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actualités - Page 5

  • BONNE ANNEE? VOUS VOULEZ RIRE NON?

    Dans le monde en crise (1) où tout s’effondre, sauf les salaires des traders (2), les émoluments des politiques en augmentation et les montants des parachutes dorés qui ‘’baissent’’…mais, ‘’plafonnés’’ à 2 millions d’euros, continuent à gonfler, il semble ne rester guère qu’un espoir : que l’accession d’un homme nouveau à la présidence de la première puissance mondiale (3), marquera (peut-être) le début, non seulement d’un redressement de l’économie mondiale, mais mieux encore, d’un renouveau, d’un rajeunissement, d’une rénovation, bref d’une remise à neuf généralisée dont le planète finance entière va évidemment bénéficier, et nous avec promis juré.

    Ouaouh ! ! ! !…

    Chouette non ?

    C’est bête à dire, au point même d’être affligeant, force est de constater que dans l’esprit du commun peuple, du moins de 90% des humains peuplant la planète bleue, c’est Barack OBAMA qui va nous sauver.

    Rien de moins.

    Même, et surtout, nos têtes couronnées républicaines y vont de leurs certitudes…euh, pardon, de leurs promesses.

    Nous nageons donc en pleine euphorie quasiment.

    Sauf que si tout va mal et que c’est triste françaises français, promis juré, nous allons en sortir.

    Quand je dis nous, c’est, en exclusivité mondiale, vous, moi et tous ceux qui nous ressemblent : les petits, les sans grade, les traîne patins, les contribuables quoi, taillables et corvéables à merci.

    Comme le disait, paraît-il, Salomon : ‘’ Rien de nouveau sous le soleil’’. On peut ajouter : si mais rien que du plus pire.

    Et cela en dépit, ou à cause, des nouveaux maîtres à penser, les mêmes en pire que hier et en moins pires qu’ils ne le seront demain, qui vont refonder le capitalisme…avec les mêmes manières de faire qu’auparavant.

    LE MUR APRES LA CATA

    Car le mahousse problème, là-dedans, est bien que ces crânes d’œuf aux manettes, vont user des mêmes méthodes éculées et destructrices qui nous ont menés en direction de la cata, méthodes dans lesquelles ils vont persévérer en nous emmenant, cette fois, carrément dans le mur.

    Certes, tout va miraculeusement s’arranger et redevenir comme avant, et même en mieux, pour un moment et au seul bénéfice des dirigeants sur le dos des dirigés qui vont apprendre, une fois pour toutes, qui commande et qui obéit, qui profite et qui doit enfin se mettre au travail bande de feignants.

    Travailler plus, beaucoup plus, cela va de soi, après des décennies insolentes de flemme typiquement française.

    Tout choses vont donc aller pour le mieux ?

    QUI S’ EST CASSE LA MARGOULETTE ?

    Sauf que viennent de paraître quelques études, publiées dans l’avant-dernier numéro de ‘’Courrier International’’, et qui portent sur un sujet franchement réjouissant pouvant se résumer ainsi: à l’instar des civilisations passées qui se sont toutes cassé la margoulette, combien la notre de civilisation a-t-elle encore d’années à vivre ?

    Rien que çà.

    Les chercheurs détaillent : tous les ingrédients qui ont, depuis l’aube de l’Humanité, concouru à la disparition des nations, royaumes ou empires, sont aujourd’hui réunis.

    Nos archéologues, ethnologues, historiens et scientifiques de tout poil les ont (re)découverts.

    On dénombre :

    1 : Destruction de l’environnement ;

    2 : Altération du climat (ce qui, actuellement pour nous, va avec) ;

    3 : Problèmes avec les pays voisins ou/et adverses (on le voit avec les phénomènes migratoires et les conflits liés à la mondialisation) ;

    4 : Problèmes internes et inadéquation complète ou perverse des solutions apportées (éducation, emploi, désindustrialisation, paupérisation, santé, fossé riches-pauvres etc),.

    Pour faire bonne mesure, notre civilisation à nous présente un symptôme en plus, significatif d’un creusement supplémentaire de sa propre tombe : sa principale raison d’exister, en clair, son ressort profond, son mobile véritable censé la faire avancer est totalement anti-humain, autrement dit, carrément anti…civilisation… !

    En effet, dans les temps passés, le mobile profond qui a fait ‘’avancer’’ les nations, a été pour certaines, la guerre, la conquête territoriale, par les armes en premier lieu. Or, ce système a trouvé ses limites à l’occasion de la confrontation avec des peuples plus avides et plus violents qu’eux.

    La mercantilisation extrême des systèmes marchands a suivi. Eux aussi, ont trouvé leurs maîtres en plus malins, plus rapides, plus habiles et plus riches et calculateurs. Les uns ont ruiné les autres et leur ont succédé après les avoir démolis, comme aux dominos.

    Les civilisations fondées sur la religion ont eu également leur heure. Mais une religion en chassant souvent une autre, les civilisations en question ont passé à leur tour.

    DISSOUDRE LA CONFIANCE DANS LA REALITE

    Aujourd’hui, nous avons droit à un mélange de tous ces systèmes. Et la plupart de ceux qui constituent nos sociétés actuelles, procèdent de ces principes qui sous-tendent notre Progrès, notre modernisme, en un mot notre Civilisation : la technologie, la course au profit, la fabrication, la vente et le recours aux armes, la confiscation des pouvoirs par des élites éloignées de ceux qui les ont mis en place, la pullulation des réseaux officiels ou souterrains qui brouillent les cartes en jouant le jeu de leurs seuls intérêts, sans oublier enfin les religions qui disputent le pouvoir sur les esprits aux politiques, ce qui, d’ailleurs, énerve épouvantablement ces derniers.

    Dans tous ces domaines, tous les pays du passé ont trouvé plus forts ou plus opportuns qu’eux. Et ont disparu, une civilisation en chassant une autre.

    Mais, point commun à toutes ces civilisations disparues, la négation de l’humain. En clair, les profondes inégalités entre les individus étant fondées sur des revenus provenant de l’exploitation des pauvres par les riches, ces inégalités, ces injustices, ont toujours fini par dissoudre dans la réalité, la confiance de la base, laquelle demeure indispensable au fondement de tout pouvoir.

    Une civilisation n’est viable que si elle tient les promesses de ses élites. Les gouvernés doivent faire confiance aux gouvernants qui leur doivent  de les aider à accéder au bien-être…ce qu’ils n‘ont jamais fait vraiment et, ‘’crise’’ aidant, ne feront, désormais, plus jamais...alors qu'ils ont été élus pour cela.

    COMPLEXITE= FRAGILITE

    En plus, les auteurs de ces études de la fin prochaine de notre civilisation sont formels sur le mécanisme de la chute prévisible: plus une civilisation est complexe, plus elle est fragile.

    Plus un moteur est compliqué (on le voit aujourd’hui avec le foisonnement électro-informatique) et plus il suffit d’un grain de poussière pour bloquer le système.

    Comme notre économie travaille aujourd’hui à flux tendu, un arrêt relativement bref d’une des systèmes constitutifs de notre civilisation, éducation, transports, santé, fourniture de carburants, grève généralisée, ne nous met qu’à très peu de distance d’une dégringolade générale.

    Exemple : une grève des chauffeurs par suite d’une épidémie, stoppe les approvisionnements des supermarchés. Un conflit sérieux sur deux ou trois des itinéraires suivis par le pétrole, aura des résultats similaires, et une panne électrique et/ou informatique généralisée et durable, de même.

    Sans compter que plusieurs phénomènes peuvent se cumuler et se multiplier en cascade.

    Un sociologue soulignait que notre civilisation amenuisant ses stocks par souci financier, si une pénurie d’une semaine s’installe, le monde occidental est seulement à deux ou trois repas de l’anarchie et de la décadence.

