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  • G 8! Davos, Porto Alegre, même combat?

    Le G8 tenait ses assises à St Pétersbourg ces jours ci.

    Rencontre au ‘’Sommet’’ des super crânes d’œuf de la planète, dont les buts et actions convergentes et conjointes concourent, on le sait, au bonheur présent, futur et éternel des hommes, il n’est, en réalité, qu’un avatar, une péripétie, un faux semblant dans la longue Histoire des prétentions des nomenklaturas nationales et internationales à diriger la Terre.

    Il n’est qu’un faux semblant sociétal et, apparemment, humanitaire, qui trompe, il est vrai, les six milliards et demi de gogos.

    Lesquels continuent à croire en l’impérieuse nécessité de recourir à ces hommes géniaux et providentiels pour continuer à vivre.

    Enfant naturel de ses géniteurs du sommet de Davos, le G8 a, depuis quelques années, généré aussi, un opposant, l’anti-mondialisme de Porto Alegre, qui, hélas, ressemble de plus en plus à un pitoyable faire valoir.

    En effet, si cette option-ci peut paraître représenter LA solution ultime face à la démolition programmée de la planète par le libéralisme hystérique, les deux tendances ne font, en fin de compte et consciemment ou non, qu’unir leurs forces en poursuivant un même but, le bonheur des humains en leur permettant d’avoir au lieu d’être.

    Comment et pourquoi ?

    Explication.

     

    Nous avions évoqué, il y a quelques temps, le faux semblant, un de plus, que représentait la soudaine conversion du méga capitaliste Bill Gates, à la sauvegarde de l’Humanité, par le biais de sa fondation dotée par lui de 30 milliards de dollars. En attendant de léguer à la société humaine souffrante et gémissante, 95% de sa fortune -du moins l’a-t-il annoncé- en ayant, tout de même, assuré l’avenir de sa progéniture à l’aide d’une trentaine d’autres milliards qu’il lui aura laissés.

    Une petite merveille cette Fondation !

    30 milliards de dollars consacrés à la lutte contre la pauvreté, l’illettrisme, la maladie, la pénurie d’eau, le réchauffement de la planète, voire, la prolifération inopportune des arêtes dans les sardines, bref, Bill Gates, promu père Noël, costumé en Buzz l’Eclair, combat désormais le Mal à l’aide de l’arme dont il se sert lui-même pour détruire la planète…le dollar soi-même !

    Belle conversion non ?

    Reconversion plutôt.

    Récup tout simplement.

    Joli tour de passe-passe en fait.

    Merveille de jésuitisme pour tout dire.

    Tout bénéfice pour le capital à la grand papa.

    RICHES BIENVEILLANTS

    Un copain de Bill, Warren Buffett, autre milliardaire au grand cœur, ne s’y est pas trompé en abondant le capital de la Fondation Gates dont il a doublé le capital !

    Hosanna !

    Pour les gogos que nous sommes, les hommes voient enfin le bout du tunnel !

    Riches et super riches viennent enfin au secours de l’Humanité !

    Il était temps non ?

    N’est-ce pas là une idée qu’elle est bonne ?

    Et une réalisation qu’elle est sympathiquement humanitaire, voire, osons le mot, enfin chrétienne ?

    Voire…

    Certes, pour les bien pensants proches de Washington - ce qui fait vraiment beaucoup de monde dans la galaxie du dollar - ne voilà-t-il pas un bel exemple du rôle messianique du capitalisme judéo chrétien ?

    Et, au passage, une bonne manière de faire de couper l’herbe, non OGM, sous le pied des anti-mondialistes de Porto Alegre qui prêchent un développement durable.

    Coiffés au poteau ces pelés, ces galeux qui pensent récolter, pour leur combat, les contributions de la moitié de la planète !

    Alors qu’avec son seul salaire mensuel, le patron de Microsoft peut payer des pompes solaires à eau à tous ces crève la soif du Sénégal, du Niger et de la Mauritanie réunis !

    Donc, vifs et interminables applaudissements sur les bancs des medias qui encensent les généreux donateurs, pas très anonymes certes, mais si bons tout de même.

    Encore qu’ils ne fassent que très simple, en se contentant de reproduire le geste traditionnel des riches à la sortie de la messe : l’aumône aux muets, sourds, bigleux et estropiés, geignants sur le parvis de la cathédrale.

    Miracle du capitalisme inventif.

    DEMOLIR, CONSTRUIRE, DEMOLIR, CONSTRUIRE…

    Ces mirifiques super sauveurs de l’Humanité fabriquent donc chez eux, pour commencer, polluent comme il se doit, payent, mal, leurs employés, font et défont les lois et règlements puis, un jour, la morale les saisissant, délocalisent, créant ainsi du chômage, démolissant des vies voire des sociétés humaines, et vont recréer ailleurs.

    D’autres emplois, bien sûr, mais aux conditions de travail pires qu’avant. Imposées avec la satisfaction du devoir judéo chrétien accompli, vu qu’ils ont fait œuvre pie en permettant aux malheureux de manger journellement deux bols de riz au lieu d’un seul.

    Et surtout parce que en Chine, au Soudan ou en Somalie, le prix du bol de riz pèse bien peu sur le coût de l’heure de travail…

    Sauver la planète de la misère se fait donc en créant des emplois, pas chers pour créer d’énormes profits, lesquels donnent de bonnes couleurs aux entreprises, puis, comme on trouvera toujours plus pauvres ailleurs, il suffit ensuite de délocaliser.

    Patrons voyous ?

    Que non voyons !

    Ils ont même le beau rôle : ils apportent des emplois et leur Fondation, des hôpitaux, des écoles, des routes, le bien-être, bref, le Paradis à domicile.

