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JOURNAL-INFO - Page 6

  • Bonnes ouacances

    OUF ! ! !

    Ca fait un sacré moment que je ne fais plus de papier et ça me manque. Et, -modestement comme toujours dirais-je-, pas autant qu'aux multiples lecteurs(entre 50 et 60 par jour quand même) qui me font l'honneur de lire mes élucubrations un tantinet foutraques je l'admets bien volontiers...

    Mais je promets, croix bois croix de fer, de m'atteler à la tâche après les 15 jours de repos que je vais m'accorder après les deux mois qui étaient censés y être consacrés mais durant lesquels j'ai bossé comme une bête.

    C'est le pourquoi du ouf ! du début.

    Quoi ou que dire dans 15 jours?

    Sûrement des choses toutes nouvelles, dans le pire, bien sûr, et pas dans le meilleur mais n'est-il pas réjouissant, quelque part, de se douter que vu la baisse de la sinusoîde, le pire est enfin prévisible avec la seule incertitude de la date de sa survenue?

    La sinusoïde au fait?

    La conjoncture en est une. Les évènements passent par des hauts et des bas. Ca va mal, puis ça va bien, puis de nouveau mal et ainsi de suite.

    Ce qui permet aux démagogues de tout poil de nous dire que tout va peut-être mal mais pas partout et que la fin de la crise est là et que tout ira mieux demain, voire après-demain, et que, allez, allez, soyez patients, le paradis est en vue quoi...

    Certes Berthe.

    Sauf que si la sinusoïde existe bel et bien, ce qui compte c'est, non la tendance immédiate mais bien la tendance moyenne qu'il faut prendre en compte.

    En effet, si vous tracez une courbe de ce type sur un papier, vous l'inscrivez suivant une ligne générale horizontale n'est-ce pas?

    Problème, si tout devait aller de mieux en mieux, la tendance générale, d'ensemble dirons-nous, serait plutôt montante, sinon verticale, du moins à 10,20 ou 45°.

    Problème: la ligne générale de la sinusoïde conjoncturelle, elle, est descendante. En lisant et relisant l'Histoire et celle que nous vivons au quotidien, nous le démontre jour après jour.

    Ce qui veut dire que le pire est devant nous, comme le disait récemment l'économiste sacrément inspiré, Nouriel Rubini, qui avait prédit la crise, mais que personne n'a écouté et qui vient de réitérer en nous annonçant que la VRAIE de VRAIE crise est pour demain, après-demain, et les mois et années qui viennent.

    Donc, et très sérieusement...youpiiieee! ! ! !

    C'est pourquoi que nous aurons bientôt de quoi parler, raconter, en un mot vous dire que plus ça change et plus c'est pareil...mais en pire.

    En attendant, j'espère pouvoir regonfler mes batteries...et que vous aurez pu regonfler les vôtres.

    Et faites gaffe aux vices cachés des mathématiques modernes et plus encore de la géométrie et du calcul non euclidiens: une sinusoïde peut toujours en cacher une autre.

    A bientôt.

    Maurice Caron.(1)

    (1)(Mon nom n'a rien à voir avec l'auteur du même nom avec lequel je ne suis pas apparenté sinon en remontant l'arbre généalogique. Mon nom, je le tiens très officiellement de ma grand'mère paternelle)

     

     

     

  • KERVIEL : MOUTON NOIR ET/OU BOUC ÉMISSAIRE ?

    Jérôme KERVIEL !

    En voilà un qui n'a pas fini de se mordre les doigts jusqu'au coude de s'être fait... prendre tout simplement ;

    Désolé vraiment -dit-il- d'avoir... dérapé ?

    Et pas, quelque part, désireux plut$ôt (non ce n'est pas une faute d'orthographe le $ est venu tout seul) d'échapper ou d'atténuer le châtiment vengeur ? Ce châtiment éternel voulu par des banques aussi vertueuses que déchaînées à la simple idée qu'elles pourraient être suspectées d'être peu ou prou considérées comme responsables ou simplement complices ?

    Ou encore, peut-être aspire-t-il à se refaire une (petite) vertu qui lui vaudra quelques propositions alléchantes du monde de la finance ?

    Lequel monde, il est vrai, ne saurait, sans faillir à sa mission, laisser échapper un si brillant sujet qui a appris à jouer, sans risquer le sien, avec l'argent des autres pour le plus grand bonheur de ses maîtres dont, tout de même, c'est la manière habituelle de travailler ?

    NON-LIEU POUR QUI ?

    Point de jugement d'ordre moral dans ces commentaires : le Système est ainsi fait qu'il doit, impérativement et, selon une invite célèbre merveilleusement révélatrice, gagner toujours plus.

