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actualité - Page 15

  • SMIC européen.

    Alors ?
    Oui ? Non ?
    Non ? Oui ?
    Le choix est mince. Pas facile.
    Toute la différence entre la vie et la mort en somme.
    Quoi oh ?
    Une chance sur deux de se tromper non ?
    Une loterie où l’on aurait une chance sur deux de gagner…tout le monde y court.
    Mais lorsqu’il s’agit de…jouer son avenir sur un coup de dé…il y a urgence d'attendre.
    C’est un peu la sensation que l’on a, à admirer la gracieuse valse hésitation à laquelle se livrent les Français qui ne cessent de louvoyer entre sondages, micro-trottoirs, interviewes, exhortations politiques, avis autorisés et vérités garanties auto-proclamées, sans, toutefois, savoir ce qu’il vont voter.
    Car, en plus, un référendum n’a rien d’un choix éclairé.
    Si l’on vous demande si vous voulez vivre ou mourir, le résultat est clair. Et bien à l’avance.
    Si, par contre, vous avez à choisir entre mourir sur la chaise électrique ou d’une balle dans le crâne…nuance. On hésite peut-être.
    Serait-ce, là, direz-vous, une comparaison-n’est-pas-raison, comme s’en rendent trop fréquemment coupables les mécréants de notre rédaction ?
    Que non cher ami(e).
    Si l’on vous demande de choisir entre avoir une jambe coupée ou les deux, là encore, le résultat est garanti.
    Plutôt que de vous retrouver cul-de-jatte, vous préférez, tout de même eh oui, l’unijambisme qui vous assure de rester séduisant(e) même après 40 ans.
    Mais pour la gambille hein ?
    Bof ! On se fait à tout, c’est mieux que rien.
    Qu’est-ce que c’est que ce galimatias ?
    Peu de choses en fait.
    Sinon ceci.
    Nous vous disions, l’autre jour, qu’il fallait se cramponner ferme à votre SMIC crève-le-faim, pour résister au tsunami annoncé que constituent les candidats polonais, roumains, hongrois et autres moldo-valaques pour qui le-dit SMIC est annonceur des délices de Capoue, vu que chez eux, ils ignorent jusqu’au bonheur infini de pouvoir se payer un huitième de mini-Mac.
    On va assister à une surenchère, en fait une sous-enchère, dont vont pâtir tous les SMICARDS nantis de chez nous.
    Un exemple. Les emplois ‘’aidés’’ allemands, modèle Bolkestein, sont , déjà, rétribués un euro de l’heure. Juste de quoi faire la fête.
    Un jour.
    Pas encore 0,50€ ? Ca vient, çà vient.
    Avec tous les néo-européens qui sont dans les starting-blocks. Et même qui sont déjà partis.
    Et qui pédalent ferme.
    Parce que derrière eux, il y a les Chinois qui arrivent ausi. Et ce genre de tsunamis, eux, ils en ont la spécialité.
    Là-bas c’est encore plus simple. Heureux, sont ceux qui peuvent seulement…travailler.
    Le salaire ?
    Qui a causé d’argent?
    Un bol de riz ça vous va ?
    Faut assurer les 9% de croissance non ?
    Tout cela pour dire que le paradis européen nouvelle manière se dessine.
    Et çà commence par l’Allemagne.
    Courrier International nous l’annonce.
    Outre-Rhin, les patrons ont trouvé le filon. Enfin un nouveau parce qu’ils en connaissent déjà pas mal.
    Au lieu d’embaucher des salariés normaux, - au SMIC, pourquoi pas, bien qu’il n’en existe pas chez eux comme c’est commode - ils font faire le boulot par des stagiaires. Vous savez ces petits jeunes, même crânes d’œuf en préparation, qu’on exploite en leur faisant espérer un ‘’vrai’’ emploi pendant, disons une trentaine d’années. Jusqu’à l’âge de la retraite par exemple. Qu’ils n’auront pas, d'ailleurs, puisqu’en tant que stagiaires ils n’ont droit qu’à une chose en fait de protection sociale : le sourire du chef de service qui les rassure sur la reconduction du stage pour les former encore mieux. Vu que là aussi, ils ne le seront jamais assez, formés, donc raison de plus pour les prolonger. CQFD.
