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JOURNAL-INFO - Page 94

  • Dany le révolutionnaire

    Daniel Cohn-Bendit a-t-il viré néoconservateur ?
    Il s’en défend, bien sûr, mais tout de même.
    Invité en Sorbonne à apporter de l’eau au moulin du OUI, en compagnie de Michel Barnier, il a répondu à ceux qui auraient tenté de lui accoler l’étiquette de traître à la cause du peuple, qu’il avait toujours été considéré comme tel dès lors qu’il prenait des positions dérangeantes pour la gauche et la droite.
    Un peu faible jeune homme.
    Car lorsqu’on veut convaincre de sa droiture, mieux vaut mieux être comme la femme de César : même pas soupçonnable de marcher de traviole.
    Or, le forum débat, s’il était forum, n’était pas tellement débat puisque n’y étaient acceptés que les partisans du OUI.
    Dany l’ex-rouge aurait tout de même pu se dédouaner quant à la droiture des intentions de son âme pure et forte, en n’acceptant de figurer qu’en cas de véritable débat, c’est-à-dire en présence, aussi, de partisans du NON.
    Elémentaire non Watson ?
    Comme les opposants au OUI ont été soigneusement interdits d’audience…
    Y a un doute.
    Et puis, notre député européen franco-allemand de centre-gauche, ou de centre-droit on ne sait plus très bien, aurait, également pu éclaircir le débat en posant, voire en répondant à la question qui préoccupe, avant tout, tous les partisans du NON.
    Laquelle est-elle cher ami ?
    Tout bête : le régime qui va nous débouler dessus avec la nouvelle Constitution va-t-il nous permettre de voir nos salaires et retraites augmenter ou diminuer ?
    Ce n’est pas simple çà ?
    Parce que si, au gré des ‘’débats’’, l’on nous gave de grands mots et expressions du genre, progrès social, liberté économique, espace de liberté, grand marché d’entreprises ou nouvelles opportunités élargies, tous ces machins-là sont autant de concepts bien creux qui ne font ni ne feront jamais bouillir la marmite.
    La vôtre, peut-être, mais la nôtre sûrement pas.
    Vulgaire de parler salaire et retraites ?
    Certainement pour ceux pour qui ces notions-là ne sont ni ne seront jamais un problème.
    Mais nous, ça nous turlupine car le fond du problème est bien là.
    Et nous voudrions bien que, comme disait Pierre Dac, en y allant au fond de ce problème, l’on ne soit pas condamnés à y rester.
    Ne trouvez-vous pas ça curieux, vous ?
    Qu’aucun partisan, soit du OUI soit du NON, n’ait, à ce jour, répondu à cette question : pourquoi, comment et jusqu’où vont évoluer salaires et retraites ?
    Avec chiffres à l’appui ?
    Et preuves itou bien sûr ?
    Et en langage français, pas en euro, ni en énarque ?
    Pas étonnant cette regrettable lacune en fait.
    Parce que pour donner des réponses, encore faudrait-il que les journalistes leur posent les bonnes questions.
    C’est vrai qu’en démarrant à 2.300 euros par mois, et en étant de plus en plus dépendant du pouvoir de l’argent, ou du pouvoir et de l’argent ce qui revient au même, les journalistes n’ont plus guère envie de se sacrifier sur l’autel de la vérité.
    Et comme les concentrations de titres et de chaînes, limitent de plus en plus le choix…
    Déjà restreint par les cohortes de journalistes formés dans les écoles.
    Tiens, tiens….
    Curieux non qu’il s’en forme tant !
    Etonnez-vous après cela, que la presse quotidienne soit en train de partir en vrille.
    A la différence de la presse hebdo.
    Que cherchent les lecteurs dans leur quotidien sinon LA vérité ? LA solution à leurs problèmes ? LA réponse aux questions qu’ils se posent sans l’obtenir.
    Comme elle n’offre, chère cette PQ, que la peau de la véritable info, les lecteurs se tournent vers les hebdomadaires, où l’on traite l’information en profondeur.
    Enfin, on où l’on en donne l’apparence.
    Dès lors, comment éviter que les gens, lassés de tout ce cirque, se satisfassent des couillonnades habituelles genre Bachelor et nième compagnie ?
    Panem et circenses ?
    Lidl-TF1 même combat ?
    Ben oui.
    Le même que Leader Price-Antenne 2.
    Jugement de valeur ?
    Pas du tout !
