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  • Alors? Qu'est-ce qu'on fait?

    Alors?
    A droite ?
    La gueule de bois ?
    A gauche ?
    L’étonnement, la surprise, tout de même, d’y ‘’être arrivé.’’?
    De toutes manières, d’un côté comme de l’autre, ‘’ce n’est qu’un début’’, semble-t-il.
    -Un début à quoi ?
    -Voyons un peu…
    Certes, - et nous ne faisons que rapporter la foultitude d’états d’âmes des confrères glanés dans le fouillis des medias -, côté droit (et la très vague gauche avec), mais aussi à gauche, ‘’on a compris les aspirations du peuple’’.
    Enfin ? Il en a fallu du temps non ?
    Petite nuance : à gauche, - à la…disons plus gauche que l’autre -, c’est ‘’l’espérance enfin’’, qu’il va falloir concrétiser.
    En 2007 on a tous compris.
    On peut être sûrs en tous cas nous commentent les confrères, qu’à droite, les remplaçants éventuels vont rouler désormais pour les smicards.
    Tandis qu’à gauche, il va falloir recoller les morceaux en promettant aussi qu’on roulera pour les mêmes.
    Miracolo, c’est comme sur la place St Pierre le jour de la grande révélation et des grandes guérisons, tout le monde va y aller de son couplet social !
    Certes, jusqu’ici, tous nos bienfaiteurs avaient travaillé dur, très dur, pour le bien du petit peuple, mais pas, comme c’est triste, autant qu’ils l’auraient voulu.
    Pourquoi ? Eh bien, la conjoncture, vous savez. Le prix du pétrole. Les Chinois. Les Polonais. Les autres quoi. Mais pas eux.
    Et puis la communication passait mal, vous savez.
    On n’entendait pas assez les augures.
    Pensez ! Ils étaient d’une timidité de violettes printanières.
    Ils ne faisaient pas de promesses.
    On ne les voyait presque jamais dans les fenestrons.
    Et encore moins dans les crachoirs.
    -Bon ça suffit oui ? On parle sérieux ?
    -D’accord, d’accord!
    On y va !
    Tout le monde, nous compris, avait oublié que si l’Europe nous prépare un système dans le droit-fil de la mondialisation Américano-Chinoise (on vous expliquera plus tard) tout avait commencé, surtout, au moment de Maastricht. Et même avant.
    Souvenez-vous. Bien avant hier, où 55 % de Français ont dit NON, le système existait déjà qui nous envoie aujourd’hui, des travailleurs-bol-de-riz et des chaussettes jaunes.
    L’ennui est, qu’à l’époque dudit traité, tous les décideurs se sont bien gardés de nous expédier à la maison, l’équivalent de ce que nous avons reçu il y a quinze jours pour nous expliquer à quelle sauce nous allions être mangés.
    Maastricht vous saviez ce que çà signifiait vous ?
    Nous non.
    De toutes manières, renseignés ou pas, on a voté, - enfin ‘’on’’ a voté pour nous - un truc dont nous voyons, aujourd’hui, les conséquences.
    Et qui n’a pas fini d’apporter de nouvelles et joyeuses surprises.
    Alors ? Faire marche arrière ?
    C’est un peu, beaucoup, le sentiment d’envie qui semble bien s’être fait jour par le NON massif d’hier.
    Aussi, faut-il saluer certains confrères qui ont compris, enfin, que ce NON-là n’était ni plus ni moins que l’expression d’un énorme ras-le-bol, d’amertumes renouvelées, de déceptions accumulées, de peurs, oui de peurs, d’un avenir que nos solennels augures peignaient de rose bonbon, afin de recouvrir, difficilement, la grisaille de la tristesse voire du désespoir que ‘’tout ça’’ ne finirait jamais.
    Il est donc ahurissant de voir certains commentaires médiatiques nationaux mais européens aussi, hollandais, entre autres, hausser le ton et ‘’dénier aux Français le droit de dicter leur loi au reste de l’Europe’’ !
    Comme si hier lesdits Français n’avaient pas, tout bêtement, usé du simple droit de donner leur avis comme on leur a demandé, en plus, de faire!
    Heureusement, aussi, comme le dit l’adage, batave d’ailleurs, un Hollandais c’est une religion, deux Hollandais, c’est un schisme.
    Et d’autres journalistes néerlandais ont carrément parlé d’exemple pour leurs compatriotes qui ne doivent pas s’estimer obligés d’aller dans tel sens ou dans tel autre.
