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JOURNAL-INFO - Page 9

  • G20:POISSON D AVRIL! C'ETAIT LE G2 !!

    Vous avez remarqué non ?

    C’était bien un premier avril que le G20 a été inauguré ?

    Le G 20 ?

    Vous savez bien ! Ce machin hors normes, extramidable, fabulissime à partir de quoi les riches vont devenir gentils, les pauvres pris en considération et devenir, eux, moins pauvres voire, pardon pour le blasphème, un chouia plus richounet, un peu à l’aise quoi.

    Pas mal non ?

    Le G 20 c’est, c’était puisque c’est fini jusqu’au prochain de septembre, une rencontre de gens très sérieux, tous plutôt riches, voire richissimes, (eux ou leurs véritables patrons qui les envoient), et qui se rencontrent non pour discuter le bout de gras, mais bien décider de l’avenir de la planète avec tous ce qui vit dessus, vous et moi compris.

    Alors, ils se rencontrent et, comme ladite planète, surtout ce qui vit dessus, est en faillite totale, ils se mettent d’accord pour aider les banques, les organismes de crédit, les supergros industriels, les riches donc pour faire court, à se refaire une santé vu que la perte de leurs montagnes de fric (le nôtre et pas le leur) a fondu au feu de leur dynamique activité économique ultralibérale.

    Quand on dit économique, c’est d’ailleurs une manière de s’exprimer car les activités de ces experts, manipulent fort bien les nôtres, et de façon pas économique du tout puisqu’après nous avoir mis à sec, ils vont, pour se renflouer…nous mettre encore et de nouveau à sec.

     

    J’en reviens donc au début : le G20 s’est donc promis de changer tout ce qui nous fait tant de mal. Entre autres choses, s’arrêter de foutre l’argent par les fenêtres…en fait, cesser de faire sortir NOTRE argent de notre fenêtre pour entrer dans la leur et, évidemment, de manière indolore car quasi invisible. Virtuelle comme on dit savamment aujourd’hui .(2)

    (SE)SERVIR ?

    Et puisque tout va changer, on apprend, il y a quatre jours, que pour renflouer Freddy Mac et Fanny Mae, les deux organismes qui ont fait démarrer la crise à force d’accorder des prêts à des pauvres que les courtiers qui les leur plaçaient, savaient fort bien insolvables, pour renflouer donc ces criminels financiers, le Trésor américain leur a fait cadeau, oui cadeau, de 200 milliards de dollars, sur les quelques…12 mille milliards.

    Fort bien, il fallait leur éviter de se déclarer en faillite vu les conséquences qui s’en seraient suivies (3).

    Petit hic, tout de même, dès l’argent versé, les grands patrons ont piqué 10% (Messieurs 10% ?), soit 20 millions de dollars et les ont partagés entre tous les hauts responsables, courtiers en chef compris, c’est-à-dire ceux-là même qui nous ont mis au fond du trou. Quand je dis nous, ce n’est pas une simple manière de dire : les impôts US sont aussi payés par ceux des contribuables du monde entier, vu que grâce ou par la faute du dollar, première monnaie mondiale transactionnelle, et de l’inflation américaine, le niveau de vie des Américains c’est nous qui le payons.

    Les fameux organismes dont la mission était de servir aux citoyens désireux d’accéder à la propriété ont bien fait leur boulot. Sauf qu’au lieu de servir, ils se sont servis.

    Voilà. C’était simplement pour dire que Barack Obama a beau dire aux patrons voyous ‘’Hou les vilains’’ (4), c’est quand même et quoi qu’il arrive dans le présent et le futur, que c’est bien eux et eux toujours qui commandent à la planète, fermez le ban.

    ET CA CONTINUE !

    La preuve, les Etats-Unis continuent donc à donner le ton.

    Un numéro du Washington Post de la semaine passée, nous apprend que les maisons impayées des pauvres se chiffrent par centaines de milliers et que, une fois leurs malheureux propriétaires jetés à la rue, elles sont squattées et, petit à petit, tombent en ruines.

    Comme les banques créancières sont incapables de les faire réparer, une armée de petits malins a vu le jour qui continue à proposer de ‘’superbes occasions’’ à bas prix.

    Et il se trouve toujours de nouveaux gogos qui achètent sans voir…et, vu l’état des constructions, sont bien incapables de les faire réparer une fois entrés dans les lieux.

    Heureusement, un tribunal US local a fait condamner les banques pour non entretien des habitations en détresse…mais les banques ont trouvé une parade : elles ne se présentent pas aux audiences…et ne sont pas condamnées car la cour d’appel des états interdit de condamner en absence pour un ‘’simple’’ délit.

    Certes, il suffirait à la Cour Suprême des Etats-Unis de rendre ces jugements applicables ce qui contraindrait les banques à arrêter de creuser la faillite, mais les juges qui font la majorité à ladite cour ont été mis en place par…Georges W. Bush, celui-là même sous le règne et l’administration de qui, la si efficace et si triomphante politique de marché (5) nous a mis dans le trou (6).

    Et Barak Obama n’a pas intérêt, ni peut-être envie, de se colleter avec les vrais maîtres du monde.

    Et voilà !

    QUI COMMANDE ICI ?

    D’ailleurs, le vrai G20 s’est résumé à un…G2 !

    En effet, si l’assemblée générale de toutes les nations ‘’qui comptent’’ a fini comme on s’en doutait, en queue de poisson, c’est-à-dire sur des déclarations pompeuses et des promesses étincelantes au dessert du plantureux repas de clôture, le plus clair du temps passé à des entretiens totalement secrets a été celui consacré à la rencontre de Barak Obama et de…Hu Jintao.

    Dans un conflit planétaire du Bien ( ?) contre le Mal ( ?), il importe de savoir qui l’on a devant soi.

    D’un côté, les USA . De l’autre, la Chine.

    Aucun des deux champions ne s’y est trompé.

    Qui commande le monde hein ?

    Car, entre le communisme gavé de dollars et le capitalisme qui dit bien haut qu'il faudrait peut-être revenir, évidemment pas à un socialisme déclaré mais, du moins à un libéralisme un peu plus humain, il n'y a guère de différence. Dès lors, comment savoir, et qui va gagner nom de nom? Qui va gouverner le monde à la fin?

    D'autant que le dollar en question commence à battre de l'aile. Les Chinois en ont tellement qu'ils les ont planqués...en valeurs américaines...mais comme les amerlos font chauffer la planche à billets et paient toutes leurs dettes en billets verts, la monnaie reine se dévalue toute seule petit à petit. Et bazarder leur stock alors que le dollar dégringole ne sourit guère aux prudents Fils du Ciel.Prudents mais, désormais, coincés. Eux aussi. Et comme, en plus, ils ont hyper exporté aux Etats-Unis en premier, et que le pouvoir d'achat US, et du monde entier, dégringole aussi, le taux de croissance chinois a pris froid.

    Mais bon, vu que le fric commande encore des deux côtés, de même que partout ailleurs, le capitalisme désormais fondamentalement moral peut dormir sur ses deux oreilles...sauf à ce que les forces militaires chinboises (eh oui...)deviennent d'ici peu une menace réelle.Et l'aventure armée est toujours à portée de main des chefaillons qui n'ont d'autre argument que celui-là lorsqu'ils n'en ont plus d'autres.