    Constat !
    Question de goût et de choix.
    La preuve : Planète est payante.
    Une chaîne de documentaires payante ça ne vous dit rien ?
    Une chaîne qui permet de retrouver une réalité relativement vraie alors que les émissions télés qui s’appellent, évidemment, comme ça, tentent de nous faire croire que la réalité c’est leur pitoyable et triste pantalonnade à répétition…
    La télé-réalité ?
    Abonnez-vous : elle n’est pas payante.
    Eh ! On est loin de l’Europe là !
    Ben non.
    Ce n’est pas, comme disait Kipling, un autre problème. C’est toujours le même.

  • 8 ou 9 mai 45?

    8 ou 9 mai 1945 ?
    Quelle histoire ?
    Pardon : quelle Histoire ?
    Si l’actuel gouvernement ruse considère que c’est le moment de faire la fête, on pourrait demander aux Lituaniens, Estoniens et Lituaniens s’ils ont le même point de vue.
    Manifestement pas, vu la décision des chefs de ces états de ne pas participer au joyeux raout moscoutaire.
    Troublé, il est vrai, par George Bush qui n’a pas oublié cette époque-là, même s’il n’était pas encore né, mais qui ne voit pas d’un bon œil les appels du pied russes aux régimes moyen-orientaux où ça sent fortement le gaz et le pétrole.
    Eh oui. Le grand jeu du temps de Kipling est toujours d’actualité : l’accès aux mers chaudes mais avec le combustible en plus.
    Et que dire des gouvernements, mais surtout surtout, des populations de Pologne, Hongrie, Roumanie, Bulgarie et de toutes les autres ex-républiques de derrière le rideau de fer ?
    Que dire encore des massacres, pillages et viols des soldats soviétiques dans les terres reconquises ?
    Certes, c’était la guerre, - comme on bêle à l’envi et nous on est mal placés, tout de même, pour leur donner des leçons - mais tout de même, pas de pardon demandé par-ci par-là ? Pas de dédommagement ? Pas quelques mots voire quelques larmes ?
    Et que dire de ces internés dans les camps nazis qui se sont retrouvés, illico, dans le goulag sous prétexte que mis en taule comme opposants au régime hitlérien, ils pouvaient être, un jour ou l’autre, opposant au régime de ce bon petit père des peuples. Il y en a même qui ont fait jusqu’à…près de 30 ans dans les camps, depuis les années 30 jusqu’aux 60. Sans compter ceux qui y ont laissé la peau.
    Sans compter aussi les déplacements de populations rebelles – ou même pas – au régime stalinien, et des massacres du genre de celui des 25.OOO officiers polonais à Katyn ?
    Et les 50, 60 voire 70 millions de morts victimes des purges staliniennes et suivantes et des procès moscovites ?
    Oublié tout ça ?
    Un signe : l’Huma’’ est toute contente de se retrouver en pays ami et de chanter les louanges des soldats de l’Armée Rouge !
    Oublié TOUT CA !
    Nostalgie quant tu nous tiens !
    Et que dire, enfin, de la re-stalinisation subreptice de la Russie nostalgique de sa puissance passée, qu’elle regagne, d’ailleurs, tout aussi subrepticement, en, entre autres manœuvres, mettant au point, des missiles top-niveau qu’elle refile en douce à l’Iran ?
    Gaffe ! Là, ça risque vraiment de sentir le gaz…
    Parce qu’en face il y a la Navy. Fragile, en plus, face à ces SSN de moyenne portée, mais d’autant plus redoutables qu’ils sont en avance de dix ans sur les américains !
    Quelle histoire tout ça !
    Oui, mais quelle Histoire ?
    Bof !
    Pas nouveau après tout.
    L’ Histoire est toujours écrite par les vainqueurs.
    Ah!
    Au fait!
    La réconciliation générale va, sûrement se faire parmi toutes ces nations et tout ce fatras de problèmes qu'on n'évoquera d'ailleurs pas.
    Comment?
    Vous ne savez pas?
    Ben c'est Marguerite Mathieu qui va chanter O tchichernia sur la place Rouge. Et même Kalinka.
    Comment elle s'appelle pas Marguerite?
    Ben écoutez. On est pas très branché chez nous hein?
    On vous a donné un scoop non?

  • Questions pour une Constitution.

    Questions sur la Constitution.
