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Politique - Page 5

  • ''Class actions'': suite et fin.(Mis à jour le 15)

    Après le papier que nous avons consacré à la loi qui vient d’être votée, ou en passe de l'être, à propos des ‘’class actions’’, on nous a fait remarquer que l’histoire en question ne se résume pas à une confrontation producteurs consommateurs, les intérêts des uns étant diamétralement opposés, ennemis serait plus juste, les uns des autres En réalité, nous a-t-on dit, cette loi mal fichue appelle encore quelques autres questions et remarques.

    Du genre de celles qui suivent.

    En effet nous a-t-on dit, le MEDEF qui couine haut et  fort qu’il s’agirait d’un chantage aux entreprises, ne s’est pas rendu compte que ce faisant, il se condamnait lui-même.

    Le fait est que sa représentante a hurlé bien haut que ce mode d’action en justice, serait un véritable chantage aux entreprises.

    Tiens donc! On peut donc remarquer, tout de même, que si chantage il y a, cela signifie donc, que les consommateurs vont user, voire abuser de cette méthode pour, tenez-vous bien, forcer les producteurs à... produire des objets …de bonne qualité. Normaux, tout bêtement.

    En tous cas de la même qualité que celle vantée par eux-mêmes, les producteurs, et dont, en prime, il n’est pas question de rabattre le prix sous prétexte qu’ils pourraient, pourquoi pas, ne pas être d'une qualité et d'une fiabilité aussi extraordinaires que promis.

    Voire même décevants, carrément mauvais et même dangereux.

    Vous rendez compte ? Contraindre des producteurs à faire de la qualité? Ou simplement des produits normaux? Pas dangereux?  Simplement satisfaisants? Conformes à la législation en vigueur et au respect du client?

    C’est sans conteste un vrai chantage non ?

    D’autant plus scandaleux que les cochons de payants auraient même, rendez-vous compte, le droit de faire reconnaître ce droit grâce à la justice au cas où les fabricants, producteurs et autres distributeurs se paieraient leur fiole? Ce qui, entre parenthèses, se pratique dans la totalité des cas...

    Et, pire encore, ces malotrus de consommateurs revendiqueraient le droit de faire condamner des coupables ?

    Non ! Décidément. Il importe fissa de faire que les producteurs et entrepreneurs de tout poil, puissent continuer à nous fourguer de la camelote, et nous contraindre - si tu veux pas va voir ailleurs- à payer des prix totalement libres et qu’il n’est évidemment pas question de contrôler et moins encore de freiner.

    C’est-y pas mieux comme ça en toute bonne république démocratique ?

    ET LA LOI ALORS ?

    La loi ? Vous rigolez non ?

    Le ministre idoine et concerné s’est fendu d’une déclaration qui nous laisse pantois.

    Il a dit, on cite quasiment : ‘’Le montant des préjudices ne pourra excéder 2.000 euros vu que la majorité des problèmes rencontrés ne dépasse que rarement cette somme.’’.

    Comme çà !

    Sans rire !

    Dites cela au premier avocat venu et il vous filera un bon coup de Code Pénal sur la tronche.

    Pensez-vous qu’on trouvera facilement de quoi constituer une véritable ‘’classe’’ de consommateurs ayant subi un dommage de 2.000 euros maximum ?

    Et pour régler quels problèmes? Et dans quelle catégorie de produits ou de services dites voir ?

    Vu que 2.000 euros, cela correspond au grand maximum à…rien du tout ?

    Des machine à laver qui tombent en panne, des télés nases en un an, des ordis qui buguent à six mois, ou autre chaînes hi-fi, éventuellement. Et encore, vu que la garantie disons normale et usuelle, plus ou moins bonne, est là pour veiller au grain.

    Alors ?

    Des bagnoles dangereuses peut-être?

    Mais dans ce cas, s’il y a accident grave, les 2.000 euros sont bien vite dépassés, et de loin. Et, en attendant que les problèmes de démêlés entre Sécu, fabricants, et assurances privées soient résolus, il y en a généralement pour une bonne dizaine d’années. Le temps pour les plaignants de se fatiguer, d’abandonner,ou de se voir proposer un règlement à ‘’l’amiable’’ pas très amical.

    Et les villas mal construites?

    En général les cas sont isolés et les dégâts dépassent, vite fait, les sempiternels et ridicules 2.000 euros en question. Et la garantie décennale existe.

    Par conséquent, on se gratte la tête et le menton pour tenter de dénicher quels dommages, de ce faible niveau financier, pourraient causer de possibles problèmes, dont pourraient pâtir des masses de victimes, et dont seraient reconnus coupables des vendeurs de services ou de biens.

    On a cherché. On n'a rien trouvé. Rien de rien !

    LE MEILLEUR POUR LA FIN .

    Par contre, comme dans les repas de communion, le meilleur c’est la surprise du chef. On la cache et c’est pour la fin.

    Quid, au fait, des graves dommages, gravissimes, catastrophiques, mortels même dans bien des cas n’ayons pas peur de mots, que peuvent infliger les médicaments et certaines thérapies (1), les accidents dus aux produits chimiques, ceux liés aux glissements de boues et de collines et autres constructions sur des terrains hasardeux, les inondations, les catastrophes ferroviaires, et les plus grands catastrophes encore qui pourraient être causées par de toujours possibles et terrifiantes explosions ou pollution radio actives, toutes ces choses dont les assurances ont une mégatrouille et qui, justement, méritent, ô combien, la constitution de class actions ? Because de super hyper dégâts et des dépenses insupportables par les victimes.

    Mais aussi pour les contribuables, concitoyens, consommateurs, congénères...pour ne pas dire plus par correction?

    Tous ces discrets épiphénomènes de notre mirifique civilisation qui génèrent, régulièrement et impunément douleurs, morts, maladies, handicaps et autres fantaisies, échappent donc TOUS à la nouvelle loi.

    Bravo les artistes ! Pour une fois est mis en pratique le principe bien connu parce que jamais appliqué selon lequel: ''Gouverner c'est prévoir'. L'avenir des industriels et entrepreneurs est définivement assuré. Et rassuré.

    Pas question donc de responsabiliser les coupables.

    Ils sont bien trop occupés à faire fructifier leur petit et grand négoce et il leur en coûte déjà assez cher de venir en aide à quelques élus nécessiteux chargés de faire passer des lois qui avantagent tant leurs si glorieuses entreprises, lesquelles créent tellement d’emplois.

    Et de chômeurs.

    Curieux tout de même que les experts de ‘‘Que Choisir’’, vibrionnants défenseurs des consommateurs, se soient contentés de rappeler, en quelques mots, qu’ils n’étaient pas satisfaits de la loi mais n’aient pas abordé cette histoire sous un angle un peu plus incisif et directement accusateur du genre: à qui le crime profite..?.

    Ils tiennent tant à leur fonds de commerce qui passe, certes, par la défense des consommateurs, mais en se gardant bien d’y aller trop fort puisqu’ils se veulent totalement apolitiques et, surtout, réfusent d'être assimilés à un lobby quelconque ?

    Comme si les actes d’acheter, de donner son avis, de rouspéter et de se défendre, n’étaient pas aussi et purement les mêmes, politiques? Et comme si, en face, les lobbies divers et variés mettaient des gants...

    Curieux aussi que les députés de gauche, en particulier droits de l’hommistes, (paraît-il), mais, désormais, roses de plus en plus pâles et très mezzo voce, n’aient rien trouvé à redire. Surtout à propos d’une loi qui, si certaines d’entre elles ont, dans l’Histoire de notre pays, mérité la qualification de scélérate,  la méritait, elle, plus que toute autre.

    Curieux, plus encore, que les avocats de France et de Navarre n’aient pas moufté.

