Certes, l’actuel délabrement environnemental n’en est peut-être pas déjà au point que toute vie deviendra impossible dans les mois ou les années qui viennent. Encore que…
Néanmoins, le mouvement de dégringolade généralisée est désormais suffisamment perceptible pour que l’on se rende compte de son irréversibilité. D’autre part, on sait tous que depuis l’aube de l’Humanité, les humains ont passé infiniment plus de temps à réparer les dégâts des catastrophes qu’à les éviter.
Conclusion : nous ‘’y’’ allons tout droit et l’important, désormais, n’est plus de savoir si LA catastrophe va arriver mais quand.
Un argument supplémentaire vient de nous être donné, qui confirme nos craintes et bétonne nos tristes certitudes.
Selon des études et rapports, en provenance de sources scientifiques multiples, non seulement les efforts de préservation de l’Environnement ne donnent pas les résultats escomptés mais ils accroissent l’état de dégradation de la Terre qu’ils sont censés protéger et, pire, aggravent la détresse voire la disparition des populations directement concernées par les mesures prises sur le terrain.(1)
Ainsi donc, la protection des espèces animales et de la biodiversité nécessitant d’importants aménagements sur de grandes portions de territoires, il était, selon les ‘’experts’’ des ONG, nécessaire de rendre à la Nature les espaces que l’urbanisation lui a soustraits. On aménage des enclaves, on crée des parcs, on protège à tour de bras au nom de la protection animale et végétale.
Ce qui se traduit par, dans la quasi-totalité des cas, l’obligation de rendre aux espaces naturels leur virginité mise à mal par la présence humaine.
DEPORTATION EN SILENCE.
L’ennui est bien que ladite restitution contraint à des déplacements de populations, déplacements qui, en d’autres temps et autres lieux, avaient pour nom…déportations en masses.
Infiniment regrettable d’autant que cet aspect de la question est systématiquement passé sous silence par les autorités responsables, mais aussi, voire surtout, par ces même Organisations Non Gouvernementales, qui sont, la plupart du temps, à l’origine de ces mesures d’exceptionnelle envergure.
Il en résulte…eh bien ce qui en est résulté de toute action ayant pour but d’éloigner les humains de leurs habitats, de leurs congénères, de leur environnement, de leurs racines tout simplement, une dégradation programmée de toute vie sociale des groupes humains concernés.
A terme, et déjà maintenant, la disparition pure et simple de groupements ethniques entiers.
Perte de repères, pertes de mémoire collective, éclatement des collectivités voire des familles, des clans, des ethnies même, spoliation de terres, violence politique et bureaucratique à l’égard de tous ceux qui osent ne pas adhérer à la doxa du moment, tel est, désormais, le lot des populations qui ont le malheur de se vivre dans des aires à protéger.
Honte absolue : les ONG qui se vantent, à grand renfort d’auto congratulations médiatiques, de merveilleux résultats quant à la protection de la Nature, observent un silence absolu, et prudent, sur les conséquences désastreuses de leurs choix drastiques effectués…sur le dos des autres, des plus faibles, des malheureux.
BLANCS BIEN NOURRIS
Il ne faut pas se voiler la face : les ONG sont, à 90%, constituées de Blancs bien nourris qui imposent leur vision protectionniste occidentale à des populations indigènes impécunieuses, voire miséreuses, sur les épaules desquelles les organisations font peser, en fait assoient leur aura, leur image ‘’bienfaitrice’’ à la mode occidentale, image construite à coups de déplacements obligatoires et de déracinement des individus.
Il faut dire que lesdites ONG ont tout intérêt à taire leurs erreurs vu que les subventions gouvernementales dont elles vivent risqueraient de s’en ressentir : les gouvernements et multinationales dont elles dépendent, ont bien besoin d’elles pour améliorer leur image de marque ‘’écolo’’.
Le tableau en est d’autant plus noir.
Première conséquence, une prise de conscience de certains scientifiques mais aussi des victimes de ces déportations qui commencent à se mobiliser…et qui qualifient déjà ces ONG, d’écolo logistes ou d’écolo-nialistes (2).
