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actualités - Page 48

  • Abou Grahib: la vérité dans le portable?

    Alors, comme ça, la responsable des atrocités commises dans la prison d’Abou Grahib, est condamnée ?

    Justice est faite ?

    Fort bien.

    On commente quand même un peu vous voulez bien ?

    Or donc, certains ont présenté cette lamentable affaire comme la prise de pouvoir de l’espace médiatique par l’image numérique d’amateur.

    Pour expliquer, combien il faudrait, désormais, se méfier de ces citoyens lambda qui auront la prétention de dire la vérité par l’image puisque les journalistes payés pour le faire ne le font pas.

    Jugement sévère ?

    Pas vraiment, d’autant qu’en l’occurrence, la dénonciation des conditions de vie faites aux supposés terroristes irakiens, était bel et bien le reflet de la minable vérité que, justement, les journalistes n’ont pas pu ou voulu voir, ou peut-être pas été chercher.

    Il est vrai qu’avec la généralisation des moyens de photoser et de transmettre partout dans le monde, et en temps réel, ça craint pas mal dans le fameux espace médiatique jusqu’ici confisqué par tous ceux qui en avaient les moyens.

    Maousses évidemment.

    Taille 1.000 puissance 100.000. Genre Murdoch et tous ses copains, vous voyez ?

    Il y a donc, et comme toujours, plein d’enseignements à tirer de cette histoire.

    Tout d’abord, c’est juste.

    Les futurs Tien An Men, les prochains Koursk, les Tchernobyl de l’avenir et les prévisibles camps de concentration, n’auront pas vraiment la certitude qu’ils resteront ignorés bien longtemps, dès lors qu’il traînera dans le coin un gugusse qui soit voudra jouer au reporter, soit avoir des réflexes simplement humains en dénonçant l’abominable.

    Petit bémol : il devra faire gaffe à ses abatis vu que les responsables des horreurs de la planète, savent bien, eux aussi, que le téléphone portable est l’ennemi numéro un de tous les dictateurs, au grand ou petit pied.

    Néanmoins, la tâche des ‘’amateurs’’ de vérité risque de devenir compliquée.

    En effet, vu la manière dont l’affaire de la prison irakienne est en train de tourner, on se rend bien compte que dénoncer la culpabilité des monstres, n’est pas suffisant pour arrêter l’horreur.

    Car, si l’on interroge la voix officielle, de l’Amérique ou d’autre puissance sauveteuse de la planète, que répondent-ils?

    -Well, dear. This affair is not generally done by all of ours boys, OK ? It’s un cas veritably très isolé, you know? The proof, you have under your mirettes : LA responsible, THE guilty absolue, elle ne fait plus partie de l’armée, OK ? And she is going, right in the taule. Is it not THE justice ça ?

    -Heu…Pardon mon major. Autre chose, elle a pas fait ça toute seule non ?

    -Stupid insinuation my dear. Les few guilty others aussi, hop, du vent! OK ?

    -Ah, parce qu’il n’y en avait que quelques few ? Mais les autres, enfin, les patrons, les petits chefs, mais aussi les moyens et les grands chefs, vous n’en avez pas at States ? C’est les caporaux qui commandent chez vous ? Surtout quand il faut remplir des tâches pas propres mais si importantes pour la victoire finale : extorquer des renseignements à des coloured, des mal blanchis qui ne sont que des barbares ? Les autres few, c’était des happy few peut-être ? Qui se la coulaient douce dans les headquarters climatisés, ravitaillés en Bourbon par camion citerne, à se pressurer le citron pour trouver les tactiques voire les stratégies pour extirper le Mal de la Terre Moyen-Orientale ?

    -Yes dear. We have circonscrit THE Mal, as you say.

    The guilties are tