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  • Démocratie directe...à l'américaine!

    La Californie nous étonnera toujours.
    Non contente d’être plus démocrate que les démocrates, elle s’arrange pour être le plus riche état des Etats-Unis, en chevauchant un capitalisme technologique échevelé.
    Et, pour brouiller un peu plus les pistes, elle s’est donnée un gouverneur impossible à battre au plan du républicanisme musclé.
    Mais, pour compliquer un peu plus la tâche des analystes distingués, elle s’engage, depuis quelques années, dans une démarche de démocratie directe auprès de laquelle nos amis suisses pourraient prendre bien des leçons.
    En effet, pétitions et demandes de référendums ne cessent, là-bas, d’atterrir sur le bureau des représentants ou du gouverneur comme s’il en pleuvait.
    Et pour toutes sortes de questions, mais qui ont toutes en commun d’engager la vie quotidienne des citoyens électeurs, éducation, vie de famille, coût de la vie, minimums vitaux, impôts locaux…vous savez toutes ces ‘‘petites’’ choses que chez nous on passe sous silence ou qui finissent à la corbeille à papiers et à promesses, dès lors que les vulgaires citoyens ont le front d’en interpeller les élites censées les représenter.
    Démocratie directe !
    Au fait, cela ne vous dit rien ?
    Une enquête radio, ce matin, réalisée dans la région de France où le NON a été massif, concluait qu’il signifiait que les masses refusaient désormais les dogmes élitaires et en avaient assez que l’on prenne à leur place, des décisions contraires à leur volonté.
    Au passage, saluons la clairvoyance et la clarté d’analyse du confrère à qui il n’a fallu pas moins d’un référendum européen tout entier pour se rendre compte de la chose et, tout de même, de la nécessité d’enquêter sur le terrain!
    Voilà donc, - pour en revenir à nos moutons d’électeurs -, que la Californie se met à donner des leçons de démocratie directe au monde entier !
    Larguée la France terre des lumières, des libertés et de la…démocratie !
    Pour être dans l’air du temps et dans une logique cartésienne bien de chez nous, il reste ne donc plus à nos élites républicaines, dont certaines et non des moindres, sont aussi désireuses que pressées de convertir notre pays aux dogmes bushiens, qu’à s’inspirer effectivement des manières américaines de gouverner, mais plus précisément de celles en usage en Californie.
    Ne serait-ce pas un bon moyen de donner une solution, une fois pour toutes, au problème, déploré à haute et larmoyante voix, par les élites en question, qui déplorent le manque d’intérêt, voire le dégoût de nos concitoyens pour tout ce qui touche à la politique ?
    Nous attendons donc, avec impatience, une nouvelle enquête d’un confrère illuminé par la grâce, qui découvrira, enfin, que les Français s’intéressent à la chose publique et politique, dès lors qu’ils se rendent bien compte que non seulement ils peuvent donner leur avis sur les choses qui les concernent, - et en-dehors des périodes électorales - mais encore, que leurs avis sont, enfin, entendus.
    Une preuve que l’intérêt des Français pour leur destin a de bonnes chances de monter d’un cran?
    C’est simple : il suffit de se souvenir, ce n’est pas très ancien, du résultat du référendum que l’on sait.
    Participation record non ?
    Ce qui montre bien que lorsqu’on donne, enfin, la parole au petit peuple, il s’en sert.
    N’est-ce pas ça la démocratie ?
    Certes, la Constitution, que vous savez, avait bien prévu la possibilité de consultations directes.
    Hélas, il fallait réunir plus d’un million de voix !
    Quand on imagine la facilité, évidente pour les élites, qu’il y aurait à réunir un tel nombre de signatures parmi 25 pays, on se rend vite compte, combien cet article revenait, tout simplement, à prendre les européens pour des imbéciles.
    Alors ?
    On la donne cette possibilité de pratiquer la démocratie non plus à la française mais bien à l’américaine, et même à la californienne ?
    On rêve ?
