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  • Joyeux Noël et meilleurs voeux? Et mon oeil (l'autre)...?

    On y est !

    Enfin presque.

    En 2006.

    Et après ?

    Bof, bof et re-bof.

    ‘’Tout ce qui est excessif, disait Talleyrand, est sans importance.’’

    Certes, certes, se donner pour maxime une noble phrase de La Rochefoucauld et invoquer un zèbre qui eut l’échine et la conscience assez élastiques pour être ministre de l’Intérieur sous l’Empire et diverses royautés, flaire peu la lavande mais bon, il arrive même aux crapules invétérées de dire quelques vérités.

    Tout comme les meilleurs mensonges en contiennent toujours une petite part.

    Ceci étant, on peut appliquer la formule à la célébration du premier jour de l’année.

    On devrait dire de l’ânée…eu égard à la manière obstinée et grégaire dont nombre de nos contemporains, emmenés, guidés, dirigés, conditionnés par les medias enragés, ‘’fêtent’’ le truc le plus excessif , pervers, dérisoire et stupide que l’on ait jamais imaginé : Noël et le Jour de l’An.

    LA BONNE BOUF

    Pour Noël, on peut y revenir quelque peu.

    Ce qu’on n’en aime pas ?

    Ok, ok !

    C’est joli, c’est mimi, les cadeaux, les retrouvailles, et, surtout, allez, avouez-le, la bonne bouf.

    Mais derrière cette façade ?

    D’abord, elle est cher payée.

    Elle ne pouvait en être autrement.

    Apprendre aux humains à se faire mutuellement plaisir avec de l’argent est un peu pervers non ?

    Il ne faut pas s’étonner des résultats factices qui en découlent.

    Les meilleurs cadeaux, dit-on, que les enfants peuvent faire à leur parents ne sont-ils pas contenus dans ces simples et vulgaires demandes parentales, sages à la maison, bien travailler à l’école, aider papa ou maman, être gentils avec les copains, ne pas mettre la pagaille en classe, être polis, et tutti quanti ?

    Et les vrais cadeaux des parents aux enfants ?

    Eh bien outre les besoins matériels essentiels, ne sont-ils pas, surtout, dans le temps que l’on passe avec eux, à leur parler, à les aider dans leurs devoirs, à communiquer, et pas devant la télé, au bistrot, avec les copains copines, ou devant l’ordi ?

    RESPECT MUTUEL

    Et entre adultes non ?

    Entre parents, entre conjoints en premier lieu ?

    Les plus cadeaux ne sont-ils pas, ne devraient-ils pas, être faits de tendresse véritable, de patience - ouaïïïïe ! - de compréhension pour les autres et pas seulement de soi, de respect mutuel, de fidélité au long cours, de franchise complète, d’entr’aide de tous les instants ?

    Ah c’est gnangnan bien sûr !

    C’est du prêchi-prêcha évidemment !

    Il n’empêche que c’est bien difficile et qu’il est plus commode d’y aller de quelques dizaines, voire de centaines d’euros au moment des fêtes obligatoires du genre anniversaire, fête diverses, Noël en particulier ou premier de l’An, pour satisfaire sa mauvaise conscience et se donner l’illusion qu’on fait ainsi face à ses élémentaires devoirs d’être humain.

    C’est le même principe qui actionne les bonnes âmes à la sortie de la messe, pour le plus grand bénéfice des SdF qui, ultra libéralisme aidant, ont retrouvé vite fait le chemin du porche des églises.

    L’aumône à Noël ?

    Une grande tradition française !

    D’autant plus digne d’intérêt qu’elle génère un juteux petit commerce.

    La revente des cadeaux non désirés, tartignolles ou qui font doublon.

    Système qui permet de mesurer le respect et la considération des récipiendaires des cadeaux reçus pour leurs donateurs, et le respect et la délicatesse à l’égard des bénéficiaires, qui ont conduit le choix éclairé desdits donateurs.

    Sans oublier le gaspillage renversant qui accompagne cette période festive par obligation.

    DEBAUCHE ELECTRIQUE

    A commencer par la débauche électrique que les maires font payer aux contribuables sans leur demander leur avis, pour le plus grand bénéfice des commerçants qui y voient une incitation salutaire (pour eux) à la dépense.

    Ils ne font qu’appliquer aux êtres humains l’astucieux et mortel procédé qui consiste, avec un éclairage puissant, à affoler le gibier nocturne afin de mieux l’occire.

    Dans la ville où réside l’un d’entre nous, Hyères les Palmiers ça s’appelle, la mairie qui avait dépensé 600.000 francs l’an dernier en luminosité diverses, a doublé ce prix cette année.

    120 briques pour même pas du vent !

    Pas mal non ?

    Sans lumière les gogos auraient acheté tout autant. En plus, ils passeront à la caisse. Obligés de payer pour être forcés à payer encore plus !

    Beau résultat de la démocratie libérale !

    Et si l’on compte bien, à raison de 100 et quelques briques par an, avec les augmentations à prévoir, on pourrait se payer une maternelle de plus.

    Mais à quoi bon, n’est-ce pas, puisque l’enseignement sera très bientôt privatisé !

    Avec ce gaspillage, oubliée la Grande Trouille de 1974, lors de la première crise du pétrole à…presque 20 dollars le baril.

    Aujourd’hui il tourne autour de 70 mais pas de problème. Plus le danger menace, plus vite il faut s’y précipiter.

    Ainsi, la disparition collective et individuelle arrivera plus vite encore.

    Et les promesses frileuses d’économie de l’époque ?

    Pffuitt ! Envolées.

    Quant aux machins sophistiqués, qui ne dureront que le temps d’intérêt que les enfants lui accorderont…

    Plus c’est complexe, vous diront les psys basiques pas toujours les plus bêtes, et plus ça freine voire tétanise l’imagination.