    Ceci dit, on lui souhaite tout le bonheur d'un non-lieu à ce p'tit jeune.

    Parce que, tout de même, dans la ‘’logique’’ de notre monde politico économique l'on ne comprendrait pas bien une condamnation à son encontre, si minime soit-elle n’est-ce pas ?

    Pourquoi donc ?

    Eh bien, modeste exemple, il suffit de lire dans les gazettes, vertueuses elles aussi, que monsieur J6M (1) qui, lui, avait soulagé la cagnotte de Vivendi de...14 milliards de dollars, risque...eh oui, un tout petit pitchounet… non lieu.

    Pourquoi (bis) ?

    Eh bien parce qu'une faute professionnelle qui ne fait ''que'' faire perdre des pépètes à une entreprise, ne relève que du civil et pas du pénal !

    Ben oui !

    Exemple tout bête : un ingénieur qui se coince le doigt dans la calculette et vous concocte une bagnole invendable, que lui arrive-t-il ?

    Il est, au pire, viré vite fait.

    Au mieux, il est renvoyé balayer le garage des voitures de fonction des cadres supérieurs de l'usine.

    Histoire de lui rappeler que son génie inventif et artistique doit être avant tout rentable et que sa vie ne saurait être que vouée au respect de ses hiérarques financiers et à la croissance indéfinie de leurs avantages nombreux et variés, salaires, stock-options, retraites chapeaux etc.etc.

    Mais, pour une faute, somme toute, bassement matérielle, pas question d'envoyer notre petit génie en taule. Ca ne s'est jamais fait et ne se fera jamais...

    ON NE COMPTE PLUS.

    ...Sauf quand il s'agit de banques dont les avocats usent d'arguments massue.

    Dont celui-ci : ce pelé, ce galeux, a fait perdre de l'argent aux clients, il les a trompés, pire : il a...forcé les patrons des banques à...pomper sur les finances desdits clients afin de se refaire une santé !Vous rendez-vous compte ?

    Les braves gens…

    Comme si les banques se gênaient pour, d'autorité, sans leur demander leur avis et depuis toujours, jouer au Monopoly avec le capital et l'épargne de leurs clients et leur imposer mois après mois et année après année, des services payants, toujours plus chers, et qui ne correspondent à rien.

    Et puis, que dire des 500, 700, 1400 milliards (On ne compte plus mais pas perdus pour qui au fait ?), de dollars et/ou d'euros que les banques ont carrément puisés dans les poches des contribuables, afin de combler les trous qu’elles ont elles-mêmes creusés? Avec leurs traders bien entendu.

    Dès lors, quid des condamnations des bévues, des bavures, des (petites ?) erreurs de ces monstres d'impérities et d'ignominie absolue ?

    Nada !

    Rien !

    De leurs morgue, vols, fraudes, pas question.

    Pensez donc, si l'on se mettait à envoyer au trou (même en cellules VIP) les présidents directeurs généraux, les directeurs, les chefs de projets, les traders eux-mêmes, (américains en général mais pas seulement), où irait-on je vous le demande ?

    A la catastrophe ?

    A la crise ?

    Mais on y est non ?

    Alors ? Coupable Kerviel ?

    Allez. Simplement mouton noir : ben...il s'est planté quoi. Une ‘’bavure’’ parmi des milliers, et, peut-être involontaire ou du moins à moitié celle-là.

    Non que nous préconisions une relaxe. Au contraire, d’accord pour ce nouveau régime de droit commun d’un genre nouveau mais fort salutaire.

    Mais il devrait s’appliquer aussi et avec toute la rigueur que les patrons veulent, eux, voir imposer à leur mauvais exécutant, coupable de s’être fait prendre et de leur avoir fait perdre des milliards qu’ils avaient déjà ponctionné dans les poches de leurs clients.

    D’accord donc pour user de cette épée de Damoclès et, sans faille, à tous les responsables de la crise qui continuent de réveillonner en chœur tous les soirs en jouant contre l’euro, contre la livre, contre toutes les monnaies du monde y compris…le dollar…en nous creusant encore et encore des trous dont on est loin de mesurer les conséquences qui s’annoncent terrifiantes…pour les contribuables.

    Mouton noir, certes mais, d’évidence, bouc émissaire aussi, mais là, au fond, rien que de très normal au fond.

    En effet, pour 6.789 coupables qui en ont bien profité et s'en sont mis les plein les poches tout en passant entre les mailles du filet, il fallait bien qu'on en attrape un tout de même voyons...

    La vertu du Système et sa crédibilité sont à ce prix. Voyez comment l’on punit un profiteur qui a trahi la vertu immaculée des banques qui l’employaient.

