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JOURNAL-INFO - Page 76

  • Ouacances: mystères en Provence

    Alors, les ouacances ?

    On y arrive.

    Après l’autoroute, les raffinements gastronomiques locaux et les découvertes de la flore garantie provençale par l’Union Européenne ou inversement on ne sait plus très bien, nous avons donc passé notre première nuit et notre premier réveil en compagnie des sonnailles chevrotantes et des chants du coqs pas vraiment matutinaux. (1)

    Autant dire, dans une quiétude suffisamment altitudinale pour goûter au bon air qui donne le teint frais, l’humeur avenante et les muscles dynamiques, et même, la dangereuse présomption de nos humaines forces au coin du projet de randonnée.

    Pour la présomption, on a tout de suite compris.

    Les mollets aussi.

    Vu qu’au départ d’une de nos balades, on a dégusté un raidillon qu’on connaissait déjà de l’an passé mais dont notre mémoire corporelle avait oublié la rigueur.

    Qu’à cela n’Etienne, nous avons bravement surmonté l’obstacle, langue pendante et regard chaviré pour accéder à un GR, pour les initiés sentier de grande randonnée, avec le désir affirmé d’en faire une, grande randonnée, mais, bon, ma non tropo…

    Tout de même…

    On y est arrivé.

    Ouf !

    12/15 bornes en montagnes, avec grosso modo 200 mètres de dénivelés…

    Et surtout, avec des découvertes…

    Ainsi, après trois à quatre kilomètres, quoi là ?

    Une BAIGNOIRE.

    -UNE BAIGNOIRE ???

    -Oui, une BAIGNOIRE…pas en plein champ, en pleine garigue. A des kilomètres de toute habitation. Même de huttes. Sauvages.

    Une baignoire ?

    Allez Bobonne, c’est un signe du ciel. On n’est pas loin de la civilisation.

    -Un kilomètre plus loin QUOI là encore ???

    -Une seconde BAIGNOIRE !!!

    -Encore un signe pour tout de bon cette fois non ? On est vraiment proches d’un lieu habité.

    Ca annonce un jolie chaumière, un bon feu pour réchauff…non, pardon, un peu d’ombre plutôt, et un, bon verre d’eau fraîche vu la température et le Mistralet qui sèche les papilles…

    -Eh, arrêtez un peu là. Les baignoires c’est simple. Vous êtes pas au courant ?

    -D’accord, d’accord. On a compris. Les baignoires c’est pas des OVNI du tout. Simplement, comme vous nous le criez déjà pour qu’on entende vu que vous vous y connaissez mieux que nous en matière ethnologicoagriculture, les baignoires, c’est tout bêtement pour faire boire les bêtes.

    -Ben voilà !

    -Ouais mais dites, elles étaient toutes neuves et autour, on est des randonneurs observateurs aguerris à l’interprétation de tous les signes de pistes possibles tout de même, pas de traces de piétinements visibles, pas d’herbes foulées au pied par quelque horde assoiffée…

    Le mystère reste entier.

    D’autant qu’elles étaient vides.

    Et aux alentours, même pas d’indigène prévoyant d’aller au bal de la société la Boule Rieuse ou au cinéma ambulant - avec Tino Rossi dans ‘’l’Ile Enchantée’’ du temps où çà y pétait pas encore -, du soir à l’horizon…

    Aux environs des baignoires en question, encore moins de plongeur, pas encore professionnels, en stage de formation en site hautement sécurisé…

    Même au village voisin, nul n’a pu nous tirer de l’abîme de réflexion dans lequel ces baignoires flambantes neuves nous ont plongés.

    Allez, on était là pour bosser, enfin, pour randonner.

    Après une halte, forcée pour cause de yenamarre pour le moment, retour sur le GR.

    Direction plein Ouest.

    Le Far West même.

    On s’y serait crus un instant.

    A l’horizon d’une heure de marche, trois…TEPEES !!!

    -Vous avez dit ?

    -Oui oui. Trois tepees. Trois wigwams si vous préférez. Des tentes indiennes quoi.

    -Eh, oh, vous savez pas qu’en Haute Provence, comme partout ailleurs d’abord, on en trouve plein des qui veulent vivre comme là-bas dis... ?

    -Si, si mais là, trois immenses, tout blancs, avec personne dedans en plus.

    Ou plutôt en moins…

    Pour faire une photo du château médiéval, avec ça devant, ça fait un peu drôle non ?

    Pour la mise en page c’est coton…

    Et puis, comme le chemin était balisé de crottins relativement frais - à l’odeur on pouvait dater le dernier passage de la tribu -, on s’attendait à les voir surgir en troupe déferlant sur les deux visages pâles, enfin déjà pas mal rouges, assez imprudents pour s’aventurer sur leurs terres.

