IUFM vous connaissez ?
Instituts Universitaires de Formation des Maîtres.
C’est le système, et les établissements, qui forment (quel joli mot…) les futurs instits.
Inventé par qui ? (Dés)organisé par qui ?
On ne sait pas très bien.
Ce qu’on sait, par expérience, c’est que l’organisation en question ressemble beaucoup à une suspecte pagaille.
Qu’on en juge.
L’épreuve qui permet aux candidats à la vocation, vient de se dérouler en avril.
Ont été retenus, bien sûr, tous ceux qui ont obtenus la moyenne aux tests littéraires et mathématico-scientifiques imposés.
Normal.
Ce qui l’est moins c’est que sont gratifiés du maximum de points supplémentaires les candidats les plus jeunes. Ceux qui ont obtenu leur licence tout récemment.
Tiens ?Le jeunisme ne sévirait donc pas seulement dans le vilain secteur privé de droite et genre facho ?
Il semble que oui !
Nous pensions, bêtement, que les décideurs de l’Education Nationale étaient, disons allez,‘’de gauche’’ donc, peu enclins à satisfaire à cette mode qui privilégie les jeunes, non pas pour leur plaire mais parce qu’ils sont nettement plus maniables, pas encore rompus aux manœuvres syndicales, donc, plus taillables et corvéables à merci.
Surprise, c’est tout le contraire.
En effet, pour les candidats plus âgés, qui ont déjà un parcours professionnels ailleurs, privé ou public, - car ils n’ont pu demeurer dans la filière estudiantine pour cause d’aléas de la vie et en ont donc bavé pour insister dans la voie de la vocation, bien réelle celle-là, - pas de salut !
Ils n’ont droit qu’à quelques points voire à…des points en moins, du seul fait de leur âge.
Allez ouste ! Du balai ! A la porte ! En tous cas derrière les jeunots.
Sauf, bien sûr, les femmes ont eu au bas mot trois mouflets.
Ce qui, vu la moyenne nationale, n’engage pas à grand-chose…C’est sans grand risque et on conserve l’image…républicaine.
Mesure supplémentaire d’écrémage qui privilégie les frais émoulus de facs, les résultats définitifs de septembre concernent, évidemment, les affectations.
Comme elles expédieront les définitivement reçus aux quatre coins des départements et des régions, les jeunes, eux, sans racines encore bien profondes dans un milieu précis, n’auront pas trop de difficultés à squatter à droite à gauche, et, en tous cas, à se satisfaire d’une précarité de logement et de vie que les quadras ou quinquas assumeront mal, ou pas du tout.
En effet, pour trouver, en une semaine, à se loger à deux ou trois cents kilomètres de chez soi, dans des villes totalement inconnues, en abandonnant maris, femmes et enfants, bravo pour la logique et l’efficacité de l’épreuve d’obstacles voire du parcours du combattant…
Voici donc, braves gens, un exemple parfait d’une obligation à la mobilité d’emploi si décriée par la gauche et tout le syndicalo-écologisme apparenté.
Le syndicalisme certes, mais aussi, on n’ose dire le simple humanisme et encore moins la toute bête logique.
Vous savez celle qui fait que, paraît-il, nous sommes le peuple le plus cartésien du monde par excellence.
Et le plus humain aussi.
Et pui, il est assez croquignolet de constater que les épreuves ne comportent aucun test sur les capacités d’enseigner des candidats ou sur leurs tendances à être pédagogues ou pas…
Futé hein ?
Ce qui, de facto et vu le jeune âge favorisé, rend les ‘’vieux’’ et leur expérience de la vie, moins aptes à prendre soin des générations futures.
Evidemment, nous avions oublié que les IUFM sont là pour FORMER.
A la soviétique ?
A la manière de l’Education Nationale ?
Qui, n’oublions pas, s’est arrogé, un jour, le droit et le devoir d’éduquer, alors que la mission qui lui avait été conférée par les grands penseurs de la III° était, avant tout, l’Instruction Publique ?
