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JOURNAL-INFO - Page 74

  • Nouvelle Orléans: et Washington?

    La catastrophe qui s’est abattue sur le Sud-est des Etats-Unis a de quoi étonner.

    Non en raison de son ampleur, connue de toutes manières depuis des siècles dans cette région qui en est malheureusement fréquemment victime.

    Non plus, du fait que les prévisions des scientifiques, qui nous annoncent une aggravation de la puissance et des dégâts des phénomènes atmosphériques de ce genre, semblent bien se révéler fondées.

    L’étonnement vient d’une tout autre raison.

    Comment un pays, le plus puissant du monde, a-t-il pu se laisser surprendre par une tempête d’une force calculée, prévue, répertoriée, et annoncée, et n’y aller que d’une évacuation aussi mince que tardive ?

    Et se retrouver quasiment KO debout en tâchant désespérément de faire face avec, quelquefois, des moyens de fortune ?

    Comment l’administration américaine qui a les moyens, TOUS les moyens, pour faire bien les choses et, en premier lieu, sauvegarder la santé, la vie et le confort des citoyens, a-t-elle pu ne pas prendre assez de temps, et suffisamment à l’avance, pour, au pire, que l’on ne déplore que quelques victimes, du genre accidents cardiaques, chutes fortuites ou entêtement mortel d’obstinés à rester dans leurs habitats menacés ?

    Au lieu d’une catastrophe…planifiée jusque dans ses conséquences non seulement prévisible mais prévues, qu’a-t-on vu ?

    Un abri géant en béton déclaré indestructible qui prend quand même l’eau, un énorme et pitoyable exode de temps de guerre, des morts par centaines voire, peut-être, par milliers, un retour au Far West sans loi avec fusillades et bandes de pillards, 10% des Etats-Unis exsangues, coupés du monde…

    Comment l’administration de la nation la plus puissante de la Terre a-t-elle pu se laisser…surprendre ?

    Si tant est…

    Car la sécurité des Américains serait-elle devenue valeur secondaire aux yeux d’un gouvernement qui a bien d’autres chats à fouetter, voire d’autres centres d’intérêt, ou pire, d’autres intérêts à privilégier ?

    Certes, au pays de l’individualisme financier forcené, où l’importance du citoyen se mesure au nombre de zéros sur son compte bancaire, le rôle de l’Etat tend à abandonner les individus à leurs propres capacités à se défendre.

    Toutefois, l’on peut s’étonner, quand même, de cette curieuse manière de privilégier les sacro-saints principes de charité chrétienne, qui sous-tendent, du moins le dit-on, tous les actes gouvernementaux.

    L’on pourra, bien sûr, rétorquer que le propre des catastrophes est d’être imprévisibles et que leurs résultats ne peuvent, de ce fait, qu’être…catastrophiques.

    Et que, donc, tout cela c’est fatalitas et on n’y peut rien. En tous cas rien de plus.

    C’est un vite oublier qu’à situation exceptionnelle, moyens exceptionnels.

    Et, surtout dans un pays aux capacités exceptionnelles, il semblerait que ces moyens, manifestement, étaient soit insuffisants, soit mal utilisés.

    Dans les deux cas, c’est fiasco sur toute la ligne.

    Ou il y a incapables, ou il y a malfaisants. Ne serait-ce que par négligence coupable.

    Il n’y aura pas de procès, évidemment, sauf, peut-être, entre assurés et assurances qui, vu le côté exceptionnellement exceptionnel du désastre, se feront tirer l’oreille pour assumer, en s’autorisant des augmentations de cotisations, à coup sûr justifiées par ‘’l’ardente et chrétiennement démocratique obligation de solidarité nationale.’’

    Il n’empêche qu’au travers de ce désastre, les USA seraient fort avisés de remettre en question leur réelle ou supposée capacité à faire face aux drames planétaires.

    Mais aussi à se demander si leur soif de domination et de consommation, au détriment du reste de la planète, n’aurait pas quelque chose à voit avec tout ce qui arrive et pas seulement dans le domaine météorologique.

    Il leur serait donc utile de se poser quelques questions du genre : quelle est notre part de responsabilité dans l’accroissement de la fréquence et de la gravité des catastrophes naturelles ?

    Ou encore : quelle attitude pourrions-nous adopter dans nos relations futures avec les ‘’petits pays’’, les pauvres, les faibles, les différents, ou les minuscules que la montée des eaux menace ?’’