    C’est vrai, mais désormais, dénoncer le désintérêt des citoyens pour la politique et ceux qui la font, ne sera plus très crédible.

  • Sexe à l'école

    On pénalise de plus en plus.
    Vous savez quoi ?
    Les problèmes, petits et moyens, qui naissent entre jeunes en situations et âges scolaires.
    Disons entre 8 et 16 ans.
    Voire même, plus précisément et en moyenne entre 10 et 13 ans.
    Quels genres de problèmes ?
    Oh, des problèmes du genre relations que le système les incite à nouer mais que la...morale traditionnelle réprouve.
    Tout ce qui touche au sexe en fait.
    Comment faire le distinguo entre amitié, relations, ‘’amour’’, attouchements, relations sexuelles licites ou non consenties, viols, détournements de mineur(e)s voire pédophilie ?
    Big problèmes pour définir tout çà !
    Lorsque de telles situations surgissent dans le cadre scolaire, enseignants et animateurs ou responsables de tous ordres sont de plus en plus en manque de solutions. Démunis en fait d’arguments voire de moyens pour y faire face,
    Semoncer ? Réprimander ? Sanctionner ?
    On ne sait. D’autant que tout cela passe, d’abord et avant tout, par une évaluation saine de la situation et des responsabilités.
    Il faut les comprendre : les règles de la morale…’’ancienne’’ ne sont plus reconnues par quiconque.
    Celles de la nouvelle ‘’morale’’ prévalent mais elles sont d’un flou aussi artistique qu’elles sont impossibles à utiliser.
    D’autant que cette nouvelle ‘’morale’’ martelée par les medias dont le principe directeur est de plaire sous la ceinture, est désormais imposée par des parents au nom de la liberté et tout heureux, osons le dire, d’être, enfin, délivrés de leurs obligations.
    Imposer quoi que ce soit est très impopulaire n’est-ce pas ?,
    Alors ?
    Eh bien s’il n’y a plus de repères pour les adultes, comment dès lors en inculquer aux élèves ?
    Seul dernier recours désormais : pénaliser. Faire appel aux autorités pénales en place : police, justice.
    Il ne faut pas chercher ailleurs les raisons d’une intervention accrue des policiers dans les collèges où ils viennent, quasiment, faire le boulot des enseignants en inculquant des principes et des notions que le milieu scolaire ne fournit plus.
    Où est le temps ou instruction civique et surtout…MORALE (excusez cette si grossière expression), faisaient partie quotidienne et intégrante du programme officiel.
    A la limite, désormais, le corps enseignant se donne le beau rôle : ne ‘’jugeant’’ plus et voulant ignorer, voire permettre sinon tout, tout du moins pas mal de choses, elle a beau jeu de souligner que les grands principes de respect de l’autorité, de la discipline, ne sont pas de son fait mais des instances policières et judiciaires qui porteront donc le chapeau.
    Et les parents là-dedans ?
    Eh bien ils regardent.
    Puisque désormais les enseignants qu’ils chargeaient d’éduquer leurs mouflets – incapables qu’ils étaient de le faire eux-mêmes - ne répondent pas à leurs attentes, la police n’a qu’à faire le boulot pour lequel on la paye.
    En oubliant que leur véritable boulot est d’arrêter les vrais délinquants, voleurs, tueurs, dealers et autres meurtriers et pas de faire celui des enseignants mais avant tout, des parents.

  • Pétrole: fin du monde?

    Voilà.
    En 2006, hypothèse semble-t-il assez moyenne, le pic de Hubbert, du nom du géologue qui l’avait annoncé il y a trente ans, sera atteint .
    2006, ou, selon les estimations correctrices, 2010, 2020, voire au-delà.
    Mais 2006, pour ‘’dramatisante’’ qu’elle soit, n’en est pas moins relativement raisonnable. En tous cas pour ce qu’elle représente d’incitation à la prudence dont on dit qu’elle doit être le premier principe devant être mis en œuvre par les gouvernements et les dirigeants de tout poil.
    Voire…
    Le pic en question représente le moment où la production commence, irrémédiablement, à baisser.
