Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

actualité - Page 9

  • Ouacances à surprises!

    Encore les ouacances ?

    -D’abord pourquoi ce mot ridicule pour dire que vous avez pris des vacances comme tout le monde, enfin ceux qui le peuvent ?

    -D’abord, chers amis, le ridicule est affaire de point de vue.

    Et de tolérance mutuelle. Si vous lisez, allez- y de vos commentaires mais poliment et de manière structurée, argumentée, y compris à l’aide du dictionnaire si nécessaire.

    Regardez les Anglais. Certes, ils consomment avec le thé pas mal de commentaires journalistiques nauséabonds au breakfast mais ils sont extrêmement tolérants : nous sommes des mangeurs de grenouilles, franchouillards, retardataires, trouillards et fainéants, mais ils ne nous ont pas encore envahis afin de nous faucher sous le nez les dernières fermettes encore invendues en Lozère ou en Périgord Noir. Et ils ne nous ont jamais demandé le remboursement des locations toujours impayées de nos soldats des Forces Françaises Libres en 40-45, ni réclamé d’indemnités pour tous les dommages sentimentaux causés aux naïves et blondes petites anglaises et à leurs multiples descendances à cheveux noirs depuis cette belle période.

    Voilà pour la tolérance.

    -Ca recommence… ?

    -OK, OK, on y va.

    Or donc, après la première ballade, nous en avons fait une seconde. A VTT celle-là.

    Pour ceux qui savent, sur un Décathlon comme tout le monde dans le lotissement, et un Specialized que j’avais acheté il y a dix ans quand j’avais un peu plus d’argent…mais qui fonctionne d’ailleurs comme au premier jour. Et pas seulement parce que je ne m’en sers pas souvent.

    -Vroum !! Direction un GR bien sûr.

    Avec, comme mise en appétit, une piste pour tracteur en campagne, sur laquelle nous voyons débouler un quad. Enfin, un mini quad pour gosse de riche, qui, justement, est aux commandes.

    Fluos partout, casque NASA, machoires serrées, pétaradant à tout berzingue, et regard en coulisse pour voir, au passage, si nous l’admirons comme il faut, les bras au ciel et agenouillés dans la poussière.

    Surprise, il est suivi par papa maman en 4X4 pour veiller qu’il ne se fasse pas mal.

    Brave mais pas téméraire.

    Indiana Jones au berceau.

    Une fois le silence et la poussière retombés, nous continuons, bravement, pour tomber sur une barrière.

    Eh oui. Nous vous l’avions bien dit !

    Les GR c’est bien mais les proprios connaissent mieux le droit de propriété que les droits de passage.

    Et comme ils sont souvent copains avec les maires…

    Et que l’IGN c’est loin…

    Discussion polie, de notre côté, casque à la main.

    ‘’Pardon siouplait, c’est pas par là que passe, sur douze mètres cinquante, seulement c’est pas beaucoup, de votre terre, un certain sentier balisé par l’Institut Géographique National de Paris, France ?’’.

    ‘’Oui oui, jeunes gens, mais vous voyez il y a une barrière mais comme vous êtes polis, vous pouvez, mais pas la prochaine fois.’’

    On s’est esbignés et comme des sentiers il y en a pas mal, on est allés ailleurs.

    Mais ailleurs ça grimpait plus.

    Et si monter en danseuse ça fait joli à la télé sur le bitume, et surtout au Tour de France, par contre, dans les sentiers pleins de caillasses, on vous fait pas un dessin…

    Trois, quatre fois, pied à terre.

    Pas du portage, encore, mais tout juste.

    8 kilomètres et des poussières, village en vue, ouf !

    On l’avait senti à l’avance. Pas la lavande, le thyng ou le romaring, mais un truc, du genre Chanel ou Mugler, bref, un machin de blondasse en vacances dans ces merveilleuses pierres de Provence qouâââ ! Et ça va loin ces odeurs, avec un petit mistralet en plus.

    Un tour dans le centre, une vraie fontaine avec de la vraie eau, de vraies cartes postales, une vraie boulangerie qui vend LE vrai journal du Var et du vrai pétrole pour les lampes tempêtes - ça sentait même vraiment pas mal…- et des pinces à linge on sait pas pourquoi, mais bien commodes pour serrer les jeans côté pédalier sinon c’est OTB (1).

    Visite des ruines.

    C’est des ruines.

    Petite balade dans les rues fraîches.

    On trouve du bon miel et du pollen séché à froid. Très très bon.

    Ah, les braves petites zabeilles…

    Ici il n’y a pas trop de Roundup ni d’autres machins toxiques. Enfin pas trop.

    Einstein a dit que le jour où il n’y aurait plus d’abeilles, l’Humanité n’aurait plus que quelques années à vivre.

    Le dernier Science et Vie a dit qu’il s’était un peu gouré. S’il n’y avait plus d’abeilles l’Humanité ne disparaîtrait pas tout de suite mais aurait encore un peu plus longtemps à vivre malgré un Environnement gravement mis à mal.

    Humanité a pas mouru tout suite ? Qui c’est qui fait risette à Du Pont de Nemours ?

    On se console comme on peut.

    Allez. On pense à autre chose et on mange des fruits, très bon pour ne pas boire et doper la machine aux sucres plus malins, moins encrassants et plus rapides que les pastas.

    On redescend et, au passage, un coup de flotte au déboucher d’une petite source, claire, fraîche, sympathique, souriante, qui sort d’un petit tuyau qui émerge d’une jolie plaque de mousse au pied d’un abre.

    Madame s’avance pour en prendre dans la main, commence à boire puis…pouaaaahhhh !

    C’était l’exutoire des cuisines de l’hôtel restaurant, de luxe SVP, 50 mètres plus haut.