    Avec un petit corollaire sous la forme d’une maxime d’un auteur célèbre : ‘’Le rôle principal de tout dirigeant, dans quelque régime que ce soit, doit être de veiller au bien être de tous ses citoyens, et de tous les autres. Sans exception aucune.’’.

    L’auteur en question, vous l’avez deviné, n’est autre que Monsieur George Washington.

    Auteur qui est, certainement, bien connu de l’administration de l’autre Monsieur George.

    Bush.

  • Ententes illicites habituelles

    L’on n’a pas fini de jaser sur les ententes entre les trois opérateurs que vous savez…mais qui eux ne savaient pas vu qu’ils couinent comme c’est pas possible que c’était pas vrai et que les journalistes du ‘’Canard Enchaîné’’ c’était rien que de menteurs.

    Et même que les agents de la Concurrence et des Fraudes, étaient payés par la…concurrence, justement.

    Donc que ceux-là aussi, c’étaient rien que des malfaisants. Voire, pire, des syndiqués ou pire du pire, des fainéants de fonctionnaires.

    Dites voir, si les agents de la concurrence c’était pas les bons, qui c’était la concurrence alors ?

    Et dans la concurrence, qu’est-ce qui l’est et qu’est-ce qui ne l’est pas ?

    Vous suivez ?

    Vous avez de la chance.

    Bon, on ne s’égare pas.

    Dites voir, en matière de concurrence ou plutôt d’ententes illégales, vous ne trouvez pas qu’ils en font beaucoup là les grossiums qui auraient plutôt intérêt à s’écraser vu que même s’il n’y avait pas de rapports officiels, leur cris d’orfraies paraîtraient un rien exagéré compte tenu des tarifs qui augmentent et se ressemblent au point qu’il est difficile non seulement de faire la différence après abonnement mais surtout avant et qu’on ne sait à quel saint se vouer pour trouver le moins cher ?

    Un petit rappel ?

    Alors qu’il y a seulement deux petites années, ils appâtaient le chaland avec des 10 à 15 euros par mois, ils en sont, désormais, à présenter comme le moins cher des moins cher à 30 ou 40…

    Et tous quasiment kif-kif dans toutes les boutiques.

    Alors ?

    Ils se foutent de qui là ?

    Parce qu’en plus, on parle on parle de ceux-là, mais on en oublie tous les autres.

    Vous êtes arrivés, vous, à choisir le moins cher des réfrigérateurs d’un type dans une marque particulière en faisant les magasins les uns après les autres ?

    Vous avez testé en grandeur réelle l’argument de vente :’’Si vous trouvez moins cher ailleurs on vous rembourse…’’.

    -Evidemment non bourricot, ils ne risquent pas grand’chose vu que s’ils ne font pas d’entente, - qu’ils disent -, les prix sont partout les mêmes à un poil près. Et à un pas bien gros…

    Et les machines à laver ?

    Et les ordinateurs ?

    Et même les bagnoles ?

    Vous êtes capables, vous, de dire, en y croyant vraiment, que tel ou tel modèle est moins cher, vu que les performances, les consommations, les équipements sont idem ou presque de quelque côté que l’on se tourne.

    Surtout depuis que les Américains ont absorbé des Coréens, que les Européens mettent au point ensemble moteurs et voitures entre Allemands, Italiens, Suédois, Français et autres Espagnols, que le Soleil Levant s’allie avec le coq gaulois, c’est normal c’est lui qui en chantant fait se lever l’autre, et que tous les capitalistes du monde veulent bien, enfin, se donner fraternellement la main pour nous concocter un juteux avenir avec de plus en plus de machines et de moins en moins de travailleurs ce qui nous annoncent mes enfants des profits comme on n’en a jamais vu de mémoire d’actionnaires.

    Ententes illicites ? Ententes tout court ?

    ‘’Mais nous ne pouvons pas faire autrement, nous cornent aux oreilles nos grands patrons, puisque si nous ne nous entendons pas, les emplois sont en péril ! Par conséquent, pour conserver des emplois, travaillons tous ensemble, augmentons nos activités industrielles, absorbons-nous les uns les autres, et, pour faciliter les choses, en même temps, supprimons les emplois superflus. En nous concentrant, nous augmentons nos chances de survie. Pour préserver l’emploi, supprimons des emplois. C.Q.F.D !’’

    C’est clair…comme du jus de chique…

    -Alors ? Où on va comme çà ?

    -Pourquoi ?

    -Eh bien parce qu’avec le réchauffement du climat d’un côté et de l’autre l’augmentation incroyable des activités industrielles, et, entre autres, du nombre de types de voitures et de la quantité de bagnoles achetées par nous et surtout par les pays émergeants qui pédalent ferme pour accéder à l’american way of life ; avec aussi les américains qui vont pousser les feux de l’économie pour boucher les trous des aventures militaires et, c’est tout nouveau, reconstruire fissa leurs régions ravagées par le cyclone, sans oublier la soif de consommation des européens de l’Est et des américains du Sud, notre monde se dirige, toutes voiles dehors, vers une incohérence absolue.

    A laquelle il se préparait, il est vrai, depuis deux à trois siècles.

    -Tant que çà ?

    -Ben rappelez-vous la révolte des canuts lyonnais, il y a 300 ans, lorsque les ultra libéraux de l’époque les ont remplacés par des métiers à tisser mécanique…

    Première clash entre homme et robots, entre travailleurs et actionnaires, entre humains et patrons.

    Système contre humain.

    Mécanique contre biologique.

    On n’en a pas tenu compte.

    C’était-qu’un-début-le-combat-a-con-tinué.

    Au détriment des hommes, comme d’hab, mais en premier lieu de la planète qui n’en peux plus de ne plus en pouvoir.

    D’un côté le travail qui produit et qui pédale pour profiter mais qui n’y arrive jamais, de l’autre le fric qui pédale plus vite et y arrive toujours mais accélère pour profiter encore plus…
    Au milieu, l’Environnement qui paie les dégâts de la sempiternelle surenchère…

    A tirer d’un côté et de l’autre, comme ça, sûr que ça va casser au milieu un jour ou l’autre.

    Seule inconnue : on ne sait pas quand.

    Un espoir ?

    La fin du pétrole signifierait un refroidissement obligatoire du climat.

    Mais comme le réchauffement, lui, est bien lancé et qu’il mettra des lustres avant de s’arrêter…

    Mais que, d’autre part, la fin du Gulf Stream, elle, pourrait nous rafraîchir, ou nous surgeler, bien avant…avec le foutoir qui va s’ensuivre un peu partout. Sans oublier les coraux qui blanchissent, les hydrates de méthane qui n’attendent qu’un été bien chaud pour nous péter au nez et nous emmouscailler encore plus, et le phytoplancton qui va crever par acidification de la mer…

    -Eh, oh ! Dites un peu là ! Vous ne croyez pas que vous en faites un peu trop à élucubrer sans savoir où vous allez ?

    -Ah bon ? Parce que nos crânes d’œuf, eux, ils savent où nous allons ? Où ils nous emmènent ? Qui c’est déjà le président de la République Française qui a récemment dit que lorsque la maison brûle, ce n’est pas le moment de penser à changer la couleur de la moquette, ou quelque chose comme ça, hein ?

    Tiens. Au fait.

    On se fait aussi beaucoup de soucis.

    Déjà, le pape est bien mort mais ils l’ont remplacé. Par contre, et là c'est grave, on sait pas très bien dans quel sens il va aller le nouveau.

    Soucis! 

    Et puis Zidane a eu une vision. Alors, comme ça en a fait rigoler, et que les visions, ça peut toujours vous reprendre…

    Soucis encore! 

    Et puis aussi que Jean Pierre Pernaud et Cécilia…

    Ah bon ? C’est pas vrai ?

    Ca alors! Nous on croyait... 

    Soucis en plus alors!

    Pfffouhh! 

    Heureusement, nous venons d’apprendre que tous les plus grands hommes que la France ait jamais connus, se préparent à présider le pays en 2007.

    Comment ça ils ne peuvent pas le faire ensemble ?

    -Ben non. C’est la loi!

    -Ah bon ? Oh là là ! Vous vous rendez compte ? Avec tous ces problèmes en plus ?

    Que de soucis ma doué! 

  • Ouacances à surprises!

    Encore les ouacances ?

    -D’abord pourquoi ce mot ridicule pour dire que vous avez pris des vacances comme tout le monde, enfin ceux qui le peuvent ?

    -D’abord, chers amis, le ridicule est affaire de point de vue.

    Et de tolérance mutuelle. Si vous lisez, allez- y de vos commentaires mais poliment et de manière structurée, argumentée, y compris à l’aide du dictionnaire si nécessaire.

