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Politique - Page 10

  • Outreau, Erignac, Chykoungougnya: on est protégés non?

    On a tort de penser que bien des maux nous guettent sans espoir possible.

    Que nous sommes à la veille d’une cata planétaire en raison du réchauffement accéléré du climat, de la coalition revancharde des canards et des moustiques et ou de la délocalisation et du chômage que nous instillent nos fidèles amis chinois et polonais.

    Et que le monde va droit dans le mur.

    Les seuls exemples cités en titre devraient nous prouver le contraire.

    Outreau ?

    Mais les magistrats, face aux parlementaires, les ont convaincus, ou quasiment, que la pression médiatique aurait été bien plus forte encore, si les innocents présumés coupables avaient été laissés en liberté n’est-ce pas ?

    Qu’en aurait dit l’opinion publique, dûment formée, déformée et formatée par, entre autres, TF1-A2-FR3, PPDA, ‘’Marianne’’, le duo Fogiel-Carlier, Libé et le Nouvel Obs ?

    Il fallait donc incarcérer.

    Et ne pas tenir compte, mais alors pas du tout, de la conscience individuelle des juges, de leur probité, de leur humanité et de faire plaisir à la vox populi.

    C’est ce qui a été fait. Tout le monde est content.

    L’opinion publique a bien le droit de réclamer la tête des présumés non ?

    Pour se sentir rassurée.

    Et protégée.

    ACCIDENT CORSE

    Pareil pour l’histoire Erignac.

    Les innocents estimés coupables, car complices, sont donc, enfin, relâchés ?

    Ce n’est pas trop tôt !

    Et le présumé assassin en passe, lui aussi, d’être innocenté ?

    Il était temps !

    Et la veuve et ses enfants pourront attendre, longtemps encore, qu’on découvre les vrais auteurs, sinon commanditaires, enfuis depuis belle lurette dans le maquis broussailleux logomachique, paperassier et politico mafieux de l’île de Beauté.

    Laquelle a toujours accueilli à bras ouverts les étrangers tombés amoureux de l’île. Surtout lorsqu’elle déroule le tapis rouge aux stars de l’actualité les mieux nanties.

    Mais refuse vertueusement de tolérer, sur son sol, les petits fonctionnaires tatillons du genre gendarmes de la République Française, inspecteurs des impôts ou instituteurs.

    En le leur signifiant, à coups d’explosifs.

    Erignac ?

    Mais aucun Corse ne peut être coupable voyons !

    Comment un département, que dis-je, un pays fièrement indépendant, pourrait-il seulement se voir attribuer un acte aussi vil et accepter, d’ailleurs, qu’il reste impuni ?

    Des indices sérieux font d’ailleurs penser qu’il pourrait, qu’il devrait, s’agir d’un accident. Probablement une manipulation maladroite d’une arme à feu. Un simple fusil de chasse malencontreusement dégainé vers 22 heures aux abords du théâtre local.

    Voire même d’un acte scandaleux commis, d’évidence, par un étranger, probablement, un immigré en plus.

    UNE FORTE GRIPPE

    Quant à l’épidémie qui frappe les réunionnais, nous sommes très heureux d’apprendre, et d’apprendre à nos lecteurs, que les coupables, les vrais, one été enfin identifiés.

    Il s’agit des…moustiques !

    Et pas, comme d’aucuns l’insinuaient bien vilainement, de l’impréparation sanitaire, notoire cette année, face à un mal connu et répertorié depuis bien longtemps.

    Ni d’un manque de réactivité politique, ou gouvernementale, quand bien même le diagnostic d’une ‘’forte grippe’’ avait été très rapidement fait par un grand spécialiste de la chose.

    Non !

    La déclaration de guerre aux moustiques doit, d’ailleurs, intervenir d’ici à quelques heures.

    Et l’on peut croire que cette guerre-là va être gagnée, eu égard aux dispositifs enfin mis en place et à la flatteuse réputation de nos valeureux mirliflores pour ce qui est de résoudre les conflits les plus graves.

    Les Français n’ont plus à avoir peur.

    Ils sont protégés.

     

  • Clemenceau: qui payera?

    Certes, certes, c’est la question bas de gamme. Populiste. Café du Commerce quoi.

