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actualités - Page 24

  • Tchernobyl: sous le tapis?

    Tchernobyl, vingtième anniversaire.

    Des centaines, des milliers, des dizaines de milliers de morts… ?

    Des centaines de milliers peut-être, dans l’avenir en tous cas, consécutifs à l’atomique feu d’artifices ?

    On ne sait pas exactement.

    Ou l’on ne veut pas savoir.

    -Qui c’est on ?

    -Ben tous ceux qui se sentent, se savent plutôt morveux quelque part, et qui n’ont qu’une envie, que tout le monde oublie et que les morts en sursis se dépêchent de l’être pour tout de bon.

    -Comment faire alors?

    -Simple ! Comme moi quand, en ronchonnant, je balayais ma chambre d’ado: la poussière et les cochonneries diverses, tout ce qui gêne,…sous le tapis.

    -Pas bête c’est vrai !

    -Exemple : l’on n’a toujours pas entendu les explications et les éventuels pardons (sans rire) des responsables politiques aux plus hauts niveaux qui nous avaient assuré que le nuage s’était arrêté juste à la frontière, franco allemande, respectant ainsi les dispositions de l’espace Schengen nouvellement créé (85).

    On aura la délicatesse de taire les noms des duettistes, élus du peuple, qui avaient ravi les yeux et les oreilles du petit peuple tout heureux du numéro de guignols qui l’avait tant rassuré.

    De toutes manières, tout le monde les connaît. Il suffit de se replonger dans votre Quid favori en cherchant qui protégeait notre heureux pays à l’époque.

    LA BONNE SOUSOUPE BIEN CHAUDE

    Et les dégâts directs et indirects, à court, moyen et long terme ?

    Et les dommages et intérêts, simplement en vertu de la simple loi de bon sens et humaine ‘’destructeur-payeur’’ ?

    Sous le tapis on vous dit !

    Et les bénéfices passés et prochains des principaux profiteurs de la filière nucléaire qui passe par Areva, Westinghouse (surtout) et AtomStroyExport (re-surtout) un tantinet, tout de même, responsables directs ou indirects des mauvais fonctionnements?

    Sous le tapis eux aussi ?

    -Eh, oh ! Pas exagérer tout de même !

    Pas sous le tapis tout ça ! Les bénéfices font partie intégrante du PIB mondial.

    Et l’économie planétaire alors ?

    Et la croissance ?

    Et l’american way of life?

    Et le bien-être du petit peuple qui ne demande qu’à s’éclairer, se chauffer, manger sa bonne sousoupe bien chaude, son café brûlant, sa bière bien fraîche et son bic mac bien cuit hein?

    Et les Droits de l’Homme qui en découlent alors ? Ils passent nécessairement par l’énergie nucléaire.

    Il suffit de lire l’article du New York Times US reproduit dans le dernier numéro de Courrier International, pour y voir que les américains ont oublié la grande trouille de Three Miles Island où les yankees avaient craint un moment la fonte totale d’un de leurs machins nucléaires qui se serait enfoncé jusqu’en Chine.

    Le fameux syndrome chinois vous vous souvenez ?

    Joué dans un film suivant avec en vedette Jane Fonda qui a, il est vrai depuis, passé la barrière qui sépare la contestation famélique de la réplétion obèse.

    Qu’elle a, d’ailleurs, fort bien soignée avec ses cours de stretching sur des airs guillerets.

    Les dollars et la minceur.

    Le beurre et l’argent du beurre.

    LA RICHESSE PROPRE

    C’est, d’ailleurs, ce que nous promettent les nucléairophiles.

    La croissance sans la pollution.

    C’est-y pas beau ça madame ?

    Finies les fumées nauséabondes.

    Terminé les mauvaises odeurs.

    A pu les poussières cancérigènes.

    Le paradis promis avec le nucléaire partout.

    La richesse enfin propre et pour tous !

    D’ailleurs, tout le monde en demande.

    Donc, les Américains, surtout des campagnes, où le chômage existe de façon tyrès gênante, et qui préfèrent bosser nucléaire que pas bosser du tout.

    Et puis les Chinois qui ont une gigantesque soif de consommation. Certes, on comprend les plus pauvres d'entre eux, soit, environ, un petit milliard et 200 millions puisqu'on peut estimer à un  gros cent millions ceux qui se vautrent dans la soie. Néanmoins, les foultitude des autres n'aura de cesse que lorsque...ben jamais en fait. puisque, comme chez nous, ils en voudront toujours plus.

    Donc, hardi petit ! A fond le pied sur l'accélérateur nucléaire puisque cette énergie étant la plus ''propre'', pour le moment, et la ''moins chère'' (pour le moment aussi), on va pas se gêner. L'ennui est que la part du nucléaire est minime pour ce qui est de la consomation d'enérgie. En priorité, pour ce qui concerne les transports, privés évidemement, mais aussi collectifs. Alors, quand les Chinois s'arrêteront-ils de s'équiper en Tchernobyls possibles? Mao seul le sait.

    -Peut-être mais, dites, et les déchets alors? Et la survie quasi éternelle des polluants radioactifs ? Et les deux à cinq mille milliards de dollars pour les démantèlements, dont personne ne sait exactement combien ils coûteront et s’ils seront possibles mais aucune importance puisque c’est nos arrière-petits enfants qui s’en chargeront ?

    -Pffuitt ! Pas de problèmes ! Alors çà, oui, sous le tapis ! Vous n’allez pas vous mettre à évoquer des problèmes futurs alors que ce sont les présents qu’il faut résoudre non ?

    -Ah bon ! Mais, dites, si ça pète avant ? Parce qu’avec quelque chose comme 600 à 700 centrales actuelles et à venir dans les cinq ans réparties sur toute la planète, avec, donc, des incidents statistiquement prévisibles vu la prolifération, et avec, la possibilité en cas de gros pépin genre Tchernobyl, de voir s’envoler à chaque fois l’équivalent de 200 à 400 pollutions de type Hiroshima, vous ne pensez pas que les risques sont grands ?

    -Pfffuitt ! Croyez-vous qu’il soit réaliste de parler de dangers qui n’existent pas alors qu’il sera bien temps de s’en occuper lorsqu’ils seront là ?

    -Alors sous le tapis tout ça aussi ?

    -Rien à voir jeune homme ! Tout est affaire de choix : ou vous revenez à la lampe à huile, au chauffage au bois et à la marche à pied, ou c’est l’eau chaude et le gaz à tous les étages, la bagnole pour aller chercher vos clopes et la bouffe au Lidl de la zone industrielle, et la télé quatre heures par jour. Avouez, tout de même, qu’il n’y a guère à hésiter. D’ailleurs, un référendum vous le prouverait vite fait non ?

    -C’est vrai que vu comme ça…Mais vous ne pensez pas que les medias ...les journalistes ...non… ? Ils ne vont pas se mettre à couiner ici et là ?

    -Vous plaisantez ! Sans nucléaires, pas de courant, sans courant, pas de journaux, sans journaux pas de journalistes, donc pas d’informations, donc pas de commentaires si rassurants concernant la si agréable vie que nous procurent, que vous procurent, à vous aussi, la mondialisation et la richesse entrepreneuriale créatrices d’emplois donc de bien-être.

    -Pffffouououhh ! Là j’avoue que vous m’en bouchez un coin. Je crois que je vais réfléchir. Mais dites, sous le tapis là, à force d’en mettre des trucs, où ça va aller tout ça… ?

    -…..

  • Journalisme: élection, piège à quoi?

    Et voilà !

    Primo : préparez vous, ça va être bigrement long ce coup-ci, il y en a au moins trois mille pages...Si c’est trop long vous avez télé12346…

    Deusio : la profession de journaliste est à la croisée des chemins.

    Ou presque. Et même presque presque.

    Car, en effet, à la croisée, elle s’y trouve tous les jours et aux quatre coins de la sphérique planète.