    Regardez les Anglais. Certes, ils consomment avec le thé pas mal de commentaires journalistiques nauséabonds au breakfast mais ils sont extrêmement tolérants : nous sommes des mangeurs de grenouilles, franchouillards, retardataires, trouillards et fainéants, mais ils ne nous ont pas encore envahis afin de nous faucher sous le nez les dernières fermettes encore invendues en Lozère ou en Périgord Noir. Et ils ne nous ont jamais demandé le remboursement des locations toujours impayées de nos soldats des Forces Françaises Libres en 40-45, ni réclamé d’indemnités pour tous les dommages sentimentaux causés aux naïves et blondes petites anglaises et à leurs multiples descendances à cheveux noirs depuis cette belle période.

    Voilà pour la tolérance.

    -Ca recommence… ?

    -OK, OK, on y va.

    Or donc, après la première ballade, nous en avons fait une seconde. A VTT celle-là.

    Pour ceux qui savent, sur un Décathlon comme tout le monde dans le lotissement, et un Specialized que j’avais acheté il y a dix ans quand j’avais un peu plus d’argent…mais qui fonctionne d’ailleurs comme au premier jour. Et pas seulement parce que je ne m’en sers pas souvent.

    -Vroum !! Direction un GR bien sûr.

    Avec, comme mise en appétit, une piste pour tracteur en campagne, sur laquelle nous voyons débouler un quad. Enfin, un mini quad pour gosse de riche, qui, justement, est aux commandes.

    Fluos partout, casque NASA, machoires serrées, pétaradant à tout berzingue, et regard en coulisse pour voir, au passage, si nous l’admirons comme il faut, les bras au ciel et agenouillés dans la poussière.

    Surprise, il est suivi par papa maman en 4X4 pour veiller qu’il ne se fasse pas mal.

    Brave mais pas téméraire.

    Indiana Jones au berceau.

    Une fois le silence et la poussière retombés, nous continuons, bravement, pour tomber sur une barrière.

    Eh oui. Nous vous l’avions bien dit !

    Les GR c’est bien mais les proprios connaissent mieux le droit de propriété que les droits de passage.

    Et comme ils sont souvent copains avec les maires…

    Et que l’IGN c’est loin…

    Discussion polie, de notre côté, casque à la main.

    ‘’Pardon siouplait, c’est pas par là que passe, sur douze mètres cinquante, seulement c’est pas beaucoup, de votre terre, un certain sentier balisé par l’Institut Géographique National de Paris, France ?’’.

    ‘’Oui oui, jeunes gens, mais vous voyez il y a une barrière mais comme vous êtes polis, vous pouvez, mais pas la prochaine fois.’’

    On s’est esbignés et comme des sentiers il y en a pas mal, on est allés ailleurs.

    Mais ailleurs ça grimpait plus.

    Et si monter en danseuse ça fait joli à la télé sur le bitume, et surtout au Tour de France, par contre, dans les sentiers pleins de caillasses, on vous fait pas un dessin…

    Trois, quatre fois, pied à terre.

    Pas du portage, encore, mais tout juste.

    8 kilomètres et des poussières, village en vue, ouf !

    On l’avait senti à l’avance. Pas la lavande, le thyng ou le romaring, mais un truc, du genre Chanel ou Mugler, bref, un machin de blondasse en vacances dans ces merveilleuses pierres de Provence qouâââ ! Et ça va loin ces odeurs, avec un petit mistralet en plus.

    Un tour dans le centre, une vraie fontaine avec de la vraie eau, de vraies cartes postales, une vraie boulangerie qui vend LE vrai journal du Var et du vrai pétrole pour les lampes tempêtes - ça sentait même vraiment pas mal…- et des pinces à linge on sait pas pourquoi, mais bien commodes pour serrer les jeans côté pédalier sinon c’est OTB (1).

    Visite des ruines.

    C’est des ruines.

    Petite balade dans les rues fraîches.

    On trouve du bon miel et du pollen séché à froid. Très très bon.

    Ah, les braves petites zabeilles…

    Ici il n’y a pas trop de Roundup ni d’autres machins toxiques. Enfin pas trop.

    Einstein a dit que le jour où il n’y aurait plus d’abeilles, l’Humanité n’aurait plus que quelques années à vivre.

    Le dernier Science et Vie a dit qu’il s’était un peu gouré. S’il n’y avait plus d’abeilles l’Humanité ne disparaîtrait pas tout de suite mais aurait encore un peu plus longtemps à vivre malgré un Environnement gravement mis à mal.