    En attendant ces joyeusetés d'un autre âge nous disent les civilisés, et comme le fric a fondu, eh bien il faut en faire, en refaire et en refaire.

    Et pour cela, rien de tel que les banques et...les paradis fiscaux, dont le nombre n'a pas changé d'un centime.

    Et même augmenté, vu les révélations désormais quotidiennes dont les gazettes font leurs choux gras en se donnant des airs de défenseurs de la veuve et de l'orphelin, c'est bon pour les ventes et l'audience.

    Or donc, des paradis fiscaux, il y en a toujours autant et il a suffi de voir que les seuls à figurer sur la liste noire en ont été enlevés à partir du moment où ils ont promis juré qu’ils seraient sages…

    Comme par hasard, au passage, on nous apprend donc que les super hyper paradis fiscaux ne sont pas toujours ceux que l’on pouvait croire. Il existe, par exemple, une demi douzaine d’états américains où il est possible de monter n’importe quelle société, en fait n’importe quoi où camoufler tout ce que l’on veut, sans montrer patte blanche, sans même donner une identité autre qu’une vague photocopie d’un permis de conduire périmé…

    Mais ne faisons pas d’angélisme chez nous. Monaco, Le Luxembourg, les Iles sous le vent, la Grande Bretagne…font en gros, ce que font tous les pays où les banques et le marché commandent à l’économie.

    Bon.

    On va bosser ?

    Ne serait-ce, pour parler plus proche, que pour nourrir nos fonctionnaires territoriaux surchargés de travail et au bord de la dépression, les employés de mairies, de conseils régionaux et généraux dont une récente étude vient de nous apprendre que bien plus que les fonctionnaires de niveau national, ce sont eux qui pèsent de plus en plus lourd dans les impôts locaux, lesquels, d’ailleurs, vont augmenter puisque l’Etat transfère au niveau local les charges qui étaient les siennes, sans mettre avec, les moyens que nous continuerons de payer.

    Allez ! Encore une bonne nouvelle : d’ici quelque temps, les routes nationales vont, elles aussi, devenir payantes.

    Tout simplement parce que l’Etat transfère donc ses obligations de service public soit au privé, soit  sur le dos des autres institutions républicaines les plus lointaines et que les départements et régions ne pourront faire face.

    Et voilà.

    La révolution de 89 avait rendu gratuite la circulation, auparavant payante sous les vilains mauvais et méchants rois.

    La si brave, si généreuse, si égalitaire et surtout si fraternelle bien sûr, République ultralibérale, elle, fait marche arrière.

    Il faut dire qu’elle avait bien commencé, et depuis pas mal de temps, en rendant le stationnement payant, lequel avait pourtant été rendu gratuit par la Révolution Française puisque stationnement et circularion ne sont qu'une seule et même chose autrefois toutes deux payantes.

    On se disait aussi : il n’y a pas plus amoureux de la royauté et de ses délicieuses histoires, que les Français qui ont fait la Révolution en coupant pas mal de têtes royales et princières.

    Retour à la royauté! C’est Paris-Match, Gala et Voici qui vont en gagner des lecteurs…

    Aaaaaahhhhh ! Lire et rêver de si belles histoires de la vie de nos élites, de nos étoiles, de nos vedettes, de nos nouveaux aristocrates…

    Et payer de plus en plus cher l’imprescriptible droit de rêver…

    Ce qui nous amène, en cette fin d’article comme promis, au fameux argent virtuel.

    Rappelez-vous. On nous a dit, en long en large et en travers, que l’argent disparu n’était, pour la plus grande partie, que de l’argent virtuel. Et que toute cette histoire de crise n'était donc pas si grave que celà.

    Ce qui était vrai. En partie il est vrai. Tout ce qui n'a pas été matérialisé autrement qu'en chiffres, manipulations, spéculations et sur spéculations informatisées…

    Sauf que, cet argent virtuel a servi à acheter et à accumuler des biens pas virtuels du tout et très réels. Biens que l’on peut voir, comptabiliser, voire geler…

    Question à un euro : qui ira demander des comptes et saisir les biens réels achetés avec de l’argent virtuel, des responsables connus de tous ?

    Maurice Caron

     

    (1) D’accord, d’accord, le ‘’Canard ench aîné’’ en a fait aussi son titre mais on l’avait trouvé avant lui. En toute modestie.

    (2)Pour l’argent virtuel d’ailleurs, on en reparle. En fin d’article.

    (3) Ca, c’est ce qu’on nous a dit car côté conséquences, de toutes manières, on est largement servis…

    (4).. ;et chez nous c’est tout pareil…mais dans le monde entier itou…

    (5) ‘’C’est le marché qui doit diriger l‘économie’’. Cette bien jolie affirmation était, et est toujours, le maître mot de toute la politique suivie par tous les chefs d’Etat.

    (6) Rassurez-vous, G.W.Bush dort tranquille dans son ranch. Certes, il (et les USA entiers) se considérait comme responsables de la prospérité de la planète. L’ennui vient du fait que, maintenant, le et les responsables de la faillite mondiale, on ne les trouve plus. A croire qu’il n’y en a pas. Aux dernières nouvelles, les conférences de Bill Clinton (Qui avait, lui aussi poussé à l’économie par le crédit et à la surchauffe de la machine) se vendent bien, 500.000 euros de l’heure. Par contre, l’on ne sait pas encore si celles de Deubeliou se vendront aussi bien.

  • CRISE: ESCROQUERIE A TOUS LES ETAGES

    Voilà voilà. Nos crânes d’oeuf vont nous sortir de là.
    Nos rêves les plus fous vont se réaliser.
    Désormais, et la crise va nous y aider, tout va aller on ne peut mieux.
    Oh, bien sûr, les pauvres ne vont pas devenir riches mais, promis juré, et pas seulement par le nouveau président américain, les pauvres, eh bien, il n’y en aura plus.
    Ou quasiment.
    Après, certes, un dégraissage indispensable des revenus de nos smicards nantis, sans oublier ceux des classes moyennes, tellement gavées et repues qu’on se demande comment elles font pour ne plus alimenter un marché intérieur qui est en train de se racornir en creusant la vraie de vraie récession de 2009.

