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actualités - Page 8

  • Virginité: comme l'appendice?

    Pas mal cette histoire de virginité condamnée. Ou plutôt de mensonge à propos d’une virginité qui manquait à l’appel des sens. Virginité surévaluée, bref, supposée...

    On rappelle : une femme de confession musulmane aurait reconnu avoir menti à son mari en lui disant qu’elle était vierge alors qu’elle ne l’était pas, ou plus, et ce dernier a donc obtenu l’annulation du mariage en cour, non pas de Rome, mais de justice prosaïquement humaine.

    Bizarre bizarre.

    Pas tellement en raison de l'indécence du schproum juridico-mediatico-laïco-religieux qui fait vendre, évidemment, mais à propos des déductions et autres possibilités qui ont été passées sous silence.

    Inventaire.

     
    Tout d’abord, pas question de commenter le mal ou bien-fondé de la décision de justice. C’est jugé, c’est jugé, l'on n’y revient pas.

    Par contre, ce que l’on peut dire, c’est toutes les conséquences que la décision va, devrait, ou risque d'entraîner.

    Il y a pléthore.

    Et d’une, on ne voit pas au nom de quoi une femme, musulmane ou pas, n’entamerait pas aussi une action en justice au cas, - pas du tout improbable et même très probable dans la civilisation machiste où nous vivons -, au cas donc où le monsieur aurait raconté des carabistouilles à sa future épouse en lui affirmant que lui, au contraire de la mode bien en place qui conseille moult expériences avant le mariage, il est lui, vaillamment resté vierge…alors que c’était de la blague.

    JURIDIQUE ET CATHOLIQUE AUSSI ?

    Et ça risque. D’autant qu’aujourd’hui, la virginité semble bien reprendre pas mal de valeur sur le marché de l’amour dans le mariage.

    Normal disent les primaires de notre espèce.

    Regardez les voitures : neuves, elles sont ou devraient être plus appréciées que celles qui ont beaucoup roulé. Alors pour se marier hein…? Simple logique basique.

    Hélas, l’on constate aujourd'hui que les hommes et femmes d’occase, contrairement aux bagnoles, aux godasses et aux costumes trois pièces, sont plus prisés lorsqu’ils ou elles ont beaucoup roulé.

    C’est le grand mystère de la nouvelle et moderne chambre nuptiale...

    Bon. C’est la mode.

    Alors ?

    Eh bien, si cette histoire de mensonge nuptial s’est déroulée dans un cadre à la fois juridique et islamique, pourquoi ne pourrait-elle pas se reproduire dans un cadre à la fois juridique et…catholique, ou protestant, ou bouddhiste ou autre chose encore, d’autant d'ailleurs, que côté catholicité, la virginité a, semble-t-il encore, pas mal ou de nouveau quelque valeur.

    Ceci dit, on ne voit pas dans quelles autres religions, de la chrétienté ou pas, les mêmes demandes d’annulation ne pourraient pas être satisfaites.

    Et pour des motifs hautement différents.

    Les plus fréquents, à notre avis et en premier lieu? Mensonge sur la fortune, supposée ou affirmée, de lui ou d’elle, mais qui se révèle calamiteuse une fois l’union contractée. D’autant plus que, de nos jours, on trouve en librairie des manuels fort utiles pour ce qui est de trouver non pas amour mais millionnaire à son pied ou mieux, à ses pieds.

    Mensonge possible mais pas partout et pour tout le monde, heureusement. Pas dans la high society, évidemment. Dans les sphères argentées ou aurifères, les parents et les intéressés eux-mêmes, ont tous les moyens possibles et imaginables pour savoir combien pèsent, à la banque, les deux postulants.

    CHAUVE RIKIKI

    D’autres raisons ?

    Bougre, il y en a des tas. On en trouve plein dans les petites annonces d’offres et de demandes en mariage.

    C’est le grand brun méditerranéen qui s’avèrera être un, mignon peut-être mais surtout, rikiki chauve rondouillard, ou vice-versa.

    Ou l’élégant et cultivé qui se trouvera être un accro de la Kro et du dimanche vautré devant l’OM-PSG.

    Ou encore l’amoureux des voyages qui ne se plaira bien qu’en pantoufles ou le féru d’esprit famille qui ne décollera pas du bistrot-copains-tiercé-pastis.

    Sans parler, bien sûr, des ravissants petits Saxe, qui se transformeront, très vite, en blondasses choucroutées et/ou crémeuses en bigoudis.

    Bref, sans même parler de la routine démolisseuse de rêves romanesques du début, on trouve de tout dans les raisons que l’on pourrait évoquer pour demander à la justice d’annuler un mariage

    Avec succès désormais.

    Ca en fait des raisons de faire annuler une union, pour mensonge au temps des fiançailles.

    Et ça évite même, et surtout, de dépenser des cent et des mille pour divorcer.

    COMME L’APPENDICE

    Ceci dit, si l’on parlait un peu de la virginité en question.

    Nous l’avons dit, c’est à la mode de l’avoir perdue. Et, de nos jours, le plus tôt possible.

    Un peu comme l’appendice, tiens, dont nos plus grands spécialistes de l’Académie de Médecine nous ont affirmé, un siècle durant, qu’elle était une bricole, reste d’une évolution supposée, tout à fait inutile et dont il fallait se séparer au plus tôt. Au point qu’aux Etats-Unis, dont tout le monde sait ou devrait savoir qu’ils sont peuplés des humains les plus intelligents de la Terre, les toubibs enlevaient la babiole quasiment dès la naissance. Pour éviter les appendicites et autres péritonites possibles plus tard disaient-ils.

