Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 9

  • Femmes exploitées

    Année internationale de la femme. De l'enfant. Contre la pollution. Contre le cancer. Contre la pauvreté. ..à votre avis, çà fait combien d'années que sont organisées (comment on sait pas très bien) ces années spéciales qui doivent, paraît-il, pas tout changer peut-être, mais, tout de même, faire bouger tout çà, tonnerre de Brest!
    Longtemps non?
    On organise et puis, effectivement, ''çà'' bouge un peu par-ci par-là et...force est de constater que plus çà change plus c'est pareil.
    Certes, exploitation il y a. Salomon le disait déjà dans son Ecclésiaste lorsqu'il constatait, il y a presque trois millénaires, que ''L'homme domine sur l'homme à son détriment''...au détriment de la victime bien entendu.
    Langage on ne peut plus actuel.
    Sauf qu'aujourd'hui, l'homme domine pour le plus grand maheur de l'autre mais, cette fois, c'est de la femme qu'il sagit.
    Mais, soyons juste, tout va bien car cela se passe avec toutes les apparences de la démocratie. C'est règlementé.
    De nos jours la façon de dominer, légalement, sur l'autre est de le faire travailler dans les règles...au SMIC.
    Non, non! Rien de révolutionnaire dans nos propos. Juste un constat.
    En effet, avez-vous essayé, par exemple, si vous êtes une femme, célibataire, avec un enfant, de vivre avec un SMIC? Vous m'en direz des nouvelles.
    Lorsque vous aurez prélevé le loyer (même avec APL), l'eau, l'électricité, le chauffage, le coût des transports, les frais de scolarité et de quoi s'habiller, et que vous calculez ce qu'il vous reste pour, eh oui, pour manger, vous voudrez bien nous dire...s'il vous en reste.
    Puis vous nous le ferez savoir via blogspirit qui fera suivre si vous n'avez pas notre e-mail.
    Qui, aujourd'hui se trouve dans ce cas?
    Ben environ 1,2 millions de femmes seules avec enfant qui, diplômes ou pas, travaillent, comme des bêtes c'est le mot, pour joindre les deux bouts et n'y arrivent pas.
    Solution? Travailler au''noir''? Se mettre en ménage par...''amour''? Vivre avec ou se faire aider par les parents? Epouser son chef de service? Ou un héritier jeune, beau, riche et en bonne santé, intelligence superflue? Gagner au loto? Acheter des actions Loréal? Faire arrêter Ben Laden? Si la CIA, bien sûr, veut bien vous verser la prime et si vous échappez aux tirs de ses gardes du corps...et des GI du check-point? Découvrir du pétrole dans votre cave? Trouver un trésor dans son jardin? (Nul:faut avoir un jardin...).
    Ou quoi encore?
    On en connaît, nous des femmes dans ce cas. Pas dans les salles de rédaction: les journaliste débutant(e)s gagnent environ 15 à 1600 euros ( 10.000 Frs), ce qui ne les prédispose pas obligatoirement, surtout célibataires et en tout début de carrière, à bien comprendre pour pouvoir les partager et les faire connaître, les problèmes d'une trentenaire ou quadra avec enfant, qui n'en gagne que tout juste 1.000 (6.600 Frs).
    On en connaît, par exemple, dans les grandes entreprises de prestation de services hôtellerie-restauration (5 ou 6 en France) qui fonctionnent uniquement avec des femmes de ce profil...et de ce salaire. Balayage, service, service, balayage: tout çà à longueur d'années, voire de décénies, sans aucune augmentation puisque rivées au SMIC, lequel est d'une variabilité microscopique, voire même, d'une rigidité obstinément cadavérique.
    Mieux, cette exploitation ne connaîtra pas de fin puisque dans les sites créés par les entreprises de prestations de services, au sein des demandeuses, pas de syndicat. En effet, les services étant rendus au coup par coup dans des sites différents, les effectifs mis en place chez les patrons demandeurs sont extrêmement réduits. Pas d'obligation légale de mise en place de syndicats.
    Donc: rien dire, pas bouger sinon, panpan.
