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  • La Cène et la pub

    La Cène inderdite de pub.
    On vous épargnera la Pub interdite de scène.
    Bon on l'a fait.
    Quid donc de cette histoire à dormir debout?
    Pourquoi à dormir debout? C'est pas justifié la réclamation?
    Mais si, mais si. Cependant, réfléchissons un peu.
    S'il n'est pas joli, joli de se servir des choses sacrées (mais si çà existe, chacun a les siennes) pour faire du fric, on oublie aussi que les droits d'auteurs, ben oui, çà devrait aussi se payer. Même si l'image est tombée dans le domaine public.
    Avouez. Cà vous aurait eu une sacrée (!) gueule de voir la boîte de pub, ou son client, verser, par exemple, quelques chèques à des associations caritatives, humanitaires par exemple. Hein?
    C'est vrai que de nos jours, on préfère les effets d'annonces aux gestes bien palpables.
    Mais autre chose. Puisqu'on parle religion, - c'est fou ce qu'on en parle ces temps-ci -, on va s'y mettre nous aussi.
    N'est-il pas dit, dans la Bible, que ceux qui adorent Dieu ne doivent pas se faire, s'en faire d'images? C'est, pourtant ce qui est écrit dans les fameux Dix Commandements. Eh oui! Parce que le risque est grand, et jamais évité, de se mettre à rendre un culte aux... idoles.
    Or, qu'a-t-on vu au fil des siècles dans la religion catholique et orthodoxe sinon un véritable culte rendu aux statues, aux images, aux symboles divers?
    C'était juste, diront certains, pour la représentation de la personne? Pour aider à mieux se rendre compte?
    Oui mais souvenez-vous: Luther, Calvin, et tous les autres, indignés du tour que ce genre d'adoration prenait, ont réagi plus que vivement.
    Les réformes!
    La Réforme!
    Ils ont fait pas mal d'adeptes tout de même.
    Cà se voit dans les temples aujourd'hui: pas de statue, pas d'image. Clair. Net.
    Pour autant, les protestants prient-ils plus mal que les catholiques?
    Même les musulmans ont adopté ce principe, tiré directement de la Bible.
    Il y a juste un petit ennui.
    Les protestants ont gardé la croix.
    Aille!!
    Là. On touche à quelque chose de sensible.
    L'histoire nous dit pourtant, que les Romains, qui n'étaient pas des tendres, n'avaient pas du tout l'habitude de jeter les sesterces et les drachmes de l'Empire par les fenêtres en multipliant les quantités de bois, précieux à l'époque, pour le seul plaisir du confort des condamnés à mourir pendus à...un simple poteau. Plus simple et moins cher qu'une croix en plus inspirée, un chouïa, par les anciens symboles égyptiens et babyloniens. Tout de même...
    Par ailleurs, adorer un symbole pareil...
    Est-ce qu'il vous viendrait à l'idée d'adorer, de rendre un culte à la carabine Manlicher Carcano qui a servi à assassiner John Fitzgerald Kennedy?
    Alors?
    Se plaindre aujourd'hui du piratage d'une image qui, si l'on avait suivi les enseignements religieux originaux, n'aurait jamais dû exister, - d'autant qu'on peut pas savoir à quoi les personnages concernés ressemblaient -, c'est un peu risqué non?
    On récolte toujours ce que l'on sème.
    Qui c'est qui a dit çà?
    Ben c'est la Bible.
    Ouaille!

  • SIDA: et la prévention?

