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Politique - Page 23

  • Saddam Hussein: le spectacle commence!

    Saddam Hussein ?

    Comment n’en pas parler puisque c’est la ruée !

    Cependant, nous n’allons pas pouvoir vous dévoiler les dessous du raïs déchu, lesquels pourraient, normalement, être découverts à l’occasion de ce qui devrait être un grand déballage.

    Hélas, les Américains ont transporté un morceau des Etats-Unis là-bas pour mettre en scène, à la façon d’Hollywood, LEUR procès, LEUR justice, LEUR droit, LEUR vérité et LEUR morale.

    LEUR force aussi.

    Lorsqu’un gars de 120 kilos cause, disait Audiard, tous les gars de 60 kilos écoutent.

    Or donc, tout le monde, tous les medias en fait, parlent du procès et de Saddam.

    Bien plus, d’ailleurs, qu’au beau temps de sa gloire.

    A l’époque, il avait droit à toutes les attentions des journalistes avides, bien sûr, d’objectivité et de vérité.

    Comment faire autrement mon cher?

    La parole des politico-économiques étant l’évangile, il était de bon ton de parler du sanguinaire dictateur comme d’un ‘’partenaire’’ économique, politique, privilégié.

    Pensez un peu !

    Avec un sous sol imprégné de naphte et de gaz et d’énormes besoins en armements, nucléaires compris, il représentait une opportunité de choix, vantée, reconnue par les gouvernements français, allemands, anglais et, the last but not the least, américains, dont Donald Rumsfeld lui-même photographié en train de presque embrasser son amour de jeunesse d’alors, Saddam Hussein en personne.

    Un des évènements les plus éblouissants de ce fol amour de jeunesse ?

    La centrale atomique Ozirak fournie par la France et démolie vite fait par la chasse israélienne, avec des Mirages français par-dessus le marché ! Le capital et le militaro industriel sont bien les frères jumeaux du néolibéralisme. Et la couleur verte du dollar a, depuis bien longtemps, viré au kaki.

    HAPPY END ?

    Avec un tel parterre d’amis, enfin d’ex-amis, on pourrait croire que Saddam peut envisager l’avenir autrement qu’à travers un noeud coulant.

    Ben non.

    Le spectacle hollywoodien a ceci de rassurant, c’est que The Happy End est prévue d’avance.

    Happy end, enfin,  pas pour tout le monde…

    Quant au déroulement, prédécoupé en séquences, il sera largement amélioré par tout un tas d’effets spéciaux garantis.

    Saddam ne pourra que répondre et pas dialoguer.

    Saddam ne pourra, lui et ses défenseurs, pas parler directement à ses juges.

    Lesquels poseront les questions qu’il faut. Et surtout, pas de fantaisies.

    Saddam, enfin, ne pourra être vu à la télévision, sinon que vingt minutes après la prise, le temps que la censure coupe tout ce qui dérange.

    Au fait, pourquoi ne pas le remplacer par un robot programmé pour donner les réponses qu’on connaît depuis une dizaine d’années, en plus ?

    Car c’est bien ce rôle qu’on, lui demandera, qu’on lui imposera de jouer.

    Ne répondre que ce qu’il faut, quand il faut, et la fermer la plupart du temps.

    Une poupée mécanique, pour ainsi dire, justifiant, légitimant la colère et le châtiment divins en répondant, à tous les coups : ‘’ C’est ma faute, c’est ma faute, c’est ma très très grande faute !’’

    Comment aurait-on, d’ailleurs, pu imaginer autre chose ?

    Le pire, dans cette histoire, est bien que les medias de tous bord ne seront pas gênés de diffuser les images qui auront reçu l’imprimatur de Washington.

    Leur mission, ne serait-elle pas, cependant, d’aller fouiner, chercher, creuser LE sujet ?

    Car pour un sujet en or, en or noir et vert bien sûr, c’est bien quasiment LE sujet du siècle non ?

    Ben non.

    Circulez, il n’y a rien à voir.