Jules Ferry reviens ! Ils sont devenus mégalos !
actualité - Page 17
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IUFM. Quelle éducation?
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Les grands hommes de l'année
Lu dans Time que Georges Bush avait été classé parmi les cent personnes les plus marquantes de l'année 2004.
Pour un journal, unaniment respecté depuis bientôt 80 ans ''pour son professionnalisme'' comme on dit entre gens tendance, avouons que c'est un vrai record que d'avoir discerné que le président en question avait marqué, fortement pour le moins, l'année qui vient de s'écouler...en plus, pas à lui tout seul, semble-t-il, parmi 99 autres tout aussi marquantes.
Pour ce qui est de marquer 2004, d'ailleurs, les Irakiens s'en sont aperçus.
Sans avoir besoin de le découvrir dans Time magazine. -
Sauvons la planète!
Comme nous vous l’avions annoncé, il y a quelques semaines, va bientôt avoir lieu, quelque part en Prouvençaou, un…machin, une rencontre de la presse au cours de laquelle vont être débattus les problèmes du moment.
Les grands, cela va de soi.
Europe (c’est nouveau), Turquie (c’est nouveau), les journalistes qui prennent des risques à l’étranger (c’est nouveau) et puis et puis…eeeeuhh… peut-être le SMIC de ma copine caissière chez Tougratis?
Ah non ? Pas çà voyons !
Pourquoi ?C’est pas convenable ?
Ecoutez hein ? Les petits trucs sociaux, ça va comme ça. Notre temps est compté vous comprenez…Et puis le machin, comme vous dites, qui organise, comporte dans ses rangs de hautes personnalités et de vos éminents confrères.
Ouaie…Les confrères, comme le mot l’indique hein?
Comment? Qu’est-ce qu’il a ce mot ? C’est dans le dictionnaire non?
Justement, étymologiquement hein ?
Bon, on s’arrête.
Dans le panel des invités et drivers du machin, donc, un tas de journalistes de toutes les tailles mais toujours des grands. Aucun séminaire digne de ce nom, aucun forum interplanétaire ne s’aviserait d’inviter de journalistes de taille moyenne, voire normale, et, a fortiori, de journaliste tout court et encore moins de petit journaliste ou journaliste-animateur puisque maintenant…
Et puis, à l’affiche, le petit format n’attire personne.
D’ailleurs, comment savoir.
A cette aune, il est vrai, on ne sait plus guère qui fait quoi et comment ou encore pourquoi, sans oublier à quoi ça peut bien servir.
Exemple : depuis quelques temps, sur certaines ondes, se tient, tous les jours, une chronique d’une demi-journée, quasiment, tous les jours, et qui est animée par une ex-star du cinéma X qui vous y apprend, entre autres choses hautement culturelles, comment et pourquoi, ou pas, faire croître les dimensions de votre pénis.
Comme la journaliste-animatrice en question est, en plus, membre active, si l’on ose, d’un mouvement politique tout neuf, l’espoir est permis à tous les malheureux, à tous les réprouvés, à tous les déshérités de la Terre de voir leurs vrais problèmes enfin résolus et être défendus comme tous les esclaves en rêvent depuis Spartacus au moins.
On va, enfin, s’occuper de leur SMIC !
Certes, certes, après, tout de même, que l’on se sera inquiété, à longueur de séminaires, des VRAIS problèmes, savoir, l’avenir, ni plus ni moins, de l’Humanité, de la planète tout entière. De la Terre quoi et, via la planète Mars, du système solaire et de la galaxie.
Euh…pardon. Si vous permettez...
Oui. Dites..
La Terre, ne croyez-vous pas qu’il serait bon d’y reprendre pied de temps à autres ?
Comment? Qu’est-ce à dire ?
Eh bien oui monsieur, s’il vous plaît.
Parce que les grands problèmes, les grands journalistes, les grandes solutions, la philosophie moi c’est pas mon, truc vous savez…
Et je suis pas toute seule.