    GROS BONNET D’ANE
    Mais bon ! Passée la crise, vous allez voir ce que vous allez voir : le vilain méchant capitalisme qui nourrit les riches aux dépens des pauvres va changer. Il va devenir, promis-juré, le gentillet capitalisme qui nourrira les …riches au dépens des…pauvres.
    Comment c’est tout pareil ?
    Mais non Gaston.
    Désormais des règles toutes différentes vont être édictées, La gentille patronne des patrons, Laurence Parisot l’a promis : si les inégalités dans l’entreprise persistent, et surtout si les grands patrons osent encore se gaver, eh bien elle les grondera très très très fort. Elle leur fera honte devant tout le monde. Voire les menacera de leur mettre un gros, mais alors très très gros bonnet d’âne.
    Et leur criera bien fort : ‘’Hou les vilains méchants !’’
    Peut-être, direz-vous, ce sera bien fait car auparavant, tout se passait dans l’honnêteté et la fraternité les plus pures mais, depuis quelques années, les malfaiteurs, les profiteurs, en un mot les escrocs ont pris les commandes de la planète?
    Et bien, manifestement vous n’avez pas tout compris.
    CONFORTABLES PRIMES
    En effet, comme nous le serinent, à chaque coin de discours, nos responsables en chefs, la crise leur a, désormais, fait comprendre qu’il ne fallait plus faire de bêtises, en un mot, qu’il ne fallait plus être méchants avec leurs semblables.
    En particulier, à l’égard des moins riches qu’eux mais surtout, parce qu’ils sont nettement plus nombreux, vis-à-vis des petits, des sans-grade, des faibles, les pauvres.
    On vous le dit avec un viril mouvement du menton : désormais, tout ça c’est du passé, nos riches et super riches vont te nous concocter une refondation du capitalisme en tous points…identique au précédent.
    Une preuve, parmi des milliers d’autres ?
    Juste avant de percevoir une vingtaine de milliards de dollars de l’Etat US, les patrons de City Bank, de Wall Street et de leurs copains des banques américaines bénéficiaires des impôts payés par les contribuables, ont alloué, à toute vitesse, de confortables primes à tous leurs employés, en commençant par les PDG, et directeurs cela va de soi.
    Probablement pour avoir mis le monde à genoux.
    En France ? En France mon bon, après avoir promis juré (les promesses n’engagent que ceux qui y croient) que ‘’tout le monde allait participer à l’effort commun’’, les salaires et autres stock options sont aussi complaisamment distribués qu’avant la crise, les patrons du secteur automobile, bénéficiaires eux aussi, des subsides payés par les citoyens, continuent à licencier après avoir promis le contraire, les délocalisations vont bon train aussi allègrement qu’auparavant malgré les menaces spectaculairement terrifiantes que le monde politique a proférées à l’encontre des ‘’patrons voyous’’, bref, tout continue non seulement comme avant mais, en fait, le capitalisme n’aura pas connu d’avant ni d’après puisqu’il n’y aura pas eu, et il ne saurait y avoir, de changement compte tenu du fait que ce sont les mêmes principes qui sous tendent la machine à faire du fric.
    PLUS CA CHANGE…
    Un exemple ?
    Celui de Total prêterait à rire s’il n’était aussi sinistre.
    Parce que ses 14 milliards d’euros de bénéfice sont peu de chose, en somme, à côté des…85 milliards d’euros de bénéfices nets qu’ont accumulé les 40 entreprises du CAC 40 en 2008.
    Evidemment, les actionnaires ont bien le droit de voir leur argent leur rapporter quelque peu et ce ne sont pas les quidams de notre genre avec leur minable livret A à 2,5% qui diront le contraire.
    Cependant, lorsqu’un homme politique promet que ‘’tout le monde devra faire des efforts pour sortir de la crise’’, il serait, même pas moral mais simplement mathématiquement logique, que, véritablement, les actionnaires comme les salariés acceptent de ’’faire un effort’’.
    En réalité, l’effort est fait par tout le monde sauf les actionnaires et le petit monde politico-médiatico-financier qui nous gouverne.
    Une autre preuve ? En dix ans, les entreprises françaises ont accumulé une dette de plus de…200 milliards d’euros en ne payant pas leurs cotisations santé ce qui, entre autres résultats, de faire du trou de la sécu, un vrai tonneau des Danaïdes.
    En clair : tous les discours qui veulent nous convaincre que les entreprises n’ont aucune responsabilité dans la crise, ne servent qu’à masquer soit l’impuissance, au mieux, soit, au pire, l’incompétence voire la tromperie, l’escroquerie pour dire le mot, qui est faite aux bons petits peuples qui continuent à croire que les promesses vont être suivies d’effets et que bientôt, vont se réaliser celles qui lui ont été faites il y a 220 ans, savoir que désormais, allait enfin régner en France, voire dans le monde, ces trois mots inscrits sur tous les documents et palais de la république ‘’liberté, égalité, fraternité’’.
    Pendant une crise, ce serait pourtant bien le moment de les mettre en pratique non ?
    Hélas !
    Depuis lors, c’est fou que plus ça change et plus c’est pareil.
    Je vous raconterai dans quelques jours, (1) comment, face à la crise, les pauvres s’en sortiront.
    Enfin ceux qui pourront.
    M. CARON

    (1) …quand je trouverai la petite demi-heure pour…avec mes excuses pour ma lenteur à bosser depuis deux mois. Ce n’est pas le temps qui me manque mais l’accroissement exponentiel de la quantité de tâches à accomplir tous les jours…dans le même temps…

  • LES INFILTRES vs TEMOINS DE JEHOVAH: les journalistes-raviolis (1)ont encore frappé.

    Heureuse surprise il y a quelques jours avec le grand spectacle des Infiltrés, morceau choisi de ce que prétend être l’émission du petit jeune paraît-il journaliste David Pujadas, savoir, une dénonciation pure et sans tache des scandales cachés qui menacent notre belle société.

    Vous connaissez et peut-être avez suivi la formule. Après une émission sur les traitements, d’ailleurs réellement odieux, subis par les personnes âgées dans certaines, voire beaucoup de maisons de retraite, puis une autre sur les coulisses de la rédaction du magazine ‘’Gala’’, notre chevalier blanc s’est attaqué aux sectes, pardon, aux mouvements sectaires.

     

    Comme prévu, c’est là l’heureuse surprise, l’émission n’a pas mais alors pas du tout changé l’opinion que nous avons, que j’ai personnellement, de l’art et de la manière qu’ont les journalistes, au choix, de mal faire leur boulot, ou plutôt de bien faire leur sale boulot.

    En effet, cette fois, on a eu droit à tous les procédés bien vicelards propres (façon de parler) à faire de l’audience en effrayant le gogo voire à intéresser les voyeurs.

    On a eu les photos flouzées de parties fines chez les Raéliens, lesquelles, certes, ont montré combien ces zèbres-là pouvaient être vraiment dégueus et dans leurs propos et dans leurs pratiques, mais aussi de nous faire toucher du doigt l’hypocrisie des pratiques journalistiques qui finit par ôter toute crédibilité à leurs assertions.

    Entre nous, passer ce genre de photos ne revenait-il pas, ni plus ni moins, à exciter un peu le côté voyeur de certains malades du bulbe ?

    LES INCONTOURNABLES

    On a eu droit, aussi, à la présence en plateau des incontournables défenseurs du genre humain en les personnes du président de la MIVILUDES et de son alter ego l’ex-Témoin de Jéhovah, ‘’victime’’ mais néanmoins fort sémillante, qui ne loupe aucune occasion d’affirmer sans preuve, qu’au moins trente ou quarante mille enfants de Témoins de Jéhovah sont d’ores et déjà des victimes de pédophiles.

    Et de prétendre, tous azimuts, que les Témoins de Jéhovah sont une énorme puissance financière, sans citer quelque chiffre que ce soit.

    Moyennant quoi, monsieur David Pujadas, en bon journaliste qu’il est censé être, n’a pas jugé utile, au nom de l’objectivité et de la vérité tout simplement, de demander à son interlocuteur des éléments probants de ce qu’il avançait. Pas plus, d’ailleurs, qu’il ne lui a enjoint de ne pas accuser sans preuves, ce qui était justement le cas.

    Mieux encore, carrément de parti pris, mais sans le dire car le journaliste (sic) est très malin, il a tenu à préciser, comme ses interlocuteurs, que le terme de secte n’était plus approprié mais a, en permanence, parlé de dérives sectaires : cherchez la différence.

