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actualités - Page 47

  • Bali: le projectile et la cuirasse.

    Bali : 26 morts, une centaine de blessés.

    On en est à compter les blessés par dizaines, centaines, voire milliers etc…

    Dans la séquelles des attentats, accidents et catastrophes qui se suivent, on ne compte plus guère en détail.

    Il y en a tant...

    Et puis, dites, au fond, il faut bien voir que ce sont des privilégiés par rapport à ceux qui sont morts non ?

    -Navrante, tout de même, cette banalisation de l’horreur mais ça va-t-y changer quelque chose vous croyez, d’écrire quelque chose là-dessus ?

    -Non, pas vraiment, mais juste pour dire que tant qu’on n’extirpera pas les racines, que l’on ne supprimera pas les causes du Mal, l’on n’aura pas avancé d’un pouce.

    Les causes ?

    Toujours les mêmes : la pauvreté des uns, la richesse arrogante des autres, la corruption des dirigeants de tous bords, la perversion hystérique des chefs religieux.

    Avez-vous vu, lu, entendu quoi que ce soit sur un engagement, un début d’action pour tenter un vrai début de solution dans un de ces domaines ?

    Un plan, peut-être, pour aider l’économie des crève-la-faim ?

    Ou alors, une décision commune pour que les nantis la mettent en veilleuse et en viennent à des attitudes et actions de simple charité chrétienne, puisque tous les dirigeants les plus riches de la planète se disent quelque part religieux, ou s’affichent comme tels ?

    Ou encore, une ligne de conduite morale et politique d’ensemble, des hautes et respectables autorités qui, sait-on jamais, pourraient se mettre à se parler, à dialoguer et non à confronter leurs monologues contradictoires et opposés ?

    Et pourquoi pas, une mise au ban de la société de tous les ‘’religieux’’ prétendant représenter Dieu sur Terre, et qui nient, par leur conduite, cette légitimité, sauf à représenter un ou des dieux assassins, corrompus, menteurs, voleurs et sanguinaires comme eux?

    Hélas !

    Rien de tout cela n’a été, un seul petit jour, mis en place, voire simplement évoqué.

    Au contraire, solution, toujours la même.

    On répond aux grands boums par des grands bangs.

    Combattus avec et par la violence, ces violents-là n’en finiront jamais de rendre coup pour coup.

    Et les autorités en place n’en finiront, elles, jamais, de prendre des

    mesures, d’élaborer des plans d’action, d’échafauder des programmes, d’inventer des stratégies.

    Louables et bien bonnes intentions, certes, mais sans cesse recommencés et du genre de celles dont l’enfer est tristement pavé.

    Jusques à quand ?

    Cautères sur une jambe de bois…

    Ou tout comme : rien face au temps et à l’espace qui travaillent pour les tueurs lesquels réitèrent, à l’infini, l’éternelle confrontation entre le projectile et la cuirasse ou le blindage.

    Plus le projectile est puissant, plus la cuirasse, ou le blindage, se renforce.

    Plus les menaces et les attentats grimpent dans l’horreur, plus la répression s’accentue.

    Et vice versa et...ainsi de suite.

    Cette, stratégie d’une utilité immédiate mais d'une confondante stérilité, nous rappelle, à s’y méprendre, le sort fait aux avertissements de catastrophes imminentes, lancés par ceux qui connaissent le danger, mais ne sont jamais entendus.

    Exemple à la Nouvelle Orléans, entre bien d’autres lieux, où la faiblesse des digues avait été serinée sur tous les tons par des ingénieurs experts, avertissements qui n’ont servi aux responsables politiques, qu’à regarder de traviole les hommes de science et à les accuser de vouloir leur perte et d’affoler les populations.

    Et c’est ainsi que les hommes ont passé mille fois plus de temps et dépensé un million de fois plus d’argent à réparer les catastrophes qu’à s’y préparer.

    Les humains, et leurs dirigeants, seraient-ils donc irrémédiablement, condamnés, à ne jamais voir plus loin que le bout de leur nez ?

    Qui, à l’inverse de celui de Cléopâtre, ne flanquerait plus le monde dans la panade, si nos grands chefs cessaient, un jour, de se servir du leur comme unique repère et leur nombril comme centre principal d’intérêt.

    Pifométrie et nombrilisme : les deux mamelles de la démocratie ?

