Monsieur Jean-Claude Junker, président de l’Union Européenne, a prononcé une forte phrase, très philosophique, très moralisatrice, en un temps, il est vrai, où l’Europe, le Monde en ont bien besoin.
A propos des problèmes de re-distribution des subventions européennes des pays riches, qui renâclent, vers les pays pauvres, qui réclament, il a dit la forte phrase suivante : ‘’C’est la honte des pays riches !’’.
Ceci pour stigmatiser les NON français et hollandais.
Exemplaire non ?
Comme de fortes phrases de ce genre demandent, bien évidemment, pour être complètement crédibles, à être suivies d’effets bien tangibles, nous attendons, avec une impatience difficile à maîtriser, que M. Junker donne l’exemple.
Et qu’il demande, voire impose, avec toute l’autorité qu’on lui reconnaît et qu’on lui donne, à tous les députés européens, tous les fonctionnaires et tous les élus, à commencer par lui-même, qu’une égalisation des salaires et avantages sociaux divers, soit mise en place illico et une fois pour toutes.
Et comme en période de crise et de déficits à répétition il ne s’agit pas de gaspiller l’argent des contribuables, il devra, d’évidence, décider une égalisation fondée sur les plus bas salaires et pas les plus élevés, on le comprend aisément.
La vertu, n’est-ce pas, n’est exemplaire que lorsqu’elle est non pas seulement dite mais montrée.
Voilà.
C’est tout.
C’était juste pour vous proposer une solution, parmi des milliers d’autres, pour résoudre les problèmes des déséquilibres européens causés par les petites frilosités, les petits intérêts, les petits égoïsmes et les petits calculs bien franchouillards que nos amis européens ont opportunément trouvés comme explication suprême aux blocages que l’on sait.
Ah, si !
Une chose encore.
Tout le monde nous a corné dans les oreilles qu’il n’y avait pas, il ne saurait y avoir, il n’existait pas de plan ‘’B’’.
Pourtant, M. Barroso, haut commissaire européen, le premier à avoir usé et abusé de cette ‘’évidence’’, vient de dire qu’en fait, il y aurait un plan ‘’B’’, c’est-à-dire un plan ‘’D’’.
‘’ ‘’D’’ a-t-il dit, comme Démocratie, comme Débat, comme Dialogue.’’
Ah bon ?
Et nous qui croyions que débat, dialogue, démocratie, tout cela avait eu lieu bien avant la référendum !
Et que toutes ces belles choses étaient évidemment, contenues dans la Constitution que l’on sait !
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Europe: honte aux riches!
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Guantanamo: torture VS Bible
Guantanamo devrait fermer.
Certes certes.
Tout le monde, - enfin sauf les étasuniens -, le braille depuis deux ans au moins.
Oui mais cette fois, enfin, la presse américaine du Nord s’y met.
Tout arrive n’est-ce pas ?
Pour notre part, nous en étions restés à l’article du National Geographic (en français) qui s’était, à l’époque, arrangé pour écrire un papier sur Guantanamo en ne parlant que du…village cubain qui est à côté du camp, où, évidemment, Uncle Sam avait interdit aux vilains journalistes de pénétrer.
Ils avaient obéi pieusement, bien entendu, suivis en cela par la lignée de leurs collègues jusqu’auboutistes qui piaillaient en choeur, ‘’sus à Bagdad !’’
Bel effort d’indépendance d’esprit et de courage journalistique US n’est-il pas ?
Bon ! Avec le temps, tout finit par changer.
Depuis lors, donc, après the ‘’Nation’’, bien sûr, le ‘’NYT’’ et les autres, tout le monde ou presque a suivi.
Et réclame à cor et a cris la disparition du bagne, en fait des bagnes US disséminés à travers le monde pour cause de ‘’tortures nécessaires’’ et de morale puritaine non moins indispensable à l’image de marque des dirigeants.
C’est vrai que torturer aux Etats-Unis, voire à Guantanamo devient compliqué.
Pour la conscience de quelques galonnés, de certains juges, et d’une partie de l’opinion publique, désormais un peu moins va-t-en-guerre, .
Alors, on délocalise, on sous-traite les prisonniers à torturer.
On les expédie dans certains pays très amis d’abord, du genre Grande-Bretagne, Australie ou Nouvelle Zélande, puis dans d’autres, Egypte, Jordanie, et d’autres encore, un peu moins amis mais très portés sur la manière forte, comme, on s’en doute, l’Afghanistan et l’Irak bien sûr, mais également le Pakistan et, horreur, la Syrie !
Horreur voire erreur manifeste !
En effet, si dans les pays frères, le courant, et pas seulement celui de la gégène, passe bien, il n’en reste pas moins que les services sont les services.
Ils travaillent d’abord pour eux et pour eux seuls.
Et les non-dits, les fausses pistes voire les intox ou les histoires à dormir debout attendent les Ricains au coin des rapports secrets.