    Il faut dire qu’aux Etats-Unis, ce pays de justice sauvage (2), les ‘’class actions’’ sont défendues par des avocats qui, vu la masse de dommages exigés en justice, préfèrent se payer au pourcentage. Ainsi, les plaignants ne déboursent rien à l'avance, ce qui n'est qu'un début de justice puisqu'ils sont plus souvent impécunieux que leurs défenseurs. Et puis l’avocat est contraint de bosser vraiment…et de ne pas faire, en sous main, ami ami avec la partie adverse.

    Evidemment : si on contraint les avocats à être honnêtes quoi qu’il arrive et à ne se payer que s’ils travaillent, où va-t-on je vous le demande ?

    Silence donc dans les rangs.

    Un grand merci au MEDEF et à ses quelques rares et affectionnés amis au gouvernement et à la Chambre.

    Enterrée la défense par ‘’class actions’’.

    Même si la gauche repasse, sa conversion désormais pétaradante à la social démocratie, ne nous mènera pas très loine. Pas plus à la sauce royale, fabiusienne que strauskahnienne.

    La lutte finale n’est pas pour demain.

    Par contre, la ploutocratie, elle, se porte à merveille..

     

    (1)       Il ne serait, peut-être, pas de trop mauvais goût de rappeler le scandale du sang contaminé, à l’époque où monsieur Fabius était premier ministre et où sa ministre de la Santé nous a appris que les homicides, voire meurtriers, pouvaient être responsables mais pas coupables. Sans oublier que ceux qui ont contracté SIDA et hépatites du fait de transfusions, sont désormais et à jamais, exclus de toute indemnisation possible. C’est beau la responsabilité…

    (2)       On vous rassure, on n’est pas pro-US à tout crin mais leur système de class actions et d’avocats payés au pourcentage nous va fort bien. Pour une fois qu’un pays, celui-là plus particulièrement, donne la preuve, de temps en temps, que le grand capital peut être aussi bon pour les pauvres n’est-ce pas… ?

  • Péages en tous genres: on est inquiets...

    Ca y est. On y est !

    Cela fait des lustres qu’on vous dit que les progrès, que nous dispense si largement notre sacro sainte, et qui mieux est ultra moderne, civilisation, ne cesseront de nous étonner.

    Les acquis successifs et grandissants de notre non moins mirifique démocratie aussi.

    Quelles avancées depuis la royauté !

    Qu’on en juge.

    Il fut un temps, fort fort lointain, où un des abus de la royauté, parmi les foultitudes dont elle avait le secret et tirait avantages, l’on comptait le péage.

    L’usage des grandes routes, des chaussées départementales, des voies et chemins, jusqu’au venelles, toutes les voies de circulation du Royaume de France étaient payantes.

    Y compris, évidemment, l’entrée des villes où siégeait l’octroi qui dura jusque vers la fin du XIX° siècle. Il y a tout juste une centaine d’années.

    La Révolution, puis la république, en un mot la vraie de vraie démocratie, ont remis de l’ordre dans tout cela.

    Depuis, la circulation est devenue libre et gratuite pour tous les Français.

    Ah mais !

    Victoire sur toute la ligne.

     

    SAUF QUE…

    Sauf que, l’Etat n’ayant pas assez d’argent ( Personne, d’ailleurs, ne se souvient d’une quelconque époque où il en ait eu assez…) il a fallu emprunter pour construire des autoroutes.

    Mais, juré craché, une fois les emprunts remboursés, les dites autoroutes devraient revenir à l’Etat, et rendues gratuites au peuple, l’entretien entrant dans le Budget des Transports ou de l’Aménagement du Territoire.

    Ca, c’était la promesse.

    Il y a un peu plus d’un an, le temps étant venu de rendre au peuple ce qu’il a déjà payé deux ou trois fois, l’Etat a fait cadeau à ses copains des autoroutes sans consultation du Parlement et sans que ni la gauche ni la droite ni personne dans les partis les plus extrêmes n’y trouve à redire.

    Et, comme d’hab, avec le silence ému, satisfait et bien nourri des medias.

    Y compris, tiens comme c’est curieux, le mirifique ‘’Libé’’, si prompt pourtant à amplifier la vox populi.

    Donc, péages partout.

    Et ça augmente.

    PROGRES DEMOCRATIQUE.

    La décrentralisation ayant donné des ailes a tous les chefs locaux, les municipalités s’y sont mises.

    Enfin surtout ceux qui les dirigent, qui se sont finalement rendus compte que le long de leurs rues, avenues et boulevards, existait un espace, dévolu, concédé, délaissé sans bourse délier au vulgaire, qui y stationnait de façon honteusement gratuite ses bagnoles, et que cela faisait, tout de même, pas mal d’argent à récupérer.

    Vu qu’avant, tout cela était payant et faisait rentrer des pépètes dans les poches du roi, des ministres, des fermiers généraux et de leurs sbires.

    Aussitôt dit aussitôt fait : le stationnement payant a été inventé.

    En fait réinventé.

    Prétexte : rendre la circulation plus fluide.

    Gros mensonge car le système de zone bleue incitait déjà fortement les usagers à vider les lieux dès que le disque apposé derrière le pare-brise de leur véhicule indiquait que l’heure limite avait été dépassée.

    Evidemment, il eut fallu, pour cela que les forces de l’ordre fassent (ou fissent j'en sais trop rien) leur boulot en distribuant les PV sur les bagnoles qu’il fallait.

    Comme les véhicules en question étaient surtout ceux des commerçants du coin qui se servent généralement de la voie publique comme garage de 8 à 19H…et comme les commerçants sont les supports financiers lesplus fidèles et les plus précieux de toute bonne campagne électorale…

    Bref, le vulgum paye et les professionnels ne sont pas incommodés vu que les dépenses de stationnement entrent dans les frais généraux de leurs boîtes.

    Beau progrès démocratique, on en conviendra, de la république par rapport à la royauté non ?

    Mais l’usage lui-même de la chaussée elle-même des rues, avenues et autres boulevards restant toujours gratuit, il importait donc de trouver une solution à ce gaspillage éhonté.

    LA SOLUTION SOCIALISTE

    Les élus locaux du monde entier l'ont rêvé, et Ken, dit le Rouge, maire de Londres, l’a fait.

    Nouvelle avancée de la démocratie par rapport aux pratiques médiévales de la royauté : le péage à l’entrée de la ville fonctionne à ravir. Ni plus ni moins que l’octroi disait-on encore en 1788. Avancée sociale et démocratique n'est-il pas?

    A noter, premièrement : Ken dit le Rouge est socialiste. Enfin c’est ce qu’il dit, alors que, effectivement, socialiste en Angleterre, surtout à la mode Tony Blair, ne signifie pas grand-chose, et en réalité, rien du tout.

    Puisque entre Blair et Thatcher, il n’y a même pas la différence de vêtement disent les ennemis du Premier travailliste, vu que si Tony ne porte pas de jupe, il lui arrive souvent de porter le kilt, même si ce n’est que pour gratter quelques voix de ces malpolis d’Ecossais. En période de déconfiture électorale, on fait feu de tout bois.

    Deuxième avantage de la mesure, cette manière de faire très écologique et socialiste sinon sociale, privilégie surtout les cadres de la City et du centre industrieux londonien, à qui ces broutilles sont remboursées par les sociétés qui les emploient.

    Résultat final : les autorités en question se félicitent : le trafic a diminué de 15% dans le centre ville.

    La lutte des classes et la Révolution ont porté leurs fruits. Gagnants : les actionnaires et les gestionnaires de leurs portefeuilles d’actions. Indispensables au PNB britannique, foi de socialo.

    Les besogneux et les gagne petits n’auront qu’à prendre le bus. Et à l’attendre s’il n’y en a guère dans leurs quartiers.

    Ou alors ils n’ont qu’à se débrouiller de devenir les enfants chéris de l’ultra libéralisme.