    Et ce, par la grâce de la conscience des journalistes.

    Du moins de ceux qui en ont une.

    Et il y en a encore.

    Heureusement.

    Mais pour combien de temps ?

    Y A LE FEU A LA PROFESSION

    Cette année, nous allons voter une fois de plus, pour savoir qui va nous représenter (A) à la commission de la carte professionnelle.

    Chacun devra y aller de son bulletin, à envoyer ou à remettre sans faute, avant le 17 mai, au 221 de la rue La Fayette, dans le 10°. Métro Jaurès ou Louis Blanc.

    Et après ?

    Eh bien il y en aura d’autres d’élections.

    Espérons juste, sans y croire vraiment, que les représentants à la Commission ne seront pas totalement phagocytés par le système.

    Cela signifierait que la si belle profession de journaliste (d’accord, d’accord, on divague mais on veut y croire encore) aura vécu.

    Explication.

    Tous les bulletins d’information des syndicats qui figurent dans le matériel de vote, en clair qui font la retape pour s’attirer le client, n’échappent pas à la règle.

    CFDT, CFE-CGC, FO, CFTC, SNJ, SNJ-CGT, tout le monde promet et décide de défendre la profession, titulariser les intermittents, Cressards et autres CDD, et, surtout, surtout, défendre le droit imprescriptible de dire la vérité.

    Il faut dire, pour moduler cet amour soudain pour la Vérité, que tous, représentants et syndiqués de base, sentent le vent de l’Histoire leur souffler dans les bronches.

    Avec une force qui les fait tousser.

    Concentrations, rachats, faillites, monopoles d’avant guerre reconstitués sous d’autres bannières ou sous les mêmes, bref ce n’est pas le glas qui sonne, mais le tocsin et ‘’Au feu les pompiers.’’

    Il y a le feu et ça commence à sentir le roussi dans toutes les rédactions.

    Y compris dans celles dont la conscience a été ignifugée, aseptisée et élastifiée depuis belle lurette.

    Certes, la tactique des patrons de presse a évolué au fil du temps.

    Du mien de temps, pour la faire fermer eux meutes de rouspéteurs mais surtout aux responsables syndicaux (dans mon canard CGC, CFDT, CGT, FO et SNJ), nos patrons les nommaient tous chefs de service les uns après les autres, y compris quand ils changeaient.

    Ce qui a donné le jour au jeu des chaises musicales pour tous les petits chefs de syndicats qui voulaient avoir de l’avancement.

    J’ai eu à ce propos, des prises de bec mémorables avec mes dignes représentants SNJ.

    Je réclamais une déontologie locale, selon laquelle ne pourraient plus être représentants syndicaux que des journalistes de base, ceux qui avaient quelque chose à défendre…

    Que n’avais-je pas dit là ?

    En haut, ça a couiné de partout. On ne peut exclure quiconque, égalité pour tous, sur au ségrégationnisme, à la police de la pensée…

    Même le PDG et, surtout le rédac-chef qui se cramponnait ferme à son fauteuil, ont fait chorus en faveur des petits chefs des deux côtés, syndicat et entreprise.

    Raison majeure invoquée : c’était ‘’plus simple’’…

    Authentique !

    Plus simple pour ‘’eux’’, évidemment.

    LES TEMPS ET LE TON CHANGENT

    Depuis ces douceurs un peu exigeantes des petits chefs syndicaux, et les journalistes n’étant pas encore assez souples à leur égard, les barons de la politique et de l’industrie jugent plus commode et définitif de mettre un collier à tous ce qui écrit, ou parle, afin de mener le monde, et leur fortune personnelle, vers des lendemain dorés sur tranche.

    Tout à fait dans l’esprit des ordonnances et du 49-3 : la presse devra, désormais et officiellement, être aux ordres.

    Certes, jusqu’à présent, elle l’était aussi.

    Officieusement.

    Avec des apparences qui étaient sauves.

    Mais désormais, fini de rire.

    Ce qui fait que les journalistes s’inquiètent ferme.

    Pas tous bien entendu.

    Mais, de manière diffuse, ici et là, quelque part, petit à petit.

    Plus ça descend dans l’échelle des salaires, plus ça tremblote.

    Les 2.000/3.000 euros mensuels ne se font pas vraiment de mouron. Conscience rigoureuse et scrupuleuse honnêteté ont du mal, hélas, à prospérer dans les jeunes têtes aujourd’hui.

    Et puis les plus juvéniles ne voient pas bien venir les coups, ou s’imaginent s’en tirer chacun à sa manière.

    Et au-delà des 10.000 à 50.000 euros ?

    Pas de problème.

    On navigue dans des sphères où les carnets d’adresses remplacent avantageusement les fichiers de l’ANPE.

    Par contre, entre 4.000 et 8.000 mensuels, ça craint un peu plus.

    Mais pas trop, en somme.

    On trouve dans cette catégorie, pas mal de quinqua qui n’ont pas beaucoup de réserves, ni d’amis bien placés mais, dont l’avenir de la profession n’est pas LE problème existentiel majeur.

    Et qui calculent déjà leurs prochaines indemnités de licenciement pour clause de conscience (1).

    Mais, si les mesures drastiques qui s’annoncent, que va dire le grand public qui nous honore encore de sa confiance mes aïeux ?

    On va perdre la figure en plus ?

    RECONFORTER LES AFFLIGES

    Au fait !

    Vous avez dit clause de quoi ? De conscience ?

    Justement on allait en parler.

    Vous vous souvenez de ce que disait le confrère yankee cité par Serge Halimi et dont nous vous avions parlé je ne sais plus quand (2) ?

    ‘’Nous devions réconforter les affligés et affliger ceux qui vivent dans le confort. Nous avons failli à notre mission.’’

    Vous vous souvenez ?

    Bien.

    Ce qui signifie ?

    Eh bien que comme nous le disions donc à l’occasion du dernier avatar de France Soir, si les collègues du canard en question avaient un peu mieux fait leur boulot…

    S’ils s’étaient souvenus qu’un journaliste entre dans la carrière en se disant qu’il va tout faire pour changer le monde…sans que le monde le change lui et les grands principes de chevalier blanc qu’il a encore parce qu’il a 20 ans…

    S’ils avaient tous et tout fait pour çà…

    S’ils avaient compris, même si entre nous ils le savent, qu’ils sont la voix de ceux qui n’en ont pas…

    Et qu’il leur faut parler plus des malheurs des infortunés que des fortunes des nantis…

    Du peuple et pas des people…

    On ne veut pas démolir la profession, mais juste rappeler un peu aux confrères qu’ils n’en seraient pas là s’ils s’étaient battus un peu plus, voire autant, pour rechercher et dire la vérité, que pour garder leur fauteuil et monter dans l’échelle des salaires.

    S’ils avaient contribué à affermir leurs syndicats et à veiller à limiter les appétits de leurs représentants.

    S’ils avaient fait le ménage chez eux en rappelant aux journalistes les devoirs qu’ils ont à l’égard, en premier lieu, de leurs…lecteurs…

    Car cela aussi a largement contribué, et continue à contribuer à la décrédibilisation et à la dégringolade, lente mais sûre, de la PQR et de la presse en général, parlée, visuelle ou écrite.

    Et ce quoi qu’en disent les ‘’chiffres’’ officiels.

    A qui l’on fait dire ce que l’on veut.

    Ne serait-ce que pour légitimer les tarifs publicitaires qui préfèrent les confortables audiences …

    Dans la profession, tous le savent : il est plus difficile de gagner un lecteur que d’en perdre vingt.

    D’autant qu’un lecteur déçu vote silencieusement. Avec ses pieds...

    Idem pour un électeur qui l’est tout autant. Déçu…

    Et ces temps-ci, il y en a pas mal.

    L’HEURE DU CHOIX

    La profession crie à l’aide ?

    Que ne s’est-elle crédibilisée, aidée elle-même, depuis la fin de la dernière guerre ?

