Voilà voilà. J’arrive.
Oh ! eh ! Je suis encore en pantoufles hein ?
On n’est pas dans l’huile bouillante non ?
En plus je ne suis pas encore tout à fait calmé.
Avec cette histoire d’animaux domestiques qui vivent de plus en plus vieux, statistiques obligent, que vient de m’apprendre mon journal favori, on oublie en même temps que les vieux, eux, on les fait vivre, de plus en plus comme des animaux.
Et ça commence de plus en plus jeune.
Dès 50 ans, au boulot, t’es mort.
Moi, dès 48-50, dans mon canard, les p’tits jeunes me faisaient sentir que croulant j’étais, plus croulant encore j’allais devenir. Et qu’il me fallait débarrasser le plancher. Vu que je commencerai très bientôt à dérailler, à baver en parlant voire à oublier de fermer ma braguette après la vidange de 10 heures.
Odieux au point qu’un jour, j’ai dit à mon rédacteur en chef, - que j’avais vu arriver en veste de velours et guitare et en chantant ‘’les patrons sont des cochons’’ et qui s’était retrouvé, vite fait, seulement 8 ans plus tard aux commandes de la machine à décerveler les cherslecteurs,- je lui ai donc dit:’’Le fauteuil où tu es assis, il m’appartient un peu, de même que le bureau, et un peu tout le reste du journal…30 ans de boulot ici quand même’’
Réponse méprisante de l’autre ‘Tu sais, nous sommes tous dans ce cas…J’ai autant que toi…’’
Ouai, sauf que lui sa part dans l’entreprise elle était plutôt mince.
Et que quand il l’a mise en faillite il s’est barré avec 200 patates.
Et un fauteuil tout chaud comme dircom du conseil général.
Qu’il avait encensé durant tout le temps qu’il était rédac-chef.
Quant à son honorabilité, honnêteté tout simplement, éditoriale…
Bref..
Enfin on y reviendra.
ET LES STATS ?
Donc, où on en était hier. ?Ah oui.
Aux sectes en général et aux Témoins de Jéhovah en particulier.
Et à quoi précisément ?
Ah oui.
A la transfusion sanguine.
Vous savez ce qui fout le trouille ? Et qui se vend bien ?
Bon, on s’y met.
Dites, si on commençait par le bon bout ?
Par exemple, si on commençait par établir un tableau statistique des morts à cause du manque de transfusions avec, juste à côté, le nombre de morts mais A CAUSE des transfusions, hmmm ? Pas possible ?
-Eh non ballot, il n’a jamais été fait.
-Tiens ! Et pourquoi donc ?
Suspense…
Vous avez déjà vu, dans les hopitaux ou dans les sacoches des visiteurs médicaux, des tableaux comptabilisant le nombre de morts causés par des médicaments qui ont fini par être interdits tant leur nocivité devenait impossible à cacher ?
Non n’est-ce pas ?
C’est ce qui explique l’inexistence d’un imaginaire et éventuel tableau comparatif cité plus haut.
Comme je suis gentil, tout en étant journaliste, je ne vous parlerai pas, mais je le ferai quand même, du scandale du sang contaminé.
Dont notre candidat à la candidature socialiste - tellement socialiste qu’il avait fait enlever toutes les bagnoles des rues de son quartier pour permettre à tous ses invités à son mariage de stationner pépère (1) – s’était auto absout de cette sanglante histoire par la voix splendide de sa ministresse qui s’était reconnue, avec les copains, responsable mais pas coupable.
En oubliant, tout de même, que dans cette histoire, un petit moyen groupe avait fait pas mal de flouze sur la vie des gens.
Tuer pour gagner du fric ou se maintenir au pouvoir, c’est quoi dans le Code Pénal ?
Homicide par imprudence ?
Même pas.
Une ou deux lampistes au gnouf, mais qui ont bien profité aussi, et pffuit ! on n’en parle plus !
Et les milliers de malades, défunts ou morts en sursis, et même pas indemnisés ?
Le sang toujours panacée ?
Accident de parcours cette affaire?
Donc désormais plus jamais ça ?
Bien.
FAITES L’EXPERIENCE
Puisqu’il est bon de toucher du doigt pour savoir vraiment, alors, tenez, faites l’expérience, vous-mêmes et aujourd’hui si vous en avez le temps.