    ET DANS VOTRE ESCALIER ?

    Et à Paris ?

    Eh bien à Paris, comme la France fait beaucoup dans le social, et dans le verbal surtout, les édiles se tâtent.

    Prudemment.

    Déjà parce qu’en période préélectorale, mieux vaut ne pas faire n’importe quoi.

    Alors on ne bouge pas. Au nom de l’égalité des citoyens devant la loi cela va sans dire et mieux encore en le claironnant.

    Mais on bouge un peu tout de même. En marche arrière et en faisant croire qu'on avance tout en faisant du surplace. Tout un art...

    Certains ont déjà pris position. En affirmant que ‘’chez nous, nous n’envisageons pas cette mesure.’’ Notez la nuance : chez nous…Ce qui veut dire que la chose est possible, fut-elle mise en oeuvre ailleurs...Fine nuance démocratique

    Alors, suivez bien le mouvement amorcé.

    En France, lorsqu’un grand chef vous dit, ‘’Nous n’envisageons pas cette solution’’, sa déclaration précède de peu la suivante : ‘’Nous n’avons encore rien décidé’’…laquelle se situe juste avant la dernière :’’Nous avons décidé que…mais uniquement de façon provisoire…’’.

    Comme nous sommes, en France, les champions du provisoirement permanent, et même de l’éternel provisoire, on sait ce qui nous attend.

    Le péage à paris ? On vous le promet, c’est pour dans un an ou deux au maximum.

    Mais aussi dans les autres grandes villes.

    -Y compris dans celles où les transports en commun ne sont pas encore à même de satisfaire les manques que va générer ce genre de dispositions ?

    -Y compris, vu que handicapés, retraités septua ou octogénaires et personnes âgées en général, sont cloîtrés dans des maisons de retraite.

    Ou alors, s’ils végètent à domicile, ne sont pas particulièrement syndiqués et ne génèrent pas trop de manifs très violentes afin de faire valoir leurs droits. Si tant est que cela leur arrive.

    Préparez donc vos mouchoirs et conservez les couennes de vos jambons d’Aoste ou de Bayonne, pour attendrir vos godasses qu’il va bien falloir rechausser afin d’aller faire vos courses à pinces.

    Mais attendez-vous à mieux encore.

    Comme il reste encore pas mal d’espaces gratuits à exploiter, et suite à une étude exclusive et ultra secrète de notre service scientifique que nous vous demandons de ne pas divulguer, nous sommes à même de vous dévoiler certaines solutions qui figureront dans les prochains plans écologiques qui seront mis en place…après les présidentielles évidemment. Durant cinq ans, il y a de quoi faire.

    Ainsi, on pense très sérieusement, en haut lieu, que l’accès à chaque domicile pourrait, voire devrait, être taxé. En effet, pour prendre un exemple concret, la rue où vous habitez à de bonne chances d’être encore totalement, et bêtement, avouez-le, gratuite.

    Alors que la mairie de votre ville ne vous a jamais rien demandé, ne vous a jamais extorqué quoi que ce soit, bien que dans d’autres villes, on y ait déjà très fortement pensé.

    Comme la mairie entretient cette rue jusque devant chez vous, il n’y a pas de raison : une taxe ne serait que justice.

    Voire même pourrait s’étendre à l’escalier de votre immeuble. Qui lui non plus n’a jamais été taxé.

    Quoi ? Vous payez déjà pour l’entretien des rues ?

    Oui mais les prix ont augmenté et ça n’est pas la faute de votre maire. Donc, il y a comme des manques.

    Et puis l’écologie le demande.

    Pour sauver la planète, il faut payer le péage pour entrer chez vous.

    Et pour aller de votre salon à votre chambre direz-vous ?

    Voire même, en exagérant vraiment, pouvoir vous asseoir sur la lunette de vos lieux d’aisance personnels ?

    Non ! Là vous y allez trop fort. Et les plaisanteries de corps de garde, on n’aime pas.

    Faut pas déraper hein !

    Certes et toutezfois, il est vrai, que comme le pire n’est jamais sûr, mais souvent tout à fait certain donc jamais meilleur, nous avons, à tout hasard, posé la question au maire. Au nôtre déjà.

    Ce qu’il nous a dit ?

    Euh…eh bien…enfin bon, il faut dire qu’on n’est pas très rassuré…

    En effet il nous a affirmé avec un très joli mouvement républicain et même démocratique de menton que :’’Cette question n’est pas à l‘ordre d’un jour…’’.

    Et, un de ses adjoints, a même renchéri, bien bien fort : ‘’En tous cas, nous affirmons solennellement qu’il ne saurait jamais au grand jamais en être question. Durant toute la durée de notre mandat en tous cas.’’.

    Et là, on ne voit pas bien si la nuance doit nous glacer d'horreur ou nous faire voir l’avenir sous de brillantes couleurs démocratiques à défaut d'égalitaires…

    On vous l’avoue tout net.

    On est inquiets.

    Je suis inquiet..

    Et puis, pire que pire, il y a comme un consensus chez tous les candidats à la candidature.

    Aucun d'entre eux n'a parlé de mon problème de péage pour passer de ma salle de séjour à la cuisine où je vais souvent vu que je me fais ma bouffe petit à petit...voyez comme c'est commode....

    Silence aussi parmi les medias. Aucun n'a soulevé la question.

    Si, si, ça m' inquiète.... 

  • Réchauffement, ''class actions'': la semaine des profiteurs.

    Voilà, voilà, on arrive…

    Non seulement nous avions un tas de choses utilement inutiles à traiter, mais la surabondance de l’information, pour parler cru, le véritable foutoir des infos qui se bousculent, se contredisent, se démentent et se culbutent, nous a quelque peu tourneboulés. Mais nous en tirons un enseignement.

    Exemple: un des plaisirs de l’âge, que nous avons ici en majorité, est de savoir patienter. Compte tenu du nôtre, d’âge, nous nous acheminons tout doucettement vers une formule hebdo plutôt que quotidienne.

    La quotidienne ?

    Regardez la télé.

    Vite vu, vite fait, vite dit, vite commenté.

    En bref, ni fait ni à faire. Parcellaire, schématique, caricatural. Ecrit avec les pieds.

    Donc, à consulter d’un derrière distrait diraient certains d’entre nous au langage pas très châtié mais aussi imagé qu’explicite.

    Alors qu’hebdomadairement, on a le temps de voir le temps passer, d’entendre les déclarations péremptoires et leurs fermes démentis de façon quasi immédiate genre ordre et contre ordre, de voir de hauts personnages déclarer bien fort et mordicus que leur décision ne changera jamais…jusqu’au moment, où, 24 heures tout au plus après, ils font fissa marche arrière en expliquant que la contradiction n’était qu’un complément et pas un désaveu.

    Bref. L'hebdo, au minimum, nous permet de débrouiller vaguement tout ça. Le temps aussi, comme dit malicieusement mon copain Farid, ‘’de voir les cadavres de nos ennemis passer au fil de l'eau de la rivière.’’

    Ce qui, après tout, va dans le sens de ce que disait Kant : ‘’Ne vous escrimez pas à combattre ceux qui veulent vous faire disparaître ou salissent vos idées, attendez plutôt qu’ils passent l’arme à gauche’’.

    Or donc, le principe de la semaine nous plaît.

    Et puis notre temps, très compté et notre fainéantise difficile à réprimer, nous y conduira peut-être souvent dans les mois qui viennent. Vu que cela nous arrive déjà, sans que celà semble vous déranger, ce dont, d'ailleurs, on vous remercie.

    Avantage supplémentaire, répétons-le, il se passe tellement de choses et leurs contraires en sept petits jours, qu’à force de vouloir suivre l’actu au jour le jour, on se prend les pieds dans nos propres élucubrations.

