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Politique - Page 29

  • LA Marseillaise: européenne?

    C’est reparti !

    Comme en 40 ?

    Non, comme en 89.

    1700 ballot!

    Eh oui c’est à cette date, ou presque, que la Marseillaise a pris naissance.

    Avec des mâles accents.

    Mâles et même animalement guerriers, voire barbares.

    Certes, il y avait, tout autour de notre douce France, une coalition, un tas d’escogriffes, de pirates, de coupe-jarrets et autre emplâtres à la graisse de hérisson, en un mot des ‘’féroces soldats qui venaient jusque dans nos bras égorger nos fils et nos compagnes’’.

    Même qu’il fallait se venger de ces ‘’hordes d’esclaves’’ à la solde des nantis, ces troupes de ‘’traîtres, de rois conjurés’’, ces ‘’phalanges mercenaires’’, qui venaient nous envahir, nous trucider, et dont il urgeait de se ‘’venger’’.

    Il fallait donc les ‘’faire trembler, ces tyrans, ces tigres sans pitié, ces perfides avec leurs projets parricides’’ et pour mettre toutes les chances du côté de la Révolution, il fallait, sans barguigner sur les moyens et même les principes républicains, s’en remettre à ‘’Dieu lui-même, ce Dieu de clémence, de justice, et lui demander de nous soutenir de son bras, lui, le maître du tonnerre.’’

    Ca vous a plu comme prose poétique ?

    Ce n’étaient là que quelques phrases que nous avons empruntées, in extenso, aux huit couplets de notre Marseillaise nationale et ne croyez pas que nous moquions de la chose.

    Non.

    C’est sur ces airs là que des armées de modestes pioupious ont perdu bras et jambes et même la vie, pour sauver le pays d’où nous avons le plaisir de vous causer en toute liberté ou presque.

    Ils ont donné leur peau, ces braves gars. La plupart y croyaient ferme.

    LIBERTE,EGALITE,FRATERNITE ET STOCK OPTIONS

    A quoi croyaient-ils ?

    Oh, rien que de simple.

    En un avenir radieux, à la Liberté, à l’Egalité, à la Fraternité (oui, oui, on sait qu’on se répète) et à un avenir dans lequel tous ces mots ne seraient, justement, pas seulement que cela.

    Puisque leur avenir c’est notre présent, où donc en sommes-nous ?

    Ben c’est vous qui voyez, selon que vous viendrez de toucher 60.000 stock options de plus à plus de mille balles pièce, comme le patron

    de Total qui ne sait plus ou mettre ses sous (Total et le patron), ou comme un smicard de chez HP, très très heureux à l’avance de savoir qu’une boîte aussi belle et aussi nantie que la sienne va te lui concocter un de ces plans sociaux dont il se souviendra longtemps.

    Au fait, on oubliait.

    La Marseillaise en question vouait aux gémonies nos ennemis, ces tueurs, ces assassins, des sanguinaires.

    Mais qui étaient ces affreux gnomes ?

    Tout simplement des Allemands, des Autrichiens, quelques Polonais, des Russes et, - évidemment ils sont toujours là eux quand il s’agit de botter les fesses aux Froggies -, des Anglais.

    Dites donc voir!

    Vous pensez, vous, que c’était bien le moment, alors que l’Europe patine dans ses tongs à un demi yuan, de choisir un chant revanchard de ce type pour mieux rapprocher les nations?

    Ah ça va être coton d’expliquer à nos mouflets que tout ça c’est du passé (dont il faut faire table rase camarade, tiens une autre chanson du genre) et que nous visons tous à supprimer les frontières comme on se l’était un peu promis un jour de 1948, au moment de signer la charte de l’ONU !

    Vous pensez que c’est leur apprendre à chanter un chant guerrier, même défensif, qui va donner à nos gamins un bel esprit de coopération européenne ?

    Sincèrement…

    Et puis, comme l’Histoire est toujours écrite par les vainqueurs mais qu’un jour ou l’autre, certains vaincus redressent la tête, s’il vient à l’esprit de ces derniers d’apprendre à leurs progénitures des chansons qui vont en sens inverse des nôtres ?

