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Politique - Page 33

  • Sauver la Nature: LA solution?

    Notre Hulot national et planétaire nous fait des reportages fabuleux.

    Non non. Sans blagues.

    Nous, ici, on les a tous les six et vrai de vrai, on peut y admirer les merveilles de la vie, sur la planète, que tous les fans du Progrès pourrissent à qui mieux mieux, alors qu’ils applaudissent à tout rompre les efforts de ce même Progrès qui nous fait aller découvrir, aussi, la vie mais sur les autres planètes…que les hommes vont, inévitablement pourrir de la même manière.

    Tant il est vrai que le but de ces milliards publics dépensés par les états, avec comme bonne excuse, la ‘’Grande Aventure de l’Homme conquérant l’Univers’’ (pas moins) iront enrichir, une fois de plus, les entreprises privées, sans pour autant résoudre quelque peu les problèmes sous lesquels croule la Terre.

    Ceci pour dire que si les films de notre ami sont superbes, ses numéros de casse-cou et d’auto mise en scène ne sont pas absolument indispensables aux excellents scores des émissions, cassettes et DVD mais y participent bien.

    Bémol : sponsorisé au départ par le plus grand pollueur chimique de la planète, il a fini par s’en désolidariser pour n’accepter que des partenaires nettement plus convenables et moins polluants, à part les compagnies aériennes qui elles, polluent toujours autant, tout comme les moyens de transports plus que modernes, avions, hélicos, bateaux, camions et véhicules divers à essence ou au gazole mis en œuvre pour nous faire découvrir les beautés d’une planète encore propre.

    Certes, il faut ce qu’il faut.

    Les ONG elles-mêmes, ne crachent pas sur les Toy de 4,2 l qui crachent, eux, et allègrement, leurs 280 à 292 grammes de CO2 au kilomètre.

    Près de trois fois plus qu’une Citroën ou Peugeot citadine mais, n’est-ce pas, avec ces micro bagnoles du pauvre - ou presque - l’aventure africaine ou asiatique filmée ferait encore moins sérieux que celle de Tintin au Congo…laquelle l’est, il est vrai, infiniment plus.

    Cela dit, la Fédération pour la Nature et l’Homme (FNH) de notre médiatique aventurier, a lancé, nul n’en ignore, une grande campagne, fort intéressante d’ailleurs sur le Net, et partant d’un très bon sentiment, en incitant tous les humains de la galaxie à faire les gestes qui, chaque jour, contribueront, peut-être, à sauver la Terre.

    Genre BA quotidienne.

    Bon sentiments encore.

    Néanmoins, on ne voit pas très bien comment les terriens vont en faire plus, vu que tous les gestes en question nous ont été mille fois rabâchés et par les groupements divers de défense de la Nature, et par des association de consommateurs et par nombre de gouvernements, qui s’en sont d’ailleurs tenus aux recommandations en oubliant de donner l’exemple voire en allant carrément en sens inverse desdites recommandations.

    Ainsi, l’on attend toujours la multiplication des points de vente de GPL, l’aide, actuellement faiblarde, à la mise au point et à la diffusion des véhicules réellement non polluants, l’affectation prioritaire des crédits à la recherche dans ce domaine ainsi que tous les domaines annexes et connexes.

    On attend encore des efforts véritables sur le développement des transports collectifs, les contrôles sur le ferroutage, les poids lourds enfants chéris du système économique, la chasse au gaspi dans tous les domaines de la grande distribution où l’on innove, invente, et diffuse de manière aussi échevelée qu’irresponsable, toutes sortes de nouveautés, de conditionnements, de produits, de systèmes qui, certes, rapportent gros, mais uniquement aux fabricants et distributeurs aux détriment des acheteurs et de leur environnement.

    Car depuis que notre civilisation technico-marchande existe, c’est-à-dire grosso modo depuis une cinquantaine d’années, tous les produits indispensables sont présents sur le marché, et même au-delà.

    Dès lors que les décideurs mondiaux ont fini par voir où se trouvait LE vrai problème que devra vaincre l’Humanité sous peine de disparaître, l’on voit de moins en moins clairement l’utilité de pousser irrémédiablement et infiniment notre système à produire toujours plus, toujours nouveau et toujours plus cher, donc, en gaspillant plus.

    En suivant indéfiniment les lois du marché et afin de ne pas tomber dans la déflation, notre sacro sainte civilisation est donc condamnée à une chute à vitesse exponentielle vers le fond du trou en quelque sorte.

    Selon, l’irréfragable loi e=1/2 de gt2, plus le temps passe et plus le fond s’approche vite puisque la vitesse s’accroît de façon exponentielle.

    Produire plus pourquoi ?

    Au début du siècle dernier, l’on comptait environ 200 à 300 articles divers disponibles sur le marché.

    Cela allait du pantalon à la brosse à dent, en passant par le tricycle de Dion Bouton, les produits alimentaires classiques, les supports chaussettes, les baleines de corset, le savon de Marseille, la chaise de cuisine, le crayon d’ardoise et l’appareil photo 6X9 de monsieur Eastman Kodak pour les archives familiales et le camembert siffleur pour la détente.

