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Politique - Page 28

  • SCHRÖDER-MERKEL: US gagnants!

    La CDU n’est donc pas entièrement gagnante de cet affrontement entre Démocrate Chrétiens et Sociaux démocrates.

    Etonnant ?

    Qu’à moitié seulement.

    L’affrontement en question a été, largement et pas très joliment, orchestré par les medias allemands.

    Gerhard Schröder ne le leur a pas envoyé dire.

    Les journaux et journalistes d’Outre-rhin ont balancé tant et plus sur le chancelier en surfant, d’ailleurs, non pas seulement sur leur très alimentaire foi néolibérale, ce qu’on aurait compris, mais, bien hypocritement, sur la vague de mécontentement social consécutif aux mesures économiques impopulaires prises par les sociaux démocrates, aux antipodes des promesses et orientations affichées par Gerhard Schröder en son début de mandat.

    La libéralisation américaine étant passée par là…

    Cela nous ramène à ce qui s’est passé chez nous un certain joli mois d’avril d’il y a trois ans.

    A l’époque, les medias ont agité l’épouvantail Le Pen et poussé les Français à y aller de leur 80% pour l’actuel président…pour se lamenter, ensuite côté gauche, caviar en tête, de le voir mettre en œuvre une politique qui ne pouvait être autre que celle qu’il a toujours, fort honnêtement, il faut le reconnaître, et représentée et promue.

    Sans cette campagne médiatique hystérique, - comme elles savent toutes si bien l’être - donc en laissant les Français faire leur choix sans les prendre pour des handicapés mentaux, qu’aurions-nous eu ?

    Au pire, un Jean-Marie Le Pen élu président, ce qui nous paraît hautement improbable, mais nous n’aurions jamais vu trôner à l’Assemblée Nationale, une majorité de députés lepénistes. Ne serait-ce, tout bêtement, qu’en raison du mode de scrutin actuel.

    Pourquoi donc personne ne l’a dit à l’époque ?

    Pour vendre plus de papier et faire plus d’audience ?

    Alors ?

    Eh bien nous aurions hérité, plus certainement, d’un exécutif de cohabitation, ce que nous avions précédemment connu et qui ne nous avait, somme toute, pas si mal réussi côté économique et social tout à la fois.

    A part que les précédents exemples de ce genre de consensus de circonstance, nous montraient, de toutes manières, que la France, l’Europe, et le monde se dirigeaient, un peu moins vite qu’actuellement mais aussi sûrement, vers un système soi disant mondialisé mais qui, en réalité, permet aux Etats-Unis et au Royaume Uni de se nourrir de la substance du reste du monde.

    Ceux qui n’ont pas compris cette évidence n’ont qu’à attendre encore un peu et ils verront.

    Tout ce raisonnement, un peu fatiguant à lire on vous le concède, pour dire qu’Angéla Merkel n’a donc pas eu le satisfecit unanime qu’elle espérait et, pas très modestement, prétendait obtenir.

    Elle devra donc composer avec les autres partis pour s’assurer une majorité suffisante.

    Mais si l’on doutait encore de ses tendances ultralibérales, il suffirait de ne pas oublier qu’elle vient, il y a quelques heures, de clamer qu’elle allait discuter avec tous les partis et toutes les tendances, mais sûrement pas avec l’extrême gauche qui a, pourtant, quelques sièges au Bundestag.

    Excusez-nous, on rigole un brin.

    Cette consultation tous azimuts se prend, évidemment, des airs très démocratiques du genre : ‘’Nous représenterons TOUT le peuple allemand’’.

    Alors que, en réalité, Madame Merkel ne consultera pas les extrémistes tout simplement parce qu’ils ne sont pas assez nombreux, en tous cas pas autant que les autres partis qui eux, représentent assez de voix pour asseoir réellement une majorité pas très aisément renversable.

    Cela dit, on se demande ce qu’elle pourrait bien risquer à dire ‘’bonjour, comment ça va, qu’est-ce qu’on pourrait faire ensemble’’, à ses collègues rouge foncé.