    Rien qu’à l’odeur…

    Claire, fraîche, souriante…ouais, ben mon vieux !

    On a tout de même appris que les cochonneries des restaus des riches puaient autant que celles des pauvres.

    Juste avant de repartir, une plaque signalant les fours banals où nos ancêtres et les vôtres, faisaient cuire leurs pains en chœur et en cadence en chantant des trucs devenus depuis folkloriques.

    L’inscription dit : ‘’Les fours banals donnaient lieu à des perceptions de taxes dues aux seigneurs des lieux pour les dépenses de chauffage occasionnées par la cuisson.’’

    Chouette ! Désormais, nous sommes en République. Plus de taxes aux seigneurs des lieux !

    Pour le chauffage et la cuisson on paye seulement aux pétroliers ou à EdF.

    Ca change non ? Un vrai bonheur !

    Allez ! Reprise du GR.

    Encore un motard, crossman fluo lui aussi, qui déboule, euh plutôt, qui y va mollo mollo, pour ne pas abîmer sa pétrolette - et parce que manifestement il a la trouille – et descend moins vite que nous qui sommes follement grisés par le vent de la course démente qui…,non, qui ne se termine pas dans les cailloux parce qu’on freine avant et qu’on redescend tranquillou nous aussi. On a une excuse : nos engins à nous n’ont pas de suspensions hein…De vrais pros…

    Reprise d’un bout de route goudronnée bordée de barrières de sécurité en joli bois d’arbre…

    On regarde de près parce qu’on fouine partout pour se faire des vacances enrichies de nombreux souvenirs.

    Tiens ? C’est du bois devant, mais derrière, c’est de l’acier de chez acier.

    Plus costaud. Enfin assez pour retenir une bagnole de touristes baladeuse.

    Ah funérailles !

    Si on ne fait plus confiance au bois maintenant.

    Et qu’on camoufle la méfiance en planquant les barrières d’acier derrière…

    Au virage, un feu rouge.

    Parce que la route est trop étroite pour avoir deux voies.

    Mais comme c’est dimanche, le feu est éteint.

    C’est bien la peine !

    Et deux intelligents arrivent, en sens opposés, et aucun ne veut céder le passage.

    On croyait être à la campagne et on se retrouve en pleine civilisation…

    Pleine de surprises cette balade.

    Bon.

    Allez dodo pour ce soir.

    Au fait. Vous ne nous avez toujours pas dit comment écailler les sardines sans s’en mettre partout.

    Alors ?

     

     

    (1). Over The Bar. Signifie à peu près, par-dessus le guidon. Dans le langage VTT que nous pratiquons, journal du VTT à l’appui , c’est l’élégante figure qu’on arrive à réaliser quand on se prend le bas du pantalon dans les dents du pédalier. Un dessin ?

     

  • Liste noire à un euro?

    La liste noire des compagnies de navigation aérienne à risques, liste noire vaguement grise , devrait-on dire, vu les avis plus que mitigés qui ont été émis à son égard, n’a, évidemment, pas satisfait tout son monde.

    En réalité, c'est bien tout le monde qu'elle mécontente, sauf, on s’en doute, ceux qui ont décidé de sa composition.

    Mais on en doute même aussi, compte tenu des conditions dans lesquelles elle a été établie et des pressions de toutes sortes qui ont accompagné voire présidé à son élaboration.

    Because ?

    Eh bien pour les raisons que nous évoquions récemment et notamment politiques au niveau des relations d’états à états, lesquelles ne manqueront pas d’en souffrir, quand bien même des efforts pourront, rien n’est moins sûr, être accomplis pour rapprocher les points de vue.

    Il ne faudra pas peiner les sud américains, les Russes, les Africains, les asiatiques, bref, chose ou machin avec qui nous entretenons de bonnes relations pour des raisons politiciennes, voire politicardes que vous savez ou que, plus certainement, vous ignorez.

    Sans oublier les relations commerciales basiques : nous leur vendons ou voulons leur vendre, nous leur achetons ou allons le faire, nous désirons leur appui pour des visées à terme, nous y avons délocalisé ou allons le faire aussi…

    Sans oublier, en outre, le fait que si un pays ferme ses portes aux compagnies d’un autre, cet autre fermera les siennes de n’importe quelle manière. Rétorsion quand tu nous tiens….

    Il faudrait bien en sortir.

    Car la liste publiée prêterait à rire si le sujet n’était aussi grave.

    Dès sa création, elle ne servira à rien.

    Ne serait-ce qu’en raison de la diversité des points de vue et mesures prises dans la communauté internationale.

    Les anglo-saxons ont leur manière à eux d’établir LEUR liste, les Européens font de même, mais à leur façon à eux, les asiatiques, eh bien…pourquoi voulez-vous qu’ils fassent à la manière des autres ?

    Les uns visent les charters, les autres les régulières nationales de prestige à bas prix (pas vus pas pris?), les autres encore les low cost dites normales, les autres enfin les compagnies nationales bien établies,

    A la fois tout et rien pour s’entendre en parlant des langues différentes.

    Quant aux africains, eux, sont plus que directement concernés par la liste des petites compagnies aériennes à risques, mais il y a gros à parier qu’en établir une soit vraiment leur problème.

    Leur problème à eux, mais très mineur, c’est d’avoir une compagnie, qui permette de figurer noblement sur la scène internationale, et de gagner des sous par la même occasion.

    Problème mineur car, de toutes manières ils auraient probablement trop à faire s’ils devaient  se consacrer à débusquer les lacunes techniques, aux problèmes de management, de maintenance, de respect des conventions dinternationales...sans oublier ceux découlant de la corruption, partie intégrante de l’occidental way of life que nous leur avons mis dans le crâne.