    MONDIALISTES ET ANTI, MEME COMBAT ?

    En face, que proposent les alter mondialistes ?

    On vous le donne Emile ! Cela va de l’agreste retour à la lampe à huile aux transports à voiles solaires en passant par la planète en agriculture biologique et le retour au troc ! Une foultitude d’insanités pour tout économiste branché sur le CAC 40.

    En réalité, une sorte de consensus se fait autour de la notion de développement durable.

    Sous entendu, une quasi même société, avec grimpette visée du niveau de vie, mais en passant par des solutions alternatives, genre diesel à l’huile de colza, à l’éthanol de betterave ou de canne à sucre, électricité éolienne, agriculture intégrée, bref, la croissance propre.

    Douce illusion !

    Ils ne semblent guère se rendre compte ces braves alter mondialistes, qu’ils se dirigent, plus lentement mais tout aussi sûrement, vers le même but que leurs soi disants opposants néolibéraux.

    Le seul terme de développement emporte, déjà, la notion d’un but à atteindre complètement à côté de la plaque.

    En effet, de quoi ont vraiment besoin les hommes je vous le demande ?

    De boire, de manger, de s’habiller, de se loger, de dormir en paix, d’avoir un contact avec la Nature, d’une famille qu’il et qui l’aime, d’un minimum de vie spirituelle et de contacts avec ses semblables.

    Choses, très simples, en somme, que tout homme normal est fort capable de faire de ses dix doigts, pour peu qu’on le lui apprenne.

    Bâtir une maison, couper un vêtements, cultiver un jardin…soigner aussi…

    Ben oui ! Se soigner aussi.

    Comment vos arrière, arrière grands parents ont-ils fait pour rester en bonne santé ?

    Vous êtes là non ?

    C’est bien la preuve qu’ils se débrouillaient bien mieux que vous, parce qu’avec bien moins de moyens et surtout de recours aux multiples décideurs, chefs et gourous qui, aujourd’hui, décident tous et tout à votre place.

    Toutes ces choses indispensables à la vie, la plupart des populations qui peuplaient la planète il y a deux petits siècles, ont tout de même bien réussi à en bénéficier, dans la mesure, évidemment, où ils n’ont pas eu affaire à des dirigeants ou voisins ambitieux, ce qu’ils étaient presque tous hélas.

    Alors ? Pourquoi rechercher à tout prix le développement ? Durable ou pas ?

    A quelle fin ?

    Au bénéfice de qui ?

    Des employés ?

    Des grands patrons ?

    Il en est des maîtres de l’économie comme des chefs de guerre : il faut se battre pour eux contre leurs ennemis, sous peine de voir leurs dits ennemis vous faire disparaître…vous mais pas eux, les capitaux ayant l’intéressante capacité de voyager bien plus vite et bien plus loin que les smicards.

    Leur maître mot ? Armons-nous et partez ! Battez-vous, pour nous, et puis, si ça déraille, débrouillez vous…

    C’est ce qu’on appelle la citoyenneté des entreprises citoyennes.

    Les guerres, toutes les guerres disait Clemenceau, sont faites par ceux qui ne les veulent pas et voulues par ceux qui ne les font pas.

    Les guerres militaires mais aussi les économiques.

    Nous en sommes donc arrivés, comme le dit fort intelligemment le philosophe slovène Slavoj Zizek (1) à un combat planétaire entre les libéraux communistes et les anarcho-altermondialistes.

    Deux catégories d’économistes dont la démarche nous dirige, au mieux, vers une régression, au pire, vers une destruction de la société actuelle qui ne pourra résoudre le problème posé par la poursuite de deux buts incompatibles : le bonheur de l’homme en même temps que celui de notre économie.

    D’autant que les libéraux communistes veulent faire le bien de l’Humanité en l’exploitant, tout en se donnant l’apparence d’une puissance bienveillante, amie du dialogue avec le petit peuple : du pur paternalisme façon 1890.

    Tandis que les anarcho alter mondialistes, rêvent d’un autre développement, durable il est vrai, mais passant par une croissance aussi, axée sur le mieux-être, mais par le truchement d’un système où le profit, fut-il faible, n’en demeure pas moins le but premier, l’axe principal.

    Comme l’autre, de toutes manières, quand bien même les libéraux communistes sont autrement plus pervers, avides, et immédiatement destructeurs dans leur démarche.

    Quoi qu’il en soit, l’objectif à atteindre reste le bien-être.

    Le bonheur…ou ce qu’on pense qu’il est.

    Par les biens ? Par la consommation ?

    De produits industriels ? Manufacturés ? Culturels ?

    Acquérir ? En un mot, avoir ?

    Avoir ?

    Et être alors ?

    Les ofres de Porto Alegre sont-elles si radicalement opposées à celles de Davos?

    Eueueuhhh...

     

    (1) Cité par La London Review of Book repris dans le N° 817 de Courrier International.

     

  • Homosexualité, homoparentalité: et les religions?

    La gay pride, devenue parade des fiertés, ne surprend plus personne. Passée dans les mœurs du temps, elle s’est bien intégrée dans les us et coutumes de notre société.

    Dont les élites, en premier lieu, sont depuis longtemps, passées maîtresses dans l’art et la manière d’intégrer, certains diront de récupérer, toutes les tendances, toutes les modes puisque, le principe démocratique aidant, faire plaisir ne saurait générer que des votes favorables à une élection ou, toujours prochaine réélection.

    Les masses populaires entérinent à leur tour.

    Pourquoi ?