    Elle y gagnerait, au moins, le respect des électeurs qui verraient, là, une intention vraie, toutes forces unies, de sortir l’Allemagne de la dégringolade sociale et économique où les ultralibéraux US et leurs copains, ont mis le monde entier.

    Un intérêt dans ce résultat.

    Une grande coalition représenterait, sinon LA solution, du moins un début de consensus bien plus utile au peuple, que le sempiternel déchirement droite gauche sur lequel, d’ailleurs, une bonne partie de la planète semble bien s’être calée.

    En prouvant, justement par là même, que la vraie bataille se situe, depuis la nuit des temps et pour pas mal de temps encore, entre les riches et les pauvres, entre les dominants et les dominés, entre les repus et les crève la faim.

    Un consensus même rafistolé, mettrait déjà un terme, aux empoignades et bagarres à répétition qui ont pour très sûr résultat de désorienter les électeurs qui finissent par perdre confiance dans la politique et ceux qui la pratiquent et qu’ils se mettent, désormais, à considérer comme ‘’tous profiteurs voire tous pourris ‘’.

    Consensus souhaitable probablement, sauf à ce que les si différents partis en question ne fassent pas la paix sur…le dos de leurs électeurs.

    Qui savent, hélas, ce que cela veut dire…

    Pour terminer, il ne faut pas s‘étonner des scores respectifs pas plus qu’il ne faut accorder trop de crédit à la liberté des deux leaders à représenter leurs propres idées.

    En effet, si Schröder représentait au départ en, tous cas, les espérances sociales légitimes d’un mode du travail désireux, tout aussi légitimement, de partager les richesses dues aux progrès allemands, il a dû composer avec plus riche que lui, les USA encore eux.

    Il s’est donc ‘’droitisé’’, ce qui l’a conduit au désaveu mezzo voce que l’on vient de voir.

    Quant à Mme Merkel, son honorable choix de religiosité protestante, s’est, somme toutes, fort bien accommodé, avec sa religion pas très persécutée par les Communistes de l’Est, de l’athéisme ambiant.

    Néanmoins, les privations des années Honegger semblent avoir attisé son légitime désir de goûter aux délices de la table ultra libérale.

    En n’oubliant pas, cependant, les sacro saints devoirs dictés par la charité chrétienne ?

    Peut-être bien.

    Mais alors, à la manière US, très probablement.

    Du combat Shröder-Merkel qui sort gagnant ?

    Les Américains.

    Parce qu'il faut, tout de même, dire, que les instituts de sondage allemands, pas plus futés que les nôtres, se sont lamentablement plantés en donnant la CDU gagnante à 40%.

    Ils ont ainsi démontré qu'ils prenaient leurs compatriotes pour des demeurés mais, en plus, qu'ils étaient, comme les politiques et les journalistes, complètement déconnectés des masses populaires, excusez du terme s'il fâche.

    Car, au pif et à la louche, les Allemands, déçus du régime ''de gauche'' qui leur a fait des promesses paradisiaques qu'il n'a pas pu ou voulu tenir, ne pouvaient que d'y aller d'un vote de censure, genre NON européen...et se retourner vers un système pire, de droite libérale voire ultra libérale.

    Coincés, comme se sont sentis les Français au référendum dernier, ils ont, cette fois, fait 50-50.

    Pressentant bien que d'un côté ou de l'autre, l'ultralibéralisme, la mondialisation, la pulvérisation des programmes sociaux à l'américaine, les attendaient, au coin des résultats!

    Ce qui montre, éloquemment, combien les ''élites' sont capables - ou pas c'est vous qui voyez - d'apporter une solution satisfaisante aux problèmes créés par la classe à laquelle elles appartiennent.

    Bravo les artistes!

    Mais ne vous plaignez pas, comme souvent ailleurs sur la Terre entière, de la...désaffection des populations pour ces jeux pervers dont ils ignorent toutes les ficelles et, surtout, dont ils ne peuvent jamais bénéficier des juteux gains que ces artistiques activités procurent largement à ceux qui, professionnels accomplis, savent si bien y jouer.