    Peu de stocks, fragilité d’un système à flux tendus, interconnection étroite de tous les ensembles…si les civilisations inca, assyrienne, toltèque ou nazca ont disparu presque instantanément, les principaux responsables sont, certes, les phénomènes naturels, sociaux ou économiques qui ont entraîné leurs chutes mais en tout premier lieu, les responsables qui n’ont pas vu, pu ou pas voulu voir le danger, et prendre des mesures plus efficaces que de simples promesses.

    Que voyons-nous aujourd’hui ?

    Je vous le demande…

    EN ATTENDANT LE MESSIE

    Aujourd’hui donc, pour 99% des humains, y compris les Chinois, l’arrivée d’Obama sur le trône de maître du monde emporte tous les suffrages autant des citoyens lambda que de leurs dirigeants, politiques et financiers compris cela va de soi.

    Incroyable ?

    Pas tellement au fond. Les citoyens-victimes attendent le messie qui va les arracher aux griffes des profiteurs, tandis que ces derniers, dirigeants financiers et politiques savent très bien, eux, que, comme le dit le vieil adage ‘‘Qui paye commande’’, c’est l’argent qui va continuer à commander et à diriger le monde.

    La merveilleuse ‘’refondation du capitalisme’’ aurait de quoi faire rire si elle n’était triste à pleurer.

    Le capitalisme ‘’ancien’’ était fondé sur l’efficacité maximale, la rentabilité à tout va, l’avidité pour parler franc ?

    Le capitalisme refondé repose exactement sur les mêmes bases.

    A ceci près que désormais, il va bien falloir que quelqu’un paye la note laissée en souffrance.

    Car, à notre connaissance, tout l’argent soi disant ‘’disparu en fumée’’, n’a pas disparu pour tout le monde et, que l’on sache, personne n’a eu la mauvaise idée d’aller chercher les gains là où ils se sont accumulés, au détriment de tous les malheureux qui y ont perdu jusqu’à leur chemise.

    Malgré toute sa bonne volonté, si tant est qu’elle soit aussi pure qu’elle y paraisse, Barack OBAMA ne pourra faire guère mieux que ses prédécesseurs : la course à la rentabilité est relancée.

    En fait elle n’a jamais cessé puisqu’au plus creux de la vague, les plus grands financiers ont parié à la baisse et engrangé des fortunes.

    Sur le dos de qui on vous le demande ?

    Alors ? Pourquoi faire comme si les hommes providentiels existaient…

    Comme si les miracles existaient..

    Si, peut-être, dans la Vie Catholique Illustrée, La Croix ou l’Osservatore Romano.

    LES GEANTS DE LA BAGNOLE ET LE ‘’SEUIL DE TOLERANCE’’

    Quelques exemples de ces miracles?

    Les banques privées américaines manquaient de liquidités ? L’Etat, eh oui, l’Etat-Providence, est venu à la rescousse.

    Contradiction majeure de la société US vouée au capitalisme ? Mais non bourricots, simple réajustement économique, rééquilibrage des moyens financiers

    De capitalistes et néolibéraux à tous crins, les financiers sont devenus quasiment socialistes…à leur profit exclusif cela va de soi, ce qui explique pourquoi LA crise non seulement ne fait que commencer, mais encore que les refondateurs du capitalisme, y compris les nôtres, ne sont pas dupes et n’utilisent ce slogan que pour amuser la galerie.

    Les banques françaises ont promis juré qu’elles n’avaient pas besoin d’argent, pourtant, pour leur ‘’faire une bonne manière’’ peut-être, on les a quasiment obligés à accepter quelques aides, un genre de facilité entre gens du même monde, un geste aimable d’une vingtaine de milliards d’euros.

    Autres exemples, piqués ça et là dans les gazettes : les géants américains de la bagnole quémandent des sous (nos sous) pour boucher les trous que leur incompétence a creusé sous les pas des citoyens, américains et dans les poumons des humains de la planète entière ?

    Pas de problèmes : on les refonde à coups de milliards.

    Les USA et tous leurs copains mettent à sac la planète entière ?

    Souvenez-vous des discours péremptoires de l’ineffable ‘’W’’ qui a clamé, jusqu’à l’an dernier, que le niveau de vie US n’était pas négociable.

    La Terre se meurt sous les nuages de 100.000 produits chimiques ?

    Disparaît en France, noyé dans un ministère, un organisme qui était jusque là chargé de sonner l’alarme ce qui dérangeait fortement les fabricants de cochonneries.

    Et l’obligation européenne de faire payer les fabricants pour étudier la nocivité de leurs produits est passée a disparu.

    Au fait, en parlant cochonneries, le cochon irlandais est chargé de dioxine?

    Pas de problème, il y a en France une petite trentaine de vétérinaires pour contrôler l’Hexagone, et de toutes manières, le ‘’seuil de tolérance’’ ( !) n’est atteint.

    Quoi encore ?

    Tiens, Véolia donne dans l’humanitaire maintenant.

    La multinationale, propriétaire de 20% des eaux de la Terre a créé des corps de bénévoles pour venir en aide aux mal ou peu scolarisés.

    D’un côté elle accapare et monopolise un bien naturel propriété du genre humain et se pose en distributeur de vie selon ses normes et son bon plaisir, et de l’autre, elle emploie des…bénévoles bien sûr, en donnant ainsi des leçons d’altruisme gratuit et se donne, au passage, une image de bienfaitrice de la planète.

    Certes, elle participe largement à l’accession à l’eau d’une multitude d’assoiffés, mais elle prend la place, partout où elle le peut, des gestions municipales, moins chères et plus démocratiques car non ou moins soumises à la sacro sainte loi du marché.

    Quoi encore ?

    Bon, vous le savez par les gazettes : désormais, les recettes de la pub des chaînes publiques ira aux chaînes privées, en premier lieu à TF1, et les patrons du public seront directement nommés par le chef de l’exécutif, ce qui réduit les possibilités d’existence d’un réel contre pouvoir sans lequel aucun pouvoir n’inspire vraiment confiance.

    Certes, auparavant et sous tous les régimes, il en était ainsi de façon plus feutrée. Le ‘’contre-pouvoir’’ semblait exister.

    Exister à peine il est vrai, les nouveaux chiens de garde (5) des pouvoirs politique et économique ont les crocs définitivement très bien limés.

    On le voit d’ailleurs ces jours-ci, les médias actuels se distinguent.,

    REPERES MORAUX ?

    Voyez avec la crise : ils sont tous occupés soit à flanquer la trouille aux lecteurs en leur prédisant une catastrophe économique à laquelle les médias eux-mêmes ont largement contribué et que les consommateurs ont commencé , bien obligés, à vivre déjà au quotidien depuis des années.

    Mission sainte et actuelle de ces médias : soit ils procurent au petit peuple un tas de recettes aussi minables que grotesques censées leur permettre une vie mirifiquement facile malgré la chute vertigineuse du pouvoir d’achat, soit ils font voir, revoir, admirer et entendre ce qu’est la vie rêvée des nouveaux riches chinois, russes, arabes, américains, français même, afin d’alimenter ainsi leurs envies rentrées, et d’occuper leurs rêves et de nourrir peut-être leurs volontés de s’en sortir…en tentant des réussites sociales bien improbables ou en travaillant un peu plus au noir, ce qui leur pourrit un peu plus la vie au quotidien, leur fait perdre leurs restes de repères moraux (6) et entraîne d’énormes manques à gagner fiscaux pour un état en faillite.

    Alors…le ‘’contre-pouvoir’’ des médias…

    Tenez, savez vous ce que dit de la bonne manière de diriger que doit être celle des gouvernements démocratiques et des médias complices, un certain Walter Lippman, libéral américain bon teint, genre démocrate vaguement social mais, tout de même, bien content de la suprématie du dollar et de l’american way of life ?

    On trouve cette appréciation de notre civilisation et de son système médiatique qui nous la fait considérer comme le nec plus ultra de l’art et la manière de vivre comme des civilisés, dans le dernier film que Daniel Azam  et Daniel Mermet (France Inter) consacrent aux entretiens qu’ils ont eu avec Noam Chomsky, ‘’anarchiste’’ selon ses détracteurs ultralibéraux, homme éclairé et méritant aux dires de ses admirateurs lassés du pouvoir croissant des maîtres sur leurs esclaves.