    Irresponsable pour tout dire et, en particulier, pour les crétins de notre espèce qui ne comprennent pas que si la loi interdit et sanctionne lourdement ceux qui dépensent l’argent des autres, les décideurs de haut niveau, eux, peuvent se tromper avec nos sous sans risquer quelque sanction que ce soit, et, a fortiori, quelque condamnation devant un tribunal civil et moins encore pénal.

    Essayez donc, pour voir, de disposer et de gaspiller ainsi de l’argent de celui qui vous emploie.

    Car, tout de même, dans cette affaire l’employeur, les employeurs, c’est vous, nous, les contribuables qui ont le droit de demander des comptes et des sanctions à leurs employés. Qu’ils paient. Enfin qui se paient avec les impôts sans nous demander ni faire de referendums pour savoir si nous sommes d’accord avec leurs auto augmentations..

    Certes bis, on nous répondra avec l’évocation de la sacro sainte sanction populaire. Celle des urnes.

    Sans rire ?

    On connaît cette position de soi disant responsable et jamais coupable qui n’a de comptes à rendre qu’une fois tous les 5, 6 ou 7 ans.

    Et qui, un an environ avant le scrutin fatidique, se remet en campagne, inaugure des premières pierres à la volée, se remet à faire des promesses qui, comme le disent certains hommes politiques n’engagent que ceux qui y croient, et qui présente un bilan d’une honnêteté et d’une clarté à faire mourir de rire un changeur de caravansérail.

    Croquignolet, après de telles pantalonnades cher payées (par nous), d’entendre couiner dans les partis de la gauche à la droite que les Français ont tout faux lorsque certains d’entre eux estiment leurs représentants ‘’tous pourris’’.

    Dans cette affaire du Clemenceau, les millions s’ajoutent donc aux millions et pourquoi se gêner ?

    Quid, du, de la, des responsables ?

    Tout plein de responsables, mais pas de coupable.

    Aucun on vous dit.

    Personne n’aurait pu prévoir. Personne n’aurait pu imaginer. C(‘est la faute des Egyptiens profiteurs, des écolos utopistes, des Indiens isolationnistes, bref, de la foule d’ennemis déclarés ou subreptices qui n’en veulent qu’à la grandeur de la Nation.

    Personne donc ne pouvait faire quoi que ce soit. Même si un bon nombre est payé pour cela. Gouverner, dit-on, c’est prévoir justement.

    Et les fonctionnaires, les haut comme la piétaille, sont, eux aussi, responsables devant la loi.

    Mais, bof, personne ne sera inquiété. Personne ne sera puni. Personne, surtout, ne paiera le moindre dédommagement aux contribuables une fois de plus grugés.

    Vous avez dit grandeur de la France ?

    Vous avez dit démocratie ?

    Vous avez dit égalité ?

  • Outreau: à quand le prochain?

    Bon…

    On ne va pas passer l’hiver là-dessus.

    Avec tout ce qui a été dit et redit…

    Néanmoins, nous avons noté quelques trucs assez ébouriffants qui découlent, en ligne directe, des déclarations diverses et réjouissantes entendues lors du grand schproum juridico-judiciaires-franco-français.

    Ainsi, du ‘’petit juge’’ qui, après avoir affirmé, droit dans ses bottes, qu’il avait son devoir, -au fait, qu’est-ce que faire son devoir de nos jours… ?- a affirmé bis mais mezzo vocce cette fois :

    ‘’J’étais inexpérimenté…’’

    ‘’J’étais seul…’’

    ‘’J’étais soumis à la pression médiatique…’’

    On invente ? On hallucine ?

    Pas du tout. C’est absolument vrai, sinon à la lettre et à la virgule près, du moins à l’esprit de celui qui les a proférées ces estimations pro domo. Il a expliqué ainsi pourquoi, comment, bref, en vertu de quoi tout ça a fini par arriver. A la catastrophe. Pour les victimes s’entend.

    Tout çà ?

    14 vies brisées, un suicide, des années de taule pour rien avec, pour en finir, une Justice (ça s’appelle toujours comme ça) dont certains représentants ont osé dire qu’au fond, cette non culpabilité n’est pas encore très claire…

    Là, on hallucine encore plus.

    LA PROCHAINE ERREUR JUDICIAIRE ?