    Logique n’est-ce pas? Pour éviter les possibles cancers de l’intestin, pourquoi ne pas en couper un gros bout dès l’âge de six mois. Ou pour éviter les problèmes de genoux ou de hanches, pourquoi ne pas faire de tous les nouveaux-nés, des cul de jatte avant qu’ils ne perdent leur mobilité à l’âge de la retraite.

    Depuis ces plaisantes crétineries, on a fini par s’apercevoir, y compris chez les Américains, que l’appendice était très utile, notamment parce qu’il participe à la lutte contre les infections.

    Ceci pour dire que, suivant le même genre de raisonnements et selon un tas de crânes d’œuf, la virginité ne sert plus à rien puisque, de toutes manières, ‘’faut qu’on y passe tous un jour ou l’autre’’. Donc, le plus tôt sera le mieux.

    Ce qui permet à vos enfants, et sans que soyez même consultés, d’être conseillés, dès le CM1, sur l’art et la manière de faire la chose, par les soins des enseignants, des infirmières scolaires et d’une kyrielle d’intervenants, dont la réussite en matière de relations humaines et sexuelles mais également familiales, (tout de même), ne sont pas toujours d’une exemplarité mirobolante.

    Ce qui permet aussi à vos filles de se voir prescrire une ‘’pilule’’, dite pieusement, ‘’du lendemain’’, abortive en fait, au cas où, en suivant les conseils avisés des enseignants, fans de la sexualité précoce, elles se seront retrouvées vite fait avec, avec le risque, comme disait ma grand tante, d'un polichinelle dans le tiroir.

    Et puis, aussi, si bien des voix s’élèvent aujourd’hui pour dénier aux juges le droit d’être intervenus dans une affaire strictement intime, au nom de quoi tous ces conseilleurs (jamais payeurs en cas de problèmes), ont-ils le droit de s’ingérer dans les affaires de vos enfants, de vos enseignements familiaux, de vos affaires en somme, en apprenant à vos mouflets, et dans un domaine fort délicat, à faire ce qu’ils veulent de leur vie et de celle des autres, alors que l’école est chargée, qu’on le veuille ou pas, non d’éduquer vos gamins mais tout simplement de les instruire ?

    Belle mentalité non ?

    Et puis, enfin, on en revient à nos bagnoles ou à nos maisons : on met beaucoup de soins à les choisir non?

    Et quant elles donnent satisfaction, on tâche de les conserver le plus longtemps possible n'est-ce pas?

    Alors que changer de mâle ou de femelle, au gré des humeurs de chacun ou de chacune, devient d’une banalité consternante, dégradante en tous cas pour les intéressés.

    Un homme ou une femme désormais moins respectable qu’une maison ou une voiture ?

    La civilisation judéo chrétienne, porte drapeau des Droits de l’Homme et des valeurs humaines, a vraiment, mais alors vraiment, du plomb dans l’aile.

     (1) Et de la Femme on suppose…

  • SOCIETE GENERALE, ALCATEL-LUCENT: selon que vous serez...

    Selon que vous serez puissants ou misérables, les jugements de cour vous feront blancs ou noirs, constatait La Fontaine. Il disait cela car il savait bien qu’à son poste d’observateur et de pourfendeur, pourtant fort prudent, du mépris dans lequel les puissants tenaient les faibles, lui aussi risquait gros en dénonçant l’ignominie des grands de ce siècle que l’on dit des Lumières puisque ce temps-là annonçait, a-t-on prétendu, les libertés conquises par la démocratie et sa fille plus ou moins légitime sinon reconnue, la République.

    S’il revenait, il dirait bien pire.

    En effet, quelques exemples donnés, ces jours derniers, par l’économie libérale, soi disant encadrée par les règles démocratiques, sont pour le moins consternants.

    Il est vrai que depuis le banquier Law l’économie libérale et ultralibérale qui dirige le bon peuple, n’a cessé de croître et embellir à la faveur de ce que le caractère humain a de pire : la haine de l’autre.

    Fort le mot ?

    Voyons voir.

    Ainsi donc, les petits actionnaires d’Alcatel et de Lucent ont foutu le bazar, l’autre jour, lorsqu’en assemblée générale, ils ont couvert de caca les patrons de ces deux géants de l’électronique à distance, en leur reprochant, avec infiniment de raisons, leur incompétence ou leur malhonnêteté, voire les deux à la fois.

    Ce à quoi, les membres du conseil d’administration leur ont répondu comme l’on pouvait s’y attendre, c’est-à-dire en se foutant proprement de leur gueule mais, - on est entre gens du monde, même si ce n’est pas tout à fait le même -, en y mettant les formes : ton doucereux, calme olympien, chiffres bétonnés, arguties imparables et langue de bois.

    Ces zèbres de la haute ont bien raison après tout. Ils représentent les gros actionnaires et la piétaille de vains rouspéteurs n’a même pas la minorité de blocage : tout juste quelques pourcentages.

    Manière de leur faire comprendre que si ces bouseux s’imaginaient passer la ligne qui sépare les humains véritables, des crottes de bique qui se poussent du coude pour leur ressembler, ils se sont fourré le doigt dans l’œil et jusqu’aux genoux encore.

    Moyennant quoi, les petits actionnaires ont donné un baroud d’honneur qui leur permettra de bomber le torse en racontant à bobonne comment ils ‘’te l’ont épinglé le grand chef en l’apostrophant et en lui disant ses quatre vérités devant tout le monde’’.

