal et crever de faim en ne mangeant plus rien du tout. Avec une somptueuse retraite de 1500 euros, voire même de 8 à 900 ou moins encore, quand vous avez fait remplacer trois ou quatre dents au minimum, vous mangez quoi avec çà après ?’’

    ‘’Et les appareils, lui ai-je dit ?’’

    ‘’Quoi ? On nous les fait payer quasiment aussi chers et pas mieux remboursés, fabriqués en Chine évidemment, et qu’il faut faire rectifier tous les ans quand ce n’est pas plus, parce qu’ils sont mal foutus et que les dentistes ont autre chose à faire qu’à aider les vieux quand cela ne leur rapporte rien.’’

    ’Pour les yeux c’est encore pareil, a-t-elle repris, remboursements de la Sécu honteux. La vue c’est la vie nous dit la Prévention Routière. Mais la vue des personnes âgées, la Prévention Médicale, elle, s’en fout…et sans vue, c’est la mort à petit feu….’’

    A cette diatribe, rendue ici à peu près comme elle m’a été servie, elle a ajouté pour faire bonne mesure : ‘’Au lieu de nous culpabiliser si l’on ne donne pas, ou pas assez, ne pourrait-on aux plus hauts niveaux et parmi les hauts dirigeants de toute sorte, consacrer le prix de ces fantaisies coûteuses, voitures, avions, festins, voyages, séminaires, palais, aux dépenses de santé ?’’

    Ouf !

    Comment donner tort aux ‘’responsables’’ des baisses des dons récoltés cette fois-ci?

    Après tout, l’on nous rebat les oreilles de l’indispensable unité nationale et de la nécessité de travailler en équipe.

    Certes, mais comment croire à cette volonté d’efforts communs indispensables pour réaliser des éconbomies lorsque, simple petit exemple, des conseillers de certains ministères voient leurs salaires augmenter de…24% en un an alors que le ‘’somptueux’’ SMIC lne le sera, lui, que de...0,5%, soit, environ 6,5 euros par mois ? De quoi se payer...un peu plus d'un carnet de timbres ou une demi  place de cinéma, c'est selon.

    Au XXI° siècle, dans un des pays les plus riches du monde, est-il normal de tendre la main aux contribuables, en priorité à ceux qui ne bénéficient d’aucun bouclier fiscal, pour financer les Téléthon et autres restos du cœur ?

    Petit rappel sur les ondes de France Info, avant-hier, par deux économistes invités :15 milliards d’euros de bouclier fiscal plus un cadeau sans auvcun retour de 3 milliards aux restaurateurs, égalent 18 milliards. Si l’on y ajoute la douzaine de milliards remboursés par les banques, on arrive à 30 milliards. A cette aune, emprunter seulement 5 milliards c’est de la rigolade non ? Et laisse pas mal de moyens pour faire face aux besoins les plus criants.

    Bon!

    Alors?

    Après le Téléthon, les Secours Populaire et Catholique et les Restos du Cœur, seront considérés comme de mauvais citoyens ceux qui ne donneront pas au profit de la soupe populairei bientôt?

     

    Maurice Caron

     

    (1) Et qui n’empêche pas Tel Aviv de continuer à coloniser illégalement.

     

     

     

     

  • SYNDROME DU TITANIC ET G 20: MEMES PROMESSES...REMIS A JOUR

    Ainsi donc, le ‘’Syndrome du Titanic’’ nous a fichu la trouille. Enfin à certains, voire à pas grand monde, du moins guère plus que les horreurs quotidiennes régurgitées aux infos, voire bien moins que les films catastrophes.

    Et ainsi donc, dans leur conclave aussi bref qu’efficace (du moins nous l’ont-ils assuré, les 20 pays les plus puissants - à des niveaux vraiment très divers cela va de soi - de la planète, nous ont concocté un nouveau capitalisme, une finance désormais morale, bref, enfin un petit paradis sur Terre.

    Studieux travaux, vertueux discours, audiences recueillies, tout cela a débouché sur de bonnes grosses promesses, qui n’engagent que ceux qui y croient, comme le disait ce distingué homme politique qui parlait en orfèvre.