    Pire du pire: il existe tout de même des syndicats mais ils sont constitués seulement des gérants d'exploitation responsables de chaque site: les patrons sur place donc. Comme ils disposent d'un budget donné, régi par contrat avec les entreprises demandeuses...lesquelles n'ont pas du tout envie de voir ces contrats remis en cause par des augmentations de salaires, rien ne bouge. Et, bien sûr, pour que les contrats soient juteux, les gérants ont besoin de faire des bénéfices avec leur budget, il n'est donc pas question pour eux d'augmenter qui ou quoi que ce soit, ou alors de l'ordre du micron...tous les vingt cinq ans.
    Ainsi, un exemple - mille fois répété - de ces conditions de vie? Une femme, agent de service, hyper bien notée depuis dix ans, a vu sa prime mensuelle d'ancienneté croître, au bout de ces dix ans, de...0,6 euro.
    Oui, oui. 0,6 euro de plus par mois! Géant non?
    Quant aux dividendes servis aux actionnaires, ils vont bien merci.
    On a dit, avec raison, qu'il fallait insister, insister et insister encore afin de faire libérer Florance Aubenas. Nous on pense que si l'on s'occupait, un peu plus de l'exploitation des femmes en insistant 365 jours de l'année sur celle dont elles sont les victimes chez nous dans l'indifférence générale des medias qui préfèrent s'intéresser bien plus aux malheurs des femmes plus exotiques, - ce qui est plus vendant - le discours et surtout l'action de ces mêmes medias serait, à la fois, plus convaincant et plus efficace.
    En s'intéressant, seulement, de temps à autres, à la détresse bien de chez nous, les medias nous démontrent une fois de plus qu'ils privilégient le spectacle. C'est plus vendeur et bien moins risqué.
    Alors, l'année de la femme, excusez-moi si çà me fait rigoler Avec le froid, j'ai les lèvres gercées.

  • L'évidence

    Bravo à notre Premier Ministre qui a dit sa détermination de faire cesser le ''délitement social''.
    Par là, Jean-Pierre Raffarin désigne la précarité, la baisse des moyens financiers ( on n'ose pas dire des salaires et du pouvoir d'achat qui sont des mots tabous) qui semblent, ou plus que celà, être la raison première de la consécutive baisse de la croissance.
    Il semble, nous pesons nos mots, évident que si l'on veut que cette croissance...croisse, il faut bien que les Français achètent et pour acheter, encore faut-il qu'ils aient de quoi.
    Comment cette évidence du café du Commerce a-t-elle jusqu'ici échappé à nos penseurs, experts, chercheurs, spécialistes, énarques et autres économistes et décideurs de renom? Mystère et bourse plate.
    Ces éminences ne sont pourtant pas grises du tout. Elles sont très accessibles. Elles ont même pignon sur rue. Il est, effectivement, difficile d'échapper à leurs avis autorisés, leurs jugements sentencieux et prévisions - toujours mises à mal -, sur les chaines, ondes et dans les pages les plus consultées.
    Dès lors, comment ces éminences donc, ont-elles pu ignorer cette évidence que nous ont communiquée, avec obligation d'en faire bénéficier nos descendances, nos aïeux bien modestes, riches, sinon de fortunes rondelettes, du moins d'une expérience de bon sens qui a contribué à construire l'Hexagone depuis au moins la cuisante déculotée d'Alésia jusqu'aux mirobolantes équipées coloniales en passant par la morne plaine de Waterloo: pour vaincre il faut des moyens, fouchtra.
    Face à un dollar qui paye ses dépenses abyssales et ses emprunts vertigineux avec nos monnaies fortes, avec notre marché intérieur riquiqui qui fait de moins en moins le poids, l'économie hexagonale n'est pas prête à résoudre la quadrature du cercle.
    Que faudra-t-il pour convertir nos décideurs à la logique keynésienne qui rappelle tout simplement que la croissance s'alimente du pouvoir d'achat lequel prend sa source dans des niveaux de salaires...suffisants pour l'alimenter à leur tour. Ce n'est pas un salaire de PDG de France télécome de 150 SMIC par mois qui fera la fortune de notre taux de croissance, mais tout bêtement des SMIC disons, multipliés par un demi voire, allez, deux. Pas plus, pas plus. Sinon, c'est bien connu, toutes les entreprises s'en iront à la faillite. ce sera la ruine mondiale. Comme disait Raimu: la grôôôsse catastrôôôôophe.
    Un SMIC et demi? Deux SMIC? Ben dis donc.
    Bigre! On peut toujours rêver hein?
    Mais alors le mur, vous savez ce mur vers lequel on se dirige in-ex-o-ra-ble-ment, se rapproche tous les jours. Qu'on le veuille ou non.
    Un voeu, pieux: que le point de non-retour ne soit pas encore dépassé.
    Car, généralement, on passe plus de temps à réparer les dégâts après les catastrophes qu'à faire des efforts afin de les éviter.

  • Johnny s'en va-t-en guerre

    En un temps où notre si belle civilisation en est encore et toujours à discuter pour savoir si les guerres justes existent, - en en fabriquant ici et là pour ne pas perdre la main -, les éditions Atlas rééditent le film de Dalton Trambo, grand prix à Cannes il y a 35 ans.
    Le réalisateur lui-même mérite déja bien des louanges. Certes, le film est une charge aussi émouvante que douloureuse contre la guerre de 39, contre toutes les guerres, contre LA guerre. En fait, contre, comme disait Clémenceau, ceux qui la veulent et ne la font pas alors qu'elles sont épouvantables pour ceux qui la font et ne la veulent pas. Donc, film a succès...pas de foules en délire mais succès de raison, d'hupmanité. Ce qui n'est pas rien.
    Mais, fait notable, ce premier et unique film de Trambo, il le tourna à...65 ans. Il obtint le Prix Spécial à Cannes en 1972. Et puis l'auteur fut exilé au Mexique pour cause de répudiation politique US: tout cela dissimule, difficilement, une personnalité plus que digne d'intérêt et d'éloges.
    Ces laurier mérités dans l'affirmation de soi malgré les vicissitudes, Trambo les a, en effet, gagnés au prix de sa carrière mais pas de ses idéaux de droiture, de fidélité à ses idées de tolérance et d'humanité. Il les a gardés intacts jusqu'à sa mort.
    Il ne faisait pas très bon d'en avoir de telles idées dans les Etats-Unis du maccarthysme. La chasse aux communistes avec les moyens les moins démocratiques qui soient battait son plein dans la plus belle démocratie du monde.
    Dalton Trambo qui avait écrit son livre éponyme best-seller dans les années 30, faisait partie des syndicats d'artistes. Il fut une cible de choix et fut inscrit sur la honteuse liste noire des artistes condamnés ''à vie'' à ne plus travailler aux USA. C'était çà la culture, pardon, la kultur plutôt, dans ce pays.
    Devant la Commission Spéciale chargée de nettoyer les USA de sa ''peste rouge'', il eut l'audace de répondre au procureur à sa manière, c'est-à-dire celle que lui reconnaissait - et reconnaît toujours à tous les citoyens US - le premier amendement de la Constitution américaine savoir, la liberté d'expression.
    Dans les années 50 l'amour viscéral des etatsuniens pour la violence et les films violents sous couvert de glorification de la lutte de ses boys pour la liberté, justifiait déja ces petites merveilles de films de guerre où trônaient des durs de durs au coeur tendre. Ils s'appelaient Robert Mitchum, Burt Lancaster, Kirk Douglas, et, bien sûr, le super hyper grand John Wayne, et on en passe! Même, des vedettes pourtant moins...typées comme Gary Cooper, James Steward ou Gregory Peck ou Rock Hudson s'y sont collées. Non seulement ils ''entretenaient'' le patriotisme, mais en plus, ''Join the Army, ou the Navy, ou the Air Force'' marchaient bien mieux.
