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actualités - Page 28

  • CPE, SMIC, FOG: entre vol et mensonge?

    Lorsque, il y a peu, nous accusions le Système dans lequel nous vivons de vivre dans le mensonge et le vol, certains commentaires et commentateurs, nous avaient reproché cette manière un peu exclusive, voire sommaire, de juger le monde de nos semblables.

    Or, voilà-t-y pas que l’actualité, mensongère elle aussi, vient, involontairement, de nous donner un peu plus de matière à accuser encore.

    Ainsi du SMIC et du CPE tout à la fois.

    Bis, ter, quater et tuti quanti on vous l’accorde.

    Le SMIC d’abord.

    MERCI MICHEL EDOUARD

    Je suis donc tombé sur une petite brochure, éditée par le bon Michel Edouard Leclerc, défenseur, comme il le dit, ou le prétend, de la veuve et de l’orphelin, brochure dans laquelle il défend la noble cause des petits producteurs et leur commerce équitable.

    Jusque là on est d’accord à 1.000%.

    Par contre, là où je commence à me tapoter le menton d’un air à la fois intelligent et pensif, c’est lorsque je lis que pour défendre ce commerce équitable et ces petits producteurs, le bon Michel Edouard bat le rappel des plus hautes références morales.

    Et cite en caractères gras, l’article 23 de la Déclaration des Droits de l’Homme de 1948.

    Lequel dit, je cite ‘’Quiconque travaille a droit à une rémunération équitable et satisfaisante lui assurant ainsi qu’à sa famille une existence conforme à la dignité humaine.’’

    Fermez le ban !

    Joli non ?

    En foi de quoi le bon monsieur Michel Edouard fait bosser ses caissièr(e)s en les payant…au SMIC.

    Ce qui permet aux gamin(e)s, s’ils ont le bonheur de vivre seul(e) avec un mouflet, de…discrètement crever de faim. C’est dur à dire mais plus encore à vivre. Et à mourir évidemment.

    A qui on dit merci ?

    Parce que vous pouvez, vous, vivre en payant au mini-minimum 300 euros de loyer, en assumant un budget vêtements-déplacements d’autant, au minimum également, et en…mangeant ( ?) avec…tout pareil soit quasiment rien du tout ?

    Si vous savez faire, dites le nous.

    L’une d’entre nous a été contrainte de vivre ainsi quatre ans durant. Elle prenait le bus, commode pour bosser dans les villes et villages de province où il y en a…de temps à autres. Et se nourrissait, ex-clu-si-ve-ment de…pâtes à la sauce tomate et de fromage.

    Vêtements ?

    Vaille que vaille, et quand elle en avait le temps, elle se débrouillait de les faire elle-même.

    Détente ?

    La télé poubelle.

    Vivre avec un SMIC c’est ça la dignité humaine ?

    Au fait, où est le vol là-dedans ?

    Et le mensonge ?

    Qu’on retrouve, d’ailleurs au coin du CPE. Parce que vous ne pensez, tout de même pas, que c’est beaucoup plus qu’ils vont être payés les heureux bénéficiaires de la divine et nouvelle mesure.

    GRAND REPORTER (QUELLE TAILLE ?)

    Au fait, dans notre journal favori, Var-Matin, un grand reporter ( quelle taille au fait ?) tressait des lauriers à Franz Olivier Gisbert pour son dernier livre sur Jacques Chirac.

    En fait autant de lui que de son bouquin où son style flamboyant consiste à éreinter le président, en même temps qu’un quarteron de ministres, ex ou actuels, et d’hommes politiques divers, tous fourrés dans les mêmes lignes, dans le même sac si vous préférez.

    Curieux, tout de même, que le FOG en question se mette à démolir le plus haut personnage de l’Etat au moment où il va s’en aller.

    Et où il n’y a plus rien à en tirer qu’un bouquin de virulentes attaques propres à lui assurer le lectorat gourmand du petit monde de quelques 100 à 200.000 petits marquis poudrés qui font et défont les medias, le spectacle, l’opinion, Paris, et la France.

    Curieux encore qu’il se défende de rouler pour le concurrent direct de Jacques Chirac alors qu’il consent à dire qu’il est un très bon ami d’une étoile montante à qui l’on souhaite de n’être pas seulement filante.