    Humanité a pas mouru tout suite ? Qui c’est qui fait risette à Du Pont de Nemours ?

    On se console comme on peut.

    Allez. On pense à autre chose et on mange des fruits, très bon pour ne pas boire et doper la machine aux sucres plus malins, moins encrassants et plus rapides que les pastas.

    On redescend et, au passage, un coup de flotte au déboucher d’une petite source, claire, fraîche, sympathique, souriante, qui sort d’un petit tuyau qui émerge d’une jolie plaque de mousse au pied d’un abre.

    Madame s’avance pour en prendre dans la main, commence à boire puis…pouaaaahhhh !

    C’était l’exutoire des cuisines de l’hôtel restaurant, de luxe SVP, 50 mètres plus haut.

    Rien qu’à l’odeur…

    Claire, fraîche, souriante…ouais, ben mon vieux !

    On a tout de même appris que les cochonneries des restaus des riches puaient autant que celles des pauvres.

    Juste avant de repartir, une plaque signalant les fours banals où nos ancêtres et les vôtres, faisaient cuire leurs pains en chœur et en cadence en chantant des trucs devenus depuis folkloriques.

    L’inscription dit : ‘’Les fours banals donnaient lieu à des perceptions de taxes dues aux seigneurs des lieux pour les dépenses de chauffage occasionnées par la cuisson.’’

    Chouette ! Désormais, nous sommes en République. Plus de taxes aux seigneurs des lieux !

    Pour le chauffage et la cuisson on paye seulement aux pétroliers ou à EdF.

    Ca change non ? Un vrai bonheur !

    Allez ! Reprise du GR.

    Encore un motard, crossman fluo lui aussi, qui déboule, euh plutôt, qui y va mollo mollo, pour ne pas abîmer sa pétrolette - et parce que manifestement il a la trouille – et descend moins vite que nous qui sommes follement grisés par le vent de la course démente qui…,non, qui ne se termine pas dans les cailloux parce qu’on freine avant et qu’on redescend tranquillou nous aussi. On a une excuse : nos engins à nous n’ont pas de suspensions hein…De vrais pros…

    Reprise d’un bout de route goudronnée bordée de barrières de sécurité en joli bois d’arbre…

    On regarde de près parce qu’on fouine partout pour se faire des vacances enrichies de nombreux souvenirs.

    Tiens ? C’est du bois devant, mais derrière, c’est de l’acier de chez acier.

    Plus costaud. Enfin assez pour retenir une bagnole de touristes baladeuse.

    Ah funérailles !

    Si on ne fait plus confiance au bois maintenant.

    Et qu’on camoufle la méfiance en planquant les barrières d’acier derrière…

    Au virage, un feu rouge.

    Parce que la route est trop étroite pour avoir deux voies.

    Mais comme c’est dimanche, le feu est éteint.

    C’est bien la peine !

    Et deux intelligents arrivent, en sens opposés, et aucun ne veut céder le passage.

    On croyait être à la campagne et on se retrouve en pleine civilisation…

    Pleine de surprises cette balade.

    Bon.

    Allez dodo pour ce soir.

    Au fait. Vous ne nous avez toujours pas dit comment écailler les sardines sans s’en mettre partout.

    Alors ?

     

     

    (1). Over The Bar. Signifie à peu près, par-dessus le guidon. Dans le langage VTT que nous pratiquons, journal du VTT à l’appui , c’est l’élégante figure qu’on arrive à réaliser quand on se prend le bas du pantalon dans les dents du pédalier. Un dessin ?

     

  • Liste noire à un euro?

    La liste noire des compagnies de navigation aérienne à risques, liste noire vaguement grise , devrait-on dire, vu les avis plus que mitigés qui ont été émis à son égard, n’a, évidemment, pas satisfait tout son monde.

    En réalité, c'est bien tout le monde qu'elle mécontente, sauf, on s’en doute, ceux qui ont décidé de sa composition.

    Mais on en doute même aussi, compte tenu des conditions dans lesquelles elle a été établie et des pressions de toutes sortes qui ont accompagné voire présidé à son élaboration.

    Because ?

    Eh bien pour les raisons que nous évoquions récemment et notamment politiques au niveau des relations d’états à états, lesquelles ne manqueront pas d’en souffrir, quand bien même des efforts pourront, rien n’est moins sûr, être accomplis pour rapprocher les points de vue.