    Quand j’étais gosse, et parce que la minceur du budget familial nous empêchait d’avoir des jouets, nous nous les fabriquions nous-mêmes.

    Bouts de bois, ficelles, bobines des fils vides, écorces de pins, boites d’allumettes, anneaux de caoutchouc, tout nous était bon pour confectionner de véritables merveilles.

    La pénurie génère la débrouillardise.

    Jouets compliqués qu’on retrouve à la poubelle et jeux vidéos qui isolent les individus au sein même de la famille.

    Bravo les fêtes chrétiennes !

    MEILLEURS VŒUX AUX CHEFS !

    Quant aux cadeaux et aux vœux de bonne année, laissez-nous rigoler.

    Dans un journal où bossait l’un de nos ancêtres de la rédaction, c’était pas triste.

    Il nous a raconté…

    Chaque fin d’année, c’était à qui enverrait le plus vite au PDG, sa carte avec un petit-cadeau-qui-entretient-l’amitié, genre Piper Hidsieck, Bordeaux, Glenn Morangie ou Talisker.

    Et ce au bénéfice non seulement du patron mais de ses sbires les plus proches, attaché de direction, rédac-chef, adjoint, chefs de rubriques et premier secrétaires de rédaction sans oublier les secrétaires généraux des syndicats…des fois que et au cas où !

    Sans oublier aussi les si sincères embrassades et meilleurs vœux du mardi matin, pour les copains du quotidien, ceux qui ne méritaient tout de même pas de petits cadeaux.

    La cohabitation quotidienne exige, il est vrai, quelques petits sacrifices.

    Et la sincérité là-dedans ?

    Meilleurs voeux un jour, que dis-je, trente secondes, alors que le reste de l’année n’est fait que de coups bas, de couteaux dans la poche, de coups de Jarnac et de bagarre à belles dents pour grimper aux premières places, au calendrier de congés élastique, aux bons reportages et aux belles ballades de ‘’notre envoyé spécial à l’étranger’’ payés par la pub pour la compagnie aérienne ou l’agence de voyages.

    Et alors ?

    Ce n’est pas comme ça que ça se passe dans votre entreprise ? Votre entourage ? Votre famille ?

    Fête de Famille les fêtes de fin d’année ?

    Se retrouver une fois par obligation, est moins fatigant que d’aller voir toutes les semaines papa ou maman, voire pépé ou mémé à qui les visites feraient pourtant tant plaisir non ?

    Aujourd’hui c’est, vive la famille un jour ou deux plus mais avec les cadeaux, ça va comme çà hein ?

    Oh certes.

    Chacun est libre mais si vous aimez, nous par contre, on n’est vraiment pas pour ce système-là.

    Dans la famille, à la maison du moins, on fait la fête quand on a envie.

    Tous les dimanches si l’on peut.

    C’est d’ailleurs bien meilleur pour le petit commerce.

    Et on va visiter tous ceux que nos dingues emplois du temps nous permettent de le faire.

    Dites voir.

    Petits cadeaux tout au long de l’année c’est pas mieux qu’une ou deux fois l’an ?

    Bon !

    Allez ! Je vais faire du bois pour la cheminée.

    Au moins ça réchauffe !

    Et ma femme, et moi-même.

    Certes, un bien vulgaire tout petit cadeau, comme sortir la poubelle d’ailleurs, surtout quand il fait froid…

    D’autant qu’en plus, le bois il faut le faire quatre fois par jour et une ou deux fois dans la nuit.

    Vous nous voyez faire ce genre de petits cadeaux-là une ou deux fois dans l’année ?

  • Joyeux Noël? Mon oeil!

    Joyeux Noël ?

    On n’a pas résisté à l’engouement, hystérique, hormonal, des confrères pour qui LE sujet du jour était, évidemment, Noël, papa OuoOuel, les santons, le petit Jésus dans la crèche, le bœuf et l’âne et mes petits souliers, sans oublier la visite, une fois dans l’année faut pas exagérer, aux déshérités….

    Jusqu’aux musulmans et aux juifs qui fêtent, jusqu’aux Japonais et aux Papous Néoguinéens, sans oublier les aborigènes qui chantent Noël, preuve, s’il en était encore besoin, que l’infection, l’infestation US touche non seulement la planète entière, mais l’a fait depuis une bonne centaine d’années.

    -Quoi ? Papa OouoOuel, un phénomène amerlo ?

    -Ben oui ballot !

    C’est un confrère, pas tellement que ça d’ailleurs, qui a inventé le machin au début du siècle dernier et même un peu avant, et a repris et naturalisé vite fait le saint Nicolas vaguement teuton, pour le transformer en Santa Claus, et a mélangé le tout, avec le sapin et les cadeaux, au petit Jésus pour faire chrétien, vu que, déjà les catholiques avaient pris une option sur la date depuis l’époque romaine et même avant.

    NOEL PAIEN

    Quoi ? Vous saviez pas ?

    Mythra était fêtée entre le 22 et le 26 décembre, les journées entourant l’équinoxe d’hiver servaient aux Romains pour fêter le retour du soleil invaincu, - dies solis invicti - vu que Constantin I°et ses successeurs, soucieux d’inventer un ciment commun aux peuples séparés de l’Empire, avaient remplacé les fêtes dites païennes, par une fête, unique celle-là donc plus commode, mais tout aussi païenne que les autres puisque Jésus n’est pas né en décembre mais en automne.

    Ce que les exégètes barbus auraient pu ne plus cacher, voir déjà découvrir tous seuls, en consultant la Bible qu’ils étaient, pourtant, censés, connaître et, surtout, faire connaître.