    -Pourquoi pas un annuel tant que vous y êtes ?

    -Bon, faut tout de même pas exagérer…encore que l’Histoire se renouvelle que c’en est un plaisir. Jamais, paraît-il, la même chose et pourtant, reviennent toujours les mêmes menteurs et/ou leurs copains, les mêmes faux problèmes, les mêmes fausses solutions, et toujours les mêmes formules vides et promesses creuses qui n’engagent que ceux qui y croient.

    Bref, et si on parlait de quelque chose de vraiment neuf ?

    Et de brûlant. Ou presque ?

    Le réchauffement par exemple.

    On y va.

     

    Pour dire que l’on n’a été pas surpris du tout de voir que tout le monde s’y met puisque les sondages (par qui ?) nous disent que c’est le moment, que le public adhère, que tant qu’il est chaud, le bon peuple, il faut en profiter, donc prendre des décisions. Drastiques évidemment. Et pour lui bien sûr.

    Pourquoi cela ne nous étonne-t-il pas ?

    Eh bien parce que, comme nous nous tuons à vous le dire, vive les solutions pénibles.

    Suivez bien : une catastrophe s’annonce et paf ! Les ténors s’exclament qu’ ‘’on’’ va faire quelque chose.

    ‘’On’’ ? C’est vous, de toutes manières.

    Et dans ce cas, mieux vaut espérer que l’examen du problème passera aux oubliettes, car ‘’la’’ solution, c’est vous et moi qui allons devoir nous y mettre. Et mettre la main au portefeuille au passage.

    Les situations catastrophiques, vraies ou fausses, ont cela de bon qu’elles justifient merveilleusement les nouvelles taxes et augmentations qui passeraient difficilement d’une autre manière.

    Donc, voilà.

    Même le révérend père Arthus Bertrand qui, interviewé par les medias toujours ardents à nous faire pâmer devant les gourous, nous a dit que la solution était simple. Simplissime même.

    Pour résoudre le problème, c’était à nous, donc à vous et moi, de faire ce qu’il faut.

    Pas émettre de CO2, pas gaspiller l’eau, trier les déchets, manger bio, en un mot, il nous a responsabilisés, (certains diront culpabilisés) en affirmant sec que si la planète vacille, c’est bien de notre faute à nous.

    Pas question, bien sûr, d’expédier quelques rappels à nos sacro saints dirigeants et responsables ( ?) de tous poils qui nous imposent le Système dans lequel nous vivons depuis des millénaires et qui sont donc, le problème n’est pas inscrit à l’ordre du jour, pour rien dans l’infâme pataquès dans lequel nous pataugeons désormais.

    Les responsables c’est vous et moi.

    Et on va payer, vous pouvez sortir vos mouchoirs.

    Mais pas, on le pense, notre bon père Bertrand évidemment. En temps de crise, les riches se débrouillent toujours. Quant aux pauvres n’est-ce pas, ils auront de quoi s’occuper à réparer les dégâts, à se disputer les miettes d’une civilisation enfin rajeunie, lavée de ses excès, et…bientôt prête à les réitérer.

    J’Y VA T’Y OU J’Y VA T’Y PAS ?

    L’Histoire ne se répète pas, on nous le répète depuis perpète, mais elle se ressemble à s’y méprendre. C’est bien fait d’ailleurs pour les pauvres. Ils n’avaient qu’à ne pas faire confiance à leurs incroyables et prodigieux dirigeants.

    Même discours chez le j’y va-t’i-j’y va-t’i pas cabriolant écologiste Nicolas Hulot qui hésite sur sa candidature et promet d’y aller si les autres ne lui promettent pas juré craché qu’ils vont vraiment faire quelque chose…voire qu’ils vont lui offrir cette fameuse place de sous secrétaire d’état au développement durable pour lequel il ne postule évidemment pas mais qu’il ne refusera pas si on la lui propose poliment…

    Ah mais !

    Certes, après avoir fait des montagnes d’oseille avec les belles images de la belle Nature, après avoir fait fabriquer pas mal de produits vendus plutôt cher mais fabriqués pour des clopinettes par les esclaves chinois bien économiques, il veut bien avouer que de mauvais élève qu’il était il se met à donner l’exemple. Désormais, il est…disons assez bon élève. Modeste avec ça.

    Comme il a les moyens, surtout ceux de se passer de subventions auxquels le commun de mortels n’a guère accès, il recycle, il trie ses poubelles, il recueille l’eau de pluie dans son H.L…pardon, dans sa modeste maisonnette pas chère perdue sur des dizaines d’hectares de verte Nature, il s’éclaire aux panneaux solaires, il se chauffe au bois cévenol, voire se pompachaleurise, bref, il est, désormais, un exemple à suivre. Un exemple de ce qu’il aurait, peut-être, du être depuis environ vingt cinq ans. Mais, promis juré, il ne fréquente plus Rhône Poulenc, champion des produits chimiques, qui a sponsorisé 80 % de ses magnifiques documentaires.

    Dommage : lui non plus, il n’a pas osé cracher dans la soupe qui l’a bien nourri jusqu’ici. Pas osé mettre en accusation l’impéritie centenaire de tous les dirigeants, de l’ultra gauche à l’extrême droite, dont le seul intérêt était et de se maintenir dans leur fauteuil et de faire plaisir aux multinationales qui les nourrissent si bien eux aussi.

    Et qui continuent pour cause de mondialisation qu’il faut, toutes affaires cessantes, continuer à mettre en place, pollution ou pas…

    Au nom du réalisme social démocrate, ultra libéral, anglo-saxon et mondialiste, que l’on doit honorer de donner tant de travail à tous les prolos à casquette de la planète.

    Payés au SMIC chinois, bien entendu.

    Lesquels Chinois, ma chère, auront eux le droit de polluer car ils méritent, en tant que pauvres, de s’équiper avec tout plein de frigos, de télés et de bagnoles. Un marché d’un milliard d’automobiles, il y a de quoi faire saliver non ?

    Ce qui donnera le schéma croquignolet suivant : les Occidentaux vont se serrer la ceinture en polluant moins…pour permettre aux Chinois d’accéder au statu envié de civilisé mondialisé en…polluant plus. Pour que les jaunes roulent bagnole, il faudra réapprendre aux blancs à marcher à pieds. Simple affaire de goûts et de couleurs (1). Logique mondialiste et ultralibérale non ?

    Puisque les multinationales y trouveront largement leur compte.

    Et la protection des Occidentaux là-dedans ?

    Vous rigolez non ?

    La meilleure de la semaine : le MEDEF de l’ébouriffante Laurence Parisot, vient, une fois encore, de dire clairement que ceux qui sont responsables et qui doivent payer les erreurs des industriels sont, non pas ces derniers, mais bien tous ceux qui sont assez bêtes et méchants pour acheter leurs produits.

    En clair : les class actions sont à bannir.

    En effet, selon elle, ces consommateurs qui ont l’impudence, comme aux USA de vouloir taper sur les doigts, et au portefeuille, des responsables de désastres industriels et de fraudes et escroqueries diverses, ne sont que de vulgaires maîtres chanteurs acharnés à détruire l’économie ultralibérale.

    D’ailleurs, ce n’est pas aux consommateurs de se défendre vu que c’est le boulot de l’Etat, c’est-à-dire des directions de protection de la consommation et de lutte contre les fraudes. Dont, d’ailleurs, elle a oublié de dire que le budget et les effectifs sont, encore, à la baisse…C’est vrai que l’Etat Providence, il faut le mettre au régime minceur…

    Logique : le principe universellement reconnu et vital pour l’ordre social, c’est-à-dire la loi ‘’casseur égale payeur’’ ne concerne en rien les entrepreneurs, actionnaires et PDG divers.