    Toutes choses qui faisaient de vous, si vous en étiez l’heureux et riche propriétaire, l’homme moderne dont nombre de nos aïeux ont, paraît-il, espéré.

    Ils ont rêvé, le Progrès l’a fait !

    Et bien au-delà…

    En gaspillant avec une consommation frénétique que nous, mais pas tous, commençons à remettre en question.

    Mais à laquelle sont désormais scotchés deux milliards de Chinois et d’Indiens, sans oublier tous les crève la faim de la planète qui à la fois rament comme des malades pour consommer plus et polluent conséquemment à tout berzingue, ce que nous ne saurions leur reprocher vu que nous en avons largement fait notre part.

    Car il est là le fond du problème et pas dans les incitations boyscoutaires gentillettes mais guère moins efficaces que ne seraient des décisions de boycottage, bien costaudes, de toutes les inutilités de notre système.

    Mais qui se décidera à jeter l’anathème sur les téléphones portables, sur tous les produits jetables du genre rasoirs ou outils d’écriture même plus rechargeables, sur les produits alimentaires de plus en plus sophistiqués qui incitent aux surconsommations (compensatoires et affectives ?) et poussent à oublier ce qu’est la cuisine simple, sur tous les produits de mauvaise qualité, irréparables, donc jetables, et qui ont pour noms chaussures, vêtements, et meubles en tous genres ?

    Qui osera les boycotts ?

    Pas la FNH évidemment qui se contente, prudemment de donner des conseils afin de ne pas attaquer de front le système, voire les medias qui se nourrissent de publicités, piliers indéboulonnables de l’audiovisuel.

    La Fondation en question se lance, d’ailleurs, jusqu’à user de méthodes pas très humanitaires, voire humaines, du genre, haro sur les 4X4..!

    En oubliant de s’informer auprès les banques de données pourtant bien faites et qui modèreraient ce genre de jugement hâtif.

    Jouer les sauveurs en cherchant des boucs émissaires en temps troublés est à la portée du premier populiste venu.

    Lorsque tout commencera à aller vraiment mal, - on y va tout droit - on se doute qu’il va falloir en trouver des boucs émissaires coupables désignés pour éviter de faire des autodafés des vrais responsables qui ne penseront qu’à s’esbigner.

    Qui mettra-t-on en cause ?

    Les babas cool qui ne foutent rien d’autre que de fumer les yeux dans le vague ? Les mauvais Français qui auront mal voté au referendum prochain ? Les contribuables qui ne paient pas assez d’impôts? Les vieux qui ne rapportent plus rien et qui râlent quand on augmente la CSG et la RDS? Les sectes évidemment et tout simplement parce qu’elles sont des sssectes? Le mot n’a aucune valeur légale mais on s’en fout, avec beaucoup de S ça fait mieux vendre…les journalistes connaissent bien la recette.

    Ou quoi encore ?

    Les mangeurs de cru qui font dégringoler le système ?

    Vous savez ces fondus qui ne font rien cuire ?

    Vous n’en avez pas entendu parler ?

    Mais si, ils mangent comme vous et moi mais sans faire cuire quoi que ce soit.

    Ce qui, en toute bonne logique, ne saurait nuire. Le toubib de ma famille nous a toujours dit que les crudités contenaient beaucoup de vitamines.

    Et la logique me permet de conclure que dans tout le reste, on ne voit pas pourquoi ce serait différent.

    Bon, bref.

    Imaginez un peu que ces zèbres là aient raison et que tout le monde s’y mette.

    Imaginez, essayez seulement : plus besoin de transformer, de faire cuire, donc plus besoin de supermarché, plus besoin de camions, plus besoin ou bien peu de pétrole et de pétroliers…

    Des dangers ces gugusses.

    Donc, c’est des fondus et les medias se sont chargés de leur tailler des maousses costards.

    Tiens au fait, si, effectivement, tout le monde s’y mettait, ça ressemblerait à un début de solution non ?

    Comme nous ne sommes pas très spécialistes, nous avons posé la question suggestion à la FNH il y a 15 jours.

    Depuis on attend.

    Sûr que si c’était un bon plan, il nous aurait compris et répondu notre sauveur acrobate non?

    Mais, tout de même. Rendez-vous compte. Des milliers d’emplois supprimés, les paysans se mettant à fournir les villes proches en fruits, légumes et les bestiaux locaux vendus quasiment sur place. Reconversion quasi obligatoire de foules de ‘’spécialistes’’ en travailleurs de la terre…

    Un vrai bouleversement.

    Le système par terre quoi !

    On n’ose même pas y penser.

    On va y réfléchir en vacances durant, pour commencer, une semaine.

    En attendant, je vais écailler mes sardines. Un boulot de chien.

    Ca part de partout . Jusque sur les lunettes évidemment. Et j’en oublie toujours deux ou trois qui se retrouvent au fond du gosier…commode quand on mange....

    Pour reprendre son souffle c'est pire...

    Si quelqu’un connaît une recette pour ne pas en coller partout, j’achète.

    Salut.

  • Informer le peuple: le rêve!

    La navette c’est plus la joie…

    C’est le constat aussi subtil qu’intelligent qu’a fait un journaliste, éditorialiste pardon, du journal Nice-Var-Matin, commentant le départ de l’engin pour la station spatiale que vous savez, enfin on suppose.

