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actualité - Page 14

  • Encore l'Europe?

    Encore.
    Jusques à quand ?
    Jusqu’au moment où l’on s’apercevra que les problèmes ne sont plus à venir mais bien dans l’inévitable présent.
    Et où l’on verra, itou, que LE problème n’est pas ici mais totalement, irrémédiablement ailleurs.
    Nous le disions le mois, si ce n’est le siècle, dernier, depuis que l’Homme existe, excusez-nous du prêchi-prêcha, LE fameux problème de l’Humanité a commencé par le désir forcené de l’individu a dominer son semblable.
    N’ayant ni la volonté ni, ce faisant, les moyens, de se dominer lui-même, il a préféré de tous temps donner des ordres plutôt que de les exécuter.
    A cette aune, tous les hommes sont les mêmes. Vous, moi, Machin, son beau-frère et surtout son patron qui ne s’arrête pas de dire, vu qu’il a fait son service dans la marine en bois, qu’avant d’être capitaine il faut être matelot.
    En oubliant au passage qu’il n’a jamais su être mataf de base parce que, grâce à sa cautèle génétique et salement entretenue, il a fayoté tant et plus pour parvenir, vite fait au bout de quinze ans, au grade de maître principal.
    Ceci pour dire que maîtriser les autres est bougrement plus facile que de se maîtriser soi. Et devenir un homme est bougrement plus difficile que de devenir chef.
    Oh simplement parce que pour devenir chef, c’est comme ce qui se passe la nuit : tous les chats y sont gris, tous les hommes y sont sombres et tous les moyens y sont bons.
    J’ai appris ça par la pratique du journalisme. Syndiqué qui plus est. Pendant plus de trente ans encore. Et au SNJ s’il vous plaît.
    J’y ai appris que, contrairement à ce que je m ’imaginais à 22 ans, les principes c’est comme l’honneur et les allumettes on n’en rencontre de moins en moins. .
    Pourquoi ? Parce que ça ne sert qu’une fois disait César. Pas celui du Rubicon, le père de Marius.
    Conquérir le pouvoir est relativement commode. Affaire d’amitiés, de copinages, de flair, et de morale. Elastique.
    On m’avait pourtant dit que pour le conquérir, le pouvoir, il fallait être plus honnête, plus droit, plus rigoureux, plus franc, plus intelligent et plus diplômé que la majorité de ses contemporains.
    J’ai déchanté.
    Il fallait trop souvent choisir.
    J’ai choisi.
    Et mon avancement lui, a déjanté.
    C’était ou l’un ou l’autre.
    J’ai donc appris qu’une fois la place du haut acquise, elle n’est, toutefois, jamais conquise. EIle permet, certes, de satisfaire sa soif de pouvoir donc, mais aussi de picrate AOC, de stupres et de délices de Capoue divers et sans cesse renouvelés.
    Et puis, le pouvoir, le pouvoir et encore le pouvoir, avec tous les fafiots qu’il implique, c’est, uniquement, ce que tous les dominants recherchent au détriment de tous les dominés.
    Que tous ceux qui gouvernent, dirigent ou managent ne viennent pas dire le contraire.
    Sauf, cela va de soi, les zèbres du genre Gandhi, Haakon VII, roi de Norvège qui a eu le cran d’arborer l’étoile jaune le jour où les nazis l’imposèrent aux juifs de son pays, et son copain Urho Kaleva Kekkonen, premier ministre finlandais avec qui l’on pouvait discuter le bout de gras dans la rue quand il allait au bureau à vélo.
    Comme tout ministre, d’ailleurs, devrait le faire vu que ministros en grec signifie serviteur, ce qui dit bien qu’un ministre doit servir les autres et non se servir.
    Eux avaient compris, et mettaient en pratique, ce que doit être le pouvoir : sur soi au service des autres.
    On est loin des Vel Satis 6 cylindres essence, béhèmes, autres apparts de 600 m2 et chateaux perso classés historiques pour palper les subventions de réfection.
    Plus tout le reste, ce qui fait beaucoup.
    Tout ce verbiage pour dire que depuis donc nos ancêtres les Huns, - eh oui, ils ont pas mal frayé - et effrayé -, avec nos aïeules les Gauloises d’où notre race gauloise qui n’a plus guère sa splendide pureté originelle – depuis le temps où ces gaziers-là dirigeaient l’Europe, les pauvres humains que nous sommes, sur la planète entière d’ailleurs, sont condamnés à vivre en système pyramidal.
    Et que je te grimpe sur la tête, que si je peux pas je te revolvérise, et que je te magouille par-ci, et que je marchande par-là, et que je grenouille près du patron, et que je fayotte à côté, et que je me renie, et que je me prostitue, et que je mens, et que je promets sans tenir, et que je me fous de ceux que je dirige parce que la vie, hein, c’est d’une courtitude hein.. et que c’est du chacun pour moi, et ci, et çà…il faudrait 19 encyclopédies A4 pour détailler toutes les petits et grands massacres des uns et des autres pour dominer dans le but de se remplir et les poches et l’estomac en jurant-craché-promis que tout ça c’est pour votre bien et pour vous donner du travail qui ennoblit l’homme, braves gens.