    Eh ben rien. Nibe.

    Pas même une plume d’Indien à l’horizon.

    Voilà.

    Un mystère de plus de ce grand et beau livre sur la Haute Provence Mystérieuse à paraître bientôt chez Tchou éditeur à Paris.

    On a poussé plus loin vers l’Ouest encore.

    Pour s’apercevoir que les cartes IGN ne sont pas garanties par le gouvernement.

    D’ailleurs ils le mettent dans la marge. ‘’Sur place, faire confiance aux renseignements locaux plutôt qu’aux parcours indiqués sur la carte.’’

    Rassurant.

    Surtout pour ceux qui se baladent, par exemple, entre le Tchad et le Mali.

    Les renseignements locaux là-bas…

    D’autant que le Tchad, le lac surtout, ça rétrécit à la chaleur de plus en plus…

    Or donc, on s’est aperçus que le sentier en question, prévu pour passer dans une zone fortement boisées, à l’ombre donc, faisait une courbe élégante pour aller se promener en pleine savane, voire carrément désertique, pour une cause de nous ignorée.

    Pas longtemps car en bordure, barbelés, mirador, murs costauds…

    Explication au village : ‘’Ah ouais, c’est à cause de l’émir !’’

    Explication : un distingué et enturbanné prince du golfe, - lequel, il y en a entre 3 et 4 mille… -, a acheté une foultitude d’hectares de forêts et de garigues, a entouré le tout d’une ceinture high Tech, et, ignorant sans doute voire sûrement, les us et coutumes de notre civilisation gauloise qui, depuis Poitiers de sinistre mémoire, reconnaît le droit de passage sur les terres même des seigneurs des lieux, a superbement coupé le sifflet aux randonneurs en déplaçant le sentier hors de son royaume.

    Et alors ?

    Le maire du coin ?

    Il n’a rien dit ?

    Vous rigolez pas un peu non ?

    La France éternelle se doit de protéger la vie et les biens de tous les exilés de la planète non ?

    Fussent-ils argentés et même friqués jusqu’au turban ?

    Ce sont des hommes que diable !

    On a été surpris tout de même.

    Vu que le zig a acheté une propriété qui, à vol d’oiseau, n’est pas loin du tout et de nos sites mirlitaires que l’Europe entière nous envie, et des sites nucléaires que la Terre entière voudrait bien avoir.

    Dites donc...

    Des fois que lui ou ses copains de là-bas voudraient nous faire une vilaine méchanceté un jour ou l’autre…

    On va te me le signaler avec une belle lettre anonyme à qui de droit tu vas me voir ça…

    D’abord, non, c’est pas de la basse et crasse vengeance.

    On fait ça au nom de tous les randonneurs déjà.

    Et au nom de la simple logique cartésienne qui nous caractérise en plus.

    Dites voire…

    Un citoyen habitué à la chaleur et à la sècheresse viendrait se planquer dans un coin bien chaud et bien sec, en prétextant de ces incommodités pour nous faucher un des rares brins de forêt qui nous restent dans notre si belle Provençou, tout simplement parce qu’elle fleure bon la lavande ?

    A qui ferez-vous croire cette histoire ?

    Alors ?

    Un mystère de plus ?

    Bon.

    Je vais me raser.

    Et mettre la table.

    A demain.

     

    (1) Si vous trouvez pas dans votre dico, prenez l’édition Larousse en six volumes de 1929. C’est la meilleure.

    Alors, les ouacances ?

    On y arrive.

    Après l’autoroute, les raffinements gastronomiques locaux et les découvertes de la flore garantie provençale par l’Union Européenne ou inversement on ne sait plus très bien, nous avons donc passé notre première nuit et notre premier réveil en compagnie des sonnailles chevrotantes et des chants du coqs pas vraiment matutinaux. (1)

    Autant dire, dans une quiétude suffisamment altitudinale pour goûter au bon air qui donne le teint frais, l’humeur avenante et les muscles dynamiques, et même, la dangereuse présomption de nos humaines forces au coin du projet de randonnée.

    Pour la présomption, on a tout de suite compris.

    Les mollets aussi.

    Vu qu’au départ d’une de nos balades, on a dégusté un raidillon qu’on connaissait déjà de l’an passé mais dont notre mémoire corporelle avait oublié la rigueur.

    Qu’à cela n’Etienne, nous avons bravement surmonté l’obstacle, langue pendante et regard chaviré pour accéder à un GR, pour les initiés sentier de grande randonnée, avec le désir affirmé d’en faire une, grande randonnée, mais, bon, ma non tropo…

    Tout de même…

    On y est arrivé.

    Ouf !

    12/15 bornes en montagnes, avec grosso modo 200 mètres de dénivelés…

    Et surtout, avec des découvertes…

    Ainsi, après trois à quatre kilomètres, quoi là ?