    Enfin, alors que la fameuse liste infamante des sectes compte 172 et quelques noms, celui des Témoins de Jéhovah a été quasiment le seul à être évoqué, en plus de celui des Raéliens qui eux, pourtant, étaient censés représenter la plus grosse partie des extraordinaires révélations de ces infiltrés qui n’ont, c’est bien dommage, pas eu le courage d’aller se promener dans les salles de réunions des Témoins, alors qu’on en compte, selon les chiffres publiés dans les pages jaunes, un bon millier en France et en particulier dans la région parisienne du moins on le suppose.

    SAUVER LA FRANCE

    Il serait bon que ce cher monsieur Pujadas, sorte quelquefois de son bureau, pour aller, micro ou caméra à la main, faire, tout simplement et proprement son travail, c’est-à-dire interroger toutes les parties concernées, pour satisfaire tout bêtement à l’éthique, décidément plutôt étique, de sa profession.

    Cette émission est vraiment représentative des autres de la série : une intrusion en douce, quelques images ‘’volées’’ (voire…), des commentaires dirigés, des amalgames bien choisis et paf, on vous livre la vérité sur LE scandale et les révélations qui vont sauver la France.

    Cette dénonciation courageuse, mais pas téméraire, en dit long sur la bravoure et la pureté des sentiments des dénonciateurs et en particulier de ce sauveur de l’Humanité souffrante.

    UN VRAI TRAVAIL ?

    A ce propos, je lui propose, d’ailleurs, parce que c’est mon boulot depuis 42 ans, quelques pistes d’enquêtes qui permettraient à ce chevalier blanc des temps modernes, non seulement de gagner de l’audience, mais, surtout, de faire du vrai travail de vrai journaliste.

    Où planter ses caméras ?

    Pourquoi pas au milieu du conseil des ministres qui, comme chacun sait, se déroule systématiquement à huis clos alors que les élus du peuple discutent du devenir, des sous, bref, de la vie de leurs électeurs ?

    Déplacé, illégal ?

    Ne serait-ce pourtant pas opportun ? Après tout les élus n’ont-ils pas un devoir de transparence lorsqu’ils débattent de la manière dont ils vont gérer notre argent et de nos existence puisque c’est bien de cela qu’il s’agit non ?

    Difficile certes car certaines prises de positions relèvent soit du secret défense, soit du secret économique, soit du secret industriel ?

    D’accord, mais une incursion discrète de temps à autres avec autocensure disons raisonnable entre élus, journalistes…et consommateurs ou représentants des contribuables pourquoi pas, ne permettrait-elle pas aux Français de constater l’objectivité des journalistes, de ce fameux et soi disant contre-pouvoir dont la connivence voire la collusion avec le monde politico-financier fait de moins en moins de doute ?

    Tiens, plus simple encore : si le conseil des ministres est une cible trop difficile à viser, pourquoi ne pas tenter quelques opérations ‘’révélations des infiltrés’’ dans les séances plénières des conseils municipaux, là où encore, on discute de l’art et la manière de concocter la sauce à laquelle seront mangés les sous des citoyens ?

    Cela permettrait peut-être de faire le tri entre bons et mauvais, compétents et incapables, altruistes et profiteurs, vu que dans ce domaine, il est utile de ne pas succomber au ‘’tous pourris’’ mais de faire un tri qui permettrait aux contribuables de s’y retrouver.

    Quoi encore ?

    Pourquoi ne pas aller traîner ses caméras au sein de quelques conseils d’administration de multinationales, par exemple des sociétés ayant pignon sur rue telles que les opérateurs de télécoms ?

    On y apprendrait probablement pas mal de choses sur leur habileté à faire payer les services de communications à des tarifs les plus élevés d’Europe ou à éliminer les adversaire potentiels malgré les belles promesses de franche concurrence, comme ce que viennent de faire les trois ‘’grands’’ en barrant la route à un quatrième qui menaçait leur monopole.

    Et pourquoi, enfin, ne pas faire une petite incursion au sein de la rédaction des…Infiltrés, histoire de montrer que là aussi il y aurait probablement beaucoup à dire sur la manière de préparer cette soupe soi disant informative servie tous les soirs aux consommateurs qui avalent n’importe quoi en leur faisant croire que c’est bon pour leur santé mentale et physique?

    Conclusion ?

    Bravo au président de la République de décider désormais de diriger en direct l’information en France.

    Certes, on peut rêver mieux en matière d’indépendance, néanmoins, cette façon de faire obligera les journalistes à jeter bas le masque.

    Et à ne plus prétendre qu’ils sont indépendants alors que depuis belle lurette, connivence, copinage, compromissions sont leur lot quotidien. On en voit les ficelles au travers de ce genre d’émission soi disant révélatrices de scandales cachés.

    Alors ?

    On a le courage de faire son travail ?

    Et de faire suivre ses enquêtes par des mises au point régulières afin que le…’’contre-pouvoir’’ continue son boulot sur le terrain.

     

    (1) Comme Buitoni disait à propos de ses raviolis que l’important c’était ‘’ce qu’il y a dans la boîte’’ et pas l’étiquette, les journalistes dont on cause ressemblent beaucoup à de bien belles boîtes dans lesquelles on ne trouve, hélas, que de l’ersatz d’information. Une nourriture propre à intoxiquer avant que d’en vomir.

  • BONNE ANNEE? VOUS VOULEZ RIRE NON?

    Dans le monde en crise (1) où tout s’effondre, sauf les salaires des traders (2), les émoluments des politiques en augmentation et les montants des parachutes dorés qui ‘’baissent’’…mais, ‘’plafonnés’’ à 2 millions d’euros, continuent à gonfler, il semble ne rester guère qu’un espoir : que l’accession d’un homme nouveau à la présidence de la première puissance mondiale (3), marquera (peut-être) le début, non seulement d’un redressement de l’économie mondiale, mais mieux encore, d’un renouveau, d’un rajeunissement, d’une rénovation, bref d’une remise à neuf généralisée dont le planète finance entière va évidemment bénéficier, et nous avec promis juré.

    Ouaouh ! ! ! !…

    Chouette non ?

    C’est bête à dire, au point même d’être affligeant, force est de constater que dans l’esprit du commun peuple, du moins de 90% des humains peuplant la planète bleue, c’est Barack OBAMA qui va nous sauver.

    Rien de moins.

    Même, et surtout, nos têtes couronnées républicaines y vont de leurs certitudes…euh, pardon, de leurs promesses.

    Nous nageons donc en pleine euphorie quasiment.

    Sauf que si tout va mal et que c’est triste françaises français, promis juré, nous allons en sortir.

    Quand je dis nous, c’est, en exclusivité mondiale, vous, moi et tous ceux qui nous ressemblent : les petits, les sans grade, les traîne patins, les contribuables quoi, taillables et corvéables à merci.

    Comme le disait, paraît-il, Salomon : ‘’ Rien de nouveau sous le soleil’’. On peut ajouter : si mais rien que du plus pire.

    Et cela en dépit, ou à cause, des nouveaux maîtres à penser, les mêmes en pire que hier et en moins pires qu’ils ne le seront demain, qui vont refonder le capitalisme…avec les mêmes manières de faire qu’auparavant.