    Alors ? G20 et syndrome du Titanic, quel rapport ?

    On vous raconte.

     

    Déjà, le G20, vous le savez, aura été et pour longtemps encore un G8…et, en réalité d’ailleurs, un …G3.

    Trois ?

    En effet, en marge, nous a-t-on dit, très officiellement, des colloques et séminaires entre les 20 pays amis, ou presque, des entretiens plus…privés, se sont déroulés entre les USA, la Chine et la Russie.

    Et personne d’autre.

    Ca ne vous rappelle rien ?

    Au…Moyen Age, mais oui, en ces temps d’obscurantisme si éloignés de notre civilisation des Lumières, au Moyen Âge donc, pour gouverner le monde, les puissants du temps se parlaient entre eux et uniquement entre eux.

    En suivant un schéma très restreint. A deux, trois, quatre ou cinq, en général.

    Rarement plus, mais, très souvent en trois groupes bien définis, voire trois personnes les représentant : moins on est, mieux on se comprend.

    NOBLE NAISSANCE ET GROSSES FORTUNES

    A cette époque bénie, il y avait, tout d’abord, les seigneurs, les riches très globalement, c’est à dire ceux qui avaient les moyens et se prévalaient de ‘’noble’’ naissance et de bonnes grosses fortunes.

    On trouvait là des rois bien sûr et quelques pincées de princes, ducs, marquis, barons, comtes et une flopée de chefs, moyens et petits chefs des tribus dominantes liées par le sang - on ne se mariait qu’entre soi pour la pureté de la race…et la sécurité des fortunes - et l’indispensable conservation de la quasi-totalité des terres des royaumes.

    Il y avait en face les chefs de guerre, qui étaient quelquefois les mêmes perruqués, mais pas toujours, surtout lorsque les riches eurent pris un tel goût aux plaisirs de la richesse qu’elle rima vite avec mollesse, et que les nobles achetèrent leur sécurité à des sbires, troupes royales, milices et mercenaires armés jusque aux dents.

    Et il y avait enfin, tout à côté, les…commerçants, artisans et autres créateurs de richesses et de produits à vendre et à acheter. Les industriels, marchands et entrepreneurs de l’époque.

    Ce trio de dominants a fonctionné jusqu’à l’avènement des démocraties, du moins les gouvernements qu’on a ainsi appelés, et qui, durant le petit siècle et demi qui vient de se terminer, ont, vaille que vaille, eu quelque peu voix au chapitre.

    Sauf que cette voix-là, la vox populi comme disent les latinistes, a été bien vite confisquée par ces mêmes trois classes de dirigeants qui, fabuleuse innovation, sont désormais, pour la plupart élus, ce qui, évidemment, change tout. Ou presque.

    C’est-à-dire tout en apparence et, sur le fond, rien du tout.

    TRIO GAGNANT

    Alors ? Où en sommes nous avec notre mémorable troïka dominatrice ?

    Eh bien, nous en sommes revenus au point de départ.

    Mais, c’est vrai, cette fois, à l’échelle planétaire.

    Qui retrouve-t-on dans le peloton de tête des dominants, et cette fois dans tous les pays ?

    Le même trio ou quasiment.

    La (nouvelle) noblesse, avec quelques restes de l’ancienne, avec, à ses côtés, les chefs de guerre et, fermant la marche, voire la précédant allègrement, les marchands de tout poil.

    Qui sont ces nouveaux nobles ?

    La classe des politiques, où, pour beaucoup, l’on fonctionne par cooptation, remplacements, calculs, voire copinage et autres relations sui generis. Une tribu qui se reproduit elle-même. Ad vitam.

    Anormal celà? Pas du tout: dans quelle famille, dans quelle entreprise, l'embauche, l'avancement et tout autre avantage de carrière ne passe-t-il pas, un peu ou beaucoup, par ce même arsenal de mesures d'aide ou d'entr'aide? Et qui, d'entre nous n'a pas bénéficié ou fait bénéficier un des nôtres, famille ou amis, de notre pouvoir petit ou grand? Notre système est ainsi fait...

