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actualités - Page 18

  • Pesticides: la France toxique.

    Les pesticides nous envahissent.

    En fait, c’est toute la gamme qui nous inonde, de produits délicatement qualifiés de phytosanitaires, le terme conférant à la chose des vertus apaisantes, curatives, en un mot, éminemment propres à protéger à prolonger notre vie.

    Or, un récent rapport de la Commission Européenne, cité par le dernier ‘’Canard Enchaîné’’, nous informe, après quelques milliards d’études concluant aux mêmes résultats, que les pesticides…voilà l’ennemi.

    Quid des dangers par nous encourus ?

    Et qui vont plus loin encore qu’il n’y paraît ?

    On commente.

     

    TUEURS DE VIE

    Pour dire, premièrement : que les scientifiques européens et leurs descendants, ceux de ladite commission, auront donc mis un bon siècle pour s’apercevoir que les produits en question étaient tout simplement…biocides.

    C’est-à-dire tout simplement, en latin dans le texte, tueurs de vie.

    De toute vie vu que végétaux, animaux, hommes aussi et là ça gêne encore plus, sont, quasiment identiquement, constitués de cellules, comportant un noyau et du protoplasme autour.

    Et que l'épandage à pleins tonneaux de ces saletés dans la Nature, et tout ce qui en vient, nous attaque méchamment et directement…mais en douce car l’important pour gagner des sous , c’est de magouiller, sans que cela ne se remarque, hein… ?

    Ce qui signifie, primo et en langage du peuple, que bardée de tout son savoir, de toutes ses compétences, de tous ses experts et de tous ses pouvoirs, la Commission Européenne que nous payons pour travailler pour notre bien, se fout de nous.

    Une fois de plus, ‘’Vive l’Europe !’’. Elle a été élue (par qui au fait ?) pour nous protéger et… elle nous bousille.

    Deuxièmement, que les pesticides en question font partie des quelque 100.000 produits chimiques qui se baladent sur le marché.

    Que les industriels, créateurs d’emplois -et de chômeurs-, nous contraignent - c’est le mot - à respirer, à avaler, à nous imprégner, et même à déguster, puisque font partie de ce club des 100.000, tous les adjuvants et autres améliorants (si si c’est le mot…) dont use et abuse l’industrie alimentaire. Ceci, avec l’aval, on peut décemment dire la complicité et l’appui très actif, de la Commission dont on cause.

    Experts, industriels et élus, nous jurant crachant, bien entendu, qu’ils sont, ces 100.000 produits, indispensables à nôtre santé...et, il est vrai, un tout petit peu à l'économie.

    Cerise sur le gâteau, le lobby des industriels pollueurs en chef, est même arrivé à faire disparaître la moitié de ces saloperies de la liste rouge où elles risquaient d'être mises sous surveillance.

    En effet, le danger venait que certains députés européens (pas beaucoup il est vrai…) voulaient obliger les fabricants à réaliser, à leurs frais, les essais prouvant l’innocuité de leurs produits avant de, et pour pouvoir, les vendre. Un  vrai scandale non ?

    D’ailleurs les industriels ont couiné en chœur que leurs entreprises ne pourraient résister aux dépenses à engager et que, donc, il urgeait que les contribuables y aillent de leur poche. Alors qu’il leur en coûterait, très exactement, aux environs de...0,5% du prix de ces machins toxiques.

    Et, plus simple encore, selon les lobbies en question, mieux valait faire carrément disparaître 50.000 produits de la liste, c’est-à-dire la moitié, et leur accorder au moins cinq (et pourquoi pas dix) années, avant la mise en œuvre complète de l’opération.

    ON SE MITHRIDATISE ?

    Hélas, les produits chimiques, voilà l’ennemi.

    Toute personne sensée, aujourd’hui, vous le dira.

    Certes, des personnes sensées, de nos jours, l’on en compte bien moins que de produits chimiques.

    Néanmoins essayez de vous nourrir de ces produits et vous nous en direz des nouvelles.

    Bien sûr, à petites doses, c’est pas grave nous disent les amélioreurs.

    Souvenez-vous de Mithridate, ce roi d’une lignée grecque qui par crainte de mourir empoisonné, avalait chaque jour sa petite dose de poison. Sa pratique donna même naissance au verbe. Se mithridatiser signifie s’aguerrir à des formes d’agression, physiques, affectives ou intellectuelles, en vue d’accroître sa résistance.

    Problème : à force de s’empoisonner à petit feu, le roi en question finit par…mourir empoisonné.

    Vu que l’accumulation, pourraient nous dire les toxicologues, eut raison de son organisme.

    L’accumulation mais, surtout, ce que ne nous disent pas toujours nos distingués experts, l’essence même de ces produits qui sont absolument, totalement et complètement, incompatibles avec non seulement l’espèce humaine, mais toute vie sur Terre.

    Les chimistes vous le diront, enfin si vous les interrogez : les molécules chimiques, -ou synthétiques ce qui revient au même-, et les biologiques sont dissemblables. Pasteur l’avait même démontré avec son expérience sur la lumière polarisée qui était déviée soit à droite soit à gauche selon que le liquide à analyser contenait des molécules naturelles ou issues de la stynthèse.

    Il est vrai que l’astuce de nos très distingués experts, fabricants et élus du même clan, consiste à dire que l’organisme animal et humain en particulier, peut se satisfaire de petites doses de n’importe quoi, puisqu’il élimine les produits indésirables.

    Voire…

    UN PEU DE MALHEUR=BEAUCOUP DE BONHEUR

    Ce raisonnement pseudo scientifique qui ne convainc que les déjà convaincus -pour d’obscurément transparentes raisons d’intérêts-, ne repose sur aucune étude.

    Logique : ce qui est vrai pour la Science est bon pour le Progrès et le Progrès (saluez.. ) est bon pour l'économie et l'économie, n'est-ce pas, est non seulement bonne mais vitale pour l’Homme.

    C’est une bien belle Science que celle-là non ?

    Qui travaille à tout va pour inventer des machins très utiles au petit et grand négoce, mais oublie, ou néglige - voire refuse - de s’inquiéter des conséquences de l’usage et de l’abus de ses créations.

    Tout en assénant justement des affirmations morales du genre ‘’L’usage est utile, seul l’abus est condamnable.’’

