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Politique - Page 22

  • Autoroutes: ça démarre!

    Il fallait bien s’y attendre mais, tout de même, cette fois ils n’ont pas traîné.

    Une autoroute desservant Rouen vient d’être inaugurée.

    Longueur, 110 kilomètres, prix de passage, 10 euros.

    Tant qu’à pratiquer des augmentations de tarifs, autant y aller d’un bon coup.

    Plus c’est gros, mieux ça passe.

    Et puis l’automobiliste, n’est-ce pas, en a l’habitude maintenant.

    Prix au kilomètre pour l’automobiliste, environ dix centimes d’euro, soit 0,66 francs !

    Rapportés à ce pris, un Paris-Marseille coûterait, coûtera à terme, 529 euros !

    Soit près de…3.500 Frs !

    Plus de deux fois le prix d’un aller-retour en avion !

    Et encore, en première classe !

    Vous vous étonnez, vous, de la prestesse avec laquelle les autoroutes ont été bradés, en douce, au privé, sans appel d’offre, et sans débat au parlement ?

    Pour une bonne affaire c’en est une non,

    Et qui prive donc l’Etat, comme l’ont souligné des parlementaires et même des ministres…des Transports en plus, de la possibilité de construire et de moderniser l’infrastructure routière et autoroutière qui, comme chacun sait, en a bien besoin et constitue le système vital de circulation économique de notre pays.

    Mais on se doute bien que nantis (c‘est le cas de le dire) de ces splendides bijoux de famille achetés à  prix d’amis, les sociétés privées ne feront pas beaucoup d’efforts pour moderniser vu qu’elles seront en situation de monopole et que le budget de l’Etat ne va pas forcer beaucoup sur l’entretien du simple réseau routier, le laissant aux régions qui n’en pourront pas plus.

    C’était pas un bon coup cette affaire d’autoroutes ?

    Sûr qu’avec ça, notre économie va devenir d’une compétitivité dont on ne vous dit que ça.

    Du genre de celle du réseau ferré britannique dans les cinq ans qui ont suivi, a établi un record toutes catégories non seulement de retards mais aussi, de morts et de blessés dans les accidents, découlant directement de l’état déplorable des infrastructures ferroviaires.

    C’était notre chronique aujourd’hui c’est déjà le paradis mais demain ce sera pire.

  • Chine: c'est Versailles!

    Le taux de croissance de l’économie chinoise frôle les 11%.

    De quoi en laisser baba tous nos distingués économistes et autres patrons, amoureux transis des bénéfices maximaux et des charges sociales minimales.

    Taux de croissance qui, vu l’écart entre les riches mandarins et les pauvres coolies, explique les fortunes colossales, édifiées sur l’exploitation de l’homme par l’homme que stigmatisait violemment le petit livre rouge.

    Toujours en vigueur.

    Dans les bibliothèques.

    Vous vous en souvenez bien de ce catéchisme de Mao qui a fait vibrer nos merveilleux et faméliques intellos soixante-huitards, aujourd’hui recasés dans les hautes sphères bien nourries de la finance et de l’industrie…

    Vous vous en souvenez de cette manière nouvelle de construire une société pure et dure et partageuse et égalitaire, qui inspira certain films dont celui de Godard, et moult articles vantant la chinese way of happyness.

    Rappelez vous donc cette flambée de violence inouïe qui caractérisa  cette guerre des jeunes chinois contre leurs aînés, coupables, du fait de leur âge, d’être des décadents corrompus, dignes de la pendaison, au mieux et au pire de la mort par cuisson vapeur ou en brochettes.

    COMME LOUIS XIV

    Eh bien, pas plus que nos intellos qui ont viré ploutocrates, ces gardes rouges, comme on les appelait, ne sont pas morts, ils sont même bien vivants et en très bonne santé.

    Physique et surtout économique.

    Ainsi d’un des petits chefs de l’époque qui a tant fait fortune dans les affaires, qu’il vient de se faire construire un vrai Versailles en pleine Chine nouvelle.

    Un vrai de vrai château comme le nôtre. Aussi grand et aussi détaillé et précis. A la statue près.

    Coût : 3 à 4 milliards de francs.

    Une paille non ?

    Car pas cher.

    Vu l’aide, il est vrai, et à coups de pompes dans le train, (la manière chinoise eh oui), fournie par une flopée de ces fourmis si joliment industrieuses que sont les miséreux, à un euro la semaine (ou le mois on ne sait plus), sur qui le taux de croissance chinois est solidement bâti.

    Solidement car avant d’avoir crevé de travail les 6 à 700 millions de taillables et corvéables, on a le temps.

    En Chine, se faire construire le palais de Versailles, c'est facile, c'est Byzance quoi!