    La mondialisation signifie la crise et la crise divise le monde en riches et pauvres.

    Voulant se situer, ou se croyant, à l’abri des riches, les journalistes vont apprendre qu’il leur sera effectivement possible de rester dans leur camp.

    A condition, cette fois, d’obéir sans discuter.

    Ce qu’ils font certes déjà mais mezzo voce.

    Faire le bon choix aujourd’hui…difficile.

    Choisir de monter dans le wagon des privilégiés ou rester sur le quai avec les pouilleux ?

    On ne croit guère au sauvetage du petit peuple par une levée de boucliers de journalistes soudain conscients de leur responsabilité morale à l’égard des petits.

    Déjà sans beaucoup de voix mais bientôt totalement muette, la plèbe est condamnée.

    Et les journalistes, du moins ceux qui auront fait le ‘’bon choix’’, sauvés…tant qu’ils accepteront de plier l’échine.

    Dans les temps passés, pour attirer ou détourner l’attention du bon peuple, il existait deux manières.

    Celle des bateleurs, des comiques troupiers de l’époque, chargés de divertir les foules en leur racontant des fadaises et en les occupant avec des farces de pétomanes.

    Et puis, il y avait les pamphlétaires.

    Qui, à coups de billets vengeurs, brocardaient les grands en soulignant vertement leurs turpitudes et leurs méfaits.

    Il reste de nos jours, beaucoup trop d’histrions et bien peu de pamphlétaires.

    Si les journalistes veulent survivre, il leur faut choisir.

    La vérité ou la sécurité.

    Le pain sec ou le confit d’oie me souffle notre gastronome maison.

    C’est un peu çà.

    ENTRE CHIEN ET LOUP

    Vous souvenez aussi ?

    Dis moi qui tu hantes (tu fréquentes) je te dirai qui tu es.

    Qui fréquente les grands de ce monde ?

    Et appuie leurs exigences ?

    Et qui fréquente le petit peuple ?

    Et prend sa défense ?

    Tiens ça me rappelle la fable de La Fontaine, du chien et du loup.

    Le chien vantait au loup sa gamelle bien pleine et sa niche douillette, en soulignant à son interlocuteur que la vie, certes libre mais sauvage, le condamnait au froid et à la faim.

    ‘’C’est vrai, répondit ce dernier, mais je n’ai pas envie de coucher dans une niche quand je regarde ton cou. Si tu n’y a plus de poils, c’est à cause du collier que tu portes depuis si longtemps.’’

    Que préfère un journaliste à votre avis ?

    La vie sauvage ou la niche ? 

    Et le collier ? Quelle longueur de laisse ?

    Que dire à ceux qui pensent que les élections prochaines vont changer quelque chose ?

    Qu’il nous paraît évident qu’elles ne sont qu’un piège.

    Un faux semblant.

    La vie de la profession ne va pas dépendre de ce seul scrutin.

    Mais de l’attitude à venir permanente de ceux qui prétendre être nos nouveaux guides alors que la majorité d’entre eux ne sont que les nouveaux chiens de garde (3) du capital et de la mondialisation.

    Il serait rassurant pour beaucoup de voir leurs représentants élus.

    Qu’est-ce qui changera vraiment ?

    Tous ceux qui ont été élus avant la crise qui s’annonce, sont présents.

    Or, dans la façon d’être et d’agir des journalistes actuels, rien ne change.

    LES JOURNALISTES ET LEUR BOUC EMISSAIRE

    Une anecdote pour finir ?

    Vous savez quelle attitude les journalistes, je dis bien, TOUS les journalistes, de France bien sûr, observent à l’égard des…Témoins de Jéhovah ?

    Encore ceux-là ?

    Ben oui encore eux. Simplement parce que notre expérience quarantenaire nous permet et de dire et de prouver qu’ils sont bien l’archétype des boucs émissaires d’un système qui a grand besoin de monstruosités à inventer pour faire croire à sa propre vertu.

    TOUS les journaux, TOUS les journalistes de France, ont calomnié, inventé, calomnient encore et toujours, sous-entendent, insinuent, à partir de…rien du tout.

    La preuve.

    Ces malheureux existent en France depuis plus d’un siècle et, d’un seul coup d’un seul, à la naissance de l’ADEFI et du rapport des RG, ça y est !

    Les Témoins deviennent des assassins, des prévaricateurs, des bourreaux d’enfants, des hypocrites, des doucereux sanguinaires, voire des pédophiles !

    Et en avant les medias !

    Qui montent à la Une chaque pas de travers qu’ils peuvent leur attribuer et dont ils font leurs choux gras.

    En oubliant, toujours en Une, de rappeler, avec insistance, la religion, catholique, protestante, juive ou musulmane des assassins, violeurs, pédophiles et autres escrocs que notre société compte par centaines de milliers.

    Curieux non ?

    En outre, bien qu’existant, tranquillement, depuis un siècle, les diverses et multiples associations qui les regroupent n’ont jamais été interdites.

    Encore plus curieux.

    Pourtant, toute bonne démocratie devrait se défendre avec la plus grande vigueur, en interdisant, en emprisonnant, voire en éliminant ces monstrueux dangers publics, du moins présentés comme tels par l’unanimité des medias sur la foi de rapports parlementaires et policiers.

    Pourquoi ne le fait-elle pas ?

    Mais pourquoi alors, se contente-t-elle d’insulter, d’insinuer, de calomnier par medias interposés, sur la base de preuves toutes aussi foireuses les unes que les autres et d’incidents quelquefois réels mais superbement montés en épingle ?

    Bizarre non ?

    CRETINS LES ANGLAIS ?

    D’autant qu’en Italie, ils sont reconnus comme association caritative de même qu’en Angleterre où, en plus, ils sont subventionnés par l’Etat.

    Re-bizarre non ?,

    On est bien d’accord. La presse de caniveau britannique ne fait pas honneur à la profession. Pour le moins.

    Toutefois, il n’y a pas, là-bas, que des crétins.

    Ne parlons pas des USA où, si l’on n’a pas inventé la poudre mais drôlement perfectionné l’art de s’en servir, les enquêtes financières et/ou de moralité sont autrement plus pointilleuses que dans l’Hexagone.

    Ils y sont une religion comme tant d’autres. Et jamais suspecte de quoi que ce soit, après y avoir été amplement persécutée.

    Alors ?

    Pourquoi nous défendons ces gens-là ?

    Nous n’en sommes pas les représentants, tant s’en faut. Mais ils nous paraissent bien être l’exemple parfait d’une société qui part en vrille, au plan moral en premier lieu, et qui veut trouver des responsables commodes de tous les malaises ambiants.

    Comme cela s’est passé dans l’Allemagne nazie, où ils ont étrenné les camps, en Russie, où ils les ont testés plus souvent qu’à leur tour, et dans tous les pays où les religions dominantes vautrées dans leurs magouilles, se sentaient gênées aux entournures par des zèbres qui avaient le culot de leur donner des leçons de morale.

    Non seulement la Russie mais également la Georgie, le Malawi, le Canada et les Etats-Unis dans les années 20 à 60, les dictatures sud-américaines genre Cuba, jusqu’à ces derniers temps, voire Singapour, dictature économique vouée aux cultes divers des ancêtres chinois.

    Champions du monde des persécutions qu’ils sont.

    Qui a parlé de tout ça ?

    Qui a cherché la vérité et l’a dite ?

    Alors, la défense de la Vérité par les journalistes et leurs syndicats ?

    Permettez moi de rigoler.

    Un peu tard pour s’en préoccuper.

    Trop tard.

    Au fait, et à ce propos, vous pensez vous que le monde dans lequel nous vivons se plaît à persécuter en priorité les menteurs, les magouilleurs, les véreux, les exploiteurs, les hypocrites, les guignols divers, les voleurs, les gangsters et les dangers publics, jusqu’à les faire disparaître de la surface de la planète ?