    On collectivise les dégâts et les consommateurs contribuables n’ont qu’à payer.

    Mais on privatise les profits.

    Petit oubli dans ce discours on ne peut plus capitaliste. Les class actions n’ont pas fait chuter l’économie américaine d’un iota et cette mirifique économie étant le modèle adulé par toutes les autres, il faudrait, tout de même, être un peu cohérent et accepter de la copier puisqu’elle est si profitable à ce pays en si bonne santé.

    De toutes manières, on peut se demander si c’est en suivant le discours du MEDEF et de nos élites saisies tout à coup par l’urgence écologique de la situation, que celle des consommateurs va s’en trouver particulièrement améliorée.

    De toutes manières, transférer la responsabilité des premiers pollueurs, les producteurs, sur les utilisateurs qui ne peuvent se passer des cochonneries qu’on leur vend très cher, ne correspond en rien au principe sus énoncé, savoir que les casseurs doivent payer les dégâts qu’ils causent. Surtout s’ils sont volontaires.

    Les pollueurs, on l’a vu avec les marée noires, les produits chimiques cancérigènes, les accidents nucléaires et autres désastres dits naturels mais occasionnées par l’avidité sans bornes des multinationales, tous ces braves gens qui vous donnent du travail…et du chômage.

    Les pollueurs, les casseurs, les assassins divers et variés sont blancs comme neige.

    Au fond, ils ont raison ces gens du MEDEF.

    Après tout, disait de Gaulle, les Français sont des veaux.

    Les seuls Français à votre avis ?

    Sauf que pour notre part, si nous trouvons ce jugement très vrai, il n’en est pas moins aussi ignoble qu’irresponsable.

    Comment se faire entendre ? Comment agir ?

    Aujourd’hui, totalement dépendants, complètement ligotés par un Système qui sent déjà le cadavre, pour tenter d’en sortir il n’y a guère que la prière.

    Irréaliste ?

    C’est toujours mieux que de faire confiance à tous les prometteurs, politiques, économiques et scientifiques qui, tous en chœur, nous ont conduits là où nous en sommes.

     

     

    (1) Non on n’est pas racistes mais quand un mauvais jeu de mot se pointe, on saute dessus.

  • Réchauffement: Témoins de Jéhovah et Al Gore, même combat?

    La Terre se réchauffe.

    En fait, ‘’on’’ (c’est-à-dire, la sacro sainte Civilisation)  la réchauffe.

    A ce propos, deux débats ont retenu toute notre attention ces deux dernières semaines.

    Le premier a quelque peu révolutionné le petit monde parlementaire.

    En effet, ce sympathique petit monde de nos représentants, s’est pressé (empressé ?) à la projection du film d’Al Gore sur l’état désastreux de la planète.

    L’écologie est mobilisatrice pour des raisons existentielles, mais également électoralistes. Il faut bien vivre.

    Le second débat, a mobilisé les téléspectateurs, enfin…le pourcentage de fidèles de La Chaîne Parlementaire (LCP), laquelle fait plutôt dans le genre discussions administratives que people échevelé.

    Et, au cours de ce second débat, on a pu avoir un aperçu des travaux des membres de la Miviludes, autrement dite Mission Interministérielle de Lutte Contre les Sectes.

    Un aperçu et de ces travaux et, surtout, de la manière dont ils ont été réalisés et qui nous laisse, nous devons l’avouer, plutôt perplexes voire complètement abasourdis, eu égard aux valeurs aussi républicaines que démocratiques, voire morales n’ayons pas peur des mots, qui sont les nôtres.

    Pourquoi notre perplexité ?

    C’est que les deux débats, en fait, n’en étaient pas. Et c’est bien ça qui nous inquiète bougrement.

    Explications et revue de détails, si vous n’avez pas peur de vous barber, ça risque d’être longuet.

     Primo : le ‘’débat’’ Al Gore.

    De débat, il n’y en a donc pas eu.

    Projection oui, mais c’est tout. Et émotion, il est vrai, parmi les parlementaires spectateurs.

    Il y a de quoi.

    Bien fait, ce film montre, que nous sommes F-O-U-, T-U-S TUS. FOU-TUS.

    Sauf, sauf bien sûr, si les Etats-Unis, l’Europe, mais aussi la Chine, l’Inde, bref, si l’Humanité devient raisonnable…

    Vaste programme.

    Niveau de vie des riches, sortie de la misère des pauvres, tout ça fait du boulot. Et puis comment se passer, tous pays confondus, des douceurs, fussent-elles très relatives pour la majorité, de notre si belle Civilisation.

    Si satisfaite d’elle-même qu’elle estime superflu de se remettre en question ?

    Pas gai tout ça…

    Précision utile, nous ne sommes ni défaitistes ni prêts à baisser les bras.

    C’est même tout le contraire. A propos de cette question, notre démarche et notre message sont simples et logiques : foutus pour foutus, essayons de ne pas être les acteurs de cette destruction et travaillons à faire notre possible pour sauver ce qui peut l’être.

    A commencer par les valeurs morales mais en ne négligeant pas les contingences matérielles sans lesquelles toute pensée n’est que roupie de sansonnet.

    Faisons donc les gestes vitaux pour ne pas détruire, et prions bien fort, pour ceux qui croient et chacun à sa manière, afin d’être entendus quelque part mais en faisant que nos suppliques et nos actes aillent dans le même bon sens.

    DROIT DANS LE MUR

    Cela dit, Al Gore nous dit ni plus ni moins que, à cette vitesse, suspectée d’être exponentielle, nous allons droit dans le mur. La grôôôsse catastrôôôphe comme disait César (de Pagnol).

    Quelque chose comme la fin du monde des cathos, protestants voire des religions ou autres groupements plus ou moins allumés ou agités du bocal.

    Et, notez bien, pas du tout par contre, comme seraient censés le dire… les Témoins de Jéhovah, selon, bien sûr, leurs acharnés adversaires.

    Encore eux ?

    Eh oui encore eux !

    Car la Mission en question a passé un bon moment, voire même beaucoup de bons moments, à interroger un tas de gens pour éclairer la lanterne des 500 et quelques députés, à propos des sectes et des dangers qu’elles représentent pour la société.

    Au premier rang, les Témoins de Jéhovah.

    Interrogés donc ?

    Que nenni. Juste leurs adversaires. Et acharnés en plus. Et qui ne font pas dans la dentelle. L’instruction équitable et pas seulement à charge, connais pas…

    On les a taxés , c’est pas nouveau, de défaitisme, de diabolisation de la Société, et puis surtout, on  leur reproche d’élever leurs mouflets en leur mettant dans le crâne que nous allons vers une apocalypse, donc en les traumatisant un max…alors qu’en réalité, ils en rigolent. Ou quasiment.

    Maltraitance psychologique est devenu le maître mot pour les désigner à la vindicte de l’état et de la population.

    Il faut dire qu’en ces temps effectivement dangereux pour les plus faibles, l’argument est on ne peut plus porteur.

    Qu’en est-il vraiment ?

     

    Que disent donc les Témoins de Jéhovah à propos de la situation planétaire et de son avenir à court, moyen et long terme ?

    Certes, ils disent, bien plus poliment que nous d’ailleurs, que l’Homme avec un grand H, est infoutu de résoudre les problèmes qu’il continue à se créer et que c’est vrai, l’Humanité va dans le mur, mais qu’au fond, faut pas se frapper car Jéhovah va arranger tout ça.

    Vu qu’après, tout ira pour le mieux sous SA direction. 

    Simpliste ?

    Peut-être bien mais foutus pour foutus, je vous avoue, sincèrement, que je préfère leur truc à eux.

    Ben oui. Comme nous ici, on voit depuis des décennies que tout dégringole, et que, pire du pire, les savantissimes nous donnent de plus en plus raison, on commence vraiment à se faire du mouron.