    Entre parenthèses, nous tâchons de suivre le journal en question, car il représente pour nous la substantifique moelle de ce que sont les journaux de la civilisation profonde du XXI° siècle, censés, comme le disait un confrère américain mais exemplaire (on n’en a trouvé qu’un), ‘’réconforter les affligés et affliger ceux qui vivent dans le confort.’’

    Ce qui veut dire que le et les canards en question font tout le contraire. Fastoche.

    En langage populaire.

    Car en franglais multinationo-économique, on dit efficient.

    Eh oui bourricot...

    Ca rapporte plus de conter les émois de la monaco ou hollywoodo pipole que les angoisses des virés de la Samaritaine.

    Et quand on commente l’actualité ailletèque, on émaille sa prose d’un brin de poésie. Un grand reporter est avant tout un homme. Sensible et généreux.

    Alors, pour nous faire rêver en vulgarisation scientifique façon supermarché, notre homme commence par nous dire que ‘’la catastrophe de Columbia est effacée, pour l’instant, mais que l’aventure continue’’.

    Et il regrette, cependant, ‘’la mission, le rêve, ne sont plus tout à fait les mêmes’’.

    Le rêve, vous savez, la mission première des medias ?

     Alors quoi?

    Eh bien ‘’la planète souffre de mille maux’’.

    Oui mais quoi ? D’un côté vous nous dites qu’il est dommage que le rêve disparaisse et de l’autre qu’il est dommage que l’humanité souffre.

    Faudrait savoir non ?

    Vous n’avez rien compris : un grand éditorialiste est équilibré dans ses propos.

    Il suffit de dire tout et son contraire.

    Juste après.

    C’est l’information sans risque et qui ratisse large.

    LE REVE DES HUMAINS

    Et pour faire humain, notre plumitif déplore la douleur de ne plus (applaudissez l’original) ‘’regarder vers le ciel’’.

    Ah bon !

    Il va donc tout nous expliquer : les tsunamis, la pauvreté dans le monde, l’environnement qui fout le camp, ces damned 4X4, les golden parachutes, le SMIC qui baisse, la CSG qui monte et c’est pas fini malgré les promesse qui n’engagent que ceux qui y croient, les 15.000 vieux tués par l’impéritie des décideurs et l’égoïsme de leurs enfants, le plombier polonais et les usines délocalisées en Hongrie, bref, il va nous dire comment faire pour mieux orienter le monde.

    Ben non.

    Il nous dit ‘’le monde a changé, s’est inventé d’autres défis’’.

    Lesquels ?

    Mystère et boule de gomme.

    Ah si : les Bush programmes La Lune, Mars…

    Certes, note-t-il, les crédits de la NASA sont en baisse, mais il ne dit pas que pour aller se faire bronzer au bord des canaux martiens, les crédits en question vont être multipliés par 100, au bas mot.

    Il va donc nous dire qu’il faudrait peut-être les utiliser à s’occuper des ‘’mille maux’’ de la planète.

    Ben non.

    Pourtant, les programmes spatiaux n’ont jamais apporté un sou percé à la lutte contre la pauvreté, la famine, les inégalités sociales, voire même les problèmes de santé à part les études qui ont solennellement montré qu’on pouvait procréer en apesanteur.

    Vous vous souvenez ?

    S’envoyer en l’air sans même s’aider des oreilles, c’était le but d’une des expériences, secrètes il est vrai, tentées dans l’espace il y a quelques années.

    C’est à des choses comme ça qu’on mesure toutes les merveilles dont nous gratifie le Progrès et le Science.

    Seul but ?

    Mais non !

    Moi qui vous cause, j’ai acheté il y a quelques années, une ‘’casserole spatiale’’.

    Un truc en céramique tout blanc tout lisse qui chauffait comme une casserole normale mais qui, du fait de sa constitution en céramique (comme les tuiles qui, comme la navette, se décollent) résistait à la chaleur très longtemps sans se casser.

    Comme une casserole en alu qui file l’Alzheimer d’ailleurs.

    Pour une trouvaille c’en était une.

    Jusqu’au jour où elle m’a glissé des mains et volé en éclats sur mes carreaux en grès…cérame couleur Provençaou.

    Vu que le manche était riquiqui et que lisse comme une savonnette, je n’ai pas pu la retenir.

    Le Progrès ça n’est pas rien savez-vous une fois ?

    Ensuite ?

    Eh bien pour terminer, notre éditorialiste modèle de luxe termine son papier en disant que la station spatiale bricolée par les Rouskis tient la route depuis trente ans mais que le désintérêt des masses populaires pour l’aventure risque de virer au ‘’rêve industriel, commercial et stratégique tournant en rond’’.

    Ach ! Le rêffe douchours le rêfffe!

    Et pour faire riche, moderne et américain à la fois, il termine par ‘’Good luck’’ à l’adresse des cosmonautes.

    Ce qui va sûrement leur faire une belle jambe et les aidera encore plus sûrement et psychologiquement puisqu’ils ne le liront jamais, à revenir sains et saufs sur la plancher des vaches.