    Et que ce même monde donne en exemple et privilégie les gens honnêtes, monogames, hétéros convaincus, fidèles en couples, et qui réprouvent l’adultère, le vol, le mensonge, le matérialisme, la drogue, le tabac et l’alcoolisme?

    Réfléchissez et donnez-nous la réponse.

    On fera suivre.

    Et fidèles à notre proverbiale élégance, nous n’insisterons pas sur les dérives crapoteuses de la Grande Presse (quelle taille ?), dans les multiples affaires Outreau, Grégory et autres Bérégovoy

    Bon.

    Je me calme.

    Je vais manger mes navets, mes carottes et ma salade.

    Pour ne pas se brouiller la cervelle, un bon journaliste doit veiller à ne pas se surcharger l’estomac.

    Je vous rassure. Ce n’est pas un principe sectaire.

    L’Académie de Médecine qui veille très religieusement (Mais ce n’est évidemment pas une secte) sur notre santé, m’a dit qu’il fallait manger cinq fruits et/ou légumes tous les jours.

    J’exécute.

     

    (A)Il n’y aura même pas de retraités représentés, eux dont la retraite ne bouge pas alors que le coût de la vie…pas de vagues par trop sociales en ces temps de dette à bientôt mille milliards…

    (1)Un mois brut par année de présence. Faites le compte. Pour 25 ans de boîte entre 3.000 et 5.000 euros, multipliés par 25 voire 30 ou plus, ça fait pas mal non ?

    (2) Ecoutez, si vous êtes un fidèle, ce dont nous vous félicitons et dont vous ne pouvez que vous féliciter, cherchez donc dans les archives.

    (3) Titre du bouquin de Serge Halimi que nous vous recommandons. Aux éditions Liber Raisons d’agir. 4,60 euros. Trois francs six sous quoi…

  • Le Pen, Scientologie, Katmandou: bououououh!

    Quel titre mazette !

    Dans le canard où je sévissais précédemment, un truc pareil m’aurait expédié au fin fond du département ravitaillé par les corbeaux.

    Pour y expier mes folles tentatives de desserrer le carcan des formes établies et imposées, genre, on ne fait jamais de titre interrogateur ou on fait toujours un chapeau explicatif qui permet au lecteur de décrocher au bout de 15 lignes ou 5 secondes de toutes manières il a payé le journal et c’est çà qui importe.

    Aussi, sur le Net, pas de danger. Mon rédac chef ne m’embête plus, mais moins encore que les petits chefs qui, pour apaiser leur envie d’écrire, ce qu’ils n’étaient pas capables de faire, passaient leur temps à corriger les autres ou à offrir des cachous à leur dieu et maître directeur de la rédaction.

    -Bon ! Dites…On dit quoi aujourd’hui, après vos états d’âme machin chose ?Et pourquoi bououououh d'abord?

    -D’accord d’accord. On y arrive. Ben, déjà, parce qu'avec cette actualité, on arrive pas à suivre le rythme. Et puis tout ça est d'une telle éblouissante logique qu'on en est tout époustiflés. Alors, on y va.

    2007 EN VUE ?

    Le Pen d’abord.

    Vous attendez quoi là? Qu’on le dézingue ? Qu’on lui tresse des couronnes ?

    Un préalable d’abord : l’affaire du ‘’détail’’ de l’Histoire, on n’a pas digéré. On a eu, ici, des parents, hommes, femmes, enfants, vieillards, qui se sont fait massacrer chez les bons Aryens et traiter ainsi des malheureux nous on n’encaisse pas. Et les négationnistes, même modèle réduit, au gnouf !

    Cela dit, on craint sec, qu’une fois de plus, la pensée unique fasse des ravages en 2007.

    Et vas-y qu’il faut pas voter pour Le Pen mais pour la Droite…ou la Gauche, c’est selon ! Et vas-y que notre Hitler national doit être renvoyé en enfer ! Et vas-y que tous les républicains doivent faire barrage à l’horreur en chemise noire, ou brune selon les lunettes qu’on porte !

    Parce que c’est ce qui nous pend au nez !

    En 2002, c’est comme cela que les medias centros, droitos, socialos et même cocos les plus gauchos, vous ont fait voter ce qu’ils ont voulu…avant de couiner que ce régime là qu’on a maintenant, c’était moins que rien.

    A qui la faute ?

    Si les Français avaient voté comme ils voulaient, cela aurait donné un président…peut-être Le Pen, mais avec des pouvoirs réduits, comme le veut la Constitution, et limité par une Chambre qui n’aurait, ma-thé-ma-ti-que-ment pas pu être d’extrême droite, vu simplement l’actuel mode de scrutin.

    De toutes manières, nous aurions eu droit à une nouvelle cohabitation.

    Extrême droite gauche. Ou droite extrême droite. Ou encore droite gauche tout simplement.

    Cette précision, les médias se sont bien gardés de nous en faire part. Il fallait vendre, faire du chiffre, de l’Audimat, montrer combien les médias sont les garants du bonheur républicain -en passant par leur caisse enregistreuse-, et pour cela, rien de mieux qu’un bouc émissaire.

    Un ‘’bleu-blanc-rouge’’ pas très blanc-bleu et même pas blanc bleu du tout, on vous l’accorde, le bouc émissaire en question.

    Mais bien utile à qui en fin de compte ?

    Aux vrais gagnants : les médias qui engrangent les chiffres qui grimpent avec la panique, et les agences de pub qui empochent encore plus. Sans oublier tous les élus qui auraient peut-être dû, en chœur, envoyer des cadeaux de remerciements à celui qui les avait fait élire, alors qu’ils tremblaient dans leurs culottes d’être renvoyés à leurs chères études… Même pas la reconnaissance du ventre…

    Bien plein...

    Alors ?

    Alors, cette fois encore ils vont nous refaire le même coup ces médias ?

    Et nous enjoindre de voter là où ils l’auront décidé ?

    En accointance avec les agences de pub et toutes les bonnes âmes soi disant républicaines et les Droits de l’Homme à la rescousse?

    Et se substituer à la conscience et à la liberté individuelle de chaque Français en invoquant…la liberté individuelle ?

    Et leur véritable mission alors?

    Celle de dire, petit a petit b, pourquoi les Français s’échappent vers leur seule porte de sortie.

    Pourquoi ils usent de leur ultime pouvoir.

    Celui de dire non à l’insécurité.

    Non au SMIC et autres salaires minables.

    Non à la mobilité destructrice de la famille et des individus.

    Non aux abus de pouvoirs, à l’inégalité et à la misère de plus en plus profondes.

    Non à l’exclusion d’un monde qui tourne autour de ces trois axes, le pouvoir, l’argent, le sexe.

    Non à l’argent roi qui donne tout le reste.

    Non à, l’argent, définitivement consacré comme le seul principe qui définit et délimite toute liberté.

    Non au mensonge généralisé qui rend le bon peuple à la fois fou de ses angoisses apaisées à coups de tranquillisants, et hypnotisés par ces bergers menteurs qui le mènent à l’abattoir.

    Trop difficile ce travail hein ?

    Hara kiri même !

    Au fond, s’il a des angoises et des vapeurs le petit peuple, il n’a qu’à se les dissiper en s’évadant dans le rêve.

    Et, comme c’est curieux, par une divine coïncidence, les médias sont là pour lui en donner du rêve, au petit peuple.

    SSSECTES : CA FAISAIT LONGTEMPS !

    On parle d’autre chose ?

    Tiens, de la Scientologie.

    Allez on y va.

    On ne change pas de registre en fait.

    -D’abord, vous avez vu ? Ou pas vu ?

    -Quoi ?

    -Ben oui. On parle des cassettes de la Sciento mais on y va mollo ces jours-ci sur Tom Cruise adepte du machin et sur ses liens amicaux avec notre ministre de l’Intérieur.

