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actualité - Page 12

  • Samaritaine, sécurité, responsabilités.

    ‘’La Samaritaine’’ va fermer.
    Certes, il ne s’agit là que d’une disparition annoncée d’activité commerciale toute provisoire ont précisé les responsables.
    Disparition, aussi, non d’emplois mais plutôt d’un millier d’employés peut-être remplacés, à terme, nous apprend le ‘’Canard Enchaîné ‘’, par d’autres, plus ‘’haut de gamme’’.
    Ces derniers correspondraient mieux, probablement nous dit-il, au nouveau statut de magasin de luxe que LVMH, patron du groupe, veut donner à cette grande surface, jusque là il est vrai, sinon un brin popu, du moins plutôt classes moyennes.
    Comme ces dernières ont tendance à disparaître n’est-ce pas ?
    Cela dit, les nouveaux employés en question, seraient-ils du genre plus propres et mieux coiffés, donc mieux payés, ou plutôt, du genre toujours bien propres et bien coiffés mais avec un très léger accent roumain, polonais ou bulgare et se contentant pour survivre, du désormais‘’traditionnel’’ bol de riz petit modèle?
    -Traditionnel ?
    -Les traditions, chers amis, il n’est pas interdit d’en changer et même très sain d’en inventer de nouvelles.
    Par ailleurs, il faudrait paraît-il, pour rendre la totalité de l’ensemble, conforme aux normes actuelles en matière de sécurité, de…6 à 10 ans de travaux!
    Cela vaut quelques questions.
    En effet si ces aménagements, obligatoires évidemment, sont d’une telle importance, cela signifie, très clairement, que jusqu’à ce jour, - on suppose jusqu’au récent et dernier passage de la dernière commission de sécurité -, rien n’a été fait, rien n’a été constaté en ce domaine !
    Donc, depuis des lustres, ce sont des dizaines, voire des centaines de milliers de clients et d’employés qui ont mis, sans le savoir, leur vie en péril afin que les affaires se déroulent sans heurt !
    Quand le commerce va n’est-ce pas ?
    Pourtant, depuis le drame du Bazar de la Charité en 1897 (129 morts), jusqu’à celui de St Laurent du Pont (147 morts), celui du CES Pailleron (13 morts), du tunnel sous le Mont Blanc (41 morts), en passant par les incendies des Nouvelles Galeries de Marseille (75 morts en 1938), du Bon Marché en 19127 et du Printemps en 1921, les autorités françaises n’ont cessé de s’incliner avec respect devant les dépouilles des victimes et de jurer leurs grands dieux que rien ne serait plus comme avant.
    En foi de quoi tout a continué plus qu’hier et bien moins que demain…
    Jusqu’à quand vont durer ces pantalonnades tragiques seulement pour les victimes et les leurs?
    Jusqu’aux deux morts du dernier incendie du tunnel sous le Mont Blanc (bis) ?
    Au fait, si des lampistes ont payé pour le drame de ce tunnel en 1999, combien de directeurs généraux, voire de présidents directeurs généraux de la société concernée ont-ils été mis en examen ?
    Voire seulement entendus pour la simple raison que percevant des émoluments, confortables évidemment, ils étaient les premiers et principaux responsables, donc éventuellement coupables, des dégâts payés avec la vie des autres ?
    Aujourd’hui, qui sont donc les responsables de ces multiples et permanentes ‘’ mises en danger de la vie d’autrui’’ du fait de catastrophes prévisibles, annoncées ou dramatiquement survenues ?
    Il paraît pourtant qu’avec les nouvelles orientations gouvernementales, on ne va plus, désormais, badiner avec ces questions de sécurité. Règlement, règlement !
    Bigre !
    Chiche ?

  • Mass actions? OK!