    Et puis dites, en fin de compte, pour une opération de déculpabilisation des banques, de récupération de cette vertu, une seule condamnation, c'est carrément donné.

    Un service de ce calibre pour ce prix, vraiment pas cher, ça c'est nouveau !

    Et puis comme c'est les banques qui l'ont inventé…

    Vous pouvez leur faire confiance.

    Maurice CARON

    (1) C'est ainsi que la presse déchaînée, si heureuse de faire de bons mots sans risque, en tirant sur une ambulance...en bon état tout de même, avait appelé Jean-Marie MESSIER moi-même maître du monde.

  • SIDA,BURQA,XYNTHIA: ON NE NOUS DIT PAS TOUT....

    Les grandes campagnes et causes dites hexagonales, ou simplement les grands avatars nationaux, ne nous ont pas manqué ces quinze derniers jours.

    Grandes et graves questions, catastrophes, débats, interrogations, rien n’a manqué pour faire saliver les pros de l’info et faire couler assez d’encre et de salive pour faire flotter un porte avions.

    Avec quels résultats ?

    Pas grand-chose en réalité, sinon que de très convenu . Rien que des demi vérités. Donc du caché. Donc des mensonges.

    Analyses.

     

    SIDA ? PAS PAR MOI VRAIMENT?

    Le SIDA ? Classé grande cause nationale, on ne peut lui dénier une importance de premier plan, ne serait-ce qu’en raison des souffrances endurées par nombre d’innocents, les enfants.

    Les adultes ?

    C’est là que l’on ne nous dit pas tout, et que cela dérange.

    En effet, j’ai lu dans les journaux et regardé et écouté aux étranges fenestrons, les exhortations des vedettes, hommes politiques, people et animateurs de tout poil, nous inciter à donner, tout comme ils le font pour les habituels téléthons.

    Car c’est bien du même système qu’il s’agit.

    Lorsque l’Etat n’a plus de sous, c’est le recours à la main tendue et à votre bon cœur messieurs dames.

    Une gêne supplémentaire : cette année, peut-être parce que les dons s’annonçaient moindres que précédemment, on a encore plus sensibilisé le cœur des foules en évoquant, cette année, le sort des malheureux enfants, victimes bien malgré eux, des contaminations par leurs parents touchés par la maladie.

    La corde sensible, rien de mieux pour entrouvrir le portefeuille.

    Car, concernant ces enfants, victimes est bien le mot. Si les parents ont quelque responsabilité dans le fait de contracter le mal, les enfants, eux, n’en peuvent mais, selon le principe du ‘’quand les parents boivent, les enfants trinquent.’’.

    Désolant.

    Car responsabilité il y a et là on ne nous dit évidemment pas tout, justement car tout ne semble pas bon à dire, ou plutôt à entendre.

    Sur aucune chaîne, dans aucune page je n’ai lu ou entendu les conseils que le bon sens le plus basique nous souffle pourtant depuis que le monde existe.

    Je rappelle : il y a une douzaine d’années, j’ai interviewé un des membres de l’équipe de découvreurs du virus et lui ai posé la question suivante : ‘’Et si l’on incitait les personnes à 1 : Se marier et à être fidèles. 2 : A ne pas se droguer. 3 : A user des transfusions sanguines avec la plus grande prudence, voire à ne pas en user sauf urgences réellement majeures, ces mesures ne seraient-elles pas utiles pour abaisser grandement la progression de ce haut mal ?’’.

    Vous savez ce qu’il m’a répondu ?

    ’Notre rôle n’est pas de faire la morale aux gens. ’’ ;

    A quoi je lui ai rétorqué : ‘’Il ne s’agit surtout pas de morale mais de médecine préventive’’.

    Réponse : il a tourné les talons.

    Au cours de cette dernière campagne, personne n’a ‘’pensé’’ à parler…’’morale’’, en fait, à rappeler quelques points de bon sens, de ce bon sens qui semble vraiment déranger.

    Seule ‘’solution’’ : le préservatif…qui, les progrès des trithérapies aidant, est de plus en plus oublié…et conduit au vagabondage sexuel, induisant les dangers que l’on sait...et dont on déplore, a posteriori, les résultats.

     

    BURQANONYME

    Bon sens, oublié lui aussi, à propos de la burqa.

    Côté porteuses et promoteurs, il est vrai, mais, pas tout à fait hélas, du côté des médias voire, du législateur.

    En effet, nombre de députés, mais pas tous, ont tout de même fait remarquer, avec raison, qu’avoir affaire à des personnes entièrement masquées créait devenait, de facto, une affaire d’ordre public.

    Que dire des dangers potentiels encourus par des enfants que des inconnu(e)s masqué(e)s viendront chercher à l’école ?

    Que dire des mariages qui seront contractés avec des femmes sans visage ?