    Pourquoi cet ahurissant désir de gloire matérialiste, capitaliste en somme, de la part d’un ex candidat à la gloire populaire ?

    Oh simplement parce que les idéologies passent mais que l’amour du pouvoir demeure.

    Et qu’il passe par des renoncements pour le moins spectaculaires.

    Des renoncements à eux-mêmes, à leurs aspirations de jeunesses, à leurs espoirs déçus, mais aussi à leurs promesses de façade et à leurs mensonges soigneusement distillés et à leurs retournements de veste opportuns.

    En Chine surtout, ils demandent une habileté toute chinoise.

    Conclusion : ils peuvent être fichûment pervers ces Chinois, et pourris quelque part, et salement exploiteurs du peuple et corrompus aux moelles et bassement matérialistes et indécrottables ploutocrates tout en restant communistes.

    Faut le faire non ?

    En deux mots comme en cent, c’est incroyable ce que ces Chinois peuvent être menteurs et profiteurs comme rarement vu dans l’Histoire et dans le monde.

    Et qui se prennent tous, enfin tous les riches, pour Louis XIV.

    Comme chez nous alors ?

     

  • Grandes surfaces: la gangrène

    Pourquoi, à votre avis, les surfaces de distribution, s’appellent-elles grandes ?

    Pour leur taille ?

    Bien vu barbu.

    Mais assurément pas pour celle des vertus civiques et a fortiori morales, dont les patrons de ces ensembles se parent automatiquement, dès qu’ils sont soupçonnés de pratiquer leur activité de façons pas très convenable.

    Pourtant, il n’est que de consulter le livre de Jean Botorel ainsi que le spécial du ‘’Canard Enchaîné’’ qui viennent de sortir ces temps derniers, pour être sacrément édifié quant aux manières de ces patrons d’un système qui gangrène la société humaine.

    Gangrène ?

    Pas moinsse, mon cher, pas moinsse.

    NAUSEABOND

    Marges arrière étranglant les producteurs, fausses baisses, vraies et énormes hausses, en particulier au moment du passage à l’euro, prix d’appel sur des produits scandaleusement bas de gamme, exploitation des employés, tactiques perverses et inquiétantes appliquées à modeler le comportement des consommateurs, création de besoins, modelage de l’esprit humain, on trouve de tout et surtout du bien nauséabond dans les façons de faire de ces patrons et de leurs sbires, ligotés eux aussi dans un immense système dont l’Humanité entière ne peut pas plus se passer qu’elle ne peut s’empêcher de manger, de boire, en fait, de vivre.

    Et dans la brochette des pontes épinglés, aucun ne manque, pas même Michel Edouard Leclerc qui, s’il se situe parmi les ‘’moins chers’’, n’en exploite pas moins et ses fournisseurs et ses clients, avec les mêmes tactiques que les autres.

    Sans oublier la stratégie d’occupation du territoire, français et mondial, qui ne saurait se faire sans la corruption des hommes politiques voire des fonctionnaires, tous sollicités afin d’en obtenir des autorisations indispensables à l’agrandissement des surfaces qui, de grandes, deviennent gigantesques.

    Certes nécessaires dans le cadre de la civilisation actuelle qui a enlevé aux hommes tous leurs pouvoirs et savoir faire, les grandes surfaces ont remplacé les petits commerces, lesquels, déjà, rendaient les populations quelque peu captives au sortir des époques ‘’d’obscurantisme’’, où les gens savaient, encore, faire pousser leurs patates et leurs salades, fabriquer leurs vêtements, construire leurs maisons, bref, savaient et pouvaient se suffire à eux-mêmes.

    Elle est bien, non, notre civilisation qui a rendu les humains non pas libres en étant dépendants les uns des autres mais prisonniers des grandes surfaces ?

    GASPILLAGE

    Cela n’a évidemment pas suffi à nos geôliers de grande taille qui, sans cesse, s’étendent et raffinent dans les méthodes de persuasion afin que le consommateurs, désormais quasiment élevés en batteries eux aussi, viennent et achète de plus en plus souvent, ce qui signifie, corollairement, qu’ils gaspillent de manière exponentielle.

    Car à côté de leurs ‘’efforts’’, aussi médiatisés que possible, de participation à la protection de l’Environnement, nos grandes surfaces, enfin ceux qui les dirigent, ont mis en place et nourrissent un système qui les contraint eux-mêmes, à ne cesser de grandir sous peine de disparaître… puisque les concurrents, font de même.

    Et, de ce fait, puisent de manière exponentielle aussi, dans les réserves naturelles de l’Environnement, créent du chômage en automatisant leur fonctionnement, à s’installer loin des villes en empiétant sur les terres agricoles, poussent à la dépense de carburants fossiles, achetent à bas prix dans les pays pauvres, condamnent à mort les producteurs locaux, incitent à la surconsommation, au gaspillage etc.