    On n’en est pas à se faire construire comme pas mal d’allumés US, des ranches bétonnés et fortifiés avec des provisions et, surtout, des munitions pour un siècle et demi, mais uniquement parce que cela ne servirait qu’à perpétuer la bêtise et le crime…après et encore. Comme on est contre…

    Alors, à tout prendre, on préfère le pari de Pascal : une chance sur deux que les Témoins aient raison, c’est un bon plan non ?

    Si l’on vous propose une loterie où vous avez une chance sur deux de gagner, ça vaut plus le coup que le tiercé et autres calembredaines de la Chance où on a, généralement, une chance certes, mais une sur 159 millions et 886.765 d’emporter le gros lot vous ne trouvez pas ?

    Croire en une intervention d’en haut, après tout, c’est plus réjouissant que faire confiance dans la volonté, ou même la faculté des humains à faire marche arrière.

    Depuis l’australopithèque et notre arrière-arrière-arrière-arrière grand-mère Lucy, on n’a pas encore trouvé la marche arrière pour la crapulerie, le mensonge, la méchanceté, l’avidité, bon, on ne va pas vous faire un  dessin en plus.

    Après tout, il y a des milliers d’années que ça dure et si une solution devait avoir été trouvée, ça se saurait non ?

    ZOMBIFIéS

    Alors ?

    Alors on les félicite les Témoins : eux, au moins, ils ne vont pas dans le mur en pleurant. Au moins, ils rigolent. Et ils prêchent à leurs semblables l’optimisme. Rien de moins. Et le respect de la Nature par la même occasion. Et le sens du civisme. Et l’obéissance aux lois.

    Mieux, ils ne se droguent pas, ils ne forniquent pas comme des malades, et, d’ailleurs, pas en-dehors du mariage, ils ne font pas la guerre -ils vont même en taule pour ça et n’ont jamais eu le Nobel de la Paix-, ils ne brûlent pas les voitures (ça c’est tout de même pas mal non ?), bref, en un mot comme en cent, ils font des efforts méritoires pour seriner à leurs congénères d’être de bons citoyens parce que c’est la Bible qui le dit.

    Ils ne sont pas parfaits ?

    Evidemment, s’ils l’étaient, ça se saurait.

    Par contre, on les retrouve jamais, ou quasiment, dans les pages de faits divers.

    Sauf, évidemment, lorsqu’un ancien Témoin de Jéhovah (Les ardents journalistes écrivent ancien en petit et Témoin de Jéhovah en très gros), qui a été lourdé du mouvement depuis une douzaine d’années, est accusé de pédophilie, par exemple. C’est très vendeur aujourd’hui, hélas.

    En effet, juste incidemment, sert, tout de même, à faire des Unes vachement diabolisantes, et qui rapportent pas mal de pépètes au service publicité. Faut bien vivre non ?

    Alors leur prêchi-prêcha, nous, on trouve ça marrant. Et pas mal utile.

    Même si ça fait beaucoup pour arriver à observer tout ça dans la conjoncture et le contexte présents.

    Où l’on vous incite plutôt, à vous faire plaisir à vous-mêmes en vous foutant éperdument de vos semblables. C’est pas vrai peut-être ?

    Alors, quand on lit, ou entend, les accusations selon lesquelles les gamins des Témoins sont zombifiés à épouser les idées de leurs parents et en particulier à propos de l’avenir de notre belle civilisation et de notre planète, et qu’ils ont une trouille bleue de l’apocalypse finale, ça nous fait doucement rigoler.

    Investigation vraiment mal informée ?

    Ou pas honnête ?

    LA GRÔÔSSE CATASTRÔÔPHE

    Parce que Al Gore, lui, n’avance pas toutes ses précisions, le sourire aux lèvres. Ou alors un peu pincées et le sourire un peu jaune.

    En fait il aurait même intérêt à foutre la trouille à tous les décideurs, et en particulier à tous les décideurs qui n’ont rien décidé à ce jour et qui ne se décident toujours pas, sinon mezzo voce, ou en apparence.

    Oh certes, ‘’on’’ fait des déclarations, ‘’on prend des mesures’’, ‘’on’’ fait des discours et surtout, ‘’on’’ nomme des commissions.

    Pendant ce temps, les espèces disparaissent et l’eau monte.

    Et, depuis Clemenceau qui connaissait bien son petit monde économico politique, lorsqu’on veut faire disparaître un problème, on nomme une commission.

    Et ‘’on’’ attend.

    Enfin on…nous…car tout ceux qui profitent du Système, eux, n’attendent pas et n’en attendent rien d’autre que ce qu’ils peuvent se procurer en se servant d’abord.

    Un microscopique exemple ? Les pétroliers pollueurs font de louables efforts pour devenir experts en…dépollution…Gagner des deux côtés c’est de l’économie raffinée non ?

    UN PESSIMISTE EST UN OPTIMISTE BIEN INFORMé

    La Grosse Catastrophe ?

    Al Gore nous l’annonce : si l’Humanité, enfin ses dirigeants, ne bougent pas, sinon avec des mesurettes qui iront moins vite en besogne que la Nature qui, inéluctablement, fait toujours payer très cher, et souvent très vite, toutes les avanies dont elle est accablée depuis que l’Homme existe.

    En fait, Al Gore est pessimiste puisqu’au fond, un pessimiste n’est jamais qu’un optimiste bien informé. Comme nous.

    Les Témoins, eux au moins, nous disent, et le disent bien haut, que l’Homme est absolument incapable de redresser la barre et que l’on ne peut compter que sur leur dieu Jéhovah (2), qui va nettoyer tout ça et remettre de l’ordre sur une Terre dont nous ne sommes, après tout, que de grossiers locataires qui ne méritent, après avoir cochonné la Terre durant des millénaires, que d’être foutus à la porte…

    Yves Paccalet (3) l’a dit dans un récent bouquin, et l’on ne voit pas la différence avec les Témoins qui, eux, l’ont dit avant lui et ce, depuis un bon siècle et demi.

    Yves Paccalet et tant d’autres, les Bire, Steiner, Dumont ou Gunther Schwab (4).

    Des centaines, des milliers, ont annoncé la catastrophe. Et Dieu sait s’ils n’ont été accusés et diffamés ni par des parlementaires, ni par les medias, ni menacés du bûcher ou des camps de concentrations ou, ‘’simplement’’, et très habilement, de lourdes amendes propres à les faire disparaître, ce qui arrive, pourtant, aux Témoins aujourd’hui.

    Al Gore et Témoins même combat ?

    Les Témoins ne font pas de politique, leur antienne, même si elle fatigue certains, parle du respect de la Nature, de la Création disent-ils puisqu’elle l’œuvre d’un Créateur.

    Là-dessus, ils sont donc en opposition aux darwiniens qui, eux aussi prêchent la modération sinon la raison dans la mise en coupe réglée de la Terre, et ont dans leur musette, semble-t-il, de solides arguments scientifiques, mais, dommage, aucune exhortation morale supérieure, propre à faire changer en profondeur leurs concitoyens, leurs si chères et confortables habitudes consuméristes.

    Et puis, n’est-ce pas, la Science nous a tellement habitués à être rassurés lorsqu’elle nous fait croire qu’elle trouvera toujours une solution aux problèmes qu’elle a, d’ailleurs, largement contribué à fabriquer.

    Un petit hic cependant.

    Dans le monde évolutionniste, c’est le plus fort qui doit l’emporter n’est-ce pas ?

    Donc, L’Homme étant le plus malin, tout ce qui le dérange doit disparaître.

    Ses semblables comme ce qui le gêne dans son milieu.

    L’ennui est que c’est bien ce qu’il fait depuis qu’il est sur Terre.

    Et les scientifiques se retrouvent dans une impasse.