    A l’entrée constitution, le Larousse de 86, qu’on vous recommande, nous dit qu’une constitution est ‘’un ensemble de règles JURIDIQUES qui régissent les rapports des gouvernants et des gouvernés et déterminent l’organisation de pouvoirs publics’’.
    Vous avez bien lu !
    La Constitution, petit ou grand ’’c’’, est un ensemble de règles ju-ri-di-ques. Pas é-co-no-mi-ques.
    Aucun pays n’a eu l’idée, y compris les étasuniens, qui aiment pourtant la chose, de penser à réguler par une constitution les règles économiques d’un pays et moins encore d’un ensemble de pays !
    Si les conditions de travail (santé, hygiène, sécurité) sont du ressort du législateur, les salaires et pensions le sont aussi, mais eux dans la mesure des conditions locales façonnées par leur histoire: ce que les pays européens ont mis en oeuvre jusqu’à présent.
    L’histoire et le cursus social spatio-temporel de la Bulgarie, voire de la Mongolie extérieure n’ont pas trop de ressemblances avec celles de la Franche-Comté et de la Haute-Provence, voire de Neuilly ou de Passy. Non, non, sans allusion aucune…
    A chacun suivant son boulot, son histoire, ses efforts historiques, ses luttes syndicales ou autres, ses accords individuels et suivant les conjonctures, périodes etc.
    Régimes de gauche, de droite, - encore que la ressemblance hein…-, toute cette histoire socio-économique a fait de notre pays ce qu’il est.
    Certes, égaliser, par le bas bien sûr, par une Constitution va sûrement vous amener au paradis ultralibéral pour qui les subtilités des histoires des pays ne sont que vaines amusettes juste bonnes à faire des feuilletons télé entre les tranches de temps de cerveaux disponibles pour Coca-Cola.
    Certes !
    Mais alors ? Au bénéfice de qui la Constitution travaille-t-elle ?
    Des députés européens ?
    Bon. Ceux-là on ne se fait pas trop de soucis pour eux.
    Et les Smicards alors ?
    Que va-t-il se passer en décidant que l’égalisation des salaires, pensions et revenus divers – surtout des moyens et petits qu’est-ce que vous imaginez – devra se faire dans tous les pays ?
    Egalisation par où ?
    Le haut ou le bas ?
    Par le haut, ça nous étonnerait. Vu que tout le monde manque de sous aujourd’hui plus qu’hier et bien moins que demain…
    Alors lorsqu’on nous dit que la Constitution c’est pour le bien social de tous, nous on serait, pourtant, contents contents que l’égalisation se fasse à la hausse. Pas à la baisse.
    Déjà parce que si nous votons pour, c’est d’abord à nous que cela devrait bénéficier.
    Ou alors, si voter pour signifie nous inviter à faire hara-kiri - sepuku c’est plus élégant – on a l’impression qu’on a manqué un paragraphe.
    Pas de risques de dégringolade de moyens d’existence, voire de survie pour 3 millions de Français ?
    Des preuves alors!
    Parce que ça commence, et de partout.
    De l’entreprise alsacienne ou normande au transporteur européen en passant par les délocalisations génératrices de profits…pour les multinationales mais plus encore pour les PME à qui il n’a pas fallu longtemps pour comprendre le truc, ça innove sec.
    Et là aussi, aujourd’hui plus qu’hier…etc.
    Il faudrait, tout de même, savoir quels sont, quels doivent être, les principes de base sur lesquels sont fondées les constitutions. Celle-ci comprise.
    Reprenez votre Quid tiens !
    Vous y apprenez que pour la Constitution de 1958, article 6 : ‘’La loi, (constitution comprise) est l’expression de la volonté gé-né-rale.’’
    Vous avez dit générale?
    Parce qu’on est tous d’accord en France ?
    Sur des conditions de vie aussi satisfaisantes pour les uns que pour les autres ?
    Lesquelles ?
    Et parce que tous les européens vont se retrouver dans des conditions d’existence non seulement supportables mais encore propices à l’épanouissement de chacun ?
    Les Roumains sûrement mais nous ?
    Ah, faut faire des sacrifices ?
    D’accord mais de haut en bas et de bas en haut alors !
    Parce que le préambule de la Constitution de 46, issue de la dernière guerre que dit-il lui ?
    Il dit: ‘’La Nation ( via la Constitution) assure à l’individu et à la famille, les conditions nécessaires à leur développement’’.
    Développement ?
    A un, eux, trois euros de l’heure?