    Embêtant tout de même.
    Cela signifie augmentations de prix conséquentes – on y est déjà -,baisses de croissance, dégringolades de gouvernements, troubles sociaux, bref, la cata quoi !
    Bien sûr, les pétroliers, producteurs, raffineurs et vendeurs, hurlent à la dinguerie, au n’importe quoi, voire à l’intox.
    Les gouvernements eux…ignorent…tout en augmentant subrepticement comme aux States, leurs capacités de stockage…au cas où !
    Raisons de ce pic ?
    Multiples et complexes.
    La consommation exponentielle surtout, donc la production exponentielle y afférente.
    Mais aussi le profit à tout va…y compris à celui de ne pas dépenser en investissant dans des usines de raffinage supplémentaires : on organise une relative pénurie pour faire grimper les prix…mais la production est plus sollicitée, et les réserves s’épuisent encore plus vite.
    Sans oublier l'Inde et surtout le Chine, dont la croissance EXIGE une consommation accrue, d'où une course effrenée à la demande. Surenchères à l'appui.
    D'autant que si la Chine, en particulier, se fait un devoir de croissance au bénéfice des siens, classes nanties en premier lieu, elle se fait un plaisir en mettant à genoux l'Occident en lui coupant l'accès aux sources ''naturelles'' d'énergie à bon marché.
    Certes, même celà aura une fin mais celle-ci est bien lointaine.
    Bref, toute cette histoire est ourlée de bien jolis sentiments et nous mène droit à la bascule qui, 2006/2015 ou plus tard, ne manquera pas de se produire.
    En attendant, les producteurs-vendeurs couinent au mensonge, camouflent nombre de données, augmentent les prix, freinent des quatre fers la recherche-investissements en énergies nouvelles et surtout les renouvelables, tout en se donnant des couleurs écologiques...pour ne pas risquer de manquer l’arrivée d’éventuels bios et écolos-dollars.
    Les gouvernements, pourtant si prompts à discourir sur la nécessaire défense des citoyens-consommateurs, ne pipent mot.
    Il faut dire qu’agiter le spectre de la pénurie, en périodes pré ou électorales, n’est pas très conseillé.
    Il y aurait, pourtant, des places à prendre dans les rôles de sauveteurs de l’Humanité non?
    Il n’empêche que vues la tournure et l’urgence des choses, on va, de façon quasi-automatique, se retrouver dans une situation où, comme à l’accoutumée, les classes laborieuses seront priées de se serrer la ceinture et de se montrer, enfin, raisonnables, après ces années de lucre inouï et de prospérité byzantine que le Grand Capital leur aura donc somptueusement octroyées durant plus d’un siècle.
    Il faut néanmoins compter avec la myopie congénitale et entretenue du pouvoir de l’argent pour nous retrouver, un beau matin, avec nos pompes exsangues, notre croissance à plat, nos comptes en banques aussi vides que les réfrigérateurs et les supermarchés, bref, la super cata.
    La fin du monde ?
    Pas loin.
    Certes, la morale dans tout cela fera que les populations les plus éloignées de notre si belle civilisation continueront à vivoter, elles, tranquillou, comme elles l’ont fait jusqu’à présent.
    Les Ouigours, les Tsatans du fin fond de la Mongolie, les pygmées, les lointains papous, les aborigènes, tous ces ‘’arriérés’’, tous ces sauvages qui se contentent simplement de vivre dans des environnements qu’ils ne s’acharnent pas à démolir sous prétexte d’améliorer leur bien-être.
    Juste retour des choses : ils n’avaient pas besoin de la civilisation, elle peut donc disparaître et leur foutre enfin la paix.
    L’ennui, pour nous, vient de ce que faire pousser des salades au 5° sans ascenseur, ou même au 8° avec, ce sera coton.
    D’abord, il faudra du terrain, et puis même, il faudra savoir faire.
    Et pouvoir.
    Semer, sarcler, arroser, pêcher ou chasser.