    Autrement dit et vous avez intérêt à comprendre : un peu de produits chimiques, un peu de radio activité, un peu de stress, un peu de pauvreté, bref, un peu de malheur est très acceptable vu que de toutes manières, en face, les gens sont très heureux.

    Beau programme non ? Beaucoup de bonheur pour les uns, payé avec un peu de malheur des autres…

    Alors que l’équation se lit, aujourd’hui : un grand bonheur pour la minorité génère beaucoup de malheur pour la majorité.

    Pas cher pour faire le bonheur des élites civilisées.

    Et puis la Science n’est-ce pas, qui oserait la mettre en doute ?

    Et la technologie donc ?

    D’autant qu’elle se dissimule bien la stratégie des inventeurs. Ils n’ont qu’un souci : leurs intérêts et ceux de leurs bailleurs de fonds.

    UN MONDE GROUILLANT ET DANGEREUX

    Exemples ?

    On hésite devant la foule…

    Les pesticides ?

    Selon les experts et autres spécialistes, le monde sauvage étant plein de bestioles dangereuses, il importe de les fusiller afin que ce pauvre monde ne crève pas de faim. Ce monde, le nôtre, grouille de milliards de milliards de dangers microscopiques. Prenez garde ! La Nature est notre ennemie !

    Beau mensonge : la culture bio démontre le contraire depuis belle lurette.

    Ah? La bio démontre qu’elle est utile ?

    La parade des chimistes est, donc, vite trouvée : la FNSEA et ses copains inventent aussi sec ‘’l’agriculture raisonnée’’, qui ‘’protège la Nature et l’Homme en utilisant, seulement, un petit peu de ces mirifiques produits.

    Allez, vous reprendrez bien un peu de produit chimique non ?

    Et puis, dans le même temps, la réglementation définissant les normes incompressibles régissant la bio européenne et nord-américaine, est adoucie, affaiblie, effacée, à un point tel que quasiment tous les agriculteurs européens pourront, dès l’an prochain, se prétendre soit ‘’raisonnables’’ soit carrément bio.

    Les vrais bio devenant donc invisibles dans ce fouillis réglementaire, la santé des consommateurs, elle, finira par ne pas y survivre.

    Le professeur Belpomme, un bien joli nom, vient de pondre un bouquin dans lequel il explique, petit a petit b, pourquoi et comment les produits chimiques sont à l’origine d’une bonne moitié des maladies dont souffre l’Humanité.

    Vous avez vu, vous, la Commission Européenne se saisir de l’ouvrage et se précipiter pour stopper cette avalanche de cochonneries dans notre alimentation quotidienne ?

    On attend. En anglais, wait and see, bien sûr, car si les produits sont universels, les anglo-saxons et leurs modes hystériquement hygiéniques nous submergent. Le monde s'américanise.

    Un petit exemple encore?

    On vendait, jusqu’à il y a six mois, et en supermarchés en plus, un fromage de chèvre au lait crû de toute beauté.

    Oukase de la réglementation européenne : pasteurisation obligatoire.

    Plus quelques innocents petits conservateurs, conservateurs, affermisseurs, et adjuvants divers.

    Because ?

    Eh bien les bactéries, la listériose, enfin tous ces machins qui grouillent et qu’il faut exterminer.

    DEJA EN COREE

    Petit flash-back…

    Durant la guerre de Corée, il y a un demi-siècle, les troupes US ont perdu plus de la moitié de leurs effectifs pour cause de…maladies diverses et variées. Dysenteries, diphtéries, infections multiples.

    Et pas du tout en raison de blessures de guerre.

    Explication, a posteriori par leurs toubibs eux-mêmes : tout juste sortis de leurs cocons hygiéniques, les GI avaient un système immunitaire naturel qui ne faisait plus le poids alors que les nord coréens, les chinois mais aussi les européens des forces de l’OTAN tenaient le choc face aux microbes et autres saletés auxquelles ils étaient habitués depuis leur enfance.

    En foi de quoi, les enfants chéris de l’Oncle Sam étaient suppléés dans leur lutte pour la vie, par un tas de produits chimiques ajoutés à leur nourriture, produits qui, en plus, contraignaient leurs organismes à dépenser des trésors d’énergie pour évacuer ces cochonneries étrangères à l’espèce humaine.

    Depuis, le monde s’est nettement amélioré.

    Et les règlements hygiéniques US et désormais européens de même. Vive le chimique. Et les chefs d’Etat, français, anglais et allemands (ach la gross chimie !!!) se sont ligués pour ne surtout ‘’pas mettre en péril leurs industries chimiques’’…qui font vivre tellement de smicards…et crever tellement de citoyens.

    Autre exemple ?

    L’abus mais aussi l’usage des antibiotiques a généré des foultitudes de microorganismes qui, désormais, résistent à tout et vous font passer l’arme à gauche bien plus vite et plus sûrement qu’il y a une vingtaine d’années.

    Chassez l’immunité naturelle et elle revient au galop se rappeler à votre bon souvenir…mais en même temps, un peu tard, et souvent au moment où passez de l’autre côté.

    Belle consolation.

    Vivre dans un cocon, bouffer des produits chimiques : voilà le rêve d’un monde parfait que nous concoctent nos scientifiques, nos techniciens, nos industriels et nos élus.

    Pendant ce temps-là, José Bové et ses sauvageons de copains sur la Terre entière, sont présentés comme des rétrogrades, ridiculisés, judiciarisés et flanqués au gnouf pour terminer.

    Vive l’Europe !

    Vive la World Company !

    Et dire que nos hommes politiques, nos plus grands et de tous bords, ont tous des conseillers qui nous promettent une planète enfin écolo…Arthus-Bertrand, Hulot, les Verts, vous allez voir qu'un der ces quatre matins, ils vont finir par nous proposer de vivre à la bougie...enfin, en promesses bien sûr...

    Allez, ne perdez pas confiance.

    Si le Paradis n’est pas pour demain, il nous sera offert, très probablement, après-demain.

    C’est juste une question de patience.

    Demain la vie sera meilleure.

    Comme le disait, jadis, un panneau affiché chez les tous coiffeurs à la clientèle, hélas, pas très nantie et pas très ferme du portefeuille: demain, on rase gratis…

    Et, le lendemain, le panneau était toujours là…

     

  • Russie: le roi s'amuse... (Modifié le 21 à 17H00)

    Son Altesse le roi don Juan d’Espagne, comme tout homme normal, a bien besoin de savourer quelques moments de détente, dans une vie pleine d’embûches, de soucis et de difficultés.

