Montée du mécontement généralisé.
Et pas qu'en Europe.
Au Kirghizistan. Vous vous rendez compte?
Europe-Kirghizistan même combat? Même corruption et mêmes abus des classes dominantes?
Même besoin de dire NON d'une façon...différente?
Comme chez nous alors?
Ben oui! Lorsque les petits en ont assez de dire oui, eh bien ils disent non. Et NON, et NON, et NON.
Il y a un moyen, pourtant, de calmer tout çà. Donnez aux petits en question de quoi vivre largement et les tensions disparaîtront.
Oh. Pas toutes évidemment. Mais nombre d'entre elles qui ne font que dénoter les amertumes, les frustrations, les déceptions, les pressions sans cesse renouvelées et jamais évacuées.
Au beau temps du communisme, les libéraux américains n'avaient pas compris cela. Il faut dire qu'à part comprendre comment compter, mettre de côté et profiter...
Pour juguler cette abominable ''peste rouge'', il leur aurait suffi pourtant d'inonder le monde des milliards de dollars en trop que les USA ont toujours gardé dans leurs coffres. Enfin, dans quelques coffres.
Donner à manger à un affamé et il n'a plus, physiquement ni besoin ni envie de vous manger tout cru. C'est bête hein?
Et sans inonder les pauvres d'argent, leur faire une vie humainement acceptable non?
Oh bien sûr, il faut des profits à l'entreprise, il faut pouvoir investir. Il faut rémunérer le capital. Il faut, il faut, il faut.
Il faut, et il y a, toujours de bonnes raisons pour garder ses gains, fussent-ils douteux, fussent-ils malhonnêtes.
Malhonnête? Qu'est-ce à dire?
N'oublions pas que, l'actualité le démontre encore plus qu'avant, l'ultralibéralisme se drape dans l'immaculée toge de la chrétienté.
Sur laquelle est inscrite en lettres d'or, comment déja? Ah oui! ''Tu aimeras Dieu plus que tout et ton prochain comme toi-même''.
Nouveau n'est-ce pas?
Aimer Dieu c'est aimer ses lois, bibliques. Qui, justement, disent qu'il faut donner et pas prendre.
Alors?
Ils aiment leurs employés, - comme eux-mêmes bien sûr -, les PDG aux salaires mirobolants?
Ils aiment Dieu qui leur rappelle tout çà pourtant, au temple ou à l'église tous les dimanches vers 11 heures?
Tiens: une remarque.
Les pays où le catholicisme domine, ne sont pas très bien placés dans l'échelle de la corruption. Espagne, France, Portugal, Italie, Grèce, Pologne: tous sont notés, dans l'ordre entre 7 pour l'Espagne et...4 pour la patrie de Jean Paul II. La honte!
Par contre, les pays où la corruption est bien moindre sont, eux, à dominante protestante: dans l'ordre, Finlande, Danemark, Suède, Norvège, qui obtiennent, dans l'ordre entre 8,7 /10 et 7,8. Pas parfaits mais pas mal non?
A noter que les Etats-Unis, proestants et catholiques, n'ont pas de quoi pavoiser: ils sont gratifiés d'une moyenne de 7,7/10 mais avec des minima de...5,5!
Curieux constat: le type de religion semble corrélé quelque part avec le degré de corruption!
Mais le résultat demeure: à défaut de religion déclarée, il en existe une, inventée par les classes dominantes: la croyance inculquée dès l'enfance que les meilleurs commandent. Les meilleurs, c'est-à-dire les exemplaires au plan moral: les plus honnêtes, les plus efficaces, les plus intelligents, les plus prévoyants mais, aussi, les plus prévenants pour les masses laborieuses, les plus...généreux.
Ben oui...
Alors, hein, quand la réalité démontre, au quotidien, qu'entre cet acte de foi et la réalité, le fossé s'agrandit chaque jour...
Comment ne pas voir une ressemblance troublante enre Européens et Kirghizes?
Certes, les Européens n'en sont pas à prendre leurs fourches comme les Kirghizes leurs kalachnikov.