    Ah vous voulez être européen ?
    Vous allez l’être camarades.
    Et ce n’est pas fini.
    Le même canard nous rapporte ce que nous apprend le Daily Telegraph sur l’Allemagne encore. La création d’une agence de dumping salarial.
    Simple : on demande aux employeurs de proposer un salaire maximum qu’ils sont prêts à consentir pour un emploi, puis l’agence met aux enchères.
    Mais à ce qu’on appelle en France les folles enchères. Les enchères…par le bas.
    Celui qui remportera la place sera le moins-disant. Celui qui acceptera de bosser pour…moins de 4 euros de l’heure.
    Pour le moment.
    Car des affamés heureux de retrouver la dignité d’un travail en se sustentant avec un quignon de pain, il y en aura toujours plus.
    Nous n’aurions garde d’ignorer que cette mirifique – pour les patrons – agence pour l’emploi, c’est comme ça que ça s’appelle, prélève au passage entre 0,8 et 3,9% sur la transaction. Un gros quignon à chaque emploi.
    Comme les candidats se bousculent au portillon, n’est-ce pas, ça en fait des quignons.
    Le prix d’une Béhème ? Oh, dans les 21 à 22 millions de quignons. Mais des gros hein?
    Vous avez dit Europe ?
    L’Huma vient de lancer une campagne d’information en déposant dans les boîtes aux lettres, deux feuilles dans lesquelles est fait un instructif parallèle entre la directive Bolkeseillères et la future Constitution.
    Croquignolet.
    Et là on ne peut pas dire que l’info soit malhonnête ou orientée.
    C’est texte contre texte.
    Et même texte avec texte, tant ils se ressemblent.
    Pour parler net, l’Europe de demain c’est…l’ouverture totale et complète de la concurrence, de la libéralisation de tous les marchés, de tous les services, des produits laitiers-vos-amis-pour-la-vie à la vente de parapluies, en passant par la sécurité, le transport, la santé, l’éducation, la recherche, et, bientôt pourquoi pas puisqu’on y est déjà aux USA et bien sûr en Irak, la défense nationale.
    Plus rigolo encore : alors que dans toutes les constitutions du monde, les buts poursuivis, les grandissimes options sont annoncés comme ‘’devant être’’, ou ‘’seront’’, sur un mode, donc, affirmatif, positif, dans les articles de la Constitution l’on trouve une foultitude d’interdits.
    Et même ‘’d’interdits d’interdire’’. Du genre, ‘’toute restriction à la libéralisation des services est interdite’’. Voire même, ‘’toute restriction faite par les autorités locales, au nom d’une réglementation, antérieure ou pas, est interdite’’.
    Disons-le en clair, même si ce n’est qu’implicite dans les énoncés : les autorités locales, les maires, les conseillers généraux, les députés même, ne sont que des empêcheurs de libéraliser en rond.
    D’ailleurs, les députés, y compris européens, devront s’incliner de bon ou mauvais gré, devant une commission qui sera, contre vents et marées, totalement indépendante. Donc, inoxydable et résistant à toutes ces voix venues de l’Europe d’en bas, qui pourraient leur donner à penser que, éventuellement, peut-être, on sait jamais, ils pourraient être dans l’erreur voire aller droit dans le mur. Et nous avec…
    En un mot comme en cent, en trois mots comme en 480 articles, la Constitution c’est, l’ouverture TOTALE du marché.
    Dites, ne couinez pas que vous ne le saviez pas et surtout, ce que cela signifie hein ?
    Allez !
    Vivement que ce soient les commerçants, les industriels, les chefs d’entreprise quoi, qui soient au pouvoir.
    On exagère ?
    Qu’est-ce que vous croyez ?
    Qu’on fait de l’argent avec des bons sentiments ?