    Il en a le droit, voire même le devoir vu les grandes responsabilités qu’il assume devant son peuple et le monde.

    Et comme tout grand de ce même monde, il se détend à sa mesure.

    De très grande façon.

     

    Ainsi, récemment invité du président Vladimir Poutine, il s’est conformé, en plus, aux usages du pays où la détente passe souvent par celle des fusils de chasse aux grands fauves, lesquels peuplent encore ces lointaines et sauvages contrées.

    Bien normal tout ça n’est-il pas ?

    Ce qui nous paraît tout de même quelque peu dérangeant, c’est que chassant l’ours russe, il en a tiré superbement un mais, a confié un des garde chasse locaux, a descendu un animal qui était…complètement saoul !

    Pas par hasard évidemment. En Russie, oui même en Russie, les bars sont interdits aux ours, tout comme aux Tchétchènes, aux noirs et, de plus en plus, à tout ce qui ne ressemble pas à un Russe vrai de vrai.

    Comment donc un brave ours russe s’est-il retrouvé saoul, quasiment, comme un Polonais ?

    Eh bien, comme cela se passait, paraît-il, du temps de Brejnev qui avait des problèmes de vue, pour satisfaire les légitimes désirs de détente des augustes invités du pouvoir local, on attache les ours désignés pour être sacrifiés sur l’autel de la gloire de leur tueur ou alors, pour faire plus vrai, on les remplit de vodka.

    C’est ce qui s’est passé avec l’ours réservé au souverain espagnol pour qui on a amélioré la méthode en ajoutant du bon miel à la liqueur enivrante.

    On a donc ainsi cumulé les félicités de l’heureuse victime: à la glorieuse ivresse d’avoir été choisie, les gardes chasse complaisants, et pas très regardants sur la protection de la faune locale, ont ajouté la bibine russe.

    Fin saoule, la bête n’a pas fait un pli !

    Curieux tout de même pour un roi qui avait récemment manifesté son soutien à la volonté de quelques Français, de redonner du tonus à la vie sauvage des Pyrénées en manque d’ours…

    Gênant non ?

    D’autant que, quelque part, compte tenu de la conjoncture mondiale, il serait peut-être bon de ne pas donner ainsi un royal exemple aux tueurs de tous poils, animaux en premier lieu, qui se moquent, comme d’une guigne, de la préservation de la faune terrestre.

    Le film d’Al Gore n’a, il est vrai, peut-être pas encore été diffusé en Espagne. Ou alors les spécialistes royaux de l’Environnement, n’estiment-ils pas nécessaire de conseiller au roi de donner l’exemple de la sauvegarde de nos amies les bêtes, celles menacées d’extinction en premier lieu.

    Bof !

    Quand on sait, comme nous le disions dans le précédent papier, qu’une des élégantes distractions du roi de la Terre, G.W. Bush soi-même, consistait à faire des concours de pets avec son conseiller, roi des va-t’en-guerre Karl Rove, l’on comprend très bien qu’en fin de compte et contrairement à ce que d’aucuns veulent nous faire croire, eh bien c’est que ces gens-là, ces élites, ces grands de ce monde, voyez-vous, ce sont des gens comme nous tous.

    La paye en moins évidemment.

    Mais à responsabilités écrasantes, manières de se détendre hors du commun non ?

    Il faut y mettre les moyens.

    Et puis dites, comment le petit peuple se détend-t-il, je vous le demande ?

    L’île de la tentation, où l’on organise des concours, primés en plus, d’infidélité conjugale.

    Des concours de stupidité où les meilleurs sont ceux qui tirent leur épingle du jeu en annonçant fièrement que 4 et 4 font huit.

    Les mauvais étant ceux qui n’ont pas encore compris que un et un ne font pas trois

    On passe sur les films et spectacles divers qui tournent exclusivement autour de la violence, de l’argent, du mensonge, du vol, de la guerre, du sexe et de la corruption, et qui, aux dires de tous nos patrons de medias, n’ont absolument aucune action néfaste, aucune influence, sur l’intellect des humains en général et des jeunes en particulier Et rares sont les purs chefs d'oeuvre ornés du petit cercle -10 ou -12, censés protéger nos chères têtes blondes et brunes, puisqu'à partir de 10 ans et un mois ou de 12 ans et 15 jours, la morale est sauve.

    Tout ça c’est de la bonne et saine détente. Qui contribue, tout aussi sainement à la croissance et à une si belle santé de notre PNB.

    Nous n'aurions garde d'oubler dans cet éventail de moyens de détendre le petit peuple ces mirifiques débats d'idées entre hommes, ou femmes, politiques où les concurrents et autres candidats nous annoncent, les yeux dans les yeux, sans nous le dire mais en nous l'affirmant, qu'ils sont tous les meilleurs et que si nous les portons au pouvoir, quelque part ils s'en moquent car c'est notre bonheur qu'ils désirent, mais qu'ils accepteront tout de même si nous insistons vraiment. Pour nous rendre heu-reux.

    Heureux enfin.

    Et pour l’éternité. Voire une éternité et demie.

    Mais que si tout explose, ce ne sera pas leur faute mais bien celle, on s’en doutait, de ceux qui les auront précédés.

    Et, au fond, probablement de notre faute à nous qui ne payons jamais assez d’impôts et passons notre temps à fainéanter avec des SMIC royaux, comme dit madame Florence Parisot.

    Allez, de toutes manières, la vieille Europe n’est qu’un ramassis de bons à rien, de feignants qui vont voir ce que le travail à l’américaine veut dire.

    Le darwinisme économique, il n’y a que ça de vrai.

    Les plus forts mangent les plus faibles.

    On comprend d’ailleurs qu’en se goinfrant de toute cette mauvaise boustifaille que sont les plus faibles, les riches ont bien besoin de se détendre de si plaisante manière.

    Juste pour digérer.

    Nous digérer.

    Et comme cela signifie qu’ils ont la digestion difficile, leurs manières de se détendre doivent être obligatoirement plus raffinées et hors du commun que les nôtres.

    Elles le sont.

     Quel rapport entre le roi s'amuse et la mondialisation?