    Et les chefs de guerre ? Toujours les mêmes. Les forces de sécurité nombreuses et variées, armées, services plus ou moins secrets,  tous fort utiles dans un monde tel que le nôtre sauf les complexes militaro industriels contre lesquels, il les connaissait bien, le général Eisenhower lui-même, alors président, avait mis en garde la population américaine. En vain évidemment.

    Et les marchands ? Pas besoin de chercher bien loin. Les multinationales, les dominants du sacro saint marché ultra-libéral, les fabricants, vendeurs, entrepreneurs, créateurs de besoins et fournisseurs d’utilités et surtout d’inutilités diverses, ils envahissent le monde des humains dont ils font des consommateurs forcés et contraints, une foule d’esclaves taillables et corvéables et sur lesquels repose, tout de même, l’économie puisque sans consommateurs acheteurs, pas de vendeurs. Ce qui explique pourquoi les esclaves doivent consommer, consommer et consommer toujours plus.

    Rigolo tout de même.

    Au début du XXI° siècle, on se retrouve dans le même type de civilisation qu’au Moyen Age.

    Avec, en plus de nos jours, les medias pour nous faire avaler tout ça. Ces médias que les ‘’philosophes’’ américains (si si, il y en a !) appellent les ‘’organes créateurs de consentement’’. Vous comprenez à demi mot je présume, c’est de VOTRE consentement qu’il s’agit.

    Depuis la moitié du XIX° siècle et de plus en plus, depuis la fin du XX°, ce trio gagnant nous donne l’exemple de ce que doit être tout organe gouvernemental et ce, dans tous les pays de la planète.

    Le trio triomphant est toujours là et bien là. Avec cet avantage pour ses membres : ils ne sont plus spécialistes mais tous polyvalents ce qui fait, diront les mauvaises langues, qu’ils mangent à tous les râteliers.

    LA LOI DU MARCHé

    Archétype de la manière de fonctionner du Système : les Etats-Unis étant riches, très riches, leur système dominant a les moyens, il domine le monde, et, comme il a de l’argent, sauf ses 45 millions de pauvres, il achète en grand , en Chine en grande majorité, et entraîne l’Europe qui se plie volontiers à sa loi…celle du fameux marché.

    Le trio US cumule : il possède une énorme puissance militaire, ses fabricants et marchands et son aura politique est à son zénith. Et tous ces grands chefs se mélangent avec bonheur. Le leur.

    En face, la Russie a, aussi, son propre trio.

    Son petit monde politique nobiliaire s’appuie sur sa richesse mais, surtout, sur ses 4 à 5.000 ogives nucléaires en parfait état de marche.

    C’est LA puissance à craindre. En cas de conflit, elle tape sur la table et les Américains font, désormais, le gros dos.

    Enfin, la Chine qui a su faire largement prospérer les leçons tirées de l’expérience et des exemples des deux autres en particulier et du monde occidental en général.

    Ses nobles ? Le Parti, du haut en bas de l’échelle sociale, nationale, régionale et locale.

    Ses marchands ? Les plus malins et les plus fraudeurs du monde qui est, pourtant, largement pourvu en magouilleurs en tous genres. Et, astuce et piège majeurs, à la fois usine et magasin du monde, ils le tiennent, via leur 1° client américain, par la barbichette. Ils contraignent le reste de la planète à la désindustrialisation, au chômage, au saccage des lois sociales, en un mot, ils démolissent le reste du monde et condamnent les 7 milliards d'humains à une vie d'esclaves sur lesquels règneront une centaine de millions de potentats bien nourris.

    En plus, ils disposent des chefs de guerre les plus dangereux de la Terre. Ils viennent de nous le rappeler (à bon entendeur…) avec leur méga défilé place Tien-an-men.

    Leur armée est la plus grande, en effectifs, de la Terre. Equipée, certes, de bric et de broc, mais avec un budget croissant de 10% tous les ans, pas moins, elle mélange recherche civile et militaire afin que l’Empire ne paraisse pas trop belliciste voire belliqueux car, attention à vous, elle a rang de puissance nucléaire et spatiale de surcroît.