    Que dire des papiers d’identité à établir ou à renouveler et demandés par d’illustres anonymes ?

    Ce que l’on ne nous a pas dit, non plus, c’est le tour cocasse que prendront les assemblées générales d’associations de femmes entièrement voilées…Bon courage aux photographes et cameramen, ainsi qu’aux journalistes chargés des interviewes…et aux présentateurs interrogeant la représentante en principe officielle ( ?) d’un groupement féminin (1) dont on ne saura jamais qui aura réellement parlé au nom de la collectivité mais dont on ne saura jamais de qui il s’agissait…

    De sérieux, voire dramatique, la question risque de virer au grotesque…

    Toute pratique est, a priori, respectable mais dès lors qu’elle heurte les institutions à ce point, et qu’elle rend toute vie sociale impossible…

     

    XYNTHIA : LA TEMPETE INNOCENTE?

    La tempête Xynthia a fait plus de 50 morts.

    Les gros titres l’ont dit et répété : la tempête est res-pon-sable de morts, de dégâts, bref…bouh la vilaine tempête, bouh le temps est méchant, bouh la nature est cruelle, bref, personne n’est coupable sauf elle.

    Voire…

    Le dernier numéro du ‘’Canard Enchaîné’’, nous apprend, pourtant, que maires, députés, sénateurs, ont fait moult fois pression sur les préfets, lesquels ont tout fait, et c’est heureux, pour s’opposer aux viols répétés de la loi et, surtout, au passage en force de certains ‘’clientélistes’’ professionnels.

    Pourtant, dès lors que les preuves écrites existent de ces abus, l’on peut s’étonner du silence assourdissant qui règne à l’égard de ces multiples possibles mises en examen, qui n’attendent, pourtant que le bon vouloir de la justice ou des particuliers pour entrer en application...

    Et si des responsabilités sont définies et des responsables...découverts voire dénoncés, qu'attend-t-on pour leur faire rendre des comptes?

    ...et qu'en disent les médias?

    Que dire enfin, tout de même, d’une autre responsabilité, celle des bénéficiaires eux-mêmes des permis de construire fautifs?

    Résultat, on rase tout pour ‘’prouver’’ que les citoyens sont bien protégés.

    En fin de compte, 50 morts, des milliards de dégâts, des centaines de maisons à détruire ,y compris celles qui ne sont aucunement en danger.

    Où et qui sont les responsables ?

    Il n’y en a aucun.

    Circulez y a rien à voir.

    La tempête a bon dos.

    Même configuration que la crise responsable de tous nos malheurs sur le thème: l’Etat n’a plus d’argent ? La désindustrialisation s’accélère ? Les caisses sont vides ? C’est la faute à la crise mais surtout pas aux responsables, qui le sont peut-être mais qui ne sont pas, qui ne sont jamais coupables.

    Depuis le scandale du sang contaminé, la formule a gagné en force et à l’usage.

    Curieux tout de même : les fautes les plus graves..;disons de niveau national, sont toujours commises par… personne.

    Sauf que, par contre, les dégâts engendrent des pénalités financières, et là au niveau tout à fait national, pour…les contribuables (enfin pas pour tous).

    Déduction : les coupables de facto sont ceux qui ne le sont en rien.

    Vous avez dit bizarre ?

    Les journalistes vont-ils enfin tout nous dire sur ces étranges contorsions de l’information qui n’en finira jamais de nous gaver de multiples catastrophes, sans nous en dévoiler les véritables auteurs ?

    Une explication m’est venue à l’esprit : après tout, peut-être sont-ils chargés de faire de nous d’indécrottables superstitieux, qui finiront par rendre responsable des malheurs de l’Humanité...une seule chose, le Destin lui-même, une inévitable et éternelle fatalité dont seules les élites seront capables de nous protéger…dans la mesure où nous accepterons de les entretenir à vie et à grands frais.

    Kif kif la fourmilière où les travailleuses, même pas syndiquées, passent toute une vie d’esclaves à entretenir des fourmis soldats nourries, logées et blanchies à vie, sans autre obligation que celle de tenir à l’écart les ennemis de la cité…

    A ceci près que chez les hommes, les équivalents des fourmis soldats ne sont tenus à aucune obligation de résultats et ne risquent pas leurs carrières et encore moins leur vie.

    Proposition de sujet pour le prochain baccalauréat : Les vies des sociétés animales et humaines sont-elles structurées , et si oui, par des règles sociales, physiques ou morales ?

    Chiche ?

    Maurice CARON

     

    (1)...Si tant est qu'un jour puisse exister une association de femmes entièrement masquées...dont la constitution me paraîtrait bougrement acrobatique, déjà pour l'enregistrement de ses membres avec nom, prénom, adresse et...photo d'identité.