     

  • Thyroïde: sans frontières?

    L’association de malades concernée rame, depuis une dizaine d’années, afin que les atteintes et maladies ayant pour principale cause un ou des dérèglements thyroïdiens, soient reconnues comme ayant un lien avec l’accident de Tchernobyl.

    En vain.

    Pour le moment.

    Car, en effet, les malades, leurs proches et les praticiens leur apportant leur aide, ne seront satisfaits qu’à partir du moment où ils seront, enfin entendus.

    Lorsque ce lien sera reconnu.

    En fait, lorsque la dissimulation et le mensonge n’auront plus cours dans ce bras de fer qui les oppose au Système.

    Le Système ?

    Eh bien les médecins, tout d’abord. Pas tous il est vrai , car il en est qui admettent ce qui, pour les malades, devient de jour en jour une criante évidence, mais n’osent pas encore dire tout haut ce que beaucoup subodorent tout bas.

    Par crainte des retours de bâtons ?

    Il existe, il est vrai, bien des moyens pour faire taire les importuns, dans le domaine médical comme ailleurs.

    Non, on n’est pas programmés X-files, non on ne paranoïaque pas, mais le silence de l’Académie de Médecine, entre autres autorités ultimes, est de plus en plus assourdissant non ?

    Sur un problème de Santé Publique, on s’attendrait, pourtant, qu’il prenne position.

    Il est vrai, dire qu’il n’y a pas de rapport donc rien à voir et à dire sur Tchernobyl et les pathologies thyroïdiennes, l’exposerait peut-être à d’autres retours de bâton, dans un futur aléatoire, et qui l’obligerait à faire amende honorable.

    Une honte pour l’Académie !

    Et puis, en attendant, qu’est-ce qu’on risque à créer des commissions, organiser des conférences, colloques et autres séminaires.

    Le temps passant, le combat risque de cesser faute de combattants.

    Le cancer se conjuguant sous de multiples formes, et à des vitesses variables, il suffit d’avoir de la patience.

    KIF KIF L’ AMIANTE

    Attentisme scandaleux ?

    Abominable ?

    Evidemment.

    D’autant qu’il n’y a pas que les toubibs et l’Académie de Médecins, ni le Service de Santé, voire tous les experts et spécialistes de la chose qui fassent barrage aux revendications.

    Il faut compter aussi avec certains hommes politiques.

    Ceux directement concernés à l’époque autant que ceux qui le sont aujourd’hui.

    Directement ou indirectement.

    Ce qui nous amène, sans qu’il y paraisse au premier coup d’œil, au fond du problème.

    Vous vous souvenez ?

    Quand on va au fond du problème disait Pierre Dac..?

    Bon, vous avez bien retenu la leçon.

    Autrement dit, si le lien entre Tchernobyl et les pathologies susdites est établi, cela impliquera, d’autorité, une reconnaissance de responsabilités des…autorités, qui nous avaient juré, croix de bois croix de fer, que le nuage s’était arrêté à la frontière, puis de tous ceux qui leur ont emboîté le pas jusqu’à ce jour.

    Et si responsabilité il y a, sauf à s’auto-aministier genre responsable mais pas coupable qui est un peu usé, eh bien cela signifiera mettre en route des procédures d’indemnisation.

    Kif kif l’amiante.

    T’a compris le coup?

    Kif kif aussi toutes les maladies professionnelles mais également toutes celles plus ou moins, et plutôt plus que moins, suspectes, dont celles, par exemple, ayant des rapports avec les activités militaires, industrielles

    et commerciales aussi juteuses que coupables.

    Avouez que tout ça en fait des problèmes.

    Juridiques et autres.

    Et qui risquent de durer des années.

    Et qui, à défaut de donner pleine satisfaction aux plaignants, nécessiteront la mise en branle d’armadas d’avocats, de professionnels, spécialistes et experts ès complications et embrouillaminis, et encore d’autres professionnels, voire copains de promotion et amitiés dans les ministères et les conseils d’administration, pour désamorcer en douceur ce gigantesque foutoir de complot de terroristes qui oseront demander réparation.

    Ouf !

    Fini ?

    Pas encore.

    Comme ça va encore donner des idées à d’autres spoliés ou supposés tels…

    Bigre de bougre et tonnerre de Brest! 

    Solution ?