    Puisque l’animal homme est le plus fort, on ne voit pas très bien pourquoi on lui reprocherait d’user et d’abuser de SON environnement.

    Il DOIT survivre.

    Pas question, donc, de lui faire la morale…

    Car la Science a dit que, dans ce domaine, la morale eh bien c’est chacun la sienne.

    Elle n’a rien à voir avec ce qu’elle appelle l’irrationnel, voire le surréaliste…

    Problème : avec les Témoins le rationnel semble bien ce coup-ci, aller de pair avec leur foi…Et ça, évidemment, dérange horriblement.

    Solution : la fameuse Mission devrait lancer le débat, un vrai cette fois, sur le thème : la foi dans la Bible peut-elle sauver l’Environnement, l’Humanité, bref, nous aider à faire que la super cata n’arrive pas ?

    Et convoquer les Témoins pour dire ce qu’ils en pensent. Et ce que, surtout, ils font pour. Preuves à l’appui évidemment.

    Ne serait-ce pas une saine et honnête manière d’aller à la pêche aux renseignements ?

    Cela changerait, certes, de leur méthode qui consiste à carboniser les Témoins sans même les écouter.

    Ce qui est une manière de faire pour le moins curieuse. Vu que ce n’est pas en instruisant à charge qu’on peut entendre tous les sons de cloche.

    La Mission est pourtant présidée par un magistrat qui a, et c’est tout à son honneur, dirigé la commission d’enquête sur les abominables dérives d’Outreau.

    Dérives, d’ailleurs, comme une des causes semble-t-il, une instruction…à charge, laquelle a envoyé une douzaine d’innocents en prison…

    On se pose donc, et tout de même des questions sur cette manière d’informer nos parlementaires en interrogeant systématiquement tous les adversaires et pas les sympathisants – il y en a – et moins encore les intéressés eux-mêmes.

    Si l’on connaît un peu leur histoire, aux Témoins, on se souviendra peut-être que les mêmes manières de faire ont été employées pour les démolir, par les nazis et les communistes.

    Ca, c’est juste de l’Histoire.

    Parallèle aventureux ?

    On y reviendra.

     

    (1)       Il montre ce que certains d’entre nous disent depuis pas mal de temps. Depuis…1969 très exactement pour l’ancêtre de la rédaction, oralement, par écrit puis sur la Toile, mais également par la photo, et bien avant les vedettes du genre. 1969, année où il ouvrait un magasin ‘’Aux aliments biologiques naturels’’, à Hyères dans le Var. Et déposait les statuts de son association qu’il devait par la suite, commencer à transformer en un parti vert, déjà, qui avait pour nom, ne rigolez pas, ‘’Union des hommes libres pour un monde nouveau.’’…Ca ne s’invente pas. Un doux rêveur comme vous voyez. Il devait, d’ailleurs, jeter l’éponge trois ans plus tard lorsqu’il se rendait compte que ses futurs co-listiers n’avaient tous qu’un désir, devenir maire…Il a vite compris…et y a perdu des plumes…et pas mal d’illusions. Tout ça, pas pour nous ou l'en vanter, mais seulement pour dire qu'ici, avec les expériences désastreuses qu'on a eues, on pense désormais qu'aucun parti, aucun homme, voire aucune organisation n 'est capable de trouver LA solution...Alors, pour en convaincre les décideurs...Pire, pour la mettre en oeuvre...n'en parlons pas.

    (2)       Que vous le vouliez ou non, c’est tout simplement le nom de Dieu dans la Bible. Regardez dans votre dictionnaire feignant !

    (3)       Dans son livre ‘’L’humanité va disparaître, bon débarras’’. Evidemment, ça décoiffe. Personne ne l’accuse, lui, d’être catastrophiste, mais on le félicite d’être très clairvoyant…’’on’’, enfin pas tout le monde.

    (4)       ‘’Danse avec le Diable’’ et ‘’Les dernières cartes du Diable’’, parus en 1964 aux Editions la Colombe.

  • Grand Débat, ''Tous pourris'', retraites, Nobel: comme chez Guignol!

    La Semaine Bleue nous fait croire que désormais, et toutes affaires cessantes, ‘’on’’ va (merci à ‘’on’’) s’occuper des retraités. Ce qui veut nécessairement dire que Monsieur On, va te leur augmenter fissa et maousse leurs revenus, quitte à leur en ponctionner un peu plus, vu que passé un certain âge, on se retrouve souvent tout seul, donc une bien meilleure proie fiscale.

    Juste une remarque : cela fait des lustres que les somptuaires émoluments des retraités ne font que baisser.

    Alors que ceux des actifs augmentent, mécaniquement du fait des augmentations et des avancements demandés et relativement concédés au travail, toutes choses désormais impossibles aux has been.

    On ne peut pas donc croire tout à fait à cet accès de générosité de la part d’un pouvoir, de tous les pouvoirs, qui, comme le disait Aristote, ‘’détruit son avenir puisqu’il nie son passé.’’

    On ne croit pas non plus aux résultats attendus de la manif.

    Comme toutes les manifs, elle cessera une fois les banderoles repliées.

    Et les promesses déclamées.

    Comme chez Guignol.

    Pour ne pas être tenues.

    D’ailleurs…

    MUTUELLES ET ESCROCS

    A ce propos, les retraités se rendent de plus en plus compte que les organismes de sécurité complémentaire, auxquels nombre adhèrent, reposent sur une véritable escroquerie morale, voire financière.

    En effet, elles se nomment mutuelles, soulignant que l’effort de tous, et en particulier de ceux que la vie a encore épargné, doit bénéficier à ceux que l’âge et la maladie démolissent.

    En clair, les mutualistes en bonne santé doivent payer pour ceux qui  souffrent ou/et déclinent.

    Escroquerie n’est pas un vain mot. En réalité, plus vous vieillissez, plus vous payez.

    Résultat, la ‘’mutuelle’’ gagne sur les deux tableaux : d’abord, avec les jeunes, moins souvent malades, donc moins souvent remboursés, ensuite, sur le dos des ‘’vieux’’ qui, tant pis pour eux, doivent payer plus puisqu’ils sont des mutualistes…à risques.

    Joli coup non ?

    Et ce avec la couverture morale adéquate : le terme de Mutuelle suffit à rassurer les clients.

    CHARMANT DEBAT

    Au fait, quid du Grand Débat sur la LCP de nos trois prétendants qui affirmaient convaincre leurs millions de clients, électoraux ceux-là?

    Pas mal, pas mal.

    Effectivement, le décor du plateau était très correct. Un peu pâlichon mais sobre et strict, comme le veut un débat dont dépend l’avenir de 65 millions de Français.

    Débat de fond donc.

    Mais un peu guignol aussi.

    D’abord à cause des questions qui n’ont pas été posées à nos trois concurrents.

    Du genre : ‘’Si vous êtes élu(e), prendrez vous les deux autres dans votre gouvernement?’’.

    Ou alors : « Si vous le ou les prenez, les dirigerez-vous à la manière du président actuel qui a dit lors de l’avant-dernier 14 juillet :’’J’ordonne, il exécute’’. » ?

    Ce qui serait, d’ailleurs, une façon pas très adroite, de s’afficher…plutôt à droite non ?

    Ce qu’un président de gauche ne saurait faire, évidemment.

    Et puis, aucune question, aucune remarque à Ségolène à propos de son art et de sa manière de jouer de sa féminité.

    Pour charmante il est vrai qu’elle soit, ne se révèle-t-elle pas plutôt théâtrale ?

    En effet, lorsqu’on a demandé aux candidats de dire ce qui les différenciait les uns des autres, Madame Ségolène, très royale, n’a pas dit, elle, vouloir insister sur celle que la Nature lui a généreusement octroyée.