    Et le plus grave réside dans la malléabilité des consommateurs dont le système grandes surfaces, finit par les convaincre non de la nécessité d’achats équilibrés, mais, au contraire, d’une obligation de consommation, à coups de tentations, d’artifices, voire d’escroqueries diverses.

    Malléabilité ? Crédulité ? Paresse intellectuelle ? Fatigue interdisant les choix ? Tout concourt, d’une manière ou d’une autre, à transformer l’humain en bétail consentant qui se presse en foule dans ces centres de décervelage chargés de lui concéder un peu de son pain quotidien en lui fauchant beaucoup de son blé.

    Quand j’étais gamin, notre professeur d’éducation civique nous a dit un jour, en forme de boutade: ’’Dites moi quelle est la différence entre un humain et un mouton ?’’

    Chacun y est, évidemment, allé de ses bèèè ! et de ses hihan ! en passant par les quolibets sur la tête du malheureux albinos qui avait, en plus, le tort absolu d’avoir des cheveux bouclés.

    Jusqu’au moment où notre mentor en blouse grise nous a livré la réponse :

    ‘’C’est simple nous a-t-il dit, les deux finiront un jour par être boulottés par quelqu’un mais des deux, seuls l’un humain peut choisir par qui et comment.’’

    Mon prof ne connaissait pas encore les Grandes Surfaces.

     

  • Rouler végétal: devoir civique?

    On en parle pas mal depuis que des gugusses fantaisistes mais bien honnêtes, se sont mis à emplir leur réservoir avec de l’huile de tournesol et de colza de supermarché.

    En risquant de se retrouver au gnouf.

    Because la loi ?

    Oui mais surtout because les pétroliers pas contents et qui couinent que la liberté, l’égalité et la fraternité démocratiques ne sont pas respectées.

    Aaaah mais !

    Et qui ne le disent pas, mais le font dire par leurs copains parlementaires et leurs autres copains fonctionnaires patentés et respectueux, eux aussi, de la fraternité démocratique.

    Or donc, on peut rouler à l’huile de tournesol à 0,78 euro ?

    Ben oui.

    Mais oui mais…

    Uniquement pour les moteurs Diesel ancienne génération.

    Pas indiqué du tout sur les TDI et HDI.

    Pression trop forte, carburant pas assez fluide. Donc, big matata en perspective si vous essayez.

    Et puis, les agents des douanes risquent de vous tomber sur le râble si votre derrière, de voiture, sent la friture.

    Jusqu’ici, seuls de joyeux fantaisistes et un fermier du Sud Ouest se sont fait remarquer à rouler propre et moins cher.

    Tous les autres, dont vous et moi, se contentent de polluer et de gaspiller mais en respectant la loi.

    Ce qui est plus important que de ne pas gaspiller et de rouler plus propre comme de vrais représentants du grand banditisme.

    Désormais, des responsables d’une grand commune, toujours du Sud Ouest, vient de s’y mettre mais, prudente, a mis de côté assez d’argent au cas où les douanes lui réclameraient les taxes que ces voleurs n’ont pas payées.

    On pense, d’ailleurs, que d’autres communes suivront, sans compter d’autres zazous, terroristes, bolcheviks et autres zèbres qui feront tout pour moins gaspiller et préserver l’Environnement dans un pays où, pourtant, tous nos crânes d’œufs n’en ont jamais autant parlé…en faisant pas grand’chose…

    Rigolo cette histoire ?

    Pas mal, c’est vrai mais en même temps, c’est grave de chez grave.

    ‘’Ce que nous faisons, ont dit certains dangereux coupables de ces initiatives, est absolument conformes aux directives européennes.’’

    Ils ont ajouté, les pervers : ‘’Comme nos représentants, nos députés et tous les parlementaires n’ont pas fait leur boulot, c’est-à-dire harmonisé notre législation aux directives de l’Europe, eh bien leur boulot, nous le faisons.’’

    Pas triste non,

    Enfin très triste en réalité.

    Les mesures non prises avantagent les pétroliers.

    Qu’est-ce à dire ?

    Parlementaires pétroliers même combat ?

    Mêmes intérêts ?

    Vous voulez, après, que les citoyens manifestent une totale confiance à l’égard de la chose politique et de ceux qui la font ?

  • Lionel comme on le voit...venir

    Le monde comme je le vois ?

    Lionel Jospin est venu, il a vu le monde, il l’a, non pas vaincu, on a vu comment, mais il s’en est accommodé.

    Il a, on le rappelle, privatisé plus d’entreprises et d’organismes publics que MM. Balladur et Juppé.