     Eh bien déjà pour suivre les guides qu’elles se sont donnés et qui, pour cette raison, ne sauraient, d’évidence, les mener sur un mauvais chemin n’est-ce pas ?

    Et, puisque l’on n’approuve que ce que l’on aime, adopter de nouvelles manières de penser et d’agir, ne peut que permettre, éventuellement, de les adopter légitimement à son tour, puisque nous vivons dans un régime de liberté.

    Fort bien.

    Mais la morale là-dedans ?

    La ‘’vieille’’ morale ?

    Et les systèmes censés encore la représenter ?

    Les religions en premier lieu ?

    Qu’en disent-elles ?

    Un petit peu d’exégèse ? Même de comptoir ?

    Allons-y

     

    Commençons par la plus ‘’grande’’ d’entre ces religions. Plus grande, sinon en élévation morale, du moins, comme les multinationales qu’elle est et bien avant les autres, en taille et en moyens financiers.

    Que dit, donc, la religion catholique de l’homosexualité reconnue désormais, et de l’homoparentalité qui en est le corollaire quasi normal et obligé, au vu des conditions socio politico économiques actuelles ?

    LA CHEVRE ET LE CHOUX…

    Eh bien le moins que l’on puisse dire est que la question et la réponse qu’elle réclame, à cors et à cris, gêne pour le moins aux entournures.

    Gêne non pour une bonne part des ‘’fidèles’’, pratiquants ou non, qui, comme chacun sait, ont leur liberté de pensée et d’actions. Lesquelles se traduisent par des manières de vivre catholiques (ou pas très…) d’une considérable variabilité, comme le révèlent tous les sondages.

    Mais gêne qui se situerait plutôt au niveau des élites, des chefs spirituels catholiques dont les avis et les pratiques diffèrent pas mal.

    Certes, lorsque la vox populi se mêle de réclamer des arbitrages, la conférence épiscopale a pour habitude de prendre des positions, pas toujours très affirmées, il faut l’avouer, et même quelquefois un tantinet ambiguës voire nettement acrobatiques.

    La raison de la difficulté de trancher est évidente.

    D’un côté les appels, les attentes d’une population pressée, soit d’avoir des éclaircissements, soit d’obtenir satisfaction. Au passage, rien que pour faire le tri entre les bien-fondés de ces demandes et la pureté de mobiles impliqués... mieux vaut se lever de bonne heure.

    Mais de l’autre côté…il y a le dogme.

    Entre chèvre et choux ?

    Ben oui. Le dogme en question, consacré par des précisions scripturales remontant au Déluge et des positions ecclésiales réaffirmées au fil des siècles et des conciles, est difficile à jeter aux orties.

    Sauf à considérer la Bible, livre, tout de même, fondateur de la religion catholique, non pas comme intangiblement révélé et digne de foi car divinement inspiré, ne serait qu'un vulgaire un recueil de légendes, en partie très fantaisiste, écrit d’ailleurs par des hommes.

    Ce qui, dès lors, en ferait un ouvrage, ni plus ni moins bon que tous les autres guides, à adopter ou à jeter au panier selon les temps, les goûts et les modes.

    Et là, patatras du dogme lui-même...

    Pas facile tout ça...

    La position épiscopale ?

    Oh là…Doucement… !

    De manière très publique, et avant toute chose, prudence et wait and see …

    Du moins pour le moment.

    JESUS : QUEL UNIFORME ?

    Alors ? Impasse ?

    Mais non voyons !

    La religion en question a plus d’une solution dans ses réserves et plus d'un  tour dans son sac d'embrouilles.

    Elle nous a habitués à de multiples accommodements avec les régimes, les hommes, les modes et les idées du temps, dans la mesure où cela lui permettait de ratisser large.C’est-à-dire de conserver sa position dominante, ses prérogatives…et ses moyens d’existence.

    On passe sur les arrangements avec la modernité du style messe en français, communion avec les doigts…des fidèles (1). Autant de sacrilèges pour les ‘’vieux’’ pratiquants que de modernisations éclairées pour les catholiques tendance.

    Mais lorsqu’on en arrive aux arrangements politiques, économiques, voire historiques, on tombe de plus haut encore.

    Quelles nations ont perpétré les plus grands massacres de l’Histoire humaine ?

    Les nations catholiques, protestantes et orthodoxes !

    Avec les bénédictions en masse des canons et des hommes en armes, voire même aux incitations à l’engagement militaire du haut des chaires et autres lieux d’où n’aurait dû être prêché que l'amour et l'entente universelle,  alors que c’est de vengeance et de haine qu’il était question.

    Prêtres, pasteurs, popes y ont été bon train pour justifier, pour inciter à la tuerie en masse. 20 millions en 14, 60 en 39...sans oublier les autres de guerre, toutes les autres, épurations, nettoyages ethniques et religieux...

    Un océan de sang et de boue...

    Et ce, en promettant l’aide de leur dieu respectif, soi disant unique, évidemment. Gott mit uns, In God we Trust, God Save the Queen, France, fille aînée de l’Eglise, Dieu sauve le Tsar…et les popes, un peu copains du Petit Père des Peuples…

    Dieu avec nous…ce qui laissait rêveur et surtout désespérés, pour le moins, les vaincus qui avaient tout autant imploré leur dieu, et étaient tout aussi convaincus de son appui, que les vainqueurs.

    Si Jésus revenait sur Terre, quel uniforme prendrait-il ?

    Et accepterait-il de légitimer des hommes, des guides spirituels...et politiques dits chrétiens, avec autant de sang sur les mains ?

    Et les autres religions dites voir ? L’Islam, le judaïsme?