    Voili voilà.

    ENSEIGNER PAR L’ EXEMPLE

    Au fait, dans les grands défis de la planète, l’éditorialiste en question oublie de dire qu’il a, récemment, encensé sur des douzaines de pages, l’A380 fabriqué par son patron d’EADS (aucun rapport évidemment), alors que des chroniqueurs avisés, et spécialisés, se posent doctement la question de savoir si, dans les années qui viennent, le réchauffement la planète que vous savez et les problèmes climatiques qui vont s’ensuivre(même déjà), vont probablement remettre en question l’existence de ces belles machines et surtout des sommes pharaoniques qu’elles dévorent.

    Autre grand défi : la protection de l’Environnement que le même canard mène en partenariat avec la fédération de notre pétaradant conseiller Nature des présidents, Nicolas Hulot soi-même.

    Pour ce jour (27/07) le canard a demandé à Stéphane Diagana d’y aller de son sage conseil et de son bel exemple.

    Notre carapateur de luxe nous a dit son amour sincère des serpillières réutilisables à l’infini et son horreur des lingettes jetables et des produits chimiques qui te vous empoisonnent la vie des pôvres humains.

    Nouveau !

    Mais il a oublié l’interview qu’il a donné à Caradisiac, qu’on trouve sur le Net, et dans lequel il confie ses autres préférences et usages ‘’raisonnables’’ pour l’utilisation, aux USA, des Dodge Viper (500 CV et du CO2 à la pelle) et ses amours pour les BM M 3 (la sienne) Jaguar, et autres Aston Martin, toutes bagnoles populaires, comme on le sait, très économes en petrol (à l’américaine ça sonne mieux) et peu polluantes, comme son coupé 406 de 3 litres de cylindrée (essence of course).

    Que dire encore de ce journal moyen de la France profonde ?

    Qu’il nous paraît être un très bel archétype de la presse beauf de ce brillant début de siècle. Très propre sur lui et à façonner le mental de ses lecteurs.

    Piquées d’autres infos dans ces pages ?

    Ben que Mel Gibson va confectionner un nouveau chef d’œuvre, parlé en langue maya cette fois, l’araméen étant trop facile à comprendre ; que Brad Pitt et Angelina Jolie vont, eux aussi et photo à l’appui, nous faire rêver dans leurs rôles de tueurs à gages avec parties de jambes en l’air garanties : excellents exemples moraux pour les mouflets des lecteurs jusque là choisis dans la frange démo-(mais pas trop)-chrétiennes nanties bien de chez nous.

    LA LOGIQUE DU PLOMBIER ANGLAIS

    Quoi encore ?

    Qu’une ânesse sauvage de Somalie est née au zoo de Bâle, que la reine Elisabeth va utiliser l’eau de la Tamise pour éclairer gratuitement son château et qu’un plombier, pas polonais mais anglais, vient d’être arrêté par la police qui espionnait les artisans réparateurs des maisons british pour savoir s’ils le faisaient bien.

    Motif, sans se douter du piège, il a fait pipi dans un vase qu’il a ensuite vidé dans le réservoir d’eau chaude de la maison où il avait été appelé à intervenir.

    Logique le plombier. Le pipi c’est que de l’eau chaude.

    Bath d’infos non ?

    Qui vous en dit long sur l’épouvantable situation des malheureux travailleurs engliches fourrés en cabane dès qu’ils se permettent de satisfaire leurs besoins de façon non engliche. Le journal ne dit pas comment il aurait fallu faire. On connaît l’aversion congénitale et transmissible des Britanniques pour les merveilleuses trouvailles que sont les WC à la turque et le bidet français, qu’ils considèrent, pourtant, comme des inventions inconfortable et carrément cradingue. Allez savoir pourquoi.

    En tous cas, pour ce qui est de cette intéressante info, voilà une excellente manière de nous apprendre, ce que l’on savait déjà, savoir que leur Blair en question n’est pas si social qu’il le prétend.

    Quoi encore ?

    Ah oui ! L’annonce d’une enquête sur le fameux Bio pas très bio, Danone.

    Annonce en tout petit, bien sûr, vu que parmi les lecteurs et les actionnaires du journal, il y a peut-être des actionnaires (du yaourt) qui ont profité de la bien curieuse hausse de 27% de l’action du fromager français dont tous nos concitoyens ont, paraît-il, déploré le prochain passage entre des mains US honnies.

    Vous vous rendez compte ?

    Quand vous savez, ou pas, que déjà plus de 50% de nos entreprises sont entre les mains US honnies par le biais des fonds de pension américains, vous imaginez un peu le danger?

    Si demain on passait à 55% !

    Voire plus !

    Grave non ?

    Finies les infos ?

    Ben non. Il y en a des tonnes comme ça. Tous les jours.

    C’était donc, cherzamis, notre chronique sur l’état de la presse quotidienne régionale (la PQR), qui ne s’arrête pas de perdre des lecteurs, mais bénéficie toujours des aides gouvernementales que l’Etat  lui avait consenties après la Libération, dans le but vertueux que la presse d’information ne passe pas entre les mains des partis politiques ou des groupes financiers.

