Les Américains et les Anglais ont interdit aux enfants de moins de 13 ans et 12 ans de regarder les ''Choristes''. Pour cause de grossièreté.
Tout à fait d'accord. Ben oui. Le passage des allusions plus que directes à la masturbation et à la sodomie par les gentils chanteurs puis par le voyou de service ont un vrai défaut: ils n'ajoutent rien, mais absolument rien du tout aux réelles qualités du film par ailleurs, merveilleux. Justement parce qu'il est simplement propret, sain et poétique. Le succès du film est là, pas ailleurs, et dans l'envie qu'ont tous les spectateurs ''d'être'' çà ou là. Et sont transportés par la pureté des voix que sous-tend l'innocence. Eh oui.
Une remarque, tout de même: si cette grossièreté aux limites porno se situant, on peut l'estimer, au niveau deux ou trois du genre, on rigole doucement de l'exigence des Anglo-Saxons qui, avec leurs films sexe-violence-perversité, en sont déjà aux niveaux 850 voire 5.780!
Ah! Un petit constat, assez gênant. Dans sa petite merveille, tout de même, Christophe Barratier est d'une discrétion dérangeante à propos du fait que son oeuvre n'est qu'un strict copié-collé du film ''La cage aux rossignols'' de Jean Dréville, Noël-Noël, G. Chaperot et René Wheeler, sorti en 1945. Copié-collé jusqu'aux noms des protagonistes, leur apparence, les décors et la quasi-totalité des situations et des dialogues.
Certes, la référence existe bien sur la jaquette des ''Choristes'', c'est bien le moins, mais en caractères microscopiques. Certes, bis, l'original étant reparu il y a quelques semaines, y figure, tout de même, un bonus de la rencontre de C. Barratier avec Roger Krebs, l'ancien et vrai Laugier.
Mais le bonus des choristes aurait pu faire une vraie place à l'inspirateur de 1945. Il n'y aurait eu aucune honte a celà. Au contraire. Rendre à César en quelque sorte.
Car cacher ainsi, en grande partie l'existence d'un chef d'oeuvre pour s'en attribuer des mérites, même justifiés fait penser à la stratégie du coucou qui s'installe dans un nid voisin, balance les oisillons légitimes par-dessus bord et se fait nourrir par la maman qui, n'écoutant que son grand coeur de mère, n'y voit que du feu et alimente une bestiole bientôt trois fois plus grosse qu'elle.
Quoi plus grosse? La tête?
Et la tête? Et la tête! Alouette? Alouette! Aaaaaaah......
actualité - Page 26
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Coucou!
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Pas vu pas pris
''On'' vient de décider d'autoriser l'irradiation des produits alimentaires. ''On'', on sait pas qui mais c'est ''on''.
Il est vrai que cette autorisation ne porte que sur peu de choses. Juste des condiments. Vous savez ces machins du genre ail séché, herbes de Provençaou et produits secs.
Mais si, vous savez bien, tous ces trucs qui permettent de redonner du goût à ce qui n'en a plus, potages, chinoiseries, sardines et pâtés au glutamate de sodium, jambon et charcutailles aux nitrites et au sucre de pétrole etc.
En fait, c'est un progrès car l'irradiation des aliments sert, promis-juré, à mieux conserver, mieux présenter, faire du bien en somme à ceux qui vont en manger.
Au point qu'on ne comprend pas pourquoi on n'autorise pas l'irradiation de tous les aliments possibles. Ca ferait encore plus de bien aux consommateurs non?
Pas tout à fait sûr?
Ah c'est vrai! La Charte, NOTRE charte môssieur, contient une clause protectrice ultime: le principe de précaution.
Or, l'irradiation fait débat. C'est peu dire: elle donne lieu à controverse. Et dans les milieux scientifiques en plus.
Certains crânes d'oeuf sont pour d'autres contre.
Et alors? Le principe de précaution?
C'est vrai, c'est vrai, mais regardez les Américains: chez eux on irradie, on ogéhème, on bigmaquise, et ils pètent la santé.
Ils pètent tellement fort d'ailleurs que l'odeur et la saveur envahissent la planète.
C'est pas la preuve, çà qu'irradier est bon pour la santé?
Réfléchissez donc! Si une douzaine de péquins mangent, çà fait maigre. Ca fait riquiqi! C'est la preuve que c'est pas bon.
Tandis que si 350 millions, et bientôt six milliards en mangent, c'est la preuve: c'est bon et en plus çà fait du bien!