Allez donc chez votre médecin et demandez lui si, en cas de transfusion, il peut vous affirmer, par écrit bien sûr, qu’il n’y aura jamais, à 100%, voire à mille pour cent, de problème de transmission contaminante, genre SIDA, hépatite, C, syphilis et autre maladies exotiques diverses.
Vous connaissez pas la réponse ?
‘’Hmmm, oui, bon. On peut pas dire mais de nos jours, le pourcentage de risques est infime. De l’ordre de 1 pour mille, voire pour cent mille, ou moins encore. Du genre autant chances de gagner au loto quoi.’’
Correct non ?
Bon, eh bien d’accord.
Mais…après vous cher ami.
Si ça vous tombe dessus, les stats c’est du 100% d’échec.
Si vous voulez tenter l’aventure…
A votre avis, quelle devrait, pourrait, être une attitude vraiment scientifique en l’occurrence.
Laissez moi vous raconter une histoire.
Vécue encore.
Il y une vingtaine d’années (toujours des histoires de pépé je sais), vient me voir un ponte du Lion’s Club. Costume trois pièces, cravate club, sympa - ben il y en a aussi - il me demande si je pouvais lancer une campagne dans les colonnes du canard, pour aider l’Institut Arnaud Tzanck, Centre de Transfusion Sanguine des Alpes Maritimes, qui, en association avec le Laboratoire de Chimie Moléculaire de l’Université de Nice, développait un programme de recherche sur les fluorocarbones. En clair, sur le sang artificiel.
Pourquoi ?
Eh bien, ces gens-là, les chercheurs, n’étaient pas des navets, et ils se rendaient bien compte qu’avec les TS il y avait des problèmes.
Comme il y en a toujours eu, même si les transfusions ont probablement sauvé des vies, surtout pendant les guerres, tiens, c’est curieux cette association là. Et si on faisait plus de guerre d’ailleurs ?
Bon.
Je trouve donc l’idée excellente, d’autant qu’il s’agit de santé publique et de bénévolat puisque l’Etat Français, très occupé à financer tout plein de choses formidablement utiles ailleurs, avait trouvé cette chose-là pas formidable du tout.
La santé publique, n’est-ce pas, c’est important que de temps à autres…
J’ai donc fait tout mon possible.
Ils ont reçu des aides. De particuliers et de quelques associations.
Et puis plus rien.
EN CALIFORNIE ?
Résultat ?
Quelques années après, j’ai repris contact avec eux pour savoir où en étaient les recherches.
Des deux patrons de la chose, les docteurs Riess et Follana, l’un je n’ai pas pu le retrouver, l’autre était parti…en Californie.
Où les Ricains ont mis au point le Fluosol qui, dans des cas bien précis, peut servir à remplacer le sang sans risque de transmissions que ce soit.
Mais avec des imperfections qui l’empêchent d’être fabriqué et utilisé industriellement…pour le moment.
Car on peut leur faire confiance. Il y a un max de blé à se faire avec ce machin.
Cette histoire me prouve deux choses, une, que le jour où les US auront mis au point le produit correct, nous serons, en France et dans le monde, obligés de payer des royalties pour l’acheter.
Deux, que la mise au point d’un produit synthétique, d’un sang artificiel, répond à un besoin réel.
Ce besoin était précisé dans la plaquette diffusée par le Lion’s, et dont je peux vous donner une photocopie d’ailleurs.
Ce document notait que l’avantage du sang synthétique était évident : fabrication en grande quantité à moindre coût, stockage facile dans n’importe quelle conditions, stocks disponibles à tout moment en cas de catastrophes (et il y en a), élimination des contaminations possibles (et avec le brassage des populations..), enfin, usage sans problème en cas d’impossibilité physiologique ou…religieuse.
Eh oui.
Les Témoins de Jéhovah auraient été intéressés par la chose.
Et ils ont volontairement servi à l’expérimentation aux Etats-Unis.
Où ce ‘’problème’’ est abordé de façon simple.
Le Pr Denton Colley, de Houston, chirurgien spécialisé dans les problèmes cardio vasculaires, a vu arriver des Témoins de Jéhovah qui lui ont fait part de leur problème .
Vous savez ce qu' il leur a répondu ?
‘’Vous êtes clients, vous payez, vous me posez un challenge ? OK. C’est mon job. Je vais chercher.’’
C’est tout.
Ce qui fait que lui et ses copains sont devenus des as de la chirurgie sans TS.
En France, comment ça se passe ?