    Because ils vont, eux aussi, avoir à donner leur avis. Qui sera donc, OUI ou NON !
    Normal hein ?
    Tout de même… !
    Ceci dit, et toute politique mise à part, de Montebourg à Devilliers, en passant par tout l’éventail de la majorité à l’extrême opposition, nombre d’élus ont posé LA question là où elle devait l’être : la victoire est restée à la démocratie.
    Truisme c’est vrai : dès lors qu’on demande leur avis aux gens, il est monstrueux de regretter qu’ils s’expriment d’une manière qui ne nous convient pas ! Et qu’ils votent lorsqu’on le leur demande est, tout de même, assez cohérent non ?
    C’est vrai qu’il y a de mauvais joueurs en plus !
    -Alors ?
    -Quoi alors ?
    -E bien qu’est-ce qu’on va faire du NON maintenant ?
    -Eh bien ce qui était prévu par tout ce qui a précédé.
    Une, d’autres pays devant encore se prononcer, si 5 d’entre eux disent NON aussi, le traité sera annulé et il faudra se mettre à table.
    Pour discuter bien sûr.
    Deux : en-dessous de ce chiffre, vont se poser quelques problèmes et il faudra discuter quand même. Certes, il aura fallu cette gifle magistrale pour en arriver là.
    Navrant.
    Tout cela parce que certains partis, voire la totalité ont rappelé de distingués commentateurs, ont oublié qu’un résultat de vote n’était pas un chèque en blanc.
    Il est vrai qu’en un temps, d’éminentes personnalités ont lancé, dès lors qu’elles étaient assurés d’un majorité totale :‘’il n’y a plus de raisons de s’emmm…maintenant !’’.Tel que !
    Triste ?
    Non, affligeant.
    Deux cents, trois cents ans de démocratie pour en arriver là !
    Pour une fois, tout de même, les medias, quelques uns il est vrai, mais aussi certains hommes politiques de tous bords d’ailleurs, ont souligné qu’il s’agissait, cette fois, d’une crise de confiance dans le Système avec un grand S.
    Et une réaction à l’élargissement du fossé entre le peuple et ceux qui sont censés le représenter.
    Et, plus encore, d’un éloignement du vulgum pecus, d’élites, économico-politiques, désormais regroupées en castes se partageant privilèges, avantages et prébendes, fruits du travail de ceux qui n’en profiteront jamais.
    Tiens donc !
    Vous ne saviez pas que depuis la roi Salomon, et Marx qui a repris le constat, l’homme domine l’homme pour son profit ? Celui du premier évidemment ?
    Et que depuis la chute du Mur, la World Company, qui avait été contrainte d’y aller mollo depuis l’avènement des syndicats de prolos à casquette et pendant un petit siècle, met désormais les bouchées doubles pour rattraper le temps perdu?
    Et que la social-démocratie a bien compris le problème et a été contrainte de composer, cette fois à son tour ? De composer et peut-être de collaborer ?
    Populiste l’analyse ?
    Un peu facile. Relisez l’Histoire.
    La droite et la gauche ont toujours taxé de populistes les tribuns qui savaient jouer sur les peurs, les déceptions et les douleurs du commun peuple.
    Certes, certes, mais ces grands accusateurs ont toujours oublié de stigmatiser ceux qui avaient fait naître ces douleurs-là.
    Et de battre leur coulpe au passage. Si peu que ce soit.
    Qui est responsable des catastrophes ? Ceux qui les dénoncent ou ceux qui les provoquent?
    Misérabiliste le constat?
    Nous jouons sur les peurs à notre tour alors que le libéralisme nous assurera le vrai bien-être ?
    Oh là !
    Que tous ceux qui estiment que ‘’l’opulence du système anglo-saxon’’ représente LA solution à tous les maux, aillent sur le terrain s’informer un peu mieux sur, non seulement la situation économique des citoyens des pays du tiers et du quart-monde sur qui repose cette richesse, mais sans oublier les 5 à 6 Occidentaux sur 10 en situation soit de gêne permanente, soit de pauvreté extrême.
    Eh oui ! Même chez nous !
    Inacceptable ?
    Mais la couleur de la peau doit-t-elle seule donner le droit à l’aisance ?
    -Et si nous revenions à la Constitution non?
    -D’accord, d’accord. Et nous allons nous fendre d’une nouvelle proposition, susurrée par notre copain aussi économiste qu’irréaliste.
    ‘’La Constitution d’un pays, nous a-t-il doctement rappelé, est un cadre définissant les relations entre les représentants élus du peuple et ce dernier, en vue du bien des électeurs. A partir de cette définition, s’établissent des lois qui doivent, toutes, être…constitutionnelles.’’
