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  • L'espion chinois

    Alors les Chinois nous espionnaient ?
    Stupéfiante nouvelle n’est-il pas ?
    D’autant qu’on ne s’était même pas rendu compte, il y a trente ans, des invasions de touristes japonais bardés d’appareils photographiques qui immortalisaient tout et n’importe quoi.
    Et qui le faisaient, d’ailleurs, depuis les années 20, lorsque cela leur permettait, alors, d’inonder l’Europe de montres qu’ils nous vendaient…au kilo !
    D’autant aussi qu’en matière d’espionnage industriel, les Français, les Américains surtout, les Grands-Bretons, les Allemands et tous les dignes représentants de l’industrie occidentale, n’ont jamais fait et ne feront jamais ça promis-juré.
    D’autant, tout de même enfin, qu’on apprend en même temps que depuis quelques années, les gouvernements européens, dont le nôtre, étaient au courant des agissements de mamzelle Lili, mais, vous comprenez, la Chine, le grand marché dont nous avons tous besoin, ces gens si gentils et si humains, risqueraient de devenir méchants…
    Bref. Botus et mouche cousue.
    Alors ? Quès aco ce scoop soudain ?
    Eh bien ce n’est pas ce que vous croyez.
    Non !
    Ce n’est pas pour envoyer un coup de semonce à Benoît XV (1) pour lui dire qu’au lieu de menacer le monde de ses oukases possibles sur la morale des peuples, il ferait mieux de veiller sur ce qui se passe dans ses universités catholiques, celle de Louvain entre autres où se planquait ce nid d’espions drivé par cette Mata-Hari de carnaval venue de Beijing.
    Non.
    Mais on peut penser, par contre, au moment où les Chinois nous noient sous des flots de chaussettes aux yeux bridés, qu’une trouvaille pareille, annoncée à grand tapage, pourrait – l’espoir fait vivre - convaincre les industriels de l’Empire du Milieu de se calmer un peu.
    Mieux. La dite découverte, montrerait aux électeurs que nos pouvoirs publics veillent.
    Ah mais !
    Qu’ils nous protègent, au niveau européen compris, des attaques subreptices de la Chine.
    Au fait. Il y a mieux encore !
    Mais c’est bien sûr !
    Voilà pourquoi notre économie va mal et que nous stagnons lamentablement.
    C’est à cause de ces méthodes déloyales que nous avons du chômage. Et que notre croissance est raplapla.
    Enfin, on a l’explication !
    Et l’excuse : si on doit se serrer tous – ou presque – la ceinture, c’est la faute aux Chinois. Pervers, menteurs, espions quoi !
    Bel effort non ?
    Des fois que ça convaincrait le vulgum pecus de voter dans le sens où ça ferait plaisir à leurs attentionnés protecteurs.
    Et puis, une telle trouvaille, annoncée à grand fracas, ça ne mange pas de pain.
    Et ne fera pas trop peur au grand dragon chinois qui rigolera plutôt un bon coup en découvrant ses grandes dents de dragon.
    Toute cette histoire le mettra encore plus de bonne humeur.
    Et lui rappellera qu’on ne peut être qu’amis avec des gens qui, comme les Européens, manient si bien le sens de l’humour sans en avoir l’air et savent si joliment raconter au peuple ce qu’il lui faut pour calmer ses angoisses existentielles.
    -Dites. C’est pas un peu Chinois votre raisonnement là ?
    -Ben c’est de saison et fort à propos non ? Nous aussi on a bien le droit d’inventer des trucs.

    (1)Encore que ça peut servir.

  • Vive la France?

    Ah les braves gens !
    Ah les bonnes âmes !
    Que n’entend-t-on ces jours-ci, émanant de la bouche – et de l’éminente cervelle – de tous ceux qui dénient aux partisans du NON le droit de choisir (1)?
    Et que les ‘’NONistes’’ sont des conservateurs !
    Et qu’ils sont des opposants, bien sûr, à la liberté d’entreprendre !
    Et qu’ils sont des anars se trompant d’époque !
    Et même qu’ils sont des anti-écologie !
    Si si ! Vous savez, des anti-monde vert voire des anti-chocolat pas mûr !
    Pire que pire que tout : les NONistes sont des anti-sociaux.
    Tel que !
    Attendez voir…
    Tout ces braves gens qui veulent notre bonheur : que ne mettent-ils déjà en oeuvre, - sans attendre que cette nouvelle constitution soit déjà là – toutes ces merveilles que cette dernière doit paraît-il nous apporter ?
    Pourquoi la France qui aurait donc tant besoin du OUI, ne fait-elle pas, sans perdre un seul instant, tout ce qu’elle dit attendre de l’adoption de la Constitution qui arrive ?
    C’est facile pourtant : rien dans la nouvelle ni dans les anciennes n’empêche quelque état que ce soit d’être plus européen que l’Europe !
    Rien, mais alors rien du tout, n’empêche d’être hyper-social, hyper-écolo et hyper-équitable en matière de justice !
    On en a un exemple avec certains constructeurs de bagnoles qui se mettent, déjà, aux normes européennes prévues pour dans dix ans. Afin de mieux vendre leurs engins moins polluants que les moins polluants !
    Alors ?
    Meilleure économiste la France ?
    Pourquoi alors n’aide-t-elle, par l’ANVAR, que les entreprises établies à préserver leurs brevets alors qu’elle ignore totalement et qu’elle laisse se faire plumer, les inventeurs genre concours Lépine, face aux appétits féroces des industriels qui les pillent sans vergogne alors qu’il suffirait seulement que la loi et la justice s’en mêle ?
    Meilleur écologiste ?
    Pourquoi la France du OUI ne rend-t-elle pas aux enfants, promeneurs du mercredi, et aux amoureux de la campagne de tous les autres jours, la Nature éternellement confisquée par ces intéressants électeurs spécialisés dans l’usage des calibres 12, 16 et 20mm que l’on appelle les chasseurs ?
    Pourquoi la France du OUI a-t-elle restreint jusqu’à les faire disparaître, (2) les aides à l’achat et à l’installation des capteurs solaires et ne pousse-t-elle pas à l’augmentation des stations service GPL et à la généralisation des aides à la diffusion des filtres à particule ?
    Pourquoi la France, Terre des Lumières et exemple des nations, attribue-t-elle toujours à ses hautes et basses administrations et ministères, des berlines et limousines coûteuses - et à essence -, alors que les économies sont appliquées de force chez les petites gens ?
    Pourquoi la France ne rend-t-elle pas plus rigoureuse la loi littoral, mise à mal par la baisse des subventions consenties au Conservatoire concerné, face aux appétits grandissants des maires et élus de tout poil en mal d’urbanisation et de picaillons sonnants et trébuchants ?
    Plus juste la France ?
    Pourquoi notre pays, Terre des Libertés et des Lumières-bis (saluez !) accentue-t-elle ses contrôles sur la pensée et l’expression, en votant des lois destinées à mieux contrôler les utilisateurs d’Internet et des téléphones portables et en facilitant la concentration des medias ?
    Plus sociale ?
    Pourquoi la France exemple d’humanitarisme pour l’Univers, - jusqu’à la planète Mercure au moins (3) - , mais en mal d’économies, commence-t-elle par diminuer les retraites en augmentant RDS et CSG, et à ne pas rembourser ce qui permettrait aux vieux français de manger et de voir correctement, les dents et les lunettes ?
    Pourquoi la France, au nom de l’Europe triomphante, a-t-elle vertueusement fermé les yeux sur les augmentations délirantes des prix consécutives au passage à l’euro ?
    Et pourquoi la France autorise-t-elle le dumping social en se contentant de camoufler, momentanément, les délices de la directive Bolkestein pour cause, - eh oui -, de mouvements divers de la gauche à la droite, au lieu de dire tout simplement NON ?
    C’est vrai que dire NON, ces temps-ci, ce n’est pas très politiquement correct ?
    Tout cela ne peut-il pas, finalement, se résumer part ce petit constat. Dans cette histoire : qui veut influencer qui ?
    Et pourquoi ?
    Quant à la sincérité des soupes, lavasses et autres diarrhée verbales qu’on nous sert à longueur de colonnes et d’antennes, Angèle, ma boulangère m’a confié son appréciation.
    Qu’on vous ressert comme elle nous l’a servie.
    -‘’Dites toutes ces vérités au cheval de bois de mon gamin, et vous allez voir s’il ne vous file pas un coup de pied dans les dents !’’
    De la gauche à la droite, lorsqu’on veut galvaniser le bon peuple, on termine toujours ses discours par ‘’Vive la France !’’ n’est-ce pas.
    Et même, ces temps-ci, par ‘’Vive l’Europe !’’. C’est plus tendance.
    On est d’accord nous.
    On en rajouterait même un peu.
    Nous préfèrerions plutôt, ‘’Vivre (mieux) en France ! ‘’
    Non ?
    Et même ‘’Vivre (mieux) en Europe !’’.
    Mais quelle France ?
    Et quelle Europe ?
    Celle d’en haut?
    Celle d’en bas ?