    Une BAIGNOIRE.

    -UNE BAIGNOIRE ???

    -Oui, une BAIGNOIRE…pas en plein champ, en pleine garigue. A des kilomètres de toute habitation. Même de huttes. Sauvages.

    Une baignoire ?

    Allez Bobonne, c’est un signe du ciel. On n’est pas loin de la civilisation.

    -Un kilomètre plus loin QUOI là encore ???

    -Une seconde BAIGNOIRE !!!

    -Encore un signe pour tout de bon cette fois non ? On est vraiment proches d’un lieu habité.

    Ca annonce un jolie chaumière, un bon feu pour réchauff…non, pardon, un peu d’ombre plutôt, et un, bon verre d’eau fraîche vu la température et le Mistralet qui sèche les papilles…

    -Eh, arrêtez un peu là. Les baignoires c’est simple. Vous êtes pas au courant ?

    -D’accord, d’accord. On a compris. Les baignoires c’est pas des OVNI du tout. Simplement, comme vous nous le criez déjà pour qu’on entende vu que vous vous y connaissez mieux que nous en matière ethnologicoagriculture, les baignoires, c’est tout bêtement pour faire boire les bêtes.

    -Ben voilà !

    -Ouais mais dites, elles étaient toutes neuves et autour, on est des randonneurs observateurs aguerris à l’interprétation de tous les signes de pistes possibles tout de même, pas de traces de piétinements visibles, pas d’herbes foulées au pied par quelque horde assoiffée…

    Le mystère reste entier.

    D’autant qu’elles étaient vides.

    Et aux alentours, même pas d’indigène prévoyant d’aller au bal de la société la Boule Rieuse ou au cinéma ambulant - avec Tino Rossi dans ‘’l’Ile Enchantée’’ du temps où çà y pétait pas encore -, du soir à l’horizon…

    Aux environs des baignoires en question, encore moins de plongeur, pas encore professionnels, en stage de formation en site hautement sécurisé…

    Même au village voisin, nul n’a pu nous tirer de l’abîme de réflexion dans lequel ces baignoires flambantes neuves nous ont plongés.

    Allez, on était là pour bosser, enfin, pour randonner.

    Après une halte, forcée pour cause de yenamarre pour le moment, retour sur le GR.

    Direction plein Ouest.

    Le Far West même.

    On s’y serait crus un instant.

    A l’horizon d’une heure de marche, trois…TEPEES !!!

    -Vous avez dit ?

    -Oui oui. Trois tepees. Trois wigwams si vous préférez. Des tentes indiennes quoi.

    -Eh, oh, vous savez pas qu’en Haute Provence, comme partout ailleurs d’abord, on en trouve plein des qui veulent vivre comme là-bas dis... ?

    -Si, si mais là, trois immenses, tout blancs, avec personne dedans en plus.

    Ou plutôt en moins…

    Pour faire une photo du château médiéval, avec ça devant, ça fait un peu drôle non ?

    Pour la mise en page c’est coton…

    Et puis, comme le chemin était balisé de crottins relativement frais - à l’odeur on pouvait dater le dernier passage de la tribu -, on s’attendait à les voir surgir en troupe déferlant sur les deux visages pâles, enfin déjà pas mal rouges, assez imprudents pour s’aventurer sur leurs terres.

    Eh ben rien. Nibe.

    Pas même une plume d’Indien à l’horizon.

    Voilà.

    Un mystère de plus de ce grand et beau livre sur la Haute Provence Mystérieuse à paraître bientôt chez Tchou éditeur à Paris.

    On a poussé plus loin vers l’Ouest encore.

    Pour s’apercevoir que les cartes IGN ne sont pas garanties par le gouvernement.

    D’ailleurs ils le mettent dans la marge. ‘’Sur place, faire confiance aux renseignements locaux plutôt qu’aux parcours indiqués sur la carte.’’

    Rassurant.

    Surtout pour ceux qui se baladent, par exemple, entre le Tchad et le Mali.

    Les renseignements locaux là-bas…

    D’autant que le Tchad, le lac surtout, ça rétrécit à la chaleur de plus en plus…

    Or donc, on s’est aperçus que le sentier en question, prévu pour passer dans une zone fortement boisées, à l’ombre donc, faisait une courbe élégante pour aller se promener en pleine savane, voire carrément désertique, pour une cause de nous ignorée.

    Pas longtemps car en bordure, barbelés, mirador, murs costauds…

    Explication au village : ‘’Ah ouais, c’est à cause de l’émir !’’