La preuve par la majorité donc. Par la démocratie tout bonnement.
Voilà pourquoi la démocratie irradiée - et pétrolisée - va conquérir la planète. Parce qu'elle vous fait du bien braves gens.
Et puis, la majorité a raison parce que...eh bien, parce qu'elle est la majorité.
Euh, juste une remarque: 35 millions d'allemands ont voté d'une seule voix pour mettre en place un vrai chef, un bon chef. C'était en...oui, c'est çà, en 1933.
Le chef était, d'ailleurs, prêt à irradier tout ce qui bougeait. Il l'a fait en fait.
On l'a heureusement arrêté avant qu'il irradie la planète.
Un parallèle entre tous ces machins?
C'est vrai, ces exemples sont du genre très exagérés. Tout çà c'est pas la même chose.On mélange tout. On amalgamise.
Ouai. Mais, qu'on le veuille ou pas, les principes mis en oeuvre, les lois de la physique aidant, sont les mêmes partout. Et çà marche toujours.
Alors? L'irradiation, les OGM, toutes les cochonneries que l'on sait et surtout celles qu'on sait pas? Parce qu'elles sont bien cachées, du genre pas vu pas pris?
Qu'est-ce qu'on en fait?
Et le principe de précaution?
Et NOTRE charte?
Et nos déclarations solennelles?
Et nos gourous défenseurs de la planète? -
Femmes exploitées
Année internationale de la femme. De l'enfant. Contre la pollution. Contre le cancer. Contre la pauvreté. ..à votre avis, çà fait combien d'années que sont organisées (comment on sait pas très bien) ces années spéciales qui doivent, paraît-il, pas tout changer peut-être, mais, tout de même, faire bouger tout çà, tonnerre de Brest!
Longtemps non?
On organise et puis, effectivement, ''çà'' bouge un peu par-ci par-là et...force est de constater que plus çà change plus c'est pareil.
Certes, exploitation il y a. Salomon le disait déjà dans son Ecclésiaste lorsqu'il constatait, il y a presque trois millénaires, que ''L'homme domine sur l'homme à son détriment''...au détriment de la victime bien entendu.
Langage on ne peut plus actuel.
Sauf qu'aujourd'hui, l'homme domine pour le plus grand maheur de l'autre mais, cette fois, c'est de la femme qu'il sagit.
Mais, soyons juste, tout va bien car cela se passe avec toutes les apparences de la démocratie. C'est règlementé.
De nos jours la façon de dominer, légalement, sur l'autre est de le faire travailler dans les règles...au SMIC.
Non, non! Rien de révolutionnaire dans nos propos. Juste un constat.
En effet, avez-vous essayé, par exemple, si vous êtes une femme, célibataire, avec un enfant, de vivre avec un SMIC? Vous m'en direz des nouvelles.
Lorsque vous aurez prélevé le loyer (même avec APL), l'eau, l'électricité, le chauffage, le coût des transports, les frais de scolarité et de quoi s'habiller, et que vous calculez ce qu'il vous reste pour, eh oui, pour manger, vous voudrez bien nous dire...s'il vous en reste.
Puis vous nous le ferez savoir via blogspirit qui fera suivre si vous n'avez pas notre e-mail.
Qui, aujourd'hui se trouve dans ce cas?
Ben environ 1,2 millions de femmes seules avec enfant qui, diplômes ou pas, travaillent, comme des bêtes c'est le mot, pour joindre les deux bouts et n'y arrivent pas.
Solution? Travailler au''noir''? Se mettre en ménage par...''amour''? Vivre avec ou se faire aider par les parents? Epouser son chef de service? Ou un héritier jeune, beau, riche et en bonne santé, intelligence superflue? Gagner au loto? Acheter des actions Loréal? Faire arrêter Ben Laden? Si la CIA, bien sûr, veut bien vous verser la prime et si vous échappez aux tirs de ses gardes du corps...et des GI du check-point? Découvrir du pétrole dans votre cave? Trouver un trésor dans son jardin? (Nul:faut avoir un jardin...).
Ou quoi encore?
On en connaît, nous des femmes dans ce cas. Pas dans les salles de rédaction: les journaliste débutant(e)s gagnent environ 15 à 1600 euros ( 10.000 Frs), ce qui ne les prédispose pas obligatoirement, surtout célibataires et en tout début de carrière, à bien comprendre pour pouvoir les partager et les faire connaître, les problèmes d'une trentenaire ou quadra avec enfant, qui n'en gagne que tout juste 1.000 (6.600 Frs).