    Au cours des entretiens que ces journalistes ont eu avec Chomsky, ce dernier leur a rappelé l’opinion des ultralibéraux susnommés, à propos de la façon dont les peuples (avec tout ce que ce terme peut avoir de péjoratif dans la bouche de ceux qui les dirigent) doivent être commandés, guidés, en un mot, menés là où et comment le veulent les profiteurs.

    Chomsky a cité une phrase de Walter LIPPMAN, écrivain, journaliste, et maître à penser, référence gourmande des maîtres de la finance mondiale en générale et américaine en particulier.

    Cet éminent humaniste ami sinon de l’Homme du moins des hommes, des plus argentés tout particulièrement a écrit ceci :

    ‘’[Les systèmes démocratiques, médias en tête, fabriquent du consentement’’]. A quoi il ajoute afin que nul n’en ignore :

    ‘’Le peuple est un troupeau égaré, bien trop émotif, incapable de s’occuper de ses propres affaires et qui doit être encadré, contrôlé et conduit par une avant-garde, une élite de décideurs éclairés. Les gens doivent être détournés vers des buts inoffensifs. Il faut les noyer, les assommer sous une masse d’informations qui ne leur laisse pas le temps de réfléchir. Il faut les persuader qu’ils sont incapables de provoquer des changements, il faut les convaincre que la révolte entraîne toujours le pire, il faut les faire voter de temps à autre, leur donner l’illusion de décider, l’illusion nécessaire.’’.

    Chouette non ?

    Juste une chose, tout est vrai dans ce manifeste, fidèle reflet de toutes les constitutions démocratiques du monde, y compris le fait que la révolte conduit toujours au pire.

    On sait les résultats des régimes de gauche, voire d’extrême gauche qui succèdent à ceux de droite…et vice-versa.

    Révolution de 89 comprise.

    Bon…ça ne vous fatigue pas tout çà… ? (7)

    Allez, un dernier truc : durant les fêtes, impossible de trouver des sardines.

    Explication de mon poissonnier : ‘’Pendant les fêtes, personne n’en vend. Pas assez cher…’’ ;

    Transmis aux gentils soi disant chrétiens qui peuplent notre pays, avec copie aux pauvres et super pauvres...

    Alors, s'etendre souhaiter ''Bonne année'' par là-dessus...Vous voulez rire non?.

     

    (1) Ce qu’est et sera véritablement LA crise n’a même pas commencé. Et le pire n’est même pas envisageable, voire, imaginable.

    (2) Une semaine après que Citygroup ait perçu une première aide de 20 milliards de dollars, les dirigeants du groupe ont attribué la totalité de cette aide publique à ses quelques 200.000 employés, en récompense pour…leur efficacité durant au moment de la chute de Wall Street. Coût du petit cadeau : 10 milliards.De même pour AIG (dont le secrétaire au Trésor, M. Paulson, a été le dernier PDG) qui, juste avant de mettre la clef sous la porte, a convié tous ses hauts cadres dirigeants à un fastueux repas à…10.000 dollars tête. Et on ne vous parle pas du dernier escroc à ...50 milliards de dollars dont tous les plus hauts financiers ont juré craché qu'ils étaient suprêmement étonnés de les découvrir dans le journal comme vous et moi.

    (3) Première pour le moment. Cette première place se dispute. Russie ? Chine ? Inde ? Europe ? De toutes manières et quoi qu’il y paraisse, la dégringolade de l’Empire américain de son piédestal s’amorce tout doucettement malgré ses désespérés chants du cygne.

    (4) Eh oui…On compte environ 10 petits millions de millionnaires en dollars US sur la Terre. Le reste…prrrttt…

    (5) Comme les appelle Serge Halimi reprenant l’expression de Paul Nizan.

    (6) Si tant est qu’il en reste…

    (7) Excusez nous de cet interminable pensum. Le silence d’un mois et quelque, du à deux pannes d’ordi et de serveur, m’ont contraint à attendre…Mais vous avez continué à nous lire. Merci. Ca rassure et réchauffe. En ces temps de froidure...

  • OBAMA?Ah bon? Et après?

    Certes, c’est le délire.

    Certes L’ESPOIR renaît.

    Certes, ‘’ça’’ va changer.

    Certes….bon, mais certes quoi au fond ?

    Non allez. On ne va pas inciter les naïfs à bouder ce petit plaisir dans un monde américanisé de brutes économiques, surtout depuis huit ans et même bien avant, mais quid de l’avenir radieux que tout le monde voit déjà à portée de main ?

    Quid, surtout, au vu de ce tout qui précède et qu’il est bien difficile de jeter aux orties.

    La crise en premier lieu, mais avec tout ce qui va avec.

    Petits rappels ?

    Déjà, et sans vouloir jouer les ‘’nous vous l’avions bien dit’’, les évènements récents de la campagne nous ont montré que Obama et Mccain, ce n’était peut-être pas tout à fait le même combat mais on a quelque chose comme un doute.

    Ainsi sur la question du fric.

    Primo. Le conservateur a bénéficié de pas mal d’argent et de la part, on s’en doute, des plus grosses boîtes US, chimie, automobile, pétroliers, assurances, banques ( eh oui…) et grande distribution en tête.

    Mais si le démocrate a, confortablement, surfé sur un matelas de dollars à peu près 6 à 7 fois plus épais, c’est qu’il a bénéficié, lui, d’une fantastique vague de dons individuels collectés surtout par téléphones portables et sur le Net.

    Oui mais…il a, lui aussi, obtenu quelques subsides de la part d’autres multinationales, voire de sociétés d’épargne et de compagnies d’assurances qui n’ont pas toutes sombré heureusement.

    Les dons de ses seuls supporters n’auraient, évidemment pas, suffit à constituer ce beau pactole qui lui a donné quelques points d’avance.

    Ce qui veut donc dire, il faut bien l’avouer, que les sociétés qui ont donné exigeront quelques retours…aux dépens de qui on vous le donne en mille…

    Eh oui…Aux USA plus qu’ailleurs, le fric colle toujours autant aux pattes…

    Donc, politique un peu plus sociale à prévoir, mais sans trop d’illusions.

    A ce propos on rigole bêtement en entendant nos élites affirmer sans rire que ‘’nous souhaitons que cette élection nous apporte un grand espoir.’’

    Ce qui veut dire en clair que nos hommes politiques français ne peuvent…ou ne veulent pas, chez nous, comme des grands, faire naître l’espoir dans leur propre pays…

    Aveu involontaire assez tragi-comique non ?

    Ceci dit, ces espoirs des Français, toujours en manque de véritable socialisme, mais aussi ceux du reste du monde, seront, très probablement, assez vite déçus.

    Tous les pauvres ou en passe de le devenir attendent que le capitalisme partage enfin ses bénéfices.

    Alors que les mesures prises à la va-vite, révèlent dès l’abord leurs pernicieux effets.

    Déjà, l’argent prêté aux entreprises américaines, l’a été sans véritable garanties…tout comme en France d’ailleurs, malgré les promesses traditionnelles du genre : ‘’C’est juré promis, on le fera plus, vous allez désormais êtres vraiment protégés.’’ 

    Les plans sociaux continuent de se succéder, les multinationales de délocaliser, le chômage s’accroît au rythme des promesses non tenues, les salaires continuent de dégringoler, les pauvres de s’appauvrir et les riches de s’enrichir.

    Et, bien sûr, les Bourses, après avoir grimpé légèrement au moment du résultat, rappellent au nouvel élu, et en dégringolant très fort, qu’il entame un vrai de vrai chemin de croix et que le monde des riches ne lui pardonnera rien.

    GARRE A L’ESTABLISHMENT…

    Deuxio, Obama n’a que deux bras, deux jambes et une tête, comme vous et moi.

    Et comme les hommes providentiels cela n’existe pas, ou plus, (La preuve, c’est qu’il y en a plein les cimetières), même son staff de crânes d’œufs, ne sera pas plus providentiel que lui.