    Comme il n’y a pas beaucoup de place en haut de la pyramide, ça donne quoi ?
    La course au pouvoir, c’est bourre-pif, tire-cheveux e foire d’empoigne avec sourire enjôleur et mains jointes et sur le cœur en même temps pour faire voter dans le bon sens, le mien ça coule de source.
    Au fait, où en, étions-nous ?
    Ah oui l’Europe !
    Il y en a des qui croient que le système américano-anglo libéral va la sauver ?
    Oh sûrement, côté Bourse. Avec majuscule parce que côté avec un petit b…la mienne, la vôtre, c’est juste juste.
    Il suffit de voir le sort fait aux routiers qui s’aperçoivent, maizunpeutar, qu’ils sont remplacés, tout doucettement, par des ‘’collègues’’ lituaniens et estoniens, payés 4 fois moins qu’eux mais qui n’ont, à leur tour, qu’à bien se cramponner à leur volant parce que les Roumains et les Hongrois arrivent. Juste avant les Bulgares et les Albanais. Qui eux-mêmes….bref !
    Certes, certes, toutes ces ‘’caricatures’’ de la réalité, comme disait dans le poste un dirigeant bien rasé, n’ont rien à voir avec le référendum que vous savez, bon sang mais c’est bien sûr, mais il n’empêche que c’est tout pareil.
    Regardez bien : le libéralisme voilà le sauveur. On a regardé. On a vu. Mais on va voir mieux encore.
    Tenez bien la rampe : tous les emplois peu ou pas qualifiés occupés jusqu’ici par les indigènes que nous sommes, seront, dès cet après-midi, pourvus par des indigènes d’Europe de l’Est, d’Europe extrême, voire du Moyen et extrême Orient.
    Mais si mais si. Ca vient ça vient.
    A l’embauche, on ne vous posera plus désormais la question oiseuse : Nationalité ? Mais, simplement : combien ?
    Sous-entendu combien demandez-vous de salaire ?
    Etape suivante, le lendemain parce qu’on n’arrête pas le Progrès : la même question sera remplacée même pas par ‘’vous acceptez un bol de riz, dites OUI ou NON,’’ mais simplement par l’image du bol de riz, - de profil pour que vous ne voyiez pas qu’il est vide - et vous n’aurez qu’à baisser la tête, nettoyer vos pieds et prendre la pioche pour être désigné gagnant du grand concours quotidien : arbeit macht frei.
    Tiens, j’ai lu ça quelque part…
    Ceci pour dire (c’est lassant comme transition mais je n’ai rien d’autre pour le moment) que la réussite du libéralisme se mesure à l’aune du contentement de ceux qui en profitent.
    A partir de 3.000 euros par mois, et au-delà bien sûr, on est tout à fait d’accord - et de plus en plus en grimpant - sur le fait que le libéralisme est LA solution.
    En-dessous…ça contraste.
    Ca va du ‘’faut voir’’, aux, ‘‘assassins !’’ ou ‘’les aristocrates à la lanterne !’’ en passant dans l’ordre descendant et collaborisant compréhensif par, ‘’ça va pas non ?’’, ‘’bon, tout ça se discute’’, pour terliner par ‘‘bon d’accord mais quand c’est que je passe sous-chef’’.
    Toutes choses qui signifient, mais nous le savions, que l’Europe du libéralisme, le monde selon Bush et ses copains, c’est la clarté permanente et 50-50: les riches d’un côté, les pauvres à la mine.
    Pour l’Europe ? Seuls les plus qualifiés que la moyenne ont des chances de s’y retrouver.
    Enfin presque car les Polonais envahissent déjà l’Allemagne – chacun son tour – avec des multicartes de visite pros sur lesquelles figurent 5, 10, voire 20 ou 30 professions différentes.
    Vous avez besoin de quoi comme professions?
    De carreleurs ? La plus courante!
    Mécaniciens ? Garçons coiffeurs ? Gynécologues ? Raccommodeurs de parapluies ? Psychiatres ? Rempailleurs de chaises ? Creuseurs de tranchées moins cher que les Maghrébins ? Interprètes en chinois-moldo-valaque et vice-versa ?
    De députés ou minis…non, excusez, ça c’est des professions réservées.
    Mais pour le reste, TOUT le reste, vous n’avez qu’à demander.
    Et ces professions ont toutes en commun l’avantage de se faire rétribuer 5 à 10 fois moins cher que leurs homologues de l’Ouest.
    Demeure, et pour longtemps, une question angoissante que devraient se poser nos petits et grands patrons: avec tous ces gagne-petit au sens désormais littéral du terme, qui va alimenter le marché ?
    Vous pensez, vous, que la consommation intérieure, autrement dit en terme premier-ministériels la sacro-sainte croissance, va grimper de deux trois points, voire, modestement, d’un demi-point avec tout ce fric exporté…en Pologne ou ailleurs, eh oui, ou dépensé en France ou en Allemagne aux caisses des supermarchés mais…au compte-gouttes ?
    Bon. Alors, croisez les doigts.
    On revient à nos moutons premiers : l’Homme domine sur l’Homme pour son malheur, Marx et la Bible le disaient déjà, et tout le reste n’est que rideaux de fumée, pet de lapin et pipi de chat.