Mais il suffirait que la situation s'aggrave, et on ne voit pas pourquoi elle s'améliorerait, sauf à ce qu'un vent d'honnêteté se mette à souffler sur les classes dominantes.
Ce qui n'est pas demain la veille.
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Europe-Kirghizistan: même combat!
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Oui c'est bien NON!
Au beau temps de la guerre froide, le défunt ministre soviétique Molotov était affublé à l'ONU, du joli sobriquet ''Monsieur niet''. En français, ''Monsieur non''.
Pourquoi?
Parce qu'à toutes les demandes formulées par les représentants des pays démocratiques - en fait non communistes- il répondait non.
Sauf une fois, ou dans un de ses discours, les observateurs notèrent qu'il avait dit deux fois oui! Surprise...qui ne le fut plus lorsqu'ils s'aperçurent que sa phrase s'énonçait ainsi:''Oui, oui, c'est bien non que j'avais dit!''.
C'est un peu ce que les sondages révèlent à propos du vote européen.
Des questions devraient pourtant se poser dans les têtes d'oeuf qui s'effarent de cette ''mauvaise''tendance.
Déja: pourquoi s'étonner?
En effet, les intentions négatives de vote signifient, on le sait, un refus de la part de l'électorat qui n'a que ce moyen pour se faire entendre. Le vote sanction. Primaire? Mais ce système ne l'est-il pas, qui ne donne aucun autre moyen pour être entendu?
Alors? Pourquoi?
Faisons un compte - assez bref - des raisons d'être mécontents.
Montée des prix. Les citoyens en ont assez n'est-ce pas? Et les apaisements de circonstance n'y font rien, évidemment. Les augmentations sont toujours démenties par les indices officiels et les déclarations lénifiantes de ceux qu'elles ne dérangent nullement.
Ensuite: montée de la ''castisation'' des sociétés dites avancées. Rétribution ''au mérite'': les riches se servent toujours plus...aux dépens, mathématiquement, des plus pauvres. Eh oui, l'argent il faut bien le prendre dans une poche.
Encore: montée des profits des entreprises. Ils deviennent indécents, voire criminels dès lors que les actionnaires, seuls, en profitent mais pas les acteurs de l'accroissement des bénéfices, ni même les investissements générateurs d'emplois. La spéculation boursière n'a jamais enrichi que les spéculateurs.
Quoi encore?
La montée de la corruption généralisée. Dans l'échelle internationale, notre pays mérite la piteuse note de seulement...6,3. En réalité entre 7,8 et...4,8! Quelle corruption? Celle des hommes politiques, des chefs d'entreprise, mais celle aussi des ''petits'', des fraudeurs de tout poil et au petit pied. Du genre fraudeurs à la Sécu ou aux aux allocations familiales. Toutes choses que permettent, entre autres, les utilisations frauduleuses de cartes Vitales et...de fausses pièces d'identité: 2,7 millions de faux permis de conduire permettent de se faire attribuer autant de fausses cartes. En toute impunité. De quoi, agacer, n'est-ce pas, les citoyens honnêtes, - il y en a encore - qui ont pour principe de ne pas frauder...ou de ne pas pouvoir en profiter.
Quoi encore? Montée connexe de la mise au jour des turpitudes politiques. ''L'affaire'' des marchés public d'Ile de France, ne peut manquer de rappeler, d'une part, bien d'autres grosses affaires touchant les plus hauts échelons de la hiérarchie et d'autre part, toutes les ''petites'' dont les citoyens savent bien qu'elles touchent ou peuvent toucher, tous ceux qui, dans les quelques 30.000 et quelques communes de France, représentent l'argent public négociant avec le secteur privé. Si les fonctionnaires honnêtes et méritants existent, heureusement, sont-ils vraiment nombreux ceux qui sont capables de résister aux tentations permanentes auxquels ils sont soumis?
Et quoi encore? Montée de la précarité. Par exemple: montée des...baisses de revenus chez les retraités toujours plus ponctionnés. Dites, vous savez, vous, comment un retraité qui n'a aucun droit à la parole peut être tenté de se faire entendre? 2002, çà ne vous rappelle rien?