    Tiens : les chasseurs vont pouvoir enfin trouver une justification raisonnable à leur habileté au tir : ils vont pouvoir manger, vendre leur gibier (bienfaiteurs de l’Humanité ?), faire de bonnes affaires, voire faire régner l’ordre (les fusils bien sûr), tout cela jusqu’au moment où le gibier se fera rare…
    Et les nantis ?
    Ah oui c’est vrai. La pauvreté n’atteindra pas tout le monde d’un coup.
    Eh bien il faudra s’y faire.
    A la guerre comme à la guerre.
    Le marché noir vous connaissez ? Non ?
    Eh bien vous allez apprendre.
    Les queues avec les tickets.
    Les restaus pour riches et ceux pour pauvres.
    La nouvelle vogue des vélos.
    Et des expéditions à la campagne pour aller s’agenouiller devant les paysans fraternels pour un pain de campagne ou un maigre poulet.
    Il faudra vous y faire on vous dit.
    Et apprendre, ré-apprendre, qu’en période de crise, le meilleur…et le pire deviennent tout à fait visibles.
    Sûr qu’on va voir l’union sacrée de tous les citoyens, toutes classes et castes confondues.
    C’est ce à quoi aura servi notre splendide civilisation : à grandir l’Homme. A le rendre plus humain.
    Pessimiste ?
    Dans notre métier, un pessimiste est un optimiste bien informé.
    La fin du monde pour demain ?
    La fin du système en tous cas ?
    Peut-être pas pour demain mais probablement pour le jour d’après.
    En attendant, nous sommes heureux de vous apprendre que le meilleur salaire pour 2004, - en-dehors des PDG virés avec indemnités - a été celui de Loana.
    Qui a dit que nous vivions dans un système triste, désespérant , inégalitaire et construit sur des futilités?

  • Microsoft et grandes écoles

    Considérer que Microsoft est soviétique est-il délirant ?
    C’est ce qu’un de nos correspondants a estimé devoir nous reprocher ce rapprochement très direct.
    En foi de quoi nous lui devons une explication.
    Par ailleurs, estimer que notre pays, les pays, sont dirigés par des castes, est-il tout aussi faux et imaginaire, comme l’a jugé un autre de nos lecteur ?
    Nous nous expliquons de la même manière afin que nos lecteurs surpris, et les autres, n’aient plus à l’être.
    Primo, estimer que la firme de Bill Gates est radicalement différente dans ses objectifs, voire dans ses manières, du système communiste, nous paraît relever de l’angélisme, volontaire ou non.
    Microsoft (ou devrions-nous dire Macrohard ?) n’a aucun scrupule à traiter avec Pékin, pas plus d’ailleurs que MacDo ainsi que la foultitude d’entreprises US qui sont les premiers investisseurs chez le champion asiatique des droits de l’Homme qui fait payer aux familles la balle qui a servi à exécuter les condamnés et où le SMIC avoisine le bol de riz entier. Un luxe !
    Et puis, ce n’est pas nous qui avons remarqué, et dit, que si le pouvoir corrompt, le pouvoir absolu corrompt absolument.
    Ce n’est pas nous, non plus, qui avons inventé les règles de fonctionnement de tout pouvoir.
    Ni l’inflexible règle selon laquelle que tout pouvoir , en vraie démocratie tout du moins, doit absolument, pour n’être pas dictatorial, être contrebalancé par un contre pouvoir qui le tempère.
    Or, le pouvoir de Microsoft n’a, pour contrebalancer sa politique, aucun contre-pouvoir. Ce qui est d’autant plus dangereux qu’il n’est que l’émanation exclusive de ses actionnaires.
    L’Union Européenne a bien, une ou deux fois, tenté de modérer les appétits du monstre informatique…en rendant des arrêts qui font encore rigoler tous ceux qui ne parlent pas pour ne rien dire.
    Et la naissance de tous les contre-pouvoirs spontanés de type Mac ou Linux, entre autres, ne sont que des tentatives individuelles qui tendent à rétablir un équilibre vital dans toutes les relations humaines.