    Curieux, aussi, que se prévalant d’avoir rencontré récemment le président, le FOG en question n’ait pas abordé avec lui le sujet du SMIC, d’importance tout de même quand on sait qu’il intéresse, et pour cause, plus de deux millions de Français.

    Certes, c’est une question vulgaire voire très sale à évoquer en Berlutti et Armani, mais, tout de même, c’est bien dans les cordes d’un  chef de l’Etat, voire, pourquoi pas, d’un journaliste, fut-il très light, de se préoccuper du plus grand nombre non ?

    FOG : quand on se donne une appellation aussi trouble, il doit être logique, après tout, de laisser les questions-réponses importantes dans le brouillard.

    Et le grand reporter ?

    Oh il est toujours aussi content content de lui bien sûr. Comme disait cet autre très grand reporter de la télé, les réponses étant plus importantes que les questions - mazette quelle originalité ! - mieux vaut ne pas poser les questions gênantes qui risquent d’amener des réponses plus dérangeantes encore.

    Dites voir, et le mensonge là-dedans ?

    On va vous en reparler un peu plus loin…

  • CPE: vous avez dit malaise profond?

    Vous avez dit malaise profond ?

    Un professionnel (grand évidemment), un technicien, un spécialiste, un expert, un…quoi encore…enfin un crâne d’œuf super géantissime en intelligence, est venu, hier, nous dire, sentencieusement bien sûr, et sur les ondes d’une radio pour les intelligents aussi, que les manifs anti CPE que vous savez, sont un  signe de vous savez quoi ?

    Du malaise profond qui tenaille la société française en particulier et, peut-être mais il n’a pas eu l’audace d’aller au-delà, de la société humaine tout court.

    Original n’est-il pas ?

    Et ô combien d’actualité aussi.

    Et il a fallu un supergéant intelligentissime pour nous expliquer ce que ma bourse et celle de mes voisins, me racontent désagréablement tous les jours.

    AMERICAN WAY OF LIFE POUR TOUT LE MONDE

    Dommage, à notre humble avis, que le plumitif de service n’ait pas trouvé bon de rappeler que, tout de même, si la droite, que certains, mais pas tous, de la gauche, déplorent en couinant, leur met dans le nez…leurs propres responsabilités, c’est leur faute après tout.

    -Ah bon ?

    -Ecoutez voir. L’actu dont on cause ne vous rappelle-t-elle pas quelque chose ?

    -Quelle actu ?

    -Ben le Bélarus vous connaissez ?

    -Ah oui …l’élection. Aussi drôlement honnête que massive comme ont dit les observateurs internationaux ?

    -Tout juste Auguste.

    -Et alors ?

    -Eh bien le score ça ne vous rappelle rien ? 80 et quelques pour cent ?

    -Quoi ? Vous ne voulez pas dire que 2002… ?

    -Non. Rien à voir, tout de même, mais souvenez-vous…A l’époque, les intelligents qui nous informent, nous ont poussé à grands coups de latte dans le train à voter à tout berzingue en vue d’éliminer le ‘’spectre post-hitlérien’’ qu’ils disaient, qui, s’il était élu, allait nous ramener les chambres à gaz à portée de bottes du Gross Pariss.

    -C’est vrai je me souviens.

    -Bon. Mais ce qu’ils n’ont pas dit les plumitifs, ni avant, ni pendant, ni après, c’est que s’ils avaient laissé, en bonne démocratie, les Français se faire une idée et voter comme ils voulaient sans chercher à les influencer pour faire du chiffre et de l’Audimat, que se serait-il donc passé à votre avis ?

    -Ben…euheuheuh…

    -Vous l’avez dit cher bouffi. Il se serait passé rien du tout. Vous ne pensez tout de même pas qu’en pleine Europe des 25, en plein XXI° siècle, et, tout de même, avec de l’information plein les boîtes à lettres et les poubelles, l’Histoire allait se reproduire non ? Si, à l’extrême rigueur et avec beaucoup beaucoup de chances, on s’était retrouvé avec un président de droite extrême, vous imaginez une assemblée nationale avec une majorité du même uniforme ? Vous ne rigolez pas un peu non ? Déjà, avec le mode de scrutin, c’était techniquement impossible. Et puis, même avec une opinion remontée comme une pendule, on n’aurait jamais eu d’autre majorité parlementaire que celles de droite ou de gauche, mais l’une et l’autre très propres sur elles. Quant à l’exécutif, eh bien on se serait retrouvés face à une nouvelle cohabitation, tout simplement. Avec une chance sur deux de se retrouver en régime de droite comme maintenant, c’est vrai, mais tout aussi bien de cohabitation gauche droite comme auparavant. Voire de droite normale et extrême mais d’un extrémisme aux dents bien limées. Tout bêtement.