    Piètre consolation puisque ce luxe là coûte cher. La moyenne des pertes sèches des ‘’ptizacs’’ va de 100.000 à 500.000 euros par tête de pipe , du moins à ce qu’on a pu en apprendre. Une paille !...surtout par rapport aux maousses institutionnels...

    Moralité : il n’y en a pas et les membres du conseil d’administration ont été boulotter au Fouquet’s et vont continuer à toucher leurs jetons de présence, à vendre leurs stock-options à bon prix et à toucher de ci de là, tous les petits avantages qui font le quotidien des riches qui s’enrichissent sur le dos des pauvres, même si ces pauvres-là peuvent paraître bien riches à ceux qui sont carrément sans le sou.

    Il fut un temps où l’église catholique condamnait les joueurs, les usuriers et ceux qui, juste avant la Révolution qui y alla aussi de ses anathèmes, gagnaient leur vie en volant celle des autres.

    Le modernisme et le Progrès sont passés par là.

    Certes, nous sommes bien encore dans la civilisation juédo-chrétienne et même plutôt deux fois qu’une puisque qu’un chanoine, laïc certes mais en titre, gouverne notre pays, qui est un bel exemple, dans notre monde, d’égalité et de fraternité. Judéo-christianisme ça veut dire, si on y a compris quelque chose, l'amour du prochain pour faire fonctionner le système, sinon, la haine finira par le démolir.Pas inutile de se souvenir du baron Von Clausewitz, génial inspirateur de Bismarck et des Guillaume des années 14, qui disait que: ''La guerre n'est qu'une autre manière de continuer à faire de la politique.''

    Néanmoins tout le fatras logomachique justifiant ce merveilleux ultralibéralisme présenté comme la seule soulution pour mener l'Humanité vers le paradis éternellement promis, fait désormais bel et bien partie de la diarrhée verbale, des slogans et autres effets d’annonces et rideaux de fumée, destinés à masquer la marche forcée de la population planétaire en général et de la démocratie en particulier, vers un renouveau social qui ressemble de plus en plus aux système économique du XVIII° siècle, fondé, au mieux, sur l’exploitation de l’homme par l’homme, au pire, dans la majeure partie des cas, sur celle des esclaves par leurs maîtres, tout simplement.

    Un rappel utile de ce que fut cette époque nous est donné ces jours-ci par la rediffusion télévisée de ‘’Roots’’(Racines), qui décrit  assez bien ce que fut le système de l’époque, qui avait le profit pour maître mot, et s’appuyait sur le pouvoir des nobles, des industriels et de l’armée, évidemment bénis par un clergé complice. Un système judéo chrétien tout à fait semblable au nôtre et sous tendu par le même grand principe : le fric..Petit oubli au passage, l'exploitation des noirs n'était et n'est qu'une variante de l'exploitation des pauvres et des plus faibles, quand bien même ils avaient ou ont la même couleur de peau que leurs exploiteurs.Rappel utile, lui, ''le prince digne de son trône, disait Confucius, est faible avec les faibles et fort avec les forts''...alors que depuis des siècles mais aujourd'hui de plus en plus, et sous toutes les grandes et petites dictatures, les hommes de pouvoir sont forts avec les faibles et faibles avec les forts.

    PARACHUTE DORé

    A signaler que les ‘’ptizacs’’ de Lucent-Alcatel n’ont rien à envier à ceux de la Société Générale. Ils ont été roulés dans la farine d’une incroyable manière, avec la connivence, voire la complicité des tous les pouvoirs réunis : judiciaire et exécutif en tête.

    En effet, même si les sommes perdues étaient pharamineuses, on ne voit pas très bien au nom de quelle loi, de quel principe de droit, le malin de service s’est vu foutre au gnouf sans jugement, alors qu’il s’agissait d’une affaire strictement civile et nullement pénale.

    Si, maintenant, les patrons peuvent faire embastiller leurs employés incompétents et/ou malhonnêtes sur leurs seules présomptions de culpabilité, ou va-t-on je vous le demande ?

    D’autant que le finaud en question a été relâché quelques semaines plus tard…pour être embauché par un autre banquier qui apprécie ses talents de génial trader.

    D’autant aussi qu’un employé qui plante une entreprise est, certes, plus près de la sortie que de la prime de fin d’année alors qu’un patron qui provoque la faillite à sa boîte s’en va, au pire, avec un parachute doré large de 50 à à 100 fois son salaire mensuel.

    D’autant enfin que le patron de la Générale aura du mal à faire croire qu’en dehors de ce pelé, de ce galeux de coupable, personne n’était au courant, et encore moins possible et éventuel bénéficiaire du coup financier du siècle, au cas où il aurait réussi…

    Reste, là encore, que les petits actionnaires et les clients de la banque, paieront l’addition. 

    FORGEARD FUSIBLE ?

    Un petit détour par EADS tiens. Il est très très étonnant que la grande presse, et surtout les grands (quelle taille ?) journalistes, aient observé un silence assourdissant à propos de l’inculpation du seul Noël Forgeard, et de personne d’autre, vu que les grands patrons, du genre du sémillant PDG qui acceptait d’être incompétent mais pas malhonnête, n’ont pas, et ne seront très probablement pas inquiétés.

    On ne touche pas aux amis du prince, or, comme les amis des amis des amis il y en a plein les rédactions...silence par tout et en plongée tout le monde.

    Entre gens de bonne compagnie on ne crache pas dans la soupe et on ne mord pas la main qui vous nourrit.

    Ben voilà.

    Après tout, il y a une justice immanente. Fut-ce relativement.