Elle a raison ! Et moi monsieur, vous croyez pas que j’en ai ma claque, moi, de faire des ménages ?
Et moi alors ? Avec mon vertigineux SMIC à 998 euros, avec mes deux gosses j’y arrive plus ! J’y suis d’ailleurs jamais arrivé !
I moi Msio ? Ji soui crivi di crousi li tranchis. Por it piyi rien di to!
Et moi cher monsieur, je comprends pas pourquoi l’Etat qui m’a toujours assuré de sa reconnaissance et de son attachement à veiller sur mes droits de retraité, rogne discrètement chaque année un peu plus sur mon seul moyen de subsistance.
Et moi mon fwouaiw, y en a maw de baléyé l’ivew. Fwigowifié, jeeulé je suis. Et eeen plus, je cwèv de fin !
Oh eh mon pote, et moi j’en ai ras la casquette de la taxe télé et des impôts locaux qui connaissent pas le régime minceur !
Et moi monsieur, je suis fatiguée fatiguée d’être caissière parce que chez Tougratis, moi, ils ne font pas de cadeau à moi !
Oh collègueu ! Moi les parquemètreus qui marcheu jamèèès et lé PV pour 3 minuteus, ça commence a bienfèèreu heing ?
Et moi…
Bon écoutez, comme ma femme n’est pas là, moi j’ai ma lessive à faire. Et après j’ai à écrire des articles sérieux.
Sur les grandes questions du moment : l’Europe, l’Irak, la Turquie, les problèmes de nos grands journalistes quoi…Les VRAIS problèmes.
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Civilisation glutamate.
Une étude, sérieuse comme toutes les études, nous révèle, nous a dit Europe 1, que désormais, la courbe de consommation de ketchup croissait en raison inverse de celle du SMIC.
Ce qui expliquerait, disent certains esprits chagrins, mais la radio ne l’a pas dit, que plus les gens ont tendance à être frustrés, plus ils compensent…par la bouche.
Vous savez, comme les gamins ou les personnes âgées chez qui une petite douceur calme bien des tristesses.
Et qui, au passage, explique en partie la tendance à l’obésité. Eh oui !
Bien moins rigolo qu’il y paraît vous savez.
Explication, au premier degré s’entend, un savantissime expert est venu nous confier qu’effectivement, le sucré-salé avec tomate en plus, renforçait le goût des aliments et, en fait,…leur donnait du goût.
Implicitement il les a donc marqués, ces aliments, au sceau de l’infamie gastronomique qui fait qu’aujourd’hui tout ce qui se bouffe ( et qui devrait se manger) sombre dans un jus fadasse, insipide, généralisé et universel, qui ‘’justifie’’ l’emploi de ce ‘’donneur de goût’’.
CQFD.
Il aurait, peut-être pu ajouter qu’en matière de donneur de goût, - exhausteur est le mot chic sur les étiquettes - le glutamate de sodium, E 621 pour ses amis, lui aussi envahit tous les aliments ou presque. Et il n’y est utilisé QUE pour renforcer ou leur donner du goût et uniquement pour cela.
Très symptomatique cet usage.
On le retrouve, peu ou prou, ailleurs, sous des formes différentes mais toujours identiques dans l’intention et le résultat.
Lorsqu’il y a un trou dans la caisse, on donne des comptes truqués. L’image vous comprenez ?
Lorsqu’une politique défaille et déraille, on communique. Pour l’image.
Lorsqu’un gamin met les doigts dans la confiture, il les lave bien vite et, tiens, comme c’est curieux, reste tout gentillet le reste de la journée. L’image hein ? Dans un système où le virtuel compte plus que la réalité, il a vite pigé ce qu’il fallait faire pour passer entre les gouttes et gagner à tous les coups.
C’est tout le problème de l’Homme du XXI° siècle : lorsqu’il est difficile d’être, il est plus commode de paraître.
Certes, il est inquiétant de voir ce système croître et embellir. Mais il faut bien reconnaître qu’à ce jeu-là, l’homme s’entraîne déjà depuis pas mal de temps.