    Alors, avoir le front de démolir l'image sinon de ces guerriers splendides, du guerrier US combattant et vainqueur, (toujours) en bonne santé et médaillé...après, revenait à jeter à bas la glorification de la guerre. Il fallait écraser çà. Se sentaient menacés dans leurs fondements, non seulement les producteurs de films guerriers mais également le système militaro-industriel dont Eisenhower lui-même avait pourtant bien averti qu'il fallait se méfier du jour où il dirigerait l'Amérique...et le monde. Ike savait de quoi il causait! Grand chef militaire certes, mais il avait déja donné. Et connaissait bien ces zèbres-là.
    Ike, Trambo: c'étaient des visionnaires.
    On y est encore. On y est toujours. On y est en plein!
    Tout le reste, proclamations, discours, films, ambance revencharde ou conquérante, n'est que (mauvaise) militérature. C'est-à-dire amusette d'un public qui sanctifie toujours ses archanges exterminateurs, G.I, cow-boys et agents secrets (connus de la planète entière!) intègres. Notons d'ailleurs que les spectateurs européens ne dédaignent pas non plus...Matrix, Conan, Rambo, voire jusqu'aux poupées pour enfants GI Joe, à partir de 3 ans...avec, heureusement, l'étiquette attention aux morceaux de plastique dangereux à avaler. Un fusil d'assaut M1, évidemment! Même miniature...
    Bien sûr, en Europe nous avons des armées. Mais les nôtres ne commenceraient-elles pas être suspectes elles aussi, de commencer à travailler dans l'humanitaire?
    Et l'Europe, cette vieille Europe, avec ses idées de faire tomber les barrières, voire, pourquoi pas, les frontières un jour lointain, n'est-elle pas une menace pour les marchands de canons? Que nous fabriquons, d'ailleurs, nous aussi. Mais c'est vrai uniquement parce que c'est bon pour l'emploi! Les syndicats sont d'accord donc...
    Allez va! ''Johnny s'en va-t-en guerre'': 15 euros (et pas dollars) chez votre marchand de journaux. Publicité entièrement gratuite offerte par la maison.

  • Super-horreur?

    Giuliana Sgrena libérée, l'a été au prix des souffrances affreusement connues - chaque fois individuelles, toutes les fois identiques - de la prison, des humiliations, de l'angoisse vécue seconde après seconde.
    Au prix aussi, hélas, de la vie de NIcola Calipari, un des deux agent des services secrets touchés en la protégeant contre le déluge de balles américaines qui s'est abattu sur leur véhicule...
    Lorsque nous avons appris la nouvelle, nous nous sommes dit, méchamment et cyniquement nous l'avouons:''Il Manifesto? Pour les Américains qui haïssaient alors les communistes italiens et leurs journaux, la guerre froide n'a jamais cessé. A part qu'elle est nettement plus chaude.''
    Curieux pour la plus puissante et la mieux renseignée armée du monde, de ne pas savoir qui se trouvait dans la voiture mitraillée sur la route de l'aéroport de Bagdad. Voire, de ne pas faire de sommations d'usage, de n'avoir pas encore mis au point de dispositif ad hoc pour stopper les bagnoles-projectiles possibles.
    Oh! Notre remarque n'était, après tout qu'une question de journaliste non? Qui se doit d'envisager le pire dans un système qui cache tout ce qu'il faut savoir.
    Eh bien, ce matin ce fut pire encore: le compagnon de Giuliena Sgrena, Pier Scolari, son compagnon, aurait été plus loin. Une radio a rapporté non pas une question qu'il aurait posée mais une affirmation:''Giuliena savait des choses qu'elle ne devait pas dire. On voulait la faire taire!'' Les communistes ne sont plus à craindre. On a connu ce genre de raisonnements dans l'Argentine des généraux: tous ceux qui ne sont pas avec nous sont tous contre nous.
    Faire taire comme çà???
    Ben oui non?
    Quand on est le plus fort, pourquoi s'embêter? Pourquoi finasser? Et puis une bonne femme en plus. D'aileurs on ne se pose même pas la question.
    Le pouvoir rend fou dit-on. Et le pouvoir absolu rend fou absolument.
    Plus bêtes que méchants?