    Le plus merveilleux de l’histoire est que ces trois vrais chefs du monde partagent une caractéristique très significative,. Ils sont, à la fois les plus profiteurs, pollueurs et pourrisseurs du globe et les plus impérialistes, dictant aux 7 milliards d’êtres humains, leur manière de vivre, et de survivre, sans même leur demander leur avis.

    A l’heure où la nécessité urgente d’une véritable concertation planétaire est vitale, ces trois Léviathan n’ont que faire de l’avis des 250 et quelques autres nations et des 6 milliards et quelques êtres vivants qui ne sont pas eux... et de leur environnement encore moins. Comme le disait gentiment un jeune chef d'entreprise chinois, copîeusement nanti et tout heureux de ''péter dans la soie'': ''Le plus important est d'accéder au mode de vie occidental, pour l'Environnement, nous verrons après.''.

    On ne saurait mieux dire et les (très) fumeuses et toujours souriantes promesses de création très prochaine de véhicules propres, de mise en place de lois locales destinées à juguler la corruption  et de décrets et oukases censés rendre l'environnement chinois de plus en plus sain, il suffit de lire la presse chinoise pour y voir pulluler les cris d'alarme à cet égard, cris d'alarme qui ne sont encore autorisés que dans la mesure où ils dénoncent les chefs locaux mais se gardent bien d'égratigner le président, le Premier Ministre, le Secrétaire général du parti et les galonnés courcilleux.

    L’HELICOLOGISTE SAUVEUR

    Quel poids leurs difficultés, leurs souffrances, leurs cris d’alarme à ces milliards d’esclaves, chinois compris ?

    Le syndrome du Titanic que vous aurez, peut-être, été voir, ne vous rassurera guère à cet égard.

    Certes, il y est fait un constat abominable de l’état de la Terre.

    Néanmoins, comme l’a bien fait remarquer un responsable Vert à la sortie de la première séance, ledit constat n’apporte pas grand-chose à ce que nous savons déjà (cf les oeuvrettes d’Al Gore ou d’Arthus Bertrand dont personne ne parle déjà plus). Et d’une.

    Plus hypocrite, il nous culpabilise de manière au mieux indécente, au pire, criminelle quand on sait, en plus, que les sponsors du distingué Hulot sont parmi les premiers pollueurs et exploiteurs de la planète et des humains qui y habitent : EdF, Les autoroutes de France, Duracell, L’Oréal, dignes successeurs de Rhône Poulenc, et on en passe.

    Certes, le gentil petit Nicolas hélicologiste nous susurre qu’il vaut mieux démolir le Système de l’intérieur que de l’extérieur, mais il nous prend pour des billes.

    Déjà, à raison de ses 30.000 euros TF1 par mois (Et autant en contrats sponsorisés), la situation de celui qui veut nous faire payer à force de sacrifices la faillite d’un régime et d’un système qui ont tout bousillé et continuent de le faire sans nous demander notre avis, est plutôt confortable.

    En outre, nous culpabiliser est d’autant plus commode que dans son film, il ne pointe jamais les véritables responsables de ce saccage planétaire, et surtout pas de ses propres sponsors. Grands patrons et politiques compris.

    Il nous prend pour des crétins quand il veut nous faire croire qu’il va arriver à miner le capitalisme alors que ce dernier accepte les pas trop méchants coups de gueule de notre pur et dur hélicologiste, car ils constituent une précieuse soupape de sécurité qui apaise les foules en les empêchant de faire la révolution et redonne une conscience un peu verte aux bousilleurs de la Terre.

    A l’aune de la pureté idéologique, on préfère, sans évidemment partager toutes ses idées, et notamment celles qui pousseraient aisément vers des solutions ou manifestations violentes, le nouveau parti anticapitaliste qui accepte le rôle du méchant au couteau entre les dents qui mange les petits enfants, mais l’assume au quotidien, et montre clairement les racines du mal, quoi qu’il puisse lui en coûter...même si être dans l'opposition est très souvent plus commode que dans la majorité...enfin presque.