    Lesquels ne sont pas vraiment des amis, comme on sait et à tort ou à raison, des partis de gauche.

    Puis, peu de temps d’ailleurs avant la fameuse ( tragique ?) élection, le premier ministre d’alors, soucieux peut-être des sondages particuliers, se hasarda donc à annoncer que son programme et sa politique n’étaient pas extrêmement socialistes. Pas dangereux en somme.
    Histoire, probablement, d'élargir une recherche de suffrages vers une droite qui, vues les complaisances qui leur étaient consenties, ne pouvaient donc qu'être rassurés par un homme qui n'avait plus du tout de couteau entre les dents.
    Ces savants calculs, entre autres raisons, droit d’inventaire compris, donnèrent le résultat cataclysmique que l’on sait.

    Moyennant quoi Lionel annonça solennellement que jamais au grand jamais il ne tremperait de nouveau ses guêtres dans le marigot politique.

    Trop sale, dégoûté de telles mœurs, trop de désillusions, N, I, NI, c’est fini !

    T’as qu’à croire !

    LIONEL, LE RETOUR !

    Depuis, après un jeûne épurateur, qui assure un teint photographiquement frais, notre ami n’a jamais cessé de faire parler de lui.

    Oh, discrètement. On n’est pas protestant rigoriste pour rien.

    Et l’on connaît bien son Histoire politique de France.

    Notamment le très efficace exemple donné par Mongénéral qui a attendu, près de 20 ans, que le peuple français le ‘’réclame’’ à genoux.

    Sauf que par amis et membres du RPF interposés, le grand Charles avait tout fait pour mettre en place le fauteuil présidentiel.

    Au moins, n’avait-il pas clamé que les combines et le refus politicards qui l’avaient éliminé après la guerre, l’avaient décidé à ne plus jamais revenir sur la scène.

    Et puis, revenu, évidemment, aux commandes, il ne s’y est pas accroché et, renvoyé à ses chères études, il a obtempéré et pris sa retraite après avoir filé pas mal de gnons à l’OTAN et aux Américains que le monde actuel adule, et offert aux travailleurs la participation que les copains de Laurence Parisot se préparent à faire disparaître.

    Ceci dit, comme tous les gouvernants depuis la nuit de l’Histoire et encore pour pas mal de temps, celui de l’époque n’a jamais eu les mains bien propres. Les hommes providentiels n’existent pas. Tout au plus leurs images peuvent-elles faire illusion…le temps de décevoir et d’aller se gaver dans un autre fromage.

    Aussi, le retour annoncé, même discrètement, du représentant auto proclamé de la gauche, nous annonce, sans coup férir, qu’il va revenir aux manettes.

    COMME ON LE VOIT VENIR

    Titre du livre qui va améliorer les fins de mois du candidat à la candidature, ‘’Le monde comme je le vois’’, pourrait, selon nous, s’interpréter, ‘’Lionel tel qu’on le voit venir’’…

    En douce.

    Mais aux commandes.

    Aux commandes du parti déjà, on s’en doute.

    Car il lui faudra ensuite passer sous les fourches caudines de la consultation populaire.

    Pas gagné d’avance.

    Le socialisme désiré, attendu, par une bonne partie du corps électoral, tarde à se définir.

    Et le chef à s’affirmer.

    En fait à donner des preuves de sa fiabilité.

    Des preuves tangibles.

    Et plus du tout du genre, promesses qui n’engagent seulement que ceux qui y croient…Vu que les citoyens lambda commencent justement, à ne plus y croire du tout.

    Dur dur…

    Alors ?

    On ne peut guère s’attendre qu’à une situation similaire à celle vécue en Allemagne.

    50-50 ou à peu près.

    C’est d’ailleurs ce genre de configuration qui semble commencer à prévaloir dans le monde.

    Y compris dans les pays dictatoriaux.

    Mais aussi les pays…démocratiques. Ou censés l’être.

    Ce qui signifie, tout simplement, que la démocratie classique, celle pour qui l’alternance faisait croire à l’existence d’une vraie justice, ne satisfait plus.

    Désormais, le message véhiculé par les résultats électoraux mi-chèvre mi-choux, signifie que les citoyens en ont assez de la sempiternelle et stérile bi polarisation politique.

    Stérile, sauf pour les émoluments des dirigeants, cela va sans dire. 

    Les citoyens semblent bien dire qu’ils voudraient, une fois au moins, et pour toutes, que leurs représentants se débrouillent afin que leur mission sacrée (c’est du moins ce qu’ils prétendent) de gouverner les peuples, ne soit plus une série de matches auxquels ils ne sont conviés qu’en spectateurs chargés de compter les coups et d’applaudir une fois sur deux.

    On peut rêver ?

    Rêvons.