    Explication : un distingué et enturbanné prince du golfe, - lequel, il y en a entre 3 et 4 mille… -, a acheté une foultitude d’hectares de forêts et de garigues, a entouré le tout d’une ceinture high Tech, et, ignorant sans doute voire sûrement, les us et coutumes de notre civilisation gauloise qui, depuis Poitiers de sinistre mémoire, reconnaît le droit de passage sur les terres même des seigneurs des lieux, a superbement coupé le sifflet aux randonneurs en déplaçant le sentier hors de son royaume.

    Et alors ?

    Le maire du coin ?

    Il n’a rien dit ?

    Vous rigolez pas un peu non ?

    La France éternelle se doit de protéger la vie et les biens de tous les exilés de la planète non ?

    Fussent-ils argentés et même friqués jusqu’au turban ?

    Ce sont des hommes que diable !

    On a été surpris tout de même.

    Vu que le zig a acheté une propriété qui, à vol d’oiseau, n’est pas loin du tout et de nos sites mirlitaires que l’Europe entière nous envie, et des sites nucléaires que la Terre entière voudrait bien avoir.

    Dites donc...

    Des fois que lui ou ses copains de là-bas voudraient nous faire une vilaine méchanceté un jour ou l’autre…

    On va te me le signaler avec une belle lettre anonyme à qui de droit tu vas me voir ça…

    D’abord, non, c’est pas de la basse et crasse vengeance.

    On fait ça au nom de tous les randonneurs déjà.

    Et au nom de la simple logique cartésienne qui nous caractérise en plus.

    Dites voire…

    Un citoyen habitué à la chaleur et à la sècheresse viendrait se planquer dans un coin bien chaud et bien sec, en prétextant de ces incommodités pour nous faucher un des rares brins de forêt qui nous restent dans notre si belle Provençou, tout simplement parce qu’elle fleure bon la lavande ?

    A qui ferez-vous croire cette histoire ?

    Alors ?

    Un mystère de plus ?

    Bon.

    Je vais me raser.

    Et mettre la table.

    A demain.

     

    (1) Si vous trouvez pas dans votre dico, prenez l’édition Larousse en six volumes de 1929. C’est la meilleure.

  • Catastrophes aériennes: coucou, c'est la Progrès!

    Deux Trackers au tapis, 2 MD explosés, un Airbus, un Canadair…

    Les journaux et télés en reviennent toujours à évoquer, d’un ton de moins en moins compassé tellement l’argument est usé, la ‘’douloureuse et tragique loi des séries’’.

    Les officiels, quant à eux, évoluent dans les mêmes schémas : ‘’loi des séries’’, avec son petit côté mystère et boule de feu voire les esprits frappeurs plus forts que la froide technique, sans oublier ‘’la fatalité hélas’’.

    Ils l’assortissent, inévitablement, du rappel attristé, et toute honte bue d’ailleurs, de ce qu’il est de bon ton d’appeler la ‘’dure rançon du Progrès’’, sous entendant ainsi que le Progrès en question doit obligatoirement se payer avec des larmes, des douleurs, des morts.

    Si vous voulez l’eau chaude bonnes gens, il faut accepter de souffrir et même de mourir un peu.

    La vie de château ça se paye.

    Ce qui se constate, évidemment, au quotidien, mais l’argument aurait une tout autre valeur si, à la place de Progrès, était utilisé le mot Profit.

    Mourir, d’accord, mais en sachant vraiment pourquoi.

    Car à l’occasion, seulement hélas, des sempiternelles tragédies mortelles que constituent non seulement les accidents d’aéronefs mais aussi toutes les catastrophes dues aux activités humaines, - qu’on dénomme nos ‘’exploits technologiques’’ quant tout va bien,- tout le monde se rend bien compte d’une évidence : le Progrès est payé par les uns mais bénéficie aux autres.

    Alors ?

    Eh bien, il y a quelques années, j’avais été amené à effectuer un reportage - je suis reporter, pas très grand, c’est vrai, encore qu’avec 1, 85m, mais bon, j’en suis pas peu fier – un reportage, donc, sur une brigade d’hélicos de la Gendarmerie Nationale.

    Des vrais pros, sympas, gendarmes évidemment mais vachement clairvoyants en plus, et qui se désolaient, par exemple, de payer une fortune la moindre pièce de rechange.

    Ainsi, en me désignant un bout de ficelle rouge que les mécanos accrochent à certains endroits lorsque un appareil est au repos, l’un d’eux me disait, ‘’regardez, ‘’ça’’, c’est rien du tout et ça coûte plus de mille balles !’’.

    Un bout de ficelle de 8 à 10 centimètres, tout riquiqui, même rouge, à mille francs, ça fait vraiment cher du mètre…

    Explication : ‘’C’est certifié, conforme, et tout et tout. Avec ça et tout le reste, on vole l’esprit tranquille. ‘’.

    Le fait est que ces pièces étaient chères mais c’était le coût de la sécurité.