    Il ne faudra pas peiner les sud américains, les Russes, les Africains, les asiatiques, bref, chose ou machin avec qui nous entretenons de bonnes relations pour des raisons politiciennes, voire politicardes que vous savez ou que, plus certainement, vous ignorez.

    Sans oublier les relations commerciales basiques : nous leur vendons ou voulons leur vendre, nous leur achetons ou allons le faire, nous désirons leur appui pour des visées à terme, nous y avons délocalisé ou allons le faire aussi…

    Sans oublier, en outre, le fait que si un pays ferme ses portes aux compagnies d’un autre, cet autre fermera les siennes de n’importe quelle manière. Rétorsion quand tu nous tiens….

    Il faudrait bien en sortir.

    Car la liste publiée prêterait à rire si le sujet n’était aussi grave.

    Dès sa création, elle ne servira à rien.

    Ne serait-ce qu’en raison de la diversité des points de vue et mesures prises dans la communauté internationale.

    Les anglo-saxons ont leur manière à eux d’établir LEUR liste, les Européens font de même, mais à leur façon à eux, les asiatiques, eh bien…pourquoi voulez-vous qu’ils fassent à la manière des autres ?

    Les uns visent les charters, les autres les régulières nationales de prestige à bas prix (pas vus pas pris?), les autres encore les low cost dites normales, les autres enfin les compagnies nationales bien établies,

    A la fois tout et rien pour s’entendre en parlant des langues différentes.

    Quant aux africains, eux, sont plus que directement concernés par la liste des petites compagnies aériennes à risques, mais il y a gros à parier qu’en établir une soit vraiment leur problème.

    Leur problème à eux, mais très mineur, c’est d’avoir une compagnie, qui permette de figurer noblement sur la scène internationale, et de gagner des sous par la même occasion.

    Problème mineur car, de toutes manières ils auraient probablement trop à faire s’ils devaient  se consacrer à débusquer les lacunes techniques, aux problèmes de management, de maintenance, de respect des conventions dinternationales...sans oublier ceux découlant de la corruption, partie intégrante de l’occidental way of life que nous leur avons mis dans le crâne.

    J’ai volé sur une de ces compagnies il y a déjà pas mal d’années et même à l’époque, il fallait pour le faire soit avoir, disons le, du courage, soit, se rendre à l’évidence que Dakar-Nairobi à VTT était évidemment plus long mais bien plus sûr, soit apprécier revivre à chaque voyage les aventures d’Indiana Jones dans ‘’Le temple maudit’’.

    La compagnie en question, poussait la fantaisie jusqu'à nous débarquer, une vingtaine de passagers et moi-même et juste avant le décollage, afin de céder nos places à...une cargaison entière de drogue en partance pour les pays arabes. On a les priorités qu'on peut...

    Aujourd’hui ?

    C’est pas mal non plus.

    On a entendu, ces temps derniers, les commentaires de certains passagers à propos des avions des compagnies dans lesquels ils ont refusé de monter.

    Un membre de ma famille, lui, a fait une expérience similaire : Moscou-Djakarta en Iliouchine des années 70.

    Fils de fer pour tenir les sièges, pilote pas rasé, nettement somnolent, et en tongs pour cause de canicule. En prime, des mégots plein les cendriers et les allées, et les feuillées fleurant fort la vodka…et les résultats des abus qui en avaient été faits. Plus des ratés plein les réacteurs au départ et à l’arrivée…et pour toute hôtesse, un seul mâle maousse genre OMON du Ministère de l’Intérieur soviétique dont la meilleure manière de s’attirer les bonne grâces consistait à ne pas le regarder dans les yeux, à ne rien lui demander mais à lui filer des clopes américaines si possible.

    Tout ceci pour dire qu’on ne peut, cependant, pas vraiment en vouloir aux compagnies et états émergeants en général, et africains en particulier, de l’état de nombre de leurs zincs et de leur perception si particulière des risques que la modernité des aéronefs d'aujourd'hui engendre.

    Vu les bonnes manières que nous leur avons enseignées et surtout les bons exemples que nous avons donnés, en allant gaiement les coloniser, ils n’ont gardé de tout ça que le plus mauvais.

    Et ont intégré, à leur façon, non seulement, vaille que vaille, les techniques mais, surtout, les philosophies, les modes de pensée et les valeurs..morales, de ceux qui les ont colonisés.