    -Tiens ! C’est vrai çà ! Et pourquoi donc à votre avis?

    -Ben, bourricot, il faut bien parler du gnard de Cruise et de sa femme. Et qu’il est tout beau tout meugnon. Et qu’avec ses cheveux il ressemble déjà à son père dans le dernier samouraï. Et . Et qu’il pèse plus de 3 kilos. Et qu’il parle déjà sans accent. Et qu’il fait de bons gros cacas comme on ne sait les faire qu’à Hollywood. C’est bon pour les chiffres çà coco ! Mais, attention ! Mollo aussi sur les liens de Monsieur Sarkozy avec l’acteur.

    -Ah ?

    -Ben oui quoi. C’est le futur président de la République non ?

    -Ah bon ?

    -Vous ne comprenez rien décidément. Il faut qu’on vous explique tout. Il faut, surtout et en premier lieu, ne pas se mettre mal avec le futur patron en faisant des amalgames mal venus sur un truc pareil.

    -Mais on en fait bien des amalgames avec les autres sectes ?

    -Oui mais les autres, genre Témoins de Jéhovah ( Encore ceux-là ? On ne s’en dépêtrera jamais ma parole…), c’est pas des bons. Ils sont pas copains avec des tout grands, donc, on risque rien de les démolir sans risque.

    -Vous m’en direz tant…

    Au fait, les patrons des vingt stations de télé qui ont reçu une cassette en costume d’Association Internationale des Droits de l’Homme n’ont fait que leur boulot en somme. Si la cassette, que nous n’avons même pas envie de voir, n’a fait que reprendre les maîtres mots des DDH, on ne voit pas où est le mal. On ne peut pas accuser de crime un criminel qui parle contre le crime non ? Même s’il est criminel.

    Et puis, dites, il n’y en a pas un peu marre de ces exclusives fondées sur cette mirifique liste des RG de 173 ssssectes ?

    Alors que le terme de secte n’a aucune valeur juridique et qu’on peut l’appliquer à n’importe qui ou quoi ?

    Et que les 173 en question ont été, en tout et pour tout, entendus par leurs accusateurs parlementaires, entre vingt et trente heures ce qui représente, montre en main, entre 6 et 10 minutes ! Sérieux non ?

    En, d’ailleurs, supposant qu’ils aient été TOUS entendus…

    Et puis quoi ?

    Puisqu’on accuse ces groupements religieux de bourrer le crâne de leurs adeptes, regardons un peu autour de nous. Vers la télé par exemple.

    ON FORMATE ?

    Qui formate vos cervelles messieurs dames ?

    Les marchands de soupe ? Les publimaniaques qui vous vendent de l’air ou de l’eau au prix de la glace à la vanille ? Les prometteurs professionnels qui n’engagent que vous qui y croyez? Les gourous de la psychologie ? Les fabricants de rêve multimédias ? Les religieux qui, à défaut de paradis sur Terre, vous en proposent un gratis au ciel c’est-à-dire on sait pas où ? Les promoteurs de l’image…virtuelle de surcroît ? Les experts spécialistes en pataquès et gourances patentés ? Les grands patrons bienfaisants et généreux qui, Dieu merci, s’ils n’étaient pas là pour vous donner du travail, où donc irait le monde des nécessiteux je vous dis pas? Les bouffeurs de (votre) portefeuille ? Les sondeurs de l’opinion du grand public qui ne vous rencontrent jamais ou une fois dans votre vie et encore pour vous vendre une cuisine toute équipée ? Les profiteurs de votre faiblesse, bien réelle celle-là, de SMICARD, de désinformé, de jeune inexpérimenté, de vieillard sans le sou, de citoyen désabusé et sans repères, de cancéreux en phase terminale qui ne représente ‘’que’’ 0,8, 2,5% ou 12% on ne sait plus, de la population ?

    Au fait ! Face à ces maux qui ne font la Une que le temps de remonter les chiffres, que font donc les vertueuses associations de défense de la famille et de l’individu ?

    Mais dites, défendre la famille c’est bien mais laquelle de famille ? La famille traditionnelle ? la famille recomposée ? La famille hétéro ? La famille homo ? La famille bi ou tri ou autre chose encore? La Nouvelle Famille dont personne ne sait exactement ce que cela signifie ?

    Il est vrai que tout ce foutoir, ce n’est pas du bourrage de crâne dont sont coutumiers tous ces zèbres des medias.

    Ils vous informent ces braves gens.

    Si donc, vous voulez savoir tout et le reste sur l’art et la manière d’être bien dans votre tête et protégés contre les dangers du monde en général et des ssssectes en particulier, lisez, écoutez, regardez les médias.

    Et vous serez, non pas formatés, mais bougrement bien informés.

    Alors ?

    Heureux ?

    Pas encore ?

    Bon !

    Un chouïa de TF1-2-3-6 ?

    Allez…Vous en reprendrez bien encore un peu non ?

    COUCOU KATMANDOU !

    Enfin du neuf !

    Vous avez vu et entendu ?

    Le roi Gianandra qui règne sur le paradis soixante-huitard du Népal fait tirer sur la foule.

    Et pas des fleurs, de vraies balles. De 5,6mm.

    Mais pas du 7,62 qui trucide trop vite et trop facile.

    Des petites balles bien proprettes qui vous blessent gravement sans vous tuer.

    Histoire de vous faire payer longtemps vos désirs illégitimes et de le faire payer à la famille qui devra vous prendre en charge blessé…

    Si elle peut car faute de quoi, vous vous débrouillerez et réfléchirez longtemps en vous dirigeant petit à petit, pour vous faire pardonner, vers l’isoloir où il n’y aura qu’un bulletin avec le nom qu’il faut dessus. On est en démocratie non ?

    Alors comme ça Katmandou c’est plus le paradis ?

    Ils ont bonne mine tous ceux qui vous promettaient le nirvana à portée d’Air France ou d’Emirates Airlines, voire, par les taxis-brousse locaux.

    Ceux qui vous disaient que le bouddhisme mène à la paix et/ou au bonheur. Barrez la mention inutile.

    Paix et bonheur, toutefois, dans le mesure où vous vous informez en achetant les bouquins et autres accessoires indispensables à s’enrichir la cervelle en s’allégeant le portefeuille.

    Mais au diable les contingences terrestres et le matérialisme n’est-ce pas ?

    Au fait, vous avez vu le roi en photo ?

    On n’a rien contre le digne homme, mais on trouve que la méga casquette à hyper insigne et les décorations, ça fait un peu beaucoup pour un pays ultra pacifique voire quasi mystique,  qui n’a jamais été en guerre contre quiconque et n’a quasiment jamais cultivé l’art des fanfreluches généreusement adjudantesques.

    Certes, en face il y a les enfants de Mao.

    Pas poussés un chouïa par la Chine toute proche et qui ne serait pas mécontente d’élargir encore un peu son territoire ?

    Vu qu’ils ont déjà fait pareil avec le Tibet ?

    Et qu’ils seraient bien contents de surveiller un peu mieux l’Inde qui leur dame le pion sur la compétitivité ?

    Allez, on en reparle.

    Je vais aller chercher mon bois.

    Même dans le midi, on ne peut plus faire confiance à la météo.

    On vous dit qu’il fait un temps presque estival et la nuit le thermomètre dégringole.

    Et il faut chauffer.

    Et comme on chauffe au bois…

    Plus écolo que moi…

    C’est pour compenser la pollution de mon 4X4.

    Qui encombre et pollue moins que la vôtre de bagnole.

    Bon. Rouspétez pas.

    On en reparle la semaine prochaine.

  • Réchauffement, Iran, Colonisation: la semaine réjouissante

    Ca y est !

    Il faut dire que ça fait un bail qu’on vous le disait.

    Même qu’on n’était pas les seuls.

    Déjà nos ancêtres les Gaulois, Arvernes, Bituriges et autres Eduens en particulier, se lamentaient des déprédations environnementales des Romains.