    Primo : la justice se goure dans les grandes largeurs, condamne, ô combien, des innocents qui ne cessent de hurler, arguments costauds à l’appui, sans que personne ne moufte du bas en haut de l’échelle judiciaire.

    Secundo, après moult algarades, cavalcades, appels au peuple, articles et émissions, appels, renvois, bref, après deux, trois, quatre ans de taule, de pressions, d’humiliation, de vie foutues mais aussi de travaux d’Hercule pour faire bouger l’ignominie massive, retour à la case départ pour s’entendre dire que ok, c’est vrai, on s’est un peu mis le doigt dans l’œil mais c’est le Système que voulez-vous, on n’y peut rien.

    Enfin si, on va essayer d’y faire quelque chose. ‘’On’’ (qui c’est au fait ?) on va donc s’y mettre pour qu’après Outreau, ‘’rien ne soit plus comme avant’’.

    Elle est si usée cette belle phrase qu’on a honte de l’employer encore de peur qu’elle ne se brise toute seule.

    Secundo donc, la justice se prend à réfléchir un chouia tout en se prenant les pieds dans le tapis des déclarations ampoulées et embrouillées qu’un juge de quartier te vous enverrait tout ça au gnouf s’il les entendait de la bouche d’un voleur de poules.

    On a entendu des machins à faire dresser les cheveux sur la tête d’un greffier d’avant 14.

    Du genre, ‘’Vous savez, je ne suis pas seul à porter les responsabilités.’’

    Bel argument non ?

    Et qui sent bon l’homme responsable devant lui-même et la société non ?

    Et qui est d’une haute valeur morale en plus.

    Dites voir. Si un seul magistrat au monde, entendant cela, accepte l’argutie et innocente le coupable, vous viendrez nous le dire.

    Notre si intègre, si brave et si humain petit juge était un peu responsable mais comme il n’était pas seul, il n’est donc pas coupable. Les vrais coupables, ce sont les autres.

    Dans la cour de récré on dit ‘’C’est pas moi m’sieur c’est l’autre’’…

    Essayez donc la combine avec votre pervenche ou votre CRS favori et vous verrez si la contredanse va au panier parce que vous n’étiez pas seul à stationner du mauvais côté ou parce que vous étiez prisonnier de la horde de 25 furieux qui déboulaient à 150 sur l’autoroute.

    Certes, ce qui s’est passé n’est défini et sanctionné ni dans le Code Pénal ni dans le Civil.

    Mais c’est aussi dommage que curieux.

    Parce que, tout de même, après liberté il y a Egalité non ?

    Et, surtout, égalité de tous devant la Loi.

    Ben il faut croire que non. 

    Après toute cette histoire, il n’y aura pas de sanction.

    On oubliait, c’est vrai.

    Les sanctions sont pour les justiciables.

    Pas pour les juges.

    CQFD.

    Et le tertio ?

    Eh bien le tertio c’est quelques phrases plus ou moins grommelées, susurrées voire subliminalisées.

    Du genre : ‘’Oui, mais aux yeux de la justice, il risquera encore et tout de même, de rester certains doutes…’’.

    Tel que…

    Pas suffisantes toutes ces horreurs vécues par des innocents, de vrais innocents puisque reconnus tels par…des juges tout de même ?

    Pas de sanctions, donc récidive assurée. Le premier juge venu vous le dira.

    Il ne reste donc plus qu’à se poser la question :’’A quand la prochaine erreur majuscule ?’’

  • Emails payants, OGM, 35 H: même histoire!

    Nous rédigeant un commentaire à propos de notre alerte ‘’emails payants’’, un internaute nous a interpellés.

    Tout d’abord, et nous n’aimons pas ça du tout, en nous tutoyant, du genre de tutoiement méprisant que les automobilistes utilisent en même temps que l’insulte, contre leurs coreligionnaires trop lents, trop prudents voire simplement imparfaits.

    Ensuite, en nous prenant vraiment pour des imbéciles puisqu’il nous a démontré, petit a petit b, que rien n’était gratuit dans notre système.

    Comme si l’on était dupes…

    Enfin, en nous prouvant par les chiffres (ah ces merveilleuses preuves chiffrées…!) que les prix s’accompagnaient toujours de services rendus.

    Une trouvaille non ?