    Cette volonté du Nicolas cabrioleur d‘’infiltrer’’ le capitalisme en nous faisant croire à l’effet salvateur de son travail de sape, confortablement rémunéré, nous rappelle qu’aujourd’hui chaque homme a son prix dans un monde où, moralement et politiquement, prospèrent les girouettes, les beaux parleurs, les infiltrés et les experts en camouflage qui savent adapter leurs discours selon l'air du temps et selon le prix qu'on leur propose. Il faut bien manger non?

    Quel rapport entre le G20 et notre pétaradant ‘’journaliste’’ repeint en vert ?

    Oh, tout simplement qu’ils ont en commun de nous faire de belles promesses dont nous avons le mauvais esprit de penser qu’elles ne seront, volontairement ou non, jamais tenues.

    Ou alors si…en nous faisant payer fort cher la réparation des dégâts dont les véritables responsables sont intouchables.

    Comme pour la faillite des banques que nous avons comblée avec nos économies et nos futurs taxes (impôts?) qui nous attendent, nous allons payer la restauration de la planète mise à mal.

    Peut-être en fait.

    Car si ‘’quelque chose est fait’’, soit, ce qui est grave, le trio infernal ne voudra pas le faire, soit, ce qui l’est encore plus, il ne pourra pas, ce qui est plus sûr de toutes manières.

    Le point de non retour est largement dépassé...en direction, comme cela se disait déjà dans seventies, du no future.

    Le Pr VIGNES, que j'interrogeais il y a quelque 25 ans, m'avait dit, déjà, ''En matière d'environnement, les constats sont toujours très clairs lorsqu'il est trop tard...et il est trop tard''. Les 25 années qui ont suivi ont débouché sur ce que nous vivons...avant d'empirer. Certes, notre environnement à nous est vivable, tout comme notre situation économique (1), mais 150 ans de captalisme triomphant et de libéralisme forcené nous amènent à quoi?

    Ce qui ne veut pas dire que nous ne devons pas agir. Fut-ce maladroitement.

    Agir, certes, mais sans aucune illusion.

    Comme disait Victor Hugo, les chants désespérés sont les chants les plus beaux.

    Maigre consolation

    Alors?

    Eh bien subir et la fermer. Vous voyez une autre solution vous? Les solutions radicales préconisées par les extrémistes de tous bords? Pour en aboutir à la violence? Les solutions du pire sont, évidemment, toujours les...pires. Toutes les révolutions ont abouti à des situations plus mauvaises que les précédentes.

    Faites des économies, vous en aurez besoin.

    Et apprenez la patience. Vous aurez déjà grandi un peu.

    A une époque où les coachs coûtent les yeux de la tête, c'est la meilleure manière d'améliorer vos propres performances.

     

    (1) Sauf que si nos smicards peuvent paraître des nababs aux ventres creux du Bengladesh, le coût de la vie et le poids des charges fixes des ménages pauvres occidentaux les cantonnent aussi dans la misère. Un peu moins noire, c'est tout.

  • ''HOME'': exploit ou esbrouffe?

    Surtout, ne vous fâchez pas .

    Il n’est pas dans notre intention de démolir le film que le monde entier, ne nous envie plus puisqu’il a été diffusé le même soir dans 120 pays différents.

    Non.

    Notre propos est, par contre, de raison garder à propos d’une œuvre qui n’a pas fait l’unanimité, tant s’en faut et pour de multiples raisons.

     

    UN PEU PAGAILLE…

    Primo, monsieur Arhus Bertrand est un photographe, pas un réalisateur de cinéma.

    ‘’Home ‘’ est un joli diaporama, pas un film. Le photographe l’a, d’ailleurs, reconnu, ‘’Nous n’avions pas de scénario, il s’est fait au fur et à mesure…’’ ;

    S’il le dit...