    Ils ne firent ni l’un ni l’autre puisque d’une part, ils ne comprenaient guère ce qu’ils lisaient, plus avides de paraître savants plutôt que de comprendre ce qui était plus fatigant…et contraignant, compte tenu du fait qu’ils auraient été obligés de mettre en application les règles morales qu’ils y découvraient…Dur dur. (1)

    D’autre part et côté Noël, il était plus commode aussi de laisser le pouvoir dicter sa loi et profiter de son amitié complice et intéressée.

    Résultat : Joyeux Noël pour Géant Casino, Leclerc, Intermarché, Carrefour et autres Leader Price et Lidl qui profitent aussi de la manne puisqu’il en faut pour toutes les bourses.

    Joyeux Noël aussi pour les banques qui battent tous les records d’utilisation de cartes bancaires, de dépassements autorisés et d’emprunts à court terme pour faire face aux dépenses…obligatoires de fêtes de fin d’année.

    JOYEUX NOEL A WALL STREET !

    Tiens ! Une question : Joyeux Noël aussi pour Cartier et consorts du même niveau?

    Eh ! Oh ! Rigolez pas là !

    Le haut de gamme c’est toute l’année et pas seulement pour les périodes populaires.

    La fête, Noël Nouvel An, Pâque et etc, c’est populo, populaire, peuple quoi, pas people !

    Quand on peut faire, et se faire, des petits cadeaux à un million d’euros minimum, on n’attend pas le temps des réjouissances de la plèbe.

    Dites voir au fait !

    Dans cette fête au fric et à la ruée sur la bouffe, la nippe, l’électronique et les cadeaux du même tonneau, le côté fondamental de la fête, le spirituel, où c’est-y qu’il est passé ?

    -Ca y est, on va avoir droit à un discours moralisateur !

    -Ben oui malin ! Vous n’y couperez pas !

    Parce qu’on a entendu dans le poste Monsieur Benoîtquinze nous dire qu’il priait, en 32 langues en plus ce qui embellit la performance, pour la Paix, l’entente entre les peuples, l’amitié entre les ennemis au couteau entre les dents, et la fin de la haine entre les uns et surtout les autres, suivez mon regard.

    Dommage qu’il n’ait pas lancé l’anathème contre les superpatrons qui se gavent aux dépens des prolos à casquette qui en bavent.

    Contre, aussi, les politiques qui font des promesses qui n’engagent que ceux qui y croient.

    Contre ceux qui partent en guerre, Bible en main, ou qui exploitent le petit personnel en lui rappelant que l’amour du prochain c’est bon pour l’office du dimanche mais pas à la reprise, à Wall Street des cotations de la Bourse, qui va très bien merci et Joyeux Noël pour elle mais là de façon très concrète !.

    HUMILITE PAUVRETE

    Dommage dommage…

    Monsieur Josephquinze, ou Benoitratzinger, on ne sait plus, a la mémoire qui flanche.

    Alors qu’il n’a même pas atteint l’âge où son prédécesseur a été voir là-haut si ce qu’il nous a raconté, ici-bas, était bien vrai, car, vu l’imprécision de ses incantations et épistoles, il n’en savait trop rien lui-même.

    Il a oublié aussi, notre adjoint autoproclamé de Dieu le Père, de rappeler que côté fric, le petit Jésus qu’il était censé nous prêcher, n’avait rien d’autre, comme bien, que ses vêtements et pas même : ‘’un bout de terre ou reposer sa tête’’.

    S’il revenait, le malheureux, on ne pense sincèrement pas qu’il irait coucher au Vatican.

    Alors ? Et l’exemple Votre Sainteté ?

    A quand la bure monacale et les sandales nu-pieds dans la neige du froid hiver de la Campanie ou des Abruzzes, pour aller prêcher l’humilité, la pauvreté matérielle et la richesse spirituelle ?

    Au pire, à quand les vigoureuses admonestations qui seraient les bienvenues, en cette période en particulier, pour rappeler leurs devoirs aux 400 et quelques multimilliardaires en dollars, et aux politiques bien nourris merci et la plupart ‘’chrétiens’’, qui gouvernent la Terre et la mènent, paraît-il, vers un paradis toujours renvoyé aux calendes ?

    Pour le petit peuple bien sûr, désormais bien formaté à courir après la carotte en tentant d’échapper au bâton ?

    Paix sur la Terre aux hommes de bonne volonté ?

    Certes.

    Vu ce qui nous entoure, on comprend mieux pourquoi c’est bien la guerre, la haine, en fait, qui gouverne le monde.

    Tiens encore !

    Tout à leur sacro sainte et pieuse tâche de nous chanter ‘’le miracle de Noël’’, nos plumitifs et autres guides médiatiques, n’ont pas consacré grand chose aux bilans pitoyables qu’affichent nos brillantes civilisations judéo-chrétienne et autres, pour ce qui est de véhiculer et, surtout, de mettre en œuvre, les non moins sacro saintes valeurs humaines, humanitaires, que leurs dirigeants affichent et dont ils se battent les flancs aux périodes prévues pour cela.

    Les journalistes ont-ils une si mauvaise mémoire ?

    Ou se satisfont-ils des grands chefs d’un système qui les cajole et les nourrit si bien, afin qu’ils les laissent tranquillement magouiller en paix ?

    Les deux mon adjudant ?

     

     

    (1) Tiens, savez-vous qui dénonce cette escroquerie sur la date et la commercialisation du Noël en question depuis près d’un siècle ? On vous le donne Emile : les…Témoins de Jéhovah.

    Quoi ? Encore eux ? Ils sont décidément partout ces zèbres-là !

    Eh oui ! Et c’est seulement depuis une an ou deux, que quelques medias ont ‘’découvert’’ la chose…en s’appropriant la trouvaille…Rigolo non ?

  • Europe: qui paye?

    Ca y est !

    Il y a quelques jours, Tony Blair est arrivé à ses fins.