    Faux: les ''bêtes'' ne le sont pas lorsqu'il s'agit de leurs intérêts.
    Explication? Signification?
    Le terrorisme d'où qu'il vienne, a-t-il besoin d'explication? De signification?
    Dans un monde qui ne cesse de reculer les limites de la folie, de la cruauté, du mensonge, il va devenir de plus en plus difficile de trouver de nouveaux superlatifs. Au-delà de l'horreur, va-t-on dire super-horreur, méga-horreur, giga-horreur? Au fait! Qui c'est qui a inventé Superman?
    Après çà, ou ira-t-on ma bonne dame?
    Mais on y est depuis que le monde existe voyons. A ceci près qu'on augmente la dose. Petit à petit. De manière à habituer les humains à l'inhumain. Et çà marche.
    Comme disait mon papa, en fait comme bien des humains disent:''On sait pas où on va mais et y va tout droit.''
    Et de plus en plus vite.
    L'on aurait pu s'en rendre compte depuis belle lurette: le monde n'est fait que de nations qui veulent faire prédominer leurs propres intérêts aux dépens de ceux des autres. Les décideurs, les chefs de tout poil se jaugent à la mesure de leurs armées, de leur argent, de leur puissance.
    Les conventions de Genève c'est bon pour la ''Vieille Europe''. Celle des convenances, du clavecin et du menuet.
    Dans le business, les sentiments ne sont que du temps perdu.
    Une super-puissance n'a aucune raison de se gêner. Il lui suffit d'inventer les règles, ses règles, et de les mettre en oeuvre à sa manière: la loi du plus fort. Et Bible à la main c'est encore mieux.
    C'est tout.
    Une enquête dira - mais qui enquêtera sur l'enquête, voire à l'enquête sur l'enquête sur l'enquête - qui seront les responsables. Et, probablement, un ou des lampistes paieront. Comme à la prison d'Abou Grahib. On le sait: les dérapages sont toujours le fait des exécutants, pas des décideurs qui ne sauraientêtre suspectés, inquiétés.
    Et peut-être, grondera-t-on aussi quelques troufions qui, pour se donner du coeur à l'ouvrage, se passent, dans leurs armored vehicles, du heavy metal en boucle à s'éclater les tympans.
    Enfin on conclura, grosso modo à ce qui a déja été dit: une suite de lamentables, de regrettables erreurs. Avec excuses et, peut-être mais pas sûr, indemnités à l'appui. Et, pourquoi pas, des vacances gratuites à Disneyland.
    Et l'on continuera à dire à travers la presse toute dévouée au pouvoir, de dire...bof, de dire tout ce qu'on dit, ce qu'elle dit, à sa manière, pour ses intérêts aussi, parce qu'encore une fois le business c'est le business, le fric c'est le fric et il faut bien vivre non?
    Vrai, pas vrai? Comment savoir, en fin de compte dans des systèmes, dans un Système qui a fait du secret, et, au mieux de l'approximatif et au pire du mensonge, une manière, la meilleure, de gouverner?
    Allez. On va se payer un big Mac et un bon Coke light. Y a que çà de vrai.

  • A pu pétrole, a pu d'idées.

    Eh voilà.
    Après toutes les statistiques possibles et i(ni)maginables, le monde n'aura plus de pétrole vers 2015.
    Bon.
    Rappelez-vous, si vous étiez déja né, c'est en 1974 que survint la crise du pétrole dont la France se souviendra longtem...mais non, dont elle ne se souvient plus. Mais alors plus du tout. Ou alors c'est de la perversité!
    En effet, à l'époque, après la Grande Trouille (majuscules SVP), au gouvernement de l'époque, mais aussi dans toutes les mairies (pas loin de 35.000 en France) l'on jura que l'on ne les y reprendrait plus et que, on allait voir ce qu'on allait voir, on allait faire des économies.
    Suivit la fameuse chasse au gaspi.
    Pendant au moins...un an et quelque. Tout juste.
    C'est de ce jour que datent les mesures de plus grande sévérité côté isolation: doubles vitrages, contre-cloisons, stockage de chaleur, subventions européennes et françaises pour aider les particulier à s'équiper propre, diminution ou interdiction des illuminations des 22 heures, etc.