    Sinon les images en couleur fournies gracieusement il est vrai (1), par Big Dubia.

    De ce fait, d’ailleurs, tous les ‘’mouillés’’ des dernières décennies peuvent dormir en paix.

    Certes, il y aura bien des tentatives de profiter de l’occasion pour emmouscailler certains hommes politiques et PDG que les américains ont dans le nez.

    Mais rien à craindre dans les rangs anglo-saxons ainsi que dans ceux des nations qui ont hardiment supporté la Grande Croisade.

    Et moins encore parmi tous ceux qui ont trempé, et trempent encore, dans la mare aux dollars (plus d’un milliard et demi), qui était censée aider l’Irak à remonter la pente, et s’est déversée dans les poches des entreprises anglo-américaines, des politiques et des militaires américains et (de quelques) irakiens chargés de veiller sur cette manne.

    Ils ont bien veillé en effet.

    Elle n’a pas été perdue pour tout le monde.

    Les medias là-dedans ?

    Bon…dites là…je vais me raser ça me changera les idées.

    J’en profiterai pour me parfumer un peu.

    Histoire de couvrir l’odeur de cette officielle chienlit.

     

    (1) Enfin, on suppose. Ils seraient bien fichus de les faire payer en plus !

  • Séisme au Pakistan: et chez nous?

    40.000 morts….

    60.000…

    Plus ?

    On ne saura jamais combien de morts, combien de disparus, ce qui revient au même, auront payé de leur vie l’impéritie de leurs dirigeants.

    Rien de nouveau sous le soleil.

    Rien de nouveau chez eux, comme chez nous, rien de nouveau jamais, jamais, jamais.

    Même les journalistes locaux en font beaucoup pour dédouaner leurs dirigeants dont la responsabilité est pourtant aveuglante.

    Là encore, comme partout ailleurs.

    Ainsi, si le Daily News de Lahore souligne à l’encre rouge que le gouvernement n’a pas fait tout ce qui aurait pu s’imaginer, même s’il n’a pas fait les choses de manière à déplorer que zéro victime, il n’en a pas moins fait de louables efforts.

    Donc, on le loue.

    L’ennui est qu’en matière de séismes, en particulier, les lacunes sont bien plus visibles qu’en d’autres domaines.

    En effet, comme pour des catastrophes aériennes, lorsqu’il y a accident, le bilan est catastrophique.

    40.000 voire 60.000 avons-nous dit.

    Qui s’en soucie ?

    Qui s’est soucié des 200.000, 300.000 morts des grands séismes chinois des décennies passées.

    On ne sait même plus les dates…

    Il est malheureux qu’ici comme ailleurs, la vie humaine ne se mesure désormais qu’en termes froidement mathématiques.

    Et pas qu’un peu.

    Voir la facilité avec laquelle les bilans sont établis, 10.000, 20.000,…

    Et pourquoi pas 100.000, un million, un milliard aussi…?

    Et puis, dans la bouche et sous la plume des journalistes de chez nous, blanc, riches, intelligents, civilisés, bien au chaud dans leur fauteuils, les milliers de morts basanés, pauvres, pas très malins et quasi sauvages, ne pèsent pas lourd.

    En tous cas ne se traduisent pas tellement en chiffres de ventes et d’audience.

    Triste, navrante, affligeante, honteuse indifférence des medias si promptes à commenter les histoires sentimentales (pour rester correct) de nos têtes couronnées à nous, politiques et économiques.

    Pensez donc, 24 pages d’images de choc et de mots de poids sur le mariage de fifille. Pardon, de FIFILLE A SON SUPER PAPA…

    ET LA MAFIA ?

    Cela dit, les autorités locales ont, quoique leurs thuriféraires en disent, une part énorme de responsabilités.

    Certes, le dernier séisme de la région date de 1935.

    Néanmoins, le secteur, situé sur un croisement des plaques tectoniques en mouvement, surtout depuis que l’himalayenne s’est remise à bouger, est notoirement dangereux.