    Rappelez-vous le mariage du rejeton du patron de Mital: Versailles, rien de moins. Et pour la modique somme de...150 millions de francs. Le prix d'un petit hopital de province en France, ou de trois ou quatre CHU en Inde.

    Le centième du prix des sommes destinées aux smicards et autres prolos à casquette qui ont fait les frais de l'opération.

    Il faut bien que Sa Majesté le Roi s'amuse.

    Et pour que le roi s'amuse, il faut bien trouver l'argent quelque part..

    C'est fou ce qu'il peut y avoir comme rois sur cette planète, pourtant envahie par le petit peuple et cette bien peu gênante démocratie.... 

     

  • SALON DE L'AUTO: TOUJOURS PLUS!

    Ainsi donc, tous les croyants dans la religion de la sainte bagnole se retrouvent au Salon , pardon, au Mondial (mazette.. !) de l’Auto.

    Au programme : des bagnoles, des bagnoles et encore des bagnoles. De l’informatique, de la technologie, des couleurs, de l’imagination, des nanas super vdettes, en CDD évidemment, des vendeurs payés à la comm et pour celà, très souriants (tant qu’il ne s’agit pas de SAV…), bref, la planète s’enfonce dans ses problèmes de bagnoles mais l’automobile règne sur notre univers, par la grâce, il est vrai, de ses principaux bénéficiaires, les pétroliers triomphants et, désormais, amis de la Nature.

    3000 ans de civilisation, trois siècles d’arts et de Lumières et cent ans de technologie pour en arriver là !

    Beau bilan non ?

    Inventaire et commentaires rapide et fortement partiaux.

     
    Ne vous méprenez pas d’abord. Je fais partie de la plus grande secte, secte tueuse de surcroît, de l’Hexagone : la secte des automobilistes au bilan approximativement annuel de 5 et 10.000 morts. Une paille !

    Au passage, n’importe quel groupe, peuple, voire secte bien sûr (tiens tiens…) qui se permettrait d’afficher de tels scores au fil des ans, se verrait illico mis hors la loi, interdit, écrabouillé, explosé par tout gouvernement sensé, celui de l’ONU compris.

    Mais bon, la secte automobile rapporte, donc, on oublie les larmes, les cris, les douleurs et , évidemment, la pollution et le réchauffement de la planète et, tout le monde au volant, en avant vers le Progrès, le Modernisme et la société de consommation ultralibérale !

    Tout ceci pour dire avant de vous voir vous esbigner par ce pénible soliloque, que je fais comme tout le monde parce que…je ne peux pas faire autrement. J’ai donc une bagnole, un pépère monospace des familles.(1)

    380 KM/H CA VOUS TENTE ?

    Néanmoins, ce qui me chiffonne dans cette mirifique expo d’engins de guerre (ben oui puisqu’il tuent remarquablement non?), c’est qu’on y parle, certes, d’augmentation du coût du brut et des nécessaires mesures de protection environnementales mais que l’on en parle, vraiment vraiment et même très vraiment, mezzo voce.

    Et même, lorsqu’on évoque les moteurs électriques, l’hydrogène, la pile à combustible, les bio carburants, bref tout ce qui est bon pour faire des câlins à la Nature, tout cela n’est mentionné qu’avec un but unique : vendre des bagnoles.

    On en parle donc, mais à la marge, réservant le mirifique argumentaire marketing aux nouveautés, aux dream cars, aux technologies de pointe, aux rendements des moteurs, à la course à la puissance : de 120 CV et 180 kmh pour la moyenne basse des modèles popu, jusqu’à 500 voire 1000 CV et 250, 300, et même 380 kmh pour la Bugatti Veyron !

    Ca ne vous tente pas ça ?

    C’est beau non la civilisation ?

    Ah ! J’oubliais ! La course aux prix aussi : de 12.000 euros à…un million, tout simplement.

    Logique bien sûr : le luxe ça coûte.

    MONSTRES AUX APPETITS D’OISEAUX

    Bête constat alors?

    Certes. Mais il y a tout plein de trucs agaçants dans ce discours unique.

    Notez par exemple : curieux non que le E 85 soit, par miracle, proposé (seulement) maintenant ? Depuis 1974, première crise et premières promesses juré craché de se rendre indépendants du pétrole de ces insolents Arabes qui se permettaient de nous faire la leçon, depuis 74 donc, toutes les têtes pensantes et décidantes avaient juré de tout faire pour leur faire un beau pied de nez à ces malpolis, dans les dix ans à venir.

    Sauf qu’elles avaient oublié qu’il fallait avoir l’accord des sociétés pétrolières.

    Lesquelles ont dit non.

    Ah bon ? Pardon ? Ben, bon, excusez nous de vous avoir dérangés…alors on ne fera pas…

    Et, depuis bientôt 40 ans, bien assez de temps pour être totalement indépendants, l’on n’a rien fait.

    Ou si, on a augmenté notre dépendance.

    Mais ‘’ça’’ change. Enfin un peu. Par exemple, curieusement, en cette époque de bientôt présidentielles.

    Ca rassure non ?

    Et puis pouvoir, peut-être un jour si les pétroliers disent oui parce qu’ils toucheront quelque chose au passage, réutiliser l’huile de nos frites, cela n’est-il pas joliment écologique ? Et économique ? Enfin peut-être, vu les taxes qui se profilent à l’horizon fiscal.

    Mais il y a encore de petits machins gênants.

    Par exemple cette pile à hydrogène, porteuse de tout plein d’espoirs pour les fabricants de bagnoles.

    La preuve : elle fonctionne déjà et est mise en œuvre…sur les véhicules militaires il est vrai, compte tenu du fait que dans les temps à venir, il faudra bien prévoir encore quelques guerres par-ci par-là, et qu’il faudra bien soigner ceux qui sauvent nos vie en donnant les leurs.

    MONSTRE DE REVE

    Mais il y a encore et toujours des détails qui nous gênent encore plus.

    Ainsi la belle image donnée par les monstres aux appétits d’oiseaux.

    Exemple: un 4X4 qui dépense de l’essence comme une 206 et pollue moins qu’une voiture sans permis, c’est-y possible ça ?

    Eh bien il existe !

    Il s’appelle Lexus.

    Georges Bush l’a rêvé ? Toyota l’a fait.

    Un petit hic : il coûte 60.000 euros. Près de 40 briques.