    -Tiens, je n’y avais pas pensé !

    -Vous n’avez pas à en rougir. Les medias vous ont tellement bassiné à l’époque, que l’on ne pouvait évidemment pas mettre autre chose en place qu’un régime dont les medias les plus ‘’libres ‘’(tu parles) chougnent qu’il veut du mal aux petites gens. Les bonnes âmes… ! Et vous verrez qu’ils vont nous refaire le coup en 2007.

    Or donc, pour en revenir au CPE qu’on cause, le malaise profond, mon gardien d’immeuble m’en parle depuis perpète, en même temps qu’il me conte, par le menu, ses douleurs qui le travaillent quand le fond de l’air sent la flotte.

    Depuis perpète, c’est-à-dire depuis une trentaine d’années à peu près.

    Depuis, en fait, que les trois glorieuses et demies (juste avant la chute du Mur) ont viré au pitoyable, les bolcheviks au couteau entre les dents ayant cassé leur pipe et ainsi redonné espoir aux riches. Comme quoi ils leur ont bien servi au moins à ça…

    Depuis lors, l’american way of life (pour les nantis bien entendu), ne cesse d’inonder la planète et le système anglo-saxon de prendre la place des modes de vie qui ont l’insolence d’être à la fois autres et eux-mêmes.

    Avec entre autres idées fixes, celle qui consiste à vouloir limiter, de plus en plus, le rôle et les prérogatives de l’Etat. En lui rognant ses moyens.

    FONCTIONNAIRES : HORS DE PRIX

    Sus aux fonctionnaires alors ?

    Certes, il y en vraiment beaucoup mais souvent trop dans certains coins et pas assez dans d’autres. Mais, tout de même, en grand nombre et bossant sans risque de licenciement par fax et sans bilan à faire en fin d’année, ils finissent, c’est humain, par confondre sieste et réflexion.

    Mal répartis donc et nombreux eh oui, au point que, c’est authentique, nulle autorité de l’Etat, du haut en bas de l’échelle, n’est capable de dire, à vingt ou trente mille près, combien il y en a.

    Et le pire c’est bien les fonctionnaires territoriaux.(1)

    Dans ma ville, lorsqu’on voit cinq gus en train de planter un piquet, on peut être sûr que le boulot sera remarquablement réalisé. Vu que pour un qui travaille, il y en a au moins quatre qui contrôlent.

    Et puis si l’on ajoute au total tous ceux qui sont embauchés à chaque réélection du maire, ça finit par en faire du monde.

    Pas vrai tout ça? Vulgaire calomnie ?

    Le journal de notre coin, Var-Matin il s’appelle, a publié les résultats d’une enquête de la Cour régionale des Comptes. Cette mère la Vertu, aux pouvoirs de sanction nullissimes, avait été relevé que les employés du Conseil général du Var étaient bien trop nombreux pour le travail à faire, que les heures supplémentaires non justifiées se comptaient par milliers et qu’un quidam, sûrement bien placé, en avait fait des centaines alors qu’il était…en congés. La même Cour s’est également émue des dizaines de véhicules de service qu’on retrouvait chez les employés sans aucune justification et qu’ils s’en servaient à tout va pour faire leurs courses voire leurs voyages personnels.

    Chouette non la fonction territoriale ?

    Le meilleur est pour la fin.

    Interrogé par le plumitif de service, le président du Conseil général, Hubert Falco, ancien ministre, et sous la responsabilité de qui ces abus avaient été perpétrés (c’est le mot), a , vertueusement lui aussi, répondu: ‘’Très instructive cette enquête. Elle va nous permettre de veiller à ce que ces abus ne se reproduisent pas’’.

    Merveilleux non ?

