Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

JOURNAL-INFO - Page 77

  • Autoroutes:le libéralisme jette le masque.

    Constat : le libéralisme nous est présenté, par les libéraux, les libéraux sauvages en particulier, comme LA solution aux multiples problèmes de société dont souffre la civilisation.

    Entre autres et non des moindres, inégalité, pauvreté, chômage, pollution, guerres, famines…

    Le libéralisme, nous dit-on, voilà l’Ami. La solution.

    Exemple : les Etats-Unis qui pratiquent la méthode ont résolu les leurs de problèmes, ou sont en passe de le faire.

    Vous savez bien : le rêve américain, les Etats-Unis terre d’opportunités, d’espérances et de promesses tenues, où chacun peut devenir riche, tarara tsoin tsoin…

    Bref.

    Il faut faire pareil chez nous.

    Prendre ce qu’il y a de meilleur chez les autres, comme l’on nous chaque jour dans les plus intelligents des medias. Tous en fait.

    Libéralisme donc.

    En bossant, bien sûr, et beaucoup beaucoup.

    Ce que tout un chacun ne peut trouver qu’évident.

    Voire…

    C’est oublier un peu vite les 40 millions de pauvres US.

    Les deux ou trois emplois que les familles nécessiteuses doivent y cumuler pour simplement survivre.

    C’est oublier leurs démesurés problèmes de santé dus, d’une part aux inégalités sociales face à des compagnies d’assurances qui ne le sont guère et, d’autre part, à l’alimentation US trop grasse et trop sucrée, alimentation typique de pauvres à base de céréales OGM à bas prix et de viandes bovines pas chères nourries…aux excréments humains

    Non…vous ne rêvez pas. Il reste au bas mot 50% de matières consommables dans la…chose humaine, et les éleveurs US qui avaient réussi à l’obtenir gratuitement en déchargeant les stations d’épuration de leur ‘’sale’’ travail, la payent désormais, mais bien moins cher que la nourriture conventionnelle. (1)

    Le libéralisme c’est également l’obligation pour les actifs de le rester le plus tard possible vu le montant de leurs retraites.

    Des cols bleus, bien sûr, car les cols blancs sont bien plus à l’abri des vicissitudes financières, du fait de leur appartenance au Gotha économique qui va des techniciens supérieurs aux milliardaires en dollars, en passant par les professions spécifiquement rentables exigeant les diplômes équivalents à bac plus 4,5, 6 et au-delà, soit 15% de la population.

    Le libéralisme c’est l’insécurité de l’emploi qui s’accentue là-bas toujours plus avec l’éviction immédiate du système (you’re fired) sur une simple décision du patron, d’ailleurs souvent exprimée par un e-mail inattendu au saut du lit…voire en rentrant du boulot.

    Le libéralisme c’est enfin 70% de la richesse nationale dans les mains de 1,5% de la population.

    Le Progrès pour tous ?

    Où tous qui bossent pour le Progrès de quelques uns ?

    Certes, la recherche s’y porte bien mieux, les compétences réelles y sont mieux reconnues, certes, l’on y a des notions plus vraies de compétitivité véritable.

    Plus vraies ? Disons, un peu moins hypocrites et mensongères.

    Car Bill Gates, Exxon, Boeing, GM, Union Carbide, Google qui montre de plus en plus les dents et sa véritable nature, Enron et consorts, même combat, mêmes méthodes. Le tout étant de ne pas se faire prendre.

    La méthode ?

    Bible à la main et une main sur le portefeuille. L’autre, la troisième, sur le Colt 45, bien sûr.

    Ne jamais oublier : tous les emplois bien rémunérés ne le sont, qu’à partir du moment où ils satisfont directement les appétits, toujours croissants, du capital.

    Dont le souci premier est de chercher non à développer le marché du travail mais à l’amenuiser, afin de diminuer les coûts.

    Alors ?

    Exemple pour la France ?

    Ce libéralisme sauvage vient d’y jeter le masque avec la privatisation des autoroutes.

    Souvenez-vous.

    Celles du Sud avaient été mises sur le marché il y a deux ans en faisant appel aux petits actionnaires.

    Façon logique non seulement de les impliquer dans le système économique mais de les y intéresser dans tous les sens du terme.

    Libéralisme d’accord mais comme facteur de cohésion sociale et de véritable prospérité collective avec réinvestissement des gains individuels participant ainsi à la croissance.

    Un système logique qui tourne en boucle.

    Trop simple.

    Trop…inégalitaire.

    Grave erreur en fait.

    L’actuelle privatisation corrige le tir.

    Quelle idée aussi, de permettre aux citoyens d’être de véritables acteurs de LEUR société !