    Que l’on sache, l’Histoire et l’actualité ne nous ont pas fait part, de ce côté-là, de très éclatantes prises de positions et fermes et pures attitudes de condamnation absolue de la guerre et de tous ceux qui la font.

    Pas d'exemples non plus de guides censés, pourtant, apporter et donner l’exemple de ce que doit être une vraie religion : une parole et une pratique de paix et d’entente universelle, et moins encore d'exemples de masses qui, pour toute réflexion, se contentent de suivre…leurs guides.

    Alors ?

    Certes, cette fois il ne s’agit pas de crimes, de barbarie sanglantes mais d’us et coutumes. De moeurs, bonnes ou mauvaises selon les dogmes des uns et des autres.

    Pas de problème !

    L’Histoire, encore elle, nous appris une chose, certaine celle-là.

    C'est que les religions, toutes les religions, ont su se faire accepter en abaissant le niveau de leurs propres exigences morales, là où il y avait de l’audience à acquérir, des voix à prendre et de l’argent à faire.

    Religion kif kif medias alors?

    Kif kif politique ?

    Ben oui. Que croyiez vous d’autre ?

    Un exemple : la religion dite chrétienne néerlandaise marie déjà les homosexuels, la religion catholique anglicane fait de même et intronise des femmes prêtres, bref, il ne faut pas désespérer, la religion, toutes les religions sont très…plastiques.

    Très adaptables.

    Des instruments de pouvoir bassement matériel alors ?

    Ce n’est pas un vain jugement moral que le nôtre.

    Nous constatons simplement que par rapport à leurs interdits anciens, les religions ne cessent, petit à petit, d'en revenir, de les adoucir, de les rendre plus acceptables, et peuvent, ainsi conserver clients et subsides.

    Alors, où était donc, où est donc la Vérité Religieuse dans cette institution qui était chargée de constituer un pilier, inébranlable, une certitude absolue dans un monde déroutant car changeant sans cesse ?

    Sûrement pas là ! Sûrement pas dans les religions.

    Alors pourquoi en attendre une reconnaissance, une légitimation ?

    Elles ont fait leur temps et la preuve de leur…plasticité, certains diront de leur capacité à se renier.

    Mais alors quid de ceux qui y croyaient ?

    Car si les religions ont, sans problème aucun, légitimé les crimes les plus atroces de l’Histoire, comment leur faire confiance pour ce qui est des aggiornamentos que l’évolution des sociétés va, de plus en plus, leur imposer ?

    Tiens, un penseur, pas bête du tout celui-ci, disait que l’Humanité se divisait en deux catégories, ceux qui cherchent la Vérité et qui finiront bien par la trouver et ceux qui cherchent à avoir raison…et qui auront toujours raison.

    Certes, chercher la vérité demande de changer ses propres certitudes. Ce qui requiert pas mal d’humilité, qui ne se vend pas dans les supermarchés.

    Quant à ceux qui ont raison, regardez autour de vous. Enfin, un peu au-dessus.

    Là où il y a plein de guides, de chefs, de grands hommes.

    Ils ont et ils auront tous, toujours raison.

     

    (1) Horreur ! Avec en plus l’autorisation de...mâcher l’hostie ! Pratique qui, il y a trente ans en arrière, vous expédiait droit rissoler en enfer lorsque l’hostie touchait simplement les dents. L’exercice acrobatique occasionnait, d’ailleurs, maintes étranglades et asphyxies apoplectiques pour arriver à avaler le pain azyme avec seulement la langue…scotchée par la chose…

  • Fête de la Musique? Silence...

    Or donc, la fête de la Musique battait son plein ces jours-ci.

    Bonne et belle initiative de cher Jack que les Français apprécient. Moins que lui-même il est vrai.

    C'était la fête donc. Sur commande eh oui, comme la fête des Mères, des Pères, des Secrétaires, des immeubles, des toutous à sa mémère et des plombiers zingueurs pourquoi pas...Ainsi, on s'aime beaucoup une fois par an. Commode: ça évite de le faire tous les jours.

    Fort bien.

    Mais, rabat-joie comme nous le sommes, il nous faut bien avouer que si la musique en question, ne nous a pas toujours plu, mais tous les goûts sont dans la Nature, l’initiative nous chagrine un tantinet.

    On s’explique.

     

    D’abord, précision utile, ici, nous avons tous des goûts sinon identiques, du moins dans les mêmes gammes. Disons, modestement, assez culturelles. Mélomanes mais pas exégètes.

    Notre éventail va de notre très cher et très regretté ‘’Au clair de la Lune’’ jusqu’au ‘’Sous-marin jaune’’ (et pas vert en français dans le texte), en passant par tous les possibles Beethoven, Mozart, Haendel, Haydn habituels, bref, les ‘’grands’’ classiques, mais aussi Gershwin, Cole Porter et les non moins ‘’grands’’ classiques modernes US, dont Grofe (peu connu et c’est dommage).

    Sans oublier, évidemment vu notre antiquité, tous les chanteurs des années 30 à 90 (bel éclectisme), mais aussi les actuels genre Catherine Lara (le numéro 9 du CD Aral est splendide) sans oublier pas mal d’incursions dans les coulisses du bel canto bien tempéré.

    Ceci pour dire que la musique on aime, mais pas le bruit, si vous voyez ce que l’on sous entend malignement.

    DEUX PEINTRES DEUX MUSIQUES

    Pourquoi notre désenchantement voire notre ire alors ?

    Quand j’étais tout gamin, pour refaire la façade de la maison familiale, mon papa avait embauché deux peintres italiens, un jeune, l’autre son oncle, nettement plus âgé. Le savoir faire certes, mais surtout la faconde, la gentillesse et la rigolade garanties, ourlées de chansons interprétées à pleine voix à réveiller tous les coqs d’alentour vu que pas feignants, nos peintres embauchaient vers les six heures du matin.