    Le SIDA grimpe. Les séropositifs sont en augmentation.
    Pas réjouissant tout çà.
    Vaccins. Trithérapies.
    Efforts méritoires certes, pour trouver un, des remèdes à la maladie. A l'épidémie.
    Car c'est bien de cela qu'il s'agit.
    Donc, recherche et remèdes en tous genres.
    Très bien mais, en fin de compte qu'est-ce que c'est?
    Du curatif. Ni plus ni moins.
    Oh, on conseille bien la prévention: préservatifs, faites gaffe...on va guère plus loin.
    Pourquoi?
    Cà gêne d'en dire plus?
    Ah oui!!! On a compris! Surtout ne pas s'immiscer dans la vie privée?
    Allez, mettons les chose à plat.
    Il y a pas mal d'années, lorsque la maladie flambait déja, j'ai demandé à une tête d'oeuf de la recherche en la matière, un vrai balèze, si en matière de prévention on pouvait pas faire mieux.
    "Que voulez-vous dire, me lança-t-il méfiant?"
    "Voilà. Mes copains et moi, en discutant, récemment, on a remarqué qu'on était un vrai groupe à non-risques. En effet, on est tous hétéros, tous mariés, tous fidèles, aucun ne se drogue (en plus on fume pas d'ailleurs), on se méfie des transfusions à tout va, bref, aucun n'a le SIDA et aucun n'a de risques de devenir séropositif si, en plus, on prend toutes les précautions possibles, en cas de situations éventuellement contaminantes. Bref: on dort tranquilles. En plus, on creuse pas LE TROU!"
    "Oh là, me répondit-il, mais c'est de la morale çà! Nous on est pas là pour faire la morale aux gens. Cà c'est leur vie privée."
    "Mais Monsieur, dis-je (il faut toujours dire Monsieur à un balèze), nous on n'appelle pas çà de la morale! On parle le même langage. Médical. On appelle çà de la médecine préventive."
    Maintenant, on appellerait çà le principe de précaution non?
    Et alors?
    Ben, tout de même, c'est de la vie qu'il s'agit.
    Alors quoi?
    Revenir aux "valeurs" ancestrales?
    Sombrer dans le conservatisme?
    Voire la calotinisme?
    Ecoutez. Après tout, vous choisissez hein!
    Votre santé c'est la vôtre.
    La nôtre on s'en charge.

  • Jeunisme: toujours bon?