  • Pétrole: Michel Edouard Leclerc le généreux

    Bravo Michel Edouard Leclerc !

    Bravo, bel effort !

    Il était aujourd’hui à Bercy pour couiner au Ministre des Finances que l’Etat doit faire preuve d’honnêteté, sinon d’une grande générosité, en rendant aux Français les surplus des rentrées dues à l’augmentation des prix du pétrole.

    En fait d’honnêteté et de générosité, il est vraiment chouette Michel Edouard !

    Donner l’exemple il devrait connaître pourtant si l’on s’en réfère à ses campagnes de pub dans lesquelles il clame que dans le combat contre la vie chère, il est le meilleur de France.

    La réalité nous apprend autre chose.

    Dans les centres Leclerc de la culture où sont vendus des livres et tout ce qui a trait à l’audio visuel, fonctionne, très bien d’ailleurs, un système de cartes de fidélité qui vous donne droit à des remises.

    Généreuses les remises ?

    Pas vraiment.

    D’abord, côté DVD, s’y pratiquent exactement les mêmes prix qu’ailleurs, si ce n’est les fameuses remises auxquelles donne droit cette fameuse carte.

    Remises de combien ?

    Tout achat de 10 euros, vous donne droit à UN point.

    Au bout de 60 points, vous avez droit à 10 euros d’achat gratuit.

    Le calcul est vite fait.

    Acheter pour 600 euros de marchandises vous donne une remise de…10 euros.

    Mais elle est moindre en réalité.

    En effet, les prix ou une partie des prix y sont systématiquement fixés juste en dessous de 10 ou de 5.

    Exemple, 14,99 euros au lieu de 15, ou 29,99 euros au lieu de 30, ou encore 9, 99 euros au lieu de 10.

    Compris ?

    Lorsque vous achetez un DVD à 14,99 euros, vous ne gagnez qu’un point.

    Alors, en pensant qu’en achetant plus vous pourrez arriver à ne pas perdre votre petit avantage de 4,99 euros, vous en achetez un second.

    Ce qui vous fait 29,98 euros.

    Zut !

    Encore raté !

    Et vous pouvez continuer encore longtemps ce petit jeu de dupes auquel vous serez toujours perdant !

    Génial non ?

    Merci qui ?

    Merci Michel Edouard le généreux!

    Mieux encore.

    Alors la remise ?

    Eh bien avec ce petit système elle équivaut, à la louche, mais la petite louche, entre 1 et 1,20 et quelques pour cent !

    C’est Byzance non ?

    Comme le principe implicite sinon très explicite consiste à dire plus vous achetez, et plus vous aurez de remise, l’on pourrait, pourtant, penser qu’un si généreux mécène vous permettrait de cumuler TOUS les points ou parties de point.

    Ce qui ne serait que justice.

    C’est le principe suivi par les acheteurs en gros qui réclament des remises et pas par petites fractions de ce calibre.

    Les remises des gros acheteursd, on connaît.

    Exemple les ''marges arrière'', accrues en amont en pressurant les producteurs par exemple.

    Comme celles que pratique Monsieur Leclerc.

    Oui mais ce qui est bon pour Leclerc ne l’est pas pour ses clients.

    Alors Michel Edouard ?

    Et la générosité ?

    Et la lutte contre la vie chère ?

    Ben non.

    Si vous achetez pour 19,99, eh bien les 9,99 c’est pour sa pomme à lui. Et pour le reste pareil.

    C’est le même système qui fonctionne, très bien, dans les parkings Vinci où chaque heure commencée, même d’une ou deux minutes, est due.

    Problème technique nous dit-on…

    Ben voyons...

    On nous disait pareil pour les téléphones portables.

    Chaque minute commencée etc etc.

    Ce merveilleux principe consiste à vous vendre rien au prix de quelque chose.

    De l'air au prix du fromage léger léger, et de la flotte au prix de la crème glacée light.  

    Nous vivons une époque formidable non ?

    Voili voilou !

    C’était notre rubrique faites ce que je vous fais croire mais ne pensez pas que vous allez en bénéficier.

    Le jet privé de Michel Edouard ça consomme pas mal vous savez.