    Et que dire de cet article d’une constitution, adoptée, mais oui, par référendum et qui ressemble à un brûlot aussi biblique que révolutionnaire puisqu’elle ordonne ceci : ‘’…ne faites pas à autrui ce que vous ne voudriez pas que l’on vous fit. Faites constamment aux autres le bien que vous voudriez recevoir.’’
    Tel que !
    Qui c’est les fadas qui ont pondu ça !
    Les pères fondateurs de la nôtre de constitution, celle du 5 fructidor de l’An III. En français dans le texte : du 22 août 1795 !
    Alors ?
    Eh bien on attend que nos ministres, locaux ou européens nous fassent du bien, en fait LE BIEN promis par la Constitution de l’AN III, qui n’a jamais été abrogée.
    Et qu’ils disent aussi à tous nos PDG qu’ils nous fassent le Bien qu’ils voudraient recevoir. Pardon, qu’ils reçoivent déjà largement.
    Alors ?
    Merci qui ?
    Merci à la Constitution ?
    A laquelle ?

  • Encore l'Europe?

    Encore.
    Jusques à quand ?
    Jusqu’au moment où l’on s’apercevra que les problèmes ne sont plus à venir mais bien dans l’inévitable présent.
    Et où l’on verra, itou, que LE problème n’est pas ici mais totalement, irrémédiablement ailleurs.
    Nous le disions le mois, si ce n’est le siècle, dernier, depuis que l’Homme existe, excusez-nous du prêchi-prêcha, LE fameux problème de l’Humanité a commencé par le désir forcené de l’individu a dominer son semblable.
    N’ayant ni la volonté ni, ce faisant, les moyens, de se dominer lui-même, il a préféré de tous temps donner des ordres plutôt que de les exécuter.
    A cette aune, tous les hommes sont les mêmes. Vous, moi, Machin, son beau-frère et surtout son patron qui ne s’arrête pas de dire, vu qu’il a fait son service dans la marine en bois, qu’avant d’être capitaine il faut être matelot.
    En oubliant au passage qu’il n’a jamais su être mataf de base parce que, grâce à sa cautèle génétique et salement entretenue, il a fayoté tant et plus pour parvenir, vite fait au bout de quinze ans, au grade de maître principal.
    Ceci pour dire que maîtriser les autres est bougrement plus facile que de se maîtriser soi. Et devenir un homme est bougrement plus difficile que de devenir chef.
    Oh simplement parce que pour devenir chef, c’est comme ce qui se passe la nuit : tous les chats y sont gris, tous les hommes y sont sombres et tous les moyens y sont bons.
    J’ai appris ça par la pratique du journalisme. Syndiqué qui plus est. Pendant plus de trente ans encore. Et au SNJ s’il vous plaît.
    J’y ai appris que, contrairement à ce que je m ’imaginais à 22 ans, les principes c’est comme l’honneur et les allumettes on n’en rencontre de moins en moins. .
    Pourquoi ? Parce que ça ne sert qu’une fois disait César. Pas celui du Rubicon, le père de Marius.
    Conquérir le pouvoir est relativement commode. Affaire d’amitiés, de copinages, de flair, et de morale. Elastique.
    On m’avait pourtant dit que pour le conquérir, le pouvoir, il fallait être plus honnête, plus droit, plus rigoureux, plus franc, plus intelligent et plus diplômé que la majorité de ses contemporains.
    J’ai déchanté.
    Il fallait trop souvent choisir.
    J’ai choisi.
    Et mon avancement lui, a déjanté.
    C’était ou l’un ou l’autre.
    J’ai donc appris qu’une fois la place du haut acquise, elle n’est, toutefois, jamais conquise. EIle permet, certes, de satisfaire sa soif de pouvoir donc, mais aussi de picrate AOC, de stupres et de délices de Capoue divers et sans cesse renouvelés.
    Et puis, le pouvoir, le pouvoir et encore le pouvoir, avec tous les fafiots qu’il implique, c’est, uniquement, ce que tous les dominants recherchent au détriment de tous les dominés.
    Que tous ceux qui gouvernent, dirigent ou managent ne viennent pas dire le contraire.
    Sauf, cela va de soi, les zèbres du genre Gandhi, Haakon VII, roi de Norvège qui a eu le cran d’arborer l’étoile jaune le jour où les nazis l’imposèrent aux juifs de son pays, et son copain Urho Kaleva Kekkonen, premier ministre finlandais avec qui l’on pouvait discuter le bout de gras dans la rue quand il allait au bureau à vélo.