    Pour que les misérables aient, de temps à autres, l’impression que la justice ne tire pas toujours du même côté, il faut bien qu’à côté des puissants éternellement intouchables, il y ait quelques seconds couteaux qui servent de fusibles.

    Au fait, fusible à deux millions d’euros par an, moi ça ne me gênerait pas du tout. Et même à deux fois moins.

    Dommage qu’il n’y ait pas beaucoup d’embauche dans le secteur.

    Moralité, même s’il n’y en a pas : la France éternelle des Droits de l’Homme se rapproche chaque jour de l’Amérique éternelle rempart du Bien contre le Mal, celle de Georges Bush où les humains ne pèsent que le poids des zéros sur leur compte en banque, ce qui ne fait pas bien lourd.

    Dommage que notre chef suprême n’ait pas de conseillers très futés : à une heure où le monde entier en général et les USA en particulier vomissent carrément la politique et l’économie désastreuses de Deubeliou, ils auraient été mieux inspirés en lui conseillant de faire ami ami avec Obama, par exemple, voire avec Hillary qui, tous deux commencent à se rendre compte que le capitalisme désormais complètement débridé (1), mène le monde à sa perte ni plus ni moins et qu’il va falloir donner un vrai coup de frein aux débordements, entre autres, des banques et autres fabricants de produits chimiques qui font payer par l’Etat-providence qu’ils ont pourtant en horreur, en fait par les misérables contribuables, les crimes qu’eux, les puissants commettent au nom de la libre entreprise…privée.

    La Fontaine, au secours. Plus ça change, plus c'est pareil.

    Plus grave. C'est le même en...pire

    (1) Encore que...côté fric, républicains ou démocrates, c'est un peu bonnet blanc et blanc bonnet. D'autant que Barak Obama lorgne un peu plus vers les multinationales qu'Hillary Clinton...qui ne crache pas sur l'argent d'autant (bis) qu'elle totalise actuellement 20 millions de dollars de dettes de campagne...

  • OGM et SEISMES CHINOIS: LA SAGESSE RETROUVEE?

    Avec le débat sur les OGM, en fait après quelques pataquès et (apparentes) reculades gouvernementales sur la question, après aussi, les démonstrations empressées à communiquer de la Chine sur ses désastreux bilans des séismes du Si-chuan, les catastrophistes de notre acabit ont commencé à retrouver quelque peu espoir.

    Enfin, nous sommes-nous dit, les députés semblent revenir à la raison et considèrent, que permettre aux OGM de s’éparpiller officiellement sur tout le territoire, en fait dans l’Europe entière, était quelque peu imprudent…tout de même.

    Et, côté Chine, nous avons finement pensé que, vu l’énormité des dégâts mais, surtout, de la proximité des J.O que vous savez, nos amis chinois se sont dit, eux, qu’il valait mieux faire patte de velours et permettre aux journaleux de tout poil, de se rendre sur place.

    Las…nous avions fait fausse route.

    Ils, tous les concernés d’ici ou de là-bas, sont décidément indécrottables.

    On vous raconte.

     Tout d’abord, et à propos des OGM, c’est quelques membres, et non des moindres de la majorité actuelle, qui ont commencé à crier au charron et à conseiller la prudence à leurs collègues fans des nouvelles saveurs, mais surtout sensibles aux voix des sirènes de l’argentifère agriculture chimico-néoconservatrice. Les lobbies, entrés désormais, non seulement dans les mœurs mais dans tous les couloirs de l’Assemblée Nationale, ont désormais voix au chapitre, carrément même occultement, dans toutes les commissions.

    Mais notre petit doigt nous a dit que certains arguments des anti OGM n’ont pas tous été étalés sur la place publique. Par peur de foutre la trouille à tout le monde, électeurs en premier lieu…et surtout au-delà.

    AU SECOURS LA BONNE BOUFFE !

    En effet, c’est l’interview de Marc Veyrat, le grand chef savoyard, trois fois étoilé au Michelin et spécialiste des plantes follement goûteuses et sauvages de ses montagnes, qui, involontairement, a vendu la mèche.

    ‘’Tous les viticulteurs et restaurateurs de qualité, a-t-il dit, ont signé une pétition pour s’opposer à la libéralisation des OGM en question. Et nous allons insister.’’.

    La raison ?

    ’Evidente précise-t-il. Dans nous nos professions, nous ne travaillons qu’avec du bio. Avec la dissémination incontrôlée des OGM, il devient totalement impossible de garantir quoi que ce soit de nos productions. Résultat,la qualité fout le camp, le goût idem…’’

    ‘’…et la clientèle va se méfier…et le chiffre d’affaires s’en ressentir…’’n’a-t-il pas ajouté mais on s’en doutait un peu.

    Pas folle la guêpe. Certes, monsieur Veyrat aime beaucoup dame Nature, mais pas au point de se faire hara-kiri pour ses beaux yeux.

    Par contre, lorsque la santé d’icelle et celle de ses bénéfices vont dans le même sens, fini de rigoler.

    On le comprend.

    Mais là où l’affaire nous fait encore plus rigoler, c’est que une bonne partie des députés désireux de voter la loi se trouvent face à un maousse dilemme : désormais, s’il est normal, et même bien vu, de réserver les OGM aux pauvres, il ne l’est plus du tout lorsqu’il s’agit de régaler les personnalités du monde politique et de la finance.

    Pas question de perdre la clientèle des riches, et, en plus, de les empoisonner. Alors que, jusqu’à aujourd’hui, ils sont bien les seuls à pouvoir se payer des repas bio et gastronomiques à plus de 500 à 1.000 euros l’assiette.