    Un de nos deux lecteurs (1) nous a accusé, effrontément d’ailleurs, d’être des anti-américains primaires.
    Parce que nous disons, trop souvent, que, pour faire court, les gens de là-bas sont cloîtrés dans leur château fort étoilé en oubliant le reste du monde.
    Faux ! Disons-le bien haut : ce n’est que mensonge !
    Nous allons vous le prouver.
    D’abord, aux Etats-Unis, ils ne sont pas si protectionnistes que cela. Là-bas, c’est tout plein de gens d’autres nationalités : les balayeurs, les porteurs, les portiers, les vigiles, les baby-sitters et autres femmes de ménage en tous genres.
    -Mais ce ne sont pas des nationalités ça?
    -Oups ! Excusez-nous. On croyait, mais c’est un peu pareil non ? Bon. C’est vrai, il y a beaucoup de Mexic..Urug…bref, des Latinos quoi. Et puis des Vietnamiens, des Chinois, des Arabes, des Noirs d’Afrique (on peut pas détailler il y en a tellement), mais il y a aussi des Européens. Et tous les ans, ils mettent en loterie une carte verte pour 50.000 candidats à la nationalité US.
    -Bon bon. Mais n’y revenez pas d’accord ? Le rêve américain existe toujours. D’abord, on n’est pas forcé de rester balayeurs, on peut même devenir chef d’équipe alors !
    -Bon ça va ! Où on en étions-nous ? Ah oui. A anti-américanistes primaires. Eh bien, la preuve que nous ne le sommes pas, nous avons découvert qu’il y avait un tas de choses fort utiles aux Etats-Unis.
    Ainsi des ‘’mass actions’’. Vous savez cette manie qu’ont les avocats américains de représenter un tas de gens lésés par des grandes compagnies - genre Tobacco ou Chimical Products – et de faire rendre gorge aux trusts en question, en leur tirant des tonnes d’indemnités.
    En France, les grands de notre pays, s’indignent de ces manoeuvres procédurières. Au niveau médical déjà.
    ‘’Les malades sont tombés sur la tête, couinent des médecins. Pour un oui pour un non, ils vous attaquent. Ils cèdent à la manie procédurière américaine !’’
    Ben et alors ?
    Déjà que les médecins ne sont pas contraints à une obligation de résultat, il ne manquerait plus que, en plus, ils ne puissent pas répondre de leurs erreurs ! Et financièrement, là où ça (leur) fait mal ! Alors que les malades, eux, ‘’ça’’ leur a fait mal ailleurs !
    Dites, si vous, vous vous manquez dans votre boulot, c’est lettres recommandées et la porte non ?
    Alors pourquoi les médecins ne seraient-ils pas responsables pénalement et financièrement ?
    -Bon, peut-être, mais les avocats ne devraient pas faire comme aux Etats-Unis, réunir un tas de clients pour tirer le maximum de bénéfice des procès qu’ils engagent ! Car, en plus, ils se payent uniquement au pourcentage. Une honte !
    -Pardon ? Vous rigolez non ? C’est vrai que les avocats français sont contre ce principe de paiement au pourcentage. Mais, entre nous, être payé uniquement si l’on a du résultat offre, tout de même, pas mal de garanties au client non ? Déjà que l’avocat n’engagera une procédure que s’il considère avoir pas mal de chances de l’emporter. Et d’une !
    Et de deux, cela l’empêchera de demander des avances à des clients qui n’en ont pas toujours les moyens, puis de se reposer tranquillou et de redemander d’autres avances pour, quelquefois, perdre la partie au grand dam dudit client qui aura non seulement perdu son procès mais également tout son argent. Enfin, cela évitera certaines, disons, ententes entre les parties censées être adverses dans le dos d’un ou deux clients…vous voyez ce qu’on veut dire ?
    -Pardon ? Outrage à la profession ?
    -Outrage ? Sérieusement, ça n’est jamais arrivé ce genre de trucs ? Et ça n’arrivera jamais plus ? Il n’y a pas de risques ? Comme ça, fini ! Même pas d’insinuations ! Pas de tentation, pas de problème !
    Ecoutez : les garagistes sont contraints à une obligation de résultats, la plupart des prestataires de services aussi. Alors pourquoi pas les médecins, les avocats, voire, sait-on jamais, les élus, depuis les maires jusqu’aux ministres suprêmes non ?
    La notion de responsabilité implique des dommages auxquels le responsable, - coupable même petitement qu’on le veuille ou non -, doit faire face, pécuniairement parlant. Autrement, où serait la vraie responsabilité ?
    Le citoyen de base la connaît bien cette responsabilité. Il est, lui, responsable devant son commerçant, la police, la justice, son assureur, son percepteur, son maire, sa belle-mère bien sûr, voire même ses enfants qu’il doit financer lorsqu’ils n’ont pas de boulot et pas trop envie d’en chercher, ou les gosses, qu’en cas de divorce, la justice donne à sa femme avec obligation de payer…pour ne les voir que quatre jours par mois…
    Eh ! Oh ! Y en a pas un peu marre d’être tout seul responsable des ‘’erreurs’’ du reste de la société non ?
    -Bon, bon ! Alors ? Et pour ces ‘’mass actions’’ ?
    -Ben c’est OK ! Et plutôt deux fois qu’une. Vous voyez qu’on n’est pas si anti-américains que ça!
    Tâchez donc de trouver, de voir, ou de revoir le film Erin Brokovitch. Avec Julia Roberts. L'histoire d'une sympathique et émouvante foldingue de vérité qui arrive à faire mrodre la poussière à une grossiume multinationale qui avait empoisonné trois à quatre mille personnes dans le silence le plus complet.
    Bohpal, vous connaissez aussi non? Et Tchernobyl? Et l'amiante? Et ce qui nous attend avec les 30, 40, 50, 70.000, on sait plus, produits chimiques différents que la France, Terre de liberté (2) pour les massacreurs de tout poil, nous donne à manger, à respirer, et à cotoyer à tous les instants de notre misérable et pourtant bien honorable existence? Et...tout le reste qu'on ne connaît pas encore mais ça ne saurait tarder?