    Un imbécile moralisateur dans notre genre aurait espéré entendre : ‘’Je vais diligenter une enquête pour sanctionner les coupables’’ voire - on rêve - ‘’Je demande à être puni, puisque c’était moi le responsable’’, ou alors ‘’Je vais faire faire les comptes et les coupables paieront…y compris moi-même.’’.

    Mais non. Des dizaines de milliers d’euros, ou de francs, envolés ne reviendront plus et tout ça doit probablement être la faute à pas de chance.

    Et le plumitif n’a rien dit.

    Bref, tout ça pour dire que le fonctionnariat, en France, ça eut payé mais si ça paye, aujourd’hui, c’est nous qui payons.

    Et si la croissance dégringole et que le chômage suit, c’est bien que l’argent va continuer encore longtemps de s’envoler comme par enchantement. Mais les élus ont leur cour et leurs obligés et c’est bien là l’essentiel n’est-ce pas ?

    Le refus du CPE là-dedans ?

    Certes, c’est un signe du malaise profond.

    Du refus du système anglo-saxon qui infecte la Terre entière et qui ne donne aux humains aucun autre idéal que celui de devenir d’excellents numéros, de parfaits rouages aussi bosseurs que pas chers. Et surtout pas grévistes bien sûr. Ce qui va de soi puisque dans la société ultralibérale parfaite, la grève n’existe pas. Pas plus que le SMIC ou les congés payés.

    Chers lecteurs, après le polonais, l’ukrainien, le turc, l’arabe, l’iranien, le bengali, le malayalam, le gujarati, le papiamento, le bichlamar, le chichewa, (et on en passe), et en vue de futurs joyeux transferts dans ces pays où au moins vous aurez des emplois, apprenez vite le chinois.

    Et achetez vite une grande ceinture.

    Chinoise elle aussi évidemment.

    Bon, c’est pas tout ça.

    Moi, je vais acheter mon fromage de chèvre.

    Il y en a encore quelques uns qui parlent français.

     

    (1) Dans une agglomération voisine de 11.000 habitants, on comptait…près de 400 employés municipaux. Un pour 27 habitants. Choyés les habitants…

  • CPE: LA solution.

    CPE encore ? C’est pas fini cette histoire ?

    Ben non c’est pas fini.

    Du moins pour le moment car, tôt ou tard, faudra bien tout de même.

    En attendant, si l’on a lu et entendu tous les commentaires, toutes les explications possibles et même les moins imaginables, aucun plumitif ni micro -ou macro- crachoteur, n’a tenté de donner une explication sensée du phénomène.

    De l’épiphénomène, en fait, eu égard au fait que ce genre de conflit n’en est, malheureusement, qu’un parmi tout ceux qui caractérisent la société en général et la nôtre en particulier.

    PREFERENCE: SE TAPER DESSUS

    D’évidence, plutôt que de faire des efforts pour s’entendre, l’on préfère en faire pour se taper dessus. Même si, au fond de soi, tout le monde sait qu’il faudra bien un jour discuter un peu.

    Et, dès lors, payer très cher les efforts qu’on aura déployés pour s’éreinter, alors qu’on aurait pu en économiser des tonnes en les faisant ces efforts…avant.

    Les intelligents français n’ont, il est vrai, pas le monopole de la méthode.

    Il en est de même pour les conflits bien sanglants et super armés ceux-là, type Palestine -Israël et, a fortiori, US-Irak, voire l’Empire du bien contre celui du Mal.

    Certes, les jusqu’au-boutistes israéliens et, depuis peu palestiniens, ligotés par les principes démocratiques désormais dont ils ont accepté le verdict, vont être plutôt gênés pour pérenniser leur politique (si l’on peut appeler ça comme ça) de colonisations indues, de ceintures de Semtex, de clôture bétonnée ou de Kalachnikov.

    Le peuple, les peuples concernés, et qui ont, enfin, pu donner leur avis, semblent bien en avoir marre d’être chauffés à blanc par des dirigeants qui, rarement, ont vraiment payé de leur précieuse personne.

    Coincés de chaque côté parce que fatigués de s’étriper ?

    Contraints désormais à discuter ferme ?