    Une bonne loi, du genre protection pour élus et administrateurs, afin de les exonérer de toutes les responsabilités qui pourraient être retenues contre eux en cas d’accident, d’erreurs, voire de malversations volontaires, puisque, dans tous les cas, toutes les âneries et même les massacres concernés auront été commis, certes, mais au nom du Progrès, ce qui change tout.

    Taratasoing !

    Et tant qu’à faire, une loi avec effet rétroactif bien sûr !

    Ah!

    On oubliait!

    Il faudra compter en plus avec les chamailleries que ces bourricots de malades, pas diplomates pour un sou, vont nous créer dans nos relations avec les Ruskofs qui nous vendent du gaz.

    En ces temps de disette énergétiques, ils feraient mieux de sa la fermer ces fondus de la thyroïde.

    Imaginez un peu que l'état russe, soit condamné, lui, à indemniser.

    A l'époque la centrale était bien bolchevique non?

    C'est vrai qu'aujourd'hui elle est ukrainienne et qu'il faut être copain avec...euh...comment il s'appelle déjà, bon bref, avec celui à qui le KGB a fait avaler une spécialité, le thé à la dioxine, et qu'il faut se prendre de nôtre côté vu qu'il aime bien le néolibéralisme.

    Justement, ça va compliquer encore notre subtil jeu des équilibres européens.

    La politique je vous jure!

    Qu'est-ce qu'il ne faut pas faire pour ne pas se prendre les pieds dans le tapis...

  • TAPIE: quelle réussite ! ?

    Il a bonne mine Nanard.

    Lui qui se targue de n’avoir qu’une instruction très peuple, il aurait, justement, dû savoir que le peuple en question supplée à ses manques éducationnels de haute volée, par un bon sens générateur de formules du genre ‘’Tel est pris qui croyait prendre’’.

    C’est ce qu’on appelle la sagesse des nations.

    D’autant qu’une telle formule en côtoie une autre qui rappelle aussi que ‘’A malin, malin et demi’’…

    Et quand on dit malin, on laisse à votre sagacité et à votre bon sens le soin d’explorer toutes les options disponibles avec la formule.

    Exemples : ‘’Petit malin deviendra grand…si on le laisse faire’’, ou ‘‘Un grand futé trouvera toujours plus grand que lui’’ ou encore mais en nettement plus sérieux :’’Qui donne aux petits prête à Dieu’’.

    Ce qui sous-entend que celui qui prend au petit, ou ne lui donne pas ce qu’il devrait, aurait intérêt à se méfier.

    Dieu, si l’on y croit et peut-être même si on l’ignore, risque de vous rattraper un jour ou l’autre.

    En l’occurrence, le dieu des hommes porte une toge, celle de la justice.

    SAUVEUR DE L’ENTREPRISE

    Pourquoi ces rappels gênants de faits dont l’origine se perd dans les replis de cette mémoire entrepreneuriale ?

    Tout simplement parce que Bernard fut le chouchou de François Mitterrand, pour des raisons quelque peu étonnantes, mais compréhensibles vu les personnages concernés et le contexte dans lequel ils évoluaient.

    A l’époque, flottait dans l’air comme un parfum de prise en main coopérative des destinées de l’économie gauloise…en attendant le futur inventaire…et les prochaines et miraculeuses conversions au néolibéralisme.

    Epoque, personnages et parfum valent, tous, la peine d’être autant que possible, démystifiés voire démythifiés.

    Car ce très bref ministre...socialiste (mais si mais si) fut installé aux plus hautes fonctions, pour prendre soin des électorats de banlieues qui commençaient sérieusement à faire parler d’elles.

    Bernard, enfant du peuple disposant à la fois d’une gouaille racoleuse et

    d’une réputation de self made man et entrepreneur gagnant ayant gardé ses attaches populaires, tombait à pic pour régler les problèmes posés aux villes par les habitants des zones plutôt oubliées...qui semblent n’avoir pas gardé un souvenir impérissable de l’action ministérielle du sauveur de l’OM.

    On oubliait alors, de bien curieuse manière, que notre sauveur avait, d’encore plus curieuse façon pour le moins, sauvé Manufrance en déconfiture pour lui éviter la faillite.

    Disait-il.