    REVISIONNISTES ?

    Vous savez, nous vivons une drôle d’époque.

    Où les révisionnistes ressortent fissa des poubelles de l’Histoire en question.

    Voyez donc tous les pays où certains vont jusqu’à nier leurs crimes de guerre, allemands et japonais de 39-45 mais aussi tous les responsables d’abominations de tous bords qui, depuis 50 ans, ont sévi.

    Et, en face, avec les pour, les contre, les discours enflammés et les hymnes patriotiques.

    Et puis tout ça qui a mis le feu aux poudres.

    Imaginez un peu s’il venait à l’esprit des autres européens de se mettre à apprendre à leurs moutards leurs hymnes à eux, avec les paroles d’époque…

    Après tout, rien n’empêche les admirateurs de tous les dictateurs du monde mais aussi leurs opposants, d’apprendre à leurs mioches à chanter les hymnes d’un patriotisme les satisfaisant de part et d’autre mais jamais en même temps ni sur la même musique et encore moins avec les mêmes paroles…

    A notre avis, cela ne nous semble pas la meilleure façon de rapprocher les peuples.

    Encore moins de faire l’Europe.

    Et puis c‘est bien un monde sans guerres, sans frontières, complètement pacifique et pacifié, un monde qui rejettera définitivement la violence  que nous promettent les…meilleurs d’entre nous ?

    En nous incitant tous à travailler dans le même sens non?

    Alors ?

    Enfin, ne pas confondre éducation civique et morale.

    Certes, ce mot de morale hérisse tous ceux qui n’en ont guère.

    Néanmoins, apprendre déjà aux enfants les quelques petites choses qu’ils ignorent aujourd’hui, pardon, merci, s’il vous plaît, et puis le respect des autres, des personnes âgées en particulier, sans oublier bonjour monsieur ou madame, disparus depuis l’invention de Mourouzi jeune journaliste qui inaugura cet oubli en même temps qu’il perdit sa cravate.

    Ne serait-ce pas, là, quelques pistes à suivre en vue de donner - ou redonner - aux jeunes classes, quelques principes de vie qu’on s’évertue plutôt, de nos jours, à remplacer par des effets médiatiques.

     

  • Impôts: baisse à Byzance.

    Les heureux, que dis-je, les bienheureux les nantis et futurs repus , bénéficiaires des baisses d’impôts, celles qui doivent survenir, par hasard, l’année de la prochaine présidentielle, vont être ceux qui gagnent entre 10.000 et 40.000 euros par an.

    Oui oui.

    Entre 66.000 frs et 264.000 francs par an !

    Des fortunés quoi.

    Osons le mot : quasi grands fortunés.

    Mensuellement, ces sommes représentent environ entre 5.500 frs et 22.000 frs.

    Certes, 22.000 frs par mois permettent à une famille de trois voire quatre personnes (pas 5 car il faudrait y ajouter les allocs), disons de vivre, très modestement.

    Mais ni à Paris, ni dans les régions bénies des dieux et des riches, régions ensoleillées comme on peut l’imaginer et où la vie n’est douce que pour ceux qui n’y claquent pas du bec.

    Vivre modestement ?

    Bon ! Disons de vivoter.

    Calculez : à quatre, avec un loyer de 5.000 Frs par mois, en restent 17.000 sur lesquels il faut tout payer.

    Et tout cela veut dire beaucoup de choses.

    En particulier y compris et surtout le budget voiture, ou voitures, hors Paris et grandes villes, lequel budget est démesuré vu qu’en ruralité profonde, l’on ne peut y jouer les écolos puisque les transports collectifs y sont rares ou absents.

    Par délicatesse, nous ne vous dirons pas tout ce qui reste à payer.

    TOUT.

    Baisse d’impôts donc, pour les heureux nantis à 22.000 Frs par mois, c’est bien la moindre des choses.

    Encore qu’avec la baisse pharamineuse d’au moins, je ne sais pas, j’ose…dans les 1.000 Frs par an, cela représente une vraie fortune qui sera engloutie dès la première ‘’folie’’ de la famille, qui n’en reviendra pas de sa suprême chance de bénéficier d’une mesure incroyablement sociale.