    C’est-à-dire le coût des appareils pour tester les pièces, de la fréquence accrue des opérations de contrôle, de la qualification des experts etc.

    Pourquoi ?

    Déjà à l’époque les pilotes m’avaient cité des cas d’intrusion sur les marchés intérieurs occidentaux de pièces issues de…la fraude.

    En clair, de pays pas clairs du tout qui fabriquaient en papier mâché des trucs qui auraient du l’être en alu aviation voire en acier inox de haute qualité…et qui les vendaient en douce par des circuits d’une opacité égale à leur rentabilité.

    Très hautes…

    Et c’était, déjà, il y a 7 à 8 ans.

    Aujourd’hui ?

    Avec la montée en puissance des économies émergeantes et des ‘’besoins’’ de profits exacerbés qui vont avec, il y a du souci à se faire.

    Non. Pas question de dire que la ou les causes des accidents c’est ci ou ça. On laisse ça aux vrais experts. Qui sauront. Et diront. Pas très fort peut-être. On a plus facilement cravaté l’abruti zozo qui a téléphoné pour s’authentifier auteur d’une catastrophe que les vrais coupables qui continueront à nuire ad vitam.

    Mais notre boulot est seulement de dire que la course au Progrès suit un chemin parallèle évident, incontournable et, cette fois, o-bli-ga-toire à celui de la course à la rentabilité.

    On n’en sortira JA-MAIS.

    Notre boulot aussi de dire qu’à l’occasion de ces tragédies, le problème de fond, -pourquoi et pour qui le Progrès ?-, pourrait être abordé mais qu’il ne l’est et ne le sera jamais.

    Ni par les officiels chargés des discours de condoléances, pas plus que les têtes d’œufs qui leur servent les expertises, tout juste destinées à fermer le bec aux raisonneurs pas d’accord, ni, a fortiori, par des journalistes tout contents et flattés d’y aller, les sourcils navrés, de leurs commentaires d’initiés technologiques et compassionnels.

    Pièces contrefaites, plus vraies que les vraies ? Et moins chères ?

    Qui osera attaquer de front les pays émergeants que tout le monde connaît, du moins dans certaines hautes sphères, mais que personne ne voudra affronter pour des raisons que personne n’ignore non plus.

    ‘’Ah, cher monsieur, vous comprenez, les complications diplomatiques. Politiques en plus…’’

    Sans oublier les profits à la clef et au coin des tractations qui commandent la balance de nos échanges commerciaux…

    Fermez le ban.

    Et les cercueils.

    Les ‘’arguments’’, on nous les ressert, également, lorsque est évoquée la fiabilité des compagnies aériennes domiciliées dans les mêmes pays.

    La fameuse liste noire existe.

    Les parlementaires ont fait leur boulot après la catastrophe de Charm el Sheik .

    A l’époque, un ministre, on est charitable on ne le citera pas, avait précisé, onctueusement diplomate : ‘’Nous préférons rendre publique une liste bleue, des compagnies fiables.’’

    Gentil non ?

    Surtout ne pas dire aux assassins qu’ils le sont.

    Les relations que nous entretenons avec leurs gouvernements vous comprenez…

    Depuis lors, et malgré les efforts d’une armée d’avocats qui bataillent ferme, les indemnités continuent à produire des intérêts, bien au chaud dans les banques des ‘’pays amis’’ en question.

    Pas de rouspétances officielles ?

    Pas d’actions, de pressions en douce toujours possibles ?

    Même pas de campagnes de presse ?

    Tout le monde aux ordres ?

    De qui ?

    Du Progrès ?

    De ceux qui le payent ou de ceux qui encaissent ?

  • Avions: chassez le gaspi!

    Les vautours nous auront tous.

    Les vautours ?

    Le choix est grand.

    Simple aussi : les uns qui profitent des autres.

    Ainsi des fabricants de pièces fausses destinées à la maintenance des voitures, de toutes sortes de machines et, plus particulièrement dans le sordide, des avions, et autres aéronefs.

    Comme nous vous le disions, ces abominables gagnent leur vie aux dépens de celles leurs semblables.

    Des qui, depuis Caïn vs Abel, vivent et s’enrichissent en assassinant leurs frères humains.

    Et notamment en vendant des pièces de rechange, fabriquées en boites de camembert peinturlurées en, gris argent, là où il faudrait les fabriquer en authentique nickel chrome.

    En vous causant de ça, nous, que d’aucuns esprits chagrins suspectent, voire accusent, d’être de vilains pessimistes, surtout à l’égard du genre humain en général et des sagouins en particulier, nous donc, étions encore loin très loin de la vérité.

    En effet, le ‘’Canard Enchaîné’’ d’hier matin nous apprend que les pièces de rechange, d’origine ou pas, ne sont pas ‘’seulement’’ vendues mais…louées !!!

