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actualités - Page 43

  • Côte d'Ivoire: valeurs morales?

    Alors comme ça, un général de l’armée française est inquiété pour cause de manquement à la discipline, pour le moins, et d’entrave à la justice, dissimulation de crime, au pire ?

    L’histoire ?

    Triste ?

    Un parachutiste est accusé d’avoir étouffé dans un sac plastique un ivoirien blessé lors d’un affrontement et, donc, achevé durant son transport à l’hôpital.

    Plus grave, si cela pouvait l’être encore, son général, via la chaîne de commandement, aurait couvert la chose.

    Encore plus grave que grave, la faute, le crime donc s’il était établi, aurait été couverte par ‘’esprit de corps’’, le voile étant mis sur cette bien vilaine affaire par souci de ne pas ternir l’image et le fonctionnement intérieur des troupes d’élite…

    Parce que, aux dires des galonnés, ‘’l’esprit parachutiste’’ répond, ou répondrait, à des critères d’honneur qui mettrait à l’abri ces troupes spéciales, de tout jugement bassement civil.

    La ‘’morale’’ des pékins ne pouvant atteindre les sommets des valeurs militaires et plus spécialement parachutistes.

    Enorme ?

    Certes.

    Et totalement faux.

    J’en parle en connaissance de cause.

    EXPEDITION DE SUEZ

    Il y a maintenant 50 ans, un petit demi siècle, j’étais dans un régiment d’élite en question.

    De famille catholique et militaire, ce que je ne renie nullement bien au contraire, je regrettais de n’avoir pu participer à l’expédition de Suez.

    Vous vous souvenez peut-être, mais l’Histoire vous le dira évidemment, à cette époque, 56, les Français les Israéliens et les Anglais, pour une fois de notre côté mais c’était pour leurs intérêts, avaient monté une opération destinée à répondre à Nasser qui venait de nationaliser le canal.

    La manoeuvre fut couronnée de succès…dans un premier temps seulement.

    En effet, les soviets, sauveurs de la liberté du monde en général et des pays arabes en particulier, -la guerre d’Afghanistan n’avait pas encore eu lieu - tapèrent du poins sur la table en menaçant d’y aller de la bombe atomique si nécessaire.

    Les amerloques, pour ne pas être en reste puisque, eux aussi, étaient les défenseurs de la liberté du monde en général et des pays arabes en particulier, - les guerres d’Afghanistan et d’Irak n’ayant pas…etc - ne se firent pas prier pour taper sur la table à leur tour.

    Il faut préciser que les intérêts pétroliers de l’époque étaient un peu trop britishs aux goûts des frères américains pressés d’accroître leur confort et leur niveau de vie. L’occasion était bonne.

    Il urgeait donc de montrer à tous ces seconds de la classe, qui était le premier. Les premiers en fait, ex-aequo.

    Ordre fut donc donné aux trois compères de stopper leur progression vers Le Caire, bien qu’ils aient remporté, haut la main, cette guéguerre de quelques jours, sur une armée égyptienne, peu encline à livrer bataille, et on la comprend, à une véritable mini armada armée jusqu’aux dents.

     

    Après un rapide baroud, qui vit les forces égyptiennes quasiment volatilisées, retrait des attaquants sur ordre des deux grands de l’époque.

    Humiliation suprême, donc, pour les troupes d’élite en question qui avaient, quasiment seules, participé à l’équipée.

    D’autant que la propagande égyptienne avait transformé la pantalonnade nassérienne en victoire éclatante, au point même d’imprimer et de diffuser des timbres ou figurait un cuirassé français, soi disant coulé alors qu’il se bronzait au soleil dans le port de Toulon.

    Bref.

    VALEURS MORALES

    Ceci pour dire le climat du moment, climat dans lequel j’avais intégré les troupes coloniales, puisque c’était ainsi qu’on les appelait.

    Pour ne pas faire dans la demi-mesure, j’étais aussi al-gé-rie fran-çaise, que possible, sans trop savoir pourquoi sinon parce que j’avais été élevé dans ces idées-là et très proche, tout de même, du petit peuple de là-bas, mais pas du tout des ‘’gros colons’’ qui, comme partout ailleurs, constituaient la crème argentée profiteuse de la masse, colorée ou pas.

    Ces idées, tout de même me permirent, avec tous mes copains de régiment qui les partageaient, d’estimer que le rôle de l’armée se devait d’éviter tout dérapage.