    Ceci pour la catégorie haute.

    Et la basse maintenant ?

    Eh bien la basse…

    Bon.

    D’abord, vous pouvez vivre, vous, avec 5.500 Frs par mois ?

    Qui de vous ?

    Levez le doigt pour voir !

    Bien haut !

    Tiens, au Brésil, récemment, des députés du Parti des Travailleurs (PT), ont innové dans ce domaine.

    Ils ont décidé de tester la vraie vie des vrais gens.

    Et ont accepté de vivre avec les minimums vitaux durant quinze jours un mois, afin de voir, premièrement si c’était possible, et deuxièmement, quel effet cela faisait de se retrouver au bas de l’échelle, avec une vision en contre plongée sur les merveilles de leur démocratie.

    De la nôtre aussi, et même de celles de la planète entière.

    En effet, cette expérience-là, n’importe quel élu de n’importe quel pays, est fort capable de la faire.

    Dans la mesure où il en ont très envie.

    Ainsi donc, les Brésiliens ont essayé de vivre dans les méchons en cartons.

    Et en manchant com’ des pov’.

    Ils ont dit, ensuite, ce qu’ils en pensaient.

    Non non non !

    Pas du bien on vous assure.

    Et ils ont donc décidé de faire un barouf du tonnerre de Brest pour avertir et leurs collègues, et le président Lula, qui savait lui, par expérience personnelle et depuis longtemps, ce qu’il en était.

    Avertir aussi l’opinion publique, qui elle aussi sait de quoi il retourne vu que 50 à 70% de la société brésilienne est en passe de vivre ou vit dans des conditions identiques ou peu s’en faut.

    Résultat ?

    On vous en fera part mais il a fallu créer des commissions, étudier la question, contacter les services idoines, inscrire les questions à poser, trouver les bons partenaires…

    Bref. !

    Vous avez compris ?

    Et puis, il faut dire que le PT a des problèmes pour le moment.

    Ils ont acheté des votes pour avoir la majorité…

    Chose qu’aucune démocratie au monde ne se permettrait, évidemment.

    Pourquoi cette histoire au fait ?

    Pour dire que puisque nous en sommes à piquer aux autres pays les solutions qu’elles sont bonnes, pourquoi ne pas piquer celle-ci ?

    En faisant mieux même.

    En prolongeant l’expérience tout simplement.

    Même que les medias passant par là et par hasard, pourraient peut-être faire une photo ou deux non ?

    Ne pensez-vous pas qu’une pareille opération, quasi suicide, pourrait être même payante du point de vue électoral ?

    Non ?

    Trop pipeule ?

    Ou pas assez ?

    Ou ridicule car manger des clous pendant des mois, ça n’est pas bon pour le bon cholestérol ?

    Ca alors.

    Avec 5.500 Frs par mois, pourtant, on peut vivre non ?

    Ou alors si l’on ne peut pas, et l’on s’en doute un peu pour avoir pas mal testé, nous et certains de nos amis, cette situation quasi byzantine, pourquoi plus d’un million de Français seraient-ils condamnés à s’en contenter ?

    On ne va tout de même pas mobiliser jusqu’à la fin des temps l’abbé Pierre et les Restos du Cœur, alors qu’on a sous la main des élus dont les sentiments démocratiques devraient les pousser à partager, au moins de temps à autres, la vie et les malheurs de ceux qui les ont peut-être élus non ?

     

  • Nouvelle Orléans:pardon comment?

    Tout arrive.

    Enfin presque.

    Voire même pas du tout.

    En effet, c’est bien de ce que vous pensez à quoi nous faisons allusion.

    Les excuses, enfin les débuts, de M. G. W. Bush ont fini par arriver.

    Bien bien.

    Sauf qu’en anglais dans le texte, du moins c’est notre Cassell de 1972 qui nous le dit, to apologize signifie s’excuser ou faire des excuses.

    Ambigu n’est-il pas ?

    Car en français, dire ‘’Je m’excuse’’ est du dernier grossier.

    Et délirant qui mieux est.