On en connaît, par exemple, dans les grandes entreprises de prestation de services hôtellerie-restauration (5 ou 6 en France) qui fonctionnent uniquement avec des femmes de ce profil...et de ce salaire. Balayage, service, service, balayage: tout çà à longueur d'années, voire de décénies, sans aucune augmentation puisque rivées au SMIC, lequel est d'une variabilité microscopique, voire même, d'une rigidité obstinément cadavérique.
Mieux, cette exploitation ne connaîtra pas de fin puisque dans les sites créés par les entreprises de prestations de services, au sein des demandeuses, pas de syndicat. En effet, les services étant rendus au coup par coup dans des sites différents, les effectifs mis en place chez les patrons demandeurs sont extrêmement réduits. Pas d'obligation légale de mise en place de syndicats.
Donc: rien dire, pas bouger sinon, panpan.
Pire du pire: il existe tout de même des syndicats mais ils sont constitués seulement des gérants d'exploitation responsables de chaque site: les patrons sur place donc. Comme ils disposent d'un budget donné, régi par contrat avec les entreprises demandeuses...lesquelles n'ont pas du tout envie de voir ces contrats remis en cause par des augmentations de salaires, rien ne bouge. Et, bien sûr, pour que les contrats soient juteux, les gérants ont besoin de faire des bénéfices avec leur budget, il n'est donc pas question pour eux d'augmenter qui ou quoi que ce soit, ou alors de l'ordre du micron...tous les vingt cinq ans.
Ainsi, un exemple - mille fois répété - de ces conditions de vie? Une femme, agent de service, hyper bien notée depuis dix ans, a vu sa prime mensuelle d'ancienneté croître, au bout de ces dix ans, de...0,6 euro.
Oui, oui. 0,6 euro de plus par mois! Géant non?
Quant aux dividendes servis aux actionnaires, ils vont bien merci.
On a dit, avec raison, qu'il fallait insister, insister et insister encore afin de faire libérer Florance Aubenas. Nous on pense que si l'on s'occupait, un peu plus de l'exploitation des femmes en insistant 365 jours de l'année sur celle dont elles sont les victimes chez nous dans l'indifférence générale des medias qui préfèrent s'intéresser bien plus aux malheurs des femmes plus exotiques, - ce qui est plus vendant - le discours et surtout l'action de ces mêmes medias serait, à la fois, plus convaincant et plus efficace.
En s'intéressant, seulement, de temps à autres, à la détresse bien de chez nous, les medias nous démontrent une fois de plus qu'ils privilégient le spectacle. C'est plus vendeur et bien moins risqué.
Alors, l'année de la femme, excusez-moi si çà me fait rigoler Avec le froid, j'ai les lèvres gercées. -
Qunsankimpur
Lors des obsèques de Yasser Arafat, une commentatrice de radio s'est indignée de voir des enfants tirer en l'air, avec des Kalachnikov. En plastique certes mais tout de même...
Et dans le contexte en plus...
On la comprend et on l'approuve.
Sauf, peut-être, que le même jour, une école alsacienne avait organisé d'imposantes manifestations dans le cadre desquelles les enfants de la région entonnaient à pleine voix la Marseillaise.
Il n'y avait là que de très louables et fort jolies intentions.
Sauf qu'on aurait pu tout de même, le corps enseignant en tous cas, se poser quelques questions.
A une heure où l'armée n'en découd plus ni avec les Allemands, ni avec les Russes - enfin on l'espère - ni avec les Anglo-Américains - tout de même pas ou pas encore - mais se consacre et c'est tout à son honneur et au nôtre, à des tâches surtout humanitaires, apprendre aux mouflets à souhaiter verser le fameux sankimpur (celui des allemands de l'époque) n'est peut-être pas une incitation à la portée de l'immédiate approbation du premier europhile venu.
D'autant que si l'on doit apprendre à nos chères têtes tricolores - çà change des blondes - la totalité des couplets, on en trouve d'autres tout aussi croquignolettes. Du genre : tremblez tyrans, tremblez perfides et vos projets pââârricides, despotes sanguinaires, tigres sans pitié, vils despotes, traîtres ignobles...et tout et tout. Plein d'injures bien tapées qui rappellent, en huit couplets, les chapelets d'épithètes tout aussi variées proférées par le capitaine Haddock à l'intention de ses ennemis réels ou supposés.
Plaisanteries?
A moitié. A-t-on demandé au corps enseignant et pourquoi pas, aux parents d'élèves, s'ils étaient demandeurs? Voire s'ils acceptaient?