    A cette aune, l’ennui est que nombre d’articles composant celle que vous savez, n’allaient pas du tout dans le sens du bien des électeurs en question.
    C’est donc la raison pour laquelle notre économiste distingué et néanmoins copain, nous a fait une proposition pour le moins originale.
    On vous la donne tel qu’il nous l’a proposé.
    « Proposition de Constitution européenne.
    Article premier.
    Le but de l’Europe est l’Unité des pays contractants, le bien de leurs citoyens, et la défense de leurs intérêts personnels et collectifs.
    Article deux.
    Toutes les lois promulguées par les nations contractantes devront l’être pour le bien de leurs propres citoyens et des citoyens des autres nations européennes, suivant un processus d’accès n’avantageant aucun d’entre eux au détriment des autres.
    Article trois.
    Toutes les lois devront satisfaire aux trois notions et principes absolus et définitifs suivants : ‘’Liberté, Egalité, Fraternité’’.
    Article quatre.
    Toutes les lois manquant aux critères des articles un et deux, entraîneront une interdiction aux pays responsables de ces manquements, de bénéficier des conditions de jouissance et des avantages découlant du fait de leur appartenance à l’Europe. »
    Voilà !
    Difficile ? Irréaliste? Complètement dingue? Irrationnel?
    Vous savez, en fait d’épithètes malsonnantes voire pire encore, on n’en attend pas moins des medias du genre Figaro ou Nouvel Obs qui s’est permis de cracher sur deux dizaines de millions de Français, parce qu’ils avaient eu le front de ne pas écouter Maître Serge July, auto-proclamé expert en démocratie, en beau langage et en respect d’autrui.
    Mais bof !
    Tout ce qui est excessif est sans importance.
    Allez salut !
    Je vais acheter mon pack de Vichy-Célestins aromatisé au PVC.
    Tiens, le PVC dans l’eau minérale : voilà, - on se répète mais on en boit tous les jours – un problème typiquement européen que notre Constitution à nous permettrait de résoudre non ?

  • OMC, commission européenne même combat?

    Confiance dans l’OMC ?
    Confiance dans la Commission européenne?
    Pascal Lamy, ex-commissaire européen vient d’être nommé à la tête de l’OMC, organisation qu’il a vilipendée moult fois mais dont il accepte volontiers la direction puisqu’il va réformer cette institution. Et pour le bien des pauvres.
    On va voir ce qu’on va voir.
    Notre ex-commissaire a courageusement fait face, au sein d’un aréopage d’experts (saluez !), à un quidam qui faisait remarquer que les Européens, Français râleurs impénitents en premier, avaient eu des difficultés à avaler les hausses de prix dues au passage à l’euro.
    Hausses dont, d’ailleurs, certains de nos ministres s’étaient tout de même émus. C’est dire !
    Répondant à cette remarque, notre nouveau président de l’OMC a fait, lui, remarquer :’’Mes statistiques, à moi, disent exactement le contraire !’.
    Ah bon !
    La prochaine fois que j’irai au supermarché, je ferai comme si je ne voyais pas les étiquettes.
    Et je m’arrangerai avec ma femme pour lui expliquer pourquoi, depuis lors, je suis obligé avec l’argent qu’elle me donne, d’aller nous approvisionner chez Lidl plutôt que chez Casino.
    Ca ne va pas être facile.
    Au fait, j’y pense, quelqu’un parmi vous aurait-il le numéro de portable de l’ami Pascal ?
    Que je le donne à ma femme.
    Pour qu’elle s’arrange avec lui.
    Et qu’elle ne me crie plus aux oreilles ses soupçons d’aller en douce voir Star Wars dernier épisode, ou acheter des cigarettes en chocolat, plutôt que d’acheter des couches pour bébé qui partent en bouillie dès son premier pipi ou cacassou…
    Tiens !
    En parlant petite ou grande Commission !
    Vous savez que Monsieur Barroso, président de cette Commission que vous savez, est sérieusement soupçonné d’en manger un chouïa côté milliardaires pas très clairs ?
    C’est le ‘’Canard enchaîné’ qui a révélé la chose. Oui, le ‘‘Canard’’ parce que les autres journaux et journalistes ont beaucoup trop de travail avec Loanna et le Bachelor.