    Leurs chansons m’émerveillaient. Celles du jeune reprenaient, avec un timbre de clairon de cavalerie, tous les airs du répertoire : Rossini, Verdi, bref, tous les opéras mais, l’exploit, tous les rôles, féminins autant que masculins. Trois octaves c’est tout de même pas mal. Et notre Caruso mettait un point d’honneur à faire aussi vrai que vrai. Il imitait au mieux, autant les plus grands ténors que les plus vibrants sopranos.

    Par contre, le tonton, d’une bonne trentaine d’années plus âgé, se contentait, lui, de ne chanter ‘’que’’ des airs de sa jeunesse en Calabre. Des chansonnettes toutes simples, qui parlaient de jolies filles, de beaux gars qui les courtisaient, de sècheresses, de service militaire, de mariages, de dangers, de dur labeur, de drames aussi quand le fermier de père n’appréciait qu’à moitié les manquements à l’honneur, supposés d’ailleurs, de leur progéniture.

    En chantant il racontait la vie de son village. Il la racontait à tout le quartier car il poussait l’urbanité vraie, jusqu’à traduire bien haut et en français ce que sa vie lui avait appris dans sa langue natale.

    Avec le temps, j’ai fini par comprendre l’évolution de la société qui se manifestait ainsi devant moi, mais de manière si infime que j’ai mis cinquante ans à en saisir les implications profondes.

    Mon peintre de soixante et quelques années lui, chantait comme il vivait. En fait, il vivait en chantant. Le chant faisait partie de sa vie. De son naturel. Et du naturel de tous ses semblables puisqu’alors, tout le monde vivait et faisait ainsi. Le chant, comme les larmes, c’était le quotidien. Et chacun créait un petit chef d’œuvre à sa manière en se racontant.

    Par contre, son copain trentenaire lui, était déjà d’une autre génération. Il chantait les belles choses de son temps mais, en fait, il ne créait déjà plus. Il copiait les grands artistes, les stars de l’époque.

    Il n’inventait plus.

    Que voyons-nous aujourd’hui ?

    Etes-vous accueilli au guichet de votre banque par une ingénue élégante et poudrée qui vous pousse un ‘’Bieeeenvenuuuue à notre chèèèr clieeeeent et non moins amiiiii ! roucoulé ou stridulé comme trilles de rossignol ?

    Etes-vous reçu, à la caisse du supermarché par des ‘’Meeeerciiiii ! Meeerciiii mon chèèèèr seiugneeeur !!! repris en chœur par les hotesses des caisses voisines qui rivaliseraient de sourires aussi enjôleurs que reconnaissants ?

    La somnolente fonctionnaire employée de la Caisse d’Epargne se réveille-t-elle à votre approche pour entonner un vibrant ‘’Saaaluuut à voooous, ô cliiiieent chéééériii !’’ ?

    On rêve non ?

    ECOUTEURS DANS LES OREILLES

    Aujourd’hui, les peintres et les plombiers ne chantent plus. Ils sont venus, un temps, avec leurs poste à transistors. Au mieux, ou au pire, ils arrivent désormais avec leur baladeur mais, pour être seuls à en profiter, leurs écouteurs bien enfoncés dans leurs oreilles. La musique, la culture - enfin on suppose - c’est pour eux, pas pour vous.

    Pire : ils s’amènent avec rien du tout, la tronche sombre, fermée ou de travers, et la facture déjà prête à la main.

    Pour la musique ?

    Eh bien il y a les vedettes, les CD et les 10 à 20 euros à payer, bien sûr. Et les interdits sur Internet sinon c’est la taule.

    Pour le bruit, par contre, il y a pléthore.

    Depuis la télé jusqu’aux canonnades irakiennes, en passant par les discours politiques prometteurs, le monde vit dans un bruit de fond insoutenable. Tellement qu’il nous empêche de nous entendre.

    De toutes manières, inventer, terminé.

    Il y a des spécialistes pour ça.

    Certes, au détour des rues musicales, des talents se mettent en place.

    Mais ils seront des chanteurs parmi d’autres. Des vedettes.

    Dans notre monde, il y a les balayeurs, les comptables, les guichetiers, les vendeurs, les hôtesses de caisse, bref, la foule grouillante des tout ce qu’on veut, ou de tout ceux qu’on tolère et au-dessus de tout ça il y a les vedettes, les patrons aussi, et puis rien.

    Les chanteurs, les vrais, c’est-à-dire les humains normaux, pour qui le chant n’était qu’une des multiples manifestations de la vie, de leur vie quotidienne, N,I NI, FINI.

    C’est à de tout petit signes tels que ceux-ci que nous sentons bien que les choses changent, doivent changer,en un mot é-VO-LU-ER comme nous disent les crânes d’œufs.

    EVOLUTION !

    Le joli mot qui veut faire croire qu’en EVOLUANT, l’Humanité s’améliore.

    Alors qu’un chien crevé ou un homme mort lui aussi évolue.

    Vers la pourriture, la décomposition totale une fois que l’animal, ou l’homme, est mort.

    Evolution ?

    Dégradation, décomposition plutôt.

    Alors ?

    Qui donc nous rendra le goût, la pratique de la musique au quotidien ?

    Ben vous-mêmes….

    Essayez donc de chanter, non, pas à l’hôtesse de caisse, au garagiste ou à votre percepteur, les sentiments que vous éprouvez à son égard…mais à votre âme sœur…pour commencer.

    A la femme ou à l’homme de votre vie.

    Non. Sans blague. Essayez.