    Enfin presque.

    Il a accepté que les subsides européens dont bénéficie l’UK ne soient pas relevés en échange d’une…stabilité absolue de sa contribution.

    Et non d’un supposé sacrifice d’une dizaine de milliards, excusez du peu, dont on parlé certains commentateurs légèrement complaisants à l’égard de l’ultralibéralisme triomphant, voire rampant, dans l’Hexagone.

    L’EUROPE A 80 ?

    Toujours est-il que les pays qui voulaient verser un peu moins au pot européen, ont obtenu satisfaction.

    Relative, il est vrai.

    Ce qui permet, quand même, aux plus gros bénéficiaires des subventions de la PAC de dormir comme d’habitude.

    Tranquilles.

    Les pays qui, eux, voulaient un peu plus, auront également obtenu ce qu’ils voulaient. En revenant, il est vrai, un peu sur leurs demandes.

    Bref, tout le monde il est content.

    Pour le moment.

    D’autant qu’à y bien regarder, le résultat de cette bataille de chiffonniers que nous nourrissons de nos impôts montre bien de quoi est fait l’ardent esprit de cohésion qui doit, ou devrait, animer les 25 et bientôt 27...

    En attendant les 35, d’ailleurs et, pourquoi pas 70 ou 80 puisqu’en fin de compte, il faudrait peut-être bien ne pas oublier que l’esprit européen originel avait, théoriquement, pour but, de faire prendre conscience aux français, allemands, belges, luxembourgeois mais aussi néerlandais, polonais, bulgare et autres hongrois, qu’ils étaient tous, comme c’est curieux, des humains et qu’il serait peut-être temps, pour tous les habitants de la planète, de se rendre enfin compte qu’ils sont, avant tout, citoyens du monde.

    Humains quoi !

    Ceci dit, l’idée première était très morale.

    Voire moralisatrice, tout en empruntant, il est vrai, des chemins économiques. On ne prend pas les mouches avec du vinaigre.

    Néanmoins, il serait utile, là encore, d’éviter de s’embourber dans une regrettable confusion entre cette idée morale, cet idéal humain de fraternité universelle tant attendue, et les fondations purement mercantiles qui finissent par montrer le bout de leur nez, puis leur visage entier, un jour ou l’autre.

    Et de façon pas toujours égoïstes mais tout simplement pragmatique.

    Humaine aussi tiens donc.

    Tristement cette fois.

    LES RICHES DOIVENT DONNER AUX PAUVRES

    Ainsi l’Europe s’est construite sur l’idée force de la disparition des frontières et des droits de douanes, ferment idéal d’une fraternité européenne délivrée des appétits guerriers, et sur laquelle allait croître et embellir une prospérité tant attendue par des générations ayant connu les années misère, les espoirs déçus des années 30, la guerre et les privations (1).

    Les chefs européens en décidèrent donc.

    Et c’est donc parti.

    Mais, durant les trente glorieuses, personne n’ bien souligné que les principes européens concernaient des pays aux revenus assez similaires alors qu’après coup, les avantages communs ont été étendus aux impécunieux. En tous cas aux plus pauvres, voire plus pauvres encore que les moins riches.

    Et là, on n’a guère entendu de crâne d’œuf venir nous expliquer en détail ce que signifiait pour un pays qui y arrive au plan financier, s’allier à un autre, voire d’autres, qui crient famine.

    Car si, à ce moment-là, et après une médiatisation suffisante, les français s’étaient rendu compte qu’il allait falloir donner de plus en plus d’argent, tout en en recevant de moins en moins, on se doute qu’un éventuel référendum aurait largement anticipé sur le dernier et pitoyable résultat que l’on sait.

    Car parmi les raisons profondes du dernier et cuisant score, ces mêmes crânes d’œuf osent, désormais, déplorer que les Français craignent qu’on vienne leur prendre leurs emplois en même temps qu’on leur imposera de nouvelles charges.

    Les vilains Français que nous sommes, se seraient ainsi rendu coupables de ne pas savoir apprécier tout les avantages qu’il y a, pourtant, à donner aux autres afin qu’ils s’enrichissent, ne fut-ce que petit à petit.

    Honteux, n’est-il pas ?

    Ces abominables frenchies ne veulent donc pas mettre en pratique le sacro saint judéo chrétien selon lequel il faut savoir partager ses richesses.

    Une saine et sainte notion que partagent, d’ailleurs, non seulement les experts économiques, mais également les représentants des medias, les hommes politiques, et les PDG, dont les salaires vont de dix mille à un million d’euros environ.

    Par mois évidemment.

    Eh bien, n’en déplaise à tous nos guides, dirigeants et gourous divers, parmi les raisons de l’affaiblissement, voire de la méfiance à l’égard de non pas l’idée Europe mais bien de la manière dont elle est mise en oeuvre, il en est une très simple.

    Les français n’ont pas, mais alors pas du tout, envie de se voir enlever le pain de la bouche par une économie commune qui ne profite, en priorité, qu’aux plus malins, en fait aux plus proches du pouvoir : gros propriétaires terriens, chefs d’entreprises, monopoles etc.

    Car, quels sont les avantages concrets, constatés, bien réels pour le citoyen de base à mille euros par mois, à savoir les smicards et la majorité des retraités?

    Augmentation du coûte de la vie, des impôts locaux et sur le revenu, perte d’emplois, délocalisations, disparition des avantages sociaux, baisses des salaires hormis les cadres sup, augmentation démesurée des stages peu ou pas payés et des CDD non renouvelés, raccourcissant le temps nécessaire à la perception des indemnités chômage tout en abaissant les statistiques officielles, bref, la cata !