    L’argent ne doit être que dans les mains de ceux qui savent le gérer.

    De ceux qui en ont l’habitude. Les légitimes, les vrais propriétaires en quelque sorte, les riches.

    Démagogie ? Populisme ?

    Prouvez donc le contraire !

    La privatisation ne s’adresse donc qu’aux grands groupes, du genre Bouygues, - qui n’en a pas trop les moyens tout seul – ou les fonds de pension US voire des groupes européens divers.

    Est-ce ainsi que l’on compte redonner aux Français confiance dans leur système économique, leur gouvernement, leurs hommes politiques, et surtout dans leur avenir ?

    Est-ce ainsi que l’on va résoudre les problèmes d’une société qui n’a qu’une envie, faire aussi bien voire mieux que ce que certains nous disent être l’exemple parfait de l’american way of life ?

    Tout ceci nous fait, tout de même, nous poser certaines questions qui nous paraissent fort ne pas avoir de réponses, sensées en tous cas.

    Celle-ci tout d’abord : les trois messages électoraux de net mécontentement voire de ras-le-bol, de taille surtout le dernier, adressés par les Français à leurs gouvernants ont-ils été compris ?

    Cette autre donc : comme ils ne l’ont manifestement pas été, est-ce là la meilleure manière de préparer sainement l’échéance de 2007 ?

    Celle-là enfin : est-ce là la meilleure façon de donner confiance aux Français dans ce libéralisme sauvage présenté comme la plus belle réussite de l’oncle Sam, nouveau et universel prophète mondial convertissant la planète à sa pensée et à sa pratique unique nous conduisant droit au Paradis ?

    Au fait, le silence plus qu'assourdissant de TOUS les journalistes, économiques en tête, n'en finit pas de nous étonner.

    En effet, persoinne ne parle de la solution de l'appel à l'actionnariat populaire, qui résoudrait pourtant pas mal de problèmes.

    En effet, primo, l'accueil éminemment favorable et prévisible qui serait fait à des actions aussi rentables en devenir mais déjà actuellement, apporterait, à peu de frais, à la politique gouvernementale, la touche sociale qui lui serait fort utile aux prochaines échéances électorales.

    Secundo, la demande dépasserait largement l'offre, ce qui permettrait, d'évidence, d'augmenter les rentrées attendues par l'Etat. 

     

    Tertio, les actionnaires du petit peuple, premiers usagers de ''leurs'' propres autoroutes, seraient incités à les utiliser plus souvent, ne serait-ce que par juste retour des choses: ils y auraient un  intérêt immédiat!

    Plus ils mles utiliseraient, plus ils gagneraient d'argent en rengrant dans leurs fonds. 

    Nos énarques n'ont-ils pas compris cette simplissime solution, que le premier imbécile venu aura compris sans trop d'explication et ont-ils mesuré la valeur des éléments qui militent en faveur d'un actionariat populaire?

    Et nos journalistes? Curieux tout de même qu'aucun n'évoque cette possibilité alors que tout le monde sait que c'est la solution qui a été retenue pour les autoroutes du Sud de la France... 

     

    (1). Le journal ‘’Nation’’ s’en était fait, seul, l’écho il y a quatre ans environ. A l’époque, l’on en était en bagarre avec les Etats-Unis qui voulaient à toute force faire ingurgiter à nos concitoyens la viande américaine que nos services vétérinaires disaient ne pas accepter à cause des…hormones que l’on y trouvait. Les hormones avaient bon dos…mais l’on ne disait évidemment pas tout. Outre le fait que les Français mangeant la m.… US, représentait un extraordinaire symbole, qui en disait très long sur la pureté et la grandeur de l’estime dans laquelle les américains pouvaient nous tenir…
    On attend, d’ailleurs impatiemment, l’artiste inspiré qui aura le courage et le talent de nous peindre une si merveilleuse allégorie.

     

  • Vacances: vivent les coqs provençaux!

    Alors ?

    Et nos ouacances ?

    Nous en étions restés où déjà ?

    Ah oui ! Aux autoroutes !

    Eh bien des autoroutes, puisqu’à toute épreuve il y a quelque part une fin, nous avons fini par sortir. En devinant les intentions bien cachées de la signalisation locale et en y allant, bien sûr, de notre écot.

    Et nous avons pris la direction du haut Var, puisque c’est là que nous allions.

    Où ?

    Non non non…

    Si on vous le dit, vous allez vous y précipiter en masse et fini le silence, la quiétude, et la sieste sans fumées de bagnoles.