    C’est très rigolo.

    Vous vous prendrez un peu moins au sérieux.

    C’est déjà ça.

    Puis essayez de faire partager votre invraisemblable manière de faire à ceux qui vous entourent.

    Et faites passer le message.

    Et donnez nous des nouvelles.

    Des fois que le monde ne s’enfoncerait plus dans un silence de plus en plus opaque.

  • EADS, Hauts Salaires, Mt Ste Odile: la semaine de la discrétion.

    Cette semaine a vu la discrétion fleurir.

    Discrétion : qualité, vertu bien française qui, soulignent ses pronateurs, incite au respect d’autrui, de la vie privée, voire des finances de nos semblables, étant bien entendu qu’en toute bonne humanité fraternité, nul n’oserait se permettre d’évoquer, fut-ce du bout des lèvres, une quelconque possibilité de gains déshonnêtes.

    Donc, cette semaine nous a fourni quelques nouvelles discrètes.

    C’est-à-dire que nous sommes restés sur notre faim coupable d’en savoir plus sur les grands personnages qui nous dirigent. Encore que notre travail servant, en priorité à les faire vivre, il serait, tout de même, bien normal que nous leur demandions des comptes sur ce qu’il advient du fruit de notre labeur.

    Petite revue de détails.

     

    HAUTS SALAIRES : HAUTES RESPONSABILITES

    Notre président de la République gagne donc sa vie, comme vous et moi.

    Du moins en principe et en théorie.

    D’ailleurs les gazettes nous ont informés - c’est du moins ainsi qu’elles le disent - de ces émoluments qui n’ont rien, bien sûr, de somptueux.

    -Combien ?

    -Euh…l’annonce fut si discrète que, je l’avoue, je ne m’en souviens déjà plus.

    -Oui mais brut ou net ? Et les à-côtés ? Petits et grands ?

    -Discrétion discrétion je vous dit. Si les gazettes le sont autant, pourquoi voulez-vous que nous dérogions à cette belle règle de discrétion, valeur que nous partageons avec nos semblables nantis et qui va si bien avec celle qui nous est commune : la liberté de l’information. En fait de croire ce que l’on nous raconte.

    -Oui mais combien là…allez… ?

    -Ecoutez…regardez dans votre Quid ou sur Internet, vous devriez bien trouver cela quelque part non ? De toutes manières, hauts salaires signifient hautes responsabilités.

    -Responsabilités ? Quelles responsabilités ? Fiscales ? Pénales ? Civiles ? Financières ? Economiques, avec saisie possible sur les salaires en question en cas de mauvais travail, c’est-à-dire de mauvais résultats durant la période d’engagement, CDI ou CDD de nos chefs les plus grands?

    -Soyons raisonnables. D’abord, comment voulez-vous qu’une ou quelques personnes, du monde politique ou économique, puissent faire face aux milliards de milliards dépensés n’importe comment certes, mais qui représentent un trou que les impôts de la Galaxie entière n’arriveront même pas à combler ? Impossible cher ami. Et puis, d’ailleurs, pourquoi mauvais résultats ?

    -Eh bien parce qu’aux dires de certains gazettes, le bilan du septennat est catastrophique : Clearstream, Clemenceau, maintenant EADS, Drut et tout le reste, bref, pas de quoi pavoiser non ?

    -Eh ! Oh ! Parce que le bilan, pour vous c’est ce genre d’affaires montées, évidemment, de toutes pièces pour déséquilibrer un gouvernement, alors qu’il a été si positif par ailleurs, au plan économique en premier lieu ?

    -Pardon ? Qu’ouï-je ? Qu’entend-je ? Positif ?

    -Mais bien sûr voyons. Le MEDEF n’est-il pas satisfait de ces sept ans de bonheur et de petits et grands cadeaux payés par des coupes sombres dans les lois du Travail ? Et la vente des bijoux de famille ? N’a-t-elle pas profité aux hommes de confiance du gouvernement ? Les autoroutes du Sud par exemple, splendide cadeau à la boîte dont PDG a été, hélas il est vrai, privé de ses 6 milliards d’honnête retraite mais, évidemment, par un successeur concurrent jaloux ?Pas positif ça ? Et les augmentations d’un minable petit euro (1) des consultations, ce n’est pas positif ça pour les médecins ? Et les bénéfices accrus pour les laboratoires ? Et pour les Grandes Surfaces avec les marges avant et arrière qui crèvent les plafonds? Ce n’est pas positif tout ça encore? Il faudrait penser à rétablir un peu l’équilibre non ?

    -Calmez-vous, calmez vous ! Discrétion on vous dit. Les profits de uns risquent de faire hurler les autres, enfin des ceusses qui n’en font pas, de profits. Ne vaut-il pas plutôt parler de quelque chose d’important, du foot tiens, dont personne ne parle ?

    -Personne, personne ? Et les medias non ? Elles n’en parlent que trop à notre avis ! Pas assez discrets ces commentaires sur les vieilles gloires qui n’en peuvent plus et n’en peuvent mais. L’âge explique pourtant bien des faiblesses non ?

    -L’âge, l’âge, ils sont tout de même payés pour bosser non ? Et pas qu’un peu. Combien à votre avis ?

    -Discrétion avez-vous dit. A mon tour à présent. Ne trouvez-vous pas un peu indécent d’étaler ‘’ces choses-là’’ devant un tas de gens qui, peut-être, ne mangent pas toujours à leur faim ? Cela ferait peut-être un peu inconvenant, sale non ?