    Vu l’énormité des problèmes mondiaux, salement aggravés par les non moins énormes fantaisies de ‘’W’’, les lendemains d’élection risquent de déchanter.

    D’autant que toutes ces énormité-là sont à la hauteur des espoirs, totalement irréalistes, qui ont été mis en un homme apparemment capable, mais qui ne fera guère que ce qu’il pourra et pas plus…en espérant, sans trop y croire, qu’il ne fera pas moins.

    Par ailleurs, il faudra compter avec l’establishment, politique et économique, qui ne va pas avaler aisément sa défaite…

    Et va tout mettre en œuvre pour la transformer en victoire, envers et contre tout et surtout contre celui qui représente tout ce que peut haïr le capitalisme, conservateur, raciste et belliqueux qui a régné et règne encore en maître des Etats-Unis et du monde entier.

    Vous vous rendez compte ? Un noir, descendant d’esclaves, métisse en plus (qu’est-ce qu’il se croit celui-là ?) (1), qui a été faire du social avec des travailleurs dans les banlieues. Et qui se permet, en plus, de devenir avocat, sénateur puis président…Non mais…

    …ET GAFFE AUX FUSILS A LUNETTE

    De cet establishment, on peut tout craindre. Vous souvenez-vous de l’assassinat de Kennedy, de son frère et de Martin Luther King, et surtout du fait que les enquêtes diligentées afin de trouver les véritables commanditaires de ces assassinats n’ont jamais abouti vraiment qu’à inculper quelques lampistes ?

    Le hasard ? De simples individus à moitié dingues en fait de coupables bien commodes ? Pas le moindre petit complots dans tout çà ?

    Les flics français, qui connaissent leur boulot, se posent toujours la question lorsqu’ils commencent à chercher les criminels. Ils se demandent : ‘’A qui profite le crime ?’’.

    La disparition de JFK (2) a pourtant arrangé pas mal de gens, depuis la Mafia jusqu’au complexe militaro militaire, en passant par l’armée qui brûlait d’en découdre au Viêt-Nam, le FBI et la CIA, fourmillères-états dans l’Etat, et dans lesquelles le président et son frère avaient décidé de flanquer un grand coup de pied. Et de virer pas mal de profiteurs des deniers publics.

    Obama, lui, s’il se décide à de profonds changements de ce genre, devra se méfier de la vraie menace à sa vie (ou à celles des membres de sa famille) jusqu’à, à notre humble avis, changer souvent de gardes du corps.

    Gaffe aux tireurs solitaires et aux fusils à lunette. Voire à tous les autres moyens de se défaire d’un président gêneur.

    Et puis, l’on n’est jamais si bien trahi que par les siens…ou ses proches. Souvenez-vous de César, de Brutus et des sénateurs assassins, mais, plus simplement, et entre autres, d’Indhira Gandhi, exécutée par ses propres gardes du corps Sikhs.

    LE SALE BOULOT POUR UN NOIR

    Autres problèmes que devra affronter le président ‘’historique’’?

    Toutes les multinationales US qui délocalisent (Tiens ? Comme chez nous … ?), la désindustrialisation qui s’ensuit (Tiens ? Toujours comme chez nous ?), l’immigration qui enfle en même temps que la pauvreté, la paupérisation des classes moyennes, (Tiens comme…?), l’armée qui coûte bonbon, les deux guerres (Pourquoi pas trois ?) du Moyen Orient, le secteur auto qui se ramasse, l’agriculture qui ne vit qu’à coups de subventions, les conservateurs qui lui tendent la main…bien fort pour le faire se prendre une gamelle, l’Environnement et les pétroliers, la faim dans le monde et les semenciers vautours, le secteur santé de niveau zéro, pour les pauvres…sans oublier Al Qaïda et, ne les oublions pas non plus, la Russie et la Chine en embuscade, prêts à affaiblir un peu plus les USA.

    Bref, rien ne lui manquera au nouveau président.

    Du travail ? Pire que çà.

    En fait, on finit par se dire qu’après les huit désastreuses années de Bush, il y a tellement de sale boulot, que suivant leurs mauvaises habitudes, les Américains préfèrent le faire faire par un Noir.

    Et la versatilité des foules étant ce qu’elle est, si Obama ne donne pas satisfaction dans les quatre ans, voire moins, les réveils vont être souvent tristes aux Etats-Unis et dans le monde et les reproches très durs.

    Tout cela pour dire que le nouveau président a pas mal de soucis à se faire.

    Les Américains aussi. Le monde plus encore.

    DIEU BENIRA-T-IL ENCORE LONGTEMPS L’AMERIQUE ?

    Au fait, Barack Obama et John Mccain ont eu un geste soit maladroit soit révélateur de leurs véritables préoccupations lors de leur campagne.

    Invités par le patron d’une ONG de bienfaisance à visiter un centre de malheureux américains, sans aucune couverture sociale et condamnés à faire des…milliers de kilomètres pour venir se faire soigner, aucun des deux candidats n’a daigné se présenter et compatir.

    Révélateur ?

    Gagner les élections US demande des slogans, de la méthode, des bénévoles, du savoir-faire et…du fric, beaucoup de fric.

    Mais dans tout cela, il manque de quelque chose que tous les Américains, et les citoyens du monde entier, voudraient bien trouver chez leurs plus hauts dirigeants : du cœur, de l’amour quoi…

    Tout ce qui sert pourtant d’argument émotionnel électoral aux mêmes candidats lorsqu’ils demandent la bénédiction…de Dieu lui-même sur le peuple américain et sur les Etats-Unis d’Amérique…en oubliant, d’ailleurs, au passage le reste du monde qui, à leurs yeux, doit donc représenter quelque chose comme la partie satanique de la Terre, le Mal quoi, les USA continuant à représenter le Bien…

    Demander la bénédiction de Dieu pour rassembler les foules, mais oublier de mettre en pratique ses commandements, nous rappelle utilement la phrase que le protestant futur Henri IV avait prononcée lorsque, pour pouvoir entrer dans la capitale catholique, il lui avait été demandé de faire un geste.

    Estimant que retourner prestement sa veste religieuse en se rendant à Notre Dame économiserait des milliers d’écus et de vies et lui permettrait de mettre la main sur la France en douceur, il fit remarquer : ‘’ Après tout, Paris vaut bien une messe’’

    L’on ne doute pas un seul instant de la sincérité de la foi des Américains. Sauf qu’à force de réquisitionner les faveurs divines, ils se trouveront à cours d’arguments et de réconfort si jamais les Etats-Unis finissent par se casser la margoulette pour tout de bon.

    Conclusion ?

    Deux questions.

    Dieu bénira-t-il encore longtemps l’Amérique ?

    Et pourquoi Dieu ne bénit-il pas le reste du monde ?

    Et même deux questions plus une : pourquoi Dieu a-t-il permis aux USA et au monde entier de subir huit années de Georges ‘’W’’ Bush ?

    (1) Regardez ou redécouvrez les deux films les plus évocateurs de ce qu’a été et est encore, une grande part de la personnalité raciste américaine : ‘’Dans la chaleur de la nuit’’ et ‘’Mississipi burning’’ : deux perles. Dures à avaler.

    (2) Voyez, ou revoyez donc JFK et vous comprendrez. S’il ne donne pas beaucoup de réponses, il pose toutes les bonnes questions.

  • ''LA'' CRISE: SALUT A DROITE OU A GAUCHE?

    Il va falloir changer le système.

    Juré craché, on ne trouve aujourd’hui personne, je dis bien personne, qui ose dire le contraire. La gauche, la droite, le centre, les pauvres, les classes moyennes, les politiques, les économistes, chacun y va de son refrain,  en fait de ses incantations, plaidant pour un retour aux règles démocratiques devant guider les peuples et les nations, en les défendant contre l’avidité du grand capital.

    Même les…capitalistes invétérés s’y mettent.