Au fond, pour expliquer la civilisation à des sauvages, c’est simple : il suffit de leur apprendre l’usage du ketchup.
Génération-ketchup.
Civilisation-glutamate.
On en verra d’autres allez.
Et des pires.
Pour inventer de nouveaux exhausteurs de goût, dans tous les domaines, des produits comme des vedettes,c'est pas l'imaginationn ni les moyens qui manquent. -
Procès:encore l'horreur
Encore un procès de l’horreur. Dont on ne souhaite pas, celui-là aussi, qu’il débouche sur certains incroyables et scandaleux pataquès comme il y quelques mois.
Ce préalable posé, il nous paraît diablement inquiétant que ce genre d’‘’affaires’’ de pédophilie semble augmenter.
Mais beaucoup plus inquiétant encore le fait que jamais, au grand jamais, l’on ne se penche sur ce qui nous paraît être les véritables raisons collectives et individuelles menant à ces actes abominables.
On convoque les psys, les experts, les spécialistes divers, dont les analyses, même les moins contestables, il y en a, sont remises en causes par les défenses…ou les parties civiles.
On fait témoigner les enfants…avec les risques que cela comporte. Pour les accusés, présumés coupables, bien sûr mais aussi pour les enfants eux-mêmes.
Et les causes réelles?
Mystère!
Oh certes, nous allons citer en vrac ce que, dans le détail, les études, les réflexions, l’expérience personnelle des uns et des autres nous apprend. Comme sources, direz-vous, il y a mieux. Mais donnez nous en donc de meilleures. Qui mises en oeuvre, arriveraient à sortir la partie de notre ‘’civilisation’’ du bourbier dans lequel elle s’enfonce ?
Nous nous contenterons, pour notre part , de citer la disparition de la morale traditionnelle en général et la libération sexuelle, en particulier.
On vous entend déjà !
Cathos, calotins, facho, réac, conservateurs, néocons (c’est pire autant en anglais qu’en américain), curés !
D’accord d’accord !
Mais lorsqu’on a tout permis, tout promu, tout essayé, tout conseillé, jusques et y compris les choses les plus délirantes en la matière, au cinéma, à la télé, à la radio, au cinéma, dans les magazines, les VHDS et DVD, vous croyez que les amateurs vont s’arrêter aux relations …permises ? Et pas tenter d’aller plus loin encore ?
Si vous nourrissez l’estomac avec des cochonneries, hop, malades, non ? A plus ou moins long terme.
Et lorsque vous nourrissez votre cerveau avec autant de cochonneries d’un tout autre genre, pas malades alors ?
Ca vous dérange peut-être ?
Oui mais…
Oui mais quoi ?
Où sont-elles les limites?
Et qui donne les conseils appropriés ?
Qui les suit ?
Et qui donne l’exemple à suivre ? Les guides de la société ? les philosophes ? Les journalistes ? Les intellos de droite ou de gauche ? Les hommes politiques ?
Les religions peut-être? Ou plutôt les religieux ?
Vous voulez vraiment qu’on en parle ?
Bon. Parlons d’autre chose alors.
Et les parents ?
Quelles sont les valeurs qu’ils transmettent à leurs enfants ?
Quels sont leurs repères aux gamins, repères dont les journalistes de tout poil nous bêlent, en se battant les flancs, qu’il n’y en a plus dans notre société…et en faisant tout pour les faire disparaître ?
La nouvelle morale qu’ils disaient.
Ah oui. Cette morale vous savez dont la caractéristique principale réside dans le fait qu’elle n’en accepte aucune…
L’avenir ?
Depuis les trente ou quarante dernières années, on y est en plein.
On ne sait pas où l’on va mais l’on y va tout droit.
En tous cas si vous avez une autre réponse à la question ‘’pourquoi ces horreurs’’, n’est-ce pas, donnez la nous.
On est preneurs.
On n’est pas les seuls.