    Le ‘Canard’’ donc, nous a appris que notre digne patron européen en question, déjà connu pour son grand amour du libéralisme anglo-saxon et son aversion caractérisée pour les syndicats et fonctionnaires français, a été comblé de quelques douceurs par un groupe grec pas terriblement blanc-bleu, et qu’il aurait même facilité un certain nombre d’avantages allant audit groupe.
    Ses collègues de la Commission sont inquiets.
    Pas au point de le virer mais tout de même. Cela va des regards en coulisse et du froncement de sourcils aux questions extrêmement dérangeantes du genre, ‘‘Où c’est que vous achetez vos cigarettes monsieur le Président?’’.
    Sérieux non ?
    C’était notre chronique à parution aléatoire mais permanente, ‘’Dormez gentils Européens, votre Commission veille.’’

  • Constitution: proposition

    Un de nos éminents rédacteurs, un crâne d’œuf (il n’en a pas honte) en sciences écos, nous a susurré que si nous étions accusés de critiquer mais de ne rien proposer, il avait lui, à la fois des idées sur la question de la Constitution mais également, le droit et le devoir sacré de défendre bec et ongles la rédaction tout entière à laquelle il a l’insigne joie d’appartenir.
    Vu, nous a-t-il précisé, un brin irrité, que nos idées (les siennes en fait) valaient bien toutes celles émises par les tas d’éminence verbeuses qui nous débitent, à longueur d’heures d’antennes, que le choix qui nous est proposé est de voter OUI, ou…OUI.
    La nouvelle démocratie, paraît-il aujourd’hui selon certains, ce serait cela et rien d’autre. (1)
    Or donc, notre ami nous a dit que, pour ne pas faire mentir la rationalité cartésienne que le monde entier nous envie, il eut mieux valu faire simple plutôt que compliqué.
    Une, cela aurait permis d’apprendre aux Français ce qu’était vraiment la Constitution, en clair, à quelle sauce ils allaient être mangés, ou, peut-être, s’ils pouvaient ne pas l’être.
    Deux, il suffit d’édicter non pas des lois outrageusement détaillées corsetant tous les citoyens et incitant ainsi les petits et gros malins à les détourner et, ce faisant, de faire perdre beaucoup de temps mais surtout beaucoup d’argent aux services fiscaux, aux budgets nationaux et aux investissements productifs de biens et d’emplois.
    Faire simple ?
    Allons-y.
    Primo, un état, voire une fédération ou confédération d’Etats n’ayant d’importance que celle que ses capacités financières lui procurent, toute Constitution, si elle n’est, stricto sensu, qu’un cadre administratif, peut se permettre de diriger tous les états concernés vers un but commun : l’égalisation, fut-elle relative, de leurs économies en passant par celles de leurs PIB, des leurs revenus minima et moyens, en bref, de leurs capacités à produire ET à re-distribuer des richesses aux citoyens de leurs pays respectifs.
    Ce qui passe par ce qui pourrait être l’article fondateur – ne nous cachons pas derrière notre petit doigt, même si l’argent ne fait pas le bonheur il y contribue très précisément – qui devra imposer à tous les pays concernés, une règle absolue : toutes les lois locales devront tendre vers une égalisation desdits PIB et revenus minima moyens, et s’interdire, sous peine de sanctions, toute action tendant à un dumping quelconque.
    Tout cela dans des limites et suivant un calendrier adaptable, étudié par les gouvernements et ratifié par les nations, au travers de référendums.
    Bien sûr par référendums: voyez les Suisses : tout ce qui est important donne lieu à des votations. Et qu’y a-t-il de plus important que votre niveau de vie ? Les Suisses, pour y revenir, savent ce qu’argent veut dire.
    Quant aux accords, y compris les bilatéraux, avec des pays tiers, genre Inde, Chine etc, ils ne devront s’établir uniquement que s’il ne portent préjudice à aucun des pays européens.
    Ceci, bien entendu, encadré par une discipline sans faille, sanctionnant les écarts sans appel, avec recours des lésés en Cour Européenne. Et fissa si possible!
    Sans oublier d’autres recours, aussi, par exemple des mesures de rétorsion, (droits de douanes accrus, quotas, restrictions voire fermeture des frontières, boycott, etc), à l’égard des pays concurrents, qu’ils soient acheteurs ou vendeurs, riches ou pauvres.
    Les Etats-Unis n’hésitant pas à user de tels moyens, OMC ou pas, et s’en portant fort bien, on ne voit pas la raison qui empêcherait l’Europe, dont le poids économique est similaire, dans le cadre d’une réelle entente bien sûr, de faire de même.