    Il est vrai qu’au-dessus l’esprit étoilé, donneur d’ordres et de conseils, qui, comme toujours, semble plutôt inspiré par ses propres intérêts et son infaillibilité messianique en matière d’ordre mondial, que par des considérations compassionnelles à l’égard des populations souffrantes et suppliantes.

    Que décidera l’Empereur du Bien en personne ?

    Nul ne le sait encore et peut-être pas lui-même. D’autant que son brain trust semble encore hésiter quant à la bonne case à marquer d’une croix, sur le questionnaire à choix multiples qui lui sert de philosophie politique.

    Et le CPE là-dedans ?

    On y arrive on y arrive.

    ET LES TEUTONS ?

    Imaginez un peu que dans votre couple ou votre famille, vous commenciez par vous étriper pour savoir si vous allez ce soir à la cafete ou au ciné.

    Résultat ?

    Après les tartes, les gnons et les mandales, vous risqueriez fort d’aller attendre votre tour et bien sagement cette fois, au service des urgences non ?

    Ou devant la pharmacie de la salle de bains, en train de vous disputer encore un peu les derniers pansements.

    ‘’Que, d’ailleurs s’il n’en reste pas c’est ta faute t’avais qu’à y penser quand t’es parti faire les courses au lieu de glander à ton kéno tu parles, au bistrot oui.’’

    ‘’Ouais et toi à te refaire une beauté que c’est même plus possible et que t’en mets partout…’’

    Bon…euh, on arrête ?

    Pour ce qui est du choix entre palabres et baston, les bêtes Teutons, eux, le sont moins qu’il y paraît. Pas moins teutons, moins bêtes.

    Que nous évidemment.

    Ils discutent, discutaillent, s’enguirlandent, mais avant.

    Et puis ils s’entendent, eux.

    Sans sa revolvériser.

    Mettant ainsi, d’ailleurs, à mal l’image d’Epinal selon laquelle ils voudront éternellement reconquérir l’Alsace et la Lorraine au prix de la vie de millions de gugusses qui font la guerre sans l’avoir voulue pour le bénéfice d’assassins qui l’ont voulue mais ne l’ont pas faite.

    Bellicistes les Allemands ?

    En tous cas, ils font moins rigoler le monde qu’un certain pays dont la fière devise est toujours Liberté, Egalité, Fraternité.

    Et qui se vante de sa sagesse cartésienne, des Droits de l’Homme, de sa rigueur jacobine, de ses valeurs républicaines et…on en passe…

    D’ailleurs, s’il y en a qui rigolent de tout ça, c’est bien les Anglais, et surtout les Américains tiens.

    Pourquoi ?

    Eh bien parce que, une fois de plus, ils ont là la claire démonstration de ce que peut être une inefficacité majuscule et brouillonne, française en particulier et européenne en général.

    Ce qui les conforte dans leur rôle de pacificateur dont le monde entier a bien besoin.

    En priorité au plan des lois sociales…

    Eh oui ! On y arrive enfin, après de multiples détours on vous l’accorde, au CPE.

    On finira toujours par y arriver.

    La solution, LA solution, US bien sûr, passe par là.

    Pour commencer, nous corne dans les oreilles l’oncle Sam depuis qu’il a réalisé que le monde de sauvages qui l’entourait, était en réalité à la fois un atelier et un marché, SON marché.

    Dans lequel il fallait donc éduquer tous ces natives, basanés ou non, et leur apprendre à faire le beau pour avoir susucre.

    Afin qu’ils apprennent à bosser de manière à décharger des vulgaires soucis du quotidien, les 400 milliardaires grâce auxquels la planète n’ira pas à la dérive.

    Comme cette mise au pas demande, bien sûr, des sacrifices, il est bon de rappeler à ces domestiques mal dégrossis, qu’ils ne sont que des rouages de la machine et que les rouages, les pièces du moteur en fait, on doit pouvoir en changer le plus vite possible.

    Les préavis, les discussions, les atermoiements, les plans sociaux et, bien sûr, tout ce fatras de lois dites sociales et de protection des plus faibles, ne sont que ridicules scrupules droits de l’hommistes et temps perdu, alors que ‘’Time is money in’t it ? ‘’

    Et le CPE n’est qu’une mise en bouche. Une sorte d’amuse gueule pour celle qui avale le monde petit à petit.