  • JEU DE LA MORT, REGIONALES, VIGUIER, CRISE : RIEN QUE DE BONNES NOUVELLES.

    Vous désespérez, braves gens, de la conjoncture morose, du pouvoir d’achat en baisse et du chômage en hausse ?

    Vous avez tort.

    Les drôles de lucarnes ne font que nous gaver, ces dernières semaines, de tout plein de bonnes nouvelles.

    Et même de nouvelles qui le sont tellement, qu’elles nous en ébaubissent de leur pétaradante modernité.

     

    SALARIES BENEVOLES

    Ainsi des régionales. Après les résultats que l’on sait, tous les partis ont chanté victoire.

    Avec tout plein de raisons, sûrement.

    Il n’empêche…que je me torture l’esprit avec tout plein, là aussi, de questions, auxquelles je n’arrive pas à trouver de réponses.

    Exemple : comment dans une compétition où il y a des gagnants, il peut se faire qu’il n’y ait aucun perdant ?

    L’autre matin, mon copain boulanger qui m’a entendu penser çà très fort ,m’a soufflé la réponse, méchamment je vous l’accorde.

    ‘’Tu sais que de toutes manières, dans tous les partis il y aura, quand même des élus ? Et ceux qui sont élus, tu sais combien ils gagnent ? Entre 20.000 et…50.000 euros par an. Alors même si dans certains partis il y en a qui ne sont pas élus, ceux qui le sont, ou le seront, ont de quoi chanter victoire non ?’’.

    Vrai mais méchant non ?

    Et très nouveau, enfin à ma connaissance qui est loin d’être universelle.

    Moi qui croyais que cet échelon intermédiaire de la démocratie, encore inconnu il y a une vingtaine d’années, était un haut lieu de  la dméocratie où des quasi bénévoles travaillaient au bien commun…

    MANQUENT 6 MILLIARDS

    Nouveauté encore, la crise ne fait pas que des malheureux. Mieux, elle fait même de vraiment heureux.

    Pis : même les responsables de certaines déconfitures économiques ne s’en portent que mieux.

    Certes, je savais bien que les banques qui ont copieusement tapé dans nos économies pour se refaire une santé mise à mal par elles-mêmes, ont profité de la toute neuve moralisation du capitalisme pour recommencer à spéculer et à nous diriger vers la prochaine catastrophe. Je savais, tout comme vous, qu’au passage, elles récompensent leurs traders chéris, spécialistes de la chose, c’est-à-dire de la spéculation et de la crise qui va avec.

    Néanmoins, je viens d’apprendre une toute nouvelle nouveauté, si je puis dire et qui consiste, crise ou pas, à récompenser non pas les employés qui gagnent et/ou font gagner de l’argent à leur entreprise, mais, croyez-le ou non, ceux qui lui en font perdre.

    Ainsi, le ‘’Canard Enchaîné’’ du trois mars dernier nous a informés qu’un dirigeant du Crédit Agricole vient de prendre une retraite dorée avec pas mal de bonus de fin de carrière, alors que la gestion à laquelle il a passablement participé laisse apparaître, après nombre d’opérations calamiteuses, ‘’un manque de 6 milliards d’euros dans les fonds propres de l’entreprise pour respecter les futurs ratios de solvabilité.’’

    Employé modèle, du moins ai-je, moi-même, tenté de l’être, j’ai toujours pensé qu’un mauvais employé devait être sanctionné lorsqu’il faisait perdre quoi que ce soit à son entreprise. Eh bien là, c’est le contraire qui se passe.

    Alors ?

    Je m’indigne. En effet, alors qu’il m’est arrivé une fois dans ma carrière, d’être sanctionné pour une erreur, qui en réalité avait été commise par un autre, j’avais le souvenir de cette règle gravée dans le marbre : le casseur doit être le payeur.

    Or là, c’est tout le contraire qui se passe…

    Je m’interroge…

    Heureusement, mon boulanger a mis un terme à ma perplexité en me soufflant, toujours méchamment hélas, mais en me vouvoyant vu le sérieux de la chose, une seconde réponse : ‘’Vous ne gagniez pas assez, c’est pour çà. En effet, imaginez que tous les employés soient mauvais, vous vous rendez compte de ce que le cumul représenterait comme perte pour l’entreprise ? Là, il s’agissait que d’un seul. Ca se voit bien moins dans les comptes.’’

    Effectivement, je n’avais pas pensé à cette véritable innovation qui va probablement contribuer à donner des idées aux autres banques, si ce n’est déjà fait, et, par sympathie, inciter tous les grands patrons à faire de même en donnant ainsi à l’étranger une image de plus en plus prospère de notre économie.