    J’ai volé sur une de ces compagnies il y a déjà pas mal d’années et même à l’époque, il fallait pour le faire soit avoir, disons le, du courage, soit, se rendre à l’évidence que Dakar-Nairobi à VTT était évidemment plus long mais bien plus sûr, soit apprécier revivre à chaque voyage les aventures d’Indiana Jones dans ‘’Le temple maudit’’.

    La compagnie en question, poussait la fantaisie jusqu'à nous débarquer, une vingtaine de passagers et moi-même et juste avant le décollage, afin de céder nos places à...une cargaison entière de drogue en partance pour les pays arabes. On a les priorités qu'on peut...

    Aujourd’hui ?

    C’est pas mal non plus.

    On a entendu, ces temps derniers, les commentaires de certains passagers à propos des avions des compagnies dans lesquels ils ont refusé de monter.

    Un membre de ma famille, lui, a fait une expérience similaire : Moscou-Djakarta en Iliouchine des années 70.

    Fils de fer pour tenir les sièges, pilote pas rasé, nettement somnolent, et en tongs pour cause de canicule. En prime, des mégots plein les cendriers et les allées, et les feuillées fleurant fort la vodka…et les résultats des abus qui en avaient été faits. Plus des ratés plein les réacteurs au départ et à l’arrivée…et pour toute hôtesse, un seul mâle maousse genre OMON du Ministère de l’Intérieur soviétique dont la meilleure manière de s’attirer les bonne grâces consistait à ne pas le regarder dans les yeux, à ne rien lui demander mais à lui filer des clopes américaines si possible.

    Tout ceci pour dire qu’on ne peut, cependant, pas vraiment en vouloir aux compagnies et états émergeants en général, et africains en particulier, de l’état de nombre de leurs zincs et de leur perception si particulière des risques que la modernité des aéronefs d'aujourd'hui engendre.

    Vu les bonnes manières que nous leur avons enseignées et surtout les bons exemples que nous avons donnés, en allant gaiement les coloniser, ils n’ont gardé de tout ça que le plus mauvais.

    Et ont intégré, à leur façon, non seulement, vaille que vaille, les techniques mais, surtout, les philosophies, les modes de pensée et les valeurs..morales, de ceux qui les ont colonisés.

    Nous avons voulu en faire des Occidentaux, alors qu’ils n’en avaient nul besoin et que leurs systèmes s’étaient développés à des années lumières des nôtres?

    Eh bien ils nous renvoient notre vilaine image sous forme de caricature.

    Notre caricature.

    On en veut pour preuve la dilapidation totalement incontrôlable des aides financières et alimentaires de certains de ces états selon un système clientéliste bien enraciné que l’effacement de la dette ne contribuera nullement à faire disparaître.

    On est loin de la sécurité aérienne ?

    En plein dedans au contraire.

    Développer l’outil industriel des pays en développement est l’objectif principal du FMI et de la Banque Mondiale.

    Déjà que ces organismes s’y entendent fort bien pour faire suer le burnous aux emprunteurs, l’on ne pense pas que les deux mesures prises hier pour remédier aux problèmes sus évoqués vont changer quelque chose.

    Un euro de plus sur les billets d’avion pour les empêcher de crever de faim et une liste noire à la godille pour faire voler normalement leurs avions à la Dubout ?

    Une liste noire à un euro quoi ?

    On en reparlera.

  • Docu-fiction: mensonge sans risque

    Docu fiction : comme son nom l’indique le procédé n’est déjà, pas clair clair dès le départ.

    Chèvre et chou. Vrai et faux...

    Documentaire est, en effet, un acte bien concret, une pièce à conviction quasiment, qui rend compte d’un évènement de façon objective.

    En fait, de la manière la plus vraie et plus complète qui soit.

    La fiction…eh bien c’est de la fiction.

    De l’invention.

    De l’imaginaire ‘’pur’’ et simple, qui permet toutes les licences, toutes les invraisemblances, tous les mensonges aussi.

    C’est la raison pour laquelle nos guides télévisuels en sont arrivés, depuis peu et tout doucettement, à ‘’combler les vides’’ laissés dans les documentaires par les lacunes du travail des informateurs, pour les combler par des scènes filmées et jouées par des artistes professionnels.

    On le voit, désormais, tout mais vraiment TOUT, est possible…et permis.

    Le mensonge, jusque là relativement affiché, est désormais bien présent. Et s'en flatte.

    En toute impunité cette fois.

    Si, auparavant, le label documentaire contraignait les réalisateurs à une rigueur sinon morale, ne rêvons pas, du moins humblement technique, les erreurs n’étaient pas légion ni très dommageables pour les évènements traités, voire pour les personnalités mises en lumière.

    Les personnages historiques, même récents, n’étaient pas trop maltraités, les documents et pièces utilisés pour transcrire les faits non plus.

    Le petit monde du cinéma et de la télévision était tenu par les actes d’historiens, quand bien même la fraude et la manipulation ont été de tout temps présentes.

    Néanmoins, l’on ne pouvait pas exagérément tordre le déroulement des évènements dont rend compte la mémoire sociale officielle ou officieuse.

    Désormais, on se lance.

    Dans un documentaire retraçant un ou des évènements, - aussi récents que brûlants si possible c’est plus vendeur -, s’il manque des pièces ou des témoignages, on ‘’comble’’ les vides.

    Avec, au mieux, des séquences reconstruites, au pire, carrément inventées.

    Eh oui, au pire.

    Car si un documentaire se doit de coller à la réalité retrouvée, un film de fiction, lui, est une œuvre totalement issue de l’imagination de l’auteur.

    De l’imagination, moindre mal, mais surtout de ses choix, de ses idées, de son caractère, quand ce n’est pas de ses lubies et de ses idées fixes, voire de ses haines et de ses amours particulières, sous-tendant ses comptes personnels à régler.