D'autres montées de mécontentement? D'autres raisons?
La façon dont les medias ont poussé au vote-miracle de 2002 pour envoyer les délaissés dans une situation qu'ils refusent aujourd'hui, vous ne pensez pas que çà leur donne bigrement l'impression d'avoir été pris pour des poires? Et bigrement la certitude de voir poindre une autre manoeuvre du même tonneau qui les pousse à adopter une Constitution dont ils subodorent ou s'imaginent qu'elle va les enfoncer encore plus?
Et les privilèges de castes? Et les promesses non tenues? Et les banques qui profitent? Et les intérêts de l'épargne qui baissent? Et les consommateurs grugés? Et les périls chimiques alimentaires et environnementaux? Et la pollution agricole impunie? Et l'insécurité? Et les victimes qui payent alors que les coupables profitent? Et la déresponsabilisation absolue des ''responsables''? Et le prix du pétrole toujours payé par les mêmes? Et les fautes de la France d'en haut, sans cesse pénalisant la France d'en bas?
Vous pensez que la belle - et suspecte ? - unanimité du corps politique poussant au oui va être entendue par un corps social qui n'a pas d'autre moyen de dire non? Alors que la Paradis promis par ces mêmes politiques est sans cesse reporté aux calendes?
Allons! Sincèrement!
Et puis, tout de même, vous voulez faire croire qu'en cas de NON dérangeant, l'Europe va s'écrouler?
Mais voyons! L'Europe va continuer comme depuis le Traité de Nice. Et la Commission va continuer son travail. Comme la Cour de Justice. Comme le Parlement.
Juste une remarque: le NON, s'il domine, va au mieux faire perdre du temps. Mais, de toutes manières les choses vont, encore et toujours, aller en s'aggravant pour les délaissés du système. Qui vont encore et toujours, et de plus en plus, avoir le besoin de dire NON. Et le feront, un jour ou l'autre et à leur propre manière.
Laquelle?
Le corps politique devrait vraiment s'en inquiéter.
Mais il ne le fera pas.
Alors?
''Après moi le déluge'' avait dit louis XV, le ''bien-aimé''. -
Journalisme: No future
Lu sur le site de FLJ, le commentaire, pour le moins désabusé, fait par un journaliste américain sur la profession, sa profession.
Nous en citons, ici, quelques lignes. Version, sinon expurgée, du moins notablement raccourcie:
''Nous sommes les outils obéissants des puissants et des riches qui tirent les ficelles dans les coulisses. Nos talents, nos facultés et nos vies appartiennent à ces hommes. Nous sommes des prostituées de l'intellect. Tout cela vous le savez aussi bien que moi!''.
Il s'adressait, ce journaliste, à ses collègues au cours d'un banquet - çà mange un journaliste, autant qu'il mange bien - qui était offert à son club, de journalistes, par on ne sait quel généreux sponsor. Cette largesse d'on ne sait plus qui, n'empêchait pas notre collègue de rester lucide pour ce qui était de son travail, de sa situation, de son avenir.
Sombre, manifestement.
Cet avenir, nous y sommes. En effet, le journaliste, c'était John Swinton (1). Le repas se déroulait à New-York et c'était le 25 septembre...1880. Il y a 124 ans!
Alors?
Vous pensez que ''çà'' a beaucoup changé depuis?
Certes, les journalistes sont toujours honnis par tout ceux qui, de près ou de loin, ont le pouvoir. Et ils le payent cher. Surtout, d'ailleurs, en ce moment, les journalistes, héroïques, pauvres, souvent bénévoles, des pays d'Afrique mais aussi de tous ceux où la dictature armée tient lieu de démocratie.
Nos journalistes à nous connaissent également un sort analogue. Dans les pays éloignés s'entend. On le voit avec notre malheureuse consoeur actuellement torturée par l'angoisse et on ne sait trop quoi de pire, parce qu'elle est simplement journaliste. Mais qu'aussi, parce que son enlèvement tient lieu de moyen de pression pour obtenir...allez savoir quoi.