    ‘’Je ‘’ m’excuse, signifie en effet que c’est moi qui commet la bévue, la bêtise, voire l’irréparable, mais que c’est moi qui m’excuse de ce que je viens de faire.

    Gonflé non ?

    La formule est : ‘’je vous prie de m’excuser’’.

    Mieux, si on raffine, ‘’Je vous prie de vouloir bien (et pas de bien vouloir) m’excuser’’.

    Suffisant ?

    Pas du tout l’ami !

    Demander pardon nous remet en mémoire le pardon, pas médiatisé pour deux sous évidemment, de Jean Paul II qui a demandé pardon pour les croisades et quelques massacres de parpaillots et autres hérétiques il y a deux, trois, cinq ou mille ans.

    Fermez le ban on n’en parle plus !

    Tiens donc !

    Si votre voisin vous casse une jambe ou/et bigorne votre bagnole, ses excuses, même bien polies, vous suffisent-elles ?

    La moindre des choses, est de réparer la bagnole et, surtout, votre guibole non?

    Le pardon de l’Eglise ne vaut que tripette.

    Sans indemnisations des victimes ou de leurs descendants, il ne vaut…rien.

    Difficile voire impossible d’indemniser?

    Sûrement plus qu’une phrase de dix mots, dite d’un ton contrit face à une télé et à des millions de dévots béats d’admiration.

    Mais indemniser les victimes de la Nouvelle Orléans, c’est faisable non ?

    D’autant que s’il y avait indemnisations, ou dommages et intérêts comme les avocats US savent si bien les calculer, ils et elles seraient payés sur le dos des contribuables et, aisément mélangées avec les aides humanitaires en tous genres.

    Alors ?

    On s’y met ?

    Afin que les excuses, ou plutôt les bribes de débuts de commencement de vagues excuses, puissent être crédibles ?

    C’est curieux, tout de même.

    Ce genre de mesures serait hautement rentable au plan électoral ou électoraliste.

    Ce serait même une nouveauté.

    Qu’un homme politique, public, présente ses excuses est déjà hautement nouveau, original en tous cas.

    Mais qu’il décide d’appuyer ses excuses, de le rendre réellement crédibles, par un geste qui lui demande un vrai sacrifice, l’équivalent en somme des dommages qu’il a infligés à ses semblables, voilà qui changerait vraiment des moeurs politiques des dirigeants de la planète entière non ?

    Pourtant, il n’y aurait là que du simple, logique, équitable, honnête en fin de compte.

    Eh bien même pas.

    A croire que les penseurs-décideurs-gestionnaires-responsables n’arrivent même plus à avoir LE geste. Le geste qui, d’ailleurs, leur rapporterait gros côté électoral.

    Cela nous rappelle, évidemment, le fait, ahurissant mais qui s’en rend compte ? que les hommes politiques de la planète entière ne sont en rien responsables de leurs erreurs.

    En effet, lorsqu’un président, un député, ou un maire simplement, se trompent financièrement, voire tapent vulgairement dans la caisse d’une manière ou l’autre, ils ne sont absolument pas responsables sur leurs propres deniers.

    Etonnant non ?

    Vous, moi, tout le monde, nous sommes tous responsables pénalement, civilement et, bien sûr et surtout, financièrement devant le percepteur, la Sécurité Sociale, le supermarché, notre voisin, nos assurances et tous ceux à qui, de près ou de loin nous pourrions faire subir des dommages physiques, moraux ou économiques, si petits soient-ils.

    Et le Système, d’ailleurs, s’y entend pour nous faire payer.

    Par contre, un homme politique, quand à lui, qui manipule l’argent des autres, celui des contribuables, n’est responsable de sa mauvaise gestion devant personne.

    S’il y a des trous dans la caisse, eh bien il lui suffit d’augmenter les impôts.

    Le responsable de ses erreurs ? C’est vous !

    Vous qui l’avez élu pour que, justement, il gère bien l’argent public. Vous qui n’avez aucun contrôle sur la manière dont il procèdera. Vous, enfin, qui devrez assumer ses fautes, ses erreurs, ses oublis, ses incompétences.

    Pas mal comme tour de force non ?

    Responsable devant le peuple ?

    Vous voulez rire.