    Et de cette époque aussi, date la formule fiérote selon laquelle ''on n'a pas de pétrole mais on a des idées''. L'inventeur ne s'est, d'ailleurs, pas bien rendu compte du ridicule qu'il cultivait en oubliant que, tout compte fait, le bon sens commun de comptoir préfère nettement le contraire et le dit mezzo voce ou en braillant, selon l'heure.
    Cela dit, ''on'' prit des mesures.
    Puis, ''on'' laissa les choses se faire, les pétroliers des bénéfices, et les contribuables payer de plus en plus cher l'essence et le gas-oil.
    Et ces choses étant ce qu'elles étaient et continuent d'être, les Etats poussrent à la croissance, les fabricants d'autos à la consommation, de voitures et de combustibles fossiles par le nombre de modèles sortis, les municipalités continuèrent, elles, à développer les agglomérations en surfaces de lotissements, augmentant ainsi les dépenses en énergie de transports, à, aussi, fermer les yeux sur l'utilisation des voitures se service pour faire les courses, enfin, à illuminer comme en plein jour en particulier aux fêtes de Noël et du jour de l'An. Pour dire le moins bien sûr.
    Et de plus en plus. En 2003, un lecteur nous signale qu'on a pu lire dans le journal local d'Hyères, dans le Var, ville d'importance très moyenne, la municipalité a dépensé 600.000 Frs pour ces illuminations publiques, sans compter la dépense d'électricité: ce genre de fantaisies fonctionne au moins une semaine avant et, quelquefois, un mois après...
    Or, le lecteur nous précise que le même journal, nous apprend qu'en 2004 la dépense est montée à...120.000 Frs. le double. Toujours sans compter le courant.
    Motif invoqué: les commerçants assurent que les clients ''aiment çà'' et que cela contribue à un bien meilleur chiffre d'affaires.
    Curieux: avec ou sans illuminations, les chalands sont depuis bien longtemps programmés à acheter, acheter, et acheter encore: c'est les fêtes n'est-ce pas. Que ne ferait-on à ces époques bénies par les moutards promus chefs de famille et par le petit et grand commerce?
    Plein de bonnes idées on le voit.
    Dans le même temps, les subventions européennes et françaises pour l'aide au solaire ont disparu, les administrations et ministres apprécient toujours les grosses berlines, pas GPL ou gas-oil, bien sûr, mais essence: çà pollue, çà chauffe plus que les autres carburants mais c'est çà le prestige...pour le titulaire, et peut-être un peu la famille.
    Dans le même temps, on peut désormais concevoir un nouveau modèle de voiture en un an tout juste au lieu de 18 mois, voire 4 à 5 ans il y a quelques années.
    Dans le même temps, le nombre de modèles différents s'est accru de manière ébouriffante. On ne sait plus laquelle choisir.
    Quant aux produits issus du pétrole on ne peut plus humainement les compter.
    C'est pas des bonnes idées çà?
    Et ''les autres'' ne font pas mieux. Les Américains refusent de lever le pied. Pas contents? C'est pareil! Fermez-la!
    La Chine met les bouchées doubles. L'Inde aussi. Les pays en développement se pressent au guichet.
    Et on peut pas leur reprocher de vouloir mener la vie que nous nous menons.
    C'est pas de bonnes idées çà?
    Ah! Malandrins, on vous y prend! Catastrophistes! Naufrageurs du Progrès. Pessimistes! Destructeurs de la Modernité! Passéistes! On voit où vous voulez en venir. Vous voulez revenir à la lampe à huile, c'est çà?
    Ben oui quoi.E nfin, on pourrait essayer.
    Si vous et nous sommes là, c'est parce que vos et nos ancêtres se sont servi de ces engins-là. Et n'en sont pas morts. la preuve c'est que nous on est vivants. Encore un peu quoi.
    Bien sûr, mais vous savez pas que brûler de l'huile çà pollue aussi hein?Inconscients va! Et le principe de précaution alors?