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actualités - Page 29

  • Milosevic? Et Saddam Hussein?

    La mort de Slobodan Milosevic n’a guère ému les habitués de la chose politique, pour qui un décès de plus ou de moins sur la planète des gagnants ne pèse pas lourd lorsqu’il affecte un perdant.

    Par contre, il a interpellé les amateurs de romans d’espionnage politico policiers, aux yeux de qui il prend des airs de déjà vu dans certaines lignes relatant les sombres machinations entre états, en particulier dans les périodes de troubles qui accompagnent les périodes d’avant et après conflits.

    Encore que…point n’est besoin de se trouver dans ces périodes en particulier, vu que la transparence n’est pas la qualité majeure de ces machinations tout au long de l’Histoire.

    Cela dit, le décès de l’ex dictateur responsables des massacres que l’on sait, et de tous ceux qu’on ne saura jamais, devrait arranger pas mal de gens dans ce milieu bien opaque où se mélangent de façon aiguë le pouvoir, le pétrole, le commerce des armes, la drogue, l’argent bien sûr, les éliminations ciblées, les massacres divers, les magouilles multiples et variées, les ‘’nécessités’’ de la politique et les raisons d’Etats.

    En effet, le tribunal international est, pour ces grands personnages, qui n’ont guère de grand que la mesure des tueries qu’ils ont sur la conscience, plus une tribune qu’une cour de jugement.

    Et à vouloir trop entendre ce genre de coupable, le monde s’attend donc, avec impatience ou inquiétude c’est selon, à nombre de déballages dévoilant un peu trop le partage des culpabilités entre accusé et accusateurs.

    Et de cela, ces derniers n’ont, peut-être, pas tous et pas du tout envie.

    D’autant qu’avoir sous la main un massacreur de belle taille dont un des avantages est qu’il innocente par contrecoup, tous ceux dont les vilenies restent inconnues du grand public, du moins pour le moment, est une véritable aubaine.

    Car les rôles et agissements troubles, pour le moins, de tous les acteurs, de part et d’autre de ce théâtre d’opérations durant les ‘’évènements’’ d’Europe centrale, auraient de quoi alimenter toutes les collections d’auteurs à succès des romans d’espionnage du monde entier durant des siècles.

    A QUI PROFITE LE CRIME ?

    Certains, d’ailleurs, ont bien commencé.

    Au gré du fil des imaginations, mais comment démêler la réalité de la fiction, l’on peut penser que cette mort, beaucoup avaient de multiples raisons de n’en être pas particulièrement dérangés, sinon la souhaiter ardemment.

    Si vous êtes policier, vous connaissez le principe : ‘’Qui arrange-t-elle cette mort ?’’.

    En clair : à qui profite le crime et qui avait de bonnes raisons de voir disparaître l’accusé ?

    Crime?

    Pure imagination direz-vous.

    Peut-être, mais pas très sûr qu’il s’agisse d’une mort naturelle. Le TPI vient de demander une expertise toxicologique.

    Ce qui prête à rigoler.

    Cela fait belle lurette que, depuis les interrogatoires avec un annuaire pour ne pas laisser de trace, aux exécutions par accidents naturels de la circulation, la panoplie des exécuteurs des basses œuvres de tous les états a fait de très grands progrès.

    Le poison ?

    C’est un moyen un peu trop médiéval non ?

    Au fait, que va-t-on pouvoir imaginer pour Saddam Hussein ?

    Pour le faire disparaître lui aussi ?

    On ne sait pas mais pour lui clore le bec en tous cas.

    Eh bien, vu la multiplicité des trouvailles scientifiques n’est-ce pas… ?

    Un simple exemple: on a inventé, depuis un demi-siècle au moins et notamment dans l’ex-URSS, la toute simple et proprette folie relevant d’internement psychiatrique.

    Pas sanglant, très clean, moralement légitime bien sûr, scientifico-médical et, bougrement efficace.