    Un an avant les élections, on inaugure en série des premières pierres, on couronne des rosières, on fait la bise à tous les mioches rencontrés au fil des inaugurations, et on annonce à grands fracas une baisse d’impôts…qui sera récupérée durant l’exercice budgétaire qui suivra la réélection, laquelle ne manquera pas de se faire dans les meilleures conditions qui soient.

    Avec vos impôts évidemment.

    C’était notre rubrique, vous me pardonnez mes bêtises puisque je les répare avec vos sous.

  • Nouvelle Orléans: Etat Providence et Libéralisme.

    Pourquoi encore la Nouvelle Orléans ?

    Rassurez-vous.

    Non parce que ‘’ça’’ fait vendre, mais bien parce qu’à l’occasion de cette catastrophe, comme de toutes les autres de taille semblable, bien des choses apparaissent.

    Ainsi, en temps de crise, le meilleur et le pire de l’humain viennent au jour disait on ne sait plus qui, en fait, nous dit l’expérience multimillénaire des victimes des crises en question.

    Voyez les guerres : sous la pression des conflits, on retrouve toujours les collabos d’un côté, les résistants de l’autre. Ne jetez pas la pierre au ‘’marais’’ : ils ont déjà bien du mal à survivre pour faire un choix mais à l’occasion, la fracture se révèle là aussi.

    Du moins dans un proche passé lorsque les cartes du Bien et du Mal n’étaient pas encore brouillées.

    Du moins (bis) chez nous, en Europe, et encore…

    Mais le principe reste vrai. Il émane tout simplement de la nature humaine.

    Les crises, grandes ou petites, révèlent.

    Crise hexagonale ? Quand l’économie bat de l’aile, les riches deviennent plus riches, les pauvres plus pauvres.

    Crise locale ? Quand les éboueurs font grève, apparaissent les citoyens propres…et les cochons.

    Crise de couple ? Quand l’un trompe l’autre, qui donne, qui prend ? Qui profite de la situation et qui en pâtit ? Qui prospère et qui dépérit ?

    Crise personnelle ? Crise familiale ? Au travail ? Au feu rouge ? Pour une place de parking ?

    La liste est longue mais systématiquement, la crise fait remonter ce qu’il peut y avoir de meilleur ou de pire dans l’être humain.

    Mais aussi dans tout système.

    Une bagnole fabriquée un lundi matin ? Pépins pour plus tard disaient les vieux de la vieille de Flins et de Billancourt.

    Et une petite citadine poussée à fond sur l’autoroute rendra bien plus vite l’âme qu’une limousine grande routière taillée pour.

    Kif kif pour la Nouvelle Orléans.

    Un grand pays super super plein aux as, enfin pour 1,5% de la population, semblait bien pourtant ne jamais pouvoir vaciller.

    La crise est là et l’on voit apparaître bien des choses.

    Et pas que des plus belles.

    Une cata arrive, une vraie de vrai, et les failles apparaissent, les manques se font jour, les lacunes deviennent des gouffres béants dans lesquels les plus faibles disparaissent.

    C’est ce qui vient d’arriver là où monsieur Deubeliou va, non apprendre à se servir d’une pelle ou d’un balai, faut pas rigoler, mais tenter de redonner quelques couleurs à son image pas mal délavée par l’ouragan.

    ETAT PROVIDENCE ET LIBERALISME

    Qu’a révélé Kathryn ?

    Que signifie l’ultralibéralisme auquel les USA veulent convertir un monde dont les patrons en salivent déjà ?

    Simplement qu’en capitalisme pur et dur, chacun se débrouille.

    Sur la base des critères qu’il s’est donnés et donne en exemple : rentabilité, efficacité, mais aussi oligarchies, monopoles, abus de pouvoir, corruption, éliminations, guerres et on en passe.

    Critères de choc.

    Car si chacun se débrouille, n’est-ce pas, eh bien chacun doit se débrouiller quoi qu’il arrive.

    -Même en cas de catastrophe ?

    -Même.

    -Oui mais il y a des limites non ?

    -Eh bien…euh…la Constitution des Etats-Unis n’en parle pas. Ni aucune autre d’ailleurs, même pas la russe ou encore moins chinoise vu que ces gens-là n’écrivent pas comme nous.