    Vous savez quels sont les salaires des petits et grands chinois qui vous fabriquent les chemises et des chaussettes achetés deux ou trois centimes d’euros et qui vous seront revendus – tu as vu comme c’est pas cher ? – ‘’seulement’’ dix ou vingt fois plus ?
    Eh bien, juste le bol de riz qu’on vous causait!
    Et pas trop gros encore.
    Et toutes les 24 heures, seulement, parce que là-bas, pas question de manger pendant le travail.
    Comme on dort pas non plus…c'est tout bénef!
    Ils disent rien les Chinois ?
    Ben si. Entre 150 et 200 manifs par…jour.
    Ouais mais en face, gare !
    En cas de nécessité, d'incident disons le mot, c’est la famille qui paiera la balle qui vous enlèvera le goût de rouspéter.
    On exagère ?
    C'est vrai que la Chine c’est loin et que pour aller y voir…
    Attendez un petit peu.
    Si vous pouvez pas aller voir sur place les conditions de vie des petits Chinois, vous allez bientôt les connaître de plus près.
    Ah !
    On oubliait !
    Au nom de l’Europe et de sa Constitution bien sûr.
    Quoi on est pour le NON ?
    Alors, primo, on s’en tape mais alors…à un point! Parce que drapeau bleu ou bleu drapeau hein?
    Le vote, c’est chacun son truc mais faudra pas venir chougner après.
    Deux : évidemment qu’on n’a rien de commun avec l’Huma. Le style coco, hein, ça va comme ça !
    L’évangile stalinien, krouchtevien ou brejnevien, voire poutinien, parce que toujours KGB, c’est-à-dire tchékiste bon teint, on connaît.
    Ah? Parce que chez nous '‘’ils’’ auraient viré leur cuti ?
    Peut-être, mais eux aussi, ils auraient pu faire comme le pape (encore lui ?), demander pardon.
    Et réparer.
    60 millions de morts bien sûr, ce sera difficile.
    Mais au moins quelques gestes qui leur coûtent. Mais quand ça coûte hein?
    Cela dit, comme l’a finement souligné un commentateur, si Charles de Gaulle était encore vivant, on n’a pas, mais alors vraiment pas l’impression, qu’il aurait été voté OUI.
    D’ailleurs, - relation ou pas c’est vous qui voyez -, il est, avec Mac-Mahon, un des rares présidents de la République à terminer son mandat pas plus riche qu’au début.
    Allez.
    Assez causé.
    J’ai ma vaisselle à faire moi.

  • Impôts: la barbarie?

    Intéressant ce cadeau (mot inusité chez le percepteur) : faire remise de 20 euros à toute personne faisant sa déclaration par Internet.
    Certes, cela facilitera le travail des employés, si tant est qu’ils arrivent, et leur système avec eux, à faire face à l’inondation de demandes de plus de 3 millions de contribuables usuels du Web.
    Intéressant cadeau mais il est étonnant qu’aucun citoyen n’ait encore eu l’idée d’aller en justice au nom de cette mesure tout simplement discriminatoire.
    En effet, la loi et la Constitution (non pas celle qui fâche, mais l’autre, l’ancienne, celle qui date de 89 et dont est issue l’actuelle française) proclame, impose, l’égalité des Français devant la loi et en particulier devant l’impôt.
    Le fisc vient donc, tout bonnement, de s’asseoir sur ce principe fondateur.
    Ce qui s’apparente, en plus, à une véritable mise à l’écart des handicapés de l’informatique à une heure où nos ministres de tout poil nous prêchent le devoir de lutter contre toutes les formes de ségrégation et de discrimination.
    Et dire que certaines de nos éminences ont prêché pour que soit réduite la fracture ET sociale, ET numérique…
    Notons, en outre, que ces 20 euros seraient les bienvenus chez les plus petits imposés, généralement les plus âgés, faiblement contribuables car aux ‘’revenus’’ les plus minces, mais, justement, pour qui le peu qu’ils paient écorne vilainement les maigres subsides consentis par les organismes dont ils dépendent.