    (1)Deux ou trois nous a-t-on dit.
    (2) Mais le reste du monde, empressé d'imiter le si bel exemple français, n'a plus rien à , nous envier bien sûr.

  • Economiser les gaspillages

    Notre gourou national de l’écologie vient de lancer une campagne visant à faire faire des économies aux Français.
    Parce que, selon notre bulot explorateur, il est évident que le gaspillage d’énergie relève de la seule responsabilité du petit peuple, mais pas des dépenses inconsidérées et des mauvais choix de nos élites suprêmes.
    Il a donc axé sa lutte médiatisée sur le remplacement des sources lumineuses à incandescence par des ampoules économiques, sur la nécessité de prendre de prendre des douches plutôt que des bains, de trier mieux, de marcher plutôt que de rouler carrosse, bref, de faire tout plein de choses qu’ici, à la rédaction nous pratiquons depuis une dizaines d’années, que les associations de consommateurs médiatisent depuis les années 60-70, et que les medias ont diffusé, elles, depuis des lustres.
    Alors?
    Oh rien.
    Sinon qu’à la fin de son interview, notre défenseur tous azimuts de la Nature, - et conseiller très écouté, paraît-il, de nos élites nationales – a affirmé, énergiquement, et avec un joli mouvement de menton, la nécessité de battre le rappel des énergies : ‘’Il va falloir nous compter !’’.
    On saura ainsi qui va prendre le courageux parti de remonter ses manches et de sauver la Nature!
    Et honte aux vilains gaspilleurs que ne suivrons pas son panache blanc!
    Ah mais !
    Pour connaître pas mal ce genre de raisonnement, nous pensons ici, qu’en fait de nous compter, il va surtout compter ce que la campagne en question va faire rentrer dans sa caisse…
    Et de choses non taxées puisqu'une Fondation échappe à l'impôt n'est-ce pas?
    Ceci dit, la campagne en question devrait, tout de même, pour être un tantinet plus honnête, porter, aussi, sur la confiscation de la Nature par les chasseurs.
    Lesquels, hélas, sont autant d’électeurs qu’il importe de caresser dans le sens du poil. Sinon de la plume.
    Difficile de les chasser du paysage électoral ceux-là!
    Sans oublier, également, la liste des 30 à 40.000 produits chimiques à étudier pour cause de nocivité.
    Mais que la France a réduit à environ 20.000…pour le plus grand bonheur des industriels. Du genre de Rhône Poulenc, sponsor sûrement désintéressé de notre chevalier blanc.
    Sans oublier enfin que Ushuaia est une marque qui vendait des montres, fabriquées par Beuchat, aujourd’hui en faillite.
    Ce qui laisse donc les propriétaires de ces engins qui ne marchent pas, dans un embarras dont Ushuaia n’est pas près de les sortir.
    Au fait, la même marque ornait, d’ailleurs, des chaussures de sport et de randonnées vendues dans certaines solderies, mais qui ne portaient aucun signe distinctif des pays de provenance.
    Comme si d’être fabriquées en Inde, en Malaisie ou dans d’autres pays où le bol de riz est le salaire étalon des pauvres au travail, risquait d’entraver l’enivrant commerce des produits à faire rêver d’exotisme.

  • Vive la Nature et le Progrès!

    C’est nouveau.
    C’est un baladeur qui, fantastique progrès, vous permet non seulement d’écouter mais également de voir.
    Si, si, vous avez bien lu, encore que vous soyez déjà au courant : c’est un mini lecteur DVD, bientôt, un mini téléviseur.
    Victoire !
    On pourra donc, désormais, aller se promener dans la Nature tout en regardant notre DVD favori.
    Par exemple un film documentaire sur la vie sauvage…la Nature en quelque sorte.
    La boucle est bouclée : désormais, on pourra voir la Nature non seulement sans se déplacer, bien au chaud dans son salon, mais également, dans la Nature elle-même !
    Deux Nature pour le prix d’une.
    Le Progrès non ?