    "On" (tiens qui c'est?) vient de s'apercevoir que le jeunisme dans l'entreprise, çà va comme çà.
    Tiens tiens.
    Lorsque je bossais dans mon canard, un jour, toute bêtement, je suis arrivé à 48, 49, et puis boum, 50 ans!
    Ouaaahhh!
    Cà fait mal!
    Surtout si on ne s'y est pas préparé depuis, disons, un demi-siècle.
    Cà n'aurait pas été bien grave si mon patron, mon redac-chef, mon moyen chef et mon petit chef m'avaient pris la main, consolé avec un stylo en or (c'était pas encore tout à fait l'ordinateur) et susurré:"Allez, allez, T'as l'expérience, on te garde précieusement. T'as plein de choses à dire. Et à apprendre aux jeunes. T'es pas parfait mais nous non plus. Toi, au moins, t'as fait trente ans dans la boîte. Tu connais plein de choses. Et puis, tu as des qualités d'avant: honnête, sérieux, pas faignant. Bref. Allez, tu vas te perfectionner encore et on va te garder le plus longtemps possible".
    Tout çà j'attendais un peu sans le dire. On a sa modestie pas vrai?
    Et puis mon rédac-chef avait récemment pondu un edito où il citait je ne sais plus qui, qui disait :"Un vieillard qui meurt, c'est une bibliothèque qui brûle".
    Chouette non?
    Je me voyais pas trop en bibliothèque, encore moins en combustible, mais j'avais compris la fine allusion.
    Mon savoir sur le boulot et l'entreprise, sur la vie en plus, tout çà représentait quelque chose. Même du fric pour mon canard!
    Ben non.
    Du jour au lendemain, dans mon service, un jeunot, des jeunots, du genre 35 et quelques, mais aussi mon chef, ma chef en plus, m'ont fait comprendre et même dit, petit à petit, que les vieux, hein, si on voulait pas aller à la poubelle, il y avait l'ANPE ou la pré-retraite...que tous les fainéants du journal réclamaient au nom de la "penibilité" (oui, oui) du travail, supportés, poussés, hardi petit, par les gars de l'atelier qui, eux au moins, savaient se faire entendre. Ils gagnaient deux fois plus que nous en moyenne et, pour obtenir satisfaction, étaient, eux, capable de foutre le feu à l'entreprise et, au minimum de casser la tête au patron.
    D'où, d'ailleurs, disparité symptomatique et fort dérangeante dans les salaires comparés des scribouillards même syndiqués SNJ ( mais pas des responsables syndicaux il est vrai) et des vrais travailleurs, des vrais hommes aux mains calleuses.
    Bref, tout çà pour dire que "on" m'a poussé vers la sortie...que je n'ai accepté de prendre que passé l'âge de la retraite. Avec ce qui m'attendait comme moyens de subsistance, j'avais la trouille. Et j'avais raison.
    Oh, après des années de jeunisme, la société s'est rendu compte que cet état d'esprit était d'un gaspillage éhonté.
    Et que si payer les jeunes revenait moins cher, les former coûtait beaucoup plus et que, même formés, ils se plantaient pour des broutilles . Et que même si les "vieux" étaient plus durs à manier - ils investiguent souvent là où çà dérange hein? - les jeunes étaient bien obligés d'y venir: la pression populaire, la police et la justice qui font tout de même leur boulot, les scandales etc.
    Alors?
    Eh bien on leur a dit, aux "vieux": reprenez donc des activités. Vous êtes pas si inutiles.
    Ok ils ont dit. Où çà?
    Ben dans des associations humanitaires. Genre aider les africains à monter des pompes à eau. Ou aider les Indiens à juguler leurs problèmes de castes. Ou apprendre aux Papous à être plus hygiéniques en se mettant des os dans le nez.
    Ah bon?
    Le pire est que pas mal on accepté. Mais de ceux qui ont des retraites de 30 à 50.000 Frs par mois. Au-delà, il y a Gstdadt, Cannes et Dauville hein?
    Mais en-deçà?
    C'est pas avec l'augmentation de la CSG-RDS et le non remboursement des dents et de lunettes qu'on va y arriver non?
    Si en plus il faut être bénévoles!
    Après bien des atermoiements, les USA ont fini par donner l'exemple et à embaucher des sexa, spetua, voire des octos.
    Faudrait tout de même pas oublier: la plupart des PDG des hyper-super-multinationales ont largement dépassé les 60 ou 70 hein?
    Est-ce à dire qu'ils sont incapables?
    Dans ce cas, où va le monde ma doué?
    Et même notre président n'aura-t-il pas ses 78 ans bien sonnés en 2007?
    Que l'on sache, il est tout le contraire d'un ramolli.
    A croire, d'ailleurs, que certains de ses concurrents, de droite comme de gauche, auraient pu se passer de certains insinuations aussi indécentes que mal venues: ils oublient juste qu'ils en sont pas loin, eux non plus, de la "limite" qu'ils imposent aux autres. Et puis, à secouer trop fort le cocotier pour en faire tomber pépé, il peut aussi vous tomber sur le crâne.
    Ceci dit, puisqu'il faut bien terminer, que faire de toute cette pagaille?
    Oh pas grand chose. Juste que les esprits ne vont guère changer et que, ici ou là, les "vieux" vont, peut-être trouver des jobs.
    Ouai.
    Mais les jeunes y a que çà de vrai....
    Regardez les pubs: mieux vaut être jeunes, beaux, riches, en bonne santé, intelligents (non çà c'est pas indispensable) que vieux, laids, pauvres etc...
    Et puis, comme les principes "anciens" de travail, d'honnêteté, de sérieux, de...moralité aussi, ont fait, place à d'autres, rentabilité immédiate, obéissance servile, turn over accéléré, politoco-économie spectacle, effets d'annonce et promesses en rafales, on peut s'attendre à ce que le système finisse par illustrer l'adage platonicien suivant, jamais démenti par l'histoire des sociétés humaines et...animales: "Lorsque les anciens disparaissent, les racines du groupe disparaissent avec eux. Et le groupe s'effondre."
    Amen.

  • Pape: quel exemple?