    Pour quelqu’un qui a des idées bien arrêtées sur l’art et la manière bien précis de sauver la planète, ça fait un peu pagaille…

    Mais pas amateur, tout de même, côté bénéfices de l’opération : tout est réglé pile poil.

    Par contre, côté professionnalisme journalistique et idéal écologiste, là, oui, ça sent un peu l’amateurisme, voire le bon prétexte vert à la mode, pour concocter un joli machin propre à faire rentrer des sous.

    C’est dommage mais évident dès les premières images.

    Car, pour ce qui est de l’art de tirer de fort belles photographies de la planète, Yann Arthus Bertrand est un expert. Il l’a démontré dans ses nombreux recueils de photos, comme ‘’Vu du ciel’’ ou ‘‘La terre vue du ciel’’

    Mais de film, de rythme, d’histoire à suivre, de schéma directeur, de colonne vertébrale avec les repères et pistes à emprunter, rien de rien.

    Il s’est donc contenté de transposer la plupart des images de ses bouquins en une suite de vues, sinon fixes, du moins guère mobiles, de ses précédentes oeuvres avec des vues en plus,

    C’est çà ‘’Home’’.

    Belles photos, saisissantes, impressionnantes certes, sur toute la ligne, mais une fois encore, suite interrompue de photographies ou de courtes séquences qui se suivent avec, au mieux, des commentaires d’une évidence d’une navrante fulgurance du genre, ‘’plus d’un milliard d’humains ont faim’’, ‘’deux milliards n’ont pas d’eau courante’’, ‘’la planète est en péril’’, ‘’nous n’avons plus que dix ans pour changer’’, ‘’nous pouvons changer mais il faut nous décider’’, ‘’prenons nous par la main’’, voire, ‘‘armons-nous et partez camarades’’ puisque le conseil qu’il répète désormais consiste non pas à aller corner aux oreilles des dirigeants qu’ils DOIVENT NOUS changer LEUR système, mais plutôt à culpabiliser les foules, en prenant quelques bénéfices au passage.

    Bref, il nous fait des constats horribles, affligeants, de l’état de la planète, mais qui ont été tellement entendus, lus et vus, qu’ils en sont devenus d’une consternante banalité.

    Il est vrai qu’il ne faut jamais cesser d’en parler.

    Néanmoins, il eut fallu apporter des preuves, expliquer par le détail, user d’images parlantes plus significatives, établir des relations de causes à effets, plutôt que d’asséner des évidences maintes fois répétées: tout cela aurait nettement plus enrichi le débat.

    ‘’Home’’ ? Un assez pâle remake du film d’Al Gore...dont, d’ailleurs, plus personne ne parle (Vous vous souvenez seulement du titre ?)…comme plus personne ne parle, déjà, de ‘’Home’’…

    Affirmer est bien, mais à quoi cela peut-il servir si les preuves manquent, si les solutions bien concrètes sont absentes.

    DEBAT CONSTERNANT

    Après le ‘’film’’, un débat a suivi, in fine, lui aussi, d’une affligeante banalité. Consternant même. Dirigé par Yves Calvi…c’est dire.

    Se sont affrontés des penseurs, à lunette ou pas mais tous du même tonneau, rabachant les mêmes litanies : ‘’la planète est en danger’’, ‘’dépêchons-nous’’, ‘’ayons les gestes salvateurs’’, ‘’préparons-nous à payer cher un nouveau mode de vie’’…d’ailleurs et sous-entendu, ’’en plus de la crise pour laquelle nous ne faisons que commencer à casquer.’’

    En fin de film, le photographe est donc allé rendre visite aux quelques 20.000 spectateurs du Champ de Mars et n’a eu cesse de répondre aux questions qu’à l’aide de son maître mot : ‘’C’est vous les responsables de l’avenir de la planète, c’est à vous d’agir.’’…

    Il s’est bien gardé de conseiller aux spectateurs d’aller camper devant l’Assemblée Nationale ou la permanence de leurs députés, ou encore, de manifester devant les sièges des multinationales, véritables pilleuses et dévoreuses, elles, de notre planète…celles, en particulier, qui ont financé le film à hauteur de 90% des 12 millions d’euros.