    Pensez donc, quel pays en faillite oserait inventer un système pareil de prime au perdant… ?

    AMANT=CHEVALIER BLANC

    Nouveauté encore, à propos du procès, concernant un mari accusé d’avoir tué son épouse, et au cours duquel appel a été fait à l’amant de cette dernière, présenté par nombre de médias comme quasiment la victime collatérale du meurtre.

    Le fait qu’il ait été appelé à témoigner est en soi normal. Directement, ô combien, concerné par l’affaire, sa comparution en justice n’était que procédure courante.

    Néanmoins, sa relation pas tout à fait orthodoxe avec la malheureuse défunte, aurait pu, tout de même, laisser planer quelques doutes sur sa crédibilité.

    En effet, on a entendu pas mal de choses sur cette crédibilité : quasi auxiliaire de police durant l’enquête, suborneur de témoin, bref, ce témoin-là et ses témoignages n’apparaissent pas tout à fait blanc-bleu en définitive….ce qui n’a pas empêché tous ses défenseurs de souligner, sans rire, qu’il n’avait aucune raison de…charger son adversaire et concurrent…

    Très nouveau çà.

    Ce que les médias ont oublié de dire c’est qu’il est, tout de même, un peu gros que d’affirmer qu’un amant peut être totalement neutre, (et pourquoi pas bienveillant ?) à l’égard d’un mari légitime…

    Pour qui connaît un peu, voire beaucoup ce genre de zèbres, ou a, malheureusement, pu vivre une infortune conjugale, il n’est pas du tout secret que ce genre de personnes endosse systématiquement l’armure du ‘’chevalier blanc’’ toujours là pour libérer la malheureuse qui appelle à l’aide, souffrant abominablement dans les griffes de son persécuteur de mari.

    Loin de moi l’idée de juger de ce que pouvait être l'infortunée défunte, que l’on se doit de respecter et moins encore de ce que fut sa vie de femme mariée.

    Néanmoins, il est assez nouveau de voir que désormais, tous les amants du monde sauront que le fait de ‘’porter secours’’ aux épouses éplorées, pourra éventuellement constituer une sorte de certificat de bonne conduite leur conférant crédibilité, voire honorabilité, jusque devant les assises et ce, pour charger (à tort ou à raison, là n’est pas la question) la hotte de l’accusé afin de le faire fourrer au trou à perpète.

    Encore heureux que la peine de mort ait été abolie.

    JEU DE LA MORT

    Une nouveauté encore ?

    Vous avez regardé le ‘’Jeu de la mort’’ ? Moi pas mais j’ai pu écouter le débat qui a suivi.

    L’affaire, vous la connaissez : un jeu télévisé permet à des jurés de contraindre un joueur à donner de bonnes réponses à des questions posées, faute de quoi , ils lui envoient une décharge électrique…croissante au fil de ses erreurs.

    80% des jurés ont poussé le ‘’jeu’’ jusqu’à quasiment la mort du sujet d’expérience (c’en était une), ce dernier étant, heureusement, un acteur professionnel qui simulait, ce que les jurés ignoraient.

    But de la manœuvre ? On devait en parler abondamment après l’émission.

    J’ai donc regardé le débat…qu’après coup je qualifierai de fumeux. En tous cas pas du tout fait pour éclairer le propos des auteurs et moins encore de la compréhension des téléspectateurs.

    Certes, ce propos du réalisateur était de montrer la volonté-faculté qu’a la télévision de formater les téléspectateurs jusqu’à l’extrême, voire en les poussant à leur faire commettre des …crimes.

    Cela, on le savait : tous les dirigeants, dictatoriaux ou pas, ont compris depuis longtemps que le problème avec les foules c’est la difficulté à les convaincre de faire des choses que normalement ils n’ont pas envie de faire. D’où les promesses, les menaces, les mensonges, bref, tout l’attirail de la communication.

    Evidemment, les journalistes de télévision présents, n’ont pas abordé cet aspect, le fond, du problème.

    Ils se sont contentés, par contre, avec une véhémence compréhensible, d’aborder…la forme…et ils se sont récriés : télé pas mauvaise, tout dépend de ce qu’on en fait, il y a, aussi, des émissions excellentes, et puis la responsabilité des mauvaises émissions étaient aussi la faute de ceux qui les regardent…

    Bref, tout l’attirail de la mauvaise foi… et de la défense de leur légitime gagne-pain, évidemment.