Il est, cependant, une erreur d'évaluation à ne pas commettre.
L'arbre ne doit pas cacher la forêt.
Si elle, et nos autres confrères, risquent leur peau en Irak ou dans les pays en guerre ou en troubles politiques, tous les journalistes, au quotidien, dans les pays riches, risquent, au minimum, leur place, et au maximum, de gros gros ennuis, voire plus, s'il leur vient à l'idée, seulement, de dépasser la ligne jaune de la bien-pensance (2). De la pensée unique. Résultat:l'ordre bien pensant règne...un peu partout dans les pays prospères.
Ce qui veut simplement dire que s'il y a des horreurs à dénoncer outre-frontières, elles sont, ces horreurs, bien exotiques, donc plus aisées à faire connaître. Moins dérangeantes...chez nous.
Les pouvoirs locaux sont bien loin là-bas.
Donc, moins à craindre pour ce qui est des interventions et censures possibles sur les articles paraissant ici.
Et puis, il est plus vendeur de faire s'apitoyer les lecteurs et téléspectateurs sur les abominations, bien visibles, de la guerre meurtrière au canon et à l'explosif, plutôt que sur celles, bien cachées, moins sanglantes mais tout aussi destructrices de notre système social, politique et économique.
Ces horreurs, les nôtres, sont moins visibles. Mais bien présentes. La misère qui n'ose pas dire son nom. La gêne, la pauvreté, l'humiliation de millions de, comme disaient les nazis, ''untermenschen'', sous-hommes et sous-femmes qui ne méritent même pas qu'on en parle, n'est-ce pas?
En effet. Ne sont-ils pas heureux, tout de même, ces gens-là de vivre dans une nation si riche? Où ils peuvent s'alimenter en pitance au rabais dans les discounts et s'abrutir devant les télépitreries de bas étage?
Du pain et des jeux. Panem et circences. Cà remonte à loin.
N'est-ce pas le bonheur de vivre heureux dans un pays occidental prospère tel que le nôtre?
C'est vrai. On ne peut pas faire pleurer Margot en ressassant les difficultés à vivre dans notre pays de un à deux millions d'hommes et surtout de femmes, qui ont la si mirifique chance de percevoir tous les mois le vertigineux SMIC de 950 euros par mois!
Et qui vivent, somme toute, très normalement. Avec des salaires, on l'a dit, considérables.
Qui ont de quoi faire rêver tous les Angolais, Maliens, Sahraouis, bref, tous les Africains, Chinois et Indiens de la terre, dont ces largesses feraient, dans leurs pays, de vrais nababs!
Alors? Eh bien, c'est très simple. Dans notre pays à nous, il n'y a donc pas d'avenir pour le journalisme puisqu'il n'y a rien à dire de vraiment spectaculaire. CQFD.
Pour ''faire'' du journalisme, pour pouvoir dire, il faut faire dans l'exotisme. Aller voir ailleurs ce qui ne va pas. Puisque chez nous tout, ou quasiment, va si bien.
No future le journalisme?
(1):Cité dans Labor's Untold Story e Richerd O.Boyer et Herbert M. Morais. NY 1955/1979)
(2)Au fait, il y a belle lurette que les lignes jaunes sont peintes en blanc hein? Alors... -
Les Français fichés
On savait que les fichiers existaient, qu'ils étaient nécessaires, voire indispensables côté sécurité des personnes et des biens, par exemple. Pour ce faire, il est des raisons tout à fait louables voire précieuses de ficher les citoyens, concernant leur sécurité, leur santé voire leur vie.
Mais ce qu'on ne savait pas c'est que certains services ou administrations définissent, eux-mêmes, les critères suivant lesquels ils vont mettre les Français en fiches. Et suivant des principes disons plutôt bizarres. En tous cas obscurs et non révélés. Donc qu'il faut cacher...Et pourquoi on vous le demande...