    SIMPLE MENSONGE

    Se voir taxer de mauvais européens voire de mauvais citoyens, alors qu’on nous pressure de plus en plus et que l’ultralibéralisation n’en finit pas de s’installer en prenant ses aises à nos dépens, relève soit de l’incompétence, soit de l’inconscience, soit du ‘’simple’’ mensonge.

    Et très probablement de deux ou trois à la fois.

    Tiens, une question, avant d’aller pondre un autre papier : ‘’Pourquoi, pour la plupart des grandes questions qui engagent directement ou indirectement nos dépenses et nos rentrées, ne pas organiser disons une à quatre fois par an, un scrutin au travers duquel les Français, mais aussi tous les européens, pourraient donner de la voix et de leurs voix afin de dire oui ou non aux décisions qui, dans l’état actuel des choses sont prises par ceux qui n’en souffrent guère ?’’

    Ca s’appellerait la démocratie directe non ?

    Les questions sont simples à poser non ?

    Que voulez-vous faire de vos sous ? Estimez-vous suffisantes les subventions européennes à votre égard ? Et les allocations ? Voulez-vous qu’on investisse, et à telle ou telle condition ? Quelle vie désirez-vous vivre en un mot ?

    Nos crânes d’œuf sont fort capables de nous concocter une, enfin, réelle démocratie à la française non ?

    Enfin, pour en revenir aux soi disants avantages du système économique européen, on en a assez de s’entendre traiter de passéistes, ringards et de populistes par des zèbres qui peuvent se permettre d’être généreux avec l’argent des autres.

    Et puis dites, lorsque vous avez des difficultés de fin de mois, qui, dans votre voisinage, s’offre à vous venir en aide momentanément jusqu’à ce que vous ayez retrouvé votre stabilité ?

    Charité bien ordonnée commence-t-elle par les autres ?

    Egoïstes nous ?

    Tiens ! Combien gagnez-vous ?

    Parce que si vous y arrivez avec un ou deux SMIC voire trois et un ou deux mouflets à la maison, dites-nous comment.

    On fera suivre.

     

    (1)Tiens ! Dans privatisations il y a privations…

  • Colonies, dette publique: même histoire

    L’annonce du pharamineux montant de la dette publique, nous a convaincus, s’il en était encore besoin, que, deux points ouvrez les guillemets,’’ plus ça change et plus c’est pareil’’.

    Ceci pour répondre à quelques uns de nos contradicteurs qui, assez régulièrement nous taxent de populisme, de politicards du Café du Commerce, d’attento-passéistes velléitaires, voire de nihilistes se complaisant dans la critique et dont le maître mot en matière d’évaluation de l’actuelle conjoncture serait ‘’tous pourris’’.

    COULEUR MURAILLE

    A propos de ce dernier jugement sommaire de la chose et de la gent politiques, nous avouons humblement qu’il nous est difficile, jour après jour, de discerner une différence entre les erreurs voire les turpitudes de bords différents, aussi opposés soient-elles.

    Pour nous, les mécréants, les délinquants mais aussi les orgueilleux et coûteux incompétents n’ont qu’une couleur, celle de la malfaisance.

    Couleur muraille si possible pour tromper le gogo.

    Et sans aller jusqu’aux évoquer crimes et délits, nous sommes dans l’impossibilité de discerner une véritable dissemblance entre droite, gauche, centre, centre droit, gauche centriste, et droite médiane, sans compter les courants et tendances diverses peu perceptibles dans les votes de l’Hémicycle, mais bien présents dans les discours destinés au petites gens.

    Pour la simple raison que côté dette publique - ah on y arrive ! -, les divers gouvernements depuis vingt à trente ans, on laissé filer, ou encouragé les dépenses publiques et ont, - aussi commode qu’irresponsable - systématiquement rejeté cette ‘’faute’’ sur leurs prédécesseurs.

    A propos…

    Concernant ladite dette, on attend encore la voix d’un quelconque homme politique, voire syndicaliste, qui aurait, tout de même, eu le bon goût d’estimer pitoyable de faire annoncer un nouveau et prochain serrage de boulons par un…banquier.

    L’indécence n’a pas de limites.

    Instaurer, fut-ce à la va-vite, un Comité paritaire quelconque, composé de syndicalistes, chercheurs, politiques et…banquiers pourquoi pas, afin d’annoncer la nouvelle sur un ton cérémonieusement contrit, aurait eu, sinon une certaine classe, du moins une apparence de respect pour les cochons de payants qui savent bien que c’est eux qui, finalement, devront cracher au bassinet.

    .Mais non !

    Le Système jette le masque !

    Si vous n’aviez pas compris que la France,- en fait vous immondes fainéants de Français qui vous vautrez dans le luxe et le stupre -, vit au-dessus de ses moyens, vous allez comprendre qu’il va vous falloir apprendre à vous serrer la ceinture !

    Comment vous le faites déjà ?

    Ce n’est évidemment pas assez vous le voyez bien puisque les banquiers le disent !

    BIENTOT 50 HEURES ?

    D’ailleurs, les pauvres financiers de Bosch nous l’ont bien fait savoir qui, après avoir accepté paritairement de revenir aux 36 heures promis juré craché ça suffira, se découvrent à leur tour en annonçant, que ça vous plaise ou non : ‘’Désormais ce sera 40 heures, sinon, on ferme.’’

    En attendant donc, si on suit leur démarche et si les ouvriers et employés acceptent, d’en arriver aux 45 puis 50 heures etc…

    Oui mais couinent même les économistes, la France, tout le monde le reconnaît même les amerloques c’est dire, est en pointe de la productivité pour l’efficacité de ses travailleurs !

    Qu’à cela ne tienne, il va falloir faire encore plus !

    Pour en arriver où ?

    Vous voyez la Chine ?

    Eh bien, si vous faites mieux vous conserverez votre boulot !