    Un de nos glorieux PDG de la grande distribution, avait déjà bien innové avec les licenciements à la pelle et par e-courrier non ?

    Si vous n’aviez pas compris…

    De toutes manières, ce n’est qu’un début.

    IDEAL LIBERAL

    La manière chinoise est pleine d’avenir.

    Avant qu’un milliard et demi d’esclaves chinois (moins le petit million de profiteurs) se soient enfin bien réveillés, s’organisent en syndicats, aient démoli les bataillons de forces spéciales chargés de les calmer et aient assimilés les subtilités du suffrage universel pour bénéficier de quelques augmentations, les plongeurs de Mac Machin et les plombiers de Bécon les Bruyères ont du souci à se faire.

    On vous répète : pas de réglementations tatillonnes et même pas du tout, licenciements sans préavis, pas de salaires à verser, pas de charges ni d’impôts , l’idéal libéral en somme : sincèrement, quel patron refuserait de telles mirifiques conditions de travail entrepreneuriales ?

    Et au nom de quoi, on vous le demande ?

    Des sacro saintes…‘’valeurs’’, judéo chrétiennes ?

    De la Liberté ? De l’Egalité ? De la Fraternité ?

    Epelez pour voir, on n’a pas bien compris…

    Bon ! On termine.

    Un de nos informateurs inspirés nous a susurré que ces contrats à fermeture éclair étaient conçus pour pouvoir éliminer certains postulants un peu basanés qui, selon ce que propagent certains milieux, auraient plutôt tendance à rien foutre plutôt qu’à bosser.

    Un peu crade tout de même comme explication.

    Certes, il peut y en avoir qui ont l’accusation de racisme aussi facile que le recours à certaines associations, idoines mais light, pour camoufler un vilain esprit revanchard ou/et profiteur.

    Néanmoins, généraliser et vilainement abonder dans ce sens reviendrait à ignorer que les CNE-CPE et consorts sont valables quelle que soit la couleur. Tout le monde y passe.

    Et que fainéantise et système D sont des maladies d’autant plus universellement répandues qu’elles sont très contagieuses.

    Alors ?

    Eh bien, relire les paragraphes précédents.

  • CPE? Juste une étape.

    Bon.

    Puisque tout le monde en parle…

    Non non, ce n’est pas ce que vous croyez.

    C’est bigrement important cette histoire. Nous en sommes bien conscients mais comme les jeux sont faits…

    Défaitiste nous ?

    Pas du tout.

    Pourquoi ?

    Eh bien parce que ce n’est qu’une étape voyons.

    Nous l’avons écrit déjà deux ou trois fois.

    Zavez pas lu ?

    On répète ? En détail cette fois ?

    Bon. Allons-y. Mais prenez vos pantoufles et un fauteuil. Ca risque d’être longuet. Surtout vers la fin. Comme l’éternité. (1)

    LE REGNE DES MARCHANDS

    Au début donc, il y avait le commun peuple (pléonasme), la piétaille, bref le pas grand-chose.

    Au-dessus, il y avait le chef.

    Ce n’était pas le plus intelligent, le plus fin, le plus moral mais tout le contraire.

    Alors, comme, de surcroît, c’était le plus costaud…silence dans les rangs.

    Puis le peuple apprit à être plus finaud. Il commença à s’éduquer le peuple. Et a faire autre chose que bosser sans fin pour nourrir le chef et les siens. Et les siennes bien entendu.

    Avec l’intelligence, les bouseux acquirent un peu plus d’autonomie et ceux qui n’étaient pas les plus costauds, s’avisèrent que, par contre, ils pouvaient être les plus malins.

    Ils devinrent marchands.

    Et s’installèrent au pied des tours du château. Ils y étaient plus près du costaud qui pouvait les défendre, à condition, bien sûr, qu’ils sachent lui faire les cadeaux qu’il fallait.

    Ce qu’ils firent.

    Et ce qui leur permit de s’agrandir. En vendant aux autres bouseux.

    Restés, hélas, bouseux mais il fallait bien que le système repose sur quelque chose et rapporte assez pour faire vivre les costauds qui les protégeaient et marchands qui les nourrissaient, fut-ce aux prix et selon les lois du marché, comme nous disent nos crânes d’œuf économistes.