    D’autant que les malheureux n’ont pas les moyens physiques et financiers, vu leur âge et leur statut de retraités, d’être des familiers de la Toile.
    A qui doit-elle dire merci, la France d’en bas, pour cette mesure on ne peut plus humaine ?
    Il faut bien avouer que pour ce qui est de l'art et la manière de se débarrasser de ces vieux qui dérangent, notre société française droit-de-l'hommiste par excellence, s'y entend fort bien.
    Il n'est que de voir la façon bien à elle dont elle se refuse à rembourser tout ce qui, via l'amélioration de leur vue et de leur dentition, pourrait leur permettre de vivre plus longtemps, pour comprendre que le but ultime de nos élites est, à terme, d'éliminer tout ce que notre pays compte encore de fauchés ou d'improductifs.
    En douceur bien entendu.
    On sait vivre nous.
    On ne fait pas ça comme outre-Rhin, il y a une soixantaine d'années...
    Même si on y va tout droit et tout doucement.
    Archimède, vient de me souffler mon ami turc Iskander, n'a pas pas seulement passé une partie de sa vie à s'essuyer en s'émerveillant de sa trouvaille. Il a, aussi, noté qu' ''Une société qui rejette son passé ne peut plus avoir d'avenir''.
    Déjà no future?
    De son côté, Platon ajoutait, lui, qu’une civilisation qui ne respecte plus ses vielllards, se coupe de ses repères. Elle est mûre pour la barbarie.
    De nos jours on est plus élégants : on appelle ça le jeunisme.

  • Télé: quelle vie!

    Une étude, parmi les 685.942 quotidiennes, nous apprend que les Américains, du Nord bien sûr, regardent la télévision pendant…4H30 par jour !
    Vous vous rendez compte ?
    Bon. On comprend. Les Américains, hein…
    Eh oh! Vous allez pas être insultants, en plus...
    Bon bon. Tiens, justement: la 685.943 ième étude, elle, nous apprend que les Français, eh bien les Français, c’est comme on vous le dit, ils la regardent, eux, la télé, …3H45 par jour.
    Quoi ?
    Ben oui!
    Bon bon, ça va. Mais nous, hein, on a Arte. Alors…
    Oui mais Arte ne fait pas tellement de chiffre.
    Ce serait plutôt LA vilaine privée, et les si indépendantes chaînes publiques qui font le plein.
    Ah bon !
    Où vous voulez en venir encore ?
    Où ?
    Ici.
    Pour dormir, 7 à 8 heures.
    Pour bosser, 8 heures aussi, sauf les fonctionnaires, enfin pas tous parce qu’il y en a qui travaillent.
    Pour se laver, s’habiller, aller aux… bon mais vite fait, hein, parce que je suis en retard, 1 heure pas plus.
    A part si on y lit le Fig-Mag.
    Pour les déplacements, entre une et deux heures, selon l’endroit.
    Restent…à la louche, 5 heures.
    Pour faire les courses, l’un dans l’autre, environ une heure grand maximum.
    Pour manger deux heures.
    Restent…eh ben deux heures à peu près.
    Oui mais la télé alors ?
    Eh bien soit on mange en la regardant, soit il restera, en tout et pour tout, grosso modo une petite heure…ou rien du tout, pour se regarder dans les yeux avec l’être sublime qu’on a pris pour compagnon ou compagne et ça, pour l’éternité promis-juré.
    Une heure sur laquelle il faudra prendre encore du temps pour causer aussi le bout de gras avec les mouflets qui m’empoisonnent l’existence et les ados qui refusent de sortir du nid sauf pour la bouffe et le ciné et restent vissés à la maison parce que c’est l’habitude.
    Une petite heure donc pour se parler, se connaître, s’apprécier, se manifester de temps à autres un chouïa d’affection, vous savez celle dont on dit à la télé qu’elle est vitale pour tous les humains ?
    J’oubliais : si, à cette heure, virtuelle, on soustrait encore le temps nécessaire pour discutailler parce qu’on ne se comprend pas voire le temps nécessaire pour s’enguirlander et se rabibocher, ça fait plus grand chose pour que des humanoïdes nés à peu près normaux, nous donc, puissent se comprendre et vivre ensemble.