    L’ennui est qu’il oublie, notre mathématicien économiste éminent, que derrière toute façade, derrière tout décor, se cache la réalité.

    OU EST LE PIEGE ?

    L’un d’entre nous, journaliste de la consommation durant pas mal d’années, nous le rappelait à cette occasion : ‘’Chaque fois, nous disait-il, qu’un nouveau produit ou service est ‘’offert’’ doté de beaucoup d’avantages, je me pose la question, ‘’Où est le piège ?’’. ‘’

    Car notre savantisssime inspiré oublie certaines petites choses.

    Un, que comme rien n’est gratuit dans notre monde mercantile, vénal, et à deux vitesses, tout ce qui est ou était présenté comme tel, est toujours payé par quelqu’un. Voir la pub ‘’gratuite’’ dans les boîtes à lettres. Que tous les consommateurs paient. Comme la démarque, c’est-à-dire le vol dans les grandes surfaces, et entre autres erreurs de stratégies et trous dans leurs budgets.

    Donc, que les emails et autres services, actuellement gratuits semble-t-il, sont bel et bien payés par un quelconque moyen.

    Et que s’il en est encore de gratuits, dont notre blog d’ailleurs, quelque part, nous les payons par des biais divers et obscurs pour nous.

    Exemples, par abonnement téléphonique ou à Internet, par les cartouches consommables à prix gonflés pour les imprimantes pas chères, ou, pour les portables, par une brièveté de vie qui assure de confortables marges aux fabricants et aux exploitants de réseaux.

    Partout, on le voit, le piège est évident, pour les gens qui réfléchissent un peu bien sûr. Il consiste à ligoter le client en lui faisant croire qu’il est le bénéficiaire alors qu’il est la victime.

    CHEQUES ‘’GRATUITS’’

    Autre exemple : les chèques bancaires gratuits…pour le moment.

    Ils sont ‘’gratuits’’ mais largement payés par la foultitude de ‘’services’’ que les banques vous facturent alors que les services en question sont soit bien moins chers que ce que les banques prétendent, soit qu’ils ne vous servent strictement à rien, soit qu’ils soient carrément illusoires.

    Oh certes, comme pour les emails, les services en question existent bien sur le papier mais à chaque ‘’erreur’’ ou non exécution, même partielle, du contrat, les consommateurs ont droit, au mieux, à de vagues excuses, mais jamais à des compensations financières réelles alors que les services payés, eux, sont dus en totalité sous peine de contentieux.

    Exemples : les pannes d’électricité qui vous font perdre, quelquefois, des fichiers, des programmes, ou qui vous causent, simplement, des ennuis ménagers voire, quelquefois, des accidents dont on mettra des années à se remettre et une éternité à espérer des indemnités aussi imaginaires qu’illusoires.

    Autres exemples, vécus tous les jours, les temps perdus sur Internet pour cause de problèmes d’accès, au mieux, et au pire d’escroqueries manifestes dont les dégâts ne seront jamais indemnisés.

    Voir, à cet égard, les 30.000 plaintes contre les fournisseurs que vous savez.

    Ce système du tout payant est omniprésent, omnipuissant. Notre pas très poli interlocuteur le sait, nous aussi mais ce qui nous gêne est ailleurs.

    Ce que nous stigmatisons c’est, simplement, la gratuité attrape clients ou couillons suivie du paiement pour amélioration réelles ou supposées.

    Nous comme d'autres, avons tous plus ou moins, bénéficié un jour ou l'autre de la gratuité totale dont nous avons remercié et remercions, évidemment, notre bienfaiteur.

    Mais, le temps passant, de nouveaux services ont été proposés.

    Comme nous n’en avons pas besoin, nous n’y avons pas souscrit. Mais ceux qui l’ont fait bénéficient d’avantages que nous avions auparavant mais qui ont disparu. Ainsi, de la mise à jour quotidienne qui n’est faite désormais pour nous que…tous les deux jours. Avant de n’être faite que toutes les semaines ? Ou pas du tout ? Pour nous inciter gentiment à émigrer ailleurs ? Chez un autre fournisseur qui fera de même ?

    Car, que cela soit clair, il n’est pas de jugement moral là-dedans et nous n’accusons personne. Mais le système est ainsi fait que chaque entreprise DOIT impérativement, faire des profits pour durer dans un monde de vraies brutes. Sous peine de disparaître.