    Sinon on ira là-bas. Ou en Inde si entre-temps ils n’ont pas augmenté leurs salaires…

    COLLEGE JEHANNE DE FRANCE

    Alors ?

    Qu’est-ce qui nous pend donc au nez avec ces cordons de la bourse qui vont nous étrangler ?

    Oh très simple !

    Quand on dit que l’Etat va vivre chichement, il ne faut pas rêver.

    Ce n’est pas demain que les ministères vont rouler en deuche, que les notes de frais pour les pince-fesses divers, les repas de galas, les alimentaires réceptions et les dîners républicains vont baisser, ni les salaires des hommes politiques diminuer.

    La République Sociale se doit de respecter les acquis des salariés n’est-ce pas ?

    Non, ce qui va baisser ce sont les services rendus aux Français qui les paient déjà chèrement.

    Dernier exemple en date, les instits dont les niveaux de difficultés de concours se relèvent à tout va que c’en devient du pur délire.

    Avec la complicité évidente du corps enseignant ‘’supérieur’’ lui-même qui veut ainsi ‘’relever le niveau’’.

    Ce qui, mathématiquement, va faire baisser le nombre d’enseignants publics.

    Pour faire place au…privé.

    Lequel est largement subventionné, tiens comme c’est drôle, par les fonds…publics !

    Et lequel privé, mise en condition du public à l’appui, présente toutes les garanties ou apparences d’un l‘enseignement moral et disciplinaire, enfin, de grande qualité.

    Lequel est propre à redonner confiance aux parents largués.

    Largués et, de toutes manières, bien contents de déléguer leurs responsabilités parentales à des mercenaires.

    Ces derniers les déchargeant bien volontiers, du temps qu’ils consacreront à faire toujours plus de blé au sein du système marchand made in USA.

    Dans un proche avenir, chers concitoyens parents, si vous voulez un enseignement correct pour vos gamins ou ados, il vous faudra les inscrire au collège Jehanne de France, ou au Lycée Saint Joseph.

    Si vous n’avez pas les moyens, c’est votre problème.

    D’ailleurs, signe d’efficacité d’un enseignement rigoureux, ces établissements accueillent désormais nombre d’enfants musulmans.

    L’argent ne reconnaît qu’une religion. La sienne.

    AUTOROUTES CADEAUX

    Autres services publics ?

    EDF ? Les autoroutes ?

    Ces derniers, en particulier, sans que l’opposition ne moufte, sont dans l’escarcelle du privé.

    Bien que la quinzaine de milliards récupérés n’arrivera tout juste qu’à boucher le trou de la Sécu…un an seulement.

    Alors que l’Etat aurait pu préserver cette vache à lait fort rentable (raison évidemment de la privatisation sans appel aux petits épargnants), en vue de l’amélioration de l’infrastructure.

    On est loin des colonies peut-être ?

    Pas du tout ballot.

    La colonisation a ceci de spécifique qu’elle institutionnalise le système suivant lequel les puissants, les fortunés, les dominants imposent leur loi aux dominés.

    A quoi assistons-nous donc au travers de ces exemples ?

    Simplement au fait que les colonisateurs n’ont même plus besoin d’aller bien loin exercer leurs talents de civilisateurs.

    Un vrai civilisé, n’est-ce pas, a pour mission d’apprendre à un sauvage à se civiliser à son tour.

    A changer sa manière de penser.

    A révérer l’autorité, fut-elle insupportable.

    Pour devenir, à son tour, un civilisé.

    Certes, en nombre restreint.

    Mais outre que sa rareté rehaussera sa valeur personnelle, il sera un exemple de démocratie véritable à l’intention de tous ses sauvages congénères.

    Ils pourront ‘’y arriver eux aussi’’.

    S’ils sont bien sages.

    Bon !

    Alors avec toutes leurs histoires de vilains colonisés, nous, ici, on persiste et signe et on s’évertue à dire bof, bof, et re-bof !

    Colonies, dette publique, privatisations, toutes ces catastrophes sociales ne sont que des épiphénomènes archétypiques - en plus clair, des détails révélateurs - exemplaires de la décadence, de la barbarie dans laquelle notre société s’enfonce, à grands renforts de litanies déculpabilisantes de ‘’Liberté, Egalité, Fraternité’’.

    Certes, il est bon de s’indigner.

    Mais pas à faire prendre des vessies pour des lanternes au bon peuple.

    Et à lui donner des leçons de grandeur libertaire, humanitaire et démocratique.

    Les vrais problèmes et les vrais combats si vous vous en sentez, c’est ici et chez nous qu’ils sont.

    Pas ailleurs.

    Et pas dans le passé.

    Riches et pauvres.

    Dominants et dominés.

    Le roi Salomon qui s’y connaissait en fric et pouvoir, mais pas toujours en sagesse enfin pas tout le temps, le savait bien qui disait ‘‘L’homme domine sur l’homme pour son malheur’’.

    Pas le malheur du premier, celui du second.

  • OMC: ETRE OU AVOIR

    Alors Hong-Kong ?

    Kif Kif King ?

    Kong?(1)

    Astuce?

    Dites voir.

    Cet énorme machin, ce monstre exotique qu’on nous concocte est basé sur quoi ?

    Oui dites.

    Ce marché inventé pour le bonheur des hommes, surtout pour les malheureux qui habitent la Californie ou la Floride, c’est quoi en fait ?

    Et c’est destiné à quoi,

    Et ça va donner quoi ?

    On contrôlera ou pas ?

    Et comment ?

    Oh bien sûr. Je ne vais pas, en une centaine de lignes, résumer tout le bins mais quand même.

    Si on remettait un peu les pieds sur terre ?

    Au-delà du foutoir dans lequel même les spécialistes crêpent le chignon des experts et vice versa, qu’est-ce qu’il en ressort ?