    Il faut les comprendre. Ces gentils colonisateurs, venaient les civiliser à coups de haches.

    Ils déboisaient les monts d’Auvergne, qui du coup perdaient leurs chênes, et leurs druides qui se cassaient la margoulette quand un arbre tombait sans qu’on les avertisse pendant qu’ils cueillaient le gui.

    Et puis la Marine Royale, la Royale comme disent les galonnés, (n’oubliez pas la majuscule) prit la relève.

    En coupant ce qui restait pour ses magnifiques vaisseaux de haut bord voués à la défense et la gloire de la France éternelle.

    Fichtre la belle image…

    Moyennant quoi, les grandes inondations du bassin de Seine ont commencé puisqu’il n’y avait plus rien pour retenir l’eau de pluie.

    Avec la pollution au plomb, dont on abusait déjà pour alourdir les armes de jet, et en plus la déforestation…

    La semaine et le millénaire commençaient vraiment mal.

    On n’avait pourtant rien vu.

    ACHETER EN MONTAGNE

    La civilisation, et puis la sacro sainte Science, ont fait diligence pour améliorer le score.

    Ce qui fait qu’avant-hier, les…eh oui, scientifiques, ont convenu, du côté de la Rochelle ou de Nantes, qu’à raison de 2 à 3 centimètres par an, la submersion des terres allait bon train et même un peu trop vite.

    Et que d’ici au siècle prochain - mais on fait confiance à l’exactitude au kilomètre de leurs mesures – la montée des océans va plutôt approcher les 5 centimètres voire les dix et quelque chose.

    Moyennant quoi, le prix des terrains dans les Alpes va grimper aussi vite que la flotte des océans.

    Déduction : si vous en avez marre des 2,25% de l’Ecureuil, spéculez vite en achetant des terres dans n’importe quels coins perdus inhabités mais au-dessus de mille mètres.

    Et boisés si possible.

    Ca vous permettra, peut-être mais c’est pas sûr, de mourir les pieds au sec.

    Et au chaud.

    Car d’ici là, les idées, le pétrole, les actions Gazprom ou EdF ne seront plus que papiers gras et broutilles de bazar, et que le feu de cheminée ne sera même plus une mode, mais une nécessité vitale et urgente.

    CIVILISATION RELIGIEUSE ET NUCLEAIRE

    Or donc, la mer monte. Sinon à la vitesse d’un cheval au galop, du moins sûrement et sans marée basse cette fois.

    Alors ?

    Ecoutez. On a autre chose à penser de plus grave non ?

    Les élections présidentielles, par exemple…

    Et puis quoi ?

    Eh bien les élections présidentielles bien sûr…

    -Eh ! Dites ! C’est pas un peu fini vos machins là…les critiques et tout çà ?

    -Euh. Pardon, on s’égare. On allait vous parler des élect…

    -Eh ! Oh ! Ca suffit là ! Parlez-nous de quelque chose de valable au moins. On paie des impôts nous !

    -Bon. Bon. Criez pas, on n’est pas sourds. Euhhh…Jean-Pierre Foucault et Christophe Dechavanne peinturlurés en aventuriers ça vous irait ?

    -Oh hé le clown là ! On n’est pas à Médrano hein ! Trouvez autre chose.

    -Bon ! Et l’Iran…hmmmm ? Non ? Ca vous irait pas ?

    -MMMMououaye…On peut voir.

    -Eh bien alors voilà. Le président de là-bas il a dit que ça y était. Ou presque. Que le pays était enfin civilisé. Après des siècles d’obscurantisme et de misère, il vient d’accéder à la place tant désirée de tout grand de la planète. Vu que l’Iran fait désormais partie des pays possesseurs de l’arme nucléaire. C’est d’ailleurs une équation logique : civilisation nucléaire plus religion égale…le feu sacré quoi… Ca vous va ça ?

    -Ben vouai mais vous êtes payés pour nous filer la trouille ou quoi ?…c’est bougrement inquiétant cette affaire…

    -Vous l’avez dit mon cher bouffi. Mais l’exemple donné par nos grandes civilisations éclairées, à l’électricité nucléaire, devrait nous rassurer.

    En effet, elles n’ont toujours pas fait péter la planète, religions aussi obligent.

    -Mais, justement, l’avenir du monde à l’aune des valeurs religioso-philosophiques de ce nouveau promu, laisse planer quelques doutes non?

    -Certes, si nos émirs à nous sont plus amateurs de foie gras que d’holocaustes genre kamikazes, ceux de là-bas hein ?…on craint l’inverse...et le pire…

    Mais qu’on se rassure : il y a quelques mois, le président de l’Agence Internationale de contrôle de l’énergie Atomique a reçu le prix Nobel de la Paix. Normal, d’ailleurs, qu’un contrôleur de bombe H, soit couronné par l’inventeur de la dynamite.

    Mais un prix Nobel de la Paix, ça tranquillise non ?

    Les contrôles qu’a dû faire un pareil expert de l’appareil de production iranien, ne peuvent être que parfaits.

    L’ennui est que dans cette rassurante situation, un quarteron de généraux rebelles, US pour une fois, vient de décocher un maousse missile vers leur ex-patron, le dénommé Donald Rumsfeld, qu’ils accusent d’un tas de vilaines choses, du genre incompétence, mensonges, hystérie, voire émotivité hormonale. Pas d'enrichissement personnel parce que là-bas ils sont tous riches de toutes manières.

    Et pourquoi donc cette bronca?

    Pour une broutille.

    Parce que leur ex-chef a voulu, peuf ! ,  écrabouiller l'Irak, vous vous rendez compte. Et comme un amateur en plus, couinent-ils. Et puis, aussi en coulisse, parce qu'il veut aller écrabouiller aussi l’Iran en question. Pas écrabouiller complètement partout, mais un peu seulement. Par-ci par-là. Pour commencer. Pour lui faire peur. En tous cas pour lui faire voir combien les bombes atomiques, même sous forme de bombinettes, sont des produits à manipuler avec précautions.

    Problème : si en face, il y en a un ou deux qui décident de faire de même et de répondre, mais en...se sacrifiant et…en sacrifiant la planète entière, il y a du souci à se faire non ?

    D'autant que, un malheur ne vient jamais seul, à Moscou, les pontes de la paix sur Terre viennent de se mettre d’accord sur le fait qu'ils sont d'accord sur rien du tout, à propos de cette angoissante question de l’Iran, nucléaire ou pas.

    Donc, pas d'accord surtout sur la nécessité d'une intervention préventivo-offensivo-défensive ou pas.

    Et voilà. On revient à la case départ.

    Les Russes veulent caser leurs colifichets atomiques, les Chinois ont soif de pétrole, les yankees attendent au coin du bois, les Français commentent le match, bref, l’harmonie règne.

    Heureusement que notre président a dit qu’un Iran puissance nucléaire était hors de question.

    On imagine aisément combien cette déclaration a dû faire peur aux furieux de là-bas.

    Donc, tout va bien.

    Pour le moment certes.

    Mais bon, par les temps qui courent, avouez-le, c’est toujours ça de pris non ?

    AU TEMPS BENI DES COLONIES

    Tiens une dernière pour la bonne bouche.

    Le journal Var Matin – les gentillets méchants disent Var Potins ou Var Tatin (c'est de la tarte?), alors que les méchants mais ce sont des méchants très méchants, hésitent dans le large choix dans les mots qui riment avec - vient de publier l'interview d’un zèbre, écrivain anglo-américain de son métier, qui, installé en Provence, a écrit un bouquin sur les sauvages d’ici. Bouquin dont on va faire un film paraît-il. Du genre, les aventures de Tintin ou de Johnny chez les nègres.

    Dans l’interview, mené par, d'évidence, un grand reporter (quelle taille?), le zèbre en question caresse les frenchies dans le sens du poil. Il faut dire qu’il n’a pas très envie qu’on vienne lui brûler sa bicoque luberonnaise à 3 millions de dollars sans compter le garage, la piscine et la résidence d’amis.