    Quand au reste...vous savez hein, si en plus il faut prendre ça sur le temps de sommeil...
    A vous donner envie d’être des éléphants ou des baleines à qui il suffit de se causer par ultra ou infra sons, du genre coui-coui, bip-bip ou pomp-pomp, pour se comprendre. Pour CO-MMU-NI-QUER quoi.

  • Alors? Le nouveau pape?

    D’accord, d’accord , d’accord…
    Je manque vraiment à ma parole.
    J’avais promis-juré de ne plus parler du pape mais j’y suis obligé…
    Cédant à la pression populaire, - c’est la mode non? - ,et surtout aux remarques un poil acerbes de mon entourage qui m’accuse de fuir mes responsabilités, de ne pas parler des choses qui fâchent, d’éviter les sujets scabreux et de louvoyer entre les écueils pour passer entre les gouttes, je me lance.
    Pourquoi ?
    Parce que dans les gazettes et dans les postes, les exégètes sont au travail.
    Le nouveau pape sera-t-il conservateur ou libérateur ?
    Va-t-il être un tenant de la morale anti, disons le mot, sexe, et proche du pouvoir, politique et patronal ? Ou ami du petit peuple, voire fricotant avec les fainéants d’intellos, les socialos, les cocos, les progressistes, pire, les prolos à casquette, en passant par les restos du cœur, les nouveaux philosophes salade rus(s)e, les oubliés du Chiapas, les écolos et autres altermondialistes ?
    Mystère.
    Mystères au pluriel, et tant mieux car les marchands d’encre y gagnent ainsi que nos amis journalistes qui y vont de leurs conseils lumineusement nébuleux et les grands reportes éditorialistes, guides autoproclamés, qui eux, y vont de leurs commentaires fromage ET fruit, dans tous les canards où ils pigent à tour de bras et dans tous les forums (participation 250, en couple 300 euros) où l’on gobe, gratos, la parole divine qui sauvera la planète.
    Et nous ?
    Comme d’hab, nous irons de nos questions que les autres ne posent pas et de nos commentaires qui grattent un peu n’importe où.
    Ainsi donc, rappelons la position de l’église catholique, décrite, qu’on le veuille ou non, par historiens, journalistes et commentateurs divers au fil des millions d’articles et de livres à elle consacrés.
    Elle, l’église, ou une bonne partie, s’est longtemps, voire toujours positionnée côté patrons. Par tradition, parce qu’ils représentent le pouvoir de droit divin. Parce qu’ils tiennent, eh oui, le fric et qu’ils ont en mains les vraies rênes de la conduite de la planète. Et puis, la stabilité passe aussi par là on le comprend.
    Elle s’est positionnée, aussi, côté politique.
    Là aussi parce que le pouvoir n’est-ce pas, de droit pas tout à fait divin il est vrai, c’est tout de même le pouvoir non ? Et, derrière, les patrons ne sont jamais loin.
    D’ailleurs, LE pouvoir, la religion l’a eu. Bien à elle. Et longtemps.
    Et, si celui qu’avaient les papes de nommer rois et empereurs, ou de les consacrer, a molli avec le temps, il n’a jamais disparu complètement.
    On a même vu, on voit même encore, surtout en périodes troublées, des ecclésiastiques prendre carrément les rênes en cas d’opportunité. Au niveau de la députation mais même à celui de chef d’état, comme, assez honteusement, en Europe Centrale avant et durant la dernière guerre.
    Sans oublier les consignes de prières, de vote, voire les adoubements et complicités en faveur des politiques même dans leurs décisions les plus honteuses, comme celles visant à faire disparaître les religions concurrentes.
    L’utile et l’agréable quoi…
    D’un autre côté, la démocratisation s’étendant, - tiens, comme c’est drôle, la pauvreté aussi -, le pouvoir a commencé à passer un peu en face. Pas tellement mais tout de même.
    Et ce qui était en face c’était le petit peuple, - le revoilà -, c’est-à-dire la clientèle…des religions.