    Humaines, ça vous dit quelque chose ?
    Vous savez ces machins qui apprennent aux hommes et femmes qu’il existe une autre manière de communiquer qu’en parlant chiffres, bilan et profits ?
    Et la fondation Gates ?
    Certes certes.
    Aux EU comme partout ailleurs, les fondations sont franches de tout impôts, et permettent à la fois d’assurer une pub du meilleur aloi à leurs promoteurs et, si besoin était vraiment nécessaire, aux donateurs et à leurs familles de douillet revenus et retraites.
    Alors pour le distinguo entre capitalisme et communisme, sans oublier l’humanitaire doré sur tranches hein…
    Et les systèmes de castes direz-vous ?
    Dire que le pays est dirigé par l’X, et toutes les organisations similaires est-il délirant ?
    Dans ce cas, tous les canards et chaînes confondus qui ont glosé là-dessus depuis des décennies, sont tout aussi délirants que nous.
    Et pas seulement les journaux type ‘’Canard enchaîné’’, dont, d’ailleurs, on sache qu’il n’a jamais été démenti ni par les faits ni par les ‘’intéressés’’ ni par les cours de justice, mais également des hebdos fort convenables du genre ‘’Le Point’’, ‘’l’Express’’ voire même ‘’Paris Match’’ dans ses périodes démentiellement quasi ’’révolutionnaires’’.
    Et puis, estimer qu’un diplômé de grande école au chômage signifie que la France n’est pas aux mains des castes en question, revient à dire qu’un hirondelle peut, décidément, faire le printemps.
    Faire d’une exception une règle est-il bien raisonnable ?
    Vous voulez un exemple récent de nos castes qui travaillent fort bien à se pérenniser en donnant naissance à de nouvelles couvées convenablement formatées ?
    La dernière fournée journalistique de Sciences Po avait, nous ont confié les gazettes, choisi de se nommer promo Florence Aubenas .
    Saine décision.
    Sauf que…après moult réflexions…et judicieux conseils pris auprès des instances dirigeantes, le nom choisi a été celui de…Michèle Cotta.
    En fait de pourfendeur du mensonge, de la corruption et des abus de pouvoirs, de journaliste révolutionnaire au milieu du monde de l’information adepte de la pensée unique, nous pensons, très modestement, qu’il y avait beaucoup mieux à trouver.
    Pour éviter de faire rire, ou même pleurer.
    Pour en revenir à nos castes, les autres pays n’ont rien à nous envier. Et pas seulement le Zimbabwé.
    La situation aux Etats-Unis ou au Royaume-Uni est tout aussi déséquilibrée.
    Croyez-vous, vraiment, que les castes républicaines soient bien différentes des démocrates ?
    Et si le système des chaises musicales privé-public français fait rigoler les anglo-saxons, leurs castes à eux, familiales, dynastiques, financières et népotiques en tous genres ne sont pas tristes non plus.
    Mais, dites donc voir, pensez-vous que les castes dirigeantes des pays en général et des occidentaux en particulier, soient l’expression de ce que les nations ont de plus digne, de plus honnête, de plus efficace, de plus clairvoyant, de plus fraternel, en fait, de plus démocratique ?
    Si vous dites oui, vous allez avoir affaire aux ruades meurtrières d’au moins cinq de nos chevaux de bois.
    Etre diplômé d’une grande école et se retrouver au chômage peut avoir plusieurs raisons. L’école en question n’est peut-être pas si grande que cela du point de vue de la notoriété.
    Et l’élève est-il peut-être sorti en fin de liste. Ou alors, ses relations et son carnet d’adresses ne sont-ils pas encore très efficaces. Peut-être même, ses relations et contacts intra et extra scolaires, ne sont-ils pas au beau fixe ?
    Parce que, et il s’agit là d’un élément plus qu’honorable, notre diplômé privilégie-t-il peut-être ses idées plutôt que son confort ?
    On le lui souhaite.
    Car le monde des dirigeants, mais aussi celui du commun peuple, peut se diviser en deux tribus bien distinctes.