    Et il raconte, le zèbre, qu’il est tellement bien accepté par les sauvages, en particulier par Lulu le bistrotier qui l’a initié aux délices du petit jaune, que c’en est un plaisir. Il faut dire que dans le Luberon, les masures de nantis se monnayent aux environ de un million d’euros voire franchement au-dessus.

    Alors, les vendeurs des maisons ou terrains du coin, pour qui la terre n'a plus autant d'intérêt qu'il y a siècle,  n'en reviennent pas de dormir depuis bien longtemps sur un matelas de dollars inemployés et, une fois l'affaire faite, n’ont pas du tout intérêt à l’ouvrir compte tenu de la longueur des oreilles fiscales du lieu.

    Et il ajoute, l’écrivain dont on cause, pour faire bonne mesure, que s’il est tellement bien accepté et adulé par ses admirateurs locaux, c'est qu’en fait il est le bienfaiteur de ces néandertaliens puisqu'il a…’’ fait monter les prix de l’immobilier’’.

    Tiens ! Vous dites rien ? Ca vous la coupe aussi ?

    Le plus étonnant est bien que le zélé histrion auteur de l’interview n’a même pas moufté. Il ne lui est même pas venu à l’idée, et à la répartie, que les minables de la région sont gentiment et grassement mis à la porte et que la France, leur chez eux, est tout doucettement colonisée par les anglo-américains, mais aussi les germains, les bataves, les slaves, tous représentants de peuplades exotiques très diverses mais ayant en commun un confortable compte en banque.

    Au temps béni des colonies vous vous souvenez ?

    C’était notre chronique : ‘’Toi habiter beau pays ? Alors toi prendre l’oseille et foutre le camp !’’

    Les pays magnifiques, ne sont-ils pas, de toute éternité, réservés aux personnes magnifiques ?

    Et Var Matin n’est-il pas le journal qui fait du bien ?

    Tiens! Ca rime...

  • Outreau bis, Tchernobyl, Google chinois: êtes-vous dans la norme?

    Outreau?

    Encore cette histoire ?

    Ecoutez…Ce n’est pas parce que nous discutons des catastrophes que nous en sommes responsables.

    Nous vous accordons que notre lectorat - dont vous nous avez fait l’honneur (et vas-y la brosse…) de faire partie, et auquel, (n’ayons pas peur des mots) vous avez l’honneur d’appartenir- (tout de même), notre lectorat donc étant sensible aux évènements forts, la courbe de notre Audimat local s’en ressent.

    Soyez rationnels : il nous est difficile de parler longtemps des trains qui arrivent à l’heure. Même si ça nous arrive de temps à autres.

    COUPABLES INNOCENTS OU INNOCENTS COUPABLES ?

    -Alors, Outreau ?

    -On y arrive.

    Pour trouver, déjà, plus navrante encore, -si tant est-, cette seconde pantalonnade tragique, où l’accusatrice principale, qui s’est complètement décrédibilisée elle-même lors de ‘’l’Outreau-1’’, se révèle encore assez crédible, ne fut-ce qu’en partie, pour faire condamner des ‘’coupables’’ dont l’innocence est tout aussi crédible que la culpabilité.

    Vous avez compris là ?.

    Ensuite, pour estimer ahurissant aussi, comme l’on dit les avocats de la défense, qu’un ‘’tarif de groupe’’, ou ‘’une sorte de prix de gros’’, ait servi à sanctionner collectivement des personnes qui pouvaient, raisonnablement, s’attendre à une peine individuelle…voire à un pur et simple acquittement.

    On a confiance dans la justice de son pays ou pas non ?

    Les peines de préventive ayant couvert celles infligées par la cour, les ‘’coupables’’ sont ressortis libre, il est vrai.

    Encore heureux.

    Néanmoins, comme l’ont souligné certains éditorialistes, il ne semble pas tout à fait que ce soit là la meilleure manière de redorer le blason de la justice.

    En tous cas de cette partie-là de l’institution, dans le cas présent et dans ce coin de notre douce France.

    Encore que...être tous traités de la même manière est une excellente idée. Economies de salive, d'encre, de courant électrique, d'énergie en un mot avec, en prime, la satisfaction d'être jugé comme les autres. Dans la norme quoi...,

    Néanmoins et pour notre part, ce qu’on retirera de cette seconde affaire, c’est bien qu’elle n’excite plus tellement les medias qui ont, désormais, d’autres chats à fouetter et de bénéfices d’Audimat à engranger.

    The show must go on n’est-ce pas?

    Le public comprendra.

    TCHERNOBYL : VOUS AVEZ AIMé ?

    Dans notre civilisation de l’information et de la communication, il faut accepter un grand principe.

    Une info chasse l’autre et la défense des libertés et des individus c’est bon pour les ONG, pas pour les medias qui se doivent d’être rentables.

    Ou alors quand c’est vraiment juteux.

    Comme pour Outreau numéro 1 ?

    ‘’Eh, oh ! L’indignation et la défense des libertés individuelles, ça va un moment coco hein? Gardons ça pour effrayer le bourgeois et contenter l’écolo chevelu en grossissant Tchernobyl. Super ça coco ! Ca change! On va faire du neuf! On va y aller du ‘’Remise en cause de la catastrophe de Tchernobyl’’, ou ‘’Des spécialistes contestent les effets pas si catastrophiques que cela’’, voire, ‘’Tchernobyl : La catastrophe n’en était pas une !’’ et même, ‘’Tchernobyl : effets bénéfiques !’’. ‘’

    Et pourquoi pas, on ne sait jamais au train où vont les choses :’’Tchernobyl : vous avez aimé ? On fera mieux la prochaine fois!’’ ?

    De toutes manières, et sans tenir compte de la valeur des arguments ou arguties échangés, ce qui compte c’est : ‘’C’est bon ça coco ! Dès que ça commence à rouscailler, ça fait monter l’Audimat.’’

    Alors comme ça donc, les spécialistes, les experts, les crânes d’œuf à lunettes patentés, contestent les chiffres ?

    Ben oui !

    Ils disent qu’il y a moins de radioactivité que prévu, que les taux sont désormais plus supportables que ce qu’on pensait au début, qu’il n’y a que très peu de carottes cancérigènes, de chiens cyclopes et de bébés à trois pattes.

    En tous cas, pas au-delà des normes journalières communément admises.

    Autrement dit, tant que les normes ne sont pas dépassées, tout va bien.

    On est donc rassurés.

    Eh oui ! Tout n’est qu’une question de normes en fin de compte.

    Tiens, au fait. Dans le Reich éclair de mille ans, troisième du nom, les normes aussi étaient au top. Elles régissaient totalement un pays voué à l’efficacité, à l’organisation et à l’ordre généralisé.

    L’exemple pour le monde quoi.

    Exemple : les normes faciales et crâniennes étaient…vitales.

    Ca semble rien comme ça, mais c’était beaucoup.

    Selon que vous y étiez en-dedans ou en-dehors, vous pouviez soit vous vautrer dans la choucroute maison, le stupre et la soie naturelle, avec le déférent respect de votre chef d’immeuble, soit bénéficier illico de vacances éternelles à Auschwitz ou Dachau.

    Question de quelques centimètres de longueur de nez ou d’oreilles, de couleur de peau, de parler.

    De…religion aussi.

    Tiens, en fait de religion, si on reparlait des Témoins de Jéhovah qui n’étaient pas dans les normes nazies (1), de 33 jusqu’à 45 en Allemagne, et, ensuite, pas non plus dans les normes soviétiques communistes et apparentés (2) de 45 à...90, mais ne le sont pas non plus dans les normes de la France des Droits de l’Homme de 2006, alors que les catholiques, les musulmans, les juifs, les bouddhistes, les francs-maçons et les communistes, eux, le sont.