    Et même du kérosène qui pollue bien plus que les sacs écolos qu’il fait vendre aux caisses de ses supermarchés.

    L’écologie et la vie pas chère : deux combats qui peuvent rapporter gros.

    Et qui rapportent.

  • Nouvelle Orléans: exemple planétaire.

    Allez, la Nouvelle Orléans encore un coup.

    Oh simplement pour dire que cette histoire, pas malheureuse pour tout le monde - vous diront Dick Cheney et Halliburton qui va reconstruire à tout va, et à tous prix -, cette histoire donc, est quasiment l’archétype, l’exemple, l’image même, du système gouvernemental planétaire.

    Les medias, tous les medias, nous en ont décrit toutes les caractéristiques par le menu.

    Le fossé grandissant entre dirigeants et dirigés, la ségrégation riches pauvres sous jacente, fondement d’un système qui, vieille recette, divise pour régner, l’impéritie totale d’une administration qui préfère, c’est humain, ne rien faire plutôt que son boulot, les effets d’annonce, les faux semblants et…les inévitables promesses dont il faudra attendre pas mal de temps pour que l’on voie si elles sont tenues…ou pas.

    Le système entier est là, sous nos yeux.

    Américain seulement?

    Vous pensez vraiment que les divers groupes dirigeants des USA, qui ont inventé les monopoles, ont, seuls, celui de la malhonnêteté foncière et du mensonge permanent ?

    On peut être myopes mais pas à ce point.

    Et vous pensez qu’un Système qui marche à l’envers depuis des millénaires, va durer encore bien longtemps ?

    La civilisation, enfin ce qu’on appelle ainsi et dans laquelle nous vivons, est une énorme machine.

    Et comme toute machine, il lui faut un carburant qui lui aille et un mode d’emploi qui lui convienne vraiment, dans la mesure où il devra être suivi à la lettre.

    Comment donc voulez-vous que cette actuelle civilisation, fondée pourtant sur les grands principes aussi démocratiques que judéo chrétiens, continue bien longtemps à les violer sans finir par voler en éclats ?

    Essayez donc de faire fonctionner un moteur à essence avec du gas-oil.

    Ca marchera un peu, de bric et de broc et durant un certain temps.

    Mais au bout de ce temps-là, patatras !

    Il faudra du temps, mais la panne surviendra.

    Mathématiquement.

    E finita la comedia !

    On appelle ironiquement utopistes, tous ceux qui voudraient voir réellement mis en œuvre, au quotidien, tous ces grands principes de liberté, d’égalité et de fraternité, sous tendus, eux, par bien des vertus vivement conseillées et dont se parent nos dominants : honnêteté, courage, modestie, équilibre, raison, intelligence, humanité…et on en oublie.

    Entre nous, sont-ils utopistes ceux-là, donc, qui demandent uniquement que le Système soit simplement logique avec lui-même ?

    Ou sont-ils les vrais utopistes, ces autres qui prétendent que la civilisation va croître et embellir indéfiniment en continuant à fonctionner avec le mauvais carburant et en ne respectant jamais le mode d’emploi qu’elle s’est elle-même donné ?

     

     

  • Civilisation: la faillite nous voici!

    Sujet grave ?

    Plutôt.

    Il nous concerne tous et à court terme ;

    Certitude ?

    On constate ce phénomène de course à la mort tous les jours.

    Encore faut-il prendre le temps de voir et de tâcher de comprendre.

    Et puis, en s’essayant ensuite à faire, modestement, quelques projections à partir d’exemples que nous vivons au quotidien.

    Sans nous prendre, ni vous prendre, la tête, nous allons vous donner un petit exemple.

    Reproductible et reproduit, à l’infini.

    L’épouse d’un copain travaille dans une multinationale de la restauration dont les horaires de travail tiennent compte, encore pour un temps on l’espère, des samedis et dimanches destinés, évidemment, à se reposer.

    Ouvrons une parenthèse, ne pensez pas que nous avancions ici une énorme évidence.