    Bof !Le prix d’une chambre de bonne à Auteuil.

    Les riches se doivent de donner autant bonne conscience que l’exemple aux classes laborieuses.

    Intéressant tout de même.

    On apprend donc que les prolos à casquettes devront copier cet édifiant modèle.

    S’ils n’ont pas les moyens ?

    Eh bien les Chinois nous donnent, eux aussi, l’exemple. Pour éviter que leurs prolos ne se dépensent trop et gaspillent et de l'essence et leur force de travail à bêtement se déplacer, les mauvaises langues nous ont confié que les patrons de là-bas, les font vivre sur place. En lange un peu plus crû, iles enchaînent quasiment à leurs tables de montage.

    Comme ça, pas de problèmes de circulation, pas de pollution,  et même pas de dilapidation du patrimoine musculaire de l’Empire.

    Reste un problème : qui va acheter les voitures construites en Chine ?

    Là aussi, une solution a été trouvée. Des véhicules pas chers seront réservés au gens du peuple. Qui les utiliseront, quand même, pour aller un peu se dégourdir les jambes en vacances de temps à autres.

    Il est vrai que comme ils ne s’en serviront pas beaucoup, il ne faudra pas les fabriquer trop solides. Banco ! Cela favorisera l’industrie de l’automobile. Qui va  se développer à tour de vis.

    D’ailleurs, un éminent expert d’une usine hexagonale s’inquiétait récemment : ‘’Auparavant, les voitures duraient une quinzaine d’années, a-t-il intelligemment noté. Aujourd’hui, elles durent encore sept à huit ans. C’est un problème pour l’industrie. Mais nous avons réagi : nous changeons notre gamme tous les ans, d’autant qu’une nouvelle voiture ne demande que deux ans à être inventée et mise en production. Et puis, avec les matériaux nouveaux…’’

    Finement pensé non ?

    La planète est menacée mais il faut inventer, fabriquer et vendre plus vite et encore plus.

    LA CHINE VA FAIRE MIEUX

    Et avec son milliard potentiel d’acheteurs de voitures, la Chine va faire mieux encore.

    Elle nous promet des lendemains automobiles qui chantent. Rendez-vous compte, tous les possesseurs de centaines de millions de vélos vont accéder à la situation enviée d’automobilistes.

    D’autant plus facilement que, côté prix, tous les problèmes sont résolus.

    Dans le coût de la fabrication, que pèse celui de la main d’œuvre ? Pardon, le prix d’un demi bol de riz hebdomadaire ?

    Et côté coût des matériaux, vous n’avez pas encore vu ce que ces extraordinairement industrieux asiatiques sont capables de fabriquer avec du carton, des boîtes de conserves et du papier mâché…

     

    (1)       Menteur un petit pneu non...?

    Ouais, ouais, ça va, je confesse. Juste avant, j’ai récemment, possédé un 4X4 (Honte à moi), par besoin de la solidité et de la sécurité dans la circulation de furieux que je fréquente depuis 50 ans. Comme je n’avais pas assez d’argent pour me payer une berline germanique qui dure jusqu'à extinction du bonhomme, je me suis rabattu sur ce à quoi je pouvais accéder, un Terrano 2 avec heureusement au passage, 6.000 euros de rabais chez un mandataire. Engin tout à fait conforme aux normes Euro 3, donc pas plus polluant que l’énorme majorité des caisses actuelles, et nettement moins dépensier en gazole que les berlines moyennes françaises en essence. Et toc pour les idiots anti-4X4 qui  ne savent même pas lire les magazines de voitures.

  • Thaïlande, Poutine, Hongrie, Tintin: pas très sain tout çà...

    Quel rapport y a-t-il entre la Thaïlande, Vladimir Poutine, la situation hongroise et Hergé, le père de Tintin ?

    Depuis le temps que vous nous faites l’insigne honneur de nous lire, vous devinez bien qu’il y en a un dans tous les sujets que nous traitons en parallèle. Sujets pas toujours des plus rassurants ni des plus honorables on vous l’accorde.

    Alors ? Quel rapport ?

    On vous le donne en mille Emile, et même plus encore si possible. Et du pas très sain, voire du malsain qui le dispute à la magouille, en passant par, au choix, l’oubli, au mieux, ou la dissimulation, au pire.

    Dans tous les cas, pas sain et saint moins encore.

     Alors cette Thaïlande ?

    Voilà, voilà...Eh bien, comme on s’en doutait un peu depuis, disons peu après la dernière guerre, ce sympathique pays est dirigé par un roi et par soit un gouvernement mis en place de façon relativement démocratique, soit, ce qu’on dit un peu moins, par une plus ou moins militaire dictature.

    Très souvent même, vu qu’en une soixantaine d’années, le pays s’est doté d’une quinzaine de Constitutions, d’une flopée de Premiers Ministres et vécu quelques 20 à 25 coups d’Etat, dont certains d’ailleurs, supportés vaille que vaille, mais plus souvent tolérés, approuvés ou discrètement fomentés voire poussés aux fesses par le roi en fonction lui-même. Comme cette fois-ci semble-t-il bien.

    Curieux, n’est-il pas ?

    Pour animer un peu ce paisible tableau, rappelons que le gouvernement officiel, dans les années 40, s’est permis, au beau milieu de nations acquises aux Alliés, de faire copain avec les Japs.

    Pour fignoler le détail, rappelons aussi que l’on y compte pas moins d’une trentaine de partis politiques dûment enregistrés. Par ailleurs sur le territoire, prospèrent de façon quasi officielle aussi, entre 5 et 10.000 tueurs à gages…

    Enfin, après avoir connu des amours très romantiques avec les Etats-Unis, le pays a généré, ceci explique peut-être cela, une féroce opposition de gauche voire de la gauche extrême…tout en coffrant les khmers rouges à la grande époque du massacre cambodgien, le tristement fameux génocide si bien encensé par notre presse intello de gauche.

    Bref, tout ceci pour dire que dans ce pays où la drogue et la prostitution enfantine, représentent environ 30% du PNB, la corruption, notent les observateurs les plus impartiaux, est monnaie courante.

    Sauf quand…

    Quand se lèvent de plus ou moins hauts dignitaires, généralement galonnés, qui reprennent les commandes, en disant éprouver soit un haut le cœur bien compréhensible à la vue de tant de vilenies, soit voulant peut-être en croquer à leur tour.