    LE MUR APRES LA CATA

    Car le mahousse problème, là-dedans, est bien que ces crânes d’œuf aux manettes, vont user des mêmes méthodes éculées et destructrices qui nous ont menés en direction de la cata, méthodes dans lesquelles ils vont persévérer en nous emmenant, cette fois, carrément dans le mur.

    Certes, tout va miraculeusement s’arranger et redevenir comme avant, et même en mieux, pour un moment et au seul bénéfice des dirigeants sur le dos des dirigés qui vont apprendre, une fois pour toutes, qui commande et qui obéit, qui profite et qui doit enfin se mettre au travail bande de feignants.

    Travailler plus, beaucoup plus, cela va de soi, après des décennies insolentes de flemme typiquement française.

    Tout choses vont donc aller pour le mieux ?

    QUI S’ EST CASSE LA MARGOULETTE ?

    Sauf que viennent de paraître quelques études, publiées dans l’avant-dernier numéro de ‘’Courrier International’’, et qui portent sur un sujet franchement réjouissant pouvant se résumer ainsi: à l’instar des civilisations passées qui se sont toutes cassé la margoulette, combien la notre de civilisation a-t-elle encore d’années à vivre ?

    Rien que çà.

    Les chercheurs détaillent : tous les ingrédients qui ont, depuis l’aube de l’Humanité, concouru à la disparition des nations, royaumes ou empires, sont aujourd’hui réunis.

    Nos archéologues, ethnologues, historiens et scientifiques de tout poil les ont (re)découverts.

    On dénombre :

    1 : Destruction de l’environnement ;

    2 : Altération du climat (ce qui, actuellement pour nous, va avec) ;

    3 : Problèmes avec les pays voisins ou/et adverses (on le voit avec les phénomènes migratoires et les conflits liés à la mondialisation) ;

    4 : Problèmes internes et inadéquation complète ou perverse des solutions apportées (éducation, emploi, désindustrialisation, paupérisation, santé, fossé riches-pauvres etc),.

    Pour faire bonne mesure, notre civilisation à nous présente un symptôme en plus, significatif d’un creusement supplémentaire de sa propre tombe : sa principale raison d’exister, en clair, son ressort profond, son mobile véritable censé la faire avancer est totalement anti-humain, autrement dit, carrément anti…civilisation… !

    En effet, dans les temps passés, le mobile profond qui a fait ‘’avancer’’ les nations, a été pour certaines, la guerre, la conquête territoriale, par les armes en premier lieu. Or, ce système a trouvé ses limites à l’occasion de la confrontation avec des peuples plus avides et plus violents qu’eux.

    La mercantilisation extrême des systèmes marchands a suivi. Eux aussi, ont trouvé leurs maîtres en plus malins, plus rapides, plus habiles et plus riches et calculateurs. Les uns ont ruiné les autres et leur ont succédé après les avoir démolis, comme aux dominos.

    Les civilisations fondées sur la religion ont eu également leur heure. Mais une religion en chassant souvent une autre, les civilisations en question ont passé à leur tour.

    DISSOUDRE LA CONFIANCE DANS LA REALITE

    Aujourd’hui, nous avons droit à un mélange de tous ces systèmes. Et la plupart de ceux qui constituent nos sociétés actuelles, procèdent de ces principes qui sous-tendent notre Progrès, notre modernisme, en un mot notre Civilisation : la technologie, la course au profit, la fabrication, la vente et le recours aux armes, la confiscation des pouvoirs par des élites éloignées de ceux qui les ont mis en place, la pullulation des réseaux officiels ou souterrains qui brouillent les cartes en jouant le jeu de leurs seuls intérêts, sans oublier enfin les religions qui disputent le pouvoir sur les esprits aux politiques, ce qui, d’ailleurs, énerve épouvantablement ces derniers.

    Dans tous ces domaines, tous les pays du passé ont trouvé plus forts ou plus opportuns qu’eux. Et ont disparu, une civilisation en chassant une autre.

    Mais, point commun à toutes ces civilisations disparues, la négation de l’humain. En clair, les profondes inégalités entre les individus étant fondées sur des revenus provenant de l’exploitation des pauvres par les riches, ces inégalités, ces injustices, ont toujours fini par dissoudre dans la réalité, la confiance de la base, laquelle demeure indispensable au fondement de tout pouvoir.

    Une civilisation n’est viable que si elle tient les promesses de ses élites. Les gouvernés doivent faire confiance aux gouvernants qui leur doivent  de les aider à accéder au bien-être…ce qu’ils n‘ont jamais fait vraiment et, ‘’crise’’ aidant, ne feront, désormais, plus jamais...alors qu'ils ont été élus pour cela.

    COMPLEXITE= FRAGILITE

    En plus, les auteurs de ces études de la fin prochaine de notre civilisation sont formels sur le mécanisme de la chute prévisible: plus une civilisation est complexe, plus elle est fragile.

    Plus un moteur est compliqué (on le voit aujourd’hui avec le foisonnement électro-informatique) et plus il suffit d’un grain de poussière pour bloquer le système.

    Comme notre économie travaille aujourd’hui à flux tendu, un arrêt relativement bref d’une des systèmes constitutifs de notre civilisation, éducation, transports, santé, fourniture de carburants, grève généralisée, ne nous met qu’à très peu de distance d’une dégringolade générale.

    Exemple : une grève des chauffeurs par suite d’une épidémie, stoppe les approvisionnements des supermarchés. Un conflit sérieux sur deux ou trois des itinéraires suivis par le pétrole, aura des résultats similaires, et une panne électrique et/ou informatique généralisée et durable, de même.

    Sans compter que plusieurs phénomènes peuvent se cumuler et se multiplier en cascade.

    Un sociologue soulignait que notre civilisation amenuisant ses stocks par souci financier, si une pénurie d’une semaine s’installe, le monde occidental est seulement à deux ou trois repas de l’anarchie et de la décadence.

    Peu de stocks, fragilité d’un système à flux tendus, interconnection étroite de tous les ensembles…si les civilisations inca, assyrienne, toltèque ou nazca ont disparu presque instantanément, les principaux responsables sont, certes, les phénomènes naturels, sociaux ou économiques qui ont entraîné leurs chutes mais en tout premier lieu, les responsables qui n’ont pas vu, pu ou pas voulu voir le danger, et prendre des mesures plus efficaces que de simples promesses.

    Que voyons-nous aujourd’hui ?

    Je vous le demande…

    EN ATTENDANT LE MESSIE

    Aujourd’hui donc, pour 99% des humains, y compris les Chinois, l’arrivée d’Obama sur le trône de maître du monde emporte tous les suffrages autant des citoyens lambda que de leurs dirigeants, politiques et financiers compris cela va de soi.

    Incroyable ?

    Pas tellement au fond. Les citoyens-victimes attendent le messie qui va les arracher aux griffes des profiteurs, tandis que ces derniers, dirigeants financiers et politiques savent très bien, eux, que, comme le dit le vieil adage ‘‘Qui paye commande’’, c’est l’argent qui va continuer à commander et à diriger le monde.

    La merveilleuse ‘’refondation du capitalisme’’ aurait de quoi faire rire si elle n’était triste à pleurer.

    Le capitalisme ‘’ancien’’ était fondé sur l’efficacité maximale, la rentabilité à tout va, l’avidité pour parler franc ?

    Le capitalisme refondé repose exactement sur les mêmes bases.

    A ceci près que désormais, il va bien falloir que quelqu’un paye la note laissée en souffrance.