    C’est dire…

    Enfin pas tout à fait quand même. Mâââme Laurence PARISOT, vous savez cette brave patronne des patrons qui dirigent la France, a tenu à préciser que la prise de participation de l’Etat dans le capital bancaire, c’était normal et bon à prendre, mais point trop n’en faut. En clair, dès que la situation sera stabilisée, retour à la case départ. Pas question de laisser les fonctionnaires et les politiques diriger les patrons. Non mais...

    Privatiser les gains, d’accord, mais à condition, comme cela a, d’ailleurs, toujours été la règle, de collectiviser les pertes…et, on vient de le voir, en allant chercher dans les poches des contribuables l’équivalent du fric que les banques ont dilapidé…enfin, dilapidé, c’est beaucoup dire car cet argent n’a pas disparu en fumée, mais, mathématiquement, est bien tombé dans la poche de quelques uns non ?

    INVENTIFS, INTELLIGENTS, DYNAMIQUES…

    Hier après-midi, une émission sur la 2, chez Guillaume Durand, nous disait, de façon très rassurante, que pour créer des emplois, il fallait bien qu’existent des créateurs de richesses, c’est-à-dire, des gens inventifs, entreprenants, intelligents, dynamiques et tout et tout, qui montent des boîtes, procurent du travail et, c’est bien le moins, puissent être…riches et même beaucoup, non ?

    Beau raisonnement, sauf qu’à l’émission en question, où une pépète chef d’entreprise à boucles d’oreille en diamant, donnait des leçons de libéralisme à visage humain à la pauvre Arlette Laguillier, l’animateur a oublié de souligner que la grosse richesse des uns provient, très exclusivement, de la grande pauvreté des autres.

    Et qu’en tout bon libéralisme, un patron riche ne peut être compétitif que si ses employés lui coûtent moins cher qu’à ses concurrents. Cf. les SMIC (et retraites accessoirement) qui perdent de leur pouvoir d’achat au fil du temps.(1)

    Et que cette course au prix de revient minimum, se traduit, en spirale descendante, par salaires en baisse, désindustrialisations en série, dégraissages massifs, plans sociaux bidons, délocalisations en masse, chômage généralisé dans les pays riches et paupérisation grandissante des nations occidentales .

    Mouvement qui finit par nous conduire droit à la situation actuelle où nous assistons à un renversement complet des courants économiques, à savoir un appauvrissement des pays naguère plus riches et un enrichissement, très relatif mais bien réel, des pays naguère les plus pauvres…sans pour autant que l’ ‘’enrichissement’’ des miséreux leur permette de mener une vie décente.(1)

    Certes, le discours actuel qui consiste à dire que si les états n’avaient pas volé au secours des banquiers, la crise serait plus grave.

    Il est vrai qu’en 1929, les politiques et économistes ultralibéraux ont froidement laissé tomber les banques et, comme les Américains vivaient déjà à crédit, moins de dollars a signifié bien vite moins de crédits, moins d’investissements, puis moins de production et, en fin de compte, plus rien du tout et c’est le pays, puis le monde entier, qui ont été condamnés à la soupe populaire, du moins pour 95% des populations, les super riches ayant toujours de quoi subsister nous pouvons, sur ce point, leur faire totalement confiance.

    PAR LA FENETRE

    Fait très intéressant, il faut d’ailleurs noter que ces ultralibéraux de l’époque avaient, encore, une vraie morale.

    Partisans acharnés de la loi du marché, ils sont restés fidèles à leur doctrine et ont raisonné ainsi : ‘’Le marché est incompétent, les bons à rien n’ont qu’à crever.’’.

    Nombre de banquiers, réellement ruinés, ont pris la formule au mot et ont…sauté par la fenêtre ce qui, au-dessus du dixième étage, a une mortelle et définitive signification.

    A l’époque, on avait encore un peu de… morale.

    L’actuelle ‘’morale’’ relative est passée par là.

    Aujourd’hui, toute honte bue, les patrons faillis sont rentrés à la maison et les autres, amoureux du secteur privé, encore moins honteux, ont, sans barguigner tendu la main au secteur public, pourtant haï, détesté, accusé de tous les maux et ce depuis la Révolution Française.

    Et ils ont empoché.

    Mais, ayant encore moins de morale que l’on pourrait penser, ils empruntent, en fait ils prennent aux contribuables, et dans tous les pays du monde, seront les seuls à contrôler cette manne inespérée, ce qui leur permettra d’en faire ce qu’ils voudront, comme avant la crise.

    En fin de compte, ils rembourseront…s’ils le peuvent, et si l’argent prêté sera en mesure de rapporter quelques dividendes supplémentaires, ce qui n’est en rien une obligation puisque absolument aucune garantie n’a été réclamée par les politiques à leurs amis banquiers et entrepreneurs.

    Il sera toujours possible à ces derniers, dans quelques années, d’invoquer n’importe quel motif économique ou autre pour échapper à leurs responsabilités de rendre ce qui leur aura été prêté…à fonds perdus.

    On en reparlera.

    LE PARADIS ? A DROITE OU A GAUCHE ?

    Pour terminer je voudrais vous faire part d’un assez impressionnant raccourci entrevu sur la 5 et Arte, à quelques heures d’intervalles, samedi dernier, lequel raccourci démontre en textes et images, à quoi se réduisent les causes de la crise et le fait qu’aucun espoir ne puisse être envisagé pour en sortir un jour.

    Un documentaire de plus d’une heure a été consacré à la vie sur ‘’LE’’ super porte-avions américain de dernière génération.

    Un engin totalement ébouriffant. Une puissance de frappe transportable (80.000 tonnes) des USA au Moyen Orient en un clin d’œil, bourré de technologies méga coûteuses, et capable de ‘’faire le boulot’’ de vingt engins du même genre durant la dernière guerre.

    Le coût ? Quand on aime n’est-ce pas, on ne compte plus ;

    Il faut dire que les USA ne savent plus quoi faire pour dépenser l’argent de contribuables patriotiques jusqu’aux sourcils et tout contents de commander au monde entier…y compris en acceptant de vider leurs poches pour rester les meilleurs.

    Or donc, ce genre de joujoux a été baptisé d’un nom très évocateur, celui d’un vrai héros US celui-là : Ronald Reagan.

    Eh oui. Celui-là même qui, suivant la voie largement ouverte par l’ultralibérale forcenée Margaret Thatcher, a mis les USA sur la voie de l’efficacité, de la rentabilité, de la déréglementation, de la…profitabilité donc…de la crise.

    Les Ricains ont toujours adoré : ils ont élu un cow-boy (en apparence évidemment), qui leur a dit qu’ils allaient éternellement dominer le monde, en brûlant tous les ‘’communistes’’ et surtout tous ceux qui pouvaient ressembler à ce genre de dangereux terroristes, et en confiant leurs vies à la loi du marché.

    Le Paradis à droite toutes au fond du couloir…

    C’est ce qu’ils ont fait.

    En face ?

    Ben oui, qu’ont fait, en matière de bonheur humain, tous ceux qui pouvaient ressembler quelque peu à ces affreux bolcheviks, les démocrates-chrétiens, sociaux-démocrates, même socialistes…voire les communistes eux-mêmes ?

    C’est vrai au fond, beaucoup étaient en droit d’espérer qu’un régime totalement opposé à l’horreur ultralibérale, aurait pu leur donner quelque espoir de vie meilleure.

    Hélas, un autre documentaire nous a conté, par le menu, ce qu’a été le communisme mis en pratique par des marxistes pur sucre : massacres pour la prise du pouvoir, flicage des citoyens de base, suppression des libertés publiques, déplacements de populations, persécutions, re-massacres, bref, au final, environ, 80 à 100 millions de Russes, on ne sait plus très bien, assassinés par d’autres Russes.

    Pire, le bon petit père des peuples, Joseph Staline, on ne le savait pas, avant d’être le sauveur de la Russie, a commencé sa carrière, de massacreur disons le mot, en étant, tout simplement, gangster de bas étage, violeur, extorqueur, tortureur, voleur, il a commis hold-up sur hold-up, vols de grands chemins et braquages de banques, bref, plus affreux que lui tu meurs…et ce, avec une bizarre complaisance de la police tsariste. Comprenne qui pourra.