    Et en particulier, d’un dont on causait déjà sous le manteau, à savoir, les exactions de toutes sortes et les tortures.

    Au point, d’ailleurs, que dans notre unité, arriva un jour un lieutenant qui fut mis à l’ombre pour un temps, vu son goût gênant pour ce genre de pratique.

    Cet individu semblait mis à l’écart pour des raisons prudemment préservatrices, probablement, mais que nous avions dans notre candeur interprétées comme réprobatrices de la part du haut commandement.

    Toujours est-il que parmi les parachutistes de base, enfin de niveau EOR, (élèves officiers de réserve), le rôle de l’armée devait être moralement républicain, et rien d’autre.

    En clair, propre.

    D’ailleurs, et dans le même ordre de sentiments, nous considérions d’un très mauvais œil les opérations dites spéciales ( en fait de sombres manigances politiques), qui étaient, à l’époque, dévolues au 11° Choc, bataillon aéroporté dépendant du Ministère de l’Intérieur et dans lequel étaient intégrés d’autres copains à nous, mais copains éloignés du genre rouleurs de mécaniques, têtes brûlées et même petits voyous, ayant intérêt à se refaire une virginité citoyenne en allant casser de l’opposant, si possible de couleurs, aux quatre coins de l’empire.

    Pourquoi toute cette histoire ?

    Simple.

    Tout simplement pour dire que ceux qui se drapent, aujourd’hui dans la toge immaculée de la morale militaire, fut-elle plus spécialement immaculée que les autres, ont bonne mine.

    Ils prétendent, désormais en vain, qu’ils ont échappé à la disparition crassement civile des valeurs morales antiques qui voulaient que le soldat défenseur de la Nation, ne soit rien d’autre qu’un chevalier blanc genre Bayard, luttant toujours à armes égales et gardant sa conscience aussi propre que ses mains.

    Et qu’ils continuent à incarner les grandes valeurs militaires qui fondèrent la France, fut-ce au prix du sang des troufions et celui des civils, de chez nous ou d’ailleurs.

    Il n’en est rien.

    Ces valeurs ont bel et bien disparu.

    De manière triviale d’ailleurs.

    A commencer par la légion d’Honneur, naguère décernée ‘’au feu’’, aujourd’hui ornant le revers des copains bien en cour.

    Sans oublier les copines dont le feu en question se situerait plutôt au derrière.

    La Médaille Militaire, même, cette Légion d’Honneur des sous-offs, est désormais accordée…’’à l’ancienneté’’, alors qu’au temps de sa création, elle ne l’était que pour actes de bravoures, difficiles à réaliser dans un bureau de l’intendance.

    Non que les mérites des récipiendaires n’existent pas. Mais les ‘’valeurs’’ sont radicalement autres.

    Exemple : la violence, aujourd’hui, se pare des atours de la ‘’morale’’ économique, républicaine, militaire et religieuse, en voulant, par ailleurs, faire oublier que depuis la nuit des temps, les élites chenues font exécuter leurs basses œuvres par les jeunots à qui ils font prendre des vessies pour des lanternes et des calculs crapoteux pour des idéaux flamboyants.

    A quarante ans j’ai fini par le comprendre.

    Et a soixante dix à le savoir bien mieux encore.

    Valeurs morales qu’es aco ?

    Quelle morale peut-elle donc excuser l’orgueil, l’avidité, le mensonge, le vol, le meurtre ?

  • Amiante: depuis un siècle

    On est en 2005, bientôt en 2006 ?

    Eh bien il y a, maintenant,…104 ans que l’Académie de Médecine, pas particulièrement connue pour ses prises de positions révolutionnaires, avait constaté la nocivité de l’amiante.

    C’est en effet dans les années 1901-1902 que ces doctes chercheurs de cette docte institution, ont donné l’alerte.

    Car, déjà à l’époque, les merveilles de la Science, alliées au merveilleux savoir faire de la Technique, allaient tout doucettement, mais à grande vitesse, amener le monde des humains non pas aux portes, mais en plein Paradis.

    LE PIEGE

    Mais, comme certains crânes d’œufs à lunettes se méfiaient déjà un  peu de ces merveilles qui promettaient aux humains de travailler en n’en foutant pas une rame et de vivre à l’oeil, ils cherchaient à trouver le piège.