    Pendant que les gens discutaillent sur les problèmes et leurs solutions, les petits malins empochent.
    Et les représentants des medias commentent en se tapotant le menton. Et font croire que démocratie rime avec égalité et fraternité, voire judéo-chrétienté.
    Et que le monde loibérale ça marche.
    Voyez en Angleterre et aux USA.
    D’un côté, augmentation de la richesse…et de la pauvreté.
    De l’autre, augmentation de la pauvreté…et de la richesse.
    Certes, si on a le pot de se retrouver du bon côté de la fracture sociale, y a qu’à.
    Par contre, comme en temps de crise, on y est en plein, les classes moyennes se retrouvent là où elles ne pensaient pas atterrir…
    A vous de voir.
    En tout état de cause, les medias vous diront tous que la bonne solution c’est le OUI.
    A 2.500 euros de salaire de démarrage, un journaliste se doit d’observer et de commenter du bon côté non ?
    Et de vous coller la trouille du chaos.
    Sinon, pour lui, c’est direction ANPE.
    Comme le choix des medias se rétrécit, - encore une beauté de l’ultralibéralisme -, son choix est vite fait.Et puis le pouvoir quoi…
    Ne serait-ce qu’une toute petite tranche.
    Le pouvoir de servir de guide, par exemple.
    Ah, le sentiment grisant de donner des leçons à la Terre entière.
    Et de signer en bas de page ou en fin de laïus.
    Avec quelques picaillons à la clef.
    Le vrai bonheur quoi.
    Ah, on oubliait!
    Dans le texte ci-devant, toute ressemblance avec quelque référendum que ce soit, ne serait, bien évidemment, que pure voire pire coïncidence.

  • Europe: pour qui?

    Lionel Jospin a convaincu…son électorat déjà favorable.
    Et, peut-être, une partie des indécis à qui il a fait…peur.
    Ben oui : agiter l’épouvantail de ‘’OUI à la Constitution sinon le chaos’’, ça marche non ?
    Prestation pas nouvelle.
    Mais qui pose quelques questions.
    Questions ‘’oubliées’’ par les confrères déjà agités du bocal par l’indispensable exégèse à faire des paroles du Maître. Saluez !
    Questions dont celle-ci : pourquoi user du même système que lors du calamiteux mois d’avril 2002 ?
    Vous ne vous souvenez pas ?
    Mais si voyons !
    Lors, donc, de ce lumineux printemps de la droite enfin au(x) pouvoir(s), les médias de la bonne gauche bon teint (pas la famélique) à la bonne droite (oui la bien nourrie), tous les plumitifs y avaient été de leur ‘’Votez tous à droite sinon l’horreur lepéniste’’.
    Pire, Le Pen c’était Hitler en personne, les camps de concentration et les chambres à gaz qui, soudain, allaient refleurir dans la France des libertés emprisonnées et des Lumières promises à l’extinction.
    Personne, hélas, vraiment personne, n’a pris le temps, ou voulu le faire, de raisonner quelque instants.
    Faisons-le donc.
    Au lieu d’affoler les populations en agitant l’épouvantail de la terreur annoncée, mais en laissant les choses et la démocratie aller leur train, vers quoi la France se dirigeait-elle ?
    Eh bien, tout simplement, vers un 17-18, voire 19% de votes pour Le Pen, c’est-à-dire exactement ce qu’il a fait au second tour. Et pas plus.
    Pourquoi alors hurler au loup alors que lui et son parti sont déjà perclus des rhumatismes de l’Histoire ?
    Ah parce que vous croyez, vous, que nous aurions pu revenir à la France de l’Occupation ?
    Vous dites cela sérieusement ?
    Quand bien même elle se sert des mêmes ingrédients au fil du temps, l’Histoire n’a jamais repassé, et ne repassera jamais les plats.
    Reprenez tous vos livres depuis Mallet-Isaac jusqu’à l’Encylopedia Britannica, et vous verrez.
    Non mais. Vous imaginez, sans rire, que TOUTE la France aurait voté Le Pen ?
    Et puis tenez-vous au courant que diable !
    Vous imaginez, en plus, qu’aux législatives la même France aurait envoyé à la Chambre trois cents députés diriger un nouveau Reich de…quelques années, tout au plus.
    Vous pensez ou dites cela sans rigoler ?
    En plus avec le système électoral qui empêche les droitistes de l’extrême d’accéder à l’Assemblée Nationale, quel que soient leurs scores ?
    Non mais. Dites cela à cheval de bois, comme on dit dans mon pays, et il vous filera un coup de pied dans les dents.
    En informant, simplement et surtout honnêtement, sur les conséquences des résultats possibles, on se dirigeait, très probablement, vers une cohabitation droite-gauche. Qui n’a d’ailleurs pas si mal fonctionné jusqu’ici.
    Pouvoir avec contre-pouvoir, ça marche vous savez.
    Alors ? Pourquoi faire peur ?
    Comme on dit, opportunément dans la police, qui connaît, tout de même fort bien son monde, posez-vous la question : ‘’A qui le crime profite ?’.
    Quel rapport avec aujourd’hui direz-vous ?
    C’est simple. A qui cet acharnement profite-t-il ?