    SEMAINE ANGLAISE

    En effet, l’un d’entre nous a connu le temps, pas très lointain, environ 25 à 30 ans, où le fameux week-end s’appelait encore semaine anglaise.

    Ce qui signifiait que le repos en question n’était consenti que le samedi après-midi et le dimanche. Point.

    Malgré les couinements patronaux qui nous cornaient aux oreilles que cette scandaleuse exigence allait couler l’économie française, voire mondiale, décision a été prise et…l’économie n’en est allée que mieux, les travailleurs et employés y ayant gagné en agrément de vie et en diminution de fatigue, toutes choses qui n’ont fait que contribuer à accroître leur productivité.

    Les cols blancs n’ont pas rechigné non plus.

    Et moins encore les patrons eux-mêmes qui n’ont pas hésité à piétiner leurs propres opinions puisqu’ils ont profité, comme tout le monde, des week-ends entiers qu’ils refusaient bec et ongles à leurs salariés.

    Fermons la parenthèse.

    Or, donc, un de nos amis s’est entendu demander, par un responsable de l’entreprise, de venir, très exceptionnellement, travailler un dimanche pour une tâche réellement urgente.

    ‘’Pas de problème, a dit notre copain, je viens même la journée si nécessaire. Le boulot c’est le boulot. Je récupèrerai après.’’

    Et il est venu, quasiment, un après-midi entier.

    Chose dite chose faite, mais le lundi, la patronne de la boîte arrive et, première chose, demande un relevé exact du temps de travail réalisé.

    ‘’Bah, dit le gars, environ un après-midi.’’

    ‘’Non, non, répond la dame, en heure et en minutes même si les heures ont été commencées.’’

    Stupeur de l’autre !

    Accepter de venir bosser, toutes affaires cessantes, un après-midi entier, et s’entendre demander le nombre d’heures et de minutes, des fois qu’il aurait la sournoise et coupable intention de voler l’entreprise hein…

    Petite précision tout de même: la patronne en question, mariée à un ingénieur conseil qui ‘’pèse’’ 50 à 60.000 Frs mensuels, est, elle, salariée à hauteur d’environ 40.000 Frs par mois.

    Pas mauvais non ?

    Mais, et c’est là où ça se corse, en plus de son salaire, elle donne des cours en fac, payés aux juste prix, évidemment, mais pour des heures durant lesquelles elle devrait, légalement, être présente à la tête de l’entreprise qu’elle dirige.

    Ceci, précision utile, dans l’ignorance totale de la haute direction de ces agissements pour le moins…shocking !

    Fastoche en plus.

    Etant cadre supérieure, elle n’est contrôlée que par…elle-même mais, au cas où, joignable sur portable partout et à tout instant.

    Commode on vous dit.

    Les choses et les mots étant ce qu’ils sont, elle vole donc et sa propre boîte et tout le personnel, et contribue à la destruction du système économique entier.

    Tout simplement parce que si l’on peut légitimement reprocher aux employés et travailleurs qui, en douce, tirent leur flemme - et l’imagination humaine est d’une étonnante fertilité pour ce qui est de voler, de mentir et de frauder -, la logique veut qu’on ne fasse pas de différence entre le vol des uns et celui des autres.

    LA FAILLITE NOUS VOICI !

    Tout ceci pour dire que les absences injustifiées pour maladie imaginaire, les départs avant l’heure et les arrivées après, les pauses café de 5 minutes qui en durent dix ou quinze, les discussions sur le dernier épisode de Ko Lanta, les aventures sentimentales qui ont meublé les derniers week-ends ou les récents exploits de ces chères petites têtes blondes qui ont nettoyé le chat dans la machine à laver, coûtent cher aux entreprises mais, en définitive, au système économique entier et ce en raison d’une multiplicité des effets pervers induits.

    Argent payé mais travail pas ou mal fait.

    Suivez le guide : le gars qui a bien bossé mais qui se sent, à juste titre, pressé comme un citron, n’aura plus souvent aussi envie d’y aller de tout son cœur.

    Et puis l’exemple, hein ?

    Efficacité de la ‘’bonne gestion’’ patronale ? Double zéro !

    Mais elle est indéboulonnable. Pensez, un directeur, un PDG est là parce qu’il est un exemple pour son personnel, pour la société entière.

    Exemple ?

    Le vol de la patronne, ajouté au salaire qu’à première vue elle ne mérite guère vu son nombre d’heures travaillées, l’ambiance qu’elle crée, et son exemple qui sera évidemment suivi, d’évidente malhonnêteté, l’on ne pense pas que tous ces éléments vont militer en faveur d’une saine compétitivité de la boîte en question.

    D’autant que dans cette entreprise, travaillent aussi deux ou trois employé(e)s, passés eux et elles, maîtres dans l’art de ne rien faire en faisant semblant de bosser.

    Véritables spécialistes du travail ‘’bien fait’’…en surface, des indisponibilités pour migraine persistantes ou courbatures invérifiables, et utilisation multi polyvalentes et extra familiales de la carte Vitale, sans oublier les rouspétances quotidiennes pour cause de non reconnaissance de leurs grandes capacités à devenir chefs, ils ont fini par dégoûter les cadres d’avoir à leur demander de simplement faire leur boulot.

    Résultat, les seuls à être vraiment traqués par les chefs en question sont les travailleurs, les gars et filles les plus honnêtes et les plus capables.

    On comprend : il est plus commode pour un petit chef de demander la coopération de ceux qui acceptent toujours, plutôt que celle des rouspéteurs qui râlent tout le temps et les menacent toutes les cinq minutes des foudres des prud’hommes ou des commissions nationales chargées de lutter contre toutes les formes d’exclusions.

    Résultat : les bosseurs finissent à l’hôpital et les feignants se promènent.

    Et les médecins contrôleurs de la Sécu ?

    Vous croyez qu’eux aussi ils vont se tuer au boulot à courser les fraudeurs qui courent plus vite et s’y entendent bien mieux qu’eux à imaginer toutes les combines pour ne pas se faire prendre?

    Il est bien plus facile, et nettement moins dangereux, de verbaliser des automobilistes lambda pour dépassement d’horaire aux parcmètres, que de filer le train aux gangsters armés jusqu’aux dents non ?

    L’héroïsme, ça eu payé mais c’est bien fini…

     Où voulons-nous en venir ?

    Eh bien qu’à force de tirer sur les innocents, les coupables prolifèrent.

    Et que ce n’est pas eux qui vont faire avancer la machine.

    Le but de la vie c’est, désormais, non pas le travail bien fait mais le fric. Ou alors le travail efficace…uniquement pour le fric.

    Rome et Athènes ont fini de la même manière : corruption, prévarication, immoralité, disparition des principes fondateurs, matérialisme dominant, insécurité des victimes et impunité des coupables, abus des classes dirigeantes, copinages…on en passe.

    La vie c’est aller vers quelque part.

    Pour notre économie, qui sous-tend notre civilisation, la direction c’est la faillite.

    Quant au fric amassé qui travaille pour lui-même sans s’investir dans l’appareil de production, il creuse, lui aussi, le trou de l’hémorragie évidente de moyens : d’un côté les capitaux augmentent, mais sans contrepartie productive par les investissements et la relance de la consommation salariale.

    Et pour augmenter encore l’hémorragie, les licenciements et la pression sur la partie humaine du Système.

    La technologie qui sauve?

    Une panne généralisée d’électricité, une recrudescence imparable et imprévue de catastrophes naturelles ou/et provoquées, de graves troubles sociaux inopinés, et le système se ramasse.

    On l’a vu avec le pétrole.

    Un émir qui s’enrhume et c’est la planète qui a la fièvre.

    Il fut un temps où persistaient encore quelques sanctuaires. Des régions préservées où il était possible d’aller se réfugier par mauvais temps généralisé.

    Aujourd’hui, rien de tel.

    Même les steppes quasi désertes des nord, des sud, des altitudes ou des déserts extrêmes ne sont pas à l’abri. De la pollution, par exemple, ou des retombées nucléaires mais aussi sociales, économiques ou autres.

    La civilisation près de la faillite à cause de la malhonnêteté de la patronne ou des employés dont on vous cause ?

    Vous savez, un cancer commence toujours par un petit machin que l’on néglige.

    Le premier âne venu sait cela.

    Peut-être manquons-nous même de ces ânes-là pour nous en convaincre.

  • Education: négociation?

    Au temps des instits en blouse grise, noire pour les moins riches, de l’encre violette et de la craie qui grince, l’Instruction Publique était simple.

    Les rapports élèves professeurs ou instituteurs étaient ce qu’ils étaient, ma foi, depuis des siècles, voire des millénaires.

    Les élèves, des hommes en devenir mais aussi des enfants qui apprennent, devaient donc apprendre des tas de choses qui leur seraient indispensables dans leur métier futur.

    Ils apprenaient également d’autres choses bien utiles.

    Notamment qu’avant de commander il faut savoir obéir à une hiérarchie, à un ordre social donné, bref, qu’ils vivaient dans une société où la liberté des uns s’arrête où commence celle des autres.

    Simplicité biblique s’il en fut.

    Mais pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?

    Aussi, depuis Lionel, a été introduite une notion nouvelle au sein de ce qui était devenu entre-temps, on ne sait que trop bien pourquoi, l’Education Nationale.

    Nouvelle notion : la négociation.

    Désormais, l’on négocie entre professeurs et élèves, entre professeurs et parents d’élèves, et, par voie de conséquences, entre les élèves et leurs parents.

    Il faut dire que les crânes d’œuf qui ont pondu et imposé cette notion n’ont pas très bien compris, semble-t-il, qu’en apprenant aux enfants à négocier, en fait à discuter, voire à discutailler de ce qu’ils avaient envie ou pas de faire, on leur apprenait aussi à opérer de même au sein de leur milieu familial.

    Certaines habitudes acquises en milieu scolaire, ont donc produit, on le sait, des résultats imprévus en famille, mais là, n’est-ce pas, les parents étaient, et sont toujours les seuls, à payer les éventuels pots cassés ailleurs et par d’autres.

    Comme, en plus, la tendance des parents était, déjà, de pratiquer la politique de l’enfant roi, au point, quelquefois, de venir tabasser le prof qui avait le front de punir leur petite divinité larvaire, il ne faut pas s’étonner que la négociation en question n’a fait que croître et embellir pour devenir une pratique régnante autant en famille qu’en milieu scolaire.

    L’on n’en est pas encore aux empoignades de caravansérail mais on s’en approche.

    De la notion, évidemment normale, de l’élève considéré comme un être humain à part entière et non comme un sous homme, on est passé à celle de l’enfant égal aux adultes.

    MORALE ET DISCIPLINE

    Désormais donc, l’on discute, on marchande, on décide, et surtout l’on se garde bien, actuellement, de faire appel à la notion d’autorité, de discipline dont les seuls mots donnent de l’urticaire à certains enseignants voire, à des comités d’élèves, à des conseils d’enfants qui n’ont pas seulement voix au chapitre, mais pouvoir de décider.

    Et puis, là encore, il est tellement plus confortable d’être populaire en lâchant du lest que de passer pour des adjudants de quartier en mettant des limites là où il en a toujours fallu et où il en faudra encore longtemps.

    La négociation voilà la solution…!

    Sauf que, nous le voyons, la pratique déborde désormais dans les familles : on négocie sur tout.

    Du menu du petit déjeuner, à l’heure du coucher, en passant par le programme télé, la facture du téléphone portable, l’heure de sortie ou de rentrée au bercail et le noms des copains et des copines, tout se négocie.

    Et les familles où l’on ne suit pas la mode, sont considérées comme retardataires, attendant d’ailleurs et dignes d’être dénoncées - à quand le numéro de délation gratis ? - à un futur juge de parents abusifs, pour la punition desquels on va bien concocter une loi spécifique, propice à leur enlever toute envie de donner à leurs mouflets l’éducation dont ils ont besoin.

    Et de temps à autres, les taloches qu’ils méritent.