    Enfin, c’est juste un moyen parmi des milliers d’autres.

    Qui nous rappelle que l’important est que Saddam Hussein, lui aussi, aurait intérêt à ne pas trop l’ouvrir. Mais comme on ne peut décemment, pas le laisser filer…

    Dilemme non ?

    Comment rendre en même temps la justice et la sérénité dans toutes les ambassades ?

    On cherche.

    Allez, on va trouver.

    Enfin on…‘’Ils’’ vont trouver.

    On n’aura même pas à vous tenir au courant.

    Les gazettes s’en chargeront.

    L'Audimat n'y gagnera pas beaucoup, mais que d'économies de justifications emberlificotées en perspective, dans les chancelleries plutôt plus que moins concernées...

  • Milliardaires: enfin, moins de pauvres!

    15% de milliardaires de plus en 2005, pas mal non ?

    Ca ne vous fait pas chaud au cœur de savoir que la pauvreté envahissante ne réussit pas à faire que des malheureux sur cette Terre de misère ?

    Vous voyez ? Il y a, quand même, des heureux.

    Et leur nombre s’accroît.

    Preuve, s’il en était encore nécessaire, que le système capitaliste, mondialiste et libéral non seulement fonctionne bien mais en plus fait des satisfaits, des comblés. Enfin, la pauvreté recule. Plus de milliardaires cela signifie, mathématiquement moins de pauvres. Un peu moins, certes, mais c'est déja ça...

    Certes, des grincheux pourront toujours couiner que les milliardaires ne sont que 800 environ alors que les miséreux se comptent par milliards mais il faut bien faire des choix dans la vie en société.

    C’est comme dans une famille, au fond.

    Si les rentrées d’argent sont minces mais que le père et la mère se gavent, les gosses risquent de claquer du bec.

    SOLUTION SANS DOULEUR

    Idem et en extrapolant ce simplissime exemple : dans toute ville où, si les dépenses municipales sont somptuaires, irraisonnées, gaspilleuses ou évaporées pour de mystérieuses raisons, il faudra bien équilibrer.

    Avec la solution idéale et sans douleur…pour ceux qui en décident.

    En augmentant les impôts.

    Que voulez-vous ? C’est la rançon (au sens bien sale du terme) du sacro saint Progrès.

    Or donc, nous sommes tout aussi heureux d’apprendre que Monsieur Elvéhèmhache fait partie des dix plus riches de la planète.

    Ca ragaillardit non de savoir que nous sommes capables, en France, d’avoir l’un des meilleurs d’entre nous capable de vivre avec un salaire mensuel équivalent à celui de 2.000 de ses smicards ?

    Soit, à peu près, deux fois plus que ce que la cour de Versailles coûtait à la France besogneuse sous Louis XV le magnifique et le bien-aimé - de lui-même.

    Mais, heureusement, nous ne sommes plus sous la royauté mais en saine, bonne et solide démocratie républicaine.

    Laquelle a, c’est quasi constitutionnel, passé un vrai un contrat de confiance bien sécuritaire avec ses citoyens.

    Au terme duquel elle leur assure, par exemple, de confortables retraites.

    Lesquelles sont, logiquement, indexées sur le coût de la vie.

    Pour solidifier cette sécurité et la promesse qui va avec, la République ponctionne aux contribuables et travailleurs, et tout au long de leur vie de travail et sans leur demander leur avis, tout ce qu’il faut pour leur assurer une vieillesse paisible et débarrassée des imprévus des fluctuations économiques et monétaires.

    En foi de quoi, lorsque l’un d’entre nous est parti en retraite en 97, la Sécu lui versait, royalement, 986 euros par mois. Un smic grosso modo après 40 ans, pas moins, de vrai labeur.

    Cette année, et le mirifique flot d’augmentations des retraites aidant, évidemment indexées sur le coût de la vie c’est promis juré craché, il ‘’gagne’’…1016 euros !