    Tout d’abord que pour ce qui est de la clarté, bonjour le tunnel !

    SUPPRIMER SUBVENTIONS ET DROITS DE DOUANES ?

    Supprimer les barrières douanières ?

    Gaffe aux effets pervers qu’on nous dit.

    Et c’est vrai dans certains cas.

    Même si pas dans d’autres.

    Plus de douanes mais face à des producteurs occidentaux et assimilés, automatisés jusqu’aux dents, et qui fabriquent en un clin d’œil pour trois francs six sous, que pèsent donc les produits de nouzaut povzafwicains hmmmm ?

    Et les produits quasi cadeaux bas de gamme indiens ou Chinois vont atomiser ceux des Africains !

    Comment ceux qui bossent comme des dingues du matin au soir et en plus du soir au matin, à la main et avec des solutions bouts de ficelles et qui affichent des taux de rentabilités dérisoires, vont-ils faire face au déferlement des produits des bons blancs qui ont des solutions informatiques pas chères pour tout et le reste ?

    Abaisser les barrières douanières ?

    Les Mauriciens ne pourront plus vendre leur sucre 30% plus cher que le cours mondial.

    Certes, une hirondelle mauricienne ne fait pas le printemps de la planète mais effet pervers non ?

    Et supprimer les subventions ?

    Mais le riz pas cher vendu aux pauvres ne vaut-il pas mieux, même subventionné que le riz non aidé plus cher et réservé aux riches, du moins à ceux qui pourront le payer ?

    On vous l’accorde, ces jours-ci on trouve un tas d’experts et de devins auto-proclamés qui vous prouvent tout et son contraire comme quoi il faut mettre, enlever, ajouter, supprimer, bref, comme quoi il faut…faire quelque chose pour faire de la Terre un vrai Paradis.

    L’ennui est qu’ils ont tous en commun de nous dire, sur le mode conte de fées, comment faire des riches plus riches et des pauvres plus pauvres.

    Parce que les inégalités criantes au sein même de pays, ne seront pas résolus pour autant.

    Et les abus de pouvoir et les rentes de situations, et les ploutocrates de tout poil ne seront pas supprimés à l’intérieur même des pays qui couinent, à qui lieux mieux que le commerce, le commerce, le commerce, qui les satisfera sauvera aussi la planète.

    Et que les peuples riches doivent payer pour les peuples pauvres en oubliant que les peuples, tous les peuples, paieront de toutes manières alors que leurs dirigeants, de tous les pays, s’en tireront toujours.

    QUELS SONT VOS BESOINS…VRAIS ?

    Et puis, si nous allions un peu voir au fond du problème ! Histoire d’y rester comme disait Pierre Dac.

    Le bonheur des humains réside-t-il dans le fait de faire du commerce, de plus en plus de commerce, et de raffiner ce commerce-là jusqu’à la fin des temps ?

    De quoi avez-vous besoin chers amis ?

    Vraiment vraiment besoin ?

    De boire, un peu, de manger, un peu, de dormir, suffisamment, de se chauffer l’hiver, de se mettre à l’ombre l’été, d’avoir une famille, qu’on aime et qui vous aime, de travailler son jardin pour boulotter évidemment, de se faire sa maison, d’avoir un contact avec la Nature, de connaître les joies du silence, de la compagnie, de voisins, pas trop proches tout de même SVP, voire de prier si l’on désire, en un mot, de satisfaire des besoins tout simples.

    Comme nous le disent les évolutionnistes, nous sommes, quelque part, des animaux non ?

    Certes, des animaux nuisibles et fouchtrement orgueilleux.

    Mais tout de même.

    Comment font-ils les animaux ?

    Ils font tout ça ;

    A part prier encore que…à leur manière.

    Ah oui.

    Ils ont des manques.

    Ils ne lisent pas Libé ni le Nouvel Obs.

    Ils ne regardent pas PPDA à la télé. Encore que mon chat, l’autre jour, est resté scotché devant le JT à croire que le brillant commentateur que la galaxie entière nous envie l’intéressait au-delà de l’indicible.

    Je n’ai compris, un peu plus tard, que recru d’avoir baguenaudé toute la nuit d’avant, ils s’était tout bêtement endormi en position…debout !

    Ben oui.

    Ca arrive dès fois dans le monde animal.

    Depuis il s’est reposé et va très bien merci.

    Et il me casse les pieds à se balader sur mon clavier quand ça lui prend.

    Un mutant peut-être…Qui ne sait pas le bonheur qu’il y a à rester animal.

    Bon.

    Ceci dit, si les animaux se suffisent de voir leurs besoins élémentaires satisfaits, pourquoi pas nous ?

    C’est vrai, il y a, aussi, la nécessité de se soigner.

    Mais comment font les animaux ?

    Ou plutôt, comment faisaient nos parents ?

    Ils se débrouillaient bien non ?

    Et comment font certains ‘’pauvres’’ montagnards andins qui vivent on ne peut plus frugalement, se soignent avec leurs machins trucs de bonnes femmes - comme ma grand’mère et ma mère tiens morte à 87 ans après une vie de tisanes, de ventouses scarifiées et de savon au bas du lit - et qui clabotent, comme nous et même mieux que nous, vers les 80 à 90 ans ?

    Qu’est-ce qu’on cherche ?

    Après quoi on court ?

    En quel état j’erre aussi ?

    Qu’avons-nous fait du monde ?

    Au monde ?

    CHIC ! LA VIE MODERNE !

    Les occidentaux ont tout colonisé en apportant aux sauvages des fausses solutions aux faux problèmes qu’eux-mêmes n’arrivaient, et n’arrivent toujours pas, à résoudre !

    Mais, au passage, en empochant les bénéfices du saint commerce dont, aujourd’hui, tout le monde brame qu’il va sauver le monde.