    (1). De choisir, eu égard au droit qui leur est, tout de même encore un tout petit peu, garanti par les constitutions ancien modèle, vous savez toutes celles qu’il urge urgemment de remplacer par la mirifique et nouvelle que vous savez !
    (2). La France mais également la plupart des pays européens.
    (3) Vous savez Mercure ? Dans la Rome et la Grèce antique, le dieu des commerçants…et des voleurs.

  • L'Art: Seguin ou Venise?

    François Pinault a donc décidé de préférer Venise à l’île Seguin, temple éternel du savoir-faire automobile français, par la grâce de l’exemplaire Régie Nationale des Usines Renault.
    Eternel…
    Savoir-faire…
    Exemplaire…
    Bon, là n’est pas notre débat.
    Notre vertueux et généreux mécène a donc choisi d’aller ailleurs, éduquer le petit peuple par sa munificence bien connue et son goût très sûr en matière esthétique et humaine donc.
    Voire…
    Car si l’on veut faire le bonheur du petit peuple déjà cité, pourquoi ne pas consacrer les sommes spectaculaires, - dévolues par la mécène à la glorification des artistes et de l’Art en général -, à quelque chose de plus simple, et de plus efficace selon nous : l’augmentation des salaires des prolos à casquette par exemple ?
    Certes, tenter d’élever le niveau moyen de l’intellect du syndiqué de base est une œuvre sacrée – et difficile estime mon chef -, mais lui permettre de manger mieux et de s’acheter de temps à autres du cassoulet sans glutamate, tout Gershwin pour 10 euros et de pompes pas en plastique véritable pour sa femme, ne serait-ce pas plus…excusez du terme, humain ?
    Car, dans ce bel effort d’éducation des masses laborieuses, on distingue, aussi, une petite envie d’autopromotion et du mécène et des marques qu’il représente non ?
    Et vis-à-vis de l’Histoire, mazette quelle réputation ! Et de ses copains de la Haute donc ?
    Oui mais l’Art, là-dedans, direz-vous, qu’en faits-vous ?
    Avec un A majusculissime bien entendu.
    Eh bien, chère mèdème, pourquoi ne pas permettre aux prolos en question d’aller à l’école plus longtemps et pour moins cher, afin de se former à l’Art en question avec des profs moins chargés ou plus bosseurs, avec ses propres goûts et ses propres moyens qui seraient, pourquoi pas, plus confortables ?
    Oui mais les grands musées et tout le truc ?
    Ecoutez, sans aller jusqu’à affirmer que l’art est morbide, comme on le couinait et grafitait en 68, - jugement un peu sommaire mais sur lequel nous pourrions débattre quand et si vous le désirez -, nous préfèrerons vous citer quelqu’un qu’il est impossible de taxer d’inculte et de partial de ce côté-ci de l’esthétique.
    Picasso, vous connaissez ?
    On lui a demandé un jour ce qu’il pensait, lui, des valeurs artistiques et/ou humaines, et des grands choix à faire quand il est important de les faire ?
    Vous savez ce qu’il a répondu ?
    ‘’Si j’avais chez moi un Rembrandt, a-t-il dit, et que ma maison brûle et que j’aie à choisir entre sauver le tableau ou sauver mon chat, je sauverais mon chat.’’
    Commentaire ?
    Qu’il n’aimait pas Rembrandt ?
    On n’en jurerait pas.
    Mais nous aussi ici, même si on trouve que Rembrandt c’est très chouette, on préfère les chats. (1)
    Et nous pensons, également, qu’à tout prendre, s’il faut faire de vrais choix, mieux vaut dépenser des tonnes de fric à faire vivre les vivants plutôt que les morts.

    (1)Même si moi, celui qui tient la plume, je préfère les chiens.