    Tiens un tuyau : les patrons de PME sont tout à fait pour le OUI à près de 70%.
    Les grands aussi : Monsieur Seillères en particulier.
    Et, dans le même temps, une PME bretonne délocalise et propose de reclasser (quel joli mot vraiment) ses virés sur place à…l’île Maurice.
    Paysage et séjour de rêve non ?
    Oui mais à…117 euros par mois.
    Là, ça change un chouïa. Parce que les charges en France, et même là-bas, vous classent, d’autorité, dans les 60 et quelques pour cent de pauvres.
    Les futés reconnaîtront qu’entre le reclassement des alsaciens en Roumanie à 110 euros par mois et les bretons à 117…il y a progrès.
    De 7 euros.
    C’est toujours çà non ?
    Surtout à Maurice.
    Revenons à nos européens.
    Vous savez que le BVP, Bureau de Vérification de la Publicité, ainsi que les lois et décrets l’y aidant, sanctionne, enfin, gronde très fort, tous les marchands et fabricants qui se serviraient dans leurs espace-temps de publicité, d’images ou arguments suscitant la peur, la crainte et autres sentiments négatifs pour vendre quelque produit ou idée ?
    Non vous ne saviez pas?
    Eh bien si.
    Alors, si les publicitaires ne peuvent user de ce genre d’arguments, pourquoi les politiques le peuvent-ils ?
    Et, tout de même, qu’est-ce que c’est que cette démocratie que veulent nous imposer les dirigeants plus ou moins européens qui s’acharnent à nous dire qu’il nous faut voter OUI et pas NON ?
    Nous croyions, ou alors détrompez-nous, que la démocratie c’était, justement, la possibilité de dire OUI OU NON !
    Jusqu’au président luxembourgeois qui menace : ce sera OUI ou la grôôôsse Kâtââstrôôôphe !
    Ce qu’a oublié de dire notre pas présidentiable-du-tout-juré-craché et pas trop-de-gauche-tout-de-même non plus, c’est que l’attrait du NON, si méphitique soit-il, ne se comprend qu’à la lumière de ce que l’élargissement de l’Europe fait subodorer et laisse entrevoir, pour le moment, mais qui se précise avec les jours qui passent.
    Et que n’ayant pas été consultés au moment des décisions impliquant l’élargissement lequel prend, désormais, les aspects d’une gigantesque et pétaudièresque foire d’empoigne, les citoyens français n’ont plus aucune possibilité pour se protéger que de freiner des quatre fers, des seuls, en fait, à leur portée. Dire NON à tout ce qui se présente.
    Et alors ? Bien sûr qu’ils savent qu’il ne faut pas tout mélanger ! Mais comment peuvent-ils se faire seulement ENTENDRE autrement ?
    Comment peuvent-ils se prémunir contre la précarité, le chômage, la pauvreté, dures et actuelles réalités auxquelles seules échappent ces élites qui ne craignent, évidemment rien de l’Europe, quelle qu’elle soit : leurs salaires et autres émoluments les mettent à l’abri de tous les impondérables européens, qu’ils soient plombiers polonais ou petites mains roumaines. D’autant que les dits salaires des élus européens se ressemblent de plus en plus dans tous les pays considérés. A la hausse évidemment.
    A quoi sert donc, au petit peuple, de dire NON ?
    Au moins à faire comprendre à toutes ces élites, bien nourries elles, de droite et de gauche, qu’ils en ont marre, les citoyens, de se voir mener là où ils n’ont pas envie d’aller et dans des conditions qui les précipitent non dans vert paradis de l’opulence promise, mais dans l’enfer de la pauvreté et de la précarité.
    C’est le genre de discours qu’ils auraient, probablement, voulu entendre de la bouche d’un guide censé prendre sous son aile protectrice, tout ce populo inquiet et malheureux aujourd’hui plus qu’hier et bien moins que demain.
    Oui ? Non ?
    Vous croyez, sincèrement, que les enfants – et leurs parents bien entendu – ne seront plus pauvres du tout en 2007, en 2010 ?En 2050 ?
    Et d’ici là, ils vont manger quoi ?
    Et même, on est larges, en 2150, vous croyez, vous, que tout ira aussi bien que promis ?
    Vous vous rappelez l’histoire du berger qui criait ‘Au loup !’’, rien pour se moquer de ses concitoyens ? Ces derniers ont fini par ne plus lui faire confiance.
    Et par renâcler ; en ne bougeant plus d’un pouce.
    Ce qui fait que lorsque le loup a fini par venir…pouf !
    A pu berger ! A pu moutons !
    L’Angleterre va Bien ?
    Qui consulte-t-on là-bas au gré des sondages express, des ‘’micros trottoirs’’ et autres reportages distingués sur la situation financière et les conditions de vie des uns et des autres?
    Les gens en bonne santé ? Riches, même relativement si possible ? Les étudiants, les jeunes, les diplômés, rompus à la mobilité de l’emploi, usant aisément de leur bilinguisme, et acceptant même la précarité, temporaire tout du moins ? Tous ceux, en fait, qui ont assez bien réussi leur grimpette dans l’échelle sociale ?