    Et le mensonge est là.

    Bien présent. Omniprésent car la mode du docu-fiction est désormais bien en selle.

    Après les films de ce genre retraçant la tragédie du 11/01, on a pu voir récemment chez nous, une de ces re-constructions sur l’attentat du Petit Clamart, puis celle sur la nuit tragique où plusieurs centaines d’Algériens ont été tués à Paris du temps de la guerre d’Algérie.

    Certes était présente l’obligation de coller à une histoire interdisant erreurs et invraisemblances, voire mensonges avérés et volontaires pour cause d’idées personnelles à faire passer.

    Et puis, des témoins directs des ‘’deux camps’’ étant encore vivants, il était, d’ailleurs, risqué de prendre trop de libertés avec les faits.

    Tout semble, jusqu’ici s’être passé sans trop de bobos.

    Néanmoins, la porte est désormais ouverte à tous les excès.

    Et ceci dans la plus large impunité.

    En effet, dans le cadre d’un film réellement historique, même retraçant des évènements récents, le réalisateur ne peut tout se permettre. Les documents sont là pour départager, y compris devant la justice, les adversaires de versions contradictoires.

    Par contre, dès lors qu’il s’agit d’un docu-fiction avéré, signalé et dûment présenté ainsi, plus de problèmes !

    Le docu-fiction autorise tous les dérapages, puisqu’il est établi qu’il s’agit d’un document dans lequel, par manque partiel d’éléments, l’auteur se permet, voire est contraint  de les inventer et s’en absout dès lors qu’il l’annonce ouvertement : la ‘’nécessité’’ de sainte mission d’information n’a pu être satisfaite que de cette manière!

    Fermez le ban! 

    Commode non ?

    On peut désormais triturer à sa guise autant les évènements passés que les présents.

    Ainsi verra-t-on prochainement un docu-fiction sur la secte du temple Solaire.

    Le sujet étant dramatique, tragique, on sent venir les dérives.

    Primo, l’évènement, les évènements relatifs à l’histoire, sont pour le moins aussi sujets à caution que sulfureux.

    D‘où, débats et controverses en perspective.

    ‘’Heureusement’, les éléments de fiction, étant ‘’obligatoires’’ du fait de trous dans les enquêtes, ils absolvent d’éventuelles intentions de nuire.

    La divine mission d’informer vous comprenez.

    Fastoche !

    Dans le même registre, on a même vu, récemment, la mode gagner le livre.

    Avec un roman d’un quidam, peu regardant quant l’objectivité due au public par les informateurs qu’ils soient journalistes ou romanciers, roman mettant en scène une malheureuse et virginale jeune fille de bonne famille, séduite et abandonnée par un membre d’une église cataloguée secte, on ne sait trop pourquoi, par les services de l’Etat, depuis, d'ailleurs, désavoués par l'ex-récent Premier Ministre qui, dans une circulaire de mai dernier, a renvoyé aux toiroirs ou aux poubelles de basse police, la fameuse liste des sectes françaises.

    Le but de la manœuvre du digne romancier était évident : discréditer la soi disant secte en question en évitant tout procès.

    Le roman étant de la fiction, l'impunité est désormais totale…

    Brave mais pas téméraire le bonhomme…

    La calomnie sans risque en somme.

    On voit le mensonge, on pèse le danger.

    Vous en avez après votre ex, votre percepteur, votre crémière, votre garagiste ou votre concierge ?

    Pas de problème : pour peu que vous vous en sentiez, et en ayiez les moyens, vous pondez un roman, ou un docu-fiction, même à compte d’auteur, et vous diffusez votre version des faits.

    On peut, désormais, écrire ou filmer n’importe quoi dans la mesure ou la chose est présentée comme de la fiction ou du docu-fiction.

    Ce qui est plus pervers encore car auréolant le produit de la si belle notion de DOCUMENTAIRE, laquelle donne à l’ensemble son semblant de véracité sinon ses lettres de noblesse !

    On est bien parti pour une longue longue série d’empoignades par docu-fiction interposés.

    Car il faut bien se rendre compte que vont fleurir pas mal de machins de la même eau, qui auront à rendre des comptes non pas à la justice qui ne peut rien contre les inventions pures, mais aux opposants aux thèses exposées, qui n’auront  eux, d’autre ressource que de rétablir la vérité, ‘’leur’’ vérité, de la même manière que ceux qui auront tiré les premiers.

    Bel exemple de perversion totale de l’information à laquelle la télévision, le meilleur medium pour ce nouveau genre ‘’d’information’’, nous avait déjà sinon habitués, du moins bien préparés.

    Dans les meilleurs mensonges disait La Rochefoucault, - tiens encore lui -, il y doit y avoir toujours un peu de vérité.

    Ca rappelle le fameux pâté à l’alouette vendu durant la guerre de 39-45, pâté qui portait la mention, Viande d’alouette et de cheval.

    Une autre mention était, hélas, omise sur les boîtes. Celle qui aurait consisté à mentionner qu’en fait, la proportion était de un cheval pour…une alouette…

    Allez, ce n’est pas demain qu’on va trouver la vérité dans l’information écrite.

    Et encore moins télévisée.

     

  • Ouacances: mystères en Provence

    Alors, les ouacances ?

    On y arrive.

    Après l’autoroute, les raffinements gastronomiques locaux et les découvertes de la flore garantie provençale par l’Union Européenne ou inversement on ne sait plus très bien, nous avons donc passé notre première nuit et notre premier réveil en compagnie des sonnailles chevrotantes et des chants du coqs pas vraiment matutinaux. (1)

    Autant dire, dans une quiétude suffisamment altitudinale pour goûter au bon air qui donne le teint frais, l’humeur avenante et les muscles dynamiques, et même, la dangereuse présomption de nos humaines forces au coin du projet de randonnée.