    -Alors ? L’Etat ne peut-il, ne doit-il pas prendre le relais ?

    -Oh, hé ! L’Etat Providence vous voulez dire ? Du genre à la française ? Pour aider les feignants, les incapables et les cocos ? Et la nécessité de la saine compétition pour la vie alors? Le darwinisme social vous n’avez pas entendu parler ? La lutte pour la vie ? The struggle for life ?

    -Oui mais les faibles, les pauvres, les rien du tout ?

    -Eh bien ils n’avaient qu’à prévoir avant…?

    Et voilà. Le refus, le rejet de l’Etat Providence amène là.

    Car de deux choses l’une, soit notre raisonnement est faux mais alors il va falloir trouver une explication à l’impéritie mortelle d’un puissance industrielle et économique fantastique mais qui est infoutue de résoudre un problème de 100 milliards de dollars alors qu’elle arrive à tenir le coup, et à dominer de la tête et des épaules l’économie mondiale, en accroissant pourtant chaque jour le trou sans fond de ses dépenses militaires et de sa dette publique et privée, d’à peu près la même somme !

    Où alors, notre raisonnement est juste et la richesse ne se partageant surtout pas en pays libéral, et encore moins ultra libéral, eh bien les pauvres, les noirs, bref, tous les rien et moins que rien n’ont que ce qu’ils méritent.

    Logique ultralibérale : pas question de voler à leur secours. Ils n’ont qu’à payer. Ou s’assurer quoi !

    Assurer leur santé, leur maison, leur bagnole, s’assurer sur la vie évidemment.

    Il y a d’excellentes compagnies pour cela !

    -Oui mais quand la catastrophe passe les bornes du raisonnable ?

    -Tout est affaire d’appréciation cher monsieur.

    -Et d’image de marque, peut-être non ? En particulier de celui qui en a besoin vu que les élections ça finit un jour par arriver hmmm ?

    -Ca se discute…

    Tout ce verbiage pour dire que finalement, l’abomination de la Nouvelle Orléans est d’une logique imparable dans un monde qui suit la même de logique.

    Si chacun est seul comptable de lui-même et des siens devant la vie, la société ou le destin, l’Etat Providence n’a évidemment pas lieu d’être.

    Sauf, peut-être, que la dénomination en question est pour le moins partiale.

    Appeler ainsi un Etat qui s’occupe des siens, une démocratie tiens par exemple, c’est lui faire un bien mauvais procès d’intention.

    L’Etat n’a pas pour tâche de nourrir les fainéants qui comptent sur la Providence et non sur le travail commun.

    La démocratie, puisque démocratie il y a, c’est le gouvernement du peuple pour le peuple non ? Ou alors, il nous faut retourner chez l’orthophoniste ?

    Et si vous voulez qu’un gouvernement du peuple pour le peuple, ne s’occupe pas du peuple, il va vous falloir bien nous préparer l’explication.

    Ou, peut-être, faire vos valises pour aller porter ailleurs votre bonne parole et vos riches idées.

    Car l’on ne voit pas comment un état qui dit veiller au bien-être du peuple, de tout le peuple, se mettrait à faire autre chose alors qu’il a reçu le pouvoir dans ce but.

    Sauf, évidemment, à confisquer ce même pouvoir pour n’en faire bénéficier que le monarque et ses conseillers chargés de l’aider dans une tâche tellement énorme, paraît-il, qu’il devient impossible de réaliser les promesses qui ont servi, pourtant, à leur donner ce pouvoir-là.

    Ce qui vient de se passer remet en selle l’utilité de la mission, non de l’Etat-Providence, mais simplement de l’Etat.

    Tout simplement parce que l’Etat, en l’occurrence ici l’idée même de la démocratie, implique une re-distribution des avantages matériels au nom de principes fondateurs qui ont pour nom, Egalité, Fraternité, Liberté, tout de même…

    Aux Etats-Unis comme en France ou ailleurs.

    Alors que l’ultralibéralisme, lui, ne concède aux hommes que les droits qu’ils sont capables de se donner à eux-mêmes.