    Ou alors, les personnes âgées, les retraités, les malades, les délaissés, les chargés de famille, en un mot tous les rejetés par un système anglo-saxon et judéo-chrétien préconisant le darwinisme économique ?
    A qui les études, les enquêtes, les sondages profitent-ils ?
    A qui le crime profite?


  • Baiser volé.

    La jeune femme qui avait posé pour la fameux portrait de Doisneau vient de vendre la photo que l’auteur lui avait envoyé en signe de reconnaissance. Un bon prix : dans les un million et demi de francs environ.
    Largement mérité. Surtout après un demi-siècle d’attente.
    Car il faut qu’on vous dise.
    Cette photo, tout le monde l’a déjà écrit mais on explique, était ‘’montée’’.
    En clair : le photographe demande à deux acteurs de mimer la scène et hop, il immortalise. Il fait et refait jusqu’à ce que le cliché soit bon.
    On ne va pas chinoiser. Il a eu une très bonne idée. Il a pensé son truc et il l’a mis en oeuvre.
    Bon bon…il n’a pas écrit dans la légende que c’était un peu fabriqué. D’autant que le style, - et l’envie des admirateurs du chef d’oeuvre que ce soit vraiment vrai -, font que l’ambiance, le résultat obtenu, enfin bref, tout va bien, le monde est content et le photographe surtout.
    Ben parce qu’il a la gloire, normal, mais, en plus, il palpe.
    Ben oui quoi ?
    Vous croyez qu’il en a fait cadeau à tous ceux qui l’ont reproduite cette photo ?
    Certes, certes, il a ‘’payé’’ les amoureux en leur envoyant un tirage. Pour deux bien sûr. En effet, pourquoi gaspiller d’autant qu’à l’époque ‘’on’’ ne se séparait pas aussi prestement qu’aujourd’hui. On se mariait pour la vie.
    Donc, une pour les deux et ça va comme ça.
    Bref. La photo rapportant pas mal, on le suppose, n’a jamais donné lieu à, sinon quelques droits d’auteur voire à l’image tout de même, du moins à.. .disons quelque chose, ou quelques choses, un petit peu quoi.
    Ben non !
    Rien du tout.
    Alors que les artistes, quel que soit leur statut, ont droit à rétribution.
    C’est quand même eux qui ont bossé. C’est quand même LEUR image qui sert à faire du commerce et à rapporter des fafiots non ?
    Ca rappelle d’ailleurs l’histoire du film ‘’Etre et avoir’’. Si l’instit et les enfants ont touché des bricoles pour leurs prestations, ils n’ont jamais bénéficié des coquettes sommes qu’a rapporté le film. Bien réalisé d’ailleurs mais les acteurs y étaient, tout de même, AUSSI, pour quelque chose.
    Oh bien sûr, la loi, la justice, tout ça, ont tranché.
    Mais nous ça nous gêne bougrement.
    Rendez à César vous connaissez non ?
    Derrière ces oeuvres d’art, il y a tout de même quelques notions d’ordre moral qui passent non, et qui font une partie du succès ?
    A l"époque, le baiser en question a-t-il été le seul à avoir été volé?
    Et l’avoir dans tout cela ?
    Qui l’a palpé ?
    Pas joli joli tout ça.
    C’est évident: on ne va pas payer tous les ouvriers de l’usine qui ont figuré dans un reportage sur les activités industrielles de la région mosellane, ni les Mongols ou les Papous qu’on voit dans les documentaires de notre écologiste bulot explorateur.
    Mais pour les amoureux et les élèves cités plus haut, c’était eux, tout de même, les acteurs centraux. Ils n’ont pas été filmés en foule, mais bien en tant que personnages uniques et indispensable, vitaux, de l’œuvre photographiée ou filmée.
    Alors ?
    Oh rien.
    On croyait seulement que les artistes c’était, avant tout, des gens de cœur, d’esprit, de sensibilité, des gens qui savaient avoir des gestes, LE geste, et pas seulement des caisses enregistreuses.
    Eh oui.
    Le monde n’est pas si fou allez.
    Enfin pas tout le monde.

  • Un monde fou, fou, fou!

    Vous vous souvenez peut-être de ce film de Stanley Kramer en 1963 que Télérama, évidemment, nous présenta comme une réussite de GIGANTESQUE film burlesque ?
    En réalité, il ne s’agissait, simplement, que d’une archi-classique pantalonnade américaine de série Z.
    Il est vrai qu’à cette époque-là, elle pouvait tirer quelques rires au petit peuple étasunien, encore un petit peu cultivé.
    Depuis, les réalisateurs hollywoodiens ont revisité nos fines plaisanteries de pétomane, disparu les années 1900. Elles servent désormais, à faire se boyauter les américains du Nord…et le reste du monde selon Bush.
    Ce préambule pour dire simplement que nous avons pour coutume de rendre rendre, simplement, à leurs auteurs, la propriété de ce titre.
    Mais surtout pour décrire ce que sera cette journée mémorable du 27 avril 2005, au début de laquelle nous avons appris pas mal de choses sur l’état mental et physique du nouveau monde selon Bolkestein, Seillères et Bush réunis.
    Ce monde donc, nous paraît, sincèrement, mériter pour toujours plus ces trois qualificatifs : fou, fou, fou !