    Pour la présomption, on a tout de suite compris.

    Les mollets aussi.

    Vu qu’au départ d’une de nos balades, on a dégusté un raidillon qu’on connaissait déjà de l’an passé mais dont notre mémoire corporelle avait oublié la rigueur.

    Qu’à cela n’Etienne, nous avons bravement surmonté l’obstacle, langue pendante et regard chaviré pour accéder à un GR, pour les initiés sentier de grande randonnée, avec le désir affirmé d’en faire une, grande randonnée, mais, bon, ma non tropo…

    Tout de même…

    On y est arrivé.

    Ouf !

    12/15 bornes en montagnes, avec grosso modo 200 mètres de dénivelés…

    Et surtout, avec des découvertes…

    Ainsi, après trois à quatre kilomètres, quoi là ?

    Une BAIGNOIRE.

    -UNE BAIGNOIRE ???

    -Oui, une BAIGNOIRE…pas en plein champ, en pleine garigue. A des kilomètres de toute habitation. Même de huttes. Sauvages.

    Une baignoire ?

    Allez Bobonne, c’est un signe du ciel. On n’est pas loin de la civilisation.

    -Un kilomètre plus loin QUOI là encore ???

    -Une seconde BAIGNOIRE !!!

    -Encore un signe pour tout de bon cette fois non ? On est vraiment proches d’un lieu habité.

    Ca annonce un jolie chaumière, un bon feu pour réchauff…non, pardon, un peu d’ombre plutôt, et un, bon verre d’eau fraîche vu la température et le Mistralet qui sèche les papilles…

    -Eh, arrêtez un peu là. Les baignoires c’est simple. Vous êtes pas au courant ?

    -D’accord, d’accord. On a compris. Les baignoires c’est pas des OVNI du tout. Simplement, comme vous nous le criez déjà pour qu’on entende vu que vous vous y connaissez mieux que nous en matière ethnologicoagriculture, les baignoires, c’est tout bêtement pour faire boire les bêtes.

    -Ben voilà !

    -Ouais mais dites, elles étaient toutes neuves et autour, on est des randonneurs observateurs aguerris à l’interprétation de tous les signes de pistes possibles tout de même, pas de traces de piétinements visibles, pas d’herbes foulées au pied par quelque horde assoiffée…

    Le mystère reste entier.

    D’autant qu’elles étaient vides.

    Et aux alentours, même pas d’indigène prévoyant d’aller au bal de la société la Boule Rieuse ou au cinéma ambulant - avec Tino Rossi dans ‘’l’Ile Enchantée’’ du temps où çà y pétait pas encore -, du soir à l’horizon…

    Aux environs des baignoires en question, encore moins de plongeur, pas encore professionnels, en stage de formation en site hautement sécurisé…

    Même au village voisin, nul n’a pu nous tirer de l’abîme de réflexion dans lequel ces baignoires flambantes neuves nous ont plongés.

    Allez, on était là pour bosser, enfin, pour randonner.

    Après une halte, forcée pour cause de yenamarre pour le moment, retour sur le GR.

    Direction plein Ouest.

    Le Far West même.

    On s’y serait crus un instant.

    A l’horizon d’une heure de marche, trois…TEPEES !!!

    -Vous avez dit ?

    -Oui oui. Trois tepees. Trois wigwams si vous préférez. Des tentes indiennes quoi.

    -Eh, oh, vous savez pas qu’en Haute Provence, comme partout ailleurs d’abord, on en trouve plein des qui veulent vivre comme là-bas dis... ?

    -Si, si mais là, trois immenses, tout blancs, avec personne dedans en plus.

    Ou plutôt en moins…

    Pour faire une photo du château médiéval, avec ça devant, ça fait un peu drôle non ?

    Pour la mise en page c’est coton…

    Et puis, comme le chemin était balisé de crottins relativement frais - à l’odeur on pouvait dater le dernier passage de la tribu -, on s’attendait à les voir surgir en troupe déferlant sur les deux visages pâles, enfin déjà pas mal rouges, assez imprudents pour s’aventurer sur leurs terres.

    Eh ben rien. Nibe.

    Pas même une plume d’Indien à l’horizon.

    Voilà.

    Un mystère de plus de ce grand et beau livre sur la Haute Provence Mystérieuse à paraître bientôt chez Tchou éditeur à Paris.

    On a poussé plus loin vers l’Ouest encore.

    Pour s’apercevoir que les cartes IGN ne sont pas garanties par le gouvernement.

    D’ailleurs ils le mettent dans la marge. ‘’Sur place, faire confiance aux renseignements locaux plutôt qu’aux parcours indiqués sur la carte.’’

    Rassurant.

    Surtout pour ceux qui se baladent, par exemple, entre le Tchad et le Mali.

    Les renseignements locaux là-bas…

    D’autant que le Tchad, le lac surtout, ça rétrécit à la chaleur de plus en plus…

    Or donc, on s’est aperçus que le sentier en question, prévu pour passer dans une zone fortement boisées, à l’ombre donc, faisait une courbe élégante pour aller se promener en pleine savane, voire carrément désertique, pour une cause de nous ignorée.

    Pas longtemps car en bordure, barbelés, mirador, murs costauds…

    Explication au village : ‘’Ah ouais, c’est à cause de l’émir !’’

    Explication : un distingué et enturbanné prince du golfe, - lequel, il y en a entre 3 et 4 mille… -, a acheté une foultitude d’hectares de forêts et de garigues, a entouré le tout d’une ceinture high Tech, et, ignorant sans doute voire sûrement, les us et coutumes de notre civilisation gauloise qui, depuis Poitiers de sinistre mémoire, reconnaît le droit de passage sur les terres même des seigneurs des lieux, a superbement coupé le sifflet aux randonneurs en déplaçant le sentier hors de son royaume.