Et les monarchistes alors? Et les apatrides? Et les pygmées? Et les Papous Néo-Guinéens? Et les citoyens du monde? Et, tout simplement, les enfants d'étrangers d'autres républiques résidant temporairement chez nous?
Minoritaires? Et alors ils n'ont aucun droit?
Respecter les lois de la République est le devoir de tout citoyen, français en l'occurence. Le devoir, en fait de toutes les personnes résidant sur notre territoire, y compris, on voudrait bien, les plus ou moins membres de corps plus ou moins diplomatiques qui ignorent superbement nos lois ( en particulier le Code de la Route) et se conduisent en pays conquis, ignorant autant notre police que notre notre justice qui ne font pourtant que leur travail en tentant de les empêcher de nuire.
Mais respecter les lois de la République et honorer son histoire, ne signifie pas oublier que notre Histoire évolue. Le président de la république lui-même a bien montré que cette Histoire, n'était pas sempiternellement écrite que par des vainqueurs sans reproche. Il est donc, revenu sur le consensus silencieusement complaisant qui apprenait à nos enfants que l'Administration Française était éternellement innocente des crimes vichystes puisque l'enseignement scolaire l'ignorait, ou le taisait.
Et puis enfin quoi? Toute notre Histoire de France débouche, ces jours-ci, sur celle de l'Europe non?
Et son ''Hymne à la joie'' de Beethoven semble, sans parole aucune ou avec des paroles tournées vers l'avenir, plus propice à donner à nos enfants, une habitude de pensée nettement plus constructive car tournée vers un immense continent en création où les frontières ne seront, dans quelques lustres, peut-être plus qu'un souvenir.
Et encore: pourquoi imposer un chant, guerrier ou pas, alors que l'on ne sait que trop à quoi peuvent servir ces ''d'aides au patriotisme''..
Le premier acte de pouvoir de tout gouvernement est, avec la création d'un drapeau, de se donner un hymne. Légitime.
Ce qui pose questions est que l'Allemagne nazie, elle, a imposé ce chant sous peine de sanctions. Tous comme certains régimes, africains ou sud-américains, voire américains tout court estimeront certains, qui imposent, tant qu'à faire, et le chant, et le serment la main sur le coeur et la prière. En treillis et en rangers aussi?
Nos décideurs ont-ils proposé le débat aux parents d'élèves? Et si les enfants, ou les parents trouvent cela inconvenant et, tout en respectant, ne veulent pas? Amende? Prison? Camp de concentration?
Et croit-on, vraiment, qu'apprendre aux enfants à chanter l'hymne national empêchera les crétins et les voyous, qui l'auront d'ailleurs peut-être appris eux-mêmes, de le siffler honteusement - et pour certains en toute impunité - quand ils ne seront pas satisfaits du résultat du match de foot?
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L'avenir?
L'avenir du journalisme?
Il est plutôt noir foncé que rose bonbon.
L'hebdo Courrier International, que nous consultons régulièrement, en donne un excellent exemple dans son dernier numéro (1).
En effet, dans une seule et même page, il publie - en fait il traduit - un article suédois évoquant, et encensant un poil, la réussite de Metro, journal gratuit 1° de l'espèce qui fait fortune. Dans la même page, il donne place à un second papier, argentin celui-là, qui parle de la tentative d'Hugo Chavez, président-dictateur vénézuélien(selon ces fidèles ou adversaires), qui veut doter l'Amérique du Sud d'un réseau de télévision qui puisse faire la pige à CNN. De la même espèce ou quasiment et avec le même but que le projet français qui patine encore et qui aura, paraît-il la particularité bien française de pas pouvoir être visible par les Français eux-mêmes! Pour ne pas concurencer les dévouées chaînes nationales!
Dans ces deux exemples, on peut tenter de lire l'avenir de la presse.
Un, avec le suédois, que les patrons de medias ne sont heureux que lorsqu'ils n'ont pas beaucoup voire pas du tout de journalistes à payer. Cela, on le savait déja: ça signifie réduction d'effectifs et mise en forme des articles fournis par les agences de presse qui, elles encore, emploient des journalistes, mais en petit nombre également et bien contrôlés et formatés à ne relater que les évènements, sans états d'âme et sans vagues possibles surtout. Quant à la prose gratuite, elle se réduit à sa plus simple expression: vite lue et digérée en 15 minutes statistiques au poignet. La culture en tube genre mayonnaise avec arômes et colorants bien dosés. Et les lecteur aiment§Donc, c'est qu'elle est bonne non?
C'est Bebel qui disait dans 'L'As des as'', commentant l'élection du petit caporal - celui-ci pas l'autre - ''Ce n'est pas parce que 35 millions de gens font une...ânerie, que ce n'est pas une...ânerie''.
De toutes manières, le but visé est à terme: traitement idéal de l'information, avec magnétophones et caméras automatiques, et, dans un stade intermédiaire, l'utilisation des ''journalistes'' de hasard, amateurs, hommes ou femmes de la rue, payés par la seule ''gloire'' d'être cité(e)s comme des JOURNALISTES. Ce qui n'est pas la moitié de rien du tout on le sait! Ces ''expériences'' ont déja été tentées. Avec succès. Mais le tollé prévisible ajourne un chouïa la mise en place.
Côté Chavez:l'Amérique du Sud en a ras le sombrero de l'info made in USA. Les pays du triangle sud vont donc se réunir, se cotiser, et produire...à leur idée. C'est en tous cas ce que veut Chavez. Atermes, toiutefois, il faudra bien se mettre d'accord sur un moyen terme, et un moyen ton, sur lequel cette information-là sera dite. Il ne faudra pas tout de même trop gêner les intérfêts des uns en privilégiant ceux des autres. Et lycée de Versailles bien sûr. Donc, en rabattre ici et là. Couper un peu ce qui dépasse. Peigner ce qui défrise...Avec quelle liberté de l'information?
Autre enseignement enfin, donné par CI lui-même, implicitement: journal indispensable à l'information hexagonale, et de qualité s'il vous plaît, il permet de porter sur la France et le monde un regard non plus franchouillard mais, disons, normal, varié, humain quoi.
Ce qui nous gêne un peu c'est que les journalistes de cet hebdo sont en fait, des traducteurs et ne peuvent, de facto, exprimer l'information qu'avec les yeux et les sentiments des autres, les journalistes de terrain. Ceux qui écrivent encore non seulement en relatant les faits mais en exprimant, tout de même, un brin d'opinion, voire plus encore. Vous savez, ces choses qui contribuent à montrer aux lecteurs la réalité telle qu'elle est et non telle que les patrons médiatiques veulent qu'elle soit présentée.
Le bilan de CI est, tout de même, fort convenable. Mais il est quelque part imposé par la mauvaise grâce manifestée par la plupart des autres medias à envoyer des journalistes voir sur place ce qui se passe. Réduction des dépenses, vous comprenez? Acheter des dépêches d'agence est nettement moins cher.
De toutes manières, et en conclusion: réduction d'effectifs, concentration de journaux, de chaînes, de radios et...de patrons de presse, pression accrue sur les journalistes et précarité du métier déjà présente. Qui va, de nos jours, risquer sa vie ou pire, sa carrière, pour rechercher la vérité et la dire?
Certes, des journalistes français sont menacés de mort à l'étranger, dans des lieux de guerre: la malheureuse Florence Aubenas en est le témoin, otage de la lâcheté criminelle. Néanmoins, il ne faut pas mélanger les genres. Si le risque est grand pour des journalistes de chez nous d'aller quérir l'information sous la mitrailleà balles réelles, il l'est encore plus, à notre avis pour les journalistes français qui tentent, à l'intérieur des medias, de dévoiler les tares de notre propre système. En effet, le risque est grand d'y perdre sa place avec très peu ou aucune chance d'en retrouver une aisément. Le téléphone fonctionne très bien entre les rédactions et de toutes manières, le choix d'une autre place se rétrécit chaque jour davantage.
S'il est difficile, dangereux de trouver la vérité en régions exotiques, la censure fonctionne rarement passées les frontières.
Par contre, égratigner des édiles, des notables voire des hauts personnages de l'Etat chez nous, est nettement plus dangereux pour une carrière. Sauf lorsque ''Le Canard Enchaîné'' dévoile une affaire...
Combien de ''Canard Enchaîné'', et avec lui ou eux la possibilité, la liberté de vraiment informer, verront-ils le jour dans un proche ou lointain avenir?
Alors, quid de cet avenir?
Ne répondez pas tous à la fois!
(1)On ne voit pas l'intérêt de dire ''sa dernière livraison'' car ce dernier mot dérive de ''issue'', mot anglais désignant...le dernier numéro. Il est vrai qu'il ''fait américain'', donc chic. Il est donc pour celà, très utilisé par bien des journalistes français. On critique les amerloques mais faire américain çà vous pose un journaliste non?