    -Tiens ! C’est vrai ça ! Nous n’y avions pas pensé. C’est vrai que l’argent c’est un peu, et même beaucoup sale l’argent. D‘ailleurs, l’architecte du nouveau musée du quai Branly le disait l’autre soir sur la 3 : ‘’L’argent, l’argent, l’argent ne m’intéresse pas, ce qui m’intéresse c’est créer…’’

    -Oh que c’est beau... ! Et si bien dit… ! Mais juste pour savoir, combien ses honoraires pour le machin en question ?

    -Pardon ? Eh : Dites ! Et la discrétion alors ?

    PAS MALHONNETE, ‘’SEULEMENT’’ INCOMPETENT.

    -Bon. D’accord. Mais EADS, dites, il n’y a pas de l’argent sale là derrière, même un peu?

    -Ah non alors ! Là vous exagérez ! La vente des actions et stock options n’était qu’une coïncidence ! Comment voulez-vous savoir, deux mois à l’avance, que l’action va baisser, entraînant une perte énorme, et probablement pour pas mal de temps vu les retards de fabrication ?

    -Oui mais pour le patron, d’accord, mais ses gosses, eux aussi ils ont fait une vente par hasard au même moment ? Où la clairvoyance économique est-elle un caractère génétiquement transmissible ?

    -D’abord, laissons, voulez-vous, le côté scientifique de la chose aux experts. Ensuite, ce brave petit jeune homme de monsieur Lagardère, l’a bien dit, ‘’Incompétent, d’accord, j’assume, mais pas malhonnête, ah ça non !’’.

    -Oui mais je m’inquiète ! Pourquoi paye-t-on si cher un incompétent ? Et combien là alors. Vous ne croyez pas qu’on pourrait lui demander des comptes ?

    -Mais pas du tout ! C’est une société privée.

    -Certes, mais l’Etat, c’est-à-dire vous et moi, y est encore pour un pourcentage dans cette affaire ?

    -Oui mais pas assez…et puis vous m’énervez à la fin…

    -Attendez attendez Cette affaire qui était d’Etat, a été quasiment donnée au privé à l’époque. Tout comme si elle n’avait rien valu, alors qu’elle gagnait beaucoup d’argent. Alors que maintenant, après avoir rapporté pas mal, elle risque de ne pas valoir réellement grand-chose d'ici peu…du moins à ce qu'on voudra bien nous dire, vue la discrétion nde rigueur

    -Ce que vous êtes compliqué vous. Vous racontez les choses d’une manière trop embrouillée. Impossible à expliquer au grand public donc.

    -Ah ! Ca y est ! J’ai compris ! Comme c’est trop compliqué, on n’en parle pas ! On observe la plus discrète discrétion ?

    -Enfin ! A votre tour, vous avez enfin compris ! Pas trop tôt…

    ENTREPRISE RESPONSABLE ?

    -Mais dites !

    -Quoi encore ?

    -Et le Mont Sainte Odile ? Air Inter ? Airbus ? Les responsables là-dedans ?

    -Ca recommence ? Vous n’avez pas lu ? Les réquisitions du Parquet ? Minimum minimum pour les peines. Et avec tout plein de sursis.

    -C’est la faute à pas de chances alors vous croyez ?

    -Exactement ou presque. Donc, pas la peine de faire du schproum, d’inventer, de calomnier de causer du tort quoi, avec de vaines suppositions…discrétion discrétion...

    -Oui mais il y a quelques petites choses qui nous chagrinent. Par exemple, l’avocat de la défense a dit que les condamnations de principe ne concernaient que des personnes, alors que la responsabilité est une responsabilité de société, d’entreprise si l’on comprend bien. Ce qui veut dire que comme les commandes électriques, toutes nouvelles de l’appareil, ayant peut-être pu désorienter et même sûrement désorienté pour de bon, les pilotes, c’est Airbus qui devrait être mis en examen !

    -QUOI ? Encore cette histoire ? Mais vous êtes malade ma parole ! Mettre Airbus en accusation alors que c’est le meilleur avion du monde ! La preuve avec le plus beau de tous, le A 380 !

    -Ouais, mais dites donc, il a du plomb dans l’aile ces temps-ci le plus bel avion du monde! Et avec, en plus, l’histoire de fric qu’on vous causait…ça ne fait pas joli joli dans l’image non… ?

    -Eh bien justement, raison de plus pour être discret non ?

    -Bon, je récapitule. Si je comprends bien, les medias sont discrets sur les choses qui m’inquiètent alors ?

    -Exactement! Ce qui prouve que c’est vous qui avez tort de vous inquiétez.

    -Oui mais comment faire pour ne plus m’inquiéter ?

    -Soyez cohérent ! Vous avez élu des gens qui s'inquiètent pour vous, qui pensent pour vous.

    -C’est vrai mais dites, quand ils font des choses de travers ?

    -Eh bien cela veut dire qu’ils pensent de travers mais penser, c'est du domaine privé, très privé même. Donc, il faut respecter la vie privée n'est-ce pas…?

    -Oui mais les medias en parlent tout de même de temps à autres de ces choses qui l’inquiètent…

    -C’est juste parce qu’ils manquent encore un peu de discrétion mais rassurez-vous, discrets, ils le seront bientôt tout à fait.

      

    (1) Ce qui ne fait ‘’que’’ 300 à 500 euros par mois d’augmentation pour un médecin disons moyen. Essayez donc de vous augmenter ainsi d’autorité, vous nous ferez, ensuite, part des intéressantes réactions de votre patron à cet égard.

  • Monaco: toujours plus?