    La droite nous promet le Paradis depuis…le début des temps. La gauche, seulement

    depuis deux à trois siècles.

    Donc, le Paradis à gauche en sortant…du capitalisme ou de la crise pourquoi pas ?

    Résultat ? Promesses, faux-semblants, mensonges, illusions, coups fourrés, corruption, bref, entre voleurs et menteurs, le petit peuple a l’embarras du choix…et l’envie, irrépressible, d’en faire autant. L’exemple vient d’en haut n’est-il pas. Comment s’étonner de la victoire de ce qu’on appelle gentiment aujourd’hui, la morale relative, de la criminalité, de la délinquance, de la déliquescence de la morale sociale et de la morale tout court?

    Moralité donc, si l’on peut dire, la droite et la gauche ne méritent-elles pas ce jugement de comptoir qui nous dit aujourd’hui que ‘’ tout ça, c’est bonnet blanc et blanc bonnet’’, à très peu près en tous cas ?

    A l’époque peut-être dirons certains. Mais aujourd’hui, avec la démocratie, la république, la Liberté, l’Egalité (Aille !) et la Fraternité (Ouaouh !), et le Progrès surtout, il n’en est plus tout à fait ainsi.

    Voyez au Centre d'ailleurs. Ni à droite ni à gauche. Demandez donc à Bayrou.

    C'est vrai mais comme il puise autant dans les manières d'un côté que de l'autre, il y a de quoi s'inquiéter non?

    Mais il faut bien avouer que certains estiment que, sans être parfaites, bien des choses vont nettement mieux.

    Mais dites voir, sincèrement, vous y croyez vous ?

    Bon.

    Si vous pensez que la crise va être équitablement répartie, donc résolue, par ‘’LE’’ grand changement demandé par tous, des citoyens les plus basiques jusqu’aux élites trônant sur leurs nuages, nous vous saurions gré de vouloir bien nous en envoyer des preuves.

    A votre tour de nous rassurer.

    Maurice CARON

    (1) Il n’y a guère que les tenants du libéralisme, politique en tête, qui osent prétendre qu’un SMIC permet de vivre, voire même de survivre.

  • C DANS L'AIR...BIZARRE ET LES TEMOINS DE JEHOVAH: INFOS RAVIOLIS?

    Monsieur Yves CALVI, patron de l’émission ‘’C dans l’air’’ et, accessoirement guide lumineux et perspicace, conduisant la foule des téléspectateurs ignares que nous sommes vers la Vérité , avait programmé, il y a une semaine, un sujet sur les sectes.

    Choix spectaculairement original, il est vrai, bien qu’il soit régulièrement régurgité, parce que l’actualité n’a rien d’autre à se mettre sous la dent. Un marronnier moyen en somme (1).

    Ou plutôt, parce que les sectateurs anti-sectes éprouvent le besoin de justifier les aides sonnantes et trébuchantes qu’ils reçoivent de l’Etat...avant, peut-être bien pour inefficacité notoire...et crise aidant de surcroît, qu'il leur coupe les vivres.
    Ces courageux protecteurs des Français en danger, font ainsi savoir au bon peuple téléphage, qu’ils ne passent pas leur temps à roupiller.

    Ou, au mieux, à fournir des ‘’rapports’’ qui ne sont que des compilations de documents ou de témoignages qui ne valent que ce valent la crédibilité des zélés et souvent anonymes délateurs.

    Mais bon. Acceptons la nouveauté mais ce ‘’C dans l’air’’ là, avait un air tout à fait bizarre.

    Voyons donc un peu les révélations dévoilées par nos mirifiques défenseurs de la veuve et de l’orphelin, au micro de notre non moins mirifique journaliste, autoproclamé parangon de l’objectivité.

    Or donc, ce monsieur CALVI avait, on s’en doutait un peu, invité en priorité monsieur Georges FENECH, défenseur, lui aussi, de la veuve et de l’orphelin, député et président de la bien connue Mission Interministérielle de Lutte contre les Dérives Sectaires, ou MIVILUDES.

    Il faut lui reconnaître ce bel effort : d’entrée, monsieur CALVI n’y a pas été avec le dos de la cuiller.

    Il a attaqué bille en tête ledit président en l’interrogeant sur quelques disons casseroles, pour reprendre le terme des grincheux, ou plutôt démêlés, pour user ici d'un langage plus châtié, que son interlocuteur a eus avec la justice.

    Courageux n’est-il pas ?

    Car, en effet, à trois reprises au moins, monsieur FENECH a du répondre aux juges à propos d’affaires où sa responsabilité pénale était engagée.

    A ce jour, lesdites affaires ne sont pas toutes éclaircies ou jugées et, l’interview a été une occasion de permettre au président concerné de faire valoir son innocence…

    …En l’absence, et c’est regrettable, de tout contradicteur.

    ''SA'' VERITE

    Car il est d'un usage élémentaire chez les journalistes, et dans quelque affaire de ce genre, de toujours interroger les deux parties concernées, afin de permettre aux lecteurs, auditeurs et autres téléspectateurs, de se faire une opinion fondée sur des témoignages contradictoires.

    Pouvoir et contre pouvoir en quelque sorte.

    Or, en dépit des usages en général et de l’honnêteté élémentaire due au public en particulier, notre expert en objectivité a jugé bon de n’interroger personne qui puisse apporter quelque autre argument contraire pouvant apporter une vision autre que celle de l’accusé, lequel s’est fait un plaisir de dire SA vérité en l’absence de tout contradicteur. On appelle cela un plaidoyer pro domo...on comprend pourquoi.

    Une bien partiale et tout de même dérangeante manière de rendre son propre personnage tout de suite plus crédible.

    Le président de la mission parlementaire en a donc profité pour descendre en flammes l’Eglise de Scientologie, ce que nous ne saurions lui reprocher d’autant qu’il était là, tout à fait dans son rôle.

    Tellement d’ailleurs qu’il a continué à user de la même manière qu’il utilise depuis des années où il opère au sein de la mission parlementaire en question.

    Manière qui consiste à traiter la question des nouveaux mouvements religieux, en amalgamant ceux aux pratiques relevant carrément du Code Pénal et ceux à peu près aussi dangereux que la plupart des associations de pêcheurs à la ligne.

    ASTUCIEUX

    Au cours de l’émission, il a donc allègrement mélangé Scientologues, qui ne se cachent pas de faire un vrai commerce de la ‘’spiritualité’’, et  Témoins de Jéhovah, pourtant bien connus pour ne coûter rien à leurs ouailles, -si ce n'est, comme dans toute religion,  leurs offrandes volontaires-, et moins encore à la société.

    Ce qui lui a permis d’évoquer les ‘’énormes puissances financières’’, à propos desquelles il s’est bien gardé de citer des noms et des chiffres, ce qui, d’évidence, induit dans l’esprit des téléspectateurs que ‘’toutes ces sectes’’ ne sont que des pompes à fric. Scientologues, bien sûr, mais aussi Témoins de Jéhovah à qui même les services fiscaux français qui leur ont imposé des audits sans fin, n'ont jamais pu reprocher quelque activité commerciale que ce soit.

    Et puis, en ces temps de caisses vides, une aubaine n’est-ce pas pour dézinguer en douceur les Témoins de Jéhovah  que de les accuser de faire du fric à une époque où les profiteurs s'en mettent plein les poches: ne feraient-ils pas partie de ces affreux amerlos et autres responsables de la catastrophe financière qui nous tombe sur le paletot ?

    Calomniez calomniez, il en restera toujours quelque chose disait, à peu de choses près, Francis Bacon.

    Autre astuce utilisée par le non moins astucieux président : ‘’Le terme de secte n’a aucune valeur juridique, a-t-il très justement rappelé.’’.