Deuxième conséquence, le combat risque d’être rude. En effet, les ONG, ne sont pas prêtes à faire machine arrière.
Impossible, pour le moment du moins, de les faire changer.
Car elles ne sont pas seules en cause.
La taille de leurs parrains -dans tous les sens du terme- est telle qu’en s’en prenant à elles, c’est à eux que l’on s’attaque.
Des parrains ?
Des noms !
HARA KIRI
Un ou deux parmi une foultitude.
La Fondation Hulot est sponsorisée par EDF (Et le nucléaire alors?), l’atomiste Areva (Encore pire !), L’Oréal (Cosmétiques chimiques et toxiques, fabricants aussi des produits Ushuaia), le pire du pire TF1, bref, les plus grands penseurs écolos, y vont de leurs sages conseils et, grands censeurs aussi, morigènent sévèrement les profiteurs du sacro saint Progrès…en n’omettant pas, toutefois, d’en profiter un peu aussi, vu que charrier l’eau pour boire et se laver, se coltiner le bois pour la tambouille et nettoyer la lampe à huile c’est bien au cinéma et dans les discours pré électoraux, mais, bon, ça va comme ça.
Résultat: c'est nouveau, ça vient de sortir: on sauve la Nature avec l'aide de ses destructeurs..
La Fondation Bille Gates, elle, est fondée sur la fine fleur des pollueurs et profiteurs du pétrole, de l’informatique, du bétonnage, bref, de tout ce qui, à terme, condamne à mort les pays pauvres et…leur donne le coup de grâce en les contraignant à sauver la Nature en se faisant hara kiri.
Les autres cas de ce genre relèvent, malheureusement, de l’anecdote tant ils sont communs et désormais passés dans les mœurs (3).
TOUT EST RELATIF…
Ici, comme partout ailleurs, on retrouve l’éternel problème : pourquoi, quand et comment choisir son camp ?
Qu’est-ce qui est bien, mal, acceptable, relatif, suffisant, tolérable, surtout dans ce domaine où tous les avis se présentent comme fiables, et tous les points de vue se nourrissent d’une part de vérité ?
Que faire de vraiment bien dans un monde qui a, une fois pour toutes, et continuent de le faire, gommé systématiquement les différences, justement, entre Bien et Mal ?
Certes, lorsqu’on fait ce genre de remarques à nos sauveurs auto proclamés, ils nous répondent qu’il faut bien trouver de l’argent pour nourrir ce combat de sauvegarde.
Un petit mal pour un grand bien.
Enfin qu’ils disent.
En clair, il fait relativiser. Le bonheur selon ces bonnes âmes, c’est d’accepter de vivre comme unijambiste plutôt que cul de jatte.
Résultat de cette politique de ‘’protection’’ de la planète : c’est les pays pauvres que l’Occident, coupable des pires destructions, charge de sauver par tous les moyens, les quelques attributs censés nous rappeler ce à quoi devrait ressembler la Nature.
Très fort non?
Plus fort encore que la logique des multinationales pollueuses qui font des bénéfices avec leurs filiales spécialisées, elles...dans la dépollution...
En fait, dans la même logique: transférer, d'une part, sa propre responsabilité sur le dos des autres et, d'autre part, collectiviser les pertes pour privatiser les gains.
Finalement, on a l'impression de se retrouver dans le cour de récré de la maternelle: ''c'est pas moi m'dame, c'est lui''. Le problème est que ces mômes mal élevés ne sont pas que des gamins. Il s'agit, ni plus ni moins que des dirigeants, politiques et économiques, de la planète entière.Qui font payer leurs erreurs et/ou leur vilenies par ceux-là même qui en souffrent. Vous, moi, nous....
‘’A LA BRIGITTE BARDOT’’
Et voilà !
Les civilisés Occidentaux ont bousillé leurs propres pays et une bonne partie des pays de sauvages ?
Pas grave et aucun problème. Il suffit donc contraindre ces sauvages là à sauvegarder ce qui reste de leur patrimoine naturel, une fois les multiples colonisations passées.