    La journée nous est apparue historiquement folle.
    Vous ne nous croyez pas ?
    Allez !
    On y va.
    Ce matin, nous avons donc appris, mais cela ne nous a pas étonné plus que cela, qu’une usine alsacienne avait proposé à ses employés d’aller travailler en Roumanie, - où elle se délocalise -, pour…110 euros par mois !
    Vous avez bien lu. Pas 1100 euros, 110 !
    721 francs et 55 centimes pour trente jours !
    Soit, 24 francs et 0512 centimes par jour !
    Le plus délicat, dans l’histoire, c’est que M. Thierry Breton, notre ministre des Finances, interviewé sur France-Info, repoussait dédaigneusement du dos de la main la remarque précautionneusement impertinente du distingué intervieweur, en disant qu’il ne s’agissait là, que d’une simple caricature, n’est-ce pas cher ami, comme en voit rarement ici et là.
    L’ennui est que le distingué collègue n’a pas éructé du tout. Non non!
    Le distingué dialogue a continué sur le mode : merci monsieur le ministre de votre distinguée réponse.
    Laquelle fut suivie, d’ailleurs, par une évidence du même tonneau. Non la privatisation annoncée d’EDF et GDF n’en sera pas une mais uniquement …une ouverture du capital. Nuance.
    On peut croire notre ministre : France Télécom qu’il dirigeait jusqu’à avant-hier, n’a pas été privatisée, non. Son capital s’est simplement ouvert ( la gauche de M. Jospin y est pour quelque chose) jusqu’à en faire ce qu’elle est aujourd’hui, une entreprise privée d’où l’on débarque, petit à petit, tous les ‘’anciens statuts’’ jusqu’à ce qu’ils disparaissent à la retraite.
    De toutes manières, nous a assuré Monsieur Breton, tout est fait pour recréer des emplois là où on a délocalisé sauvagement.
    Exemple, donné la veille sur la même antenne : dans le Nord-Est sinistré, pour compenser la disparition de 8.000 emplois avec un plan Delors, on en a retrouvé depuis…1500 ! Un record !
    Avec,au passage le scandale de l’usine Daewoo qui a palpé les milliards d’aides de l’Etat puis est partie sous d’autres cieux, managée à l’économie par un dirigeant d’une honnêteté tellement immaculée qu’il est coursé par la police coréenne tandis que chez nous, sous le gouvernement de M. Juppé, il a été décoré de la Légion d’Honneur…et qu’il est affilié à notre Sécurité Sociale !
    Un monde pas si fou que cela dites vous ?
    Non, c’est vrai, pas tout le monde.
    Vous voulez une autre fine plaisanterie pour faire rire des Français bien plus heureux qu’ils ne veulent l’avouer ?
    Les trois malheureux journalistes roumains récemment enlevés risquent d’y passer si leur pays ne retire pas ses troupes d’Irak.
    Certes, on espère très fort qu’ils ne vont pas y laisser leur peau. Avant d’être des collègues, ils sont des humains. Point. Et leurs ravisseurs, des assassins.
    Mais on craint, très fort aussi, qu’une fois libérés, on le leur souhaite, ils rentrent bien vite au pays encenser la fameuse entreprise alsacienne qui va permettre aux Roumains ravis, eux, de bosser enfin pour ce mirifique salaire qui va leur permettre de ne pas maigrir trop vite.
    A moins qu’on soit fou de penser ainsi…
    Autre info dans le genre fou fou fou ?
    Ca y est. Boeing arrive et vend ses super hyper 787 au Canada…
    Nos cousins québéquouais nous abindonnent.
    Boeing ne va pas s’en tenir là. Il va en même temps faire condamner Airbus because les subventions interdites par l’OMC.
    Laquelle OMC est bigleuse puisqu’elle ne sait pas (c’est fou ça !) que la maison Boeing, par le biais des commandes militaires, est vachement subventionnée indirectement par le gouvernement US.
    Pour pouvoir bénéficier d’aides camouflées kaki, il faudra donc qu’on déguise les A 380 en bombardiers.
    Qui c’est les fous dans cette pétaudière organisée par les Ricains qui nous ont délivrés en 39-45 et à qui il faudra dire merci jusqu’en l’An 3.945 ?
    Quoi de fou encore ?
    Tiens: Yoplait et Danone sont attaqués par les agriculteurs bio qui couinent que les yaourts que ces deux-là vendent, et qui sont appelés bio, sont tout sauf bio.
    C’est eux les fous. Ils ne savaient pas, les pauvres, que la réglementation sur l’appellation date de 91. Or, le nom a été déposé avant. Surprise !
    En clair, si vous dites un mensonge avant la loi interdisant de le faire, vous pouvez continuer à mentir jusqu’en l’An 50.000 !
    Tout pareil que dans la cour de la maternelle alors ? Tout pareil coco!
    Alors, on continue? On continue!
    Encore une autre ?
    Un auteur interviewé sur France-Info, toujours, vient de pondre un bouquin intitulé ‘’Al Qaïda vaincra !’’.
    Brrrrr !
    Et pourquoi donc monsieur qui nous faites peur ?
    Parce que, dit-il, on alimente en armes et moyens de destruction massifs, la bande de sanglants cinglés qui vouent leurs holocaustes divers et variés à la libération des opprimés.
    C’est là que ça devient carrément fou.
    Nos élites ne voient pas, souligne l’auteur, que les islamistes ratissent large dans les myriades de peuples crevant de faim qui ne trouvent de mains secourables qu’auprès d’eux, les fous de Dieu.
    Le monde occidental les laisse tomber, - c’est vrai mais il laisse tomber tous les petits blancs avec -, alors ils vont là où on leur prend la main. Pour l’armer bien sûr.
    Et là où ça devient carrément dingue c’est que dans la lutte anti-terroriste, ceux qu’on pince sont les seulement lampistes et jamais (par hasard bien sûr) les têtes pensantes, qui décident et financent.
    Pas fous eux!
    Vous savez, ils sont issus de la caste des ‘’armons-nous et partez’’.
    Ils connaissent eux.
    Pire du pire, enfin, on, - nous la France -, signe de juteux contrats d’armement avec des…représentants saoudiens dont les liens avec l’honorable organisation sont connus.
    Et d’autres pays, aussi occidentaux que nous, font de même puisque le 11 septembre 2001 (non, ça c’est un, vrai hasard à ce qu’il paraît), des pakistanais en cheville avec les talibans ont acheté 200 mini-réacteurs nucléaires…
    Décryptage : pendant qu’ « ils », se préparent, nous, on fait du business avec eux ou leurs copains masqués.
    Le business, le fric, faudrait être fou, pour cracher dessus hein ?
    D’autant que c’est ça qui crée des emplois chez nous non ?
    Vous vous rappellerez du 27 avril 2005 ?
    Oui ?
    Eh bien vous aurez drôlement tort.
    Il va y en avoir plein d’autres comme ça.
    La libéralisation de la France, de l’Europe, du monde entier va nous en offrir encore de pas mal.
    Au fait, c’est vrai ce qu’on nous a dit ?
    Qu’il faudrait être fou pour voir un rapport entre tous ces trucs et la Constitution Européenne?

  • Salut les plastifiés!

    Tiens, pour changer un peu, ce soir on va causer des petits oublis des journalistes, des rédacteurs, des reporters, des grands bien sûr, et puis même allez pour une fois des tout petits, sans oublier les solennels et somptueux éditorialistes spécialistes en ménages aux quatre coins de l’Hexagone de la communication indépendante.
    Sans oublier aussi, les journalistes spécialistes de la consommation qui regardent pas toujours là où il faudrait.(1)
    Alors que, pourtant, ils sont spécialisés dans un exercice de grand style, fort utile à leurs contemporains, donc vous et surtout moi, et qui consiste à faire des essais.
    Essais de machines à laver, de lecteurs de DVD, de teintures à cheveux et autres produits minceur qui remplissent le portefeuille des fabricants.
    L’ennui vient de ce qu’ils en oublient d’en faire des essais. Ce qui me laisse sur ma faim.
    Exemple : pourquoi ne pas faire des essais de…stylos. A bille ou feutres. Simple vous savez : tant de mètres d’écriture, ou tant de kilomètres, pourquoi pas ?
    Simplicité biblique garantie. Et qui permet d’avoir une idée et de ne pas se faire arnaquer sur la quantité d’encre contenue qui, jusqu’à présent, est totalement impossible à évaluer. A moins de faire les essais soi-même. Et de mobiliser la famille, celles des voisins, voire de toutes celles du quartier.
    Et les essais de cartouches d’imprimantes non ?
    C’est bien ça aussi. Et facile à faire.
    Au lieu des discours alambiqués qui vous sont assénés doctement par les zèbres payés pour vous donner des renseignements téléphonés une fois sur 50, (lorsque ça répond), il serait plus simple de vous dire, telle cartouche vous donnera tant de feuilles A 4 en Arial gras ou en maigre. Point.
    Difficile ça ?
    Difficile de faire des essais ?
    Pourquoi ils ne les font pas ?
    J’ai essayé, entre deux lessives, de calculer le CA généré par ces genres de…consommables ( quel bien joli mot ma foi).
    Ca frôle le milliard d’euros par an.
    Sûr que pour un tel pactole, il urge urgemment de parler de la pluie et du beau temps vu que le chiffre d’affaires en question est surtout un marché d’arnaques non ? Et qui dit gros marché, dit grosses rouspétances si quelqu’un ose…
    Autre essai ?
    Les piles de ma lampe de poche par exemple. Qui se trouvent être du genre à s’éteindre juste au moment où je manque une marche et où je me ratatine l’orteil à cause de cette vacherie marquée pourtant power superplus. Hmmm ?
    Ca aussi c‘est simple. On les mets dans des lampes, on allume…et on attend.
    Pas trop fatiguant en plus non ?
    Et les essais pour les pneus ?
    Oui oui, on sait. Là, ca dépend de la conduite.
    Mais on peut faire simple et correct : conduite normale, moyenne, pas par un excité, en ville, sur route et autoroute, comme pour les consommations. Et on donne une note moyenne elle aussi.
    Après, vous conduisez comme vous l’entendez.
    A l’italienne ou à la suisse, c’est vous qui voyez.