    Si si, vous avez bien lu !

    Une augmentation, en dix ans de…20 euros !

    En dix années d’augmentations des prix, de passage à l’euro, de promesses non tenues, de magouilles économico-politiques et de dérives économiques nationales et européennes, il a été augmenté de…2 euros mensuels par an !

    14 cigarettes par mois.

    Comme il ne fume pas...

    Il a donc fait un choix : il s’achète désormais, ¾ de baguette de plus.

    Par mois, pas par jour.

    Et c’est ainsi que la démocratie est généreuse.

    DE LA BARBARIE A LA DECADENCE

    Et chez les autres ?

    Voyez Monsieur Gates. Non seulement il touche chaque mois ce que gagnerait un smicard durant 35.783 ans, mais en plus, ô merveille, il fait dans l’humanitaire.

    Et reverse une partie de ses gains, on ne sait pas trop lesquels, aux miséreux, crève la faim et autres pouilleux si possible basanés vu les remords bien américains à propos de leurs divers génocides et colonisations du passé.

    Déduction : puisque les milliardaires comme lui compensent ainsi la pauvreté mondiale grandissante, plus il y aura de milliardaires, moins il y aura de pauvres.

    Et quand tous les humains seront milliardaires, il n’y aura plus de pauvre.

    CQFD non ?

    Quoi ?

    Pourquoi non ?

    Ca ne tient pas debout notre truc ?

    Bon, on a du sauter un chapitre.

    Sûrement celui qui nous dit que les américains - et tous leurs semblables - sont passés de la barbarie à la décadence en sautant la page civilisation.

    Tiens, encore une !

    Interdit donc, depuis aujourd’hui, de se fournir gratos sur le web because droits d’auteurs ?

    Et Google, alors, qui pique tout ce qu’il veut dans les pages des bouquins du monde entier sans que l’OMC n’ouvre son bec ?

    Et sans que nos élus, nationaux et européens, n’ouvrent le leur ?

    Au nom de la république et de la démocratie, gouvernement, di-on, du peuple, par le peuple et pour le peuple.

  • Electeurs fictifs et prise d'otages: rien à voir!

    Prise d’otages, électeurs fictifs : rien à voir ?

    Certes, une prise d’otages constitue un acte criminel de la plus haute gravité. En jeu, d’un côté la volonté assassine et totalement incontrôlable du coupable, de l’autre, l’innocence absolue des victimes livrées à la folie meurtrière.

    Verdict attendu ? Le plus fort évidemment.

    On peut toutefois se poser quelques questions sur la similarité des traitements infligés, de plus en plus souvent, aux uns et aux autres, voire aux, comme disait déjà le bon Jean de la Fontaine, puissants d’un côté et misérables de l’autre.

    Dans l’attente, évidemment, de plus amples renseignements comme disent nos premiers de la classe TV, quid de cette prise d’otage qui ressemble à une pitoyable pantalonnade sur fond de misère alcoolisée.

    D’après ce qu’on en a dit, après avoir menacé de s’en prendre à ses otages…avec un pistolet à balles en caoutchouc (dangereux tout de même surtout à courte distance), le professeur un tantinet détraqué les a réconfortés en leur assurant qu’il n’était pas question qu’il leur fasse subir quoi que ce soit.

    Et de se mettre à discuter avec les élèves, qui l’ont rapporté, de musique, d’histoire, bref, quasiment de sujets qui ne pouvaient être, à la fois, qu’instructifs aussi stupidement que ce fut, et de bon ton, du moins ce à quoi l’on ne s’attend évidemment pas en pareille circonstance.

    Puis, après de longues (tout de même) heures d’angoisse, ou de ce qu’on nous a présentés comme telles, le prof a posé son, arme, s’est couché par terre et a demandé aux élèves de sortir deux par deux…

    Sur quoi, le GIGN est arrivé, a menotté le dangereux (il est vrai qu’a priori on ne sait jamais sur qui on va tomber) et a coffré le zèbre mis depuis, et c’est un minimum, en garde à vue.