  • Chère pas chère Logan

    Vous vous souvenez de la Logan ?
    Nous avions applaudi, à moitié, lorsque la décision avait été prise de la vendre, aussi, chez nous.
    A moitié parce que nous estimions qu’il était temps, enfin, de se rendre compte qu’en vendant une voiture de bonne qualité (enfin pour ça on verra dans deux ou trois ans) il était possible de permettre aux pauvres de rouler carrosse et à monsieur Renault (1) de faire de l’argent.
    Nous pensions, benêts que nous sommes, que l’esprit était enfin venu à nos PDG distingués qui allaient se mettre à nous fabriquer des Maybach et des Porsche à bas prix pour en vendre plus, en se contentant de gagner sur la quantité et pas sur les marges.
    Eh bien nous nous sommes méchamment trompés.
    Parce que notre petit doigt vient de nous dire que, d’abord, la Logan sera vendue dès le début juin à 7.500 euros pour la version de base. Soit, MOINS DE 50.000 FRS vont clamer les pubs qui, à l’occasion, vont peut-être se souvenir du franc d’avant.
    Pas chère la Logan, mais la siglée Superbasik.
    Direction pas assistée : des biscotos pour les créneaux !
    Et puis, a-t-il ajouté, notre auriculaire distingué, celui qu’on lève pour boire son thé, Monsieur Dreyfus, et, surtout, Carlos Ghosn, savent fort bien que, primo, le pouvoir d’achat des Français baisse aujourd’hui plus qu’hier et bien moins que demain, donc, qu’il faut se positionner sur le marché comme ils disent.
    Secundo, ils savent, aussi, que les Chinois, les ennemis jurés, vont, sous peu, nous inonder de bagnoles pas chères après nous avoir inondé de chaussettes qui le sont encore plus
    Donc, là encore, positionnons positionnons.
    L’intelligence très humaine que nous subodorions, n’était, en fait, qu’intelligence commerciale et managériale comme disent les MBA.
    Bon ! On ne va pas bouder notre plaisir de pouvoir faire comme les riches : polluer pour aller faire ses courses, au cinéma, acheter son paquet de clopes, lécher les gondoles de supermarché, bref, d’être enfin, modernes quoi.
    Au fait, ces bagnoles pas chères vont accroître l’effet de serre non ?
    -Bon, écoutez, faudrait savoir ce que vous voulez hein ! A force de dire tout et son contraire, on se demande ce que vous cherchez, à critiquer tout et tout le monde
    -Oh eh, ça va vous aussi hein ! Nous on n’a jamais dit qu’on allait vanter les mérites du système qui considère que le progrès, la civilisation, c’est Stars War, la bagnole, Fogiel et Jean-Pierre Foucault, Virgin Mégastores, le surimi, la NASA, les support chaussettes, les régimes minceur, le téléphone portable, la purée Moussline, et Internet non ?
    -QUOI ? Vous bavez aussi sur Internet ? On aura tout vu ! C’est ce qui vous permet de dire ce que vous voulez non ?
    -Ben oui. C’est pour ça qu’on le dit.
    -…………………

    (1). Au fait, aucun journaliste n’a pris la peine d’écrire une enquête ou un bouquin sur la vie de ce monsieur qui est mort dans des circonstances salement mais, comme on dit élégamment, non élucidées, dans sa prison où l’avaient expédiées les autorités de la Libération. Il avait, il est vrai, pas mal fabriqué pour les Allemands mais on n’a jamais su réellement comment et jusqu’où ni dans quelles conditions. Mais on sait surtout que les cocos de l’époque avaient une sacré dent contre lui et que, comme par hasard, l’usine est devenue Régie Nationale-isée. Et est-ce que la famille a été indemnisée ? Ca, on ne le sait pas bien non plus.
    On étouffe ?