    Cela étant, est donc venu le temps du 23 ou 24 ième coup d’état au cri de ‘’A bas la corruption.’’  agrémenté, pour la présentation au public, de promesses genre ‘’Coup d’état sans violence’’, et ‘’Nous passerons le manche aux civils…dès que possible.’’

    L’inquiétude tient, évidemment, dans la durée du possible.

    Mais, vu d’ici, si la corruption devient, désormais, une raison suffisante pour faire un coup d’état, que dire de ceux qui menacent peut-être et par conséquent, les pays européens, dont le nôtre, tous situés, plutôt vers le bas que vers le haut de la graduation du thermomètre de la corruption internationale.

    Des coups d’état en Europe ?

    Le degré de la civilisation d’un pays se mesure-t-il à sa faculté de rejeter vivement la corruption par des coups d’état, violents ou pas, où à accepter, tous partis confondus, une certaine quantité de corruption, comme un mal nécessaire, voire en en partager certains bénéfices ?

    Malsain tout ça ?

    Honteux comme question ?

    Peut-être. Mais excellent thème, à notre avis, à proposer aux prochaines épreuves du baccalauréat.

    L’EMPEREUR : DANS UN FAUTEUIL.

    Là-dessus voilà-t-il pas que l’U.R.S…pardon, la Sainte Russie, eux..excusez, le président Vladimir Poutine, languissant après la couronne impériale slave un  peu ternie, reprend du poil de la bête et, sceptre, pardon, tuyau de gaz en main, acquiert des action d’EADS, histoire de voir comment les Européens fabriquent leurs armes secrètes.

    Vu que c’est bien là la meilleure manière de gagner une éventuelle guerre à l’avance. Pousser la porte et s’asseoir dans un fauteuil du conseil d’administration des usines d’armement ennemies, ne représente-t-il pas la plus moderne, la plus originale et la plus légale manière d’espionner ses adversaires éventuels ?

    Et la plus économique aussi.

    Avec l’argent du gaz, le nouvel empereur de toutes les Russies pourra bientôt se payer des places dans toutes les sociétés de la planète.

    Y compris les américaines ?

    Là, ce n’est pas sûr du tout.

    Encore que…

    Depuis les trente deniers, et même bien avant, tout le monde sait bien  qu’il est faux de dire que l’argent n’a pas d’odeur. Au contraire, il sent si bon, généralement le gaz ou le pétrole, que tout le monde l’apprécie. Le monde de la finance s’entend.

    Moyennant quoi, nous nous acheminons vers une Humanité enfin radieuse, enfin apaisée, où toutes les barrières, toutes les frontières, toutes les oppositions auront disparu, sous l’effet décapant, nettoyant et égalisateur de l’argent roi, qui ne connaît aucune frontière, et à qui personne ne résiste.

    Tous les humains, euh…pardon, tous les riches du monde, se donneront enfin la main. Si ce n’est déjà fait.

    Le communisme en a rêvé. L’Oncle Sam l’a fait.

    Pas très sain tout de même. Et pas saint non plus.

    HONNÊTE COMME UN HONGROIS

    Et, pendant ce temps, les Hongrois, eux aussi, mettent le feu à leur classe politique parce que, tenez-vous bien, elle est corrompue dit le peuple. Du moins une bonne partie, Premier Ministre en tête.

    Comme si c’était nouveau ! Moi qui, eh oui mon petit, j'ai manifesté en 56 pour les ''aider'' -enfin je croyais - à se libérer de la nomenklatura hyper super corrompue de l'époque. J'ai même fait le coup de poing -j'en vois encore 36 chandelles - contre les cocos qui, eux, bossaient pour le petit père des peuples et ses descendants, et qui ont estourbis à l'aise les p'tits jeunes lycéens et étudiants, nous, qui n'avions que nos bonnes têtes et pas de boulons ni de chaînes dans les poches comme en avaient les dockers aux godasses à bout ferrés... Bref...

    Enfin, on les salue quand même, les Hongrois. A leur tour, la corruption les écoeure. Surtout lorsqu’elle vient d’une classe qui dit avoir le cœur bien situé, c’est-à-dire à gauche. Donc une classe, pure et dure, dit-elle, sur les principes, l’honnêteté, la droiture, la compassion, que sais-je encore…

    Cette attitude des Hongrois est réjouissante. Nous avons, chez nous, un certain nombre d’hommes politiques issus de l’immigration venue en droite ligne de ce sympathique pays.

    Ce qui nous permet d’espérer que s’ils ont les mêmes principes, fini la corruption chez nous.

    Certes, nous disent les gazettes, ils auront du boulot. Et dans la catégorie malsain, il y a de quoi faire…

    D’aucuns, il est vrai, estiment que l’aveu du Premier Ministre magyar est tout à son honneur parce qu’il révèle une véritable volonté d’en finir avec les erreurs, volontaires ou non, d’un passé révolu.

    Finement raisonné. A ceci près que pour être vraiment crédible, l’auguste pénitent aurait du faire amende honorable…en public. Tout simplement.

    Comme quoi, même quand ils reconnaissent leurs torts, voire lorsqu’ils s’auto flagellent à en souffrir, il semble difficile sinon impossible à certains hommes politiques d’être honnêtes jusqu’au bout.

    Discrets ? Timides peut-être ?

    Très sain, ou saint, tout ça…?

    ET GERMAINE ALORS ?

    Que vient faire Tintin là-dedans ?

    En fait il s’agit d’Hergé qui va, désormais, avoir son musée où il pourra, définitivement, enraciner son image d’éternel héros, protecteur de l’enfance et courageux représentant des valeurs morales d’une époque à jamais révolue.

    Morale ?

    Voire.

    Nous qui nous intéressons au vaillant journaliste depuis bientôt 50 ans, quasiment depuis Totor de la patrouille des hannetons, jusqu’à l’Alph’Art, et à son papa Georges Rémi, nous avons suivi la carrière de l’un et de l’autre.

    Y compris durant la dernière guerre ?

    Presque.

    En tous cas au travers de ce que les commentaires des livres et gazettes en ont dit, sans subir, bien sûr, de démentis cinglants qui en auraient enlevé toute crédibilité.

    Dans le cursus de Tintin, -et de Milou ne l’oublions pas-, l’on ne relève aucune tache, aucune même allusion, rien qui pourrait laisser planer ne serait-ce qu’une petite ombre sur l’intégrité du petit reporter.

    Il est et demeurera, à tout jamais, celui qui, l’âme pure et noble, représentera l’enfant, le grand adolescent, le jeune homme sans peur et sans reproche.

    Et son père ?

    Ben là, on ne peut en dire autant.

    Non qu’il ait gravement failli, au point d’être devenu la honte de la belgitude, évidemment. Ca se saurait...avec bruit...pour les démentis...

    Néanmoins, les prises de position de Hergé durant la Seconde Guerre Mondiale, à l’égard de l’anti-sémitisme et de son travail, sans sourciller dans un journal qui affichait son idéologie raciste, ont donné lieu à moult commentaires. Et pas des plus flatteurs malgré le certificat de ‘’civisme’’ qui lui fut attribué après la guerre.

    Et, aussi, en, disons, choisissant une partenaire dans des conditions que des moralistes sourcilleux ont qualifié de liaison adultère, laquelle qui se termina, bien entendu, par un divorce au profit de sa secrétaire Fanny devenue, depuis, Mme Rodwell.

    L’excuse du divorce puisque désormais tout divorce doit mathématiquement avoir une ou des excuses??

    Triste comme la mode s’en est installée désormais : on n’aime plus, on se quitte…comme si l’amour c’était prendre et non pas donner. Comme si le mariage n’était qu’une formalité réversible à volonté. On  n'aime plus sa bagnole, on change. On  n'aime plus ses chaussettes, on les jette...Pas pareil? Oui mais on FAIT pareil.

    On est loin de l’engagement pour la vie, de la protection et de la promotion des grandes valeurs, que représentait, entre autres choses, notre petit héros à l’âme pure.

    Nous n’avons pas la prétention de refaire l’Histoire ou de tancer vertement celui qu’on présente quasiment comme le père d’une idole des jeunes avant la lettre. Néanmoins, Tintin au cœur pur, doté d’unpapa qui s’est livré à certains écarts de conduite pour le moins douteux…

    Le vieil adage, ‘’tel père tel fils’’ n’a plus cours…

    Les temps changent.

    Pas sain tout ça…

    Pas saint du tout.

    D’autant que Fanny Vlaminck devenue Fanny Rodwell a épousé un maître dans l’art de préserver, et surtout de faire prospérer, l’héritage.

    Depuis, plus de finition aux esquisses de l’Alph’art, pour ne pas ‘’dénaturer’’ l’esprit du papa de Tintin. Pas non plus de suite éventuelle, et ô combien réclamée, sous forme d’albums, dans le genre des nouvelles aventures - posthumes à E.P Jacobs -, de Blake et mortimer. Rien de nouveau, ou alors qui ne soit contrôlé, évalué, mesuré et vérifié sous couvert du copyright.

    Les droits, certes, et halte aux pirates, mais à ce point...Et au nom d’un Hergé qui se voulait, paraît-il, universel et ouvert aux valeurs fraternelles du partage.

    Les fans de Tintin, ses véritables héritiers, quoi qu’on en dise, et qui se comptent par centaines de millions, ne pèsent rien face à un hyper spécialiste des droits d’auteurs qui, sur la planète entière, contrôle jusqu’à l’usage public de l’image, que dis-je de l’esprit, voire du nom de Tintin que vous pourriez faire, pourquoi pas, le jour où il vous prendrait l’envie d’organiser une sauterie entre amis ayant pour thème les cigares du Pharaon ou les déguisements chinois du Lotus Bleu.

    Verrouillé l’héritage. Bouclé. Définitif et inoxydable.

    Et puis au fait ! Et Germaine, la première et vraie maman de Tintin, qui s’en soucie ? Cherchez des traces dans toutes les œuvres consacrées à son fils. Rien, ou deux lignes fugitives par ci par là.

    Le fiston a oublié sa maman ou c’est celle qui l’a remplacée qui jette un voile pudique sur le passé?

    Discrétion ? Respect de la mémoire d’une malheureuse qui, en perdant l’amour de sa vie a tout perdu ?

    Pas très clair tout ça.

    Pas important direz-vous ?

    Chacun ses valeurs. Certains soirs, Tintin m'attriste. Je préfère relire Spirou. Celui d'avant bien sûr (2).Et pas les albums du ''Petit Spirou'' d'aujourd'hui, devenu cochon que c'en est pitoyable, sous prétexte que ''ça'' fait vendre. Misère de misère. Franquindoit se retourner dans son mausolée...

     
    (1)Pendant qu’avec l’autre ils puisent dans les poches des pauvres.

     (2) Du temps du vrai de vrai, du meilleur: ''QRN sur Bretzelburg''. Lisez le allez...

     

  • Benoît XVI et Islam: bonnet blanc...?(Mis à jour le 20 à 10H)

    Or donc, renouant avec une tradition largement séculaire hélas vaguement effacée mais pas complètement disparue on le voit, Sa Majesté Benoît XVI, représentant, dit-il, Dieu lui-même, vient de se prendre la langue dans son tapis de prière, en accusant, ex cathedra, une religion concurrente, voire ennemie, de violence.

    Pardon, en confondant Islam et islamistes, s’insurgent ces derniers.

    Et les cris d’orfraie et les couinements divers nous arrivent du monde de l’Islam, arguant du fait que cette religion n’est que douceur, bonté et tolérance.

    Nous on veut bien. Mais ça mérite quelque réflexion non ?

     

    Afin de rappeler, tout d’abord, que Son Altesse Sérénissime, pardon, Sa Sainteté, a, elle, oublié que depuis cinq cents et quelques années, la religion dite chrétienne, catholique en particulier, ne s’y est pas trop mal prise en matière de conquête, de punitions, de croisades et de persécutions à l’égard des autres religions et, en particulier, à l’égard des hérétiques, apostats, relaps et autres Cathares qu’il fallait délivrer des emprises sataniques par tous les moyens,  le feu et la torture de préférence.

    Certes, ces pratiques ont quelque peu molli depuis certaines révolutions très laïques.

    Néanmoins, l’on ne saurait oublier, dans les années 42/43 en Europe centrale, les derniers exploits des troupes d'oustachis bons catholiques, qui convertissaient orthodoxes, juifs et musulmans à coup de couteaux à égorger et qui n’hésitaient d’ailleurs pas à exécuter même ceux qui, de trouille, acceptaient d’abjurer leur foi ancienne.