    Le chevalier blanc, accueilli, déjà, comme LE sauveur, ‘’sauva’’ donc l’entreprise en vendant les actifs de la bonne vieille Manufacture d’Armes et Cycles de Saint Etienne, le personnel étant prié, faute de locaux et d’outil de travail, d’aller voir ailleurs, ou de jouir de somptueuses retraites, voire des extraordinaires largesses des allocs chômage de l’époque.

    Byzance ou presque.

    Bénèf pour qui ?

    Pour Bernard, tout d’abord, qui y gagna, en plus de ses raisonnables émoluments pour services rendus, l’auréole de sauveur d’entreprises et de l’économie française réunies, et racheta ainsi d’autres sociétés en promettant au moins leur survie, voire leur prospérité à venir et celle des employés, appelés à être promus autant socialement que financièrement, ce qui revient au même.

    Résultat ?

    Des succès, estiment ses supporters qui restent silencieux quand on leur demande pourquoi la recette magique de Bernard n’a pas été appliquée partout en France aux entreprises en difficultés.

    Car des déçus il y en eut pas mal aussi.

    Puis des hoquets majeurs de la météorique réussite économique du sieur Tapie.

    Il ne connaissait pas, ou avait oublié, les adages cités plus haut.

    Le monde de la finance n’est peuplé que de requins qui ne se mangent pas entre eux…tant qu’ils ne le peuvent pas.

    Dans ce monde là, les petits n’y mangent pas les gros, jusqu’au jour où ils deviennent plus gros à leur tour.

    Bernard Tapie n’avait pas la taille.

    Ses démêlés sportifs suivirent.

    Puis ceux avec la justice qu’il accusa, implicitement d’être ‘’de classe’’, classe qu’il n’avait pas su ou pu intégrer.

    Elle le lui fit savoir.

    De toutes manières, devenu inéligible, puis condamné et ayant perdu pas mal de cet argent gagné de façons très diverses, il a été réduit à vivre d’expédients d’un genre très particulier : tous très confortables.

    Tout cela avec, il faut le rappeler, la bénédiction des medias qui lui servaient la soupe au beau temps de sa réussite.

    Certes, il se donnait des airs de rebelle au Système, de soldat immaculé donnant des leçons et guerroyant contre l’hydre capitaliste.

    Et n’oubliait pas de prendre le peuple à témoin de son louable combat pour la liberté, l’égalité et la fraternité.

    Certes !

    Sauf que si ce combat avait des airs médiatiquement crédibles, le combattant n’omettait pas de profiter des avantages du Système qu’il disait vouloir détruire.

    Allez.

    Une forte pensée populaire pour la route ?

    ‘’On peut mentir à tout le monde un temps, ou a peu de monde longtemps. Mais on ne peut pas mentir à tout le monde tout le temps.’’

    Et puis une autre encore, avec l’accent provençal c’est encore plus rigolo:

    ‘’Les grangs mengteurs ils doiveu tavoireu une grandeu mémoireu’’.

    Se révèlent-elles exactes, mises en pratique, ces pensées, sont-elles vérifiées, authentifiées, dans la vie de tous les jours ?

    Evidemment non.

    Sagesse des nations et économie quotidienne ne sont pas du même monde.

    Mensonge, vol, tromperie et avidité dureront longtemps encore et s’il est une chose que la réalité ne démentira jamais, c’est bien que ‘’la malhonnêteté rire des riches, pleurs des pauvres.’’

    Ce qui nous ramène à une pensée, une de plus, bien ancienne celle-là, et qui nous interpellerait tous les jours, si nous la connaissions :

    ‘’J’ai vu des princes, les pieds nus dans la poussière et des domestiques montés sur des chevaux.’’

    De qui cette formule ?

    De la Bible, et du roi Salomon, plus précisément, qui s’y connaissait en matière de fortune et de pauvreté, de bassesse et de grandeur.

    Mais bon !

    C’était juste pour dire.

    Au fait, des Tapie il y en a toujours et encore, plein partout.

    Mais ceux-là ont réussi.

    Quant aux grugés, aux amers et aux déçus qui ont fait et font les frais des ces malins petits et grands, - puisqu’il faut bien faire fortune aux dépens de quelqu’un -, ceux-là, on ne les compte plus.

    Une dernière preuve : Nanard va se voir verser 135 millions d’euros par l’Etat et la CRD, qui ont soldé la gabegie du Crédit Lyonnais, avec l’argent du contribuable.

    Mais au bénéfice de quidams auxquels le Justice, cette fois ne s’intéressera pas.