    Dans cette bagarre insensées, les ‘’gratuits’’ ne PEUVENT PAS exister. Même si les patrons le voulaient, ils sont poussés à avancer à la même vitesse, et si possible plus vite, que le Système entier.

    LE COUP DU VOLEUR CHINOIS

    Ce qui nous défrise c'est bien qu’à cette vitesse là, on va nécessairement soit casser la machine qui, comme toute machine a ses limites qu’on ne connaît pas, soit la précipiter, avec tous ceux qui l’habitent, dans une catastrophe du genre que celle que vivent les cancéreux de l’amiante.

    Pourquoi cet exemple ?

    Le cancer de l’amiante, n’est-ce pas, c’est rien du tout pour un quidam en bonne santé qui en lit les détails dans son journal favori en dégustant son café croissants chauds.

    Mais pour celui qui (et pour sa famille) est en phase terminale d’un maousse mésothéliome les statistiques c’est 100.000 pour cent de catastrophique.

    On est loin des emails payants ?

    Vous croyez ? C'est croire, niaisement, qu'un petit problème ici ou là ne signifie pas que la planète est en danger...

    C’est pourtant toujours la même histoire. Comme construire, détruire peut prendre pas mal de temps. Mais le résultyat est tout autant garanti.

    Le coup du voleur chinois vous connaissez ?

    C’est une histoire que les Britishs racontaient au beau temps - pour eux - de l’Empire des Indes et de la guerre des Boxers.

    Le serviteur chinois (puisque un Chinois ne pouvait être que serviteur) qui voulait voler (En plus un Chinois ne pouvait être que voleur) un objet précieux, ne s’en saisissait jamais d’un coup. Il le changeait tout doucement de place, jour après jour pour habituer le propriétaire, pardon, le Maître, à ne plus le voir exactement au même endroit.

    Ainsi, jusqu’au jour où…il le mettait dans sa poche, sans que le Maître, habitué, anesthésié, s’en soit rendu compte…

    Notre système politico-économico-médiatique est fondé sur le même principe.

    Ce qui ne peut être accepté d’un seul coup, le sera petit à petit.

    Au fait, qu'y a-t-il de plus patient et de plus malin qu’un Chinois ?

    Simple: un commerçant, un publicitaire, un patron de supermarché, un homme politique, un journaliste, un fournisseur d’accès pourquoi pas, exemple un Bill Gates qui, en plus d’être l’homme le plus riche du monde, est le plus grand bienfaiteur de l’Humanité souffrante en ponctionnant ceux qui peuvent se payer un XP familial à 2 ou 3.000 balles, alors qu’il coûte UN FRANC et 50 CENTIMES à fabriquer.

    Vendre, ponctionner n’est pas voler ?

    Redites un peu ça sans rire pour voir.

    Au passage, monsieur Gates ne prend, cela va de soi, pas un centime de marge.

    Et se fait ainsi une bien belle image de marque de capitaliste au visage enfin humain.

    Ce qui ne peut pas se prendre brutalement, se prendra graduellement. Et au final, avec les mêmes conséquences tout aussi brutales.

    L’avenir de la planète est à l’image de ce brave monsieur Gates.

    Triomphant pour les pauvres, bientôt, mais pour le fric…tout de suite.

    Et en douceur et avec de biens beaux résultats.

    Car malgré toutes ces bonnes âmes, la pauvreté galope, le chômage cavale, les délocalisations fleurissent, mais les petits Indiens ou Chinois ont toujours aussi faim.

    Le capitalisme paternaliste de papa on connaît.

    C’est même pour ça que les avancées sociales ont été les seules à contraindre le patronat à se mettre vraiment à travailler pour cause de concurrence, confortablement enlisé qu’il était depuis toujours dans les rachats multiples et les alliances de familles et de trusts.

    OGM ET DROIT A LA SANTE

    Et les emails là-dedans ?

    Et les OGM pourrait-on répondre.

    Pour ces machins censés sauver le monde de la famine, et les multinationales de la faillite, d’abord ce fut le niet européen. Ensuite le peut-être mais uniquement d’importation et en quantités limitées. L’on est passés à l’étiquetage du pourcentage. Comme si un pour cent ou 25 faisait une grosse différence de santé dans un domaine aussi opaque. Après, suivirent les manifs ‘’scientifiques’’ des pros.