    Sous entendu, pour conserver à la presse, écrite ou radiodiffusée, son rôle d’éducatrice des masses et de formation littéraire et intellectuelle si possible.

    Mission remplie non?

     

  • Europe: la bureaucratie a encore frappé

    Dire les bureaucrates ont encore frappé est un doux euphémisme.

    On se pose la question de savoir s’il ne vaudrait pas mieux dire, prenant exemple sur ce qui se fait dans toute république bananière, que l’incompétence et la démagogie sembleraient sévir à certains niveaux de la Commission Européenne.

    En effet, les gazettes viennent de nous apprendre qu’à grands coups de trompes, la commission en question vient d’annoncer qu’elle vient de prendre une courageuse et intelligente décision : désigner les 4X4 comme des bêtes à abattre, responsables en chef de la pollution par CO 2 donc, du réchauffement de la planète.

    Par la grâce de sa décision, les dits engins seront donc tout particulièrement poursuivis…à partir de - brave mais pas encore téméraire ? -  2008.

    Incompétence ?

    Suivez le guide : les bureaucrates européens ne semblent pas savoir bien lire leurs tables de réchauffement par CO2 interposé. (1)

    S’ils savaient, ou daignaient, les prendre en main, ils y verraient peut-être dans le détail et par exemple, qu’un Espace Renault 2,2 DCI, genre ‘’père de famille nombreuse’’, émet 206 grammes de CO2 au km et que le même en émet 252 grames s’il est équipé d’un 3 litres DCI. Si l'engin fcontionne à l'essence, c'est bien pire.

    Alors que, dans le même temps, un 4X4 Suzuki  2 litres HDI n’en émet que…216 grammes.

    Certes, il est petit, mais il y en a d’autres ; plutôt moyens.

    Comme le RAV 4 de Toyota ou le Santé Fé de Hyundai

    En foi de quoi les 4X4, dans leur totalité, - dans le même sac, les ‘’camions’’ US de 5 litres de cylindrée…à essence ou les Porsche Cayenne à essence, et les modestes Honda ou Vitara à moteur Diesel - vont être montrés du doigt tous ensemble.

    Pour le bon peuple, 4X4 est synonyme de richesse, donc, de propriétaire style nabab levantin graisseux, régnant également sur un harem de houris dévoilées, nourries de kebab et de loukoums.

    Pire, si l’engin est propulsé par un diesel, il pue et contribue au réchauffement de la planète au contraire des 206, Opel et autres VW, par exemple, gonflées et ‘’tuningisées’’ autant pour aller vite que pour faire du bruit.

    Donc, 4X4 caca.

    Alors que les bagnoles genre Espace ne le sont pas. Cherchez la compétence.

    Autre exemple, une Vel Satis ministérielle à moteur 3 litres diesel qui émet 232 grammes de CO2 au km ne sera pas vouée aux gémonies. Certes, c’est la contribuable qui paie mais pensez, accuser ainsi une voiture de ministre, ça la ficherait vraiment mal. Et donne au petit peuple de bien vilaines idées sur le mauvais exemple ainsi donné par les élites, l’opulence des nantis, l’inégalité devant la loi…bref, rien que du mauvais pour les élections à venir quoi.

    Pire d’ailleurs, si une Vel Satis officielle ou non, est équipée d’un moteur à essence de seulement 2 litres, - le diesel a une mauvaise image et ça fait du bruit - , elle polluera bien plus : 243 grammes au km.

    Un peu plus que, par exemple, un Terrano II 3.0, dûment estampillé Pastille Verte selon les normes anti-pollution, et qui n’émet ‘’que’’ 240 gr/km.

    Plus pire que pire, si la Vel Satis est équipée d’un moteur également à essence de 2,5l turbo, - faut ce qui faut, aller vite et en silence pour dépasser les 130 en toute quiétude côté permis -, elle émettra…275 grammes de CO2 au km.

    Bon, on est loin de la ‘’simple’’ Jaguar Coupé XKP à 284 gr/km, de la Bentley Continental QA 6 à 473,(2) voire de la championne toutes catégories la Lamborghini 147 à…500 gr/km  qui, n’étant pas un 4x4, - ça vaut mieux pour son image – ne sera pas vouée à la vindicte populaire par une Commission Européenne désormais vouée à la défense du petit peuple par effets d’annonces du plus pur style démago interposés.

    Vous pensiez que l’Europe représentait un immense espoir d’équité supra nationale, face aux inégalités trop souvent perpétrées intra muros ?

    Vous imaginiez que la Commission Européenne était synonyme d’une quiétude assurée par l’existence, désormais, d’un arbitre égalitaire voire hautement moral, des conflits d’intérêts entre états, voire entre états et citoyens ?

    L’on vous avait même promis que, désormais, rien des mauvaises choses passées, ne serait plus comme avant, avec l’adoption, à bras ouverts, oreilles closes et bouche fermée, de la si fameuse Constitution Européenne non?

    Alors ?

    Méfiance et soupçons de 12 millions d’andouilles de citoyens français, contre confiance et amour de 180.000 intelligents et raffinés luxembourgeois…qui va gagner ?