    Nous avons voulu en faire des Occidentaux, alors qu’ils n’en avaient nul besoin et que leurs systèmes s’étaient développés à des années lumières des nôtres?

    Eh bien ils nous renvoient notre vilaine image sous forme de caricature.

    Notre caricature.

    On en veut pour preuve la dilapidation totalement incontrôlable des aides financières et alimentaires de certains de ces états selon un système clientéliste bien enraciné que l’effacement de la dette ne contribuera nullement à faire disparaître.

    On est loin de la sécurité aérienne ?

    En plein dedans au contraire.

    Développer l’outil industriel des pays en développement est l’objectif principal du FMI et de la Banque Mondiale.

    Déjà que ces organismes s’y entendent fort bien pour faire suer le burnous aux emprunteurs, l’on ne pense pas que les deux mesures prises hier pour remédier aux problèmes sus évoqués vont changer quelque chose.

    Un euro de plus sur les billets d’avion pour les empêcher de crever de faim et une liste noire à la godille pour faire voler normalement leurs avions à la Dubout ?

    Une liste noire à un euro quoi ?

    On en reparlera.

  • Docu-fiction: mensonge sans risque

    Docu fiction : comme son nom l’indique le procédé n’est déjà, pas clair clair dès le départ.

    Chèvre et chou. Vrai et faux...

    Documentaire est, en effet, un acte bien concret, une pièce à conviction quasiment, qui rend compte d’un évènement de façon objective.

    En fait, de la manière la plus vraie et plus complète qui soit.

    La fiction…eh bien c’est de la fiction.

    De l’invention.

    De l’imaginaire ‘’pur’’ et simple, qui permet toutes les licences, toutes les invraisemblances, tous les mensonges aussi.

    C’est la raison pour laquelle nos guides télévisuels en sont arrivés, depuis peu et tout doucettement, à ‘’combler les vides’’ laissés dans les documentaires par les lacunes du travail des informateurs, pour les combler par des scènes filmées et jouées par des artistes professionnels.

    On le voit, désormais, tout mais vraiment TOUT, est possible…et permis.

    Le mensonge, jusque là relativement affiché, est désormais bien présent. Et s'en flatte.

    En toute impunité cette fois.

    Si, auparavant, le label documentaire contraignait les réalisateurs à une rigueur sinon morale, ne rêvons pas, du moins humblement technique, les erreurs n’étaient pas légion ni très dommageables pour les évènements traités, voire pour les personnalités mises en lumière.

    Les personnages historiques, même récents, n’étaient pas trop maltraités, les documents et pièces utilisés pour transcrire les faits non plus.

    Le petit monde du cinéma et de la télévision était tenu par les actes d’historiens, quand bien même la fraude et la manipulation ont été de tout temps présentes.

    Néanmoins, l’on ne pouvait pas exagérément tordre le déroulement des évènements dont rend compte la mémoire sociale officielle ou officieuse.

    Désormais, on se lance.

    Dans un documentaire retraçant un ou des évènements, - aussi récents que brûlants si possible c’est plus vendeur -, s’il manque des pièces ou des témoignages, on ‘’comble’’ les vides.

    Avec, au mieux, des séquences reconstruites, au pire, carrément inventées.

    Eh oui, au pire.

    Car si un documentaire se doit de coller à la réalité retrouvée, un film de fiction, lui, est une œuvre totalement issue de l’imagination de l’auteur.

    De l’imagination, moindre mal, mais surtout de ses choix, de ses idées, de son caractère, quand ce n’est pas de ses lubies et de ses idées fixes, voire de ses haines et de ses amours particulières, sous-tendant ses comptes personnels à régler.

    Et le mensonge est là.

    Bien présent. Omniprésent car la mode du docu-fiction est désormais bien en selle.

    Après les films de ce genre retraçant la tragédie du 11/01, on a pu voir récemment chez nous, une de ces re-constructions sur l’attentat du Petit Clamart, puis celle sur la nuit tragique où plusieurs centaines d’Algériens ont été tués à Paris du temps de la guerre d’Algérie.

    Certes était présente l’obligation de coller à une histoire interdisant erreurs et invraisemblances, voire mensonges avérés et volontaires pour cause d’idées personnelles à faire passer.

    Et puis, des témoins directs des ‘’deux camps’’ étant encore vivants, il était, d’ailleurs, risqué de prendre trop de libertés avec les faits.