    Eh oui !

    Les compagnies pauvres - il y en a, pour ce qui est de la maintenance…mais pas des salaires des PDG, mais si mais si - les compagnies dans le besoin donc, préfèrent louer des pièces de rechange plutôt que de les acheter…

    Et si lesdites pièces sont en toc, la bonne affaire est double.

    Oyez bonnes gens, la chasse au gaspi, élevée au rang de système vital pour l’économie, vous est donnée en exemple.

    Prenez en de la graine. Chassez le gaspi vous aussi. En fraudant, en mentant à tout va.

    Comment ?

    Fastoche.

    Dans tous les domaines.

    Sur vos impôts par exemple (Monsieur mon percepteur, Mon grand Riri adoré, malgré ses 49 ans et avec ses deux mains gauches, il est toujours à ma charge).

    A l’homme ou la femme de votre vie (Je t’aimerai toujours même si tu devient vieux…ou vieille, et même si j’ai plein de tentations au boulot).

    A vos mioches (Les bons travailleurs honnêtes seront toujours bien considérés).

    A votre assureur (Mon adversaire venait de la gauche en passant par la droite).

    A votre médecin (J’ai mal aux reins mais je sais pas trop où et puis je déprime beaucoup parce que depuis que je fume plus je mange trop ou des fois pas assez).

    A la Sécu (Non c’est pas la carte Vitale de mon cousin, c’est celle de ma tante mais elle était en vacances dans sa famille d’accueil, à la montagne, avec son neveu qui en avait besoin mais pas tous les jours).

    Au chauffeur de taxi (Mais non je vous avais dit de m’arrêter y a un quart d’heure mais la radio était trop forte, d’abord c’est quoi la marque ?).

    A la dame pipi (c’était la petite pas la grosse).

    A votre patron (Si si il me reste une semaine de congés à prendre, même une et demie parce que quand vous étiez pas là j’ai fait 49 heures et demie d’heures sup parce que il y a eu plein de coupures de courant).

    A vos employés (J’y arrive plus avec tous vos RTT là, c’est la mort de la petite entreprise cette histoire d’Aubry).

    A vos électeurs (Demain on diminuera les impôts, vous aurez du travail, et vos salaires vont augmenter, le SMIC surtout, vos problèmes, c’est la faute au prix du pétrole).

    Au supermarché (Si si. Les chaussettes elles étaient tout au fond des baskets. J’ai lu qu’elles étaient avec en promotion).

    A vos clients (Les délais de fabrication et l’augmentation des matières premières, sans parler du transport, tout ça ça coûte hein).

    A vos conseils d’administration, si vous êtes actionnaire (Dites, nos actions n’ont rien donné ct’année).

    A vos actionnaires si vous êtes président du conseil d’administration (Nous n’avons perdu qu’un seul client et encore un  tout petit, d’ailleurs je voulais vous parler de mes stock options pour mes bons résultats).

    A votre confesseur (Oui, j’ai eu juste une ou deux mauvaises pensées, mais c’est tout et puis j’ai beaucoup médité depuis).

    A vous-mêmes (Allez va ! J’suis pas si mal en fin de compte. Aaaah, s’ils étaient tous comme moi…).

    Pfffouhhh !

    Qu’est-ce que vous allez économiser sur les incommensurables efforts voracement énergivores que vous vous déployiez auparavant en tâchant de dire la vérité à tout le monde.

    Pardon ?

    Qu’est-ce que vous racontez là ?

    Qu’un tas de gens chassent déjà le gaspi de cette manière et de bien d’autres qu’on ne pourrait même pas imaginer ?

    Hé ! C’est vous qui le dites hein ?

    En attendant, et pour en revenir aux tueurs d’avions avec leurs contenus, on oubliait aussi les ratés de fabrication chez les constructeurs.

    Mais là, c’est plus encore si c’était possible, botus et mouche cousue.

    Un avion qui a obtenu son, ses, certificats de navigabilité, NE PEUT PAS TOMBER, compris ?

    Ou alors c’est la faute au pilote.

    C’est ce qu’on avait commencé à dire lors des catastrophes des Comet de feue la BOAC, il y a…une cinquantaine d’années.

    Ca a duré duré…jusqu’au jour où on a découvert que le phénomène d’écrouissage, c’est-à-dire d’affaiblissement du métal à force de plier, s’il était bien commode pour couper du fil de fer quand on n’a pas de pince sous la main, devient mortel lorsqu’il se manifeste à l’emplanture de l’aile d’un zinc.

    Maintenant on teste, on teste et on, re-teste, c’est vrai.

    Et on essaye de toutes les manières possibles, enfin connues, pour voir si les pièces et les assemblages tiennent le coup.