    Maintenant, c’est Bruxelles et la France éternelle pays des droits de l’Homme (droit à la santé bien sûr) qui s’y mettent. Légalement mais petit à petit.

    En plus ils ne sont pas gratuits les OGM en question. Aussi chers et même plus, faut payer les études, pour pouvoir s’empoisonner. Petit à petit aussi.

    Il est vrai que la mithridatisation n’a jamais tué personne n’est-ce pas ?

    Et puis l’empoisonnement est un bien vilain mot puisque rien n’est prouvé disent certains innocents.

    Et l’amiante ? Et les vaccins à l’aluminium ? Et les médicaments tératogènes genre Thalidomide ? Et les bagnoles dangereuses ou de fiabilité fantaisiste ? Et les petites lettres en bas des pages du contrat ? Et les prix en francs qui cabriolent en passant à l’euro? Et les impôts locaux qui vont monter tout doucement sans que les nationaux baissent ? Et les promesses jamais tenues ? Et tout ça dans la joie généralisée et les medias anesthésiants chargés de vous faire rêver à un paradis à votre portée en vous offrant par abonnement un monde de paillettes et de divinités souriantes ?

    Et qui vous font prendre des vessies pour des lanternes ?

    L’homme s’habitue à tout.

    Y compris aux coups de pompes dans le train.

    Il suffit d’y aller mollo.

    En toxicologie on appelle ça l’addiction. A la drogue dans ce cas.

    On s’habitue à toutes les drogues.

    Celle-ci s’appelle du pain et des jeux.

    Sous Jules César (1) on appelait ça panem et circences

    Aujourd’hui, les gogos ont à leur disposition 200 chaînes de télé et autant de chaînes supermarchés discount ou pas, toutes choses qui leur permettent de se goinfrer à pas trop cher en écoutant des contes de fées.

    Distraire le gogo en lui faisant croire au paradis, c’est l’art et la manière de gouverner au bonneteau.

    Pendant que le client s’émerveille...et paye, l’amuseur empoche.

    ET LES 35 HEURES ALORS? 

     

    Et les lois du travail là-dedans ?

    Même histoire, même système.

    On commence par appliquer les 35 heures…sans embaucher quiconque. Comme ça, on empoche les aides et les smicards bossent deux fois plus. Et s’ils sont malades, la Sécu est là.

    De toutes manières, les immigrés attendent à la porte. Eux n’ont pas de vapeurs, et bosser pour la moitié du smic, le ventre creux avec mal au dos, ils ont l’habitude.

    Ensuite, on dit qu’on va changer cette loi infâme et on ne l’applique pas.

    Puis on fait comme on veut.

    Enfin, on gomme tout ce qui gêne dans les lois, conditions de licenciement, conditions d’embauche, statuts, etc, et, en plus, on présente toute ce galimatias comme une avancée telle que la France n’en a jamais connu auparavant. Une vraie politique de gauche, voire bolchevique, sous un gouvernement de droite.

    Une vraie de vraie innovation vous voyez et tout ce qu'il y a d'originale.

    Ne nous y trompons pas : le délai de deux, voire trois ans du CPE, ne nous gêne pas.

    Il en existe pas mal des zèbres qui font patte de velours durant 6 mois pour n’en foutre plus une rame une fois le CDI signé. Quitte à invoquer le délit de harcèlement ou de convoquer les associations anti-racistes.

    Mais, par temps de chômage comme nous le vivons, ils sont plutôt minoritaires. Avec les allocs réduites comme peau de chagrin en plus (et plutôt en moins), ce serait suicidaire.

    Non. Avec le système du voleur chinois on vous dit, on continue à nous anesthésier.

    C'est bien connu. Il est des traitements qui ne se s’administrent qu’en douceur.

    Sous peine de faire brailler ceux qui en pâtissent.

    Rien de nouveau sous le soleil quoi.

    Alors à tous les zèbres qui pensent et disent que tout travail mérite salaire, on peut simplement dire que c’est très juste ; mais uniquement pour ce qui concerne les creuseurs de tranchées et les agents spécialistes de traitement de surfaces. Les balayeurs comme on disait quand j’étais gosse.