    Déjà qu’on devait subir les deux pétrolettes de jeunes crétins en vacances qui montraient aux censés bouseux locaux, dont nous, les prouesses de leurs modernes et impressionnants 90cc flambant neufs…

    Or donc, nous y sommes arrivés mais en passant par les nationales provençales de vacances qui offrent aux touristes émerveillés, les splendeurs cachées de leurs 500 virages au kilomètre, leurs travaux de réfection sans cesse renouvelés, leurs stations services aux prix sans cesse croissants et leurs sites gastronomiques où se concoctent les célèbres et traditionnels mets provençaux, couscous, paellas, et autres pizzas bretonnes ou norvégiennes selon qu’elles sont à la saucisse bien grasse ou au saumon fumé.

    D’élevage bien sûr.

    Ayant sacrifié à la coutume de déjeuner un brin, et l’aubergiste m’ayant aimablement demandé comment j’avais trouvé la pizza, j’ai eu le front de lui dire que je l’avais trouvée, tout à fait par hasard en soulevant l’unique olive noire du plat, il n’a pas relevé l’insolence ni baissé son tarif.

    Ce qui nous a fait repartir en vitesse et nous arrêter un peu plus loin pour acheter, à un marchand ‘’du bord de route’’, ce que nous pensions légitimement être des fruits de producteurs locaux…

    Las…

    Comme j’ai l’esprit inquisiteur et une assez bonne vue, j’ai lorgné sur les étiquettes des cagettes…étiquettes neuves et cagettes itou bien sûr, pas des emballages réutilisés…

    Résultat : tomates de Séville, brugnons de Saragosse, abricots d’Almeria, fenouils d’On-Necézou et avocats…du Kenya mais ça on s’en doutait un peu.

    Mieux, un cageot de tomates affichait bravement ‘’Tomates de pays’’, dans le sens tomate DU PAYS, c’est-à-dire d’ici, à cent mètres voire quelques kilomètres, de la région PACA au maximum.

    A notre demande intéressées à la vie locale…pas de réponse précise.

    Bien que nous ayons, très gentiment tendu une complaisante perche à la vendeuse un chouia égarée dans ses explications : du pays de France peut-être ? D’Espagne ? D’Italie ? De Roumanie ? D’Europe quoi ?

    Du pays du Maroc alors ? Du Sénégal peut-être ? De Polynésie ? Française bien entendu ?

    Rien. Ou alors, meungneumeugneumeugneu…

    Pour changer un peu nous avons découvert un autre cageot de tomates qui lui, affichait une provenance superbe, parfaite : ‘’Tomates du jardin’’.

    Ouaïlle ! Ca alors !

    De quel jardin siouplaît, vu qu’aux alentours et à vue de nez, à dix kilomètres à la ronde, ça ne sentait nullement le fumier et que n’apparaissait aucune ferme, et, partant, aucun jardin ?

    Là encore, pas de réponse de la vendeuse qui, l’air de plus en plus égaré était, tout de même, manifestement contente tout plein, tout comme nous, de vendre des merveilles, merveilles qu’elle découvrait, d’ailleurs et  d’évidence en même temps que nous…

    On est repartis.

    Et, tout de même, arrivés à bon port et, à mille mètres d’altitude, où nous avons, après les joies des descentes et remontées multiples des valises au deuxième sans ascenseur, goûté, un peu plus tard, aux charmes champêtres de la douce plongée dans le sommeil face à la fenêtre ouverte sur un champ plein de brebis qui nous ont fait, tout au long de nos vacances, la grâce d’aller dormir vers les 21 h, histoire de ne plus faire carillonner leurs clochettes -clarines en langue rurale.

    Grâce aussi à l’évidente bonne volonté du coq local qui lui, avait le bon goût de ne se réveiller et de ne donner de la voix que sur le coup des 10 heures du matin !

    Si si, sans blague…

    On ne rendra jamais assez grâce aux coqs provençaux qui, comme dans toutes les bonnes histoires, savent à la fois faire se lever le soleil et dégringoler de leur lit aux aurores les touristes qui rechignent à partager les horaires enthousiasmants de la travailleuse vie à la campagne…mais qui savent s’abstenir de cet immense pouvoir. Le second.

    Sacrés coqs, va, qui savent, peut-être aussi, démontrer que la légende serait donc vraie qui affirme que tous les méridionaux, coqs compris, sont des fainéants ?

    Ces deux choses sont, évidemment, toutes pétries, vous l’aurez compris, de confondantes contradictions, que nous n’avons pas encore réussi à démêler mais dont nous avons abondamment profité.

    Comme des superbes ballades que nous avons faites.

    A vélo et à pieds.

    Bon.

    On parlera de nos découvertes et trouvailles la prochaine fois.

    De nos courbatures aussi.

     

  • Vacances sur autoroute

    Voilàvoilàvoilàvoilà !

    Onarrive onarrive onarrive !

    Vouzénervezpas !

    On vient ouvrir…!

    Chose promise chose due…!

    Et puis nous non plus on ne peut pas s’en passer.

    En commençant par ce que nous vous avions fait miroiter le semaine passée, savoir, le-récit-de-nos-ouacances.

    Ben oui, aussi débiles que le reste mais nos vies ne le sont-elles pas toutes plus ou moins n’est-il pas ?

    Mmmmm ?

    Alors. Où en étions-nous reeestééés…?

    Voyons voir…dans notre liste de choses vues, à retenir, notables, intéressantes et autres…à partir des A…

    -Alors…

    -Absolument à faire : (ranger, finir les valises…). Non, ça c’était avant de partir…

    -Abribus (Avant domaine public, depuis domaine Decaux…affaire hautement rentable…eh oui surtout avec la pub) C’est pas çà. Petit papier à faire mais plus tard…

    -Appeler le facteur pour lui dire de mettre le courrier de côté. Ca c’est encore avant le départ…

    -Arrêter l’eau (compteur et arroseur goutte à goutte.) Ca c’était aussi avant…

    -Assurance maison voir pour la fente du mur…oui là ça urge pas mal…

    -Autoroute…ah ! Autoroute ! C’est là qu’on en était restés à notre dernier papier.

    Alors autoroute. !!!!

    Incroyable !!!

    Ecoutez voir…

    Or donc, alors que nous étions sur l’autoroute en déplorant le fait qu’il était, celui de Toulon Nice, le plus cher de France, 5 euros 30 pour 19, kilomètres, soit environ 2 frs du kilomètre, c’est-à-dire le même prix au kilomètre tout compris (carburant, huile, pneus, réparations diverses, garage, assurance amortissement de la bagnole etc.) que vous coûte votre voiture, on comprend qu’après avoir privatisé les autoroutes du Sud et laissé les petits épargnants en acheter quelles miettes, nos bienfaiteurs décideurs aient enfin compris qu’il ne fallait plus commettre cette monstrueuse erreur et qu’il urgeait de donner à Bouygues et ses copains, la seule propriété de tous les autoroutes restant en France.

    Sauf que même pour le fifils à son papa, le morceau est gros à avaler d’un coup et qu’il est en train de tirer les banques par la manche pour lui donner un coup de main au portefeuille.

    Sauf, bis, que le morceau est quand même un peu lourd à digérer et que les fonds de pension se pointent.

    Les fonds de pension, amerlos de surcroît. Calibre 45 au bas mot.

    45 milliards de dollars bien évidemment.

    S’ils les achètent, on en a pour 25 ans d’augmentations de tarifs hebdomadaires promis juré craché…sauf si d’ici là, ils sont toujours en état acceptable et encore juteux et qu’il est toujours possible de rajouter un petit truc au contrat avec le gouvernement de gauche ou de droite de l’époque future, pour relancer la croissance, pour affronter l’avenir économique et humain dans d’excellentes conditions, pour quoi encore ?, pour donner à notre élan national toutes les chances de l’emporter, les yeux fixés sur la ligne jaune des autoroutes chinoises qui vont sûrement nous envahir…avant de nous faire des offres de rachat.

    -Eh…dites voir…vous vous égarez pas un peu là ?

    -Non non. On est en plein juste dedans.

    Alors donc, nous étions sur l’autoroute, peu avant la douloureuse, mais désormais bien intégrée, sortie, et voilà t’il pas que nous entendons sur les ondes de RMC, - la radio du prince le prince de la radio, ou la radios des beauf la beauf de radio c’est vous qui voyez – l’interview d’un commandant de gendarmerie par le sémillant de service qui lui demande, très originalement, ce qu’il pense de la recrudescence d’accidents du mois de juillet.

    ‘’Euh oui euh, que répond le commandant, très commandant de gendarmerie képi en bronze et regard sinon menaçant du moins nettement contrôleur, euh oui euh…au-delà des considérations générales sur les statistiques qui ne sont, fort heureusement, pas mauvaises justement pour le Var, notons néanmoins que nous ne saurions mieux faire que d’insister sur les multiples avantages que les automobilistes auront à utiliser les autoroutes qui sont nettement mieux entretenus que les nationales, voire même les départementales, génératrices de nombre d’accidents bla bla bla et bla bla bla…’’

    QUOI ?

    VOUS AVEZ ENTENDU ?