    En réduisant, d’ailleurs, de plus en plus, les marges de sécurité. Les coûts, toujours les coûts…

    Mais il existe un paramètre qui ne peut être simulé lors de ces tests multiples subis par les nouveaux modèles d’avions, c’est le…TEMPS.

    Certes, on arrive à simuler un chouïa mais jamais comme dans la réalité.

    Eh oui.

    Pour que le temps fasse son œuvre en vrai, il faut…le temps.

    Alors, quand on voit plusieurs exemplaires de certains types d’aéronefs de viander grave au fil des ans, ça donne à réfléchir.

    Et à phosphorer dans les cervelles des concepteurs.

    Mais le résultat de ces profondes analyses, synthèses et autres déductions, le vulgum pecus n’est pas convié à les partager, et encore moins à les connaître.

    Le vulgum pecus on ne lui demande que de faire confiance, de prendre l’avion et de payer.

    D’abord, l’assurance vie est comprise dans le prix du billet.

    Et n’oubliez pas de croire que l’avion est le plus sûr des moyens de transport.

    A preuve, il n’y a que des micro pourcentages de tués par accidents d’avions par rapport au nombre de morts par accidents d’autos.

    Sauf qu’on oublie de dire que si votre famille disparaît dans le 0 et quelques pour cent d’accidents d’avion de l’année, cet infime pourcentage ne vous empêchera pas de subir le drame à 1.000 pour cent.

    Alors, la confiance dans les statistiques…

     

  • JMJ: croissez, multipliez...

    Au fait, nous avons enfin appris que si le pape était mort il avait été remplacé par un autre.

    Et que c’était bien Zidane qui avait eu une vision.

    Et qu’il avait même accompli un miracle en faisant gagner, à l’avance, tous les futurs matches de l’équipe de France.

    Allez l’Ohèèèmaaah !

    -Comment c’est plus son club ?

    -Bon, allez, on parle de choses sérieuses.

    Des JMJ.

    Et du nouveau pape, puisque c’est bien de lui qu’il s’agit, Benoît 16.

    Ou XVI comme on dit pour les Louis. XV, XVI, XVIII etc.

    Or donc, les jeunes ont fait un triomphe, relatif à ce qu’il paraît, au nouveau prélat.

    Et que je te ovationne standingue eupe.

    Et que je te danse en musique comme les évangélistes amerlos.

    Et que je te chante ses louanges.

    Et que je m’agenouille devant lui que l’on dit être le représentant de Dieu sur la Terre pas moinsse.

    Nous, on n’a rien contre.

    On a les vedettes qu’on peut, ou qu’on veut, et on vote pour qui et on adore qui ont veut.

    Mais entre nous, il nous semble qu’il y ait un bug, énorme, dans cette histoire.

    Dans la Bible, qui est, tout de même, le livre sacré sur lequel est fondée la religion du pape et de tous ses adorateurs, il est bien dit qu’on n’adore que Dieu lui-même.

    Et que l’on ne s’agenouille même pas devant un ange, ce dernier l’ayant dit lui-même à l’apôtre Pierre qui, pourtant, est censé être le premier pape alors qu’il n’y a aucune preuve qu’il ait mis un jour les pieds à Rome d’ailleurs.

    Tout ceci pour dire que diviniser un homme, va à l’encontre du message d’humilité qu’est venu prêcher sur la Terre, Jésus-Christ lui-même, savoir, adorer qu’une seule et même personne, son père. Dieu lui-même.

    C’est ce qu’il a fait.

    En disant de faire comme il a fait lui.

    Y a un bug dans tout ça non ?

    Ou alors on n’a pas très bien lu.

    Et puis dites, ce monsignore qui s’est fait remettre d’équerre parce qu’il voulait distribuer des préservatifs dans la foule, vous croyez pas qu’il y a un problème quelque part ?

    Soit il y en avait besoin et alors, les petits jeunots, ils pratiquent beaucoup de choses et pas leur culte comme il faut, ou alors, l’évêque en question a eu des visions lui aussi, mais alors pas convenables tout à fait eu égard à ses croyances ; ou, peut-être, il avait raison, et le troupeau sera laissé à ses turpitudes avec toutes les conséquences épouvantables qui vont suivre mais qui pourraient être une sorte de multiplication automatique des fidèles, ce qui n’aurait rien de miraculeux vu que c’est comme ça que les choses se passent depuis qu’a été donné un des premiers commandements : croissez et multipliez.

    C’est bien ce qu’ils avaient l’intention de faire non ?

    Les maladies honteuses ?

    Ben, puisqu’elles sont honteuses, autant les cacher.

    Et puis il y a toujours Lourdes non ?

  • Accidents de la route: les vraies solutions?

    Il est des questions qui gênent.

    Des constats à ne pas faire.