    On se demande pourquoi.

    Et vous savez qui va payer ces 135 millions d’euros, on suppose ?

    Ben oui !

    Les mêmes !

    Une fois encore !

    Facile !

    Il n’y a qu’à mettre la main à la poche.

    La nôtre !

  • Algérie: quel pardon?

    Hélas, on n’a pas fini d’en parler de cette guerre qui ne disait pas son nom.

    On la qualifiait, vertueusement, d’évènements, comme si cette nuance changeait quelque chose aux tueries, aux massacres, aux douleurs et aux millions de drames qu’elle a engendrés.

    Aux épouvantables désirs de vengeance aussi.

    Sans oublier tous les lieux communs qui seraient sans conséquences s’ils s’en tenaient seulement à la dangerosité des politiques de comptoirs, plutôt que de devenir des idées fixes de revanche qui se perpétuent au fil des générations, sans autre raison que le désir de ‘’faire payer’’ l’autre pour des fautes commises…il y a deux ou trois cents ans..

    On a tant écrit là-dessus, d’un côté et de l’autre que, dans l’imaginaire collectif, les lieux communs abondent tant qu’ils remplacent désormais la moindre réflexion.

    STUPIDITE ET VIOLENCE TOUJOURS LA…

    Quarante ans après, les idées toutes faites, les jugements sommaires, les généralisations, c’est-à-dire la stupidité, la violence et la cruauté tiennent toujours lieu de ligne de conduite, de pensée unique.

    Au sein de cette pléthore de haines recuites, un film récent a apporté une touche bienvenue d’humanité et de clarté.

    ‘‘L’adieu’’, réalisé il y a quelques années par François Luciani, est, lui, criant de vérité.

    Quasi documentaire, il est aussi vrai que s’il avait été réalisé sur place et à cette époque. Dans l’ambiance du moment.

    La preuve ?

    Elle ne vaut guère que ce que vaut mon propre témoignage mais si je suis né de l’autre côté de la Méditerranée, je n’ai rien d’un ‘’pied-noir’’.

    Famille de militaire exige, je ne suis né ‘’là-bas’’ et n’y ai vécu que mon enfance et un début d’adolescence.

    Néanmoins, quinze d’années de vie sur place, mais sous statut, somme toute, d’étranger, m’ont permis de me faire une idée assez juste, en tous cas vécue, de la situation à l’époque et de ce qui s’ensuivit.

    Le film ne fait de cadeau ni à un camp ni à l’autre.

    Des massacres il y en eut des deux côtés. Des grandeurs aussi.

    On s’en serait doutés.

    Ce serait faire de l’angélisme que de penser ou de dire que les blancs étaient les mauvais, et ceux d’en face les bons.

    Comme l’inverse d’ailleurs.

    La torture, honte de quelque homme ou armée que ce soit, fut largement pratiquée des deux côtés.

    Les massacres des innocents aussi.

    Y compris entre frères de race, des deux camps.

    Si tant est que la notion de race existe puisqu’il n’en est qu’une, la race humaine.

    Aussi, la guerre civile qui a suivi la fin de la colonisation est d’autant plus inexcusable qu’elle veut, aujourd’hui, être excusée…sans, d’ailleurs, d’autre raison qu’il faut ‘’faire la paix’’.

    …LA RELIGION AUSSI.

    Car si la première guerre, de libération, se justifiait dans son but sinon dans ses moyens, celle-ci, qui a fait plus de 150.000 morts dans des conditions toujours atroces, n’avait qu’une ‘’justification’’, la religion ou, tout du moins la manière de la pratiquer.

    L’on doit à la vérité de dire qu’elle ne fut qu’une réédition très tardive des affrontements confessionnels d’il y a trois siècles en France, ou des actuels nord irlandais qui ne sont pas près de s’apaiser.

    Aussi énorme qu’inexcusable, comme tous les autres.

    Passés, présents et à venir.

    Comment des hommes, catholiques, protestants, ou musulmans, mais aussi hindous, orthodoxes, et que sais-je encore, coupables tous autant qu’ils sont, de haines, de vols, de viols et de tueries, peuvent-ils prétendre à la fois qu’ils vénèrent un Dieu créateur de vie et trucider leurs semblables en se réclamant de lui et de sa volonté ?

    Certes, ce n’est pas nouveau.