    Celui qui aura trouvé la réponse, se verra offrir un séjour gratuit au Portugal, depuis environ deux ans dans la panade complète, et que M. le président Barroso, a quitté il y a quelques mois pour aller si efficacement présider la vertueuse et compétente Commission Européenne.

     

    (1)       Pour en savoir plus, allez sur le site vcacarfueldata.uk ?

    (2)       A noter que les Anglais taxent les véhicules, 4X4 ou pas, par degré de pollution. Fort bien, sauf que les avions, autobus et camions, - les trois catégories d’engins les plus polluants de la planète - ne sont absolument pas inquiétés par les taxes en question. Et quand bien même…les taxes éventuelles seront, de toutes manières, réintégrées dans le coût des produits ou services. Donc, payés par le vulgum pecus. Par ailleurs, payer 180 livres british (environ 1.800 Frs) par an pour se promener en Bentley, est à la portée de n’importe quel haut cadre de la City ou de la Chambre des Lords venu. Taxer par TVA interposée, ou ce qui y ressemble, a toujours été et sera toujours une manière ultralibérale d’imposer les pauvres au profit des riches. L’Europe sociale est en marche.

  • Démocratie vs religion: la fin de l'Histoire?

    La principale caractéristique de la conjoncture planétaire au fil des époques, a été, depuis une vingtaine d’années à maintes et diverses fois, interprétée, déchiffrée, décryptée.

    Selon les époques, les ''ères'', on a discerné succsssivement dans la suite des systèmes en place, la fin de la domination dogmatique religieuse, puis l'avènement du siècle des Lumières et de la raison, suivi par celui du scientisme, du Progrès et de l’évolutionnisme, à qui succéda la libre pensée. Suivit la montée du laïcisme et la séparation des Eglises et des Etats, qui se concrétisa, enfin, par la mise au pas des religions par le marxisme et le capitalo-libéralisme notamment.

    Plus récemment, dans sa ‘’fin de l’Histoire’’, Francis Fukuyama a voulu voir dans l’effondrement de l’URSS, l’arrêt de la saga humaine alimentée par les seules luttes politiques et militaires, voire, confusément philosophiques, voire religieuses.

    Toutes ces interprétations n’étaient pas fausses mais très partiellement vraies.

    Et quelques articles écrits par des journalistes très au fait, eux, de la chose religieuse, islamique en particulier, viennent nous fournir ce qu’ici nous considérons comme un début de solution au problème plein d’interrogations, que constituent les affrontements sanglants des forces de pouvoir et de leurs irréductibles opposants, dont font partie les terroristes.

    En effet, comme le mentionne le N° 767 de Courrier International, les journaux arabes Asharq-Al-Awsat, Al-Hayat ou Elaph (En ligne), voient dans l’attentat de Londres, une manifestation du ‘’fascisme islamique’’ , seulement sous-tendu par la misère de pays arabes, mais avant tout, fondé sur une volonté absolue de conquérir LE pouvoir.

    Le Daily Times de Lahore au Pakistan, cité par le même numéro, est plus précis encore lorsque, sous la plume de Miranda Husain, il écrit que ‘’ le ‘’projet’’ d’Al-Qaïda viserait à mettre à la tête de différentes nations, des individus qui, s’ils ne partagent pas intégralement l’idéologie de l’organisation, tout du moins ne contestent pas directement ses ambitions politiques.’’

    D’où, en déduit notre confrère pakistanais, ‘’son but (qui) est de changer le système par la force’’.

    En fait, de conquérir le pouvoir.

    Bien vu !

    A ceci près que cette lutte pour le pouvoir ne date pas d’hier et n’affecte pas seulement les islamistes et les démocraties.

    Il est aussi vieux que les civilisations.

    Le traces visibles de la lutte pour le pouvoir, en fait entre les pouvoirs religieux et laïc, on les trouve inscrites dans l’histoire sumérienne, grecque, égyptienne, romaine, orientale et occidentale, bref, les traces de lutte et la lutte elle-même sont universelles, jusqu’à nos jours.

    Et les évènements majeurs qu’ont constitué, en France, la loi Combes, et dans le monde, les guerres de 14 et 39, la crise de 29 et l’éclosion du libéralisme et de tout ce qui a suivi, sont tous cousus de ce fil conducteur qu’est la lutte pour le pouvoir entre laïcs et religieux.

    Il serait naïf de ne pas se souvenir que toutes les civilisations, sans exclusive aucune et même les plus ‘’primitives’’, sont fondées sur les religions.

    Dès leur plus jeune âge, les humains, en totalité, sont ainsi modelés par la religion de leurs géniteurs.

    Et ce qui devrait en théorie les réunir, l’altruisme que prétendent enseigner toutes les religions, n’est qu’égoïsme donné en fait en exemple par les ecclésiastiques de tous bords et avides de pouvoir.

    Ainsi, a-t-on pu voir toutes les guerres, 14 et 39 en particulier, faites soit au nom de Dieu, soit avec son ‘’aide’’ aux dires, tout du moins, des laïcs avec qui les religieux faisaient cause commune...faute de mieux.

    Catholicisme, protestantisme, orthodoxie, mais aussi hindouisme et autres bouddhisme, quoi qu’on en dise, ont tous, à un moment ou un autre de leur histoire, suivi le même schéma, mis en place et suivi par leurs dirigeants, assoiffés de pouvoir.