  • Dany le révolutionnaire

    Daniel Cohn-Bendit a-t-il viré néoconservateur ?
    Il s’en défend, bien sûr, mais tout de même.
    Invité en Sorbonne à apporter de l’eau au moulin du OUI, en compagnie de Michel Barnier, il a répondu à ceux qui auraient tenté de lui accoler l’étiquette de traître à la cause du peuple, qu’il avait toujours été considéré comme tel dès lors qu’il prenait des positions dérangeantes pour la gauche et la droite.
    Un peu faible jeune homme.
    Car lorsqu’on veut convaincre de sa droiture, mieux vaut mieux être comme la femme de César : même pas soupçonnable de marcher de traviole.
    Or, le forum débat, s’il était forum, n’était pas tellement débat puisque n’y étaient acceptés que les partisans du OUI.
    Dany l’ex-rouge aurait tout de même pu se dédouaner quant à la droiture des intentions de son âme pure et forte, en n’acceptant de figurer qu’en cas de véritable débat, c’est-à-dire en présence, aussi, de partisans du NON.
    Elémentaire non Watson ?
    Comme les opposants au OUI ont été soigneusement interdits d’audience…
    Y a un doute.
    Et puis, notre député européen franco-allemand de centre-gauche, ou de centre-droit on ne sait plus très bien, aurait, également pu éclaircir le débat en posant, voire en répondant à la question qui préoccupe, avant tout, tous les partisans du NON.
    Laquelle est-elle cher ami ?
    Tout bête : le régime qui va nous débouler dessus avec la nouvelle Constitution va-t-il nous permettre de voir nos salaires et retraites augmenter ou diminuer ?
    Ce n’est pas simple çà ?
    Parce que si, au gré des ‘’débats’’, l’on nous gave de grands mots et expressions du genre, progrès social, liberté économique, espace de liberté, grand marché d’entreprises ou nouvelles opportunités élargies, tous ces machins-là sont autant de concepts bien creux qui ne font ni ne feront jamais bouillir la marmite.
    La vôtre, peut-être, mais la nôtre sûrement pas.
    Vulgaire de parler salaire et retraites ?
    Certainement pour ceux pour qui ces notions-là ne sont ni ne seront jamais un problème.
    Mais nous, ça nous turlupine car le fond du problème est bien là.
    Et nous voudrions bien que, comme disait Pierre Dac, en y allant au fond de ce problème, l’on ne soit pas condamnés à y rester.
    Ne trouvez-vous pas ça curieux, vous ?
    Qu’aucun partisan, soit du OUI soit du NON, n’ait, à ce jour, répondu à cette question : pourquoi, comment et jusqu’où vont évoluer salaires et retraites ?
    Avec chiffres à l’appui ?
    Et preuves itou bien sûr ?
    Et en langage français, pas en euro, ni en énarque ?
    Pas étonnant cette regrettable lacune en fait.
    Parce que pour donner des réponses, encore faudrait-il que les journalistes leur posent les bonnes questions.
    C’est vrai qu’en démarrant à 2.300 euros par mois, et en étant de plus en plus dépendant du pouvoir de l’argent, ou du pouvoir et de l’argent ce qui revient au même, les journalistes n’ont plus guère envie de se sacrifier sur l’autel de la vérité.
    Et comme les concentrations de titres et de chaînes, limitent de plus en plus le choix…
    Déjà restreint par les cohortes de journalistes formés dans les écoles.
    Tiens, tiens….
    Curieux non qu’il s’en forme tant !
    Etonnez-vous après cela, que la presse quotidienne soit en train de partir en vrille.
    A la différence de la presse hebdo.
    Que cherchent les lecteurs dans leur quotidien sinon LA vérité ? LA solution à leurs problèmes ? LA réponse aux questions qu’ils se posent sans l’obtenir.
    Comme elle n’offre, chère cette PQ, que la peau de la véritable info, les lecteurs se tournent vers les hebdomadaires, où l’on traite l’information en profondeur.
    Enfin, on où l’on en donne l’apparence.
    Dès lors, comment éviter que les gens, lassés de tout ce cirque, se satisfassent des couillonnades habituelles genre Bachelor et nième compagnie ?
    Panem et circenses ?
    Lidl-TF1 même combat ?
    Ben oui.
    Le même que Leader Price-Antenne 2.
    Jugement de valeur ?
    Pas du tout !
    Constat !
    Question de goût et de choix.
    La preuve : Planète est payante.
    Une chaîne de documentaires payante ça ne vous dit rien ?
    Une chaîne qui permet de retrouver une réalité relativement vraie alors que les émissions télés qui s’appellent, évidemment, comme ça, tentent de nous faire croire que la réalité c’est leur pitoyable et triste pantalonnade à répétition…
    La télé-réalité ?
    Abonnez-vous : elle n’est pas payante.
    Eh ! On est loin de l’Europe là !
    Ben non.
    Ce n’est pas, comme disait Kipling, un autre problème. C’est toujours le même.