    Car, à notre connaissance, tout l’argent soi disant ‘’disparu en fumée’’, n’a pas disparu pour tout le monde et, que l’on sache, personne n’a eu la mauvaise idée d’aller chercher les gains là où ils se sont accumulés, au détriment de tous les malheureux qui y ont perdu jusqu’à leur chemise.

    Malgré toute sa bonne volonté, si tant est qu’elle soit aussi pure qu’elle y paraisse, Barack OBAMA ne pourra faire guère mieux que ses prédécesseurs : la course à la rentabilité est relancée.

    En fait elle n’a jamais cessé puisqu’au plus creux de la vague, les plus grands financiers ont parié à la baisse et engrangé des fortunes.

    Sur le dos de qui on vous le demande ?

    Alors ? Pourquoi faire comme si les hommes providentiels existaient…

    Comme si les miracles existaient..

    Si, peut-être, dans la Vie Catholique Illustrée, La Croix ou l’Osservatore Romano.

    LES GEANTS DE LA BAGNOLE ET LE ‘’SEUIL DE TOLERANCE’’

    Quelques exemples de ces miracles?

    Les banques privées américaines manquaient de liquidités ? L’Etat, eh oui, l’Etat-Providence, est venu à la rescousse.

    Contradiction majeure de la société US vouée au capitalisme ? Mais non bourricots, simple réajustement économique, rééquilibrage des moyens financiers

    De capitalistes et néolibéraux à tous crins, les financiers sont devenus quasiment socialistes…à leur profit exclusif cela va de soi, ce qui explique pourquoi LA crise non seulement ne fait que commencer, mais encore que les refondateurs du capitalisme, y compris les nôtres, ne sont pas dupes et n’utilisent ce slogan que pour amuser la galerie.

    Les banques françaises ont promis juré qu’elles n’avaient pas besoin d’argent, pourtant, pour leur ‘’faire une bonne manière’’ peut-être, on les a quasiment obligés à accepter quelques aides, un genre de facilité entre gens du même monde, un geste aimable d’une vingtaine de milliards d’euros.

    Autres exemples, piqués ça et là dans les gazettes : les géants américains de la bagnole quémandent des sous (nos sous) pour boucher les trous que leur incompétence a creusé sous les pas des citoyens, américains et dans les poumons des humains de la planète entière ?

    Pas de problèmes : on les refonde à coups de milliards.

    Les USA et tous leurs copains mettent à sac la planète entière ?

    Souvenez-vous des discours péremptoires de l’ineffable ‘’W’’ qui a clamé, jusqu’à l’an dernier, que le niveau de vie US n’était pas négociable.

    La Terre se meurt sous les nuages de 100.000 produits chimiques ?

    Disparaît en France, noyé dans un ministère, un organisme qui était jusque là chargé de sonner l’alarme ce qui dérangeait fortement les fabricants de cochonneries.

    Et l’obligation européenne de faire payer les fabricants pour étudier la nocivité de leurs produits est passée a disparu.

    Au fait, en parlant cochonneries, le cochon irlandais est chargé de dioxine?

    Pas de problème, il y a en France une petite trentaine de vétérinaires pour contrôler l’Hexagone, et de toutes manières, le ‘’seuil de tolérance’’ ( !) n’est atteint.

    Quoi encore ?

    Tiens, Véolia donne dans l’humanitaire maintenant.

    La multinationale, propriétaire de 20% des eaux de la Terre a créé des corps de bénévoles pour venir en aide aux mal ou peu scolarisés.

    D’un côté elle accapare et monopolise un bien naturel propriété du genre humain et se pose en distributeur de vie selon ses normes et son bon plaisir, et de l’autre, elle emploie des…bénévoles bien sûr, en donnant ainsi des leçons d’altruisme gratuit et se donne, au passage, une image de bienfaitrice de la planète.

    Certes, elle participe largement à l’accession à l’eau d’une multitude d’assoiffés, mais elle prend la place, partout où elle le peut, des gestions municipales, moins chères et plus démocratiques car non ou moins soumises à la sacro sainte loi du marché.

    Quoi encore ?

    Bon, vous le savez par les gazettes : désormais, les recettes de la pub des chaînes publiques ira aux chaînes privées, en premier lieu à TF1, et les patrons du public seront directement nommés par le chef de l’exécutif, ce qui réduit les possibilités d’existence d’un réel contre pouvoir sans lequel aucun pouvoir n’inspire vraiment confiance.

    Certes, auparavant et sous tous les régimes, il en était ainsi de façon plus feutrée. Le ‘’contre-pouvoir’’ semblait exister.

    Exister à peine il est vrai, les nouveaux chiens de garde (5) des pouvoirs politique et économique ont les crocs définitivement très bien limés.

    On le voit d’ailleurs ces jours-ci, les médias actuels se distinguent.,

    REPERES MORAUX ?

    Voyez avec la crise : ils sont tous occupés soit à flanquer la trouille aux lecteurs en leur prédisant une catastrophe économique à laquelle les médias eux-mêmes ont largement contribué et que les consommateurs ont commencé , bien obligés, à vivre déjà au quotidien depuis des années.

    Mission sainte et actuelle de ces médias : soit ils procurent au petit peuple un tas de recettes aussi minables que grotesques censées leur permettre une vie mirifiquement facile malgré la chute vertigineuse du pouvoir d’achat, soit ils font voir, revoir, admirer et entendre ce qu’est la vie rêvée des nouveaux riches chinois, russes, arabes, américains, français même, afin d’alimenter ainsi leurs envies rentrées, et d’occuper leurs rêves et de nourrir peut-être leurs volontés de s’en sortir…en tentant des réussites sociales bien improbables ou en travaillant un peu plus au noir, ce qui leur pourrit un peu plus la vie au quotidien, leur fait perdre leurs restes de repères moraux (6) et entraîne d’énormes manques à gagner fiscaux pour un état en faillite.

    Alors…le ‘’contre-pouvoir’’ des médias…

    Tenez, savez vous ce que dit de la bonne manière de diriger que doit être celle des gouvernements démocratiques et des médias complices, un certain Walter Lippman, libéral américain bon teint, genre démocrate vaguement social mais, tout de même, bien content de la suprématie du dollar et de l’american way of life ?

    On trouve cette appréciation de notre civilisation et de son système médiatique qui nous la fait considérer comme le nec plus ultra de l’art et la manière de vivre comme des civilisés, dans le dernier film que Daniel Azam  et Daniel Mermet (France Inter) consacrent aux entretiens qu’ils ont eu avec Noam Chomsky, ‘’anarchiste’’ selon ses détracteurs ultralibéraux, homme éclairé et méritant aux dires de ses admirateurs lassés du pouvoir croissant des maîtres sur leurs esclaves.

    Au cours des entretiens que ces journalistes ont eu avec Chomsky, ce dernier leur a rappelé l’opinion des ultralibéraux susnommés, à propos de la façon dont les peuples (avec tout ce que ce terme peut avoir de péjoratif dans la bouche de ceux qui les dirigent) doivent être commandés, guidés, en un mot, menés là où et comment le veulent les profiteurs.

    Chomsky a cité une phrase de Walter LIPPMAN, écrivain, journaliste, et maître à penser, référence gourmande des maîtres de la finance mondiale en générale et américaine en particulier.