    Pourquoi ne pas nous fabriquer une OMC à nous, qui ne soit pas soumise aux diktats anglo-saxons ?
    Au terme seulement de cette égalisation économique évidemment relative, qui permettra, enfin, aux pays concernés de parler, même à peu près, le même langage économique, possibilité sera donnée aux pays candidats à l’intégration totale,
    Tout celà n'a nul besoin d'être inscrit dans une législation détaillée, mais seulement dans d'intangibles principes de base.
    Du genre liberté, égalité et fraternité ( inscrits dans la Constitution de 89 et toujoiurs en vigueur...sur les édifices publics) mais qui ne laissent, d'ailleurs, place à aucune interprétation perverse et qui devraient suffire, déjà, pour résoudre nombre de nos problèmes nationaux, s'ils n'étaient quotidiennement foulés au pied sans que quiconque, de la droite à la gauche, s'en émeuve.
    Cette idée de principe de base d'une Constitution de notre ami, tient en dix ou vingt lignes et a seulement besoin d’être détaillée, en clair et en chiffres précis, côté rétributions, taux d’intérêts, prix et autres éléments qui intéressent, économiquement, la vie des Européens, afin qu’ils sachent pourquoi ils votent et en clair aussi, à quoi ils s’exposent.
    Qui oserait dire que cela gênerait, en quoi que ce soit, les entreprises des pays qu’ils soient à tendance libérale ou à tendance, disons-le prudemment, socialiste ?
    Il n’est pas question de légiférer sur tout, mais simplement de décider des minima socio-économiques, au-dessous desquels il sera interdit de descendre, faute de quoi le bien-être, la justice et la paix sociale mais, bien entendu, le pouvoir d’achat élément majeur de la croissance, n’auront aucune chance d’être préservés.
    Au-delà, liberté totale aux entreprises de faire ce que bon leur semble. C’est ce qu’elles font, d’ailleurs.
    Au fait, saviez-vous que l’économie française, dont on nous dit qu’elle ne vaut pas tripette, est à plus de 50% entre les mains d’actionnaires américains. Et que notre pays, tout juste bon à jeter aux chiens parlant américain, figure en tête des pays européens où les entreprises étrangères investissent le plus. Ou investissaient, puisque désormais, la Chine, évidemment, nous fait la pige…
    Que les entreprises n’en fassent qu’à leur tête, d’accord. Mais dans certaines limites.
    Et pas en saignant à blanc l’économie des pays en jouant les gentils papillons abandonnant les fleurs dès qu’ils les ont épuisées. Après tout, l’état de droit, dont nous gavent les ‘’démocrates’’, n’a rien à voir avec la loi de la jungle économique ! Avec la darwinisme social ! Avec la seule loi du marché sans limite aucune!
    C’est pourtant bien ce que nous ont asséné, tous les leaders, de la droite à la ‘’gauche’’ ces temps derniers.
    Puisque ces braves gens veulent donc notre bien, les citoyens que nous sommes n’en demandent pas plus : une vie décente et un contrôle (2) extrêmement strict sur les débordements, autant des décideurs économiques que des exécutants que nous sommes. Certes, on peut, et il faudrait, parler du volet santé, de celui de l’immigration, sans oublier la politique de la famille, de l’éducation, de l’environnement.
    Toutefois, avouez qu’à partir du moment où les Européens, Français compris, auront la certitude (3) de s’acheminer vers des lendemains qui ne chanteront pas à pleine voix peut-être, mais s’arrêteront enfin de crier leur misère, l’Europe commencera à avoir une véritable, immédiate et bien concrète signification.
    Car contraindre, à toutes forces, à s’allier des pays aussi hétéroclites dans tous les domaines, - socio-économique surtout -, que les 25 actuels, revient à vouloir, contre toute logique, marier, des chats avec des canaris.
    Génétiquement, le résultat sera curieux. Pour le moins.
    Pire, vouloir faire de même avec des chiens et des chats, revient à vouloir les faire s’entendre de force alors que l’on sait très bien que non seulement ils n’y arriveront probablement jamais, mais que s’ils y arrivent, ce ne sera qu’après s’être étripés à qui mieux mieux, les seuls à jouir du spectacle ayant été ceux qui en tireront de substantiels bénéfices.
    Nous ne nommons personne, suivez notre regard.
    Qui va dans le même sens que le vôtre.
    On risque d'être bien loin de l’entente, de l’amitié, de la fraternité européenne.