    Ils ont cherché, et trouvé, tout bêtement.

    Parmi les travailleurs de l’amiante. Les mineurs. Qui, après 5,6 ans de dur labeur, dans des conditions difficiles même à imaginer aujourd’hui, se mettaient à cracher leurs poumons et à passer l’arme à gauche de cancers de toutes sortes mais qu’ils étaient seuls à développer.

    Il était facile, dès lors, d’extrapoler les risques encourus par les producteurs, à leurs acheteurs, puis à tous les utilisateurs ainsi qu’à tout le reste de la société.

    Donc, vos ancêtres et les miens.

    Et mêmes vous et moi, à la queue leu leu.

    Mais voilà !

    Il aurait fallu fermer les mines.

    Et avec elles tous les petits et grands commerces diffusant cette petite merveille d’isolant thermique si utile dans une civilisation qui passait et continue à passer son temps à brûler, calciner, flamber, rôtir, griller, incendier, exploser, incinérer aussi, eh oui !

    Vous ne vous rendez pas compte du chiffre d’affaires ?

    Enorme !

    Néanmoins, la notion de maladie professionnelle, qui ne datait d’ailleurs pas d’hier, a refait surface, avec les idées genre Front Popu.

    Mais comme ce dernier il n’a vécu que ce que vivent les roses, on a remis la question à plus tard.

    Jusqu’à après la guerre où, Trente Glorieuses obligent, la nocivité de l’amiante a cédé le pas à la ruée sur les investissements industriels.

    Encore un coup pour rien !

    Mais l’écologie a fait surface.

    Et voilà !

    Et pendant ce temps direz-vous ?

    Eh bien pendant tout ce temps les industriels n’ont pas cessé de s’en mettre plein la musette et les producteurs et utilisateurs divers et nombreux aussi.

    Mais chez les uns c’était de l’oseille dans le portefeuille, chez les autres, des fibres d’amiante dans les poumons, la foie, l’estomac, dans la carcasse quoi.

    Et même ceux qui ne fréquentaient pas de près ce triste minéral, en respiraient tout plein dans les locaux isolés avec, voire dans la rue où les plaquettes de frein en dispersaient des milliards de poussières.

    Alors ?

    POLLUEUR PAYEUR ?

    Eh bien c’est l’Etat qui va payer !

    Pourquoi l’Etat ?

    Et les industriels alors ? Qui en ont profité tant qu’ils ont pu ? Et le concept pollueur-payeur alors ?

    Ah non cher ami !

    La loi était muette. To-ta-le-ment muette.

    Donc , pas de loi, pas d’obligation, pas de paiement!

    L’ Académie de Médecine alors ? L’ Etat ?

    Tiens donc !

    Comme si la solennelle maison n’avait jamais subi de pressions, politiques ou économiques de la part de quiconque, hmmm ?

    Ce silence assourdissant n’est-il que le fait du hasard ? De multiples coïncidences ?

    Pour rester muette durant un siècle, ça fait tout de même beaucoup de coïncidences non ?

    Académie de Médecine comme l’Armée. Muette. Grande muette.

    Drôle de notion tout de même pour une institution censée crier haut et fort tous les dangers qui menacent la Santé Publique.

    Tous n’est pas un vain mot : non seulement ils sont nombreux, ces dangers, mais ils se multiplient.

    En fait de notion et de principes, l’on en connaît un, que connaissent bien aussi, les industriels, et qui les conforte dans leur position de guides dynamiques et virginaux, protecteurs de la société et dispensateurs de richesses populaires.

    C’est celui qui consiste à privatiser les gains et à collectiviser les pertes.

    Dans une période où ils s’acharnent à prêcher le moins d’Etat, (Ohé Laurence Parisot!) on n’en a pas entendu un seul qui ait, pour la circonstance, rappelé ce maître mot en insistant sur les devoirs des entreprises citoyennes.

    Au contraire, quel bonheur, lorsqu’il s’agit de payer leurs inconséquences et leurs monstruosités, d’avoir à portée de main sur le cœur et de portefeuille, un état, tout prêt à payer pour eux.

    Les victimes le seront donc quatre fois : une fois en se laissant pourrir la vie, une seconde fois en payant leurs propres indemnisations, une troisième en cotisant à la Sécu qui continuera à les prendre en charge et une quatrième en finissant par y laisser leur peau.