    Il y a plein d’essais comme ça qui sont aisément programmables, qui ne coûtent pas des fortunes, et qui seraient drôlement utiles. Parce qu’en plus, pour ne parler que des stylos, vous n’avez pas remarqué que pour tous ceux qui ont des cartouches à vis, donc qui sont censés se recharger, il est systématiquement impossible, à part pour les engins de prix, d’en dégoter de ces recharges. Soit elles ne sont pas arrivées, soit on n’en trouve plus, soit, ‘’Zavéka en-nachter unneufcél’mêm’prix’.
    The last but not the least ?
    Je vous dis la dernière?
    Allez juste pour vous faire plaisir.
    Pourquoi nos spécialisés crânes d’œuf ne font-ils pas des essais d’eaux minérales gazeuses naturelles en bouteilles de plastique?
    Quoi je déraille ? C’est de l’eau tout simple non ?
    Oui mais vous ne savez pas que le vrai problème n’est pas que ces eaux sont 200 fois plus chères que celle du robinet de la cuisine ?
    On va vous dire. C’est beaucoup plus rigolo.
    Les eaux minérales gazeuses naturelles sont un chouïa acides. Toutes. Avec un ph variant de 6,4 à 6,9.
    Alors ?
    Eh bien étant acides et fortement minéralisées en plus, elles attaquent un tout petit peu et tout doucettement, le contenant.
    Et il se passe, alors, un phénomène qui a un bien joli nom lui aussi: la migration.
    De qui ?
    Eh bien du PVC qui passe en petites quantités dans l’eau…et que vous avalez en la buvant.
    Ce que ça fait ?
    Personne ne le sait dans le tréfonds du détail à part quelques olibrius qui ont noté que l’on pouvait retrouver du PVC dans la cervelle, dans les reins voire dans le foie d’animaux et probablement d’humains.
    Je ne sais pas ce que ça vous fait à vous de risquer d’être ainsi…plastifiés de l’intérieur mais moi ça m’inquiète sévère.
    Le risque est moins grand pour l’eau plate peu minéralisée. Mais on n’a jamais fait d’études vraiment très très poussées. En tous cas, si elles ont été faites, elles l’ont été aux doses ‘’normalement pondérables’’.
    Et puis le matériau est agréé par l’Académie de Médecine et le ministère de la Santé. Saluez.
    C’est-à-dire avec les doses admissibles.
    Ce qui veut tout et rien dire. Admissible dans quels délais ? A quel niveau de tolérance ? Sur quelles quantités ? Mystère et boule de flotte sur la tête pour vous apprendre à pas couiner.
    Pourquoi ils font pas des essais de ce genre les journalistes indépendants et spécialisés dans le problèmes de consommation?
    C’est une question de Santé Publique ça non ? Avec majuscules!
    Certes certes, comme de l’eau en bouteilles de plastique il s’en vend, quelques milliards tous les mois, ça en fait de la plastification en gros et en détail. Côté positif tout de même: ça pourrait, peut-être et pourquoi pas, nous permettre, un jour, de ne plus se préoccuper du vieillissement de nos tissus, vu qu’ils seraient remplacés par du plastique garanti inaltérable.
    Soulever un tel lièvre, ne reviendrait pas, on vous l’accorde, à ne soulever qu’une petite tempête dans une simple bouteille d’eau.
    Et puis les pubs pour l’eau Machin, Truc et Chose muche, hein …
    Et les démentis sévères. Et l’Académie de Médecine (encore elle). Et les débats télévisés. Et les pouvoirs publics et les élus qui rassurent. Et qui disent qu’il n’y a pas le feu à l’eau. Et qui ne se passe rien, dormez bonnes gens, on veille aux frontières. Et ces journalistes qui sèment la panique.
    Ah bon ?
    Et le jour où un crétin de chercheur va prendre le mors aux dents et donner des preuves inaltérables celles-là, que ce plastique, il aurait peut-être fallu s’en inquiéter il y a dix, vingt ou trente ans plutôt que d’essayer d’étouffer l’affaire et de crier à la fatalité et de refuser de prendre en charge les dégâts parce que ‘’on’’ ne savait pas? Hmmm ?
    Celui-là, on lui conseille vivement de regarder sous sa bagnole quatre fois plutôt que deux lorsqu’il devra la faire démarrer.
    Bon. On arrête.
    Il y en a d’autres comme ça.
    Mais c’est pour la prochaine.
    Moi j’ai sommeil.
    Et j’ai une lessive à étendre.

    (1) : Moi qui vous cause, j’ai tenu une rubrique consommation durant 5 années et j’en ai été viré le jour où j’ai refusé à ma patronne, une bonne femme (pardon mesdames il y a les femmes et les bonnes femmes), de faire de la pub déguisée pour les ‘’nouveaux produits’’ qu’il fallait bien entendu ‘’faire connaître aux consommateurs’’. Déjà, le copain de son papa qui était directeur général m’avait enguirlandé le jour où j’avais publié la lettre d’un automobiliste qui dénonçait la malhonnêteté et l’incompétence d’un bourricot de garagiste qui était venu se plaindre alors que son nom n’était même pas cité…à croire que le seul terme de bourricot lui avait permis de se reconnaître.