    Nous, méchamment, on trouve ça très chouette au fond : il y a une justice immanente.

    En effet, pas plus qu’en fin de compte, il n’y a de frontières imperméables aux nuages nucléaires, il n’y en a contre les OGM.

    METHANE DE PAUVRE !

    Et, voyez comme c’est de plus en plus farce, il n’y en a pas non plus de frontières contre le CO2, et moins encore contre les micro particules. Ni enfin de véritables contre la pollution ou les catastrophes naturelles.

    C’en est même une honte d’être riche et d’être obligé de respirer le même air que les pauvres. Voire, horreur des pestilences, de respirer sûrement du CO2 que ces mêmes pauvres ont exhalé puisque chaque humain, pauvre ou riche d’ailleurs, est tout autant consommateur d’oxygène que producteur de CO2. Avec, abomination suprême, le pouvoir infernal de relarguer du méthane aussi, par des voies bien cachées…Etre riche et penser que, quelque part, on a respiré un pet voire plusieurs, si ce n’est des milliers, produits par les pauvres !

    Vite, vite, inventons des cages dorées bien étanches pour tous ces organismes délicats qui tiennent en main la destinée de la planète et qui la bousillent en se plaignant des dégâts qu’ils concoctent eux-mêmes.

    Voila. Jusqu’ici les derniers sanctuaires dont pouvaient bénéficier les riches étaient les restaurants et, en général, tous les produits alimentaires garantis bio.

    Mais avec les OGM, apu fini. Sans compter les 100.000 produits chimiques, chiffres officiels, qui se baladent dans l’air, l’eau, les aliments, les produits cosmétiques, bref, toutes ces vacheries qui enrichissent les uns et font crever, non pas seulement les autres, mais tout le monde.

    Piètre et brève consolation. Désormais, nos dirigeants les plus huppés ne sont plus à l’abri.

    Et voici donc comment la Nature apprend, ou plutôt réapprend, la morale à ceux qui s’en foutaient éperdument.

    Cette Dame Nature nous enseigne, à sa manière, ce que signifient liberté, égalité, fraternité.

    La Nature donnant des leçons de morale à la démocratie….

    Joli thème allégorique propre à inspirer les grands peintres inspirés du temps passé.

    Et, on le répète, si les grands de ce monde se prémunissent largement contre les risques liés à la pauvreté, ils vont se retrouver de moins en moins à l’abri de tous les miasmes, de toutes les saloperies, calamités et catastrophes que leur impérities qui mènent le monde à l’abîme ont engendrées.

    De toutes manières, cette sagesse n’aura été que de façade. Cela ne les empêchera pas de voter quand même la victoire des OGM. En fait, celle de Monsanto et de ses amis, dont ils font pour la plupart partie.

    GORGES PROFONDE…MENT INQUIETANTES

    Même histoire pour les dirigeants chinois.

    Le séisme du Si-Chuan aura fait, très probablement, dans les 80 à 100.000 morts, si ce n’est plus. Il suffit de se souvenir des deux énormes tremblements de terre qui aveint tués, il y a une vingtaine d’années et dans le silence médiatique le plus total, entre 200.000 et 500.000 malheureux chinois, pour se faire une idée assez claire du pouvoir du régime pour ce qui est de faire taire les medias et de pervertir l’information.

    Le chiffre exact des morts et blessés restera, très probablement inconnu. Pas question de ternir l’image des capacités salvatrices des services de secours chinois au moment des J.O.

    Autre chose, toutefois.

    L’on doit noter que les allusions aux risques encourus par les habitants, du fait des fissures apparues dans les 400 barrages de la région, ont été fort discrètes.

    Mais bigrement plus celles concernant le barrage des Trois Gorges.

    A cet égard, il y a quatre à cinq ans, des scandales dus à la mise en oeuvre de bétons de mauvaise qualité dans l’ouvrage, avaient conduits quelques entrepreneurs sinon en taule, du moins à être envoyés pratiquer leur spécialité ailleurs, question image de marque sécuritaire de l’énorme ouvrage.

    On ne le souhaite pas, mais il reste qu’il existe quelques doutes sur la pérennité de ce chef d’œuvre, ruineux en matière sociale et d’environnement, dont la solidité demeurera toujours sous la menace d’un séisme d’une ampleur pas si rare en Chine du Milieu.

    Evidemment, la vie d’un Chinois ne coûte pas grand chose, voire rien du tout, aux yeux des jeunes et vieux cadres dynamiques responsables de la croissance chinoise à deux chiffres.

    Cependant, on serait eux, on se méfierait tout de même.

    Dame Nature a plus d’un tour dans son sac.

    Elle sait et peut, très facilement, flanquer par terre même un grand Empire tel que celui-ci.

    Et avec pas grand-chose.

    Imaginez, par exemple, une bonne pluie bien torrentielle durant quinze jours sur Pékin…

    Les techniciens préposés à la sécurisation économique des J.O, experts et spécialistes de la météo qui bombent le torse en clamant qu’ils savent maîtriser la météo, le temps, les éléments, bref, la Nature tout bonnement, auraient bonne mine.

    Moralité ?

    Y en a pas.

    La sagesse devrait dominer dans ces deux histoires où la Nature, encore elle, menace de nous faire payer les crétineries des, paraît-il, plus intelligents d’entre nous.

    Eh bien non.

    ‘’Ils’’ continuent.