    Avec en plus, un joli sourire qui était une preuve assez évidente que si les sondages lui sont favorables, elle le doit, quelque part, à son charme glamour non ? Sans vouloir le dire mais en le montrant tout de même…

    Ce qui signifie, donc, qu’il ne resterait plus à Dominique et à Laurent qu’à enfiler des bas résille et des perruques idoines pour faire remonter leur cote ?

    Allez… !

    A la trappe les deux autres…

    Question, non posée : la démocratie des sondages et de l’image people est-elle soluble dans un socialisme de gauche ?

    L’admiration de Ségolène pour Tony, -même si le très efficace (pour la Bourse) premier anglais, a été prié de vider les lieux-, en dit long sur le gauchisme ou la gaucherie, volontaire ou affichée, du socialisme qu’elle désire pratiquer.

    Toutes ces questions n’ont pas été posées par les journalistes (sic) de La Chaîne Parlementaire qui officiaient. L’un, avec prudence : doucement les basses, on ne sait jamais ce que la présidentielle et les vidages éventuels nous réservent.

    L’autre, avec un charmant sourire aussi mécanique qu’ironique qu’elle n’utiliserait probablement pas avec des candidats de droite, vu les préférences affichées de son patron, monsieur Elkabbach depuis l’obtention de sa carte professionnelle, il y a 35 ans.

    Imprudente va…

    Dernière question, pas posée non plus : peut-on vivre avec un SMIC ? Même à 1500 euros ?

    Compte tenu du fait que les salaires et autres émoluments de nos candidats ne leur permettent guère d’imaginer ce que signifie cette importune incongruité…

    Compte tenu aussi que les 4 à 5.000 euros que perçoivent mensuellement les intervieweurs, ne leur permettent pas davantage de s’inquiéter de la question…

    Donc, on ne voit pas non plus l’opportunité de poser une question manifestement hors de propos, même si elle intéresse bougrement 2,5 millions de Français.

    TOUS POURRIS ?

    Au fait, que dire à propos des responsables, directs, de cette dégringolade du pouvoir d’achat ?

    Grande, grande, super grande question : sont-ILS tous pourris ?

    Qui ça ?

    Les élus voyons !

    Les instituts de sondage se sont donc mis au boulot et là, stupeur, (seulement affichée il est vrai), 60% de Français estiment que leurs représentants sont tous corrompus ou quasiment, toutes couleurs confondues d’ailleurs.

    Dessous de table. Complaisance pour les inéligibles. Indulgence de certains juges. Cécité sélective de certains policiers.

    Mais que fait la police ? Et la justice donc ?

    Nuance, d’importance : un  sondeur en chef est venu dire dans le poste qu’en fait, les 60% en question, et les 40% des autres on le pense, estiment que cette corruption est acceptable dans la mesure où…elle leur est bénéfique.

    Du genre : une bonne place par-ci, un petit boulot par là, une intervention opportune en haut lieu, un coup de main côté impôts, bref, tout cela révèle que la France, en fait, est une république bananière ou à peu près, puisqu’elle fonctionne au clientélisme. Et surtout au niveau local.

    A part pour les laissés pour compte, il est vrai.

    Ceux qui ont encore la stupidité d’avoir des principes, de ne pas ‘’manger de ce pain-là’’, d’être stupidement honnêtes, ou de ne pas pouvoir bénéficier de ce genre de services.

    Par exemple, en n’ayant rien à offrir, alors que les obligatoires renvois d’ascenseur sont un des fondements du système.

    Impossible de bénéficier de quoi que ce soit si l’on n’aime pas coller des affiches, si l’on ne fait pas la pub du bienfaiteur sur le zinc ou dans son quartier, et si, bien sûr, l’on n’a pas la surface nécessaire pour financer une partie de campagne électorale…

    Moralité, là il y en a une : si les élus sont pourris, c’est bien parce que les électeurs le sont aussi.

    Belle trouvaille en vérité.

    Et dont la justesse nous paraît d’une fort efficace inutilité.

    D’ici à ce que les Français adoptent une haute moralité…

    Donc que leurs élus…

    C.Q.F.D

    GUERRE ET (NOBEL DE LA) PETS

    Bonne nouvelle par contre, le prix Nobel de la Paix a été attribué à un auteur Turc qui a eu l’insolence, disent son gouvernement et sa vox populi, de stigmatiser le refus de reconnaissance du génocide arménien.

    Comme si 1,5 de massacrés ne pouvaient pas, encore, représenter un vrai de vrai génocide…

    A croire qu’il faudrait probablement en rajouter un million de plus pour que la Turquie accepte de reconnaître enfin…

    Il est bon que ce prix Nobel aille, quelquefois et côté Paix on le précise, à de bien méritantes personnes.

    Sauf lorsque Yasser Arafat l’a obtenu, alors que malgré les mérites qu’il a pu avoir ensuite de vouloir la faire la paix, il a bien commencé sa carrière en massacrant les Juifs à force d’attentats sanglants.

    Pour un prix Nobel de la Paix, il y avait tout de même mieux à trouver.

    Et puis, pour l’attribution de ce prix Nobel là, avait été invitée, comme éminente personnalité destinée à donner plus de lustre à la cérémonie, mademoiselle, ou madame on ne sait pas, Sharon Stone soi-même…

    Vous savez l’accorte personne qui figurait en bonne place dans un film ou une créature terrifiante, genre amante religieuse, assassinait son crétin de partenaire à coups de pic à glace.

    Edifiant non pour présider un Nobel de la Paix ?

    Et puis, encore, il faut rappeler que ce bon monsieur Alfred Nobel n’a jamais vouloir instituer un prix Nobel de mathématique vu qu’il avait été trompé par sa femme avec un…prof de maths.

    On comprend, ô combien, le mari trompé et on l’approuve quelque part mais pour un promoteur de la Paix, pas des ménages mais mondiale, il avait la rancune tenace.  Et tous les profs de maths ne sont pas des saligauds.

    Enfin, ce bon Alfred, ne l’oublions pas, a fait sa fortune en inventant la dynamite et autres percutants explosifs qui, s’ils ont été utiles dans le bâtiments et les travaux publics, ont surtout servi à toutes les armées du monde et à tous les propriétaires d’armes à feu, pour trucider et massacrer plus efficacement.

    Enfin, les fortunes ainsi amassées, ont été investies dans des sociétés qui, suivant les sacro saints principes de l’ultra libéralisme échevelé, ont fait des petits sur le dos de tous les miséreux du monde.

    En vertu du principe des vases communicants qui nous rappelle que pour qu’il y ait un petit nombre de super riches, il faut bien qu’un grand nombre de pauvres travaillent pour eux.

    Tiens, au fait, en matière de paix, le ‘’Canard enchaîné’’ de cette semaine, à qui nous empruntons sans vergogne l’intertitre plus haut, nous apprend qu’un champion de la guerre et de la paix, a été vilainement dénoncé par Bob Woodward (1) dans son dernier livre sur le président Bush.

    Et qu’a-t-il dit ce journaliste?

    Eh bien que Georges W. Bush a été surpris avec Karl Rove, son conseiller encore plus va-t-en guerre que lui, dans le bureau ovale, en train de se livrer très finement à un concours de pets.

    D’où l’on voit donc bien que guerre et pets peuvent fort bien gaiement aller ensemble.

    Chez Guignol, on  ne fait pas mieux.

    Bon, le minable jeu de mots nous l’empruntons au ‘’Canard’’, mais on goûtera sûrement très fort le sérieux des amusements du maître du monde.

    On espère seulement que les effluves ainsi exprimés, ne pollueront pas toutes ces grandes choses exprimées par une bouche dont le propriétaire veut nous convaincre qu’il s’agit là de paroles d’évangile.

     

    (1) Un des deux journalistes dont l’enquête sur le Watergate avait fini par faire démissionner le président Nixon.