    La pape, ce malheureux dont on se demande qui, de lui ou de son entourage, s'obstinait à "apparaître" ou à le faire apparaître et/ou à parler aux fidèles, le pape, donc, allait mieux avant-hier.
    Tant mieux.
    Mais, en fait, c'était les dernières nouvelles.
    Parce que, subitement, son état s'est aggravé.
    On ne va pas revenir, nous, sur les commentaires indécents de la presse écrite et parlée du genre, verra, verra pas, parlera, parlera pas, mourra, mourra pas.
    Non.
    Seulement une petite question: pour la dernière aggravation en question, les ondes nous ont apporté une réconfortante précision: plusieurs médecins ont passé la nuit à son chevet. Et pas que la nuit.
    Tant mieux, dirons-nous. Et, bien que, pouvant être classés "infidèles" par la religion catholique, nous le pensons très sincèrement.
    Il y a de quoi, vraiment, se réjouir de ce que la solidarité, la compassion, associés à la conscience professionnelle la plus aigüe, se manifestent ainsi pour la survie, la vie, d'un humain.
    L'amour chrétien c'est çà. Aussi.
    Tout simplement.
    Eu égard, toutefois, au contexte, catholique pour le moins, dans lequel tout cela se déroule, on peut se demander si un tel déploiement de forces de solidarité, d'amour chrétien en fin de compte, se serait manifesté si le malade n'avait été "que", l'homme de la rue.
    Un vulgum pecus?
    Ben oui non?
    Un SDF, même, par exemple?
    Oui, même.
    Et pourquoi pas?
    Jésus-Christ, en personne, (on peut bien en parler ici non?) n'a-t-il pas dit qu'il était venu pour les tout-petits de ce monde, et pas pour les plus grands qui, eux, ont tous les atouts dans leur manche, tous les moyens qui sont bons et tous les pouvoirs pour se servir et être servis?
    Certes, le pape est un chef d'Etat.
    Mais l'Etat étant démocratique et laïc (en théorie dans les deux cas), par essence, on ne s'attend pas à ce qu'il applique, stricto sensu, le principe d'égalité des hommes devant la vie, devant la mort, devant Dieu lui-même.
    Par contre, d'un chef de religion, le représentant de Dieu lui-même sur terre (Ce n'est pas nous qui le disons), on s'attendrait à un peu plus d'humilité, de modestie, d'attitude réellement chrétienne non?
    Et s'il n'est pas lui-même le "décisionnaire", son entourage ne devrait-il pas, lui, faire d'un peu plus de modestie, d'humilité, de...répétons-le, d'amour chrétien?
    C'est ce qu'il fait?
    Certes. Mais alors, en fait-il autant, cet entourage, déploie-t-il autant de moyens de survie, pour en faire bénéficier tous les malheureux de la planète entière?
    Autrement, évidemment, qu'en se contentant de prier pour que cet amour dans le monde s'accroisse, alors que le monde des dominants et des dominés s'en tape éperdument.
    Mais le Vatican chapeaute plein d'oeuvres caritatives direz-vous?
    C'est vrai.
    Mais comme, ici, on des ringards indécrottables, on préfère toujours l'exemplarité de...l'exemple.
    Quel est celui qu'a donné Jésus?
    On vous le donne émile: "il n'avait pour tout bien, que ses vêtements mais ne possédait même pas quelques centimètres carrés de terre où poser sa tête pour se reposer".
    Bon, bon, bon! On sait, on sait!
    On tiens des propos blasphématoires, iconoclastes.
    Allez. On va pas ergoter cent sept ans!
    Vous voulez une autre référence pour clôre le débat?
    Tant qu'à faire on va en prendre encore une...biblique hein?
    On la trouve dans le passage où Jésus a lavé les pieds de ses apôtres et leur a dit:"Vous devez vous laver les pieds les uns les autres", signifiant par là que l'égalité des humains devant Dieu et face à leurs semblables, ne pouvait pas être que verbale. Sauf à être considérés comme des guignols, pas des chrétiens véritables.
    Vous avez saisi?
    Allez, encore une pour la route!
    Cellle-là est encore plus claire. On la trouve, en cherchant bien c'est pas facile, dans l'évangile de Mathieu 18:4 lorsque Jésus prenant un petit enfant près de lui, dit à ses disciples:"celui qui s'humiliera comme ce petit enfant sera le plus grand dans le royaume des cieux".
    Si,si. C'est écrit!
    Vous pouvez vérfier.