    Vous voyez ? Même dans le langage il faut y aller en douceur.

    Mais plus c’est gros, mieux ça passe.

    Il suffit d’y mettre le temps.

     

    (1) Juvénal l’a repris dans ses Satires.

     

  • Emails payants: à l'américaine!

    Ca y est !

    On se disait aussi…

    Dans le monde actuel, l’hyper libéralisme, qui rongeait son frein depuis un petit siècle mais désormais guéri de sa trouille des rouges, ne se sent plus de joie.

    Il met les bouchées doubles.

    Manger le monde ne lui suffit plus, il veut le boulotter tout cru. Sans même le temps de le cuisiner un chouia.

    Cette frénésie hormonale échappe à tout contrôle de quelque gouvernement que ce soit, tant est grande la corruption du politique par l’économique. De l’homme, tout simplement, par le fric.

    On pensait que sur le web subsistait encore un peu la notion de gratuité.

    Paf !

    Niet !

    Fini !

    Désormais les emails seront payants. Comme les chèques bancaires.

    Pas contents ?

    Vous n’aurez qu’à vous payer un porte voix pour appeler vos correspondants.

    Vous le payerez aussi bien sûr.

    Ou alors vous n’aurez qu’à vous en fabriquer un avec une feuille de papier A 4.

    Payante elle aussi.

    OFFICIELLEMENT ET POLITIQUEMENT CORRECTS

    Oh, bien sûr, pour faire passer la pilule, on la dorera un peu. Tous les emails ne le seront pas tout de suite payants. Seuls les sécurisés, les authentifiées, les quasi recommandés avec accusé de réception. Et seuls garantis officiels par le pouvoir politique qui leur donnera sa bénédiction.

    Les officiellement et politiquement corrects.

    Comme en Chine.

    Bénédiction officielle comme pour tout le reste, d’ailleurs, puisqu’il faut bien donner aux mesures imposées une apparence de démocratie par le biais des élus de la nation.

    Elus une fois tous les 5 ou 6 ans, c’est-à-dire le temps de faire le contraire des promesses qui ont servi à l’élection…et de se préparer au prochain scrutin un an auparavant en peaufinant les mêmes promesses remises au goût du jour afin que les gogos y croient de nouveau.

    Car, après tout, les ahuris qui casquent sont bien les premiers responsables de leurs propres malheurs.

    Non ?

    Bien sûr que si !

    Imaginez un peu un moyen pour contrer les emails payants !

    Une grève généralisée et illimitée d’Internet ?

    Impossible n’est-ce !

    Imaginez une association de consommateurs en colère qui veulent dire non une fois pour toutes en boycottant, à l’unanimité, tout ce qui ne leur plaît pas !

    Impossible n’est-ce pas !

    Imaginez un syndicat, des syndicats qui se mettraient à dire ce qu’ils veulent de façon réellement ferme.

    Des syndicats dont les responsables ne soient pas vénaux évidemment. Et qu’on ne fasse pas taire à coups de faveurs, d’avancement, de petits cadeaux, et de douceurs diverses…

    Impossible évidemment…

    Ce qui nous convainc, s’il en était encore besoin, que ce ne sont pas les dictateurs qui font les esclaves mais bien les esclaves qui font les dictateurs.

    De qui cette talentueuse maxime ?

    De Jules.

    César.

    Un dictateur qui s’y connaissait en matière d’esclaves.

    COMME LES POULETS

    Alors ?

    Et la Révolution ?

    Vous rigolez non ?

    Les riches ont enfin compris.

    Donnez du spectacle et de quoi manger aux pauvres et vous aurez la paix.

    Laissez les s’imaginer un instant qu’ils sont libres.

    Libres de bouffer à bas prix, de se ‘’cultiver’’ grâce à la télé et au show business, et surtout de se donner, tous les 5 à 6 ans des représentants qui leur promettront le paradis sur terre et vous aurez une paix royale.

    Avec en prime, des discours, des lois, une justice, une police, en un mot tout plein de choses grâce auxquelles les ‘’citoyens’’ auront en permanence l’impression qu’on s’occupe de leur bien-être.

    Comme les poulets de batterie.

    Vous n’avez pas regardé de près ce genre de société ?