    OPACITé TRES RENTABLE

    Car, et afin que nul ne l’ignore, le groupe Pinault-Printemps-Redoute, avec ses produits de luxe et de grande diffusion, y a été de son écot.

    L’ennui, que l’on sache, est que les poids lourds de PPR, Conforama, la Fnac et la Redoute, entre autres, font dans la pollution grave, en commercialisant et important de fort loin, des produits dévoreurs de ressources, non renouvelables en premier lieu. Et la politique des dites entreprises côté respect des Droits de l'Homme, des citoyens, et plus simplement des travailleurs...bernique.

    Et que dire encore de tous les produits de luxe et super luxe dont les moindres ne sont pas les bois, tissus, produits high-tech issus du pétrole et de métaux rares, arrachés à des terres et à des populations exotiques dans des conditions d’une opacité très rentable.

    Il est vrai que parmi ces sponsors du film, certains ont juré, promis, craché qu’elles allaient changer leurs manières de faire…dans un avenir proche.

    On attend ces mesures dont les plus importantes produiront, paraît-il, leurs effets d’ici 2,3, 5 à 20 ans…

    En attendant, le retour sur investissement de ce groupe PPR tout nouvellement converti au vert écolo est immédiat. Comme il y a eu, rien qu’en France, environ 10 millions de téléspectateurs, la pub dont toutes les marques citées dès de la début du film lui aura coûté…UN euro par famille française.

    Quant à la diffusion dans 120 pays représentant, au grand minimum, 200 à 400 millions de téléspectateurs, elle aura permis aux marques du groupe de se faire connaître et de se donner une belle image bien verte pour à peu près... 1 à 5 centimes par famille…

    Pas mal pour un retour sur investissement en publicité planétaire.

    Il n’aurait peut-être pas été inconvenant de demander plutôt des subventions publiques aux 120 gouvernements concernés lesquels, pour…un geste de 100.000 euros, se seraient ainsi donné une jolie image de protecteur de la Nature à peu de frais, mais qui aurait signifié un engagement de fait des états donnant l’exemple et enjoignant aux grands groupes de faire de même.

    Mais bon : la mode est à la sanctification, sans contreparties, des finances privées, invitées de plus en plus fréquemment à venir ‘’au secours’’ du secteur public.

    HOME A FAIT VOTER VERT ?

    Autre petit problème : ‘’Home’’ a-t-il influencé le choix écologique aux élections européennes. A-t-il fait voter Vert ?

    La réponse est Oui. En partie tout du moins. Yann Arthus-Bertrand l’a reconnu. Sans gêne aucune. En soulignant qu’au fond ce ne pouvait être que bénéfique puisque allant dans le sens de la faveur grandissante du grand public pour la cause écologique.

    Sans gêne et sans honte. A la question du choix de la date, le photographe a répondu qu’elle avait été choisie bien avant que celle des élections européennes ne soit fixée.

    En oubliant au passage, qu’il aurait, peut-être, été un brin décent de projeter ‘’Home‘’ le lendemain des résultats, ce qui n’aurait aucunement nui au taux d’audience, mais aurait au moins prouvé qu’on peut se poser en pur défenseur de la planète et, en même temps, faire preuve d’un minimum de savoir vivre, d’éducation, de délicatesse, voire d’élémentaire politesse.

    Mais on ne peut pas tout avoir.

    Notons, enfin, que les DVD, eux, ne seront pas gratuits, on le comprend, et que les bénéfices iront, du moins en grande partie, dans la poche de l’auteur.

    Normal, mais dans ces opérations humanitaires quasi ‘’bénévoles’’ de sauvetage de la planète, l’on ne saurait être totalement désintéressé. Les affaires c’est les affaires.

    SERREZ VOUS LA CEINTURE

    Dernière délicatesse, on le rappelle, pour la fin : LA solution préconisée par le photographe aux quelques 20.000 spectateurs réunis sur le Champ de Mars à Paris pour voir son œuvre.