    Eh oui.
    La quête à la messe, faut pas négliger.
    Certes, le petit peuple moutonnier est à défendre contre ceux qui le tondent.
    Et, même parmi les ecclésiastiques, un certain nombre s’en souviennent.
    Des prêtres, des pasteurs, des rabbins et des imams aussi c’est vrai.
    De base surtout.
    Parce que la défense bien concrète des tout-petits, ne fait pas tellement recette chez les monsignores et autres guides suprêmes…
    Alors ?
    Eh bien on ne peut négliger ces gens-là !
    Ou alors comment vivre sans les revenus somptuaires du temps passés, envolés avec les lois de séparation des églises et des états ?
    Certes, on a réussi à se faire subventionner quand même (1), mais ce n’est plus Byzance.
    Et puis si le pouvoir civil, jaloux de la direction des nations, tire de plus en plus la couverture à lui, que va-t-il rester à nous les grandes religions, grands dieux ?
    T’as compris le coup ?
    Vous imaginez un peu la tempête dans les salles fermées du conclave, où on discute ferme ? Où, même, on se l’envoie pas dire vu les téléphones fermés?
    On imagine !
    ‘’Alors, les gars ? Le pape, on va le choisir parmi les conservateurs ? Les progressistes ? Voire chez les modernistes ? (L’horreur. N.d.l.R)
    Et nos copains au pouvoir alors ? Oui, mais oh, et le petit peuple ?
    Et le grand capital ? Et les grandes foules comme place St Pierre lors des obsèques de qui vous savez ? Le peuple, il nous fait confiance non ?’’
    Coup de vent, tempête, tsunami dans le bocal on imagine !
    Et le mariage des prêtres ? Et l’ordination des femmes ? Et le préservatif ? A l’index ou ailleurs ? Et la libération ? Et les sans terre ? Et les multinationales ? Et la guerre en Irak ou en Afghanistan? Et le Rwanda ? Et la torture ? Et les Droits de l’Homme ? Et le chômage ?
    Et les musulmans alors ? Et les juifs ?
    Les quoi ?
    Ben oui, parce qu’en plus ils sont là, ou juste à côté.
    Et la concurrence, alors, vous l’avez oubliée ?
    On n’est pas sorti de l’aub…pardon, de la chapelle…
    Sixtine en plus.
    Tout çà, n’imaginez pas que c’est des pures inventions de journalistes de Journal-Info. On a des informateurs nous.
    Et même si on n’en a pas, on connaît bien son monde.
    En d’autres termes et choses à plat : pour guider 6 milliards de bonshommes et de bonnes femmes, vous moi et les autres, il faut un pouvoir.
    Ouhhh làà! Problème !
    Big matata comme on dit en swahili.
    En effet, depuis que l’Homme existe, il y en a eu, il y en a et il y en aura deux et pas plus de pouvoirs: un, l’économique (le politique, n’en étant qu’une filiale), deux, le religieux.
    Ils visent, tous deux la domination des corps et surtout des esprits.
    Pourquoi ?
    Ben pour dominer quoi !
    Le POUVOIR vous connaissez pas ?
    Non, non, pas le pouvoir sur soi, ça çà sert à rien, le pouvoir sur les autres, celui qui rapporte ?
    Alors ?
    Qui c’est qui va gagner cette foi(s) ?
    Parce qu’on arrive au bout ce coup-ci.
    La démographie augmente (2) et les problèmes avec. Le pouvoir politique qui s’entredéchire est mis de côté par l’économique qui, lui, jette le masque. Le religieux apparaît donc comme le refuge ultime. Le populo finit par douter et un peu par comprendre, tout arrive, mais ne sait plus quoi faire. Les joyeusetés de la modernité et de la technicité se prennent les pieds dans leurs trouvailles. La science qui promet toujours le Paradis, elle aussi, fait rigoler.
    Bref, au sein des peuples, enfin de ceux qui ‘’comptent’’, des modernes pour faire court, c’est la superpagaille.