    Beau résultat non ?

    La solution à tous ces problèmes devait passer, doit passer, par la sacro sainte élévation du niveau de vie des pays pauvres, tombé bien bas depuis qu’évidemment, on les a totalement déstructurés.

    Tellement qu’ils veulent s’en sortir, désormais, en adoptant des solutions qui foirent chez nous.

    Pour les convertir, on les a convertis.

    Ils fonctionnaient très bien avec leurs systèmes, leurs problèmes, et leurs solutions.

    Avec leurs erreurs, leurs corruptions, leurs avantages et leurs inconvénients.

    Vous ne pensez pas qu’il serait temps de freiner des quatre fers, de faire une longue longue pause et de remettre tout à plat.

    Et de rentrer chacun chez soi et d’essayer de résoudre NOS problèmes, avec NOS solutions, en foutant la paix aux autres ?

    Ah oui j’oubliais !

    La vie moderne !

    Chic !

    Les échanges.

    Les bagnoles.

    Le pétrole.

    La croissance.

    La clim’.

    Les cliniques.

    La Sécu.

    Les assurances vie.

    Et la Kultur !

    La télé.

    PPDA, Fogiel, Christine Ockrent et Mireille Dumas ! Surtout, Mireille Dumas !

    Et puis la taxe d’habitation.

    Et, surtout, l’impôt sur le revenu, eh oui, faut ce qu’il faut mon brave.

    Faut faire fonctionner l’Etat, payer les fonctionnaires, les hommes politiques surtout, et puis les autoroutes, sans oublier les Béhèmes bien sûr.

    J’aime bien parler des Béhèmes ou des Mercédès, ou des Lexus (ouah !!! la classe !!! surtout le superécolo !!!).

    Parce que nos écologistes (qu’ils disent) inspirés et spécialistes de l’ADEME, accusent toujours les 4X4 et jamais les voitures de ministres et de médecins, avocats, hommes d’affaires voire mafieux divers.

    Moi j’ai un 4X4 et il encombre et pollue moins qu’un break Mégane à essence.

    Qui dit mieux ?

    Vous croyez pas ?

    Renseignez-vous simplement.

    -Bon on termine là ?

    -Voilà voilà, on cause non… ?

    Tout ça pour dire qu’on sue sang et eau à tenter de résoudre LES PROBLEMES aujourd’hui, qu’on a inventé de toutes pièces depuis des siècles et on s’étonne que ça ne marche pas.

    Pire, on cherche à résoudre avec le même but : faire du fric.

    Et les mêmes solutions, à un poil près.

    Ou plutôt en faire sur le dos des autres au lieu de se remonter les manches et d’aller cultiver ses brocolis.

    Et élever quelques poulets pour les protéines.

    Mais SANS PRODUITS LAITIERS…

    VOS AMIS POUR LA VIE ? MON ŒIL !

    ETRE OU AVOIR ?

    Solution ?

    Ou à peu près ?

    Il suffit, simplement de dire, et de mettre en œuvre, que le but de la vie n’est pas de faire du fric.

    Point.

    Et de remonter ses manches pour faire face à ses propres besoins.

    Voire à donner un coup de mais aux autres. Gratos SVP !

    Et de chercher, chacun dans sa tête, comment on va faire pour être et non pas avoir.

    Tiens, ça me paraît pas trop bête ce truc.

    Etre et pas avoir.

    Et puis ça vous a un petit air de sage indien, ou chinois.

    Ce qui est mieux car la Chine est à la mode.

    Mais vous voyez d’ici la révolution !

    Ah, bien sûr ! Il y a tous ceux qui vont couiner qu’avant d’y arriver il faudra passer par un tas de stades intermédiaires dans le cadre desquels le système devra continuer à fonctionner.

    Et ainsi de suite quoi…

    On recommence…

    Il y a 35 ans, avec des copains on avait monté un parti politique et on voulait se présenter aux élections.

    Un parti écolo. (2)

    Vous voyez le succès alors que les gens ne savaient même pas comment s’écrivait écologiste.

    Un homme politique avec qui je discutais avait trouvé le moyen, du moins le croyait-il, de me clouer le bec avec un argument massue :

    ‘’Mais cher monsieur, me disait-il, vous voulez revenir à la lampe à huile !’’ ;

    Cela dit d’un ton légèrement goguenard mais intérieurement méprisant et un chouïa inquiet tout de même.

    ‘’Mais cela ne me gêne pas, lui dis-je. D’autant que la lampe à huile j’en n’ai rien à faire vu que je préfère vivre à l’heure solaire. Dès qu’il commence à faire sombre, je me couche. Après avoir mangé bien sûr. Et je me lève avec le soleil. En hiver, je dors plus longtemps. Normal, je dépense plus de calories à cause du froid. En été, je dors moins et je travaille plus longtemps puisque la température est agréable. D’ailleurs le corps et l’esprit fonctionnent comme ça. On est calés sur le soleil. Et les animaux tout pareil. Du moins la plupart.’’

    Sidéré le gars !

    Il ne m’a plus causé de la soirée.

    Il n’a pas appelé les infirmiers mais c’est tout juste.

    -Oh ! Hé ! C’est fini là ?

    -Bon, bon, j’y arrive.

    Ben c’est tout je crois.

    Etre ou avoir.

    That is the question ;

    D’ailleurs il y a un film qui a traité le sujet il y a quelque temps.

    Même que le réalisateur a préféré avoir tout en parlant des bienfaits d’être.

    On en reparle ?

    Un autre jour.

    Je vais bosser et j’ai un tas de trucs en retard.

     

    (1)Ici on adore ce genre de blague niveau certif.

    (2) Je sais, je sais, Je l’ai déjà dit dans un autre papier mais c’est pour ceux qui ne l’ont pas lu.