    Tout semble, jusqu’ici s’être passé sans trop de bobos.

    Néanmoins, la porte est désormais ouverte à tous les excès.

    Et ceci dans la plus large impunité.

    En effet, dans le cadre d’un film réellement historique, même retraçant des évènements récents, le réalisateur ne peut tout se permettre. Les documents sont là pour départager, y compris devant la justice, les adversaires de versions contradictoires.

    Par contre, dès lors qu’il s’agit d’un docu-fiction avéré, signalé et dûment présenté ainsi, plus de problèmes !

    Le docu-fiction autorise tous les dérapages, puisqu’il est établi qu’il s’agit d’un document dans lequel, par manque partiel d’éléments, l’auteur se permet, voire est contraint  de les inventer et s’en absout dès lors qu’il l’annonce ouvertement : la ‘’nécessité’’ de sainte mission d’information n’a pu être satisfaite que de cette manière!

    Fermez le ban! 

    Commode non ?

    On peut désormais triturer à sa guise autant les évènements passés que les présents.

    Ainsi verra-t-on prochainement un docu-fiction sur la secte du temple Solaire.

    Le sujet étant dramatique, tragique, on sent venir les dérives.

    Primo, l’évènement, les évènements relatifs à l’histoire, sont pour le moins aussi sujets à caution que sulfureux.

    D‘où, débats et controverses en perspective.

    ‘’Heureusement’, les éléments de fiction, étant ‘’obligatoires’’ du fait de trous dans les enquêtes, ils absolvent d’éventuelles intentions de nuire.

    La divine mission d’informer vous comprenez.

    Fastoche !

    Dans le même registre, on a même vu, récemment, la mode gagner le livre.

    Avec un roman d’un quidam, peu regardant quant l’objectivité due au public par les informateurs qu’ils soient journalistes ou romanciers, roman mettant en scène une malheureuse et virginale jeune fille de bonne famille, séduite et abandonnée par un membre d’une église cataloguée secte, on ne sait trop pourquoi, par les services de l’Etat, depuis, d'ailleurs, désavoués par l'ex-récent Premier Ministre qui, dans une circulaire de mai dernier, a renvoyé aux toiroirs ou aux poubelles de basse police, la fameuse liste des sectes françaises.

    Le but de la manœuvre du digne romancier était évident : discréditer la soi disant secte en question en évitant tout procès.

    Le roman étant de la fiction, l'impunité est désormais totale…

    Brave mais pas téméraire le bonhomme…

    La calomnie sans risque en somme.

    On voit le mensonge, on pèse le danger.

    Vous en avez après votre ex, votre percepteur, votre crémière, votre garagiste ou votre concierge ?

    Pas de problème : pour peu que vous vous en sentiez, et en ayiez les moyens, vous pondez un roman, ou un docu-fiction, même à compte d’auteur, et vous diffusez votre version des faits.

    On peut, désormais, écrire ou filmer n’importe quoi dans la mesure ou la chose est présentée comme de la fiction ou du docu-fiction.

    Ce qui est plus pervers encore car auréolant le produit de la si belle notion de DOCUMENTAIRE, laquelle donne à l’ensemble son semblant de véracité sinon ses lettres de noblesse !

    On est bien parti pour une longue longue série d’empoignades par docu-fiction interposés.

    Car il faut bien se rendre compte que vont fleurir pas mal de machins de la même eau, qui auront à rendre des comptes non pas à la justice qui ne peut rien contre les inventions pures, mais aux opposants aux thèses exposées, qui n’auront  eux, d’autre ressource que de rétablir la vérité, ‘’leur’’ vérité, de la même manière que ceux qui auront tiré les premiers.

    Bel exemple de perversion totale de l’information à laquelle la télévision, le meilleur medium pour ce nouveau genre ‘’d’information’’, nous avait déjà sinon habitués, du moins bien préparés.

    Dans les meilleurs mensonges disait La Rochefoucault, - tiens encore lui -, il y doit y avoir toujours un peu de vérité.

    Ca rappelle le fameux pâté à l’alouette vendu durant la guerre de 39-45, pâté qui portait la mention, Viande d’alouette et de cheval.

    Une autre mention était, hélas, omise sur les boîtes. Celle qui aurait consisté à mentionner qu’en fait, la proportion était de un cheval pour…une alouette…

    Allez, ce n’est pas demain qu’on va trouver la vérité dans l’information écrite.

    Et encore moins télévisée.