    Ils ont juste oublié de noter que les émissions excellentes, lorsqu’il y en a, sont programmées entre 23H et 5h du matin,...commode puisque çà condamne les candidats à la culture à la fatigue qu’engendrent les veillées tardives à répétition, que les producteurs de drogue et les proxénètes, eux aussi peuvent s’estimer innocents en arguant de la responsabilité…des (trop) nombreux consommateurs et, enfin, que l’excellence évoquée est très relative et ne se retrouve que dans une minorité d’émissions….qui devient ultra minoritaire si l’on en soustrait le nombre de rediffusions à répétition…ad nauseam…

    Autre oubli, majeur celui-là : avec ce ‘’jeu de la mort’’, l’accusation portée contre le formatage des esprits des téléspectateurs n’est, en fait, que le procès de ce qu’en fait la capitalisme si merveilleusement moralisé : une machine à créer le consentement, un instrument de contrainte caché poussant à l’acquisition de l’inutile et/ou, de la camelote, un système que l’ancien patron de TF1, Patrick le Lay, avait fort bien résumé disant que la télé servait à vendre à Coca Cola du temps de cerveau disponible des téléspectateurs…Il était gentil et un peu dissimulé en oubliant, lui, de dire que son boulot consistait à réduire et le temps et le cerveau de ses clients, afin que ces derniers, n’ayant plus aucun discernement, consomment toujours de plus en plus de Coke et d’autres cochonneries, ce qui lui assure, au passage, une vie confortable, que, d’ailleurs, il s’efforce remarquablement d’entretenir en se gardant bien de d’avaler ce qu’il fourre dans la tête et dans l’estomac de ceux qu’il gruge.

    BIEN OU MAL ?

    Bonnes nouvelles que celles-ci et celles-là?

    Sans nul doute.

    Pour le Système cela va de soi.

    Un commentateur a posteriori a souligné le fait qu’avec cette émission de dénonciation, ses auteurs avaient, eux aussi, utilisé la télé pour…faire de l’audience grâce à un titre et un thème des plus accrocheurs.

    Petit bug : seulement 15% de part d’audience.

    Un flop ?

    Oui et non.

    L’intervenant a voulu voir dans ce relatif désintérêt, le fait que les téléspectateurs sont devenus adultes et que, désormais avertis et capables de choisir, ils ont rejeté là une émission indigne d’intérêt, voire partiale, ou pire, malveillante.

    Beau comme de l’antique….

    Et moi qui croyais que les yeux, la mémoire et le cerveau humain, à force d’être soumis à un régime d’images, de sons et de discours fondés, directement ou indirectement sur la violence, le sexe et l’envie de consommer, risquaient quelque peu d’être influencés au point de perdre repères, principes et faculté de discerner entre le bon et le mauvais, l’utile et l’inutile, en un mot entre le Bien et le Mal…

    Voilà !

    Toutes ces bonnes nouvelles ne méritaient-elles pas qu’on en cause un peu?

    Bon. A part çà le CAC 40 remonte, les Américains ont de moins en moins envie d’accorder une assurance santé aux plus démunis d’entre eux, on découvre de nouvelles sources de pétrole tous les jours, les mauvaises langues annoncent que Nicolas Hulot et Yann Arthus Bertrand ont décidé de co-fonder l'Institut Galactique de Sauvetage de l'Univers, dont on peut, d'ores et déjà acheter des actions à la Bourse de Paris, enfin, il a été décidé que, désormais et par mesure d’économie de papier,et pour mettre en pratique les conseils de nos deux Guides Ecologiques Suprêmes, la courbe du chômage sera confondue avec celle de l’augmentation des prix et celle des retraites avec celle du pouvoir d’achat.

    Maurice CARON

     

     

     

  • TOTAL,VANCOUVER : ET BLA BLA BLA, ET BLA BLA BLA

    On vous le dit : on ne nous dit pas tout.

    En fait si : les journalistes continuent à dire, à dire, et à redire sans fin.

    C’est-à-dire à faire la promo de la pensée unique des dirigeants économiques, politiques et médiatiques du petit monde des décideurs et autres profiteurs de la planète, tout en nous rejouant sempiternellement la même comédie du panem et circenses inaugurée bien avant Jules César.

    Blablater on savait déjà fort bien faire.

    De nos jours, le procédé n’a pas changé.

    Agitons bien fort les hochets des ‘’distractions’’, des faits divers, de l’inutile, afin de détourner l’attention des foules des vrais problèmes.

    En effet, quid d’un discours quelque peu objectif des journalistes à propos du côté noir des JO de Vancouver ?

    Il nous a fallu aller chercher dans la presse étrangère, citée par le dernier numéro de Courrier International, qui nous rappelle, ou nous apprend, que si cinq à six mille Indiens autochtones ont participé à l’élaboration des jeux en question, restent une soixantaine de mille qui, eux, n’ont même pas été consultés…et ne sont pas, mais alors pas du tout d’accord avec les Jeux et moins encore avec la maltraitance de leurs peuples qui en découle.