    Qui va le prendre et le garder pour tout de bon ce pouvoir ?
    Parce que ça, c’est aussi, surtout, LA question qui se pose dans les cervelles cardinalices en conclave.
    Et, dit la sagesse, - çà existe aussi -, le pouvoir, ne se partage pas.
    L’affrontement arrive.
    La Vatican, combien de divisions, disait Staline ?
    Les gardes suisses, n’ont que des hallebardes…et quelques modestes Beretta.
    En face, les IRBM nucléaires…et, surtout, Wall Street le Dow Jones.
    Le complexe militaro-industriel a des longueurs d’avance.
    T’as compris le coup ?
    La religion, les religions parce qu’à ce niveau, le même problème se pose pour les ‘’grandes autres’’, la religion ne fait décidément pas le poids. Même avec les martyrs qui s’autodétruisent en fin de mission.
    Alors (bis ter etc) ?
    Eh bien, pour avoir désiré, obtenu, aimé, conservé, accaparé le pouvoir alors que ce n’était pas son boulot, la religion qui veut le conserver, risque de le payer cher.
    Résultat ?
    Dites…
    Puisqu’on y est en plein dedans, vous vous souvenez pas de ça?
    Ce qui est écrit dans un livre sacré que tout le monde connaît bien ?
    On cite :
    ‘’On récolte toujours ce que l’on sème.’’
    Eh oui !
    C’est Paul qui le dit.
    Vous savez ? Paul, pas JP2, pas Wolfowitz, Paul, celui de la Bible.
    Et puis, a ajouté un quidam : ‘’Qui sème le vent…’’
    Bon.
    Alors ? Ce nouveau pape ?
    A notre humble avis, l’ampleur du débat, du combat final, pour lui et toutes les autres religieux et religions, le dépasse plutôt.
    Ami avec les grands ou avec les petits ?
    Soit il copine avec les uns, soit avec les autres.
    Soit il… reste assis entre deux chaises ?
    Entre trône et trottoir ?
    C’est la meilleure façon de se ramasser un jour une gamelle.
    Quand ?
    Ca vient ça vient…

    (1) : Rappel : en France laïque, 12% de nos impôts vont à l’Eglise Catholique.
    (2) Oui, la démagogie aussi on sait. Ca va avec.

  • Le coût du rêve.

    Entendu sur une radio financière, la radio de l’économie pour les uns, la radio des riches pour les autres, la radio des pauvres pour les vraiment riches, une rubrique, assez croquignolette où l’on parle des produits de luxe qu’on peut s’acheter quand on est milllion..et même plus, milliardaire.
    C’est une rubrique où nous avons entendu vanter les mérites des VTT de marque Mercedes, Porsche ou Ferrari à des prix variant de 15.000 à 50.000 euros.
    Des vélos à 10.000 ou 66.000 balles…c’est des beaux VTT non ?
    On a même entendu dans le poste, dire beaucoup de bien de montres fabuleuses, en métaux fantastiques, usinées pendant des semaines, par des artisans de l’ancien temps avec des méthodes de l’An 3000, aux prix, elles, allant de 100.000 à 500.000 euros !
    De 600.000 à trois millions de francs, bigre !
    On savait que le temps c’est de l’argent mais à ce point…
    Tout ça, non pas pour faire rêver les cadres moyens, encore moins les pauvres (1).
    Non.
    Pour seulement aider les vraiment riches à faire leurs choix.
    Juste une remarque ?
    Merci.
    On y va.
    En général, pour acheter des choses bien chères, on a plus besoin d’argent que de conseils.
    Donc, quand on a beaucoup d’argent, et même plus, hein.. ?
    D’autant que quand on est vraiment riche, on doit avoir sûrement des choses plus importantes à faire qu’à écouter la radio…
    Et puis, quand on est milliardaire, l’information, on n’a pas besoin de l’écouter, on la fait.
    Ca c’était la rubrique on rigole avec ce qu’on peut.

    (1) : Les medias n’auraient-ils pas le droit, après tout légitime, de nous faire tous divinement rêver ?