    VINGT KILOS D’ YEUX

    Dans son livre Kaput, Curzio Malaparte raconte, à cet égard, une intéressante histoire.

    Invité par le patron des Oustachis, Ante Pavelic(1), qu’il désirait interviewer, l’auteur le vit ouvrir un grand panier d’osier et lui montrer ce qu’il contenait, tandis que le chef de guerre déclarait : ‘’Voyez le cadeau qui montre combien mes oustachis m’aiment.’’ Dans le panier il y avait une vingtaine de kilos d’yeux que les assassins croates catholiques, souvent dirigés par des prêtres en uniformes, avaient arrachés à leurs ennemis juifs, arabes, ou ‘’simplement’’ serbes orthodoxes.(2)

    Faut-il rappeler, également, que durant les années précédant la guerre de 39, l’Eglise catholique allemande, avec l’accord du cardinal Pacelli, futur pape Pie XII, a vigoureusement poussé à la roue, au sein d’une commission nazie, et au côté d’un pasteur protestant, afin que…les Témoins de Jéhovah (encore eux) soient exterminés.

    Que l’on sache, Son Altesse Sérénissime, ni aucune autre avant lui, n’a estimé bon de présenter ses excuses, et encore moins de demander pardon, à tous ceux dont le sang teinte encore les mains de la hiérarchie catholique ou protestante.

    Alors, se parer de la candeur du vertueux incompris, à l’aide d’une fumeuse citation d’un auteur moyenâgeux, que personne ne connaît, relève de la diplomatie de comptoir.

    Les musulmans et islamistes associés ne s’y sont pas trompés.

    ''Nous sommes des doux, des tendres, des bons, et nous avons été insultés par ceux qui mélangent Islam et islamistes.''.

    La meilleure des défenses étant l’attaque, leur honorable correspondant vaticanesque a préféré couiner ‘’mais l’on ne s’est pas compris’’, voire, mieux encore, que ‘’vous n’y avez rien compris’’, et s’estimer, ainsi, exonéré de toute amende honorable.

    S’il y a incompréhension, voire même insulte n’est-ce pas et selon lui et ses fidèles, c’est la faute aux insultés.

    PAS PLUS BLANC BLEU

    Mais dites voir, et ces derniers et malheureux injustement persécutés ? Sont-ils plus blanc bleu que ceux d’en face ?

    Rien de moins sûr.

    Les massacres, reprenez vos livres d’Histoire, ils en ont aussi sur la conscience. Y compris de nos jours. Demandez un  peu aux Baahis iraniens, persécutés, emprisonnés, torturés par les inquisiteurs persans. Voire aux chrétiens de l'Asie du Sud-Es, encerclés de si tolérants musulmans.

    Oui, ils en ont sur la conscience et du sang sur les mains..

    ‘’Ils’’ ?

    Eh bien tous ceux qui se réclament de l’Islam et de leur ‘’situation d’agressés’’, pour se prévaloir du droit, que dis-je, du devoir, de défendre leur foi…les armes à la main.

    Ceci dit, leur moyen de défense tourne au ridicule, sinon à l'incohérence absolue.

    Il consiste à dire : ‘’Vous dites que nous sommes violents, mais nous ne le sommes pas !’’

    Et pour apporter la preuve de leur prétention, ils...brûlent les églises et tirent déjà des plans sur la comète pour dézinguer le pape !

    Nous ne sommes pas violents mais si vous insistez, on vous brûle, on vous descend, on vous éparpille !

    La preuve par l‘absurde ?

    De nos jours, on n’en est plus à ça près…

    Mais la diplomatie à la Kalachnikov, au Semtex, aux lance-roquettes et à la bombinette atomico-pacifique, mettra pas mal de temps avant de nous convaincre de sa pureté et de sa candeur…

    Résultat ? Un à un ?

    Comme d'hab !

    Il y a, tout de même, une solution.

    Les deux croyances, les deux religions, ont à leur disposition un excellent moyen de convaincre de la sincérité de leurs sentiments et de la pureté de leurs démarches.

    Elles disposent, toutes deux, soit de l’excommunication soit des fatwas.

    Dans les deux cas, elles peuvent clouer au pilori ceux qui se réclament d'elles mais sont coupables de violence, d'extrêmisme, quelle qu’elles soient. Et quels qu'ils soient..

    Bien entendu, il faudrait, ou il aurait fallu, que les catholiques excommunient tous les Irlandais de l’IRA. Ou les terroristes Basques. Entre autres violents.

    Et il faudrait que les bons musulmans, excommunient, eux aussi, à coups de fatwas, tous ceux qui, musulmans mais considérés comme ‘’islamistes‘’(c’est ce qui, paraît-il fait la différence), mettent en œuvre la violence. Y compris à la mode kamikaze.

    Et, pourquoi pas, que les Israéliens fassent de même puisque leur livre saint leur recommande, à eux aussi, de respecter l’étranger…quel qu'il soit

    L'ennui, dans ce saint nettoyage, c'est qu'en excommuniant ou en ''fatwant'', on risque de perdre pas mal de clients. Vu que la violence est plus contagieuse que la douceur.

    Et en perdant des clients, on perd des sous. Tout bêtement.

    Et de l'audience.

    Et du pouvoir.

    Et comme la contagion risque de gagner, on risque, un jour de se trouver à court de fidèles. Et de subsides...

    Ouïe...ouïe...ouïe...!

    Moralité: avant d'entreprendre le grand ménage, il faut mûrement réfléchir.

    C'est pourquoi, avant de voir les choses changer...il....euh... il faut.....euheuheuh...bon ! On va voir...

    Il  y a du pain sur la planche quoi.

    Liberté, religion: que de crimes n'ont-ils pas commis en ton nom....?

     

    (1)A la fin de la guerre, comme pas mal de nazis, (entre 15 et 30.000, une paille ! ) il a pu fuir en Argentine en passant par le Vatican. Et a terminé sa vie dans l’Espagne de Franco, bien au chaud sous la protection du clergé espagnol.

    (2) Les victimes ont plus de mémoire que les coupables. Les récents affrontements serbo croates et le conflit généralisé d’il y a quelques années, ont des racines profondes.