Comme la CIA, la NSA, et la foultitude de services de renseignements US ont déjà de gros problèmes de mauvais croisements de fichiers voire de compétitions et de mésententes larvées autant que mutuelles, on imagine mal les pataquès opérationnels mais aussi philosophiques quotidiens qui menacent la cervelle gigantesquement complexe du gendarme du monde.
Les membres les plus éclairés et les plus raisonnables des fameux services – il y en a - se rendent donc aujourd’hui compte que le cheval de Troie est en train de générer les écuries d’Augias !
Ils en oublient, cependant, le plus beau qui est encore à venir.
En effet, toutes ces sympathiques manœuvres se pratiquent avec en main ce que les pratiquants disent être la justification suprême de leur façon de défendre la liberté, la libre entreprise, et les cours du pétrole réunis : la Bible !
Oui mais le jour où tous ceux qui s’en réclament vont, pour s’en proclamer les seuls vrais héritiers, se faire mutuellement remarquer que le Livre en question ne reconnaît les siens qu’au fait qu’ils s’aiment les uns les autres, le crêpage de chignon ne va pas être triste !
Car, au bout du compte, derrière ces guerres, qu’elles soient idéologiques, pacificatrices, technologiques, préventives ou défensives, demeure intangible et quoi qu’on en dise, la seule véritable, la guerre, les guerres, de religion(s).
Vous savez bien celles qui proclament qu’au nom du Christ, de Dieu ou d’Allah, voire de Bouddah (1) il faut faire triompher le Bien sur le Mal ?
Le jour où tous ces braves directeurs de conscience vont se taper dessus les uns les autres au nom de et avec leurs livres saints préférés, le spectacle risque d’être grandiose.
Et que c’est moi le plus amoureux de mon prochain, et que c’est moi le seul vrai détenteur de la foi, et que c’est nous les plus gentils et vous les plus méchants, donc, paf sur la figure avec mon livre à moi et pif sur la tronche avec le mien !
Sûr qu’un Spielberg plus un Lucas ne seront pas de trop pour mettre en scène ce super galactique combat du côté obscur contre le côté encore plus ténébreux de la Force !
Si, bien entendu, il reste dans quelques années, encore quelques salles de ciné pour aller voir ce méga grand guignol.
(1). Mais si mais si ! Le bouddhisme a eu, - et a encore ? -, des amitiés quelque peu suspectes. Ainsi, il y avait des bataillons bouddhistes qui cassaient du viet durant la guerre d’Indo avant qu’elle ne s’appelle guerre du Viêt Nam.
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Baleines et sapiens
Les Japonais demandent (exigent ?) que le moratoire qui freinait momentanément la destruction généralisée des baleines et autres baleinoptères, soit annulé.
La raison ?
Vous la connaissez tous : pour des raisons SCI-EN-TI-FI-QUES.
Promis juré !
Question : pourquoi les Japonais sont-ils les seuls au MONDE à avoir un tel besoin de connaissances scientifiques et à propos des baleines en particulier ?
Ceux qui couinent, brament, ou pépient, de bien vilaine manière, que nos amis de l’Empire du Soleil Levant, apprécient les baleines tout spécialement sous forme de steaks sushis et autres marinades, ne sont que de méchantes langues.
D’autant qu’après avoir longuement (ou brièvement ?) étudié toutes ces bestioles une fois pêchées, rien, et la morale japonaise en particulier, ne s’oppose à ce que ces sujets d’expériences éminemment scientifiques soient vendus au plus offrant.
-Au plus offrant c’est-à-dire cher ? Très cher même ?
-Ben oui quoi ? C’est la loi du marché non ? Achète qui veut après tout !
-Qui veut ou qui peut ?
-Oh hé, ça va hein ? Encore vos jalousies de prolo bien nourri ?
-D’accord d’accord. Nous sommes donc heureux de vous apprendre, en exclusivité, que la population baleinière, c’est-à-dire une partie capitale de la chaîne de vie qui part de l’algue bleue pour se terminer à l’homo sapiens, est, subitement, devenue inutile à cette indispensable chaîne de vie.
-Alors ? Votre lumineuse explication ?
-Oh, probablement parce que les Japonais, tout du moins une petite partie d’entre eux, ne font pas partie de l’espèce sapiens en question. Donc que la vie des baleines, japonaises ou pas, ne pèse pas lourd devant l’infini plaisir trouvé à les faire gastronomiquement disparaître dans les cuisines nipponnes.
-Sapiens d’abord, qu’est-ce que ça veut dire?
-En latin, me dit mon dictionnaire Gaffiot, signifie, intelligent, sage, raisonnable, prudent.
-Ah ?
-Ben oui. Maintenant veuillez m’excuser, j’ai à préparer mon sandwich aux sardines.
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Europe des riches...et des pauvres
Le salaire des députés italiens est d’environ 12.000 euros nous apprend le numéro 763 de Courrier International, citant la Repubblica de Rome.
Ce sont, il est vrai, les mieux payés des parlementaires européens.
Les Français, eux, se ‘’contentent’’ de 5.200 euros environ.