    On n’en parle pas ? Non ?

    Bon, on en causera quand même bientôt.

    Si ça ne vous plaît pas, hein, vous pouvez toujours aller regarder du côté de TF1-2-3 ou de la PQR. Ils sont dans la norme, eux.

    ET VOUS, ETES -VOUS DANS LA NORME ?

    Bon, c’était juste pour rappeler que la norme, aujourd’hui, il n’y a rien de mieux pour se sentir bien en France.

    Selon la formule éculée toujours valable, il suffit d’être jeune, beau, intelligent et en bonne santé, et bon consommateur, pour être considéré comme utile au pays.

    Riche en plus, c’est le succès assuré.

    Au fait, vous-mêmes, êtes-vous jeune, beau…bref, êtes-vous dans la norme ?

    Gaffe ! Gare ! Attention ! Achtung ! Mèèèfi !

    Gare à vos os si vous avez plus de 60 ans, si vous êtes retraité, si vous roulez en 4X4 ou dans une CX de 18 ans, si vous n’êtes ni in ni tendance, si vous ne regardez pas la télé, si vous ne parlez pas verlan, si vous n’avez qu’un ou deux tout petits livrets de Caisse d’Epargne, si vous n’avez pas d’actions de Gaz de France, si vous n’êtes pas catholique, protestant, juif, musulman ou bouddhiste, si vous êtes contre l’avortement, si vous (sur)vivez( si vous pouvez) d’un SMIC, si vous n’êtes pas lecteur de la PQR, si vous avez de mauvaises dents et/ou une mauvaise vue, si vous portez des cravates à rayures, si vous avez des supports chaussettes et/ou des caleçons longs molletonnés, si vous parlez et écrivez en français et pas anglais, si vous savez dire s’il vous plaît, merci et pardon, si vous êtes hétéro, fidèles en amour ou/et marié depuis trente ans, si vous n’avez pas le SIDA, si vous vous méfiez des vaccins, si vous vous permettez de discuter les oukases de votre toubib ou si, pour en terminer parce que ça commence à bien faire, vous pensez que notre société, dans cinq à dix ans au plus, ne comptera que les riches et les pauvres et que la planète va droit dans le mur.

    Gare à vous donc, si vous êtes tout ça, car vous n’êtes pas dans la norme. Mais alors pas du tout.

    Et hors la norme, c’est, désormais, hors la loi.

    Vous vous réfugierez dans votre tête ?

    Et la police de la pensée, vous y avez pensé ?

    On peut faire ça aussi de nos jours.

    Pas pour demain, pour aujourd’hui.

    Il suffit d’industrialiser le système pour le généraliser.

    On détecte déjà les mouflets déviants à trois ans, bientôt les fœtus et, a fortiori, fastoche, les adultes de tout acabit et de toutes couches sociales.

    Enfin seulement des pas convenables.

    Normal. Les catégories et couches sociales convenables exigent des contrôles sur les pas convenables vu qu’elles ne sont pas convenables alors qu’elles, les convenables, le sont. Convenables.

    Je ne sais pas si vous avez bien tout compris là…

    ET LA NORME CHINOISE ?

    Un qui est dans la norme, chinoise celle-là, c’est Google.

    Contrairement à ce qu’un vain peuple serait tenté de croire, les normes chinoises ne le sont pas. Chinoises. C’est-à-dire compliquées.

    Demandez à Monsieur Sam Google.

    Il est venu faire son marché de 150 millions d’internautes chinois mais le gouvernement, Monsieur Li Sen Fou, -comment c’est pas lui ?-, bon, un chef de là-bas, commissaire politique de maintenant –encore plus redoutable que ceux d’avant-, lui a dit, ‘’d’accol poul vous laisser plendle le malché mais vous acceptez de censuler les usagers selon…nos nolmes’’.

    ‘’Lien de plus simple poul de bons infolmaticiens et vous pouvez faile confiance aux nôtls’’ à lépondu Google.

    Nuance donc, il n’a donc n’a pas été choisi pour la flexibilité de son échine et sa honteuse faculté de piétiner les droits de l’Homme et les hommes avec, non, il a été choisi pour…LA QUALITE DE SES INFORMATICIENS.

    Les principes ?

    Quels principes ?

    Nous vivons une époque informatisée non ?

    Et la norme, c’est donc l’informatique non ?

    Vous connaissez le principe du transistor et/ou de la puce ?

    C’est ouvert ou fermé. Le courant passe ou ne passe pas.

    Ben voilà.

    La censure c’est çà. Ou oui ou non.

    Ou ça passe ou ça passe pas.

    Même un américain peut comprendre ça.

    Alors Google, vous pensez. Il est l’Amérique à lui tout seul.

    Et un Américain sait que le monde c’est tout simple : ou oui ou non. Ou Blanc ou noir. Ou riche ou pauvre. Ou Américain, ou...rien du tout.

    Le monde est simple pour un esprit éclaire de chez l'Oncle Sam.

    La monde c’est les States.

    Avec quelques bricoles et broutilles de terres émergées autour.

    Avec des sauvages dessus qui n’attendent qu’une chose : qu’on leur enlève l’os dans le nez qui les empêche de réfléchir à leur véritable intérêt (commercial) et qu’on leur donne un attaché case, une Rollex, des Ray-Ban, un big mac, du coca light, Star Wars, plein de dollars et qu’on leur apprenne à dire çinkiouseuw’, pour qu’on leur en apporte encore.

    Après quoi, ils deviennent aptes à travailler, donc à acheter, désormais, les Big Mac et tout le reste qu’auparavant on leur faisait cadeau mais pas trop longtemps hein..?.

    Réfléchissez un peu esprit native que vous êtes. S’intégrer aux normes globalisantes de l’OMC, c’est-y-pas le destin de tout homme sensé sur cette Terre, avant de partir prêcher l'évangile wallstreetien et de planter la bannière étoilée dans la galaxie ?

    D’ailleurs, si vous avez les yeux bien en face des trous, vous n'êtes pas sans ignorer le fait que dans la galaxie il y a plein d’étoiles. Donc, cela ne démontre-t-il pas que les Américains en sont moralement propriétaires, puisqu’ils l’ont déjà accrochée sur leur drapeau ?

    Pour ce qui est de la Chine de toutes manières, Samuel Google et Jédédiah Window sont jumeaux. Ils ne peuvent que s’entendre. Même s’ils se filent juste quelques peignées de temps en temps lorsque l’un d’entre eux veut faucher les billes de l’autre.

    C’est pourquoi Samuel a accepté de censurer lui aussi en partenariat avec Jérémiah.

    Et de se partager les billes chinoises.

    C’était notre rubrique : Vivez aux normes, vous vivrez mieux.

    Et mieux encore: vivez américain, vous serez aux normes.

    Si vous n'y arrivez pas, attendez que la dernière vague de colonisation US arrive dans votre escalier.

    Encore que, si vous cherchez bien dans votre frigo, parmi vos DVD ou votre ordinateur...ah! Vous avez trouvé? Vous voyez? Qu'est-ce qu'on vous disait?

    Vous voyez qu'il n'y avait pas de quoi paniquer.

    La colonisation en douceur ça ne fait jamais mal.

     

     

    Bon, mais maintenant, pour avoir la carte verte il vous faudra attendre encore un peu...Elle n'est donnée qu'aux vrais convertis. A ceux qui sont dans la...NORME.

     


    (1) Contrairement aux communistes au beau temps du pacte germano soviétiques, mais également de ceux qui se réclament sans honte aujourd’hui du même parti, mais se gardent bien d’insister voire de demander pardon à propos de ce ‘’détail’’ de l’Histoire et d'adopter désormais des prises de poisition un peu moins...sectaires...

    (2) Apparenté comme monsieur Brard digne pourfendeurs des Témoins de Jéhovah? (Encore eux!!! Y en a marre à la fin !!!)