     Puis, à force de pacifier, d’en avoir marre de se trucider entre costauds de bonne compagnie, et de bien manger ensemble, les costauds gagnèrent en lard ce qu’ils perdirent en biceps, et prirent goût à la vie de château désormais chauffés en hiver.

    Et devinrent, - ils n’avaient pas vu le piège - les obligés des marchands.

    Lesquels sont, aujourd’hui et pour toujours, les détenteurs du vrai pouvoir.

    Et voilà, chers amis, et de façon certes un chouia rapide, comment a pris naissance notre société de marché, notre si beau ultralibéralisme, bref, notre système capitaliste qui consacra la mise en œuvre du darwinisme économique selon lequel il est normal que les riches se gavent et que les pauvres crèvent de faim puisqu’ils sont pauvres, donc plus faibles, moins malins, ce qui signifie moins nobles que les riches qui, étant bien meilleurs qu’eux, ont le droit, que dis-je le devoir de te commander toute cette valetaille à coups de pompes dans le train.

    Il y eut, il est vrai, un petit intermède d’un tout petit siècle, durant lesquels les esclaves en question à force de serrer les poings finirent par montrer les dents et à créer partis de gauche, syndicats, idéologies de lutte des classes et autres bandes de prolos à casquette qui firent peur, un temps, aux bourgeois.

    Jusqu’à menacer la planète par URSS et partis cocos et socialistes interposés.

    Le monde de l’argent se résigna. D’autant que judéo-chrétien, n’est-ce pas, c’est-à-dire bien pensant et respectueux de l’Humain en chacun de nous, il fallait bien des électeurs pour être élu…

    Jusqu’au jour où…le Mur de Berlin tomba.

    Et cette chute raviva la triste langueur des profiteurs qui se remirent à sourire et à se consoler à coups d’un peu plus de loukoums et de caviar soviétique.

    DARWINISME ECONOMIQUE

    -Eh oh ! Et alors ? Et le CPE là-dedans ?

    -Quoi ? Vous n’avez pas encore compris ?

    Qu’ils n’attendaient que ça pour effacer un siècle de lois sociales assassines du capital ?

    Et pour retrouver, enfin, la place dont Charles Darwin leur a rappelé qu’elle était la leur de toute éternité : la plus haute ?

    Oui mais le CPE là-dedans ?

    Dites, vous croyez qu’un gouvernement dirigé en sous main, voire très ouvertement, par Dupont de Nemours, Lockeed, Union Carbide, l’Oréal, Boeing, LVMH, Véolia, Raytheon, Microsoft, Exxon et consorts va, à court ou long terme, décider qu’il faudra, un jour ou l’autre, se décider à être humain en rétribuant le travail comme il le mérite…au mérite comme ils disent ?

    Vous imaginez un instant qu’en tant que justement judéo chrétiens bon teint, musulmans ou bouddhistes, croyants et pratiquants ou non mais copains de tous les clergés possibles, ils vont mettre en pratique tous les grands principes de leurs fois respectives en aidant les plus faibles ?

    Vous n’avez qu’à dire ça à un cheval de bois et vous recevrez un grand coup de pied dans les dents.

    Qu’est-ce qui va obliger tous nos guides suprêmes à diriger la planète avec un portefeuille dans la main droite et l’amour du prochain dans la main gauche ?

    Leurs sentiments humains ? Leurs principes religieux ? Leur conscience ? Leur gentillesse ? Leur logique peut-être ? Qui ne pourra que leur rappeler que pour que le marché fonctionne, il faut tout de même que les esclaves puissent s’acheter de quoi vivre, encore faut-il leur donner de quoi acheter ?

    Vous rigolez non ?

    Vous savez comment on obtient un jus de citron ?

    Bon.

    L’irruption de la Chine sur le marché mondial nous a été rappelé, s’il en était encore besoin, que le rêve absolu de prospérité sans limite d’un chef d’entreprise, ne peut se matérialiser que d’une seule et unique façon : ne plus payer d’impôts, ne subir aucune contrainte de la part de l’Etat et…-tous en chœur-, ne pas avoir à payer ses ouvriers.