    Et les tremblements de terre proches, iraniens, turcs et indiens, ne laissent aucun doute sur les mesures à prendre.

    Mesures préventives s’entend.

    Exemple : après les séismes destructeurs des années 20 à 50, en Sicile, malgré et à cause de la Mafia, les habitants ont attendu longtemps que les bâtiments soient, enfin, construits en respectant les normes anti-sismiques.

    Treillis de béton, amortisseurs divers, murs de sécurité, bref, la technique sait et peut tout faire.

    Seuls les hommes ne veulent pas.

    Bref !

    Quand la Mafia a pu y trouver son compte, les constructions ont quand même suivi.

    Espérons, d’ailleurs, que le béton aura été confectionné et mis en oeuvre suivant les normes, lui aussi.

    Les construction idoines ont donc été réalisées.

    Pas partout.

    Très compliqué, trop coûteux, difficiles à contrôler, peu nombreuses donc.

    Toute la Sicile est loin d’être prête au prochain séisme qui surviendra.

    Mathématiquement et obligatoirement.

    Là comme à Naples d’ailleurs.

    La Terre n’attend pas, du moins pas suivant nos pendules à nous.

    Et puis, passée la catastrophe, passée la trouille et les bonnes résolutions.

    Et les medias ont d’autres évènements à commenter, d’autres drames à déplorer, d’autres nouvelles gloires à encenser.

    Alors, les séismes pakistanais…

    Du moment, d’ailleurs, que les gouvernements locaux ne font pas tout ce qu’il faudrait.

    Voire même qu’ils ne font pas grand’chose si ce n’est de s’armer en nucléaire pour taper sur les Indiens qui font de même à leur égard, en se disputant comme des chiffonniers pour quelques milliers de kilomètres carrés du Cashmere…

    Après tout, 40.000 bouches à nourrir en moins…

    ET CHEZ NOUS ?

    Chez nous ?

    Il y a trente ans environ, (ça y est ça lui reprend à pépé de raconter ses aventures de Tintin au Congo), il y a vingt ans, donc, cessez de m’interrompre je reprends, dans le cadre d’un papier sur la tectonique des plaques, j’ai rencontré un chercheur du CNRS de Marseille, qui avait mis au point des amortisseurs de séismes, tout bêtes mais bigrement bien pensés.

    Imaginez : une plaque d’acier de un mètre par un mètre et de 3 à 4 centimètres d’épaisseur, soudée à une couche de 5 à 10 centimètres de caoutchouc synthétique, laquelle est soudée à une autre plaque, qui est soudée à une autre couche, et ainsi de suite sur 50 cms, mais jusqu’à 80 cms voire un mètre..

    La partie supérieure est boulonnée sur les fondations de l’immeuble, la partie inférieure dans les fondations.

    Séisme ?

    Les amortisseurs tremblotent tant qu’ils peuvent mais…ils amortissent.

    L’immeuble ne bouge quasiment pas, même dans des forces 7 à 8, voire plus !

    Génial non ?

    D’autant que fabriqués en cadence industrielle, ils n’augmentient le coût de la construction que de 2 à 8%, au grand maximum.

    Breveté, bien sûr, on aurait pu penser que les autorités françaises en auraient acheté tout plein et imposé l’usage aux endroits séismiques français.

    Pyrénées, région auvergnate, alsacienne, savoyarde et niçoise par exemple.

    Non qu’il y ait un séisme tous les mois mais il y en a eu.

    Et à l’échelle terrestre, il y en aura encore d’autres.

    Que pensez-vous qu’il arriva ?

    En France, il n’y a en a nulle part. Ou quasiment.

    Sous les centrales nucléaires ?

    Surtout dans ce coin là ?

    On l’a dit mais je n’y ai pas été voir.

    Par contre, les Japonais en ont acheté.

    Plein.

    Et ça marche !

    Voili voilà.

    Vous voulez la meilleure ?

    Y A RIEN A VOIR

    Dans la foulée, j’avais planché également sur le tremblement de terre, pardon, LE tremblement de terre de 1909 dans la région de…Cadarache ( eh oui !) et qui avait fait, officiellement, 44 morts.

    J’avais cherché des documents détaillés sur la chose et m’étais adressé à Alain Bombard, aujourd’hui décédé, qui s’y intéressait aussi à l’époque et avait consulté des archives fort instructives sur les conditions de l’accident, et de ce qui s’en était suivi au plan es bilans et des mesures préventives officielles.

    Il m’a indiqué une source à laquelle je me suis adressé.

    Laquelle m’a fait traînasser des mois avant de me recevoir…pour me dire qu’il n’y avait rien là-dessus…

    Rappelant Bombard pour lui confier ma déconvenue, il m’a dit:’’Curieux ça, moi aussi j’ai voulu de nouveau consulter ces mêmes archives et je n’ai plus rien trouvé.’’

    Du Xi-files ?

    Pas du tout.

    Je vous le donne comme je l’ai vécu.

    Le plus meilleur est pour la fin.

    J’ai consulté aussi Haroun Tazieff dans sa splendide retraite de l’île St Louis. Une charpente mirifique dans son immense sous les toits.

    Et je lui ai parlé de ma région, le Sud Est.

    Parmi les enseignements qu’il a tirés de sa connaissance du problème et de la région, il m’a dit, clairement : ‘’Si la région de Nice subit un séisme majeur en pleine nuit, c’est un million de morts !’’

    Pourquoi ?

    Rien ou presque, n’est construit suivant les normes anti sismiques.

    J’ai fait mon papier.

    Et j’y ai mis ça.

    Le secrétaire de rédaction à lunettes m’a appelé pour me dire : ‘’T’es pas fou non ? Si tu écris ça, tous les immobiliers, tous les maires et tous les gens du coin vont prendre la colère ou la fuite. Change moi vite ce truc.’’

    J’ai dit non.

    Ca a duré un mois avant que mon papier sur la tectonique des plaques - pensez c’était il y a trente ans - ne paraisse, amputé n’importe comment d’ailleurs, du passage litigieux.

    N’importe comment car je m’étais arrangé pour que les ciseaux de la censure s’emberlificotent dans un texte difficile à contourner sous peine de devenir incompréhensible.

    C’est justement ce qui arriva.

    Plutôt que de mécontenter les gugusses qui nous gouvernent, mieux valait ne rien dire.

    Voilà !

    Fatigué de lire ?

    Moi je le suis de toujours me répéter sans résultat.

    Bon.

    Prenez en votre parti.

    Je ne vais pas m’arrêter pour autant.

    Bon, c'est pas tout ça.

    Je vais acheter mes fraises au marché paysan.

    S'il en reste car je suis un peu charrette.

    Salut. 

     

  • Allemagne sociale: comme partout?

    Difficile équilibre que celui que vont avoir à trouver, et à conserver, les Allemands.

    Entre non seulement les 222 élus du SPD et les 226 des CDU-CSU mais aussi en comptant avec les trois autres partis (gauche, verts, FDP) qui totalisent tout de même 166 représentants qui donneront leurs voix à ceux qui les leur demanderont de la plus gentille manière…la tâche va être d’un délicat…

    D’autant que le désaveu, la perte de confiance en fait, à l’égard des politiques de gauche et de droite, a conduit les ultralibéraux à en rabattre de leur volonté de démolir le système social allemand et les sociaux démocrates à se dire que, malgré leurs tailles sévères dans ce même système, ils n’ont pas perdu tous leurs partisans…sans pour autant que ces derniers leur fassent entièrement confiance…

    Au travers de cet exemple majeur, eu égard à l’importance historique et économique de l’Allemagne réunifiée, il est désormais évident que la question qui prévaut et va prévaloir longtemps encore en centre-europe est bien celle qui consiste à savoir si le partage équitable des fruits économiques, sera encore bon ou pas pour l’économie, comme l’Allemagne elle-même nous l’a pourtant prouvé jusque là.