    Certes, les lois nouvelles, la Fillon entre autres, tentent de revenir en arrière.

    Précision : l’on n’estime pas du tout que cette loi représente le fin du fin en matière d’opportunité et de finesse éducationnelle dans sa totalité.

    Néanmoins, pour ce qui est de tenter de récupérer cette fâcheuse tendance à la négociation, elle semble au moins revenir à une conception plus saine des rapports entre enfants et adultes.

    Oui mais!

    Comment faire concorder désormais les deux tendances, l’ancienne pas mal laxiste, et la nouvelle plus restrictive ?

    2X2 A LA CALCULETTE

    Cela nous rappelle les efforts de certains enseignants qui tâchent de revenir aux ânonnantes tables de multiplication afin de corriger l’invraisemblable tendance actuelle qui pousse les enfants à utiliser la calculette pour savoir ce que font 2 fois 2.

    Je n’invente rien, j’ai personnellement constaté !

    Les mauvaises habitudes sont les plus difficiles à faire disparaître.

    L’Instruction Publique était dans son rôle.

    Elle instruisait, elle apprenait aux enfants des sciences et techniques propres à leur future vie professionnelle, l’éducation étant laissée, normalement, aux parents qui eux enseignaient à leurs enfants les règles de la vie en commun, en famille, en société, morale comprise.

    Il est vrai que l’Education Civique et la Morale qui étaient enseignées en début de toute journée de classe il y a de cela…des millénaires quasiment, font regretter, aujourd’hui, les habitudes et principes qui sous tendaient et sous tendent encore les habitudes de vie d’une classe adulte pourtant considérée comme ringarde.

    Et quelque part, l’on peut retrouver, dans le désir d’éduquer civiquement les enfants dès leur plus jeune âge, Marseillaise à l’appui, une envie certaine de retrouver certaines pratiques qui avaient, qu’on le veuille ou non, pas mal fait leurs preuves d’efficacité.

    L’ennui est que l’on n’a retenu de ce diptyque éducationnel, qu’un élément sur deux.

    On veut reprendre l’Education Civique mais l’on a oublié la Morale qui apprenait, notamment, à dire ces quelques mots dont nous cessons de regretter qu’ils aient totalement disparu de la bouche et de la cervelle - ou ce qui en tient lieu - des enfants et des adultes : bonjour monsieur ou madame, s’il vous plaît, pardon, merci, je vous en prie etc…

    Petites lacunes, peu de choses peut-être, mais très révélatrices des manques cachés, bien plus profonds, bien plus graves, qui sapent les fondements mêmes de toute vie en société et de toutes les relations humaines qui se veulent, aujourd’hui, totalement égalitaires.

    Et ce entre des individus qui ne peuvent l’être, simplement au niveau de leur développement physique, affectif, intellectuel, humain donc avec toutes les complexités que cela recouvre.

    Il est vrai que lorsqu’on se permet de prononcer le mot de morale, avec tout ce qui s’y rapporte, la plupart des gens sortent leurs arguments à balles réelles.

    A une époque où les mots grossiers sont devenus d’une banalité vitale, le terme moral devient, lui, d’une incroyable grossièreté…

    Certes, la disparition de la chose qui se généralise, du haut en bas de l’échelle sociale, n’incite pas à la pratique.

    L’on peut, d’ailleurs, prévoir la disparition du mot dans les années qui viennent.

    Alors ?

    Quid de l’Education face à la négociation ?

    On souhaite bien du bonheur aux familles qui ont applaudi à cette mesure laquelle ne va pas cesser de porter ses fruits.

    Quand bien même tous ceux qui auront prêché la négociation, pourront faire le compte - mais s’abstiendront de le faire - des problèmes auxquels seront confrontés les élèves qui comprendront très vite que le monde actuel et futur seront de moins en moins enclins à négocier.

    Non que la négociation soit à rejeter : la vie sociale est faite de compromis.

    Toutefois, l'habitude de rejetet toute discipline est toujours payée par ceux qui la refusent, jamais par ceux qui vous l'enseignent.

    Et encore moins par les conseilleurs qui n’auront pas été les payeurs.