  • Europe des salaires: le hasard?

    L’Europe, encore elle et pour un moment s’il vous plaît, doit se faire, nous disent les économistes, à partir du principe de la nécessaire égalisation des conjonctures économiques.
    En langue non volapukaire, cela signifie que le nivellement social et salarial, qui revient au même, se fera, ce qui semble correct, mais par la base, ce qui l’est nettement moins.
    Mais ce processus n’a rien à voir avec le hasard et la nécessité du bien-être des peuples.
    En fait, le plan est fort bien concocté.
    Suivez le guide.
    Les salaires français sont bien trop hauts. Non, on ne parle pas de ceux des PDG et des hauts fonctionnaires mais de ceux des SMICARDS.
    Donc, pour les faire baisser, il faut faire entrer des travailleurs des pays de l’Est qui sont d’accord pour la grosseur de leur bol de riz hebdomadaire.
    Donc, les français accepteront de s’y mettre.
    Et d’apprendre à faire cuire le riz et à le conserver pendant une semaine au moins.
    Oui mais il y a les indemnités de chômage ! Ces feignants de Français vont continuer à se la couler douce !
    Qu’à cela ne tienne, on va les réduire ces indemnités, et de plus en plus jusqu’à les faire disparaître.
    De cette manière, ils seront bien contraints, ces Français nantis, à accepter les mêmes conditions que, non seulement, les Polonais mais aussi les Slovènes, les Bulgares et, surtout, les Moldo-Valaques.
    En attendant les Ukrainiens.
    Voire les Chinois.
    C’est nouveau ce processus ?
    Mais non !
    Souvenez-vous, cela avait commencé un peu avant la chute du Mur de Berlin.
    Et s’est aggravé avec les gouvernements…socialistes qui ont suivi : Lionel Jospin a privatisé deux fois plus d’entreprises publiques que ne l’avaient fait MM. Juppé et Balladur ensemble…
    Privatisations ont ‘’coïncidé’’ avec ‘’dégraissages’’, puis délocalisations, puis chômage.
    Bref, le NON, - déjà -, de refus de la politique d’apparence socialiste qui avait bien déçu, s’est soldé par une menace unanimement proclamée de risque de retour au fascisme hitléro-lepéniste, nécessitant, o-bli-ga-toi-re-ment, un vote massif pour un gouvernement de…droite.
    La gauche déçue par la gauche votant à droite…
    Curieusement, hier, des Allemands, déçus, eux aussi, par la social-démocratie de Schröder, viennent de lui faire mordre la poussière et se sont tournés vers la démocratie chrétienne.
    La gauche déçue par la gauche votant encore à droite…
    Même en Angleterre, les déçus de Blair, et pas seulement à cause de l’Irak, se tournent petit à petit vers les conservateurs ou les libéraux. A droite, évidemment.
    La droite comme ultime recours contre la politique droitière de la gauche ?
    Ubuesque.
    Un constat positif là-dedans ?
    Tout simplement que les électeurs, lorsqu’ils sont mécontents, se servent de la seule possibilité qui leur reste de le faire savoir. Une fois tous les 3, 4, 5, 6 ou dix ans.
    Ils ont bien attendu 70 ans de l’autre côté du rideau de fer…
    A part la Révolution, désormais impossible vu le sympathique attirail de hochets audio-visuels et technologiques qui évitent d’y penser, l’on ne voit guère comment les serfs pourraient désormais échapper aux choix faits en leur nom par leurs seigneurs.
    Les hommes politiques devraient tout de même relire leurs bouquins d’Histoire.
    A force de ne pas voir plus loin que le bout de son portefeuille, on risque un jour d’avoir des surprises.
    Mais qui voit vraiment plus loin ?
    Vous et moi ?
    Que non, mais le nôtre, de portefeuille, et peut-être le vôtre, ne contiennent pas grand-chose, alors qu’on leur a tant promis.
    Moralité, si l’on peut dire : quel que soit le résultat du prochain scrutin, la mondialisation – qui passe bel et bien par l’Europe - est bien en marche, et elle ne date pas d’hier.
    Et toutes les questions de détail sur la Constitution, les articles et les modalités ne sont que littérature populaire et amusettes publiques.
    Dès lors, comment s’étonner du NON de refus de ce qui nous arrive confusément, mais que tout le monde pressent pourtant bien dans le détail?