Si l'on conçoit l'utilité, et même le côté indispensable de la mise en fiches, et en fichiers, dans des systèmes tels que ceux de la Sécurité Sociale, des banques, surtout des établissements centralisateurs, ou des services chargés de surveiller les fraudes ou le grand banditisme, on comprend aussi que les services fiscaux, estiment indispensables de tout savoir sur les contribuables.
Néanmoins, à ce stade, on peut se poser pas mal de questions.
Sans vouloir revenir sur ''l'affaire'', tempête dans un verre d'eau de boudin, des dossiers sensibles perdus, en fait partis à la poubelle, on peut se demander pourquoi les hautes personnalités - et lesquelles - ont droit au traitement de faveur qui consiste à mettre leurs déclarations à part, voire à les mettre sous clef!
Est-ce, justement un traitement de faveur à l'issue duquel ils vont bénéficier de mesures les favorisant? Les pénalisant? Et pourquoi?
Les suspecte-t-on? Et de quoi?
Ont-ils quelque chose, voire des choses, à cacher?Et lesquelles?
Veut-on éviter que les déclarations se retrouvent dans certains journaux? En réalité d'un seul paraissant le mercredi après quoi, bien sûr, braves mais pas téméraires, tous les autres journaux s'engouffrent dans la brèche!
Mais dans ce cas, pourquoi? Parce qu'elles ne correspondraient pas, ces déclarations, à la ''réalité''? Et à laquelle?
Le moins qu'on puisse dire est bien que la transparence, clamée sur tous les tons par certains politiques qui voudraient tellement nous en persuader, n'est pas au rendez-vous.
Et puis, dernière nouveauté: les services fiscaux viennent d'inaugurer un critère très particulier, plus que très particulier d'ailleurs, ahurissant serait le mot, accolé en plus à l'adjectif scandaleux, c'est le critère de...la religion.
Eh oui, braves gens.
Lorsque vous faites un chèque à l'intention de votre église, de votre temple, de votre synagogue ou de votre mosquée, vous avez le droit d'obtenir un reçu qui vous permet de déduire de vos impôts, 60% de la somme en question.
C'est magique non?
Certes: mais sachez qu'en même temps, le fisc sait, bien sûr, qui vous êtes et au bénéfice de quoi vous faites ce don. Donc, d'en déduire votre religion, ou religion supposée, ou de la religion que vous appréciez, sans pour autant en faire partie.
Pas bête hein? Mais pas blanc-bleu non plus.
Les lois du Reich nazi, la Gestapo en particulier, faisaient de même. A l'époque, ils n'avaient pas d'ordinateurs, mais ils avaient des machines à calculer et à enregistrer, et surtout, savaient fort bien en plus des noms et adresses, tout ce qui concernait les aïeux des individus jusqu'à la nième génération sans oublier, bien sûr...la religion.
Oh, bien sûr, ''ce'' n'était pas pareil. Et comparaison n'est pas raison etc, etc. Absolument d'accord.
Effectivement, ''ce'' n'est pas pareil. Non, non. Ce n'est pas pareil parce que c'est mille fois plus efficace de nos jours.
En quoi et qui cela peut-il intéresser, et dans quel but, de savoir quelle religion vous pratiquez ou laquelle de toutes celles existant sur la Terre vous trouvez la plus sympathique?
Et pourquoi ne pas rendre la chose publique?
La honte de faire quelque chose de pas joli joli?
Ou de soulever un tollé fortement dérangeant?
La transparence on vous dit...!
Que va dire l'Europe quand elle saure? -
Promesses de salaires en hausse
Hourra!
''Les augmentations de salaires sont, a-t-on dit, légitimes!''
Pour une découverte, c'en est une.
A croire que toutes les demandes, toutes les manifs, toutes les revendications, même les plus polies, ne l'étaient pas.
A croire qu'un SMICARD, absent de toutes les manifs en question, lorsqu'il réclame, s'il le fait, une augmentation de ses quelques mille euros, devrait plutôt se taire, lui qui, tout le monde le sait, n'est qu'un abominable profiteur du régime qui, devant sa télé dernier cri en grand écran, plat bien sûr, se complaît dans la paresse, le luxe, ses pantoufles, sa Corona et ses loukhoums sur son divan brodé.