    Son Altesse Sérénissime le prince Albert de Monaco est papa. Pour la seconde fois. Au cas où l’accouchement aurait été difficile, il l’ aurait été, nettement moins que la reconnaissance puisque l’heureux papa, enfin heureux on l’espère vu le temps mis à le dire, vient seulement d’oser clamer fièrement à la face du monde que non seulement il sait gouverner mais qu’il sait, aussi, faire de petits Monégasques qui, comme chacun sait, se fabriquent comme les petits Suisses.(1)

     Or donc Son Altesse Sérénissime est papa.

    Et une fois de plus vu qu’il est déjà père d’un autre enfant, qu’il a, généreusement, conçue avec, n’ayons pas peur des mots et ne faisons pas dans l’exclusion aussi facile qu’inconvenante, une courageuse travailleuse, immigrée et fière de l’être, dans une compagnie aérienne.

    Manière princièrement Monégasque donc de frayer démocratiquement avec le petit peuple, tellement en manque d’enseignements enrichissants, et ce sans esprit aucun de discrimination on le voit.

    On ne sait si un troisième est en route, compte tenu du secret défense qui entoure ce genre d’opérations.

    Secret que nous approuvons d’ailleurs, vu que les paparazzi ont toutes les peines du monde à photoser nos amis les princes et princesses de la planète en général et du Rocher en particulier, lesquel(le)s n’aiment rien tant que la discrétion, la modestie, voire l’humilité pleine de simplicité et de vraie noblesse.

    L’anonymat en un mot.

    On les comprend.

    Et on  les approuve

    On s’inquiète tout de même.

    A force de se fabriquer de futurs successeurs, un dilemme va s’imposer à Son Altesse Sérénissime.

    En effet, vu une certaine perte de confiance et de crédit dans leur quasi royauté qui, en secret, s’encanaille, il faut s’attendre à une saine, honnête et vengeresse réaction, voire une révolution de la part de la populace monégasque, amoureuse hélas forcenée, on le sait, de l’honnêteté, de la Grandeur, et de l’Honneur (saluez) qui s’attache ou devrait s’attacher à la personne des Hautes Personnalités (re-saluez).L'Immoralité ne passera pas!.

    Alors ?

    Eh bien pour éviter un tel pataquès et conserver à la fois son fauteuil et ses actions des Bains de Mer et autres multinationales associées, Son Altesse sérénissime, devra se débrouiller pour se confectionner, sur mesures, une, voire des Chambres introuvables.

    A savoir des députés, sénateurs, et autres conseillers généraux et ministres, totalement dévoués à sa cause, quoi qu’il advienne et quel que puissent être les variétés de jeux choisies par le Prince pour meubler ses périodes d’ennuis, très fréquentes, on ne le dira jamais assez, sur un territoire national grand comme deux terrains de foot, sans les tribunes.

    GENERATION SPONTANEE

    C’est une solution mais elle comporte bien des risques.

    Imaginez que députés et sénateurs, même élus de manière très vaguement démocratique, ne soient pas tous d’accord avec la vision très personnelle que SAS (pour faire court) a de la démocratie elle-même.

    C’est la cata assurée.

    Fini la princière gouvernance.

    Finis les subsides à l’impécunieuse famille.

    Finis les outrageants avantages fiscaux aux sociétés rocheuses.

    Finie les histoires, toutes fausses bien sûr, des transferts de fonds plus blanchis que blancs.

    Très conscients de ce problème, de ces sombres drames qui se trament à nos portes, ici, à la rédaction, nous avons décidé de faire profiter ce malheureux d’une solution toute prête.

    Et efficace, vu l’expérience que nous avons ET des vies princières, ET de leurs grandes difficultés, ET de l’art et la manière dont notre bon cœur se plaît à traiter les grandes douleurs.

    Certes, avoir tout plein de représentants du vrai peuple est tentant.

    Mais,en ces temps de faveurs, même outrancières, faites aux peuples qui crient bêtement famine, il faut bien savoir lâcher du lest.

    Sinon lestement, du moins de bonne grâce.

    Autrement dit, donner cinq sous pour gagner une brique.

    Ainsi, accepter des élus du peuple, certes, mais pour être sûr de conserver la main, les députés et sénateurs, notre Prince a bien montré qu’il était fort capable de s’en fabriquer tout seul, comme un supergrand de ce monde qu’il est.

    Par conséquent, comme il en a déjà fabriqué deux, il peut s’en faire un tas d’autres. En se dépêchant un peu, d’ici une vingtaine d’années, il disposera non seulement de représentants entièrement dévoués à sa cause et à sa personne, mais en même temps, il pourra présenter à l’opinion publique, la république la plus jeune du monde.

    Certes, petit problème, il faudra pousser les feux (2) pour finir par faire de Monaco une vraie de vraie démocratie, avec tous pleins de députés issus des gènes princiers.

    Mais la devise des princes qui nous gouvernent n’est-elle pas ‘’Impossible n’est pas Français ?’’.

    Et les Monégasques, même s’ils s’en défendent, ne le sont-ils pas aussi?

    Et notre cher Albert n’a-t-il pas déjà prouvé qu’il savait faire ?

    Et puis, dites, il existe des tâches infiniment plus tristes non ?

     

    (1) En réalité, cette somptueuse blague trouvée dans la surprise de l’ami Toto, doit être énoncée à l’envers, donc ainsi : ‘’Vous savez comment on fait les petits Suisses ? Comme les petits français.’’(Rires mais bon, pas obligatoires). Les Monégasques étant heureusement bénéficiaires de la double nationalité, ils le sont aussi, Français. Mais ils préfèrent la première vu que les impôts, là-bas, sont nettement moins chers que leurs parkings qui, eux, sont TOUS payants. Même dans les rues. On se demande bien pourquoi.

    (2) De l’amour coco ? Grosse rigolade dans l’assistance.