    Et ce qui a été bon pour l’Allemagne a été, plus ou moins bien appliqué, bon pour l’Europe. Sauf qu’Outre Rhin les partenaires sociaux se sont toujours bien entendus, ce qui n’a pas été le cas dans des pays plus conflictuels tels que le nôtre.

    Dommage, encore que s’il a permis l’émergence d’une classe moyenne relativement prospère, le dialogue social assez exemplaire qui a dominé les cinquante dernières années l’Europe occidentale, n’a servi en fait qu’à masquer le lent travail de récupération du pouvoir et des profits, accompli depuis la fin de la dernière guerre par le capital, un temps mis à mal par les mouvements ouvriers.

    Après les années de crise 1929-1936, la guerre de 39-45 qui, le hasard faisant décidément bien les choses, a redonné vigueur à Wall Street, a vigoureusement remis l’argent en selle, le travail étant progressivement relégué au rang d’énergie animale, voire mécanique, et été considéré comme un simple moyen, l’amélioration de la condition humaine qui en est le but, disparaissant totalement du paysage social.

    DARWINISME ECONOMIQUE

    Cette notion est, d’ailleurs, elle aussi, appelée à disparaître, la vie sur Terre ne devant plus être bientôt que gouvernée suivant les strictes règles du darwinisme économique pur et dur, dans le cadre duquel les forts seuls auront le droit d’exister, les plus faibles ne jouissant de cette possibilité que le temps de ‘’prospérer’’ assez pour pouvoir servir de nourriture à leurs prédateurs et maîtres.

    On le voit de mieux en mieux et de jour en jour, et les combats d’apparence politique entre le capital et le travail, ne sont en fait que des épiphénomènes émaillant la sempiternelle lutte pour le pouvoir que se livrent dominants et dominés.

    Laquelle lutte n’est qu’un sous-produit de celle opposant, nous l’avons dit il y a quelques temps (1), la politique -  en fait l’économie – et la religion.

    Il est, d’ailleurs, fort intéressant, au fur et à mesure de la marche des évènements, de voir combien l’opposition du religieux et du politique devient, depuis quelques années, celle de la religion et du vrai pouvoir, celui de l’argent.

    On en veut pour preuve un détail aussi verbal que révélateur, donné avant-hier par l’abbé Pierre au cours d’une interview.

    Pressenti pour commenter la misère mondiale mais, aussi, française, il a dit, quasiment en ces termes : ‘’Il faudra voter pour ceux qui savent partager.’’

    Fichtre, le vilain bolchevik !

    ‘’Mon curé chez les riches’’ devenu réalité?

    Le monde politique, l’abbé, il connaît puisqu’il a été député.

    Par conséquent, il ne sait que trop qui commande.

    Comme on dit en Provence : ‘’Qui paie commande’’.

    C’est simple non ?

    Autrement dit, ce qui se passe en Allemagne n’est que le reflet de ce qui se passe ailleurs, avec plus ou moins d’éclat.

    Riches vs pauvres, dominants vs dominés, capital vs travailleurs : rien de nouveau sous le soleil disait le roi Salomon, fort de son expérience de l’argent, qu’il ne savait où mettre, et de ses 300 femmes et 700 concubines qu’il pouvait loger mais dont il ne savait que faire…bon, passons...

    Pour ce qui nous concerne on se demande s’il y aura encore assez de villages gaulois pour résister bien longtemps à ces fondus de Romains.

    On en doute.

    Tiens ! Encore une !

    Mme Laurence Parisot nous a dit, une fois encore, que le SMIC était une institution d’un autre âge.

    Pour une fois, elle a tout à fait raison.

    Et plus même qu’elle ne le croit.

    Exemple : essayez de vivre en couple avec un SMIC, vous m’en direz des nouvelles.

    Quoi on fait une fixation?

    Essayez on vous dit !

    Vous vous rendrez vite compte que cette madame a raison.