    Ca rappelle un peu le merveilleux, le splendide, le spectaculaire ‘’pouvoir d’achat’’ par l’aide maousse aux entreprises, pour lequel le premier des Français avait été élu…

    Aider les entreprises, certes, leur permet d’accroître leurs profits. Mais aux dépens de quoi ?

    Des petits, bien sûr, mais au-delà, de la Nature, encore elle.

    Si tricher avec les gens peut encore passer, et encore, frauder avec la Nature vous revient immanquablement dans la cafetière un jour ou l’autre.

    Encore une mince consolation : comme il n’y a plus de sanctuaire, on se dirige tous vers la catastrophe finale. Ne vous bousculez pas. Les riches iront peut-être après les pauvres mais tout le monde y passera.

    Sur le Titanic, il y avait, quand même, quelques canots de sauvetage.

    Et d'autres rafiots sauveteurs.

    Et des ports pour s'y réfugier.

    Bref, des moyens de survie.

    Mais pas à l'échelle de la planète

    La Lune? Mars? Vénus? Proxima du Centaure?

    Et ta soeur aussi non?

    Cochonner ailleurs alors qu'on a salopé chez nous?

    Allez salut! Je vais trier mes bouteilles de plastique, mes cartons et les pubs sur papier glacé qui n'est même pas bon pour allumer mon feu.

     

     

  • Pétrole, Gazole: menteurs et voleurs?

    Oyez bonnes gens. Les journaleux se déchaînent. Mais mezzo voce tout de même. En effet, titrer à grands fracas que les prix des carburants grimpent, affole les foules...et fait monter les tirages. Mais aller dénicher et dévoiler les causes véritables du mal semble bien hors des moyens journalistiques..ou de leur désir profond. Là, on constate plutôt que la basse cour se calme.

    Alors, on y va, faut bien. Juste quelques rappels à propos de l’augmentation,certes, du prix du gazole, mais également de quelques remarques qui n'ont rien d'extraordinaire, vu que la plupart sont simplement de bon sens.

     Or donc, récemment, on a vu un distingué responsable, porte-parole des compagnies pétrolières, venir nous confier doctement mais quasiment les larmes dans la voix, que l’augmentation du prix du gas-oil, ou gazole, venait du fait qu’il n’y en avait pas assez en France et que nous étions contraints d’en importer.

    Ce qui fait doucement rigoler.

    -Primo, si le gazole est importé, rien ne nous dit qu’il est produit ailleurs plus cher que chez nous. La transparence des pétroliers c’est du genre fuel lourd.

    -Secundo, avec notre monnaie européenne extra-forte, il est tout bêtement évident que nous devrions l’obtenir moins cher que les pays non européens, en particulier ceux qui sont dans la zone dollar, yen, yuan et autres monnaies exotiques en développement toutes plus ou moins anémiques et qui nous cassent nos exportations.

    -Tertio, ce que ce distingué jeune homme, porte parole (parole de pétrolier ?) n’a pas dit, c’est que depuis des décennies, l’augmentation du nombre de véhicules diesel croissant, il urgeait de construire une raffinerie supplémentaire en France.

    Ce que les pauvres pétroliers ont toujours refusé de faire, préférant distribuer les dividendes à leurs actionnaires et ne pas investir alors que ces vertueux capitalistes font partie des défenseurs de la libre entreprise pétaradante et surtout championne des investissements créateurs d’emplois.

    -Quarto, l’augmentation du prix du gazole arrange fort bien l’Etat français qui dispose d’un robinet supplémentaire et bienvenu, destiné à remplir d’espèces sonnantes et trébuchantes, le tonneau des Danaïdes du budget national. A cet égard, il est tout simplement honteux d’entendre notre Premier ministre affirmer péremptoirement que les Français devront s’habituer à rouler moins (Bien fait, punis les vilains gaspilleurs) en polluant moins, alors que les nouvelles dispositions du Code du Travail agonisant, vont contraindre les demandeurs d’emploi, à se déplacer beaucoup plus, pour cause de recherches et de mobilité obligatoire.

    -Quinto, ledit ministre oublie un peu vite que s’il était, lui, obligé de payer son carburant, il y réfléchirait probablement à deux fois, quand bien même ses salaires lui permettrait de bosser et de partir en vacances sans sourciller.

    -Sexto, notre génial ministre de l’Environnement a observé un silence assourdissant à propos de l’augmentation du gazole, qui va inciter les automobilistes à rouler à l’essence, alors qu’en brûlant, cet hydrocarbure léger balance 50% de plus CO2 dans l’atmosphère que le gazole. Et les Verts n’ont pipé mot eux aussi...en particulier le maire adjoint Vert de Paris…qui dispose, évidemment, d’un véhicule de fonction dont il ne paye pas l’essence.

    Au Diable la banquise…

    -Septimo (1)

    L’on n’aurait garde d’oublier les petits malins de spéculateurs qui profitent, hardi petit, de toutes les psychoses, surtout de celles qu’ils concourent à créer, pour se remplir les poches.

    Les augmentations ? Mais mon bon, les Chinois, les Indiens, tous les pays émergents qui veulent accéder à l’european way of life, les menaces sur les approvisionnements, la rébellion du Nigéria, les réserves qui s’amenuisent, bref, tout est bon pour faire croître et embellir le prix des hydrocarbures mais, comme par magie, en l’espace de quelques mois.

    Comme si les pauvres de la planète, qui veulent rouler bagnole, avaient tous cassé leur tirelire en même temps.

    -Octavo (2)

    Dans toute cette histoire, les augmentations sont des sujets d’enquêtes, de papiers et de micro trottoirs parfaits pour les journaleux...Pas les raisons véritables évidemment. Comparses ? Complices ?