    Comme les partis d’opposition n’existent plus et que le mouvement syndical est moribond, y a plus qu’à…

    D’abord un peu moins de lois sociales, ensuite un peu moins de lois sociales, puis encore moins de lois sociales, enfin, plus de lois sociales du tout.

    Restent les manifs anti-CPE ?

    Bof…

    Alors le CPE là-dedans, ce n’est qu’une étape.

    Le parti des riches ne sait peut-être que compter, mais ça il sait bien le faire.

    Pas confondre vitesse et précipitation.

    Si l’huile de foie de morue n’a pas bon goût, on y va par petites doses…

     

    (1)Bien sûr qu’elle n’est pas de moi, mais j’aime…

     

     

  • Saddam? Et Moussaoui?

    Ben oui.

    L’actualité est si affriolante qu’on l’avait oublié celui-là.

    Alors on en parle.

    Comme tout le monde mais pas tout à fait quand même.

    Or donc, il est accusé non pas d’avoir participé - manu militari si l’on ose l’expression - à l’attentat que l’on sait, mais, en premier lieu, de ne pas avoir dit tout ce qu’il savait, ce qui aurait pu faire échouer cet acte barbare.

    Voire…et aux dires, toutefois, des services secrets, non secrets, juridiques, du proc, de l’exécutif, bref, tout ce que l’Empire qui contre attaque, compte de légitime et de légal.

    Ou de ce qui en tient lieu.

    Car là-bas, hein…

    D’autant que voilà-t-y pas que la juge, qui ose marcher dans les clous face aux furieux qui fabriquent leurs lois à la demande, vient de s’apercevoir qu’en plus des lois, les furieux en question fabriquent aussi des témoins.

    De toutes manières et quelle que soit l’issue de la réflexion de la magistrate qui aura bien besoin de 48 heures pour évaluer le poids de sa décision et comment la prendre, face au pouvoir en place, - et on ne voudrait pas être à la sienne - il reste que, pour le moment, Massaoui n’est coupable que d’une chose, pas mince il est vrai : ne pas avoir alerté et en temps utile.

    3800 OU UNE SEULE…

    Critères un peu sommaires : être accusé du plus infâme des massacres, parce qu’il n’a, ‘’seulement’’, pas averti les autorités, lui vaudrait, dans l’Hexagone, une mise en accusation pour non dénonciation de crime et pas pour complicité directement active, assortie, il est vrai, d’une accusation d’activités criminelles en bande terroriste.

    Soyons clairs : pas question, aujourd’hui ni jamais, d’innocenter un bonhomme qui, de près ou de loin, aura tout de même du sang sur les mains, et pas qu’un peu.

    Encore que, en dépit de l’émotivité des gazetiers, la quantité n’a rien à voir à l’affaire. Tuer 3800 ou une seule personne, pour nous, c’est du pareil au même.

    Néanmoins, s’il suffit de ne pas avoir dénoncé pour avoir droit à la chaise électrique, il y en a pas mal qui devraient numéroter leur arrière-train.

    La presse américaine en a pourtant donné sinon des noms de gens du moins de vraies pistes et de groupes, tous plus haut placés les uns que les autres et qui savaient, plus ou moins mais tout de même, ou qui se doutaient mais n’ont pas bougé.

    Question : là encore le bouc émissaire dont parle, avec justesse, son avocat, a très opportunément bon dos et payera pour tous ceux qui eux, le font rond leur dos, afin de laisser passer l’averse et de faire oublier leurs bizarres oublis et omissions.

    D’évidence, le terrorisme, le meurtre volontaire, n’ont aucune excuse et ne doivent attendre aucune clémence et moins encore de considération d’autant que les victimes et les leurs, n’en bénéficient d’aucune, sinon de la part de leurs proches.

    Mais s’il faut trouver tous les vrais coupables, il va falloir les chercher.

    Et partout où ils peuvent bien se trouver et les punir.

    On y verrait quelques avantages pas minces.

    Déjà, la justice, la vraie, y trouverait son compte.

    Et puis, il y aurait de l’embauche dans pas mal de services officiels.

    Et cela contribuerait à assainir les officines où sévissent nombre de fonctionnaires tant honnis, pourtant, par l’ultralibéralisme reaganien.

    Ou alors le fonctionnariat est-il estimé là-bas, uniquement à l’aune de quelques utilités et usages très spéciaux ?