    Comme tout ministre, d’ailleurs, devrait le faire vu que ministros en grec signifie serviteur, ce qui dit bien qu’un ministre doit servir les autres et non se servir.
    Eux avaient compris, et mettaient en pratique, ce que doit être le pouvoir : sur soi au service des autres.
    On est loin des Vel Satis 6 cylindres essence, béhèmes, autres apparts de 600 m2 et chateaux perso classés historiques pour palper les subventions de réfection.
    Plus tout le reste, ce qui fait beaucoup.
    Tout ce verbiage pour dire que depuis donc nos ancêtres les Huns, - eh oui, ils ont pas mal frayé - et effrayé -, avec nos aïeules les Gauloises d’où notre race gauloise qui n’a plus guère sa splendide pureté originelle – depuis le temps où ces gaziers-là dirigeaient l’Europe, les pauvres humains que nous sommes, sur la planète entière d’ailleurs, sont condamnés à vivre en système pyramidal.
    Et que je te grimpe sur la tête, que si je peux pas je te revolvérise, et que je te magouille par-ci, et que je marchande par-là, et que je grenouille près du patron, et que je fayotte à côté, et que je me renie, et que je me prostitue, et que je mens, et que je promets sans tenir, et que je me fous de ceux que je dirige parce que la vie, hein, c’est d’une courtitude hein.. et que c’est du chacun pour moi, et ci, et çà…il faudrait 19 encyclopédies A4 pour détailler toutes les petits et grands massacres des uns et des autres pour dominer dans le but de se remplir et les poches et l’estomac en jurant-craché-promis que tout ça c’est pour votre bien et pour vous donner du travail qui ennoblit l’homme, braves gens.
    Comme il n’y a pas beaucoup de place en haut de la pyramide, ça donne quoi ?
    La course au pouvoir, c’est bourre-pif, tire-cheveux e foire d’empoigne avec sourire enjôleur et mains jointes et sur le cœur en même temps pour faire voter dans le bon sens, le mien ça coule de source.
    Au fait, où en, étions-nous ?
    Ah oui l’Europe !
    Il y en a des qui croient que le système américano-anglo libéral va la sauver ?
    Oh sûrement, côté Bourse. Avec majuscule parce que côté avec un petit b…la mienne, la vôtre, c’est juste juste.
    Il suffit de voir le sort fait aux routiers qui s’aperçoivent, maizunpeutar, qu’ils sont remplacés, tout doucettement, par des ‘’collègues’’ lituaniens et estoniens, payés 4 fois moins qu’eux mais qui n’ont, à leur tour, qu’à bien se cramponner à leur volant parce que les Roumains et les Hongrois arrivent. Juste avant les Bulgares et les Albanais. Qui eux-mêmes….bref !
    Certes, certes, toutes ces ‘’caricatures’’ de la réalité, comme disait dans le poste un dirigeant bien rasé, n’ont rien à voir avec le référendum que vous savez, bon sang mais c’est bien sûr, mais il n’empêche que c’est tout pareil.
    Regardez bien : le libéralisme voilà le sauveur. On a regardé. On a vu. Mais on va voir mieux encore.
    Tenez bien la rampe : tous les emplois peu ou pas qualifiés occupés jusqu’ici par les indigènes que nous sommes, seront, dès cet après-midi, pourvus par des indigènes d’Europe de l’Est, d’Europe extrême, voire du Moyen et extrême Orient.
    Mais si mais si. Ca vient ça vient.
    A l’embauche, on ne vous posera plus désormais la question oiseuse : Nationalité ? Mais, simplement : combien ?
    Sous-entendu combien demandez-vous de salaire ?
    Etape suivante, le lendemain parce qu’on n’arrête pas le Progrès : la même question sera remplacée même pas par ‘’vous acceptez un bol de riz, dites OUI ou NON,’’ mais simplement par l’image du bol de riz, - de profil pour que vous ne voyiez pas qu’il est vide - et vous n’aurez qu’à baisser la tête, nettoyer vos pieds et prendre la pioche pour être désigné gagnant du grand concours quotidien : arbeit macht frei.
    Tiens, j’ai lu ça quelque part…
    Ceci pour dire (c’est lassant comme transition mais je n’ai rien d’autre pour le moment) que la réussite du libéralisme se mesure à l’aune du contentement de ceux qui en profitent.