    Au fait, Reporters sans Frontières n’a rien dit.

    Alors ?

    Menteurs et voleurs tous les profiteurs ?

     

    (1)    Là, je ne sais pas si je vais continuer à utiliser des mots d’énarques de ce calibre. Après, pour dire neuvièmement dixièmement etc, ma science m’abandonne…

    (2)       Bon, ce coup ci ça suffit. En plus ces mots là sont moches comme tout…la prochaine fois je mettrai des nombres. Là, pas de limites. Parfait : comme les raisons de brailler un coup sont illimitées….

  • EMEUTES DE LA FAIM ET MOTS CROISES:LA SOLUTION A DEUX FRANCS

    Le monde meurt de faim ? Le problème est insurmontable, insoluble, insupportable ?

    Rassurez vous bonnes gens, l’émission ‘’Mots croisés’’ va vous donner la solution.

    Enfin presque.

    Si vous ne l’avez vu, elle (ne) valait (pas) le détour. (1)

    Pourquoi ?

     Tout d’abord, cette émission de notre sauveur tous azimuts, grand journaliste (quelle hauteur ?), grand reporter, grand homme enfin, (2) Yves CALVI, grand pourfendeur des problèmes sans solution, nous donne, toutes chaudes, celles après lesquelles le monde entier court pourtant à perdre haleine depuis des millénaires. Comme tant d’autres émissions avant elles, il est vrai, et comme tant d’autres le feront bien après évidemment.

    Mais celle-ci, consacrée à un vrai de vrai problème, tel que le monde n’en a jamais connu, nous a quelque peu suffoqués.

    En effet, après avoir écouté un tas d’éminences pas grises du tout mais fort brillantes, donner leurs points de vue, après avoir entendu résonner des kyrielles de chiffres et de sages sentences frappées au coin du bon sens néo conservateur écologique (ça existe et même prolifère depuis que l’écologie fait vendre), après donc avoir été quelque peu saoûlés d'évidences assénées avec un sérieux aussi roide que de mauvaise foi, nous avons extrait des débats, quelques enseignements dont nous vous donnons, grosso modo, le résumé en quelques lignes.

    UN PAUVRE N’EST PAS RICHE (Vous le saviez ? n.d.l.r)

    Ainsi donc, tous les sages intervenants ont fini par conclure, peu ou prou, que si rien n’est fait contre la pauvreté, toute autre solution tentant de résoudre le problème des émeutes de la faim est vouée à l’échec.

    Ce qui est, avouons-le, d’une évidence à crever les yeux d’une taupe.

    En effet, l'homme de la rue, vous, moi, ma concierge et même votre policier municipal favori, savent, d'évidence, que la principale sinon la seule cause de ces émeutes, -chez nous y compris bien que nous n’assistions pas encore à de batailles de rue à ce propos-, vient du fait que les prix augmentant et les moyens des pauvres étant et restant à vie quasiment nuls, lesdites émeutes n’ont pas fini de croître et d’embellir et les affamés de l’être plus encore.

    Ce qui revient à dire que tant que les pauvres seront pauvres, ils crèveront de faim…puisqu’un pauvre…ne peut pas s’acheter de quoi manger puisque…il n’est pas riche…

    Vous parlez d’une trouvaille…

    Deux heures et demie de débat ? Tout ça pour ça ?

    Ben oui.

    Après d’interminables parlotes et d’expressions de bonnes intentions, les économistes distingués, les écologistes pétaradants et les politiques rassurants ont fini par découvrir que les riches font suer le burnous aux pauvres et se nourrissent de leur substance, en un mot, que le monde est divisé en riches et pauvres et que les premiers ne le seraient pas autant si les seconds l’étaient un peu moins.

    Et vice versa.

    Donc, si les riches se décident quelque peu à se gaver un peu moins, les pauvres pourront manger un peu plus.

    Stupéfiant n'est-il pas?

    Bon. Soyons bon prince, et acceptons cela comme simplement logique.

    Certes, mais là…halte aux rêveurs.

    On se heurte en effet au sacro saint dogme du système capitaliste qui veut, enfin qui dit, que si les riches empochent un peu moins, l’économie mondiale va s’écrouler.

    On l’a vu avant 36, on l’a vu aussi juste avant le Grenelles premier du nom…

    Or, que l'on sache, le passage à la semaine de 40 heures et les congés payés sous le Front Popu, et la semaine de 5 jours en 68, n’ont pas mis l’économie à genoux, mais ont réellement dopé le pouvoir d’achat et généré une grimpette du PNB qui a placé la France aux tous premiers rangs des économies mondiales. On a même appelé la dernière période les Trente Glorieuses. Vu qu'elles l'ont été, sinon  pour tout le monde, du moins pour beaucoup.En Occident tout du moins évidemment.Et sur le dos du reste du monde.

    Mais chez nous, et à titre d'exemple, suivant le raisonnement tout bête qui dit que si l’on donne des salaires plus confortables, disons seulement plus normaux, aux prolos à casquettes, ils se font non seulement un devoir de dépenser leur bonus pour se serrer moins la ceinture, mais, s’il en reste un peu, le plaisir de se payer quelques extras, alimentant ainsi, encore plus, une économie au souffle , justement, terriblement court ces temps-ci…

    Mais, de toutes manières, ne rêvons pas.

    La richesse ne rassasie pas le riche, m’a sentencieusement dit mon boulanger spécialiste du pain aux cinq céréales qui a multiplié ses prix de revient par... 5, évidemment, depuis qu’il a entendu à la télé que les marchands de matières premières augmentaient les leurs à s’en faire péter leurs coffres-forts.