    Les intéressés et les désintéressés.
    Et chez les intéressés, la règle est commune : grimper. En s’entraidant…quand entraider vous aide vous-mêmes.
    Et, comme dans les gangs - excusez la comparaison – si un des honorables membres ne joue pas le jeu…
    Simple ?
    Eh oui.
    Dans la vie il y a ceux qui prennent et ceux qui donnent.
    Rappelons, tout de même, que nous vivons dans un pays qui a pour devise ‘’Liberté, égalité, fraternité’’.
    Tout le reste n’est que mauvaise littérature et poudre aux yeux.
    Au point où nous en sommes il semble bien qu’il devienne urgent d’en changer.
    Ou de changer de dictionnaire.

  • Social: LA question.

    La France, du moins ses élites, s’agite énormément autour de la question sociale.
    En clair, c’est ce qui se dit, comment faire profiter les travailleurs de la manne des entreprises – qui ne vivent pas si mal – en permettant auxdites entreprises de s’en mettre plein les poches et d’investir à tout va en même temps.
    En plus clair encore ; comment mettre en place et une fois pour toutes, le paradis capitaliste, puisque le paradis marxiste a fait faillite ?
    D’où la question qui nous taraude l’âme depuis quelques jours.
    En tous cas depuis le référendum que l’on sait et son effroyable bilan dont on n’a pas fini de parler.
    Question : puisque nous sommes gouvernés par des élites issues de Polytechnique (X-Ponts, X-Mines), Centrale, Normale Sup, ENA et HEC, voire des moindres du genre Supelec, Supaéro, et autres grandes écoles de commerce et d’ingénieurs, comment n’avons-nous pas, encore, trouvé le bon système que le monde entier nous envierait, tout comme il nous envie les crânes d’œufs dont nous venons de parler ?
    Mieux encore : comme toutes ces élites font, très souvent, des allers-retours entre le public et le privé où ils vont apporter leurs excellents conseils à leurs camarades PDG des grandes entreprises, comment n’ont-ils pas pu encore, mettre au point de concert, un vrai modèle social que, encore une fois, le monde entier nous envie aussi, mais qui ne cesse d’être réformable puisqu’il ne donne jamais satisfaction aux crânes d’œufs susnommés ?
    Mystère insondable !
    Aussi grand, d’ailleurs, que celui qui reste suspendu à la réponse, toujours attendue, à l’autre question qui va avec la précédente : Comment peut-on imaginer que le capital veuille faire profiter le prolétariat de ses bénéfices, alors que ses bénéfices sont réalisés sur le dos du prolétariat ?
    Même si le capital le voulait, la compétition sans fin à laquelle les entreprises se livrent pour être plus grosses les unes que les autres, voire, pour survivre tout simplement, annule dès le départ toute velléité de volonté de faire participer les travailleurs aux profits des sociétés.
    Dans un système, dans une ‘’civilisation’’ (si si c’est comme ça qu’on dit) où le profit, le fric, est le but même de l’ensemble, la réponse à la question est évidente : il n’y en aura jamais assez puisque chaque jour qui se lève, verra se lever aussi une nouvelle entreprise qu’il faudra dépasser ou boulotter…pour gagner encore plus de fric. (1)
    Et s’il ne reste qu’une seule boîte ?
    Eh bien c’est alors qu’il sera impossible de l’empêcher d’imposer, enfin, sa volonté au monde entier en pratiquant les prix et la politique qu’elle voudra.
    C’est d’ailleurs ce que font déjà les grands groupes dont l’objectif suprême est l’intégration, la concentration unique au niveau mondial.
    Certes, il restera l’Inde, la Chine, voire la Russie !
    Croyez-vous que, du côté gauche de leur poitrine, les capitalistes russes, chinois et indiens ont de la place pour autre chose qu’un portefeuille?

    (1) Vous savez cet argent dont nos bien pensants chefs d’entreprise nous disent, d’un ton sentencieux et en sortant de la messe, qu’il est un bon serviteur mais un mauvais maître ?