    Un galonné, un représentant de le loi français et des forces des de l’ordre françaises réunies qui, non seulement se permet de critiquer le boulot de nos cantonniers, et, de ce fait, de l’Etat lui-même comptable de nos nationales et départementales gratuitement entretenues par nos impôts, mais en plus vous fait la pub sur les ondes en faveur…des fonds de pension américains ?

    Non mais je rêve…!

    J’hallucine…!

    De toute ma chienne de vie de citoyen beauf gaulois attaché viscéralement aux valeurs républicaines, j’ai jamais entendu pareille infamie. !!!

    Comment, un commandant, un quatre galons, blancs en plus, - des meilleurs, la départementale -, de la gendarmerie française pour tout dire, puisse se permettre de faire, en douce en plus, la promotion du néo libéralisme made in  USA, nous laisse pantois… !

    Pantois, amers, déçus et aigris.

    De tout gosse, j’avais appris que la crème de la crème des défenseurs des Français de France c’était les gendarmes, mieux que les policiers, mieux que les CRS mieux que l’armée elle-même dont ils étaient l’émanation  suprême…

    Non pas qu’ils aient plus de morale que les autres, la morale dans la société, ça va ça vient, mais eux, en plus, ils avaient une école exprès, des implantations sur le terrain qui les rendaient à la fois plus proches des populations et bougrement plus efficaces dans le renseignement et la défense des citoyens…

    Eh bien voilà, défense mon œil…

    On n’est jamais si bien tragiquement trahi que par ses amis me direz-vous ?

    Certes certes.

    Faut dire aussi que depuis pas mal de temps je m’étais quand même rendu compte qu’il y avait un peu de mou dans la pratique de ces gars là.

    Coupe de cheveu pas toujours très réglo, des fois pas la cravate sous prétexte que la tenue d’été, hein…

    Bon, moi je suis pas gendarme mais la cravate ça me gêne pas quand il faut chaud.

    Pas ma faute, je suis né avec : famille catho militaire depuis des lustres…ça vous forme non…

    Mais des signes comme ça, çà me gênait aux entournures.

    Et même, de temps à autres, une clope par ci par là, voire le képi sur les sièges arrière…Dans le service, c’est pas jojo.

    Alors une pub pareille par un publicitaire vraiment inattendu, ça nous la coupe !

    Bon c’est vrai, va falloir nous y faire au système américain : tout le monde, ministres et président en tête, nous le dit : ‘’L’Amérique, on vous promet l’Amérique.’’

    C’est vrai, par le petit bout du porte-monnaie mais c’est peut-être un début…sait-on jamais ?

    Il est vrai que depuis Edith Cresson, la grande grande grande copine du Dieu dont vous souvenez peut-être, avait déjà dit que nous n’étions pas comme ces affreux d’Asiates : nous n’étions pas des fourmis…

    Mais, on l’a bien vu, elle disait ça alors qu’elle savait que c’était le contraire vers quoi son grand grand grand copain, nous amenait tout doucettement : vers la fourmilière néo libérale où n’existent que la reine et deux espèces, les fourmis esclaves qui bossent, et les fourmis soldats qui protègent l’ensemble.

    En fait fourmis soldats ou fourmis gendarmes dont on sait désormais que si elles sont là pour protéger la fourmilière des intrus, elle le sont surtout pour veiller à ce que les esclaves fassent leur boulot. Pas question de fainéanter ou alors, on coupe bras jambes et la tête et on vous donne à bouffer aux autres.

    En néolibéralisme on appelle ça le licenciement sec.

    -Des fourmis gendarmes pour faire bosser les fourmis esclaves au profit de la reine mais aussi de ses copains et copines ? Vous n’exagérez pas un peu là ?

    -Que non très cher(e),regardez, ou revoyez certains films comme ‘’Le président’’ de Verneuil ou ‘’Soleil vert’’ de Richard Fleischer, voire tout simplement ‘’Le Dictateur’’ ou ‘’Les temps modernes’’, vous y verrez que les visionnaires peuvent aujourd’hui nous donner la main. Enfin donner la main aux smicards, chômeurs, Sdf et autres crève la faim qui n’ont pour toute espérance que celle de gagner un jour, de quoi acheter un billet de loterie avec la certitude d’avoir ainsi une chance sur un milliard et demi de faire fortune.

    Il est vrai que l’on s’est un peu gourés, en fait les fourmis ne sont pas appelées à vivre toujours.

    Le néolibéralisme n’aime pas, mais alors pas du tout, les problèmes que lui crée le petit personnel.

    Le petit personnel c’est les employés, les humains en fait.