    Ce n’est donc pas demain que l’économie va repartir d’un bon pied, en se fondant sur une augmentation du pouvoir d’achat des plus pauvres.

    Tiens, au fait, qui a dit qu’il serait élu sur ses promesses d’un vrai pouvoir d’achat ?

    EXPERIENCE A MILLE EUROS

    Pour se rendre compte de ce que signifie vivre pauvre, afin d’inciter les plus riches à changer quelque peu leurs manières de voir les choses et de résoudre ce genre de problèmes, il suffirait pourtant de quelques petites expériences toutes simples.

    Pourquoi nos ministres, nos députés, toutes nos élites qui nous prêchent la nécessité de faire des économies, n’essaient-ils pas de vivre avec, je ne sais pas moi, un, voire allez,  deux SMIC  par mois ?Juste six mois allez...c'est pas la mer à boire après tout. Il y a des patrons italiens qui ont fait une expérience de ce genre en se mettant à vivre avec les mêmes salaires, et dans les mêmes conditions durant un an, que leurs salariés les plus en bas de l'échelle. Au bout de l'expérience, ils...les ont tous largement augmentés...

    Ce genre d'expérience est aisément reproductible en France.

    Afin de permettre à nos décideurs de comprendre par eux-mêmes ce que le mot économies veut vraiment dire.

    Et de se rendre compte aussi que dès qu’un pauvre est augmenté si peu que ce soit, il se dépêche de réinjecter ses super gains pharaoniques dans le circuit économique, alimentant, même si peu que ce soit, le taux de croissance de l’économie nationale.

    Et puis afin de donner l’exemple mille sabords !

    Parce que, dites, si les officiers se camouflent en permanence derrière leurs soldats durant les guerres, cela n’incite guère ces derniers à aller se faire trouer la paillasse en démontrant leur ardent patriotisme.

    Car si la nation doit se mettre au régime, pourquoi faudrait-il que seuls les pauvres s’y mettent?

    Et soient obligés d’aider les plus pauvres qu’eux, comme c’est aujourd’hui le cas ?

    Ce sont pourtant bien les mots E-GA-LI-TE et FRA-TER-NI-TE qui sont inscrits au fronton des bâtiments publics non ?

    OBESITE: MALADIE DE PAUVRES

    Pour en terminer avec la pauvreté dans le monde, une charmante intervenante, membre d’une ONG a fait remarquer que le nombre des pauvres allait en diminuant.

    De 1 milliard qu’ils étaient, sur 4 milliards d’habitants, il y a vingt ans, ils ne sont ‘’plus que’’ 700 à 800 millions aujourd’hui sur 6,3 milliards d’humains.

    D’accord, 200 millions de gagnés en vingt ans, c’est peu mais bon, contentons-nous en.

    Par contre, ce que cette toute charmante a oublié de préciser, c’est l’augmentation du nombre de pauvres dans les pays dits riches.(3)

    De plus, si de nombreux Occidentaux paraissent bien nourris, que dire des obèses, dont on sait fort bien à leur propos que l’obésité est une maladie de…pauvres.

    Certes, si les malheureux africains en sont réduits à se sustenter avec 1.000 calories par jour, le régime des Français pauvres, avec 1.500 ou même 2.000 calories, générées par des aliments de mauvaise qualité, ne leur garantit sûrement pas la bonne santé mais plutôt la maladie, les douleurs qui en découlent, les problèmes financiers qui vont avec, bref, la vie infernale que les pauvres dans nos pays se voient contraints d’assumer pour que les profits des plus riches puissent augmenter sans fin.

    Certes, Jean ZIEGLER, pourfendeur honnête du capitalisme a précisé que pour les Africains ou Indiens, il s’agissait d’une question de vie ou de mort quasi immédiate…alors que nous, hein, l'on ne meurt pas d'un coup des saloperies que nos hyper nous font boulotter.

    Mais vu la situation misérable de santé dans laquelle les Occidentaux pauvres sont condamnés à vivre, ou survivre, on finit par se demander quel est l’état le plus désirable : mourir de faim en quelques mois ou passer l’arme à gauche en quelques années ?

    De toutes manières l’issue est strictement la même.

    Nos dirigeants amoureux de la richesse nous tiennent donc ce langage : ‘’Estimez-vous heureux, nous disent-ils, car vous au moins, vous avez à manger alors que les autres n’ont rien.’’

    En d’autres termes, ‘’Soyez heureux, vous êtes unijambistes alors que les autres sont culs de jatte.’’.

    Vous parlez d’une consolation.

    Heureusement pour nous, tous nos dirigeants, économistes, politiques, présidents directeurs généraux et autres journalistes nous promettent que tout est fait pour que les solutions soient trouvées au plus tôt, portent leurs fruits juste après, et que, après-demain, voire au pire le jour d’après, nous vivions, vous le savez bien, dans le Paradis sur  la Terre.

    Ca fait deux mille, cinq mille ans, voire bien plus encore que l’on entend toujours les mêmes promesses...et que l'on attend toujours les solutions.

    Alors ? Ces bonnes âmes ?

    Comme dirait un certain Monsieur Lagardère, ces dirigeants du monde, sont-ils incompétents ou malhonnêtes ?

     Eh là...vous n'avez pas honte non? Qui a dit les deux mon adjudant?


    (1)Question de choix…

    (2) Sans oublier grand intervieweur présidentiel.

    (3)Riches pour qui d’ailleurs?