    Fin de l’histoire. Du moins pour les gosses qui ont eu droit à leur cellule de soutien psychologique désormais traditionnelle.

    Avec un post-scriptum auquel on s’attendait un  peu, à savoir que le ministre responsable a tenu à préciser que si tout s’était déroulé sans bavure c’était grâce à la fermeté d’âme et à la sérénité des élèves, en oubliant un peu que c’est le prof lui-même qui a tenu à les rassurer et que les élèves ont, de ce fait, discuté tranquillement durant tout ce temps. Quand bien même certains d’entre eux, ont probablement du être  plutôt paniqués, en se disant que…on ne sait jamais.

    Bref.

    Bilan : affaire réglée en 5 heures de temps.

    Tant mieux.

    Toutefois, il y a toujours un toutefois dans nos histoires de vie moderne, l’on apprenait, à quelques secondes de là, que l’affaire des électeurs fictifs va être enfin  jugée…17 ans après les premières plaintes au pénal.

    Cette histoire concerne, on vous le rappelle, les députés que vous savez. Que vous vous savez, d’ailleurs sûrement mieux que nous vu que des députés concernés par des électeurs fictifs, y en a eu pas mal et depuis longtemps, jusqu’aux plus hauts degrés de la puissance tutélaire nous ont dit quelques avocats interviewés au saut du lit.

    Alors ?

    D’un côté, justice expéditive, de l’autre 17 ans d’attente, d’étouffement systématique, de dissimulation volontaire - ou d’incompétence ou de fatigue mais alors vite vite une cellule de crise et/ou de soutien psychologique – de la part de ceux-là même qui sont chargés de protéger la société contre les malfaisants de tout poil.

    Et qu’y a-t-il, je vous le demande, de plus malfaisant que ceux qui oseraient ainsi s’attaquer ainsi aux fondements même de la république, voire même de la démocratie ?

    Si vous avez la réponse, vous connaissez notre adresse.

    Ah ! Au fait.

    Les auteurs des 40 mille et quelques incendies de voitures courent encore.

    Et brûlent encore d’ailleurs.

    Histoire de ne pas perdre la main.

    Quant aux incendiaires qui mont mis le feu à un bus et envoyé à l’hôpital une malheureuse qui s’y trouve encore, il y aura sûrement des avocats pour nous rappeler que les vrais malheureux c’est eux.

    Et qu’ils méritent, en plus de l’indulgence du tribunal - non ils n’iront qu’en correctionnelle et pas aux assises – une mesure de sursis la plus large possible.

    C’est vrai quoi, l’histoire des banlieues devrait avoir ouvert les yeux de tous ceux qui s’obstineraient à criminaliser de simples gestes de légitime colère voire d’énervement bien compréhensible.

  • Grippe aviaire: un poulet peut en cacher bien d'autres

    Ca va l’appétit ?

    Bon alors on va vous causer de quelques friandises que vous, ou vos amis mais sûrement pas votre directeur général, mangez, sinon à tous les repas, du moins deux à trois fois par semaine.

    De quoi donc ? Sinon de la grippe aviaire, de quelque chose de bien plus dangereux, vu que sa vente est des plus légales et des plus juteuses.

    Pour ceux qui les vendent, comme d'hab.

    De quoi qu'on cause?

    Eh bien de ce qui ressemble aux fameux ‘’Cordon bleus’’ mais qui n’en est pas dès qu’on le regarde à la loupe.

    Un indélicat chercheur s’est avisé d’aller voir, insolemment, ce qu’il pouvait bien y avoir dans ces fausses vraies goûteuses préparations à base de poulet ou de dinde mais, tout particulièrement, de celles-là qui font d’autant plus envie qu’elles sont bien moins chères que les vraies de vrai.

    D’abord, pourquoi sont-elles si peu chères ?

    Poser la question c’est donner la réponse.