    Les humains c’est embêtant : ça parle, ça raisonne, ça existe quoi, et c’est un danger permanent pour la rentabilité, ça peut être fatigué, et même malade, syndiqué en plus, raisonneur, plein de conseils voire de critiques pour le management alors qu’il n’a pas été formé pour ça même s’il lui arrive d’être des fois plus malin que ceux qui sortent des écoles et règnent dans l’aréopage.

    La solution ? Les machines.

    Les machines qui produisent voire même qui se reproduisent.

    Plus de problème ! Ouaouhhh !!!

    Finis les salaires, finies les charges sociales, finis les prud’hommes, finis les très coûteux programmes des si magnifiques reclassements, bref, le Paradis néolibéral.

    Enfin !

    On exagère ?

    On en est si loin croyez vous?

    Regardez autour de vous, renseignez-vous,

    Ah ! Au fait !

    -Dites, en attendant. Et les ouacances alors?

    -D’accord d’accord, une chose à la fois et une chose et demie par jour.

    Allez. On va manger d’abord et puis après on s’y met.

    Mais il faut vous dire, tout de même, qu’à tout moment, les journalistes de Journal-Info ne perdant jamais leur discernement et moins encore leur sens aigu de l’information, nous nous rappelons qu’il n’existe aucun secteur des activités humaines qui puisse être dissocié de tous les autres.

    Ce qui signifie que nos délires débordent toujours dans tous les sens.

    Voilà…

    Au fait, encore un coup, vous saviez que le pape a eu une vision et que Zidane était mort ?

    Si si,., c’est ce qu’on a entendu il y a quelques jours…

    Quoi quoi  c’est le contraire ?

    Ca alors… !

    Bon, excusez là, je vais acheter des crevettes.

    Ben oui quoi, vous mangez jamais décongelé vous ?

     

  • Autoroutes des ouacances!

    Voilà voilà voilà…On arrive. On vous ouvre...

    Ne vous impatientez pas. On est là.

    Pas pour longtemps mais chez nous on fait dans la fidélité.

    D’autant que nous n’en sommes pas revenus.

    De quoi?

    Mais du fait que vous nous êtes fidèles vous aussi… !!!

    Même que vous ne vous êtes même pas fâchés de nous savoir esbignés dans la verte Nature haute varoise sans écrire une ligne durant quinze jours.

    Heureusement que nous avions oublié les jumelles, les chaussettes pour la nuit, parce qu’il y faisait frisquet et, surtout, les fruits et légumes qu’on ne trouve pas en haut. Exemple les sardines qu’il n’y a pas dans les clairs torrents de montagne.

    -Quoi les sardines ne sont pas des fruits ni des légumes ?

    -Comment ça nous reprend les délires ?

    -Eh oh. On est juste revenus faire le plein vu que dans les montagnes qu’on a choisies, les jardiniers ne sont pas partageux, les vergers ne sont pas légion et les épiceries subséquentes moins encore. Quant aux poissonneries, les routes depuis la Côte, voire depuis Boulogne sur Mer, sont longues et chaudes. Vous voyez ?

    Bref….

    Alors tant qu’à faire, en une heure et demie de route et on est là.

    Mais pour une journée seulement.

    Après, silence radio durant sept jours.

    Ouai ouai, on sait, sept longs jours.

    Plus longs pour nous que pour vous.

    Parce qu’on brûle de vous conter, pas par le menu mais on va essayer, nos délirantes aventures vacancières auprès desquelles les vaticinations héroïco-écolo-aventurières et nettement cabriolantes de notre Hulot planétaire ne sont que roupie de chat et pipi de sansonnet, ou l’inverse.

    Ca a commencé, évidemment, par l’autoroute.

    5 euros et trente centimes d’euros pour une poignée de kilomètres, et nous avons touché du doigt, au fond du portefeuille - et à la tempe droite du péagiste auprès de qui nous avons confié notre stupeur indignée – comment, à défaut de pourquoi, les autoroutes du Sud de la France, et plus spécialement celle de Toulon-Nice, sont les plus chères de France.

    On a compris comment en raquant.

    Et, en lisant et écoutant les infos nationales, on a compris pourquoi.

    Tout simplement parce que les autoroutes qui représentaient un juteux bien national grâce aux bénéfices duquel les infrastructures hexagonales allaient enfin pouvoir être auto-financées et améliorées, ne serviront plus à ça, vu qu’elles sont désormais dans les mains, sans appel d’offres pourquoi se gêner par ordonnances quasiment, des pros du BTP qui vont te me rentabiliser encore deux ou trois fois plus ce juteux bijou de famille mais pour leur bénéfice à eux.