    Dans la totalité des guerres et conflits divers qui ont émaillé l’Histoire humaine, les chefs religieux ont toujours été et sont toujours aux premiers rangs des responsables ET des coupables.

    Quand bien même il est aujourd’hui de bon ton, et sans aucun frais car il n’en coûte rien de demander pardon pour des massacres perpétrés par des aïeux qu’on n’a même pas connus, de demander pardon pour des méfaits datant de 2, 3 ou 4 siècles.

    Facile !

    On n’a rien à dépenser et tout à y gagner.

    Dès lors, comment oser exiger l’oubli, sans frais, des traces, très récentes celles-là, que les tueries ont laissées, ineffaçables dans l’esprit et le cœur des victimes et de leurs familles ?

    Un peu facile.

    Le pardon ne peut s’exiger.

    S’il est accordé, il ne peut l’être que par les victimes.

    Et non pas aux descendants des coupables, mais bien aux coupables qui sont toujours vivants.

    Autant il est injuste voire délirant d’exiger réparation aux lointains descendants des colonisateurs des 16ème, 17ème, 18ème et 19ème siècles, autant il est monstrueux d’imposer aux victimes leur pardon qu’ils ‘’doivent’’ à des bourreaux qui ont versé un sang à peine séché.

    Seuls ceux qui ont été éprouvés dans leur chair ou dans celle des leurs, peuvent connaître toute la valeur de leur souffrance et juger de la légitimité d’une demande de pardon.

    D’autant que dans cette douloureuse affaire, nul ne pourra jamais vraiment dire quelle aura été la part de responsabilité prise par un camp ou l’autre, celui de le rébellion ou celui de la répression.

    Curieux, enfin, que jamais dans ces conflits où la religion est présente, même bien cachée, aucun responsable religieux n’ait jugé bon de jeter l’anathème, voire prononcé l’excommunication des coupables de violences et de meurtres.

    Besoin de garder des clients ou interprétation très élastique des principes dits moraux ?

    Les deux très probablement.

    Ce qui nous permet, d’ailleurs, de comprendre qu’en ces occasions, l’hypocrisie et la soif de pouvoir des religions ne sont pas une nouveauté dans un monde qui, justement, trouve dans ces agissements, bien des raisons de s’éloigner d’elles.

     

  • SNCM: le GIGN sauve les fonds de pension?

    Dans les medias et, partant, dans l’esprit du grand public qui n’a plus guère que ça pour se faire une idée de tout et du reste, la SNCM jouit d’une image qui va de déplorable à flatteuse.

    C’est dire, la justesse d’analyse et le sérieux de la ‘’mission’’ informatrice des medias, et le désarroi, voire la pagaille intellectuelle dans laquelle patauge ledit grand public.

    Il faut dire, également, que les expériences des passagers de la ligne Continent-Ile ont, elles aussi, ont été jugées par eux sur une échelle allant de la satisfaction totale, à la colère noire face, soit aux attentions prodiguées aux uns qui savaient, semble-t-il, se concilier les bonnes grâces des membres insulaires des équipages, soit estimaient suffisant d’avoir acquis, en même temps que leur billet, le droit aux attentions de façon strictement identique, quelle que soit leur accent, leur provenance voire l’épaisseur de leurs pourboires.

    Inventions ?

    Calomnies ?

    On pourrait vous en raconter quelques uns de croustillantes qui démontrent, vite fait, qu’aller en Corse et en revenir en simple touriste, vous apprend tout aussi rapidement ce que diplomatie et prudence veulent dire, à l’égard des particularités insulaires.

    VAISSEAUX PIRATES

    Ceci dit, la manière dont cette affaire se termine est navrante.

    Certes, dans un contexte de bazardage des bijoux de famille de la République Française et de modernisation démolition du droit du travail, il fallait bien s’attendre qu’un jour la SNCM finisse par y passer aussi.

    Sauf à transformer les bateaux de la compagnie en vaisseaux pirates,- pardon, corsaires au service de l’indépendance corsoises - avec équipages bravant fièrement la Royale, en hissant le drapeau noir.

    Enfin le drapeau à tête de Maure vous l’aurez compris.

    C’est ce qui a bien failli d’arriver, d’ailleurs.

    Car, stricto sensu, (1) l’acte commis par les révoltés du ‘’Paoli’’ (2) est, simplement, un acte de piraterie.