    Cet éminent humaniste ami sinon de l’Homme du moins des hommes, des plus argentés tout particulièrement a écrit ceci :

    ‘’[Les systèmes démocratiques, médias en tête, fabriquent du consentement’’]. A quoi il ajoute afin que nul n’en ignore :

    ‘’Le peuple est un troupeau égaré, bien trop émotif, incapable de s’occuper de ses propres affaires et qui doit être encadré, contrôlé et conduit par une avant-garde, une élite de décideurs éclairés. Les gens doivent être détournés vers des buts inoffensifs. Il faut les noyer, les assommer sous une masse d’informations qui ne leur laisse pas le temps de réfléchir. Il faut les persuader qu’ils sont incapables de provoquer des changements, il faut les convaincre que la révolte entraîne toujours le pire, il faut les faire voter de temps à autre, leur donner l’illusion de décider, l’illusion nécessaire.’’.

    Chouette non ?

    Juste une chose, tout est vrai dans ce manifeste, fidèle reflet de toutes les constitutions démocratiques du monde, y compris le fait que la révolte conduit toujours au pire.

    On sait les résultats des régimes de gauche, voire d’extrême gauche qui succèdent à ceux de droite…et vice-versa.

    Révolution de 89 comprise.

    Bon…ça ne vous fatigue pas tout çà… ? (7)

    Allez, un dernier truc : durant les fêtes, impossible de trouver des sardines.

    Explication de mon poissonnier : ‘’Pendant les fêtes, personne n’en vend. Pas assez cher…’’ ;

    Transmis aux gentils soi disant chrétiens qui peuplent notre pays, avec copie aux pauvres et super pauvres...

    Alors, s'etendre souhaiter ''Bonne année'' par là-dessus...Vous voulez rire non?.

     

    (1) Ce qu’est et sera véritablement LA crise n’a même pas commencé. Et le pire n’est même pas envisageable, voire, imaginable.

    (2) Une semaine après que Citygroup ait perçu une première aide de 20 milliards de dollars, les dirigeants du groupe ont attribué la totalité de cette aide publique à ses quelques 200.000 employés, en récompense pour…leur efficacité durant au moment de la chute de Wall Street. Coût du petit cadeau : 10 milliards.De même pour AIG (dont le secrétaire au Trésor, M. Paulson, a été le dernier PDG) qui, juste avant de mettre la clef sous la porte, a convié tous ses hauts cadres dirigeants à un fastueux repas à…10.000 dollars tête. Et on ne vous parle pas du dernier escroc à ...50 milliards de dollars dont tous les plus hauts financiers ont juré craché qu'ils étaient suprêmement étonnés de les découvrir dans le journal comme vous et moi.

    (3) Première pour le moment. Cette première place se dispute. Russie ? Chine ? Inde ? Europe ? De toutes manières et quoi qu’il y paraisse, la dégringolade de l’Empire américain de son piédestal s’amorce tout doucettement malgré ses désespérés chants du cygne.

    (4) Eh oui…On compte environ 10 petits millions de millionnaires en dollars US sur la Terre. Le reste…prrrttt…

    (5) Comme les appelle Serge Halimi reprenant l’expression de Paul Nizan.

    (6) Si tant est qu’il en reste…

    (7) Excusez nous de cet interminable pensum. Le silence d’un mois et quelque, du à deux pannes d’ordi et de serveur, m’ont contraint à attendre…Mais vous avez continué à nous lire. Merci. Ca rassure et réchauffe. En ces temps de froidure...

  • OBAMA?Ah bon? Et après?

    Certes, c’est le délire.

    Certes L’ESPOIR renaît.

    Certes, ‘’ça’’ va changer.

    Certes….bon, mais certes quoi au fond ?

    Non allez. On ne va pas inciter les naïfs à bouder ce petit plaisir dans un monde américanisé de brutes économiques, surtout depuis huit ans et même bien avant, mais quid de l’avenir radieux que tout le monde voit déjà à portée de main ?

    Quid, surtout, au vu de ce tout qui précède et qu’il est bien difficile de jeter aux orties.

    La crise en premier lieu, mais avec tout ce qui va avec.

    Petits rappels ?

    Déjà, et sans vouloir jouer les ‘’nous vous l’avions bien dit’’, les évènements récents de la campagne nous ont montré que Obama et Mccain, ce n’était peut-être pas tout à fait le même combat mais on a quelque chose comme un doute.

    Ainsi sur la question du fric.

    Primo. Le conservateur a bénéficié de pas mal d’argent et de la part, on s’en doute, des plus grosses boîtes US, chimie, automobile, pétroliers, assurances, banques ( eh oui…) et grande distribution en tête.

    Mais si le démocrate a, confortablement, surfé sur un matelas de dollars à peu près 6 à 7 fois plus épais, c’est qu’il a bénéficié, lui, d’une fantastique vague de dons individuels collectés surtout par téléphones portables et sur le Net.

    Oui mais…il a, lui aussi, obtenu quelques subsides de la part d’autres multinationales, voire de sociétés d’épargne et de compagnies d’assurances qui n’ont pas toutes sombré heureusement.

    Les dons de ses seuls supporters n’auraient, évidemment pas, suffit à constituer ce beau pactole qui lui a donné quelques points d’avance.

    Ce qui veut donc dire, il faut bien l’avouer, que les sociétés qui ont donné exigeront quelques retours…aux dépens de qui on vous le donne en mille…

    Eh oui…Aux USA plus qu’ailleurs, le fric colle toujours autant aux pattes…

    Donc, politique un peu plus sociale à prévoir, mais sans trop d’illusions.

    A ce propos on rigole bêtement en entendant nos élites affirmer sans rire que ‘’nous souhaitons que cette élection nous apporte un grand espoir.’’

    Ce qui veut dire en clair que nos hommes politiques français ne peuvent…ou ne veulent pas, chez nous, comme des grands, faire naître l’espoir dans leur propre pays…

    Aveu involontaire assez tragi-comique non ?

    Ceci dit, ces espoirs des Français, toujours en manque de véritable socialisme, mais aussi ceux du reste du monde, seront, très probablement, assez vite déçus.

    Tous les pauvres ou en passe de le devenir attendent que le capitalisme partage enfin ses bénéfices.

    Alors que les mesures prises à la va-vite, révèlent dès l’abord leurs pernicieux effets.

    Déjà, l’argent prêté aux entreprises américaines, l’a été sans véritable garanties…tout comme en France d’ailleurs, malgré les promesses traditionnelles du genre : ‘’C’est juré promis, on le fera plus, vous allez désormais êtres vraiment protégés.’’ 

    Les plans sociaux continuent de se succéder, les multinationales de délocaliser, le chômage s’accroît au rythme des promesses non tenues, les salaires continuent de dégringoler, les pauvres de s’appauvrir et les riches de s’enrichir.

    Et, bien sûr, les Bourses, après avoir grimpé légèrement au moment du résultat, rappellent au nouvel élu, et en dégringolant très fort, qu’il entame un vrai de vrai chemin de croix et que le monde des riches ne lui pardonnera rien.

    GARRE A L’ESTABLISHMENT…

    Deuxio, Obama n’a que deux bras, deux jambes et une tête, comme vous et moi.

    Et comme les hommes providentiels cela n’existe pas, ou plus, (La preuve, c’est qu’il y en a plein les cimetières), même son staff de crânes d’œufs, ne sera pas plus providentiel que lui.