    Aux questions, ‘’comment faire’’, ‘’que faire’’, ‘’par quoi commencer,’’ notre brave sauveteur universel a très finement répondu, ‘’C’est à vous d’agir maintenant.’’

    En clair, c’est vous qui devrez bosser et apprendre à vous serrer la ceinture, à vivre avec moins de besoins, etc. etc.

    Monsieur Pinault, qui ne vit pas avec le SMIC, a même eu ce joli mot :’’Il va falloir apprendre à vivre autrement.’’

    Suivez le raisonnement de ce brave homme sauveur de la planète et éminemment social :’’Braves gens vous allez devoir modérer vos appétits.’’

    Ce qui signifie entre les lignes et pour le moment, le raisonnement qui en découle dans l’esprit d’un grand patron :’’Comme vous allez avoir moins de besoins, vous aurez, également et de ce fait, moins besoin… d’argent. Donc, de moins en moins de salaire élevés et déraisonnables, donc moins d’augmentations, donc moins de revalorisations de retraites, donc nul besoin de SMIC somptuaire comme l’actuel, etc. etc..’’

    Vous pigez ?

    Apprenez à vous serrer la ceinture, profiteurs que vous êtes.

    Et commencez à apprendre que votre nouveau principe de vie dévoilé par monsieur Pinault, ami intime de notre président de la République, sera, très bientôt : ‘’Travaillez plus pour gagner moins.’’ Ce qui se pratique déjà largement.

    Regardez British Airways : les 40.000 membres du personnel sont invités à travailler sans être payés, durant un mois…pour commencer. Le patron donne l’exemple…en gagnant…860.000 euros par an, soit, 72.000 euros par mois.

    On mesure la grandeur de son énorme sacrifice.

    Nous vous l’avions dit en long, en large et en travers : le but ultime de l’ultralibéralisme est la prime, le salaire, au moins disant.

    En clair, l’objectif final du patronat international est d’arriver à l’équilibre des salaires internationaux.

    En plus clair encore, payer le même salaire à tous les travailleurs et employés dans le monde entier, le même salaire le plus bas, ce qui permettra aux patrons d’engranger le maximum de profits.

    Seul hic : ça coincera quelque part lorsque un marché, puis deux, puis plusieurs par effet domino, se casseront la margoulette ce qui fera chuter illico le taux de croissance si tant est qu’il aura pu reprendre des couleurs…

    Patience, patience...

    Mais pour ce qui est de la confiance…

    D’autant que tous les discours solennels sur l’avenir nous promettent tout et son contraire alors que les actes qui suivent font l’inverse…et vice versa…

    Pour ‘’Home’’, on a eu droit à un simple oubli dans cette dialectique d’un capitaliste refondé : notre gentil conseilleur milliardaire mécène ne nous a pas dit, ‘’Suivez mon exemple.’’.

    On croit savoir pourquoi.

    C’est encore et toujours la même histoire : NOUS allons payer LEUR crise mais, aussi, NOUS allons payer LEUR saccage de la planète et, en fin de compte, NOUS allons financer les réparations d’une planète qu’ILS ont démolie et continuent à démolir.

    UN ‘’HOME’’ PROVIDENTIEL ?

    On a parlé d’un poste de ministre pour Y.A.B ?

    Sera-t-il l’homme providentiel par qui l’Environnement français et planétaire va être sauvé ?

    Pas question. Pas fou le gars. Il préfère vendre sa camelote aux couleurs de la vertu écologique salvatrice.

    Tout comme son copain Nicolas Hulot, lui aussi un temps pressenti mais qui continue à vendre la sienne, à base de produits d’hygiène corporelle, concoctés avec force produits chimiques. Rhône Poulenc, un des leaders mondiaux de la chimie et premier gros sponsor de N.H, a laissé des traces et des habitudes…

    Ah oui ! C'est vrai! Dans la gamme des produits vient d'apparaître un machin...bio. Si si, c'est marqué dessus;

    Il était temps!

    Maurice CARON

     

    (1) C’est le ‘’Canard enchaîné’’ de cette semaine qui nous le rappelle.