    Dans les années 50, on se souvient, enfin quelques uns d’entre nous, dans quelles conditions apparurent les autoroutes.

    A l’époque, on dirait qu’on parle de 1870, on nous a promis-juré-craché, que ‘’d’ici dix ans, au pire vingt, vous verrez, une fois payées, les autoroutes seront gratuites.’’

    Gratuites ? Miséricorde !

    Et pour l’entretien alors ?

    Pas de problème, il y a le budget routes et autoroutes de l’Etat.

    Ah bon !

    Vous verrez qu’ils ont dit?

    On a vu.

    Si l’on peut dire.

    Car il fallait bien suivre des yeux les augmentations de tarifs qui sont allés aussi vite que les explications savantes pour les expliquer.

    C’est-à-dire qu’on n’a rien compris.

    Comme d’hab.

    Tout doucettement, tout de même, les autoroutes sont devenus juteux au possible, comme un melon de l’été.

    Période d’ailleurs hautement favorable pour en annoncer la privatisation vu que tout le monde a les mirettes pleines de soleil, la tête sous l’eau et les oreilles pleines de sable.

    Ce qui était, quasiment, un impôt permanent sur la circulation, un péage qui nous ramenait nostalgiquement aux beau temps de la circulation payante d’avant 89 (1700 pas 1900…), vient d’être donc donné en cadeau à ceux-là même qui seront chargés de les entretenir et qui auraient normalement dû ne pas être à la fois les exploitants et les entreteneurs vu que ce montage ressemble fort à une intégration horizontale voisine d’un trust que l’Etat se devrait de tenir loin du service dit public.

    Ne serait-ce que pour la morale. Excusez du gros mot.

    Par ailleurs, pour ce qui est des augmentations de prix de ce qui est, justement un service ô combien public compte tenu de l’obligation des citoyens d’en user, on peut croire les concessionnaires sur parole. Elles n’auront pas lieu.

    Quant au contrôle a posteriori des justifications, on ne peut que faire confiance à l’opacité des conditions de la récente opération de cession pour avoir une petite idée de celles qui prévaudront dans les comptes à l’avenir.

    Procès d’intention ?

    Dans la forme sûrement.

    Pour le fond, aussi puisque nous ne savons pas encore lire l’avenir dans les lignes blanches continues et surtout discontinues.

    Néanmoins, on vous donne rendez-vous dans tout juste pas longtemps.

    Or donc, il paraît qu’au bout de la durée, 30, 50, 90 ans, le toujours juteux bijou de famille reviendra, promis-juré-craché dans l’escarcelle de l’Etat.

    Vu le délai, ça donne le temps de voir venir.

    Vu le caractère de durée relative et aléatoire des gouvernements, ça donne pas mal de temps aussi.

    Vu enfin le réchauffement de la planète et la prochaine raréfaction des ressources pétrolières conjuguée à la virtualité des énergies renouvelables, on se dirige plus vers la civilisation vélocipédique, voire piétonnière, que vers un système véhiculé par l’automobile et ses dérivés.

    Ce qui permet donc de penser que les décennies à venir seront largement mises à profit pour que le patrimoine de l’Etat lui sera rendu probablement lorsqu’il n’en aura plus besoin.

    Et puis hein ?Après nous le déluge !

    Voire l’inondation qui menace.

    -Inondation ? Qu’est-ce que vous avez dit ?

    Mais alors, dites donc, et si les autoroutes pouvaient, des fois, être converties en canaux ? Ca remettrait tout en question non ?

    -Ah…Pas bête. On déclarerait les canaux propriété de l’Etat, puis on les aménagerait à l’aide des deniers publics, enfin, une fois rentables, on n’aurait plus qu’à les privatiser non? Et les donner en cadeau aux pros du BTP et, pour faire bonne mesure, aux compagnies de navigation

    Ce serait-y pas une idée qu’elle serait bonne ça?

    Vous voyez que vous n’aurez pas perdu de temps à venir consulter notre réservoir à idées neuves.

    UN, vous aurez appris que écolos et proprios d’autoroute comptent déjà avec et sur la prochaine disparition des combustibles fossiles et tous avec la même satisfaction anticipée. Les premiers, parce que la pollution va ralentir - on peut rêver - les seconds parce que la transformation des routes en canaux de navigation va relancer la machine.

    Il faudra juste réinventer les galères et les bateaux à pédales.

    Mais on compte sur les medias pour nous encenser - on en salive déjà -les merveilles de cette spectaculaire mutation de notre civilisation qui aura su, si triomphalement, vaincre l’adversité et opérer un redressement spectaculaire qui va faire faire au Progrès un nouveau bond en avant.