    Ce qui lui vaudrait ou aurait valu, à une époque pas si lointaine, la pendaison à la grande vergue ou, puisqu’il n’y en a plus, au plus haut mât de charge du ferri. Pardon du ferry.

    Les lois républicaines étant passées par là, la pendaison a été remplacée par 20 ans de taule.

    Pas terrible mais tout de même un peu mieux, surtout avec les remises de peine et les manifs des indépendanto-nationalistes.

    Bref : la suite de l’histoire va, on l’espère, susciter une enquête parlementaire qui permettra de mettre au jour un certain nombre d’erreurs, d’errances, de gourances absolues, de compétences douteuses, mais, peut-être aussi, de gaspillages, de bricolages, de magouilles et de disparitions subreptices de financements évanouis sous d’autres cieux ou dans d’autres banques.

    C’est en tous cas ce que les premières déclarations des syndiqués ont laissé entendre.

    Certes, si l’on en arrive à un déballage sordide, il y a fort à croire qu’entre gens raisonnables, l’on trouvera toujours un arrangement qui, faute de satisfaire le grand public cité plus haut, rendra la paix de l’âme même aux nationalistes les plus fervents.

    Aux frais du contribuable une fois encore.

    Du moins pour cette affaire là.

    ARMEE FRANCAISE A L’ AIDE DES US

    Il reste, tout de même que le dénouement militaro-gendarmesque de la mutinerie a revêtu un aspect pour le moins étonnant.

    Voire abracadabrantesque, au plant politico-économique.

    En effet, c’est bien le GIGN et les commandos de la Marine Nationale qui ont investi le bateau, de manière, d’ailleurs, pour le moins stupéfiante quant à la vitesse et à la précision ?

    Il est vrai qu’ils n’avaient pas affaire à des terroristes armés jusqu’aux dents, mais à de simples marins, certes corses, mais, tout de même, prêts à les accueillir un verre à la main et à discuter.

    Ceci non pour minimiser cet ‘’exploit’’, on connaît bien le GIGN et les commandos pour savoir leur capacité à dénouer des confits autrement plus dangereux (3), mais pour estimer curieux, pour le moins, cette aide apportée par nos gendarmes nationaux, au capitalisme international, américain de surcroît.

    En effet, nos soldats français sont bien intervenus contre des Français qui voulaient empêcher les biens de notre République d’être acquis pour une misère par un fonds de pension américain non ?

    Un acte qu’on pourrait estimer plus proche d’un tour de passe-passe financier, d’une magouille camouflée, voire d’un vol dissimulé que d’une transaction bien honnête non ?

    Si l’on s’en réfère aux récents et nombreux appels et rappels politiques à un gaullisme pur et dur, caractérisé par le refus du Général de voir la ‘’politique faite à la corbeille’’ et son anti-américanisme pas primaire car, mieux que quiconque, ils connaissait ces zèbres-là, l’on ne peut que déplorer que nos autorités aient, quelque part, trahi le gaullisme dont elles se réclament toutes.

    Le GIGN et la Marine Nationale volant au secours du capitalisme US envahissant la France, jusqu’en Corse ?

    La fine fleur de l’armée française au secours du fric américain ?

    La Fayette au secours !

    Ils sont devenus fous !

    Enfin !

    Les gendarmes français sauvant les fonds de pension amerlos.

    On attend avec impatience le peintre inspiré qui exécutera ce bien beau tableau allégorique digne de figurer dans le hall d’honneur de la Bourse de Wall Street..

     

    (1) C’est du latin pas du corse.

    (2) Le Pascal, pas le Stéphane de France Inter.

    (3) Il y a quelques années, j’avais effectué un reportage à Antibes où les hommes du GIGN s’entraînaient, sous les ordres du lieutenant (à l’époque) Barril. Avant ses petits problèmes avec la justice. Ce qui m’avait, heureusement, étonné, c’est qu’un des points forts du travail qui leur était enseigné était l’apprentissage à…ne pas tirer. Ou à ne tirer qu’en cas de danger mortel pour les otages, d’abord, puis, ensuite, pour eux-mêmes et encore dans des conditions extrêmes. Pas mal non ? A mettre en parallèle avec les méthodes de quelques Rambo actuels de certaines polices municipales, qui défouraillent à tout va, plus souvent contre les voleurs de poules que des tueurs de haut vol.