    A partir de 3.000 euros par mois, et au-delà bien sûr, on est tout à fait d’accord - et de plus en plus en grimpant - sur le fait que le libéralisme est LA solution.
    En-dessous…ça contraste.
    Ca va du ‘’faut voir’’, aux, ‘‘assassins !’’ ou ‘’les aristocrates à la lanterne !’’ en passant dans l’ordre descendant et collaborisant compréhensif par, ‘’ça va pas non ?’’, ‘’bon, tout ça se discute’’, pour terliner par ‘‘bon d’accord mais quand c’est que je passe sous-chef’’.
    Toutes choses qui signifient, mais nous le savions, que l’Europe du libéralisme, le monde selon Bush et ses copains, c’est la clarté permanente et 50-50: les riches d’un côté, les pauvres à la mine.
    Pour l’Europe ? Seuls les plus qualifiés que la moyenne ont des chances de s’y retrouver.
    Enfin presque car les Polonais envahissent déjà l’Allemagne – chacun son tour – avec des multicartes de visite pros sur lesquelles figurent 5, 10, voire 20 ou 30 professions différentes.
    Vous avez besoin de quoi comme professions?
    De carreleurs ? La plus courante!
    Mécaniciens ? Garçons coiffeurs ? Gynécologues ? Raccommodeurs de parapluies ? Psychiatres ? Rempailleurs de chaises ? Creuseurs de tranchées moins cher que les Maghrébins ? Interprètes en chinois-moldo-valaque et vice-versa ?
    De députés ou minis…non, excusez, ça c’est des professions réservées.
    Mais pour le reste, TOUT le reste, vous n’avez qu’à demander.
    Et ces professions ont toutes en commun l’avantage de se faire rétribuer 5 à 10 fois moins cher que leurs homologues de l’Ouest.
    Demeure, et pour longtemps, une question angoissante que devraient se poser nos petits et grands patrons: avec tous ces gagne-petit au sens désormais littéral du terme, qui va alimenter le marché ?
    Vous pensez, vous, que la consommation intérieure, autrement dit en terme premier-ministériels la sacro-sainte croissance, va grimper de deux trois points, voire, modestement, d’un demi-point avec tout ce fric exporté…en Pologne ou ailleurs, eh oui, ou dépensé en France ou en Allemagne aux caisses des supermarchés mais…au compte-gouttes ?
    Bon. Alors, croisez les doigts.
    On revient à nos moutons premiers : l’Homme domine sur l’Homme pour son malheur, Marx et la Bible le disaient déjà, et tout le reste n’est que rideaux de fumée, pet de lapin et pipi de chat.
    Pendant que les gens discutaillent sur les problèmes et leurs solutions, les petits malins empochent.
    Et les représentants des medias commentent en se tapotant le menton. Et font croire que démocratie rime avec égalité et fraternité, voire judéo-chrétienté.
    Et que le monde loibérale ça marche.
    Voyez en Angleterre et aux USA.
    D’un côté, augmentation de la richesse…et de la pauvreté.
    De l’autre, augmentation de la pauvreté…et de la richesse.
    Certes, si on a le pot de se retrouver du bon côté de la fracture sociale, y a qu’à.
    Par contre, comme en temps de crise, on y est en plein, les classes moyennes se retrouvent là où elles ne pensaient pas atterrir…
    A vous de voir.
    En tout état de cause, les medias vous diront tous que la bonne solution c’est le OUI.
    A 2.500 euros de salaire de démarrage, un journaliste se doit d’observer et de commenter du bon côté non ?
    Et de vous coller la trouille du chaos.
    Sinon, pour lui, c’est direction ANPE.
    Comme le choix des medias se rétrécit, - encore une beauté de l’ultralibéralisme -, son choix est vite fait.Et puis le pouvoir quoi…
    Ne serait-ce qu’une toute petite tranche.
    Le pouvoir de servir de guide, par exemple.
    Ah, le sentiment grisant de donner des leçons à la Terre entière.
    Et de signer en bas de page ou en fin de laïus.
    Avec quelques picaillons à la clef.
    Le vrai bonheur quoi.
    Ah, on oubliait!
    Dans le texte ci-devant, toute ressemblance avec quelque référendum que ce soit, ne serait, bien évidemment, que pure voire pire coïncidence.

  • Europe: pour qui?

    Lionel Jospin a convaincu…son électorat déjà favorable.
    Et, peut-être, une partie des indécis à qui il a fait…peur.