Quitte à privilégier les animaux aux dépens des indigènes récalcitrants.
Ce réflexe, ‘’à la Brigitte Bardot’’, est, d’ailleurs bien connu qui privilégie la vie des bébés phoques plutôt que la survie des smicards.
Même si nous adhérons, ô combien évidemment, à la sauvegarde de l’Environnement et de tous ce qui s’y trouve, ces pratiques ressemblent un peu trop à des fantaisies de nantis. La bonne conscience payée par les autres. Marie Antoinette ne conseillait-elle pas au bon peuple de manger de la brioche en cas de manque de pain?
Protection, sauvegarde de la Nature...pour un résultat nul par ailleurs.
Car la surprise est de taille.
Des scientifiques plus scrupuleux que d’autres, se sont rendu compte qu’en réalité, ces opérations à tout va de créations de parcs animaliers et de réserves végétales et animales, ont aggravé la situation.
Non seulement les populations déplacées, déportées, déracinées, perdent tout ce qui constitue leur existence et vont grossir les hordes de SDF des cités tentaculaires d’Afrique, d’Asie et d’Amérique, mais tout aussi désastreux, 90% de la biodiversité se retrouve non pas à l’intérieur mais bien à l’extérieur des zones protégées !
Ce que le premier scientifique venu aurait peut-être pu prévoir, compte tenu, pour faire court, du fait qu’agressée, la Nature, à l’intérieur de certaines limites bien entendu, a évidemment tendance à multiplier exagérément les efforts de sauvegarde qu’elle s'invente elle-même.
Conclusion, encore plus grave, criminel quasiment, malgré les cris d’alarme lancés par les spécialistes observateurs du désastre prévisible et déjà visible, la plupart des responsables des ONG continuent dans la voie qu’ils considèrent comme la seule compatible avec la protection de la planète.
Il faut dire que leur mission (leur fond de commerce ?) leur assurant les subventions des multinationales et des gouvernements soucieux de leur image de marque écolo, il nous paraît hautement improbable de voir le mouvement s’infléchir.
‘’Qui t’a fait roi ?’’, disait ce comte périgourdin au premier des capétiens, pour lui rappeler que son trône ne tenait qu’au bon vouloir de ceux qui le lui avaient concédé.
Qui subventionne plus ou moins les ONG qui disent, ou prétendent sauver la planète?
Les gouvernements, les multinationales, les groupes politiques…et les candidats aux élections multiples et diverses, dont les organisations écologistes sont devenues le faux nez.
C’est ainsi.
Une fois de plus, dans ce monde où le mal est devenu le bien et vice-versa, c’est désormais l’argent qui donne le pouvoir et dicte la loi.
Certes, l’Occident s’enorgueillit de privilégier l’état de droit.
Mais qui dit le droit ?
En Provence on dit : ‘’Qui paie commande’’.
Et il n’y a pas qu’en Provence…
(1) Article de Anne Muller de Orion Magazine, cité par Courrier International N°851
(2) Certes, toutes les ONG ne sont pas identiques, mais nous ne saurions oublier les ONG sur les comptes desquelles, la Cour des Comptes, justement, s'est penchée...en fronçant le sourcil. Vous vous souvenez? Ces ONG ''spécialistes'' des grandes catastrophes et dont les comptes de fonctionnement sont d'une opacité à toute épreuve. Elles aussi savent à quels rateliers se nourrir...et en appeler, en plus, à la générosité du petit peuple jamais prise en défaut, elle...même si, là aussi, les mobiles sont souvent plutôt difficiles à cerner avouons-le.
(3) Tiens, pour compléter nos précisions, nous vous donnerons demain, toujours tirés du même papier de notre vigilante et bien informée consoeur, quelques noms, et certains des plus étonnants, de nos sauveurs de la planète qui, pour sacraliser leurs actes de charité, mettent en application, à leur manière, ce très humble et très humain précepte biblique qui dit: ''Lorsque je fait un acte généreux, que ma main droite ignore ce que fait ma main gauche...''
Sauf que pendant que la droite sauvegarde (mais de quelle manière..?.) la gauche détruit...