    Et que les journalistes - c’est comme cela qu’ils s’appellent eux-mêmes - ne font ni ne posent.

    Il faut faire court n’est-ce pas ?

    Dire les choses en peu de mots est bien utile et bien commode. Et ne rien dire du tout plus court et plus commode encore.

    Ainsi des accidents mortels de voitures en forte croissance sans oubloier celui d’hier à Paris.

    Deux constats nous paraissent, pourtant, évidents.

    Premièrement : et si chaque responsable avéré, bien sûr, d’imprudence ou de négligence ayant causé un ou des morts, était lui-même condamné à mort ?

    Enorme ?

    Et la douleur et les vies brisées des morts et de leurs familles pas énormes peut-être ?

    Vous croyez qu’avec des peines aussi fortes, les automobilistes ne lèveraient pas le pied et ne veilleraient pas plus soigneusement auxquels seraient exposés…eux-mêmes?

    Sincèrement ?

    Si, même, les coupables étaient condamnés à dix, voire vingt ans de prison, et, en même temps, astreints à subvenir aux besoins de leurs victimes non ?

    Ils ont bien endossé la responsabilité de tuer non ? De faire disparaître celui ou celle qui permettrait de vivre à une famille ?

    Eh bien autant aller jusqu’au bout de ses responsabilités.

    On prend la place du disparu.

    Et on subvient aux besoins des victimes qu’on a faites.

    Simple non ?

    Logique en tous cas.

    Mathématiquement.

    Financièrement.

    Entre nous, la modicité des peines ‘’infligées’’ aux coupables ne déresponsabilise t’elle pas quelque peu les coupables?

    Et l’assurance automobile ne va telle pas dans le même sens ?

    On tue un homme, une femme ?

    Un bon avocat, un retrait de permis, six mois, un an, deux au pire, mais avec les scooters et les voitures sans permis, voire les faux permis à 20.000 Frs, pas de problème.

    L’assurance paye les frais et les dommages aux autres.

    Tuer quelqu’un c’est grave, c’est vrai, mais avec une voiture ce n’est pas pareil. C’est moins grave n’est-ce pas ?

    C’est bien notre société qui nous apprend ça dès la naissance non ?

    Dites.

    Est-ce ainsi que l’on responsabilise les citoyens, les hommes ?

    Avez-vous déjà perdu votre femme, votre mari, votre fils ou votre fille ?

    Et si cela vous est malheureusement arrivé, n’avez-vous pas alors estimé que les ‘’peines’’ vaguement subies par les coupables étaient de véritables insultes aux victimes ?

    Est-ce ainsi que les citoyens peuvent s’estimer protégés par une société qui accepte si aisément que les uns soient affligés par d’autres si peu sanctionnés et sûrement pas empêchés de nuire de nouveau?

    Tiens, cela nous rappelle un principe biblique (on aime) que notre civilisation moderne et bienfaisante nous présente évidemment comme désuet parce que barbare : la loi du talion.

    Aux temps des anciens Hébreux, lorsqu’on était coupable d’homicide volontaire, on méritait, automatiquement, la peine de mort qui, notez bien, était administrée par le membre de la famille le plus proche…

    On n’avait pas de bourreau à payer et, on peut le croire, la sanction était appliquée aussi prestement qu’efficacement.

    C’est peu dire que les motivations étaient là…

    Et puis, dites donc, si quelqu’un savait ce que peut faire le douleur de perdre son mari, sa femme, son fils ou sa fille, c’était bien la victime elle-même non ?

    Tous les autres, parleurs, conseilleurs, autres censeurs bien pensants, et droits de l’hommistes divers, étaient priés d’aller voir ailleurs…

    Et les homicides par imprudence ?

    Eh bien ils risquaient la même chose.

    Eh oui : l’imprudence, - de nos jours les pneus usés parce que les remplacer est trop cher, le mauvais entretien parce qu’on n’a pas le temps, la vitesse parce qu’on est en retard, l’alcool parce qu’on est déprimé, les joints parce qu’on est bien libres, - cette imprudence donc, ne déresponsabilisait et ne déresponsabilise nullement le coupable.

    La sanction était là sauf que le coupable avait la possibilité de se sauver - et il pédalait ferme - dans une de la demi-douzaine de villes de refuge dont il ne pouvait pas sortir tant que le grand prêtre, en place au moment de ‘’l’accident’’, était vivant…ce qui représentait, quelquefois, pas mal d’années.

    Durant lesquelles le tueur, il n’y a pas d’autre mot, avait le temps de réfléchir à ses actes car tout le monde savait ce qu’il avait fait…et de constituer un pécule pour faire face aux obligations qu’il avait à l’égard des victimes.

    La loi du talion une barbarie ?

    Quel est le système qui responsabilise vraiment les hommes à votre avis?

    On peut en parler non ?