    Ben oui : agiter l’épouvantail de ‘’OUI à la Constitution sinon le chaos’’, ça marche non ?
    Prestation pas nouvelle.
    Mais qui pose quelques questions.
    Questions ‘’oubliées’’ par les confrères déjà agités du bocal par l’indispensable exégèse à faire des paroles du Maître. Saluez !
    Questions dont celle-ci : pourquoi user du même système que lors du calamiteux mois d’avril 2002 ?
    Vous ne vous souvenez pas ?
    Mais si voyons !
    Lors, donc, de ce lumineux printemps de la droite enfin au(x) pouvoir(s), les médias de la bonne gauche bon teint (pas la famélique) à la bonne droite (oui la bien nourrie), tous les plumitifs y avaient été de leur ‘’Votez tous à droite sinon l’horreur lepéniste’’.
    Pire, Le Pen c’était Hitler en personne, les camps de concentration et les chambres à gaz qui, soudain, allaient refleurir dans la France des libertés emprisonnées et des Lumières promises à l’extinction.
    Personne, hélas, vraiment personne, n’a pris le temps, ou voulu le faire, de raisonner quelque instants.
    Faisons-le donc.
    Au lieu d’affoler les populations en agitant l’épouvantail de la terreur annoncée, mais en laissant les choses et la démocratie aller leur train, vers quoi la France se dirigeait-elle ?
    Eh bien, tout simplement, vers un 17-18, voire 19% de votes pour Le Pen, c’est-à-dire exactement ce qu’il a fait au second tour. Et pas plus.
    Pourquoi alors hurler au loup alors que lui et son parti sont déjà perclus des rhumatismes de l’Histoire ?
    Ah parce que vous croyez, vous, que nous aurions pu revenir à la France de l’Occupation ?
    Vous dites cela sérieusement ?
    Quand bien même elle se sert des mêmes ingrédients au fil du temps, l’Histoire n’a jamais repassé, et ne repassera jamais les plats.
    Reprenez tous vos livres depuis Mallet-Isaac jusqu’à l’Encylopedia Britannica, et vous verrez.
    Non mais. Vous imaginez, sans rire, que TOUTE la France aurait voté Le Pen ?
    Et puis tenez-vous au courant que diable !
    Vous imaginez, en plus, qu’aux législatives la même France aurait envoyé à la Chambre trois cents députés diriger un nouveau Reich de…quelques années, tout au plus.
    Vous pensez ou dites cela sans rigoler ?
    En plus avec le système électoral qui empêche les droitistes de l’extrême d’accéder à l’Assemblée Nationale, quel que soient leurs scores ?
    Non mais. Dites cela à cheval de bois, comme on dit dans mon pays, et il vous filera un coup de pied dans les dents.
    En informant, simplement et surtout honnêtement, sur les conséquences des résultats possibles, on se dirigeait, très probablement, vers une cohabitation droite-gauche. Qui n’a d’ailleurs pas si mal fonctionné jusqu’ici.
    Pouvoir avec contre-pouvoir, ça marche vous savez.
    Alors ? Pourquoi faire peur ?
    Comme on dit, opportunément dans la police, qui connaît, tout de même fort bien son monde, posez-vous la question : ‘’A qui le crime profite ?’.
    Quel rapport avec aujourd’hui direz-vous ?
    C’est simple. A qui cet acharnement profite-t-il ?
    Tiens un tuyau : les patrons de PME sont tout à fait pour le OUI à près de 70%.
    Les grands aussi : Monsieur Seillères en particulier.
    Et, dans le même temps, une PME bretonne délocalise et propose de reclasser (quel joli mot vraiment) ses virés sur place à…l’île Maurice.
    Paysage et séjour de rêve non ?
    Oui mais à…117 euros par mois.
    Là, ça change un chouïa. Parce que les charges en France, et même là-bas, vous classent, d’autorité, dans les 60 et quelques pour cent de pauvres.
    Les futés reconnaîtront qu’entre le reclassement des alsaciens en Roumanie à 110 euros par mois et les bretons à 117…il y a progrès.
    De 7 euros.
    C’est toujours çà non ?
    Surtout à Maurice.
    Revenons à nos européens.
    Vous savez que le BVP, Bureau de Vérification de la Publicité, ainsi que les lois et décrets l’y aidant, sanctionne, enfin, gronde très fort, tous les marchands et fabricants qui se serviraient dans leurs espace-temps de publicité, d’images ou arguments suscitant la peur, la crainte et autres sentiments négatifs pour vendre quelque produit ou idée ?