    Aussi bien, rien d’étonnant au fait que l’islam, et aujourd’hui l’islamisme, aient suivi la même démarche.

    TOUJOURS LA MEME HISTOIRE

    Et il serait encore une fois puéril de penser que depuis la nuit des temps, le pouvoir sur les masses populaires n’ait pas été le perpétuel enjeu des laïcs et des religieux.

    Qui va gouverner le monde ? That is the question.

    Selon les lieux et les époques, les peuples furent donc gouvernés soit par les uns soit par les autres.

    L’Histoire ne repasse pas les plats ?

    Bien sûr que si. Et toujours de plus en plus réchauffés.

    Et la malignité politique des dirigeants est telle que, la plupart du temps, sabre et goupillon, quand ils ne se combattent pas, font alliance, en coulisse ou pas, afin de se partager le pouvoir et, surtout, les avantages bien tangibles qui vont avec.

    Mieux encore : nous avons, d’ailleurs, sous les yeux, nous disent les commentateurs, les agissements, à découvert désormais, du pouvoir américain où le laïc assume désormais ET le pouvoir temporel, ET une sorte de pouvoir religieux puisque.

    Bible en main, l’Ordre US s’impose à la planète entière.

    Il ne faut, dès lors, pas s’étonner qu’en face, l’Islam, du moins sa partie la plus radicale, réponde avec les mêmes arguments…sinon les mêmes moyens mais avec le même genre de violence.

    Certes, l’Islam se veut religion pacificatrice et l’on peut donner acte à la majorité des musulmans de préférer la paix à la guerre.

    Encore que certaines sourates incitent à la disparition des infidèles tout de même…On est loin du ‘’aimez-vous les uns les autres ‘’ du Christ qui en a donné un exemple unique.

    Néanmoins, ce ne serait que pur angélisme que d’ignorer que, quelque part, dans les consciences de populations, modelées dès l’enfance par des religions et des religieux, ne naissent pas certaines ‘’compensations’’ enthousiastes et revanchardes à l’annonce de déboires US, comme on l’a vu avec les débordements de joie populaire et moyen orientale, qui ont accompagné le drame des tours jumelles.

    Débordements que l’on comprend : mais la pauvreté endémique des pays arabes et les actions violentes dont certains sont victimes ne résolvent rien et n’ont, hélas, qu’un résultat : attiser les affrontements présents et à venir.

    D’autant que bien des pays africains, tout aussi voire bien plus, pauvres, n’ont pas la même démarche ‘’compensatoire’’ à l’égard des quelques riches occidentaux, pourtant tout aussi coupables de la misère africaine.

    Il reste de tout cela que le seul problème sous tendant les guerres et autres luttes politiques du passé, du présent et, malheureusement, de l’avenir, ne sont et ne seront que des manifestations mille fois recommencées, de la sempiternelle lutte pour le pouvoir.

    Et toutes les lamentations des religieux les plus ‘’civilisés’’, qui n’en finissent jamais d’en appeler, en vain, à la paix, seraient seulement dérisoires si elles n’étaient pas aussi hypocrites.

    A ce niveau, toutes les religions sans exception, ont toujours suivi le même chemin, eu la même démarche, poursuivi le même but.

    Où est-il le temps où un fauteur de guerre était, automatiquement, excommunié au nom de la morale d’amour d’autrui, professée par le dogme ?

    Encore que dans pareils cas, le fautif était, en fait, coupable, d’avoir fait la guerre sans l’accord des autorités religieuses en place…

    Prêcher la paix est une chose.

    En donner l’exemple en est une autre.

    EN FINIR ?

    Aussi bien, la lutte pour le pouvoir jetant, désormais, le masque, et s’affichant sur la place publique, on ne donne pas beaucoup de chance au religieux face au laïc.

    Certes, les islamistes ont compris qu’aux exhortations enflammées, il fallait désormais ajouter la kalachnikov et le Semtex. Comme disait, n’est-ce pas, Staline, ‘’Le Vatican, combien de divisions…?’’

    Cependant, si les orthodoxes serbes ont su ‘’génocider’’ sans trop de risques les musulmans à Srebrenica et ailleurs, si les popes ont mis en place un système économico politique très matérialiste, compère du pouvoir russe, si les Hindous sont si voisins de la direction des affaires par partis nationalistes interposés et si l’esprit confuciano-bouddhiste chinois reprend du poil de la bête, on voit mal les catholiques reprendre les armes, quand bien même ils l’ont amplement fait jusqu’à aujourd’hui et quand bien même toutes les religions dites chrétiennes ont mis largement la main à la pâte sanglante des deux plus grandes guerres qu’a connues l’Humanité.

    Et, que l’on sache, les industries d’armement n’appartiennent pas, encore, aux ‘’grandes’’ religions. A part que leurs patrons, sinon leurs actionnaires, vont tous ou presque à la messe ou à l’office.

    Aujourd’hui, la propriété du pouvoir semble donc inaccessible aux religieux qui se doivent d’afficher une façade discrète, désintéressée et altruiste, mais n’ont toujours pas digéré leur éviction du trône suprême par la démocratie peu partageuse.