A croire qu'avec ces confortables émoluments, il arrive à payer son loyer (pour...60 m2 et pas 600), ses impôts ( un peu mais tout de même), ses vêtements et ceux de sa progéniture, leur scolarité, la bouffe mensuelle, les assurances et les mutuelles, les frais de voiture, l'eau, le gaz et l'électricité...sans oublier tout ce qui lui restera pour aller se distraire follement et en dansant, au cinéma, avec des livres pour se cultiver et, pourquoi pas, en vacances à la neige puis à la campagne.
Un ministre, un député, un sénateur, un conseiller général, un maire, ont-ils essayé, ne serait-ce qu'un mois, de vivre à ce régime?
Oui mais, dira-t-on, toutes ces hautes autorités ont d'énormes responsabilités!
Ah bon?
Lesquelles?
Eh bien, tous les citoyens sont et doivent être responsables.
C'est juste. Le citoyen lambda est, lui, bien responsable, pénalement, civilement et financièrement. Il l'est devant le fisc, la police, la justice, son patron, son entourage, son assureur et son adversaire en cas d'accident.
C'est vrai. Par contre, si les dépenses, choix et investissements publics, avec l'argent de nos impôts, sont malheureux, entachés d'erreurs, voire malhonnêtes, qui paie la facture? Qui sont les responsables?
Personne bien sûr.
Mais si ballot! Il suffira d'augmenter les impôts!
Ce sont encore les citoyens lambda qui seront, donc, eux, les seuls responsables.
Alors où sont-elles ces responsabilités qui valent de tels salaires pour ceux qui n'en ont aucune de véritable responsabilité?
Ah oui! C'est vrai. Nos édiles sont responsables, disent-ils, devant les électeurs!
Sans rire? Avez-vous essayé de changer d'un iota la politique de votre ville si vous n'êtes ''que'' simple citoyen?
Et même: avez-vous tenté, seulement, de prendre connaissance de tout ce que vous avez le droit de savoir concernant les dépenses? Les affectations de crédits? Les embauches? Les frais de déplacements et de missions?
Et puis, soyons réalistes. Un an environ avant les échéances électorales, tout le monde voit fleurir dans la presse complaisante, elle l'est toujours, des comptes-rendus d'une foule d'inaugurations de premières pierres, de remises de décorations et de réunions, d'apéritifs, et de vins de l'amitié, de félicitations et d'autocongratulations: le bon peuple raffole de ces hochets pour adultes. Et il n'y a rien de mieux pour affiner une belle image de marque d'un candidat.
Et puis, les campagnes électorales, pleines de promesses, pour les futurs élus et les électeurs, sont indispensables pour affermir la foi de ces derniers, certains, ce coup-ci, que tout va changer...
Enfin c'est promis.
Quant aux PDG des grandes entreprises, voire aux haut et très haut fonctionnaires, leurs responsabilités sont tout aussi imaginaires. Aucun d'entre eux n'est responsable de ses propres erreurs sur ses propres deniers. Bien qu'à un certain niveau de rémunération, n'est-ce pas, on serait probablement plutôt solvable...
Mais non. Même si l'entreprise se porte mal, le congédiement s'accompagne de confortables compensations. Et d'un reclassement, public ou privé, d'autant plus rapide que le carnet d'adresses est plus épais.
Or donc, pour le petit et moyen peuple, les augmentations de salaires sont pour demain.
Comme celles des impôts et des prix en euros?
Comme le disait l'écriteau qui ornait certains salons de coiffure des années 30: ''Demain on rase gratis'. Lorsqu'on repassait, le lendemain et les jours d'après, le panneau était toujours à la même place.
Et portait toujours la même mention.
Ad vitam aeternam.
Quant à l'augmentation des retraites, mieux vaut n'en pas parler.
Après avoir passé 50 à 60 premières années de leur vie à tenter de vivre, les retraités passent, désormais, les quelques dernières à ne pas trop vite mourir.