    A coup de savoir-faire peut-être mais surtout, sans morale commune, sans morale tout court, à force de manœuvres du genre tous les coups sont permis.

    La loi de la jungle ?

    On y est.

    Les discours humanitaires, séances de promotion télévisée et autres simagrées, ne masqueront plus très longtemps la brutalité des actes.

    On peut tromper tout le monde un certain temps.

    Ou un peu de monde très longtemps.

    Mais l’on ne peut pas tromper tout le monde tout le temps.

     

  • Nouvelle Orléans: les Français manoeuvres!

    Tout arrive !

    Longtemps après avoir hésité à accepter de les prendre au téléphone.

    Longtemps après avoir pinaillé.

    Longtemps après avoir dû prendre une décision.

    Longtemps enfin après moult fermes discussions avec conseillers contre , opinion nationale mitigée et image de marque internationale pour, les autorités américaines ont décidé…de dire aux Français que s’ils voulaient venir donner un coup de main, eh bien on ne les rejetterait pas à la mer, façon débarquement à l’envers.

    Trois avions plus tard, bourrés de matériels et médicaments, - tous français évidemment -, jusqu’à la cabine, les Américains n’avaient ‘’pas réussi’’ à leur trouver de terrains d’atterrissage.

    Même pas ceux qu’utilisent les Américains eux-mêmes, pour travailler sur place, bien entendu.

    On ne mélange pas les indispensables et les superflus, les grands couturiers et les petites mains.

    Exagéré tout ça ?

    Visez un peu.

    Les sapeurs pompiers, français, habitués à ce genre de catastrophes et rompus au travail dans les pires conditions, nous disent, sur les ondes nationales, que :’’ ils vont rentrer parce que, pour ce qu’on leur donne à faire et dans les conditions qui leur sont faites…’’

    On épilogue ?

    Même pas.

    Et les médecins et infirmiers français, coutumiers, eux aussi d’interventions de ce type ?

    Eh bien les médicaments qu’ils ont amenés, pas question de s’en servir. Pas d’autorisations.

    Because ?

    La réglementation de la F and D. Les règlements locaux. Et puis les médicaments français ne correspondent pas…

    Pourquoi pas, aussi les risques de contamination avec les microbes et virus causant français ?

    Voire les manques de qualification des frenchies ?

    Quant aux matériels qu’ils ont amenés, ils peuvent se les garder sous leurs housses, ils ne sont pas adaptés non plus aux règles de la santé américaine qui, comme on sait, contribuent à la santé pétaradante des habitants là-bas, et en particulier au bien-être des petits blancs qui macèrent dans leur jus de bayous et les Noirs qui trempent à s’en décolorer la peau.

    Résultat : les frenchies, OK, vous pouvez rester !

    Tiens, on a justement besoin de manoeuvres pour transbahuter les colis. Ca vous fera les muscles de vos petits bras de feignants dorlotés par votre Etat Providence. OK ?

    Certes, il n’y a pas de besogne honteuse.

    Mais peut-être nos vaillants pioupious auraient-ils pu, malgré leur incompétence, leurs manques de tampons réglementaires, leur maladresse, mais grâce à leur cœur gros comme ça, sauver la vie ou la santé d’une demi-douzaine d’américains ?

    That’s not the question.

    The question is: the sanitary règlements interdise your travail here. You compris?

    On a beaucoup glosé sur l’art et la manière des Anglo-Saxons à baver sur ces péteux de Français qui avaient peur d’aller faire la guerre en Irak ?

    Pour les ‘’punir’’, les Américains, ont vidé des hectolitres de Bordeaux dans les égouts de Manhattan, jeté du foie gras aux cochons du Middle West, et dénommé les frites françaises frites de la Liberté (amerlo s’entend) ?

    Et démontré au monde entier que l’on savait, là-bas, se couvrir de pipi en en couvrant les autres ?

    Eh bien ça continue.

    Il est vrai que si les Français avaient sauvé quelques vies américaines, avec la chance qu’on leur connaît et leur satané mauvais goût pour les mal blanchis et les aides sociales, ils auraient probablement sauvé des Noirs et des pauvres.