    Tsaoing !

    Ce qui nous rappelle le discours inspiré de ce fameux parlementaire qui, en une période critique assez récente, proclamait à la tribune que ‘’face à ce gouffre insondable de l’adversité, nous devons prendre, tous ensemble, la ferme résolution de faire un grand pas en avant’’.

    On est loin des ouacances ?

    Mais non. On est en plein dedans.

    Ce-n’est-qu’un-début-le-combat-con-ti-nue.

    Allez. On se revoit en fin de semaine.

    On vous racontera la suite.

    Il y en a plein plein...

    Et des pas tristes.

    En attendant, pendant qu’on a le dos tourné, farfouillez dans les archives.

    Elles ne sont pas si poussiéreuses que ça.

  • Plombier polonais: coucou le revoilou!

    Le plombier polonais apprend vite.

    A St Nazaire, haut lieu de la construction navale française d’Etat s’il vous plaît - mais enfin dans le passé -, une demi douzaine de plombiers polonais font la grève de la faim.

    -Plombier polonais ? C’est pas vrai !

    -Mais si mais si !

    -Mais quel modèle alors ?

    -Tout simplement du modèle, vous savez, de ceux qui menaçaient de venir, qui viennent en fin de compte, bosser chez nous à un euro de l’heure ou quasiment. De ceux qu’il ne fallait pas craindre aux dires de nos apaisants décideurs et employeurs.

    Lesquels ne disaient évidemment pas, que c’est bien ce salaire qu’ils visent à donner aux Français d’ici à quelques années.

    Ce qui sera, bien entendu bonnes gens, la seule solution pour sortir la Nation tout entière, du marasme, ne plus avoir de chômeurs et battre enfin ces minables Engliches et d’atteindre le plein emploi !

    Tarara tsoin tsoin !

    Le même modèle de plombier souriant et inoffensif que nous avait fourré sous le nez le bureau de Tourisme polonais lui-même qui s’était légitimement ému de la vague de crainte, évidemment non fondée, des Français à l’endroit des industrieuses et vraiment pas chères petites mains de la plomberie.

    Et qui nous gavaient des images quasi lubriques du vrai de vrai plombier, incapable, évidemment avec un sourire pareil, de vouloir du mal aux Français encore qu’avec les pectoraux affichés, les petites fransouskaias, elles, n’avaient qu’à bien se préparer, allez voir là-bas et vous m’en direz des nouvelles.

    On a vu !

    Mis en appétit par les salaires mirifiques obtenus, deux euros au lieu d’un, voire trois et plus, les besogneux se sont aperçus, mais un peu tard, qu’à européen européen et demi et dans sa version internationale à malin, malin et demi, en clair, que leur employeur sous traitant et artistiquement régi par les lois par lui interprétées mi françaises et plutôt polonaises, leur avait posé un maousse lapin et que mis, lui aussi, en appétit par les profits à faire, il avait américainement amélioré sa profitabilité en leur faisant prendre de l’antigel pour de la vodka.

    En clair, en ne les payant pas.

    Résultat, habitués à claquer du bec chez eux, autant le faire chez nous, il fait moins froid et la vox populi a la larme plus facile. On grève de la faim pour émouvoir qui de droit.

    Voire…

    Comme l’information et le show must go on, n’est-ce pas, ils semblent être désormais les seuls à s’apitoyer sur leur propre malheureux sort.

    Avec pas beaucoup de chance de voir s’améliorer leur situation vu que côté consulat, ce genre d’embrouille colle aux pattes au moment où la Pologne ne voit pas d’un mauvais œil ses ressortissants aller chercher ailleurs des picaillons qui feront très bien, réintégrés dans le paysage national, que côté syndicats français, ça colle aussi un peu aux pattes vu qu’après tout, on aurait préféré avoir à venir en aide à des gens à nous en défendant notre fabuleux SMIC national, et vu, enfin, que côté Etat français, ça lui colle encore plus aux pattes vu que l’histoire fait mauvais genre dans les relations avec les Polonais déjà bien plus attirés par les F 17 que par les Rafale, et par les dollars que par l’euro.

    Reste qu’une solution : faire appel au plombier polonais de l’Office du Tourisme.

    Ave son sourire donjuanesque, pour sûr qu’il va enjôler le patron fautif et le convaincre d’être honnête une fois dans sa vie.

    Et puis, si nécessaire, ses biscotaux ravageurs feront le reste.

    Avec les medias qui n’en perdront pas une miette pour vous servir les photos de l’évènement.

    Ah mais !

    Et dire que la Constitution devait nous protéger de tout çà…