    (1) : Une de ces éminences vient, d’ailleurs, de déclarer qu’en cas de victoire du NON, le même texte nous serait présenté de nouveau… Afin de dire encore OUI ou OUI ? Vous ne trouvez pas, là, pour ce qui est du respect des lois de la République et de la démocratie, que ça commence à être vraiment, mais alors vraiment très bizarre ?
    (2) : C’est curieux, là aussi, comme les organismes de contrôle, dans domaine des fraudes, de l’hygiène, du travail et autres secteurs dérangeants pour le libéralisme sauvage, voient leurs budgets rétrécir au point que la quantité de contrôleurs s’étiole à vue d’œil. Et l’état de droit alors ?
    (3) : Certitude qui devra passer obligatoirement, - il faudra bien le comprendre un, jour ou l’autre -, par la confiance dans les élus qui les représentent.

  • Hitler est-il mort?

    Le 30 avril dernier, il y avait, jour pour jour, 60 ans qu’Hitler se suicidait.
    Officiellement.
    Car longtemps lui a survécu l’histoire, la légende probablement, selon laquelle il n’était pas mort mais survivait quelque part, entre Argentine, Chili, Bolivie ou confins du Vénezuéla, selon les idées que l’on pouvait se faire des amitiés entre le national-socialisme et certains régimes sud-américains.
    Légende également alimentée par la croyance, pas légendaire du tout celle-là, des évasions, via status vaticanus, de nombre de grands, moyens et petits dignitaires nazis…avant, d’ailleurs, qu’ils ne retrouvent des places fort honorables une fois la fureur guerrière ‘’apaisée’’.(1).
    Exit donc Hitler.
    Je me souviens, pour l’avoir vécue, entre langes en pointe et culottes courtes, de la joie débordante qui a saisi, alors, le monde de l’époque, le monde français en particulier, qui avait vécu l’enfer et voyait apparaître, enfin, le Paradis.
    Désormais, et pour employer la belle et stupide formule, - dont on usa et abusa jusqu’à nos jours -, ‘’plus rien ne serait jamais comme avant.’’
    Le nazisme était bien mort. Les nazis avec. La guerre était bien la dernière. Les restrictions appartenaient au passé et la profession de dictateur n’était plus rentable.
    Donc : le monde était propre comme un sou neuf et le resterait désormais!
    Ouai, ouai, ouai.
    L’on a du très vite déchanter.
    Si la 1° Guerre Mondiale avait fait, grosso modo une vingtaine, une trentaine ou une cinquantaine de millions de morts, la Seconde en totalisait, à la louche entre 60 et 80, mais l’après-guerre, jusqu’à présent, en ‘’compte’’ 100, 200, 300, voire plus…
    On ne sait plus très bien d’ailleurs, d’autant que la guerre devenant à la fois un outil de gouvernement, un moyen de résoudre les problèmes en réalisant des profits et une simple donnée technique, les quantités de morts et les puissances, et puissants, qui en sont responsables, s’accommodent fort bien des approximations mathématiques.
    Ceci pour dire qu’Hitler a fait des petits. Il était certes précédé dans l’Histoire, d’une armada de monstres à la fois semblables et très divers. Néanmoins, lui a su inventer des outils jusque là jamais vus : l’utilisation des medias, et la pratique de la dictature au nom du peuple. En clair la démocratie comme justification ultime de tous les choix d’un seul, ou d’une oligarchie possédant ET le pouvoir ET l’argent.
    Ces deux systèmes ont fait des émules. Et sont utilisés, désormais, dans tous les pays de la planète sans aucune exception.
    -Aucune ?
    -Aucune ! Même pas chez nous !
    Certes, certes, il y a des degrés de gravité, de nocivité, dans cette façon perverse de gouverner. Et si l’on peut reprocher à ce système de diriger l’Europe (Celle des 12 en tous cas), nous sommes heureux d’en bénéficier.
    Toutefois, la dictature, qu’elle soit du national-socialisme, du prolétariat ou du capital, reste la dictature.
    Faut-il préférer mourir de mort lente ou immédiate ? Empoisonné ou revolvérisé ? Asphyxié ou électrocuté ? De faim ou de soif ? Dans un accident de voiture ou de misère ?
    That is the question ?
    Evidemment pas. La réponse nous est donnée par…la démocratie. Enfin en théorie. Le peuple dirige donc le peuple pour son…allons-y tous en chœur, BO-NHEUR !
    Dès lors, si le pouvoir est confisqué par une minorité qui ne travaille pas au bonheur de la majorité, il devient, de facto, une dictature.
    Hitler pas mort.