    Et alors ?

    Le maire du coin ?

    Il n’a rien dit ?

    Vous rigolez pas un peu non ?

    La France éternelle se doit de protéger la vie et les biens de tous les exilés de la planète non ?

    Fussent-ils argentés et même friqués jusqu’au turban ?

    Ce sont des hommes que diable !

    On a été surpris tout de même.

    Vu que le zig a acheté une propriété qui, à vol d’oiseau, n’est pas loin du tout et de nos sites mirlitaires que l’Europe entière nous envie, et des sites nucléaires que la Terre entière voudrait bien avoir.

    Dites donc...

    Des fois que lui ou ses copains de là-bas voudraient nous faire une vilaine méchanceté un jour ou l’autre…

    On va te me le signaler avec une belle lettre anonyme à qui de droit tu vas me voir ça…

    D’abord, non, c’est pas de la basse et crasse vengeance.

    On fait ça au nom de tous les randonneurs déjà.

    Et au nom de la simple logique cartésienne qui nous caractérise en plus.

    Dites voire…

    Un citoyen habitué à la chaleur et à la sècheresse viendrait se planquer dans un coin bien chaud et bien sec, en prétextant de ces incommodités pour nous faucher un des rares brins de forêt qui nous restent dans notre si belle Provençou, tout simplement parce qu’elle fleure bon la lavande ?

    A qui ferez-vous croire cette histoire ?

    Alors ?

    Un mystère de plus ?

    Bon.

    Je vais me raser.

    Et mettre la table.

    A demain.

     

    (1) Si vous trouvez pas dans votre dico, prenez l’édition Larousse en six volumes de 1929. C’est la meilleure.

    Alors, les ouacances ?

    On y arrive.

    Après l’autoroute, les raffinements gastronomiques locaux et les découvertes de la flore garantie provençale par l’Union Européenne ou inversement on ne sait plus très bien, nous avons donc passé notre première nuit et notre premier réveil en compagnie des sonnailles chevrotantes et des chants du coqs pas vraiment matutinaux. (1)

    Autant dire, dans une quiétude suffisamment altitudinale pour goûter au bon air qui donne le teint frais, l’humeur avenante et les muscles dynamiques, et même, la dangereuse présomption de nos humaines forces au coin du projet de randonnée.

    Pour la présomption, on a tout de suite compris.

    Les mollets aussi.

    Vu qu’au départ d’une de nos balades, on a dégusté un raidillon qu’on connaissait déjà de l’an passé mais dont notre mémoire corporelle avait oublié la rigueur.

    Qu’à cela n’Etienne, nous avons bravement surmonté l’obstacle, langue pendante et regard chaviré pour accéder à un GR, pour les initiés sentier de grande randonnée, avec le désir affirmé d’en faire une, grande randonnée, mais, bon, ma non tropo…

    Tout de même…

    On y est arrivé.

    Ouf !

    12/15 bornes en montagnes, avec grosso modo 200 mètres de dénivelés…

    Et surtout, avec des découvertes…

    Ainsi, après trois à quatre kilomètres, quoi là ?

    Une BAIGNOIRE.

    -UNE BAIGNOIRE ???

    -Oui, une BAIGNOIRE…pas en plein champ, en pleine garigue. A des kilomètres de toute habitation. Même de huttes. Sauvages.

    Une baignoire ?

    Allez Bobonne, c’est un signe du ciel. On n’est pas loin de la civilisation.

    -Un kilomètre plus loin QUOI là encore ???

    -Une seconde BAIGNOIRE !!!

    -Encore un signe pour tout de bon cette fois non ? On est vraiment proches d’un lieu habité.

    Ca annonce un jolie chaumière, un bon feu pour réchauff…non, pardon, un peu d’ombre plutôt, et un, bon verre d’eau fraîche vu la température et le Mistralet qui sèche les papilles…

    -Eh, arrêtez un peu là. Les baignoires c’est simple. Vous êtes pas au courant ?

    -D’accord, d’accord. On a compris. Les baignoires c’est pas des OVNI du tout. Simplement, comme vous nous le criez déjà pour qu’on entende vu que vous vous y connaissez mieux que nous en matière ethnologicoagriculture, les baignoires, c’est tout bêtement pour faire boire les bêtes.

    -Ben voilà !

    -Ouais mais dites, elles étaient toutes neuves et autour, on est des randonneurs observateurs aguerris à l’interprétation de tous les signes de pistes possibles tout de même, pas de traces de piétinements visibles, pas d’herbes foulées au pied par quelque horde assoiffée…

    Le mystère reste entier.

    D’autant qu’elles étaient vides.

    Et aux alentours, même pas d’indigène prévoyant d’aller au bal de la société la Boule Rieuse ou au cinéma ambulant - avec Tino Rossi dans ‘’l’Ile Enchantée’’ du temps où çà y pétait pas encore -, du soir à l’horizon…

    Aux environs des baignoires en question, encore moins de plongeur, pas encore professionnels, en stage de formation en site hautement sécurisé…

    Même au village voisin, nul n’a pu nous tirer de l’abîme de réflexion dans lequel ces baignoires flambantes neuves nous ont plongés.

    Allez, on était là pour bosser, enfin, pour randonner.

    Après une halte, forcée pour cause de yenamarre pour le moment, retour sur le GR.

    Direction plein Ouest.

    Le Far West même.

    On s’y serait crus un instant.

    A l’horizon d’une heure de marche, trois…TEPEES !!!

    -Vous avez dit ?

    -Oui oui. Trois tepees. Trois wigwams si vous préférez. Des tentes indiennes quoi.