    Tiens ?

    On croyait que les châtiments collectifs étaient interdits en République !

     

  • Grippe aviaire: LA solution

    C’est inouï la Science !

    C’est inouï la Tèchenique !

    Nous vivons, décidément, une époque formidable !

    Vous la connaissez la dernière trouvaille ?

    Pour détecter les personnes atteints de grippe aviaire dans les aéroports, y seront installées des caméras thermiques.

    Qui repèreront les voyageurs fiévreux.

    Sans erreur ?

    Ah là, très cher(e), on ne vous promet rien !

    Parce que, des fois, quelqu’un qui aurait la colère fiévreuse par hasard ?

    Rouge de colère on dit non ?

    Ca ne fait pas monter la température ça ?

    Ou quelqu’un qui cavalerait comme un fou pour ne pas manquer son avion et arriverait, tout bêtement, en nage, suant et soufflant et écarlate de bonheur, avec un 38° l’après-midi bien tapé, parce qu’il vient de courir un 200 mètres haies par-dessus les valises qui traînent n’importe où , ca devient la pagaille ce terminal ?

    Ou un voyageur habillé au 15 août comme en hiver, parce que sa maman lui a collé trois écharpes et deux pardessus parce qu’il est fragile des bronches ?

    Ou une Wallone rouge de honte parce qu’elle a sifflé une douzaine de Gueuses Lambic offertes par son copain, un Flamand rose, lui, du plaisir de l’avoir convertie aux saines joies de la cohabitation culturello -linguistique ?

    Ou…on ne sait pas quoi.

    Car la température, ça va, ça vient.

    Les thermomètres, d’abord, sont fait pour ça.

    Et puis, ne risque-t-on pas de voir naître une nouvelle forme de discrimination ?

    Une discrimination par la température,

    Dans le cadre de laquelle seraient privilégiés que les seuls individus dotés d’un tempérament glacial ?

    Les froids de caractère ?

    Les impassibles du genre de ceux qui vous accueillent toujours fraîchement, voire très froidement ?

    Et même les congelés de nature ?

    Ca me donne des vapeurs tout ça !

    Mais entre nous, c’est curieux, ça ne me fait ni chaud ni froid.

    Je dirais même plus, peut me chaud.

    Pardon, me chaut.

    Ca me laisse froid quoi.

     

     

     

     

     

     

     

  • TV Baby: et après?

    Ca manquait !

    Non contente d’envahir les foyers à toute heure du jour et de la nuit, 35 heures sur 24 et 7.000 jours par an, la télé investit, désormais, les âges les plus tendres.

    Normal : ce sont les esprits les plus jeunes qui sont les plus sensibles à la publicité, à la propagande, disons le mot puisque le concept a été inventé il y a bien longtemps mais porté à son sublime niveau actuel, par le bon docteur Goebbels, porte voix et décerveleur en chef du parti nazi.(1)

    Désormais, nous en sommes à la TV des ‘’babies’’.

    Notons au passage qu’il faut bien utiliser un terme anglo-américain pour donner envie aux franchouillards et franchouillardes de faire pareil.

    C’est tellement mieux à la manière américaine.

    TEMPS DE CERVEAU DISPONIBLE

    Voili voilou, on appelle donc ça TV baby.

    Sans carré blanc, sans vignette ou triangle avertisseur, bref, du pur produit de la société de consommation avec pub à l’appui bien sûr et même que si ce n’est pas pour aujourd’hui ce sera pour demain.

    Les programmes seront, bien sûr, choisis par les directeurs concernés, les conseilleurs patentés, mais probablement pas par les parents et encore moins les moutards et autres nourrissons, incapables de donner leur avis et qui devront donc avaler ce qu’on leur donnera, qu’ils le veuillent ou non.

    Une cuillerée pour Danone, une cuillerée pour Panzani, une pour les produits-laitiers-vos-amis-pour-la-vie, une cuillerée aussi, pour le dessert, pour le Nouvel Obs, ça c’est bon avec le café, mais pour l’intelligence.

    Bref : tout ça avec les résultats, et peut-être les dégâts, qui ne seront détectables que dix, quinze voire vingt ans plus tard !

    Car si les esprits tendres, les plus tendres en fait, sont éminemment influençables, il faut s’attendre à…n’importe quoi compte tenu de l’amélioration manifeste de la santé physique, et l’élévation du niveau intellectuel des masses qui sont bien les buts avoués de toutes les actions télévisuelles.