    C’est l’analyse qui dévoile l’astuce.

    Les fausses vraies sont constituées d’eau (normal la flotte ça coûte rien donc marge maousse), de…peau de dinde (Bon appétit on vous avait dit !) , de protéines (d’on ne sait quelle provenance), de quelques épices (probablement irradiées vu qu’elles y ont droit) et de petits colorants pas mauvais, oh tout simplement parce qu’ils sont autorisés par des experts en qui ont peut faire confiance pour faire le tri.

    L’analyse a donc dit que la valeur nutritionnelle était inférieure de 40%, pas moins, aux produits de marque.

    Car il faut vous dire que le caca pané et enfariné qu’on vous vend pour de la bonne bidoche de gallinacé, se trouve en masse dans les produits d’accès, en fait, de la marque des grandes surfaces qui font fabriquer des ersatzs en gagnant sur la marge des grands producteurs connus.

    La boucle est bouclée.

    On vous avait certes déjà dit que la société de demain, mais demain c’est déjà aujourd’hui, se résumait à panem et circenses, comme au temps des Césars n’est-ce pas ?

    Eh bien on voit avec cet exemple que l’actualité confirme.

    Pour manger, les esclaves ont les hyper discount, les produits discount et pour se cultiver, les chaînes discount.

    Les classes moyennes n’ont qu’à bien se tenir.

    Certes, pour boulotter ils peuvent encore aller se fournir dans les hyper bon chic et pour se cultiver zyeuter la 5 mais ce ne saurait durer.

    En attendant que ça change, ils peuvent rêver un peu…

    Mais qu’ils se méfient.

    Avec cette grippe aviaire et l’hystérie qui l’accompagne, les rêves peuvent se révéler aussi très dangereux.

     

  • Education nationale: la faillite nous voici!

    Tous les psys vous le diront, c’est dans les premières années de la vie, et de la vie scolaire en premier lieu, c’est-à-dire, grosso modo, entre 3 et 7 ans, que s’organise, si l’on peut dire, l’échec scolaire.

    Mieux, ou pire, complètent et détaillent-ils, ce sont les premières années, entre zéro et l’adolescence, que se forme, de façon quasi définitive, en tous cas ineffaçable, un citoyen, un homme pour faire plus court, plus vrai en fin de compte.

    Ceci pour dire qu’en vertu des problèmes posés aux couples, aux familles, pour faire bouillir la marmite, problèmes d’argent, de temps, de disponibilité et d’écoute, c’est donc à l’école qu’incombe le rôle d’éduquer un enfant pour en faire un homme.

    C’est pas normal mais c’est ainsi.

    Pourquoi voulez-vous, d’ailleurs, que feue l’Instruction Publique ait choisi de s’appeler Education Nationale, consacrant ainsi la faillite de la famille en tant qu’éducatrice et accaparant ainsi le rôle primordial de formation des citoyens de demain.

    EN CATIMINI C’EST PIRE

    L’ennui est que cette faillite se conjugue aujourd’hui au pluriel.

    A plusieurs reprises, en effet, nous avons été alertés par les coupes sombres décidées en catimini par le gouvernement et mises en œuvre par les hauts fonctionnaires de ladite Education Nationale, qui se prêtent au jeu de massacre avec un enthousiasme destructeur.

    C’est d’ailleurs cette manière subreptice qui est la plus inquiétante.

    En effet, en l’espace de deux ans, la catastrophe a été décidée, programmée et exécutée.

    Suivez le guide.

    Lorsqu’on parle des premières années de l’enfance, on évoque, d’évidence, la formation en maternelle et en primaire. C'est-à-dire la période couvrant les élèves âgés de 3 à 12 ans environ.

    Or, qui sont chargés de faire de nos enfants des hommes dans ce laps de temps ?

    Les instits.

    Tout simplement.

    Les glorieux instituteurs que le monde entier ne nous envie plus du tout.