    -Eh, oh, vous savez pas qu’en Haute Provence, comme partout ailleurs d’abord, on en trouve plein des qui veulent vivre comme là-bas dis... ?

    -Si, si mais là, trois immenses, tout blancs, avec personne dedans en plus.

    Ou plutôt en moins…

    Pour faire une photo du château médiéval, avec ça devant, ça fait un peu drôle non ?

    Pour la mise en page c’est coton…

    Et puis, comme le chemin était balisé de crottins relativement frais - à l’odeur on pouvait dater le dernier passage de la tribu -, on s’attendait à les voir surgir en troupe déferlant sur les deux visages pâles, enfin déjà pas mal rouges, assez imprudents pour s’aventurer sur leurs terres.

    Eh ben rien. Nibe.

    Pas même une plume d’Indien à l’horizon.

    Voilà.

    Un mystère de plus de ce grand et beau livre sur la Haute Provence Mystérieuse à paraître bientôt chez Tchou éditeur à Paris.

    On a poussé plus loin vers l’Ouest encore.

    Pour s’apercevoir que les cartes IGN ne sont pas garanties par le gouvernement.

    D’ailleurs ils le mettent dans la marge. ‘’Sur place, faire confiance aux renseignements locaux plutôt qu’aux parcours indiqués sur la carte.’’

    Rassurant.

    Surtout pour ceux qui se baladent, par exemple, entre le Tchad et le Mali.

    Les renseignements locaux là-bas…

    D’autant que le Tchad, le lac surtout, ça rétrécit à la chaleur de plus en plus…

    Or donc, on s’est aperçus que le sentier en question, prévu pour passer dans une zone fortement boisées, à l’ombre donc, faisait une courbe élégante pour aller se promener en pleine savane, voire carrément désertique, pour une cause de nous ignorée.

    Pas longtemps car en bordure, barbelés, mirador, murs costauds…

    Explication au village : ‘’Ah ouais, c’est à cause de l’émir !’’

    Explication : un distingué et enturbanné prince du golfe, - lequel, il y en a entre 3 et 4 mille… -, a acheté une foultitude d’hectares de forêts et de garigues, a entouré le tout d’une ceinture high Tech, et, ignorant sans doute voire sûrement, les us et coutumes de notre civilisation gauloise qui, depuis Poitiers de sinistre mémoire, reconnaît le droit de passage sur les terres même des seigneurs des lieux, a superbement coupé le sifflet aux randonneurs en déplaçant le sentier hors de son royaume.

    Et alors ?

    Le maire du coin ?

    Il n’a rien dit ?

    Vous rigolez pas un peu non ?

    La France éternelle se doit de protéger la vie et les biens de tous les exilés de la planète non ?

    Fussent-ils argentés et même friqués jusqu’au turban ?

    Ce sont des hommes que diable !

    On a été surpris tout de même.

    Vu que le zig a acheté une propriété qui, à vol d’oiseau, n’est pas loin du tout et de nos sites mirlitaires que l’Europe entière nous envie, et des sites nucléaires que la Terre entière voudrait bien avoir.

    Dites donc...

    Des fois que lui ou ses copains de là-bas voudraient nous faire une vilaine méchanceté un jour ou l’autre…

    On va te me le signaler avec une belle lettre anonyme à qui de droit tu vas me voir ça…

    D’abord, non, c’est pas de la basse et crasse vengeance.

    On fait ça au nom de tous les randonneurs déjà.

    Et au nom de la simple logique cartésienne qui nous caractérise en plus.

    Dites voire…

    Un citoyen habitué à la chaleur et à la sècheresse viendrait se planquer dans un coin bien chaud et bien sec, en prétextant de ces incommodités pour nous faucher un des rares brins de forêt qui nous restent dans notre si belle Provençou, tout simplement parce qu’elle fleure bon la lavande ?

    A qui ferez-vous croire cette histoire ?

    Alors ?

    Un mystère de plus ?

    Bon.

    Je vais me raser.

    Et mettre la table.

    A demain.

     

    (1) Si vous trouvez pas dans votre dico, prenez l’édition Larousse en six volumes de 1929. C’est la meilleure.

  • Avions: chassez le gaspi!

    Les vautours nous auront tous.

    Les vautours ?

    Le choix est grand.

    Simple aussi : les uns qui profitent des autres.

    Ainsi des fabricants de pièces fausses destinées à la maintenance des voitures, de toutes sortes de machines et, plus particulièrement dans le sordide, des avions, et autres aéronefs.

    Comme nous vous le disions, ces abominables gagnent leur vie aux dépens de celles leurs semblables.

    Des qui, depuis Caïn vs Abel, vivent et s’enrichissent en assassinant leurs frères humains.

    Et notamment en vendant des pièces de rechange, fabriquées en boites de camembert peinturlurées en, gris argent, là où il faudrait les fabriquer en authentique nickel chrome.

    En vous causant de ça, nous, que d’aucuns esprits chagrins suspectent, voire accusent, d’être de vilains pessimistes, surtout à l’égard du genre humain en général et des sagouins en particulier, nous donc, étions encore loin très loin de la vérité.

    En effet, le ‘’Canard Enchaîné’’ d’hier matin nous apprend que les pièces de rechange, d’origine ou pas, ne sont pas ‘’seulement’’ vendues mais…louées !!!

    Eh oui !

    Les compagnies pauvres - il y en a, pour ce qui est de la maintenance…mais pas des salaires des PDG, mais si mais si - les compagnies dans le besoin donc, préfèrent louer des pièces de rechange plutôt que de les acheter…

    Et si lesdites pièces sont en toc, la bonne affaire est double.