    Depuis le 30 avril 1945, on ne les compte plus, de Staline à Pinochet en passant par Mao, Ceausescu, Amine Dada, Mobutu, Videla et autres tyrans ou despotaillons européens, asiatiques, africains et américains du (Sud ou du Nord) voire Océaniens, aucune région du monde n’a échappé à cette épidémie qui, si elle fait des millions de morts et de blessés, n’en est pas moins disséminée avec l’assentiment gêné et coupable du reste de la planète, au gré des intérêts de chacun.
    Il est vrai que savoir que ce genre d’individus existe ailleurs, donne bonne conscience aux dirigeants des états plus policés.
    Les hitlers n’existent-ils que dans les plus hautes sphères dirigeantes ?
    Voire. A bien y regarder, si le fondement de toute dictature repose sur le choix du petit nombre, au détriment bien sûr, du plus grand, nous avons, décidément, bien des choses à nous reprocher.
    Non seulement au niveau national mais que dire au niveau régional, municipal, voire dans les entreprises…ou au sein même de certaines familles…et pas seulement du fait de l’élément masculin souvent mis en accusation ?
    La dictature est affaire de pouvoir. Nous en avons tous un. Ne serait-ce que celui de sourire au lieu de faire la tronche.
    Qui disait que pour savoir ce que vaut un homme il suffit de lui donner le pouvoir.
    …Et de lui retirer à temps, ajouterons-nous.
    Des petits Hitler, l’Histoire en a plein ses placards et le quotidien, plein ses tiroirs.
    Sans compter que si, après-demain, notre pays, ou l’Europe, étaient envahis par une puissance ennemie, genre Etats-Unis (pourquoi pas?), Russie (on ne sait jamais !) ou Chine (ben…des fois… !), les Hitler en question n’auraient pas beaucoup de peine à se trouver des supporters locaux…
    Hormis ceux qui n’ont pas les forces ou les moyens, de s’opposer à une dictature, il y aura toujours, parmi les hommes, ceux qui privilégieront leurs idées et ceux qui privilégieront leur fauteuil.
    D’un côté les idées, au péril de sa vie si nécessaire, de l’autre, le pouvoir, au péril de la vie…des autres.
    Durant la dernière guerre on appelait ça, d’un côté les résistants, de l’autre les collabos.
    Il n’est pas indispensable d’attendre une guerre pour voir des collabos.

    (1) 90% des tortionnaires d’Auschwitz n’ont jamais été inquiétés ! Et une foultitude de nazis ont trouvé, voire retrouvé, emplois et bonnes situations, soit dans les pays qui les embauchaient par ‘’intérêt national’’, soit dans l’Allemagne d’après-guerre. Et tout le monde le sait !

  • Mass actions? OK!

    Un de nos deux lecteurs (1) nous a accusé, effrontément d’ailleurs, d’être des anti-américains primaires.
    Parce que nous disons, trop souvent, que, pour faire court, les gens de là-bas sont cloîtrés dans leur château fort étoilé en oubliant le reste du monde.
    Faux ! Disons-le bien haut : ce n’est que mensonge !
    Nous allons vous le prouver.
    D’abord, aux Etats-Unis, ils ne sont pas si protectionnistes que cela. Là-bas, c’est tout plein de gens d’autres nationalités : les balayeurs, les porteurs, les portiers, les vigiles, les baby-sitters et autres femmes de ménage en tous genres.
    -Mais ce ne sont pas des nationalités ça?
    -Oups ! Excusez-nous. On croyait, mais c’est un peu pareil non ? Bon. C’est vrai, il y a beaucoup de Mexic..Urug…bref, des Latinos quoi. Et puis des Vietnamiens, des Chinois, des Arabes, des Noirs d’Afrique (on peut pas détailler il y en a tellement), mais il y a aussi des Européens. Et tous les ans, ils mettent en loterie une carte verte pour 50.000 candidats à la nationalité US.
    -Bon bon. Mais n’y revenez pas d’accord ? Le rêve américain existe toujours. D’abord, on n’est pas forcé de rester balayeurs, on peut même devenir chef d’équipe alors !
    -Bon ça va ! Où on en étions-nous ? Ah oui. A anti-américanistes primaires. Eh bien, la preuve que nous ne le sommes pas, nous avons découvert qu’il y avait un tas de choses fort utiles aux Etats-Unis.
    Ainsi des ‘’mass actions’’. Vous savez cette manie qu’ont les avocats américains de représenter un tas de gens lésés par des grandes compagnies - genre Tobacco ou Chimical Products – et de faire rendre gorge aux trusts en question, en leur tirant des tonnes d’indemnités.