    Car ceux qui ont été appelés les hussards noirs de la République ont, depuis belle lurette, troqué la blouse grise de leur assiduité vertueuse et sacerdotale pour le jean du progressisme de droite comme de gauche, c’est-à-dire soumis à la loi d’airain de la rentabilité.

    On en est-on ?

    L’an passé, l’examen d’entrée en deuxième année de formation des maîtres en IUFM, comportait deux épreuves à l’écrit : une de français, l’autre de mathématiques.

    Cette année, à l’écrit, français, mathématiques, histoire, géographie, sciences…plus, à l’oral, langues, technologie, sur fond de questions…de pédagogie et de didactique qui sont, pourtant, du programme de seconde année, laquelle sert à fabriquer effectivement les instituteurs, mais pas du programme des candidats qui y connaissent moins que rien en la matière.

    Super programme et hyper concours.

    Pas moins.

    TIR AU PIGEON DANS UN COULOIR

    Et une année seulement pour préparer TOUT le programme de huit années de la 6° à la terminale, à ingurgiter en 8 petits mois de première année. Huit années en huit mois !

    Avec en prime, des profs qui sont avertis des questions qui vont être au programme du concours trois semaines avant de faire leurs cours, des matières traitées en une à deux heures de cours seulement, comme la technologie…bref, on voudrait littéralement saboter les chances de réussite d’un maximum d’élèves, aussi déboussolés que leurs professeurs dont certains s’avouent découragés, qu’on ne s’y prendrait pas autrement.

    En fait, quelle que soit l’intention et des politiques et des hauts fonctionnaires qui exécutent bien au chaud dans leurs fauteuils, le résultat est prévisible : le concours va rassembler très exactement au tir au pigeon dans un couloir. Impossible de manquer un maximum de candidats.

    Comme, en plus, le recrutement diminue d’environ 8 à 10% par an, dans deux à trois ans, c’en sera fini de ces fameux hussards et des IUFM qui seront remplacés par des cours magistraux en amphis bondés où les travaux de groupe sont aussi impossibles à mettre en œuvre que les relations directes élèves professeurs…

    Au bout, donc, la grande faillite de l’école maternelle et primaire.

    Le but, avoué celui-ci, est déjà en train de se mettre en place : d’ici un à deux ans, les maternelles seront purement supprimées et remplacée par des garderies…payantes évidemment.

    Quant au rôle formateur de l’école, déterminant en un temps où l’éducation familiale se révèle être de la pure illusion, eh bien, elle ne subsistera guère que dans les milieux les plus nantis, dans le cadre, bientôt opérationnel, de l’école à deux vitesses, la privée grassement subventionnée faisant ses choux gras de cette faillite généralisée..

    Moins d’éducation égalant échecs scolaires garantis et délinquance accrue prévisible, on peut aisément imaginer que le policier référant risque fort d’être remplacé par de véritables escouades chargées du maintien de l’ordre dans et aux abords des écoles puis des lycées…

    Curieux tout de même que les medias observent un silence général sur ce problème majuscule.

    Certes, qu’attendre il est vrai de TF1-2-3-4 ?

    Sinon des jeux du cirque orchestrés par PPDChazal.

    Et France Info ?

    On y consacre, il est vrai, une rubrique spécialisée à l’Education Nationale, mais on ne pipe mot. Trop gros ? Trop gênant ?

    Rien non plus chez les intellos de France Inter.

    Quant à la presse nationale et régionale…faut pas rêver.

    Même le Canard Enchaîné ignore…

    Il est vrai que les banlieues qui flambent font nettement mieux vendre et rapportent bien plus de points d’Audimat que les écoles qui marchent bien.

    Alors si vous pouvez faire ce que les medias ne font pas…

    Au fait, c’est de l’avenir de vous mouflets qu’il s’agit.

    Les miens, eux, sont sortis d’affaire.

    Mais ça ne m’empêche pas de bosser pour les vôtres.