    Mis à part, il faut bien le reconnaître un tantinet, le fait que les chaînes télé ne sont là, comme l’a dit le bon monsieur Le Lay, que pour utiliser le temps de cerveau disponible pour vendre du Coca et autres nécessités absolument vitales de la vie moderne,

    Moyennant quoi vos moutards, saisis dès l’enfance par la fièvre consommatrice, vont présenter un jour, bien des signes de ressemblance avec les produits qu’ils auront ingurgités visuellement puis acquis par chéquier parental interposé.

    Nos gamins, grandis avec les pubs, auront un jour et pour toujours, le teint frais Lactel ou Célestins, l’haleine Colgate, l’œil Aflelou, les papattes Nike, le postérieur Kelvin Klein, les tétés Aubade, le corps entier Thierry Mugler ou Kiabi, c’est selon.

    Tout le reste, s’il en reste, à l’avenant.

    Quant à l’intérieur de la tête, eh bien il sera TF1, ou A2 voire FR3, puisque TV Baby et les autres chaînes se passent les clients les uns les autres et que dans une société téléphage, la vie ne saurait se concevoir autrement qu’avec les repères susdits.

    Avec options vers le Nouvel Obs, nous l’avons dit, voire l’Express, le Figaro, et bien sûr Libé, le journal révolutionnaire parmi les rebelles et qui donne vraiment l’impression d’être soi-même dans un monde de nuls.

    IL Y A BIEN LONGTEMPS…

    Souvenons nous mes frères : il y a…bien longtemps, dans une très très lointaine galaxie, il y a une éternité voire une éternité et demie, les repères étaient ceux donnés par les religions et leur représentants.

    Chez nous, les prêtres, les pasteurs, les imams, les rabbins...

    Bons, mauvais…

    Plutôt mauvais d’ailleurs puisqu’elles ont toutes fait faillite les religions.

    Dès lors, quels repères ?

    L’ instit, le docteur de famille, le notaire, le maire…

    Comme tous, chacun à leur tour, ont déçu tous leurs clients, que reste-t-il donc aujourd’hui comme guide, comme repères ?

    Tu l’as dit bouffi !

    Allons-y de nos majuscules : il reste la Télé, les Journaux, les Radios.

    Puisque, malheureux que nous sommes mais heureux dans notre malheur, nous n’avons plus qu’eux pour nous fournir des repères.

    Rigolo d’ailleurs : ces medias eux-mêmes, en époques de massacres, ou de scandales divers, se lamentent en se battant les flancs, en couinant que de repères, hélas trois fois hélas, il n’y en a plus guère.

    Voire même plus du tout.

    Alors, n’est-ce pas, braves lecteurs et cherstéléspectateurs, autant vous tourner vers eux.

    C’est pas terribles mais au moins ça existe.

    Et l’abonnement ne coûte pas tellement cher au fond.

    Vous verrez après ça comme la vie sera meilleure.

    D’autant que vous pouvez payer par carte, paiement sécurisé, ou faire faire un prélèvement automatique.

    Joindre un R.I.B, S.VP.

    Et n’oubliez pas !

    Signez là !

    Garantis ?

    Prenez donc une assurance !

    On peut payer aussi par semestre, voire même mensuellement !

    Ah !

    On oubliait !

    Après ça ?

    Eh bien après ça il y aura sûrement la TV Fœtus.

    Eh oui ! Plus c’est tendre, plus un esprit est influençable.

    En effet, avec les babies de 0 à 3 ans, il faut compter, encore, avec les refuzniks à la pub TV.

    Because les impondérables : question génétique, milieu de vie, voire mauvaises habitudes de papa et maman.

    Par contre, au niveau fœtal, pas de problème.

    Influençabilité maxi, profits maxi.

    Vous n’y croyez pas ?

    Parce que pour regarder le petit écran il y aura des problèmes ?

    Ballot !

    Et la technique alors ?

  • EdF: Tchernobyl ?

    Vous ne sentez rien venir vous?

    Depuis les privatisations socialistes du temps de Lionel Jospin, jusqu’à celle des autoroutes, réalisés en un tournemain, sans vote, sans débat, sans appel d’offres hein?

    EdF maintenant ?