    Ce qui ne l’a pas empêché d’utiliser ce terme, et celui de sectaire, en permanence au cours de l’émission, de même que le distingué Yves CALVI, de même que tous les intervenants, qui se seraient sentis déshonorés, eu égard à leur soumission inconditionnelle à la pensée unique, d’user d’un autre terme puisque celui-ci est le plus apte à améliorer leur propre notoriété et engraisser leurs fonds de commerce respectifs.

    Parler des nouveaux mouvements religieux en les baptisant sectes, et surtout les présenter comme d’abominables dangers menaçant la société, est, à ce jour dans le monde politico-médiatique, la meilleure manière de se gagner des points d’audience.

    UNIVERS CONCENTRATIONNAIRE

    Enfin, comme accusateur public numéro un des Témoins de Jéhovah, ce cher Yves CALVI avait choisi d’inviter un intervenant, auteur d’un livre où il se présente comme…’’Rescapé des Témoins de Jéhovah’’.

    Ce qui nous fait nous poser la question : ‘’Mais que fait la police ?’’.

    Car si cette personne est rescapée, cela signifie qu’elle a eu toutes les peines du monde à s’évader d’un cloaque de cauchemar, d’un univers concentrationnaire pourquoi pas ? D’un nouveau goulag en terre française pour ainsi dire ?

    Et la Police dans tout cela, qui ne dit mot?

    Et la ministre de la Justice reste immobile ?

    Et le président de la république qui reste inerte face à ces malheureuses victimes (2) ?

    Il n’y a donc que quelques miraculeux rescapés, quelques téméraires élus et quelques courageux journalistes pour alerter l’opinion des effroyables dangers qui planent sur la planète ?

    Un détail qui a tout de même son importance : il nous souvient que cette victime, heureusement rescapée, avait été entendue par la MIVILUDES et avait accusé les Témoins de Jéhovah de rejeter les homosexuels.

    Or, l’homosexualité n’est plus, aux yeux de la société actuelle, un quelconque péché, mais une pratique d’une banalité consternante, d’autant qu’une loi condamne désormais, toutes les atteintes ou agressions homophobes, ce que le législateur a d’ailleurs, estimé tout à fait légitime et opportun.

    Cependant l’affirmation accusatrice est totalement fausse. L’on ne peut reprocher aux Témoins de Jéhovah de rejeter les homosexuels puisque c’est d’autant plus inexact que c’est la Bible qui s’en charge et qui ne l’a jamais caché depuis, disons, deux à trois mille ans.

    Comme les Témoins de Jéhovah obéissent scrupuleusement à ce livre fondateur, ils ne condamnent personnellement rien du tout, mais ne peuvent absolument pas accepter qui que ce soit qui ne se conformerait pas aux principes énoncés dans leur ouvrage de référence.

    Dès lors, l’on comprend mieux la raison qu’a l’auteur du livre de nourrir une certaine animosité à l’égard des Témoins de Jéhovah qu'il a manifestement fréquentés mais dont il réprouve toutes les idées.

    Mais s'il les hait manifestement, c'est sur la base d’une absolue contre vérite, d'une profonde erreur.

    Et, hélas pour lui, cela l’empêche de juger objectivement. Mais ne l'autorise en rien à diffamer.

    Mais lui inspire, pourtant d'ailleurs, des accusations aussi graves que celle qui consiste à affirmer péremptoirement que les ‘’Témoins de Jéhovah sont un repaire de pédophiles’’.

    Courageux mais pas téméraire tout de même, il se contente, il est vrai, dit-il, de répéter une phrase prononcée, paraît-il, par un insecticide américain, lequel s’est quelque peu imprudemment avancé là sur un terrain qui pourrait très vite devenir glissant au plan pénal.

    Tout aussi glissant pour celui qui a répété ces hasardeux propos.

    Tout cela, notre zélé pourfendeur des sectes Yves CALVI a oublié de le relever.

    Sûrement au nom de l’objectivité.

    JOURNALISTES RAVIOLIS

    A cet égard, un distingué crâne d’œuf à lunettes nous disait l’autre soir que cette émission était tout simplement géniale, car tout à fait d’actualité, intéressante, opportune, proche de l’évènement, et que son réalisateur était, lui, intelligent, rapide, efficace dans ses interviewes, un vrai grand professionnel quoi.

    Certes. Si grand professionnel signifie avoir un magnifique langage de désinformation en informant à moitié et en laissant diffamer, sous entendre, affirmer sans preuves et tout cela pour rester dans le droit fil de la pensée unique, entre autres pour ce qui est de nuire aux nouveaux mouvements religieux baptisés mensongèrement sectes, alors va pour grand professionnel.

    Volà un ramage qui ressemble fort à un plumage en quelque sorte.

    A ceci près que là, ce sont les beaux acteurs qui vivent aux dépens de ceux qui les écoutent.

    Et leur font confiance.

    Vous souvenez de la devise de de Buitoni à propos de ses raviolis ?

    Il en utilisait une qui vaut aussi bien pour les conserves que pour les hommes, ou ceux qui estiment l’être.

    Elle disait : ‘’L’important, c’est ce qu’il y a dans la boîte’’.

    Il avait raison. Une belle étiquette n’a jamais fait de bons raviolis.

    L’information à la mode CALVI est belle, bien énoncée, bien présentée.

    Hélas, quand on gratte un peu la peinture, lorsqu’on passe la tête par-dessus le décor, qu’y voit-on ?

    Des formules toutes faites, des jeux de chaises musicales avec des intervenants interchangeables, des sous entendus maintes fois répétés à la manière du ‘’enfoncez-vous bien ça dans la tête’’.

    Vérité dans tout cela ?

    Est-ce bien utile après tout.

    Les rutilants décors du cirque ne sont-ils pas amplement suffisants pour capter l’attention des téléspectateurs deux heures durant, pour le fatiguer assez et lui permettre d’aller se coucher, satisfait, repus d’informations si belles qu’il finit, au fil du temps par y croire vraiment ?

    Voilà donc où en est aujourd’hui l’information.

    Dispensée, prodiguée par des journalistes-raviolis.

    La nourriture intellectuelle du beauf moyen est avancée.

    L’opinion des masses est toujours prête.

    Le bon docteur Goebbels disait, ‘’C’est nous qui faisons l’information. Répétons, répétons, répétons et c’est ce que nous disons qui deviendra la réalité.’’

    Comme les promesses politiques direz-vous ?

    Comment oser dire le contraire ?

    Maurice CARON

     

    (1) Dans la profession, un marronnier est un sujet que l’on traite quand on n’a vraiment rien à se mettre sous la dent ou quand la saison s’y prête : le muguet au mois de Mai, les plages en août, les chrysanthèmes en novembre, les soldats du feu quand il y a des catastrophes et les Témoins de Jéhovah et l’utilité des supports chaussettes quand l’actu est désespérément creuse.

    (2) Les ‘’victimes’’ en question, (des Témoins de Jéhovah), ont , paraît-il, constitué une association dont les mesquins disent qu’elle organise ses assemblées générales dans une cabine de téléphone. Mais c’est à la fois méchant et très exagéré.

  • La CRISE? L'AMOUR...TOUJOURS L'AMOUR...

    On y est.

    Il y a belle lurette qu’on vous dit sur ce blog, bêtement on vous l’accorde, que le monde ne connaît qu’une vraie crise, celle qui oppose les riches aux pauvres.

    Ce que nous sommes en train de vivre, pardon, de commencer à vivre, en est la matérialisation la plus évidente. Du moins pour les pauvres et, peut-être, du moins on le souhaite, quelques riches.

    Certes, les censeurs les plus experts en matière de salvatrice modernité ,de Progrès triomphant et de nouvelle morale, nous accuserons de populisme, mais si c’est du populisme que de répéter ad vitam que les plus forts ne le sont qu’en raison du fait qu’ils prospèrent aux dépens des plus faibles, alors d’accord, nous sommes de vilains populistes.

    Ce qui nous permet, d’ailleurs, de suggérer une solution.

    Très populiste on vous l’accorde, mais totalement raisonnable excusez du peu, cette solution de cette crise dont les puissants nous promettent qu’ils vont nous en sortir, en cachant soigneusement que c’est avec notre sueur et nos douleurs (1) qu’ils vont le faire.