    Oyez bonnes gens, la chasse au gaspi, élevée au rang de système vital pour l’économie, vous est donnée en exemple.

    Prenez en de la graine. Chassez le gaspi vous aussi. En fraudant, en mentant à tout va.

    Comment ?

    Fastoche.

    Dans tous les domaines.

    Sur vos impôts par exemple (Monsieur mon percepteur, Mon grand Riri adoré, malgré ses 49 ans et avec ses deux mains gauches, il est toujours à ma charge).

    A l’homme ou la femme de votre vie (Je t’aimerai toujours même si tu devient vieux…ou vieille, et même si j’ai plein de tentations au boulot).

    A vos mioches (Les bons travailleurs honnêtes seront toujours bien considérés).

    A votre assureur (Mon adversaire venait de la gauche en passant par la droite).

    A votre médecin (J’ai mal aux reins mais je sais pas trop où et puis je déprime beaucoup parce que depuis que je fume plus je mange trop ou des fois pas assez).

    A la Sécu (Non c’est pas la carte Vitale de mon cousin, c’est celle de ma tante mais elle était en vacances dans sa famille d’accueil, à la montagne, avec son neveu qui en avait besoin mais pas tous les jours).

    Au chauffeur de taxi (Mais non je vous avais dit de m’arrêter y a un quart d’heure mais la radio était trop forte, d’abord c’est quoi la marque ?).

    A la dame pipi (c’était la petite pas la grosse).

    A votre patron (Si si il me reste une semaine de congés à prendre, même une et demie parce que quand vous étiez pas là j’ai fait 49 heures et demie d’heures sup parce que il y a eu plein de coupures de courant).

    A vos employés (J’y arrive plus avec tous vos RTT là, c’est la mort de la petite entreprise cette histoire d’Aubry).

    A vos électeurs (Demain on diminuera les impôts, vous aurez du travail, et vos salaires vont augmenter, le SMIC surtout, vos problèmes, c’est la faute au prix du pétrole).

    Au supermarché (Si si. Les chaussettes elles étaient tout au fond des baskets. J’ai lu qu’elles étaient avec en promotion).

    A vos clients (Les délais de fabrication et l’augmentation des matières premières, sans parler du transport, tout ça ça coûte hein).

    A vos conseils d’administration, si vous êtes actionnaire (Dites, nos actions n’ont rien donné ct’année).

    A vos actionnaires si vous êtes président du conseil d’administration (Nous n’avons perdu qu’un seul client et encore un  tout petit, d’ailleurs je voulais vous parler de mes stock options pour mes bons résultats).

    A votre confesseur (Oui, j’ai eu juste une ou deux mauvaises pensées, mais c’est tout et puis j’ai beaucoup médité depuis).

    A vous-mêmes (Allez va ! J’suis pas si mal en fin de compte. Aaaah, s’ils étaient tous comme moi…).

    Pfffouhhh !

    Qu’est-ce que vous allez économiser sur les incommensurables efforts voracement énergivores que vous vous déployiez auparavant en tâchant de dire la vérité à tout le monde.

    Pardon ?

    Qu’est-ce que vous racontez là ?

    Qu’un tas de gens chassent déjà le gaspi de cette manière et de bien d’autres qu’on ne pourrait même pas imaginer ?

    Hé ! C’est vous qui le dites hein ?

    En attendant, et pour en revenir aux tueurs d’avions avec leurs contenus, on oubliait aussi les ratés de fabrication chez les constructeurs.

    Mais là, c’est plus encore si c’était possible, botus et mouche cousue.

    Un avion qui a obtenu son, ses, certificats de navigabilité, NE PEUT PAS TOMBER, compris ?

    Ou alors c’est la faute au pilote.

    C’est ce qu’on avait commencé à dire lors des catastrophes des Comet de feue la BOAC, il y a…une cinquantaine d’années.

    Ca a duré duré…jusqu’au jour où on a découvert que le phénomène d’écrouissage, c’est-à-dire d’affaiblissement du métal à force de plier, s’il était bien commode pour couper du fil de fer quand on n’a pas de pince sous la main, devient mortel lorsqu’il se manifeste à l’emplanture de l’aile d’un zinc.

    Maintenant on teste, on teste et on, re-teste, c’est vrai.

    Et on essaye de toutes les manières possibles, enfin connues, pour voir si les pièces et les assemblages tiennent le coup.

    En réduisant, d’ailleurs, de plus en plus, les marges de sécurité. Les coûts, toujours les coûts…

    Mais il existe un paramètre qui ne peut être simulé lors de ces tests multiples subis par les nouveaux modèles d’avions, c’est le…TEMPS.

    Certes, on arrive à simuler un chouïa mais jamais comme dans la réalité.

    Eh oui.

    Pour que le temps fasse son œuvre en vrai, il faut…le temps.

    Alors, quand on voit plusieurs exemplaires de certains types d’aéronefs de viander grave au fil des ans, ça donne à réfléchir.

    Et à phosphorer dans les cervelles des concepteurs.

    Mais le résultat de ces profondes analyses, synthèses et autres déductions, le vulgum pecus n’est pas convié à les partager, et encore moins à les connaître.

    Le vulgum pecus on ne lui demande que de faire confiance, de prendre l’avion et de payer.

    D’abord, l’assurance vie est comprise dans le prix du billet.

    Et n’oubliez pas de croire que l’avion est le plus sûr des moyens de transport.

    A preuve, il n’y a que des micro pourcentages de tués par accidents d’avions par rapport au nombre de morts par accidents d’autos.

    Sauf qu’on oublie de dire que si votre famille disparaît dans le 0 et quelques pour cent d’accidents d’avion de l’année, cet infime pourcentage ne vous empêchera pas de subir le drame à 1.000 pour cent.

    Alors, la confiance dans les statistiques…