    A 15% seulement ?

    Et rien après ?

    Promis juré ?

    Vous avez vu mon œil ?

    Non ?

    Ben ce n’est pas demain la veille que les entreprises publiques, enfin les haillons de celles qui restent, vont participer, hardi petit, à la croissance de notre PNB.

    Oh oui ! La privatisation d’Electricité de France va la rendre performante !!

    Pour les actionnaires sûrement !

    Pour les employés c’est une autre paire de manches.

    Pour les usagers, pardon, les clients, n’en parlons pas.

    LE SYNDROME CHINOIS

    Ou plutôt si, parlons-en!

    Rappelez vous ce qui est arrivé aux Californiens alimentés par leurs entreprises d’électricité privées dont le souci majeur est d’offrir une rentabilité à deux chiffres à leurs actionnaires.

    Depuis, un dérapage à peine contrôlé suivi d’une petite remise en ordre, a été nécessaire, vu que sans fourniture de marchandise au client, bien sûr, les actions risquaient de dégringoler mais l’on attend la prochaine.

    Car côté entretien et investissements, là non plus n’est pas le souci essentiel des propriétaires.

    Rappelez-vous, si vous pouvez, le syndrome chinois.

    Il a vu le jour en Californie, justement.

    Là où une centrale nucléaire défaillait juste au-dessus d’une faille, celle de Sant Andreas…

    La faille qui…que…

    Ouaouh !!!

    Mais c’est bien sûr !

    Notre EdF à nous aussi, fonctionne au nucléaire !

    Et on va vendre de l’atomique civilo-militaire à des marchands ?

    Des étrangers en plus ?

    Voire même, peut-être, des métèques ?

    Ca va pas non ?

    Et la sacro-sainte sécurité, la défense nationale, l’armée française, l’honneur de la France, et même la France éternelle, l’indépendance de la Nation ?

    Curieux, tout de même, que des élus de droite, se mettent à faire des trucs qui, sauf le respect que nous lui devons, risquent de faire se réveiller celui qu’ils présentent comme leur maître à penser, le Général…

    En y allant de leurs combines propres à satisfaire on ne peut mieux les Américains que Charles de Gaulle n’aimait pas tellement, pour le moins.

    Et puis, une entreprise de ce type, qui fonctionne parfaitement, efficace, qui gagne plein d’euros (cash flow croissant de plus de 10 MDS !), n’a pas besoin du tout d’être ‘’sauvée’’ par quiconque, et sûrement pas par le privé.

    C’est même plutôt elle qui, avec ses achats à l’étranger, peut faire la pige aux multinationales US de l’énergie.

    LA FAILLE FRANCAISE

    Car c’est de ces deux choses qu’il s’agit bien.

    Un : EdF produit et fournit de l’énergie dont le contrôle local nous assure l’indépendance économique donc politique.

    Deux, s’agissant du nucléaire, qu’arriverait-il si, demain, la politique du gouvernement, différait notablement - pure hypothèse d’école – de l’idée que pourraient avoir les propriétaires à propos de ce qui est bon ou mauvais pour le pays.

    Pour les Français.

    Pour nous.

    Trois, et pour en revenir au nucléaire et à la fameuse faille, nous aussi disposons d’un dispositif d’importance sur une faille bien à nous, celle de la Basse Durance.

    Qui s’est tristement illustrée en 1905 en tremblant suffisamment pour tuer plus d’une quarantaine de Provençaux.

    Peut-être pas une faille aussi active, il est vrai, que la californienne, mais, du moins tout aussi préoccupante puisque nous avons dans le secteur de quoi avoir la trouille et, à défaut, un tas de questions à poser qui restent sans réponses sauf les bien convenues, puisqu’il s’agit d’un secret défense…

    Une simple et petite, toute petite question : l’entretien privé est-il aussi fiable que le public ?

    Oui ?

    Des preuves !

    Parce que 15% de participation, ne demandent qu’à faire des petits. D’autant plus qu’ils en feront car la rentabilité est déjà assurée. Largement.

    Ce qui laisse augurer que, comme pour France Télécom, ces 15% n’en resteront pas là.

    Quant à imaginer que tous les bénéfices, voire même une part suffisante, serviront à assurer une santé et une longue vie aux citoyens lambda, permettez nous d’en douter.

    A quand un Tchernobyl bien à nous ?

    Bien français ?