    Alors ? Laquelle ?

    Eh bien rappelez-vous, nous l’avons déjà dit mais il est toujours rafraîchissant de le répéter : c’est le moment de se souvenir que nous vivons dans une civilisation judéo-chrétienne puisque notre président est tout de même chanoine du Latran et la France la fille aînée de l’Eglise catholique.

    Par conséquent, c’est le moment de mettre en pratique ce qui est, pardon, ce qui est censé être, le fondement de notre société dite civilisée, savoir le principe qu’évoquait Jésus lui-même :, ‘’Aimez vous les uns les autres’’, ou ‘’aimer son prochain comme soi-même’’.

    Quel homme d’église, quel homme politique confit en dévotion laïco-républicaine, quel patron paternaliste oserait ne pas approuver un tel programme ?

    FAIRE DE L’ ARGENT AVEC DE L’ ARGENT

    Vous avez dit programme ?

    Ben oui.

    Le monde est actuellement dirigé par 4 à 500 milliardaires, qui pèsent, ensemble, environ dix mille milliards de dollars, c’est-à-dire dix fois plus que les liquidités que les états injectent actuellement dans les banques pour regonfler leurs portefeuilles, en clair, les récompenser de nous avoir copieusement volés.

    Ajoutons à cette somme, dix à vingt fois plus de liquidités qui représentent la fortune cumulée des quelques trois à cinq millions cette fois, de millionnaires de plus en plus nombreux à s’en mettre plein les poches depuis l’émergence de la Russie et de la Chine.

    On arrive donc à la somme rondelette de 300 à 400 mille milliards de dollars…

    Le monde, c’est-à-dire le vrai monde des vrais gens, des pauvres pour tout dire, est peut-être en crise, mais la solution est à portée de main.

    Car il faut savoir que ces monstrueuses liquidités ne sont pas, dans leur grande majorité, créatrices d’emplois mais exclusivement consacrée à spéculer pour, sans cesse, arrondir le bas de laine des heureux propriétaires.

    Comme le disait un député hier matin : les avoirs et mouvements financiers ne développent pas mais pèsent sur la vraie économie, seule créatrice d’emplois, de richesses…partagées, pas beaucoup, et d’équilibre social assez instable.

    THATCHER, REAGAN,BUSH...ET LES AUTRES.

    Ce qui devait arriver arriva : en suivant l’ultralibéralisme de Mme Thatcher, de Ronald Reagan, de la famille de G.W Bush et de tous leurs copains du pétrole, de l’informatique et de la grande distribution, la spéculation n’a fait que ‘’faire de l’argent avec l’argent des autres’’ en ne créant aucune richesse palpable et nous a amené, directement, dans le trou.

    Les économies occidentales, celles-là mêmes sur lesquelles les financiers internationaux ont construit leurs colossales fortunes, ont été , à force de délocalisations et de saignées en personnels donc de désindustrialisation, démantelées par ceux-là même qui prêchaient pour des taux de croissance illimités et nous racontaient qu’eux seuls la rendait chaque jour plus forte .

    La logique, économique tout simplement, voudrait donc qu’au lieu de se préparer à taper dans le portefeuille des plus pauvres, et en nationalisant maintenant pour tout redonner ensuite au privé, il vaudrait mieux cette fois aller chercher des liquidités, simplement là où il y en a largement de reste, dans la poche des plus riches.

    Ce qui ne gênera en rien les investissements mais, par contre, tous les mouvements spéculatifs qui creusent les déficits, des richesses indues et suppriment les emplois.

    Chiche ?

    Sauf, eh oui, qu’en période de crise, les riches deviennent, par miracle, plus riches et les pauvres plus pauvres.

    Tout simplement parce que, pour leur permettre de devenir plus riches, personne dans le monde politique, ne s’avisera de toucher à ses amis…les riches.

    La crise résultat d’un manque d’amour chrétien ? Ahhh...l'amour, toujours l'amour...

    Oh, je me permettrai seulement de citer ce qu’a dit une distinguée journaliste de 67 ans, pas du tout bolchevique mais juste un chouia à gauche, Mme Barbara Ehrenreich, qui écrit régulièrement dans le New York Times, à propos de la crise : ‘’Les coupables désignées de la crise financière ? La cupidité et sa sœur roublarde la spéculation.’’

    On précise, point de sentiments religieux là-dedans, simplement de l’humaine logique.

    Alors ?

    Le député cité plus haut nous le dit : ‘’Il ne s’agit pas de combler les trous creusés par des coupables qui seront ainsi amnistiés et de perpétuer le même système qui nous a emmenés à la faillite. Il faut carrément changer de système’’.

    On voit clairement se dessiner certaines caractéristiques du ‘’nouveau’’ système en question promu par le soudain clairvoyant élu: il devra contrôler le fric, moraliser les flux financiers, voire, au mieux, être plus égalitaire en mettant en avant les travailleurs, l’Homme quoi, plutôt que les profits.

    Chouette non ?

    DU BEURRE OU/ET DES CANONS?

    A cela près que ces idées de gauche, plus…disons vaguement chrétiennes que celles d’en face, n’ont pas du tout été respectées par…toutes les gauches.

    Et non seulement par les socialistes chamallows de chez nous en premier, mais jusqu’aux gauches les plus extrêmes, soviétiques pour tout dire, chez qui les élites du régime avaient droit aux douceurs byzantines des tartines de beurre, alors que le populo bossait pour fabriquer des canons.

    Les téléspectateurs et électeurs américains penchent aujourd’hui vers Obama, plutôt à gauche ?

    On les comprend mais ce qu’ils ne comprennent, c’est que toutes les révolutions de l’Histoire, y compris les plus violentes, ont toujours été récupérées par les nantis, d’ailleurs remarquablement doués pour la métamorphose et le retournage de vestes.

    Dernier exemple : Madame Lagarde, notre ministre des Finances déclare superbement que les coupables, y compris les plus haut placés, devront payer…en oubliant au passage qu’il y a quelques mois, commentant l’augmentation du coût du pétrole, elle n’a rien trouvé de mieux que dire à l’intention des travailleurs et en particulier des…plus pauvres :’’Ils n’ont qu’à y aller (au travail) en vélo…(1)’’.

    En oubliant aussi que son propre gouvernement, président en tête, a été élu sur un programme prenant pour modèle…le système ultralibéral américain…avec lequel qui il tâche aujourd’hui désespérément, et avec forces acrobaties verbales, de prendre ses distances…

    Alors, croire que les uns sont meilleurs que les autres (2) et que les hommes vont, soudainement, construire une civilisation vouée à l’homme et non au fric, revient à soigner un cancer avec un cachet d’aspirine.

    Que ferions-nous, nous ?

    Allez ! On tente encore une invraisemblable suggestion, une incroyable horreur qui nous est propre, mais qu’on assume très allègrement ?

    On y va.

    Or donc, résoudre la crise est possible. Il faut et il suffit de changer totalement les règles. C’est-à-dire prendre notre monde construit sur la haine et le construire entièrement sur l’amour.

    Totalement invraisemblable ? Absolument irréaliste ?

    Ben voilà. C’est donc évidemment voué à l’échec.

    Vous voyez ? On vous l’avait bien dit…

    Maurice CARON

    (1) Comme disait Churchill en 40 pour doper les Anglais : avec les douleurs et la sueur…des autres

    (2)…en oubliant d’ailleurs au passage que la langue française conseille de dire à vélo et non en vélo. Il est vrai qu’on ne peut être expert financier et linguistique tout à la fois. Comme disait Marius à Olive, ‘’à force de vouloir grimper trop haut, on finit par ne montrer que son derrière…’’

    (3) Une preuve ? Obama et Mc Cain veulent, tous les deux, pour venir à bout de la crise, prendre exemple, voire comme conseiller particulier…Waren Buffett, l’homme le plus riche du monde qui, actuellement, achète tout au plus bas pour engranger des gains records une fois la crise passée…ou supposée l’être. Belle mentalité non ?