    Si donc quatre tribus ont accepté de figurer sur la même photo que les bons blancs colonisateurs canadiens anglais (kif-kif les vilains français du temps bénis des colonies), ces derniers continuent a outrageusement mettre à sac et les forêts de la Colombie Britannique, et à dévorer les sables bitumineux de l’Alberta, juste à côté, et dont la production détruit l’environnement et la santé des Canadiens qui habitent dans le coin…en réchauffant le climat à tout va.

    De ces problèmes, qui font du Canada un des états en tête de la liste des pays les plus polluants au monde, pas un mot ou trois fois rien dans les médias en général et sur nos ‘’grandes ‘’chaînes en particulier.

    Par contre, les résultats, les exploits, les médailles, sans oublier, évidemment, la participation…euh…fraternelle et citoyenne des tribus amérindiennes, tout cela, est étalé en long en large et en travers et nous assure que la Colombie Britannique, le Canada, le monde du sport et le monde tout court, vont, d’évidence profiter de ce magnifique élan vers la modernité, le Progrès, bref, vers un début de Paradis sur terre, promis juré.

    Et bla bla bla, et bla bla bla…

    RENDEMENT MAXIMUM IMMEDIAT

    On y est en plein, jeu de mots mis à part.

    Tout le monde oublie, feint d’oublier ? ou ne se préoccupe même pas de chercher à savoir et encore moins à dire, que depuis une quinzaine d’années, la ruée sur le gas-oil a fait de la France la championne de fabrication et d’achat de véhicules à moteurs de type Diesel.

    Or donc, un entrepreneur, disons normalement capitaliste, un tantinet logique, et un chouïa citoyen tout de même, aurait dû, pour faire face à l’explosion du marché, investir dans une…usine supplémentaire de raffinage afin de faire face à la demande.

    Oui mais…

    Investir dans une deuxième usine signifie…des actions moins rentables hélas et monsieur de Margerie n’a pas envie de contrarier l’avidité de ses actionnaires (et la sienne propre) lesquels, a contrario des capitalistes ‘’ancien modèle’’, veulent du rendement rapide et du retour ultra rapide sur investissements…qu’ils ne font plus.

    Rendement maximum immédiat obligatoire.

    En effet, de nos jours, la rentabilité des multinationales repose avant tout sur la toute bête spéculation. Investir présente bien trop de risques alors que presser le consommateur citron n’en présente aucun, surtout lorsque le lobby (cartel ?) pétrolier, fait lui-même ses prix, avec la complicité des Pouvoirs Publics, pour qui plus c’est cher, plus l’Etat encaisse de taxes.

    Résultat : depuis une quinzaine d’années, la France…IMPORTE du gas-oil et les consommateurs paient deux fois. Une fois pour le bénéfice de l’intermédiaire, une seconde fois pour celui du vendeur en fin de course, Total pour ne pas le nommer…en plus des divers et multiples autres intermédiaires, depuis le site de pompage où le litre coûte très exactement…0,5 centimes d’euro le litre !

    Voili voilou.

    On comprend désormais pourquoi, avec le boom sur le gas oil et le refus obstiné et coupable d’investir, les sites de raffinage axés sur la production de l’essence voient leur chiffre d’affaire dégringoler.

    Et, plutôt que d’investir dans une transformation des sites en producteurs de gas-oil, ce qui coûterait bonbon il est vrai, les actionnaires préfèrent délocaliser vers des marchés où l’essence se vend encore bien et, au passage, devenir eux aussi de simples intermédiaires, autant dire de vulgaires spéculateurs qui n’investissent plus et, de ce fait, ne risquent rien, sinon de saigner à blanc le marché de la consommateurs d’hydrocarbures fossiles.

    Vous avez dit entreprises citoyennes ? Françaises tout simplement ?

    Mais quid des commentaires des journalistes ?

    Ah oui, bien sûr ! On dégoise à perte de vue sur l’emploi, les délocalisations, les retraites chapeau et les salaires byzantins des malheureux dirigeants toujours responsables et jamais coupables.

    Par contre, pourquoi ne pas se pencher, en priorité sur le sort des éternels oubliés, qui constituent la sempiternelle vache à lait qui finira par être traite à mort ? 

    Vous rigolez non ?

    Blablater est tellement plus agréable aux décideurs…

    Le petit peuple peut bien mourir en silence, à petit feu, les puissants du monde économico médiatico politique, auront toujours de quoi se gaver…

    Et puis, après nous le déluge n’est-ce pas ?

    Mais les journalistes là-dedans direz-vous et leur mission d’information, d’objectivité, de vérité ?

    Pardon ?

    Vous avez dit journalistes ?

    Maurice CARON