    Vu l’énormité des problèmes mondiaux, salement aggravés par les non moins énormes fantaisies de ‘’W’’, les lendemains d’élection risquent de déchanter.

    D’autant que toutes ces énormité-là sont à la hauteur des espoirs, totalement irréalistes, qui ont été mis en un homme apparemment capable, mais qui ne fera guère que ce qu’il pourra et pas plus…en espérant, sans trop y croire, qu’il ne fera pas moins.

    Par ailleurs, il faudra compter avec l’establishment, politique et économique, qui ne va pas avaler aisément sa défaite…

    Et va tout mettre en œuvre pour la transformer en victoire, envers et contre tout et surtout contre celui qui représente tout ce que peut haïr le capitalisme, conservateur, raciste et belliqueux qui a régné et règne encore en maître des Etats-Unis et du monde entier.

    Vous vous rendez compte ? Un noir, descendant d’esclaves, métisse en plus (qu’est-ce qu’il se croit celui-là ?) (1), qui a été faire du social avec des travailleurs dans les banlieues. Et qui se permet, en plus, de devenir avocat, sénateur puis président…Non mais…

    …ET GAFFE AUX FUSILS A LUNETTE

    De cet establishment, on peut tout craindre. Vous souvenez-vous de l’assassinat de Kennedy, de son frère et de Martin Luther King, et surtout du fait que les enquêtes diligentées afin de trouver les véritables commanditaires de ces assassinats n’ont jamais abouti vraiment qu’à inculper quelques lampistes ?

    Le hasard ? De simples individus à moitié dingues en fait de coupables bien commodes ? Pas le moindre petit complots dans tout çà ?

    Les flics français, qui connaissent leur boulot, se posent toujours la question lorsqu’ils commencent à chercher les criminels. Ils se demandent : ‘’A qui profite le crime ?’’.

    La disparition de JFK (2) a pourtant arrangé pas mal de gens, depuis la Mafia jusqu’au complexe militaro militaire, en passant par l’armée qui brûlait d’en découdre au Viêt-Nam, le FBI et la CIA, fourmillères-états dans l’Etat, et dans lesquelles le président et son frère avaient décidé de flanquer un grand coup de pied. Et de virer pas mal de profiteurs des deniers publics.

    Obama, lui, s’il se décide à de profonds changements de ce genre, devra se méfier de la vraie menace à sa vie (ou à celles des membres de sa famille) jusqu’à, à notre humble avis, changer souvent de gardes du corps.

    Gaffe aux tireurs solitaires et aux fusils à lunette. Voire à tous les autres moyens de se défaire d’un président gêneur.

    Et puis, l’on n’est jamais si bien trahi que par les siens…ou ses proches. Souvenez-vous de César, de Brutus et des sénateurs assassins, mais, plus simplement, et entre autres, d’Indhira Gandhi, exécutée par ses propres gardes du corps Sikhs.

    LE SALE BOULOT POUR UN NOIR

    Autres problèmes que devra affronter le président ‘’historique’’?

    Toutes les multinationales US qui délocalisent (Tiens ? Comme chez nous … ?), la désindustrialisation qui s’ensuit (Tiens ? Toujours comme chez nous ?), l’immigration qui enfle en même temps que la pauvreté, la paupérisation des classes moyennes, (Tiens comme…?), l’armée qui coûte bonbon, les deux guerres (Pourquoi pas trois ?) du Moyen Orient, le secteur auto qui se ramasse, l’agriculture qui ne vit qu’à coups de subventions, les conservateurs qui lui tendent la main…bien fort pour le faire se prendre une gamelle, l’Environnement et les pétroliers, la faim dans le monde et les semenciers vautours, le secteur santé de niveau zéro, pour les pauvres…sans oublier Al Qaïda et, ne les oublions pas non plus, la Russie et la Chine en embuscade, prêts à affaiblir un peu plus les USA.

    Bref, rien ne lui manquera au nouveau président.

    Du travail ? Pire que çà.

    En fait, on finit par se dire qu’après les huit désastreuses années de Bush, il y a tellement de sale boulot, que suivant leurs mauvaises habitudes, les Américains préfèrent le faire faire par un Noir.

    Et la versatilité des foules étant ce qu’elle est, si Obama ne donne pas satisfaction dans les quatre ans, voire moins, les réveils vont être souvent tristes aux Etats-Unis et dans le monde et les reproches très durs.

    Tout cela pour dire que le nouveau président a pas mal de soucis à se faire.

    Les Américains aussi. Le monde plus encore.

    DIEU BENIRA-T-IL ENCORE LONGTEMPS L’AMERIQUE ?

    Au fait, Barack Obama et John Mccain ont eu un geste soit maladroit soit révélateur de leurs véritables préoccupations lors de leur campagne.

    Invités par le patron d’une ONG de bienfaisance à visiter un centre de malheureux américains, sans aucune couverture sociale et condamnés à faire des…milliers de kilomètres pour venir se faire soigner, aucun des deux candidats n’a daigné se présenter et compatir.

    Révélateur ?

    Gagner les élections US demande des slogans, de la méthode, des bénévoles, du savoir-faire et…du fric, beaucoup de fric.

    Mais dans tout cela, il manque de quelque chose que tous les Américains, et les citoyens du monde entier, voudraient bien trouver chez leurs plus hauts dirigeants : du cœur, de l’amour quoi…

    Tout ce qui sert pourtant d’argument émotionnel électoral aux mêmes candidats lorsqu’ils demandent la bénédiction…de Dieu lui-même sur le peuple américain et sur les Etats-Unis d’Amérique…en oubliant, d’ailleurs, au passage le reste du monde qui, à leurs yeux, doit donc représenter quelque chose comme la partie satanique de la Terre, le Mal quoi, les USA continuant à représenter le Bien…

    Demander la bénédiction de Dieu pour rassembler les foules, mais oublier de mettre en pratique ses commandements, nous rappelle utilement la phrase que le protestant futur Henri IV avait prononcée lorsque, pour pouvoir entrer dans la capitale catholique, il lui avait été demandé de faire un geste.

    Estimant que retourner prestement sa veste religieuse en se rendant à Notre Dame économiserait des milliers d’écus et de vies et lui permettrait de mettre la main sur la France en douceur, il fit remarquer : ‘’ Après tout, Paris vaut bien une messe’’

    L’on ne doute pas un seul instant de la sincérité de la foi des Américains. Sauf qu’à force de réquisitionner les faveurs divines, ils se trouveront à cours d’arguments et de réconfort si jamais les Etats-Unis finissent par se casser la margoulette pour tout de bon.

    Conclusion ?

    Deux questions.

    Dieu bénira-t-il encore longtemps l’Amérique ?

    Et pourquoi Dieu ne bénit-il pas le reste du monde ?

    Et même deux questions plus une : pourquoi Dieu a-t-il permis aux USA et au monde entier de subir huit années de Georges ‘’W’’ Bush ?

    (1) Regardez ou redécouvrez les deux films les plus évocateurs de ce qu’a été et est encore, une grande part de la personnalité raciste américaine : ‘’Dans la chaleur de la nuit’’ et ‘’Mississipi burning’’ : deux perles. Dures à avaler.

    (2) Voyez, ou revoyez donc JFK et vous comprendrez. S’il ne donne pas beaucoup de réponses, il pose toutes les bonnes questions.