‘’Quoi ? Attendez voir. La loi de la sécu. Le règlement machin. L’article 238, alinéa 32, et le modificatif A 3X de la loi du 12 juillet 1931, vous disent que c’est pas possible. Et comme nul n’est censé ignorer la loi, vous êtes un danger public. Et comme en plus vous dites que c’est une question religieuse, comme vous n’êtes pas très catholique, vous êtes une secte.’’
Fermez le ban !
On passe sur le fait qu’il existe un tas d’autres moyens de se passer de TS entre produits de substitution, modes opératoires etc.
Un exemple ?
On peut, aujourd’hui, opérer à cœur ouvert sans transfusion.
On pratique la chirurgie orthopédique, qui saigne pas mal, sans transfusion. Etc. Etc.
Ne vous méprenez pas.
Ceci n’est pas un plaidoyer contre les transfusions.
On maîtrise bien la technique.
Ce qu’on ne maîtrise pas, c’est les résultats.
Y compris à long terme.
Ceci n’est qu’un papier qui souligne que ce problème est tout le contraire de ce que présentent les medias à savoir une idée fixe des Témoins de Jéhovah qui prendraient plaisir à passer l’arme à gauche et à voir mourir leurs gamins.
La transfusion sanguine est une affaire de santé publique.
Il s’agit là d’un véritable médicament dont la preuve de l’innocuité absolue est encore à prouver et à trouver.
Et la Science s’attachant à toujours faire mieux, en particulier dans le domaine des médicaments, devrait chercher sérieusement la solution au problème.
Pourquoi ne le fait-elle pas ?
Le sang un commerce ?
Un système centenaire, un dogme aussi facile à bouger qu’un Himalaya de certitudes et de rentes de situations ?
Ou quoi encore ?
ET LA SECU ?
Quelques année après cette histoire du Lion’s Club, j’ai fait un autre papier sur une clinique marseillaise qui faisait son possible pour épargner le sang. Pour ne pas s’en servir ou le moins possible.
Le toubib que j’avais interrogé m’avait dit :’’Moi, les TS me coûtent cher, et coûtent cher à la Sécu. Pourquoi ? Parce qu’en plus du risque des erreurs de groupes toujours possibles, il ne faut pas oublier que la TS est une sorte de greffe d’un organe, ici liquide, sur un autre. Qui va réagir à sa manière. En éliminant. On constate pour les opérés avec TS, et a posteriori, des saignements, des fièvres récurrentes, des cicatrisations pas convenables etc. Résultat, les malades restent plus longtemps en clinique et le séjour coûte plus cher. J’en ai fait part à la Sécu, réponse : ‘’Foutez-nous la paix, et servez-vous des poches comme tout le monde’’.
Ben voilà.
C’était juste pour vous parler des sectes d’une autre manière que celle qui est faite et présentée, arrangée, manipulée et trafiquée par les radios, télés et journaux divers, pour nourrir l’esprit des cherstéléspectateurs franchouillards.
Lesquels ainsi conditionnés, seraient donc prêts, si on le leur demandait, à envoyer manu militari les Témoins de Jéhovah en camps de concentration avant, bien sûr, en chambres à gaz.
J’exagère ?
Et les Juifs en 40-45 en France éternelle fille aînée de l’Eglise ?
Et les Arabes ?
Et les Noirs ?
Justement, pour les Témoins, on oublie un peu beaucoup, aussi, qu’en 39-45, ils s’y sont retrouvés dans les camps. C’était les Triangles Violets. Ils ont payé cher le courage de ne pas renier leur religion, de ne pas dire ‘’Heil Hitler’’, de ne pas porter l’uniforme, de ne pas faire la guerre, et même, une fois dans les camps, de ne pas coudre des couvertures destinées aux troufions allemands du front de l’Est. Ce que ne faisaient pas d’autres non Témoins qui acceptaient, d’ailleurs, de fabriquer des pièces de chars et de camions ou de V1 et V2, certes en les sabotant pas mal, mais tout de même…
Bon.
On en reparle demain.
Et puis dites, au cas où ça vous démange, non, je ne fais pas de la retape pour les Témoins de Jéhovah, non je ne suis pas leur porte parole, non je ne veux pas vous convertir.
Je suis journaliste tonnerre de Brest !
Et je ne vous parle que de choses que je connais.
Que j’ai vues, que j’ai touchées du doigt.
Allez, je m’arrête avant de m’énerver à nouveau.
Salut.