    Non vous ne saviez pas?
    Eh bien si.
    Alors, si les publicitaires ne peuvent user de ce genre d’arguments, pourquoi les politiques le peuvent-ils ?
    Et, tout de même, qu’est-ce que c’est que cette démocratie que veulent nous imposer les dirigeants plus ou moins européens qui s’acharnent à nous dire qu’il nous faut voter OUI et pas NON ?
    Nous croyions, ou alors détrompez-nous, que la démocratie c’était, justement, la possibilité de dire OUI OU NON !
    Jusqu’au président luxembourgeois qui menace : ce sera OUI ou la grôôôsse Kâtââstrôôôphe !
    Ce qu’a oublié de dire notre pas présidentiable-du-tout-juré-craché et pas trop-de-gauche-tout-de-même non plus, c’est que l’attrait du NON, si méphitique soit-il, ne se comprend qu’à la lumière de ce que l’élargissement de l’Europe fait subodorer et laisse entrevoir, pour le moment, mais qui se précise avec les jours qui passent.
    Et que n’ayant pas été consultés au moment des décisions impliquant l’élargissement lequel prend, désormais, les aspects d’une gigantesque et pétaudièresque foire d’empoigne, les citoyens français n’ont plus aucune possibilité pour se protéger que de freiner des quatre fers, des seuls, en fait, à leur portée. Dire NON à tout ce qui se présente.
    Et alors ? Bien sûr qu’ils savent qu’il ne faut pas tout mélanger ! Mais comment peuvent-ils se faire seulement ENTENDRE autrement ?
    Comment peuvent-ils se prémunir contre la précarité, le chômage, la pauvreté, dures et actuelles réalités auxquelles seules échappent ces élites qui ne craignent, évidemment rien de l’Europe, quelle qu’elle soit : leurs salaires et autres émoluments les mettent à l’abri de tous les impondérables européens, qu’ils soient plombiers polonais ou petites mains roumaines. D’autant que les dits salaires des élus européens se ressemblent de plus en plus dans tous les pays considérés. A la hausse évidemment.
    A quoi sert donc, au petit peuple, de dire NON ?
    Au moins à faire comprendre à toutes ces élites, bien nourries elles, de droite et de gauche, qu’ils en ont marre, les citoyens, de se voir mener là où ils n’ont pas envie d’aller et dans des conditions qui les précipitent non dans vert paradis de l’opulence promise, mais dans l’enfer de la pauvreté et de la précarité.
    C’est le genre de discours qu’ils auraient, probablement, voulu entendre de la bouche d’un guide censé prendre sous son aile protectrice, tout ce populo inquiet et malheureux aujourd’hui plus qu’hier et bien moins que demain.
    Oui ? Non ?
    Vous croyez, sincèrement, que les enfants – et leurs parents bien entendu – ne seront plus pauvres du tout en 2007, en 2010 ?En 2050 ?
    Et d’ici là, ils vont manger quoi ?
    Et même, on est larges, en 2150, vous croyez, vous, que tout ira aussi bien que promis ?
    Vous vous rappelez l’histoire du berger qui criait ‘Au loup !’’, rien pour se moquer de ses concitoyens ? Ces derniers ont fini par ne plus lui faire confiance.
    Et par renâcler ; en ne bougeant plus d’un pouce.
    Ce qui fait que lorsque le loup a fini par venir…pouf !
    A pu berger ! A pu moutons !
    L’Angleterre va Bien ?
    Qui consulte-t-on là-bas au gré des sondages express, des ‘’micros trottoirs’’ et autres reportages distingués sur la situation financière et les conditions de vie des uns et des autres?
    Les gens en bonne santé ? Riches, même relativement si possible ? Les étudiants, les jeunes, les diplômés, rompus à la mobilité de l’emploi, usant aisément de leur bilinguisme, et acceptant même la précarité, temporaire tout du moins ? Tous ceux, en fait, qui ont assez bien réussi leur grimpette dans l’échelle sociale ?
    Ou alors, les personnes âgées, les retraités, les malades, les délaissés, les chargés de famille, en un mot tous les rejetés par un système anglo-saxon et judéo-chrétien préconisant le darwinisme économique ?
    A qui les études, les enquêtes, les sondages profitent-ils ?
    A qui le crime profite?