    Des hangars immenses où bouffent, sans bouger, des millions de bestioles bourrées de granulés et d’antibiotiques. Faites en une photo et épinglez là encadrée au-dessus de votre lit.

    Pour vous rappeler que c’est l’image la plus fidèle que l’on puisse avoir de notre civilisation judéo chrétienne.

    Liberté dans un espace vital minimum, bouffe de bas étage à foison, additifs pour produire à tout va, médicaments si la production n’est pas suffisante, temps de production réglé sur maximum, et, durée de vie calculée au plus juste.

    Dès que le corps vacille…couic !

    Pendant ce temps le propriétaire de l’élevage va se baigner aux Bahamas et skier à St Moritz.

    ECOLOGIE AMERICAINE

    Tiens, à ce propos on vient de lire une petite merveille dans le dernier National Géographique (1), la magnifique revue écolo pour riches modèle US.

    Le canard a, justement, publié un reportage sur…St Moritz.

    Et a complaisamment décrit la station et ses avantages pour les bouseux locaux qui s’en mettent plein les poches en ponctionnant les millionnaires en dollars.

    Ce qui signifie, selon la logique américaine, que les riches sont une bénédiction divine indispensable puisqu’ils font vivre les pauvres.

    Dans leur papier, ils ont oublié les grands reporters, que tout récemment, des zèbres d’un laboratoire suisse public voisin, ont analysé les égouts des riches en question.

    Ils y ont trouvé assez de traces de cocaïne pour en déduire qu’aux vacances de Noël les riches en question se sont fait tous les soirs près de 1.400 lignes de coke.

    C’était dans le Sunday Telegraph cité par Courrier International de cette semaine.

    Et pas, évidemment, dans le papier des grands reporters US.

    C’est sûr que l’écolo magazine n’allait pas mordre les mains qui le nourrissent…

    D’ailleurs cet écolo magazine a de bien curieuses manières de promouvoir l’écologie et la préservation de l’espèce, des espèces humaines.

    Certes, il le fait mais avec de splendides photos, sur papier glacé mais en faisant de la pub aux nouvelles Mercedès série R…pollution garantie à 60 briques l’unité, en vantant les mérites de la carte Visa…premier, qui n’est évidemment pas à la portée du premier pékin venu, et en vendant ses pages de pub aux magazines Capital et Management, publications qui, vous l’aurez compris, apprennent aux meilleurs d’entre nous comment faire bosser les plus mauvais, les smicards donc.

    En passant, ils ont publié un reportage sur les Masaïs qui, cédant petit à petit à la pression capitaliste, résistent pied à pied pour conserver leur dignité, leurs traditions, bref, leur conception de la vie.

    In fine, le grand reporter - il n’y a que de grands reporters au National Géographique - nous raconte l’histoire d’un p’tit jeune Masaï, tout tourneboulé (on le serait à moins) par la pression du modernisme qui lui offre tant avec un salaire de misère.

    On s’attendrait, écologiquement parlant, à lire en conclusion que le gars va, contre vents et marées, tout faire pour conserver et sa personnalité et sa culture mais non.

    Ben non. La fine plume nous dit que, même si le Masaï va rejoindre la foule de miséreux de la bientôt mégalopole locale, il survivra, il se convertira mais continuera à vivre.

    L’écrivain américain n’a pas précisé dans quelles conditions et à quel prix.

    C’était notre rubrique, l’écologie à l’américaine.

    L’american way of life au cas où vous n’auriez pas compris.

    Bon.

    Je vais acheter mon poisson.

    Pour les oméga 3 et la cervelle.

    En ces temps d’abrutissement complet, vite du thon ou de la bonite !

    Avec tout plein de mercure et de cadmium pour assaisonner.

    Les évolutionnistes, américains, ont paraît-il trouvé que malgré les risques de paralysie genre Minamata, un tout petit peu de métaux lourds pouvait avoir quelques effets bénéfiques sur le cerveau.

    Et provoquerait des poussées d’euphorie…

    Pourquoi pas de rigolade ?

    Genre ‘’Les bronzés’’ par exemple ?

    On est loin des emails ?

    Vous pensez ?

    Allez, salut !

     

    (1) Je préfère écrire géographique à la française. Rien que pour le plaisir.