    En France, les grands de notre pays, s’indignent de ces manoeuvres procédurières. Au niveau médical déjà.
    ‘’Les malades sont tombés sur la tête, couinent des médecins. Pour un oui pour un non, ils vous attaquent. Ils cèdent à la manie procédurière américaine !’’
    Ben et alors ?
    Déjà que les médecins ne sont pas contraints à une obligation de résultat, il ne manquerait plus que, en plus, ils ne puissent pas répondre de leurs erreurs ! Et financièrement, là où ça (leur) fait mal ! Alors que les malades, eux, ‘’ça’’ leur a fait mal ailleurs !
    Dites, si vous, vous vous manquez dans votre boulot, c’est lettres recommandées et la porte non ?
    Alors pourquoi les médecins ne seraient-ils pas responsables pénalement et financièrement ?
    -Bon, peut-être, mais les avocats ne devraient pas faire comme aux Etats-Unis, réunir un tas de clients pour tirer le maximum de bénéfice des procès qu’ils engagent ! Car, en plus, ils se payent uniquement au pourcentage. Une honte !
    -Pardon ? Vous rigolez non ? C’est vrai que les avocats français sont contre ce principe de paiement au pourcentage. Mais, entre nous, être payé uniquement si l’on a du résultat offre, tout de même, pas mal de garanties au client non ? Déjà que l’avocat n’engagera une procédure que s’il considère avoir pas mal de chances de l’emporter. Et d’une !
    Et de deux, cela l’empêchera de demander des avances à des clients qui n’en ont pas toujours les moyens, puis de se reposer tranquillou et de redemander d’autres avances pour, quelquefois, perdre la partie au grand dam dudit client qui aura non seulement perdu son procès mais également tout son argent. Enfin, cela évitera certaines, disons, ententes entre les parties censées être adverses dans le dos d’un ou deux clients…vous voyez ce qu’on veut dire ?
    -Pardon ? Outrage à la profession ?
    -Outrage ? Sérieusement, ça n’est jamais arrivé ce genre de trucs ? Et ça n’arrivera jamais plus ? Il n’y a pas de risques ? Comme ça, fini ! Même pas d’insinuations ! Pas de tentation, pas de problème !
    Ecoutez : les garagistes sont contraints à une obligation de résultats, la plupart des prestataires de services aussi. Alors pourquoi pas les médecins, les avocats, voire, sait-on jamais, les élus, depuis les maires jusqu’aux ministres suprêmes non ?
    La notion de responsabilité implique des dommages auxquels le responsable, - coupable même petitement qu’on le veuille ou non -, doit faire face, pécuniairement parlant. Autrement, où serait la vraie responsabilité ?
    Le citoyen de base la connaît bien cette responsabilité. Il est, lui, responsable devant son commerçant, la police, la justice, son assureur, son percepteur, son maire, sa belle-mère bien sûr, voire même ses enfants qu’il doit financer lorsqu’ils n’ont pas de boulot et pas trop envie d’en chercher, ou les gosses, qu’en cas de divorce, la justice donne à sa femme avec obligation de payer…pour ne les voir que quatre jours par mois…
    Eh ! Oh ! Y en a pas un peu marre d’être tout seul responsable des ‘’erreurs’’ du reste de la société non ?
    -Bon, bon ! Alors ? Et pour ces ‘’mass actions’’ ?
    -Ben c’est OK ! Et plutôt deux fois qu’une. Vous voyez qu’on n’est pas si anti-américains que ça!
    Tâchez donc de trouver, de voir, ou de revoir le film Erin Brokovitch. Avec Julia Roberts. L'histoire d'une sympathique et émouvante foldingue de vérité qui arrive à faire mrodre la poussière à une grossiume multinationale qui avait empoisonné trois à quatre mille personnes dans le silence le plus complet.
    Bohpal, vous connaissez aussi non? Et Tchernobyl? Et l'amiante? Et ce qui nous attend avec les 30, 40, 50, 70.000, on sait plus, produits chimiques différents que la France, Terre de liberté (2) pour les massacreurs de tout poil, nous donne à manger, à respirer, et à cotoyer à tous les instants de notre misérable et pourtant bien honorable existence? Et...tout le reste qu'on ne connaît pas encore mais ça ne saurait tarder?

    (1)Deux ou trois nous a-t-on dit.
    (2) Mais le reste du monde, empressé d'imiter le si bel exemple français, n'a plus rien à , nous envier bien sûr.