    L’actuel SMIC est carrément invivable ! Médiéval comme elle dit !

    Il faut moderniser tout ça.

    Et adapter le SMIC à notre mode de vie, et de prix, de façon à faire redémarrer la croissance, dont ont bien besoin les amis de Madame Parisot.

    De toutes manières, il n’y a pas d’autres moyens.

    Car si l’on attend que tous les travailleurs immigrés qui travaillent pour des nèfles, s’abstiennent d’expédier la majeure partie de leurs maigres salaires dans leurs pays d’origine, on risque d’attendre longtemps les…0,5% de croissance du PIB.

    Et sans croissance, pas même de SMIC

    Hélas, sans SMIC suffisant…pas de croissance.

    Bouhhh ! Que c’est fatiguant le monde des affaires !

    Et le monde politique donc…

     

    (1)Voir notre numéro du 15/07/05

  • Chine, US, France: même combat!

    Shenzou : ‘’Vaisseau divin’’.

    C’est ainsi que les Chinois ont appelé leur fusée conquérante.

    La divine fusée étant aisément adaptable à une mission d’ICBM - je ne sais si vous saisissez la fine allusion -, elle n’a, vu ses possibilités éminemment guerrières, de divin que le nom.

    Rien qu’avec cette dénomination assez étonnante, on a, en effet, pas mal de souci à se faire.

    Sauf le respect que nous devons à l’honorable Empire du milieu - on prend des gants eu égard au prochain déferlement possible en France des hordes jaunes rouges - la référence à un ou plusieurs de leurs dieux locaux, nous laisse entendre que les principes que ces honorables divinités ont instillé dans l’esprit de nos amis chinois, n’a rien de rassurant.

    Si nos Fils du Ciel se mettent à user de termes du genre ‘’Vent divin’’, par exemple, expression désignant les peu recommandables kamikazes, on peut légitimement être soupçonneux à l’égard des louanges unanimes entonnées par tous les commentateurs, scientifiques compris.

    En effet, ils décrivent cet exploit comme un immense et aéronautique pas en avant de la science et de la technologie révolutionnaires rouges, alors que l’on peut y voir assez clairement, un pas de plus vers la prédominance militaire de la Chine Eternelle.

    Ce qu’il est en réalité.

    Rappelons-nous : comment et pourquoi cacher qu’en Occident, les nations mettent les bouchées doubles, triples, quadruples, pour être plus grandes, plus riches et plus fortes les unes que les autres, et, pour ce faire, passent en priorité par le système militaro industriel ?

    Ce système dont, pourtant, Dwight Eisenhower, qui connaissait bien son monde, disait qu’il fallait s’en méfier, de crainte qu’il ne prenne un jour le pouvoir ?

    Ce jour est venu.

    Depuis la mort d’Ike et même bien avant.

    INVENTEURS DE LA BROUETTE

    Dès lors, comment et pourquoi se cacher que la Chine a bien assimilé la leçon, savoir qu’une nation ne peut croître qu’aux dépens de ses voisines.

    Les américains ont, d’ailleurs, bonne mine de chercher déjà des solutions pour contenir la dynamique et l’envahissement chinois alors qu’ils n’avaient qu’à ouvrir leurs livres d’Histoire.

    Car si l’on peut estimer mineures l’invention de la brouette au premier siècle avant notre ère, on oublie qu’ils ont découvert la déclinaison magnétique terrestre…14 siècles avant, inventé l’acier…en l’an moins 800, à peu près en même temps que le…système décimal !

    Sans oublier, la prospection et le forage pétroliers à peu près à l’époque de la naissance de Jésus Christ, la valeur de Pi en l’an 300, la capacité de nuisance des allumettes au V° siècle, la monnaie au VIII° et organisé les guerres explosives, poudre à canon et canons à l’appui, aux environs de l’An 1000.

    A l’époque où le nec plus ultra de notre civilisation occidentale consistait en l’activité frénétique des moines et autres guides médiévaux, qui organisaient des prières publiques pour inciter les serfs à se repentir de leurs fautes vu la proximité de la fin du monde !