Néanmoins, un projet de Bruxelles pour 2009, voire avant, va égaliser ces salaires à 7.000 euros.
Pas trop mal donc, pour des postes dont les responsabilités seront assumées en fait par les fonctionnaires européens ( pas trop mal payés non plus) et qui donnent lieu à un absentéisme assez singulier, et qui a fait l’objet de commentaires, évidemment peu flatteurs, de la part de nombre de confrères.
Bien payés pour ne pas travailler beaucoup et sans de vraies responsabilités : sommes-nous là en présence de ce que l’on pourrait appeler, sans exagérer, une belle réussite européenne ?
Réussite sociale bien sûr ?
D’autant plus que les parlementaires polonais, eux, nous apprend le même journal, doivent de contenter, eh oui, de…550 euros mensuels !
On peut, dès lors, comprendre qu’ils soient fort européens nos amis polonais, et qu’ils ont d’excellentes raisons de gloser sur ces minables français qui osent voter NON, alors que l’Europe proposée est si réjouissante de prospérité annoncée.
Et d’autant plus que, surprise, les grands pays pauvres de l’Europe, vont être les principaux bénéficiaires des aides européennes.
Ainsi, les subventions de développement aux régions riches, leur seront enlevées et seront attribuées aux régions pauvres.
En France, on appelle cela : ‘’déshabiller Pierre pour habiller Paul’’.
Au fait, lorsque les régions riches n’auront plus de subventions européennes, le chômage qui y règne déjà ne pourra que s’aggraver, tandis qu’il baissera dans les régions pauvres, du fait d’investissements accrus et d’évasion des travailleurs locaux qui iront proposer leurs services à bas prix dans les régions riches…
Tant qu’il y aura là-bas, évidemment, quelque chose à gratter, puisqu’au bout d’un certain temps, les pauvres deviendront riches et vice-versa.
Au bout de longues années, bien entendu.
Certes. Mais en attendant, il faudra bien que les subventions en question viennent de quelque part.
Des pays riches évidemment.
Jusqu’au moment où ces derniers crouleront sous le chômage, déjà bien engagé, et les déficits budgétaires, désormais impossibles à combler.
Vous ne trouvez pas que cette politique ressemble assez à celle du dénommé Gribouille ?
Vous savez bien cet olibrius qui craignait la pluie et qui, pour se protéger des averses, n’avait rien trouvé de mieux que de se tremper dans la rivière chaque fois qu’il pleuvait ?
Certes, certes, une comparaison de ce calibre ne peut être que mauvaise !
Evidemment !
Elle vient d’un pays riche et, circonstance aggravante, français de surcroît.
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PS contre PS: et après?
L’avant congrès du PS, réunissant les nonistes, a attiré l’attention sur un phénomène bien étrange, celui d’un parti qui prêche l’unité, voire l’Union (celle de gauche vous vous souvenez ?) mais qui se divise et se déchire comme rarement dans son histoire.
PS contre PS au nom de l’unité ?
Question : est-ce ainsi que les socialistes pensent donner, redonner confiance au groupe du NON ?
Lequel groupe, est constitué, ne l’oublions pas, de votants de gauche comme de droite, voire de l’extrême, en fait de mécontents qui en ont assez de voir les chèques en blanc signés à leurs divers élus lors d’élections antérieures, gaspillés dans des buts complètement opposés à ceux pour quoi ils avaient été délivrés ?
Est-ce en excommuniant urbi et orbi que les uns et les autres vont insuffler chez les citoyens qu’ils tentent de se rallier, la foi dans les supposées vertus unificatrices de leur futurs élus ?
A droite, l’UDF ne se prive pas, elle, de donner son avis souvent différent voire contradictoire, à celui de la directive majoritaire...tout en évitant, il est vrai, de mettre trop dans l’embarras son parti frère (même un peu ennemi) en se contentant de s’abstenir au vote de confiance.
Mais n’est-ce pas là un exemple d’unité donné par ceux à qui le PS dénie une légitime et unanime représentativité populaire ?
Plutôt qu’à se dépenser à régler ses comptes, la gauche n’aurait-elle pas mieux à faire en se souvenant qu’elle est censée, malgré les bévues (pour le moins) socialistes des vingt dernières années, représenter un espoir pour ceux qui, par leur vote, viennent d’exprimer leur manque de confiance dans des promesses de droite ?
Ces fameuses promesse qui, aux dires de cette dernière, n’engagent que ceux qui y croient ?
Enfin, la droite et la gauche, qui agitent en périodes électorales, l’épouvantail d’une dictature d’une quelconque extrême, ont-elles oublié l’Histoire des années 30, voire la simple actualité sud-américaine ?
Qui nous apprennent que toute dégringolade du pouvoir d’achat, accompagnée d’un sentiment de désespérance populaire, peut faire le lit d’un pouvoir opportuniste ?
Que sa brutalité fait entrer dans la sinistre catégorie des dictatures ?
Avec les dégâts que l’on sait ?