    Il ne faut, d’ailleurs, pas voir dans la fort médiatique lutte contre les sectes, - excellente recette journalistique dans certains pays dont le nôtre -, autre chose qu’une manière bien à elle que les Eglises ont d’écraser tout ce qui oserait leur prendre une part, même microscopique, de ce pouvoir.

    Accessoirement, ce n’est pas une coïncidence si les associations anti-sectes françaises et européennes, sont majoritairement composées de ‘’croyants’’. Ils s’en défendent, d’ailleurs, comme s’ils en avaient honte, alors que leurs fondateurs, cadres et structures dissimulent très mal leurs attaches et leurs amitiés. Le pouvoir laïc qui les protège trouvant là une façon de calmer les appétits religieux qu’il subventionne, par ailleurs, de multiples manières.

    Néanmoins, si les religions n’ont pas su se faire une raison, mais que le pouvoir civil, lui, n’a pas, mais alors pas du tout, l’intention de leur céder la place, il va bien falloir conclure.

    Voilà voilà.

    La ‘’Fin de l’Histoire’’, et pas celle de Fukuyama, s’annonce désormais clairement.

    Religion vs démocratie.

    Certes, dans tout combat, il y a une phase, des phases, d’approche, d’observation, d’escarmouches.

    Mais il faut bien en finir un jour.

    Ce jour nous semble très proche.

    Ca risque fort de ne pas être triste.


  • CIA vs (femme)journaliste

    Judith Miller est en taule.

    Et alors ?

    Eh bien, Judith est la journaliste du New York Times qui a refusé de révéler ses sources au procureur Fitzgerald qui enquête sur d’éventuelles, voire même de vraies fuites, ayant concouru à révéler l’appartenance de Mme Plame à la CIA.

    Grave ?

    Très.

    Révéler l’identité d’un agent secret revient à le désigner à la vindicte d’un tas d’individus et en particulier d’agents adverses et puissances étrangères ayant, selon les fluctuations de ce monde souterrain, travaillé ‘’avec’’ ou ‘’contre’’ lui ou elle dans ce cas.

    Par ailleurs et désormais, tous les contacts, toutes les personnes ayant frayé avec elle sont, de facto mis à découvert et, eux aussi en danger.

    Bref, la faire connaître revient à la condamner à mort.

    C’est ce qui lui est arrivé après que son mari, Joseph Wilson, ait été convié, par la CIA, à aller voir au Niger si Sadam Hussein y avait bien acheté de l’uranium à destination militaire.

    Because M.D.W et autres A.D.M.

    N’y trouvant rien, et probablement irrité d’avoir été roulé dans la farine puisque ses conclusions avaient été rendues publiques par l’entourage du président,…après avoir été ‘’corrigées’’ par l’administration Bush, M. Wilson s’en est ouvert au NYT qui a publié ses rouspétances sans barguigner...sauf que le même NYT, sous la plume d’un dénommé Charles Novak, révélait l’identité et l’appartenance secrète de l’épouse de M. Wilson !

    A l’époque, on avait accusé la Maison Blanche ou son entourage d’avoir laissé ‘’fuiter’’ l’information pour déstabiliser, décrédibiliser, en fait gravement léser  et punir M. Wilson.

    S’en est suivi une enquête qui débouche non pas sur l’origine des fuites qu’on pourrait imaginer du côté de l’entourage présidentiel, voire de la CIA elle-même, ou de la nuée de néo et faucons qui ont la rancune solide, les moyens expéditifs et une morale chrétienne très spécifique.

    L’enquête n’a même pas débouché, étonnant non ?, sur une mise en cause de M. Novak qui lui est libre comme l’air, mais sur une autre protagoniste de cette histoire, Mme Miller qui, elle, a refusé de communiquer ses sources.

    Et se retrouve aujourd’hui en prison.

    Entre parenthèses, le fait qu'elle soit une femme, de surcroît, n'a pas l'air de gêner beaucoup la morale chrétienne et la délicatesse de sentiments bien connues de l'administration américaine.

    En prison donc.

    Et pour un bon bout de temps probablement et en tous cas dans pas mal d'ennuis, vue la hargne du proc et l’empressement relatif du New York Times à la faire sortir de sa geôle.

    Sans oublier le manque de témérité - pour le moins – de tous ses copains journalistes américains qui semblent avoir oublié les combats de leurs grands anciens pour la liberté de la presse et d’expression pourtant garantie par le premier amendement de la Constitution US.

    Au fait, et RSF là-dedans ?

    RSF veut bien dire Reporters Sans Frontières non ?

    Oublié le combat pour la libération des journalistes prisonniers ?

    Parce qu’aux Etats-Unis restreindre la liberté d’expression est moins urgent qu’en Irak ?

    Parce que Mme Miller n’est pas menacée d’y laisser la peau ?

    Parce qu’elle est supposée riche et pas pauvre ?

    Parce qu’aux Etats-Unis, au fond, la vraie liberté d’écrire et de penser n’est pas vraiment menacée ?

    Parce que les USA sont une démocratie ?

    Et qu’en démocratie la liberté d’expression est garantie ?

    La preuve!