    Plus malins les Chinois ?

    Plus déshérités certainement, ce qui a dopé leur inventivité.

    Plus prolifiques aussi ce qui a généré, à l’époque, un plus grand brassage d’idées et un plus grand vivier d’intelligences au sein desquelles la sélection naturelle ou/et organisée a fait son travail.

    L’intelligence, des affaires cette fois, a suivi.

    Et les anglo-saxons sont désormais battus au plan de l’exploitation du bétail humain, source première des profits insensés des multinationales battues à plate couture par les conglomérats japonais, coréens et désormais chinois qui exposent leurs richesses et cachent leur misère.

    En mélangeant artistiquement, bouddhisme, communisme et confucianisme.

    Kif kif US, kif kif la France ?

    Mais oui !

    UN SMIC EN 3 HEURES

    Chez nous, pays fille aînée de l’Eglise, plus de 3 millions de nos concitoyens vivent avec, vous ne rêvez pas, 3 à 4.000 francs par mois.

    Cent balles à peu près par jour.

    Dans le même temps, l’on apprend que nos sénateurs viennent de se voter un an de rallonge de tous leurs mandats avec comme, bonne, excuse, le fait qu’il ne faudra pas embouteiller l’année 2007 par trop de consultations électorales.

    Et l’on apprend, aussi, (1) que par le biais de l’aide apportée par tous les ministères aux dépenses de l’Elysée, que le train de vie présidentiel se monte désormais à…560 millions de francs, 5,6 milliards de centimes par an.

    Ce qui gêne n’est pas que le président, quel qu’il soit, ne mérite pas ces émoluments.

    Loin de nous cette iconoclaste pensée, la présidence d’un pays comme le nôtre a des obligations à la hauteur de son rang.

    Néanmoins, savoir que trois heures de dépenses de l’Elysée représentent un SMIC et que des smicards, il y en a plus de 3 millions ( en plus des 3 autres), et que les PDG qui font progresser - ou mettent en faillite - leurs entreprises, sont remerciés avec des indemnités valant un ou deux siècles de salaire de base, on se dit que l’adage se vérifie selon lequel par temps de crise, les riches sont encore plus riches et les pauvres, plus pauvres.

    Cette disparité des ressources individuelles, ce scandale chrétien disons le mot, est, donc, désormais, une affligeante spécificité de notre pays.

    Il la partage avec les bien pensants Etats-Unis, mais désormais avec la Chine, où les fortunes les plus insolentes côtoient les plus atroces misères.

    6 millions de miséreux, de pauvres ou de ‘’limites’’ en France, 30 millions aux Etats-Unis, un bon milliard en Chine…

    Démocratie chrétienne à la française, capitalisme biblique US très particulier, et communisme enrichi chinois même combat ?

    En tous cas, même résultat.

    Le pire : référence au divin en commun.

    A vous dégoûter de croire.

     

    (1)cf ‘’Le Canard enchaîné’’ du 12/10/05.

  • Chine: l'arme secrète

    On n’a pas fini, -en fait on ne fait que commencer-, de parler de la      Chine du péril jaune, de la Chine atelier du monde, de la Chine pieuvre économique, de la Chine dumping des salaires, de la Chine future et très prochaine puissance mondiale, de la Chine adversaire pas pacifique du tout des Etats-Unis qui le sont encore moins, bref, de la Chine qui  nous a avalés non pas tout crus mais à feu doux, sans même qu’on s’en rende compte.

    Ce qui est, ma foi, une des multiples variantes des raffineries coutumières dans l’Empire du Milieu et qui allie, ici, les charmes de la gastronomie et de la cuisson vapeur et les douces fantaisies des supplices de la dégustation de la cervelle des singes vivants.

    L’ennui c’est que c’est nous qui avons la place du singe.

    Trêve de niaiseries.

    Les Chinois ont donc expédié, fuso militari, leurs deux acrobates dans les airs pour expérimenter on ne sait trop quoi, mais aussi, (surtout ?), pour démontrer au monde en général et au monde anglo-saxon en particulier, qu’en Chine, n’est-ce pas, patience et mémoile sont nécessailes quand on veut vivle vieux.

    Car nos amis de là-bas n’ont pas oublié, comment pourraient-ils le faire, les délicates attentions commerciales des anglo-saxons qui les contraignaient, il y a tout juste un  siècle, et manu militari, à acheter et à consommer l’opium produit en Inde par les Anglais.

    Contrainte renforcée, d’ailleurs, par non seulement les British, pasteurs en tête, mais également par les puissances occidentales qui s’appelaient, et s’appellent toujours, Etats-Unis, Allemagne, France, bref, celles-là mêmes qui, aujourd’hui, la main sur le cœur, se pressent au portillon et font antichambre au Ministère Chinois du Développement Economique.

    Vieille civilisation la Chine comme la France, comme dirait Deubeliou, mais bonne vieille patience et bonne vieille mémoire aussi.

    D’autant que parmi tous ces dangers qui nous menacent, nous en avons, nous, oublié quelques uns.

    Notamment celui de la colonisation dont les cités interdites de la région parisienne ne sont qu’un avant-goût.

    Et puis l’autre colonisation, l’économique qui fait que la Chine est désormais le premier investisseur, voire même, le premier prêteur des pays en développement.

    Pas n’importe lesquels certes.

    Pas le Bengla Desh, pas le Malawi, pas le Zanzibar, pas le Mozambique, encore moins la Namibie mais le Brésil, l’Argentine, voire le Mexique, enfin, les pays pauvres mais en passe de ne plus l’être complètement, qui ont du répondant si tant est qu’on leur prête une main secourable pour leur donner…et reprendre, avec intérêts, les fonds prêtés.

    Danger de voir, donc, les investissements chinois concurrencer directement les européens et anglo-saxons sur leur propre terrain où ils auront su peut-être se risquer mais sans grands risques eu égard aux retours sur ces investissements plus lourds que ceux dont les Chinois, moins gourmands et plus politiques, auront eux, su se contenter ;

    ARME SECRET BIEN VISIBLE

    Et puis, arme secrète parmi bien d’autres, outre leur yen d’une valeur destructrice pour les économies occidentales, outre leur force militaire qui, tout doucettement, monte en puissance, outre leur maîtrise et bientôt mainmise politico-économique sur tout l’est et le sud est asiatiques, outre leur compétitivité, désormais, en matière de Recherche et Développement, outre, enfin, leur confiscation possible des ressources pétrolières et gazières de la mer méridionale de Chine, les Chinois disposent d’un atout maître, la langue.

    Arme secrète bien visible, audible.

    Pas de la leur, celle de leurs ennemis de toujours. Militaires, religieux et commerçants.

    En effet, retournant contre les anglo-saxons leur première arme de conquête mondiale, l’anglo-américain, les Chinois le parlent, en foule et aussi bien que leurs anciens oppresseurs alors que ces derniers…ne connaissent qu’infiniment peu le chinois.

    Si les Fils du Ciel sont à l’aise aux Etats-Unis et dans tous les pays où l’anglais constitue la langue des affaires, ils sont peu nombreux les occidentaux maîtrisant bien le parler, les parlers de l’Empire du Milieu, mandarin, wu ou cantonais.

    Ce qui les met en état d’infériorité patente face à des Chinois qui, obéissants et soumis comme les occidentaux les voulaient, ont mis à profit cette servilité apparente pour s’armer ainsi en masse.

    Juste retour des choses ?

    Maîtres dans l’art de compter plus vite avec leurs bouliers qu’avec des calculettes, champions de l’adaptation à l’économie, à la culture, à la langue de leurs occupants, les Chinois n’ont pas fini de nous rappeler que nous avons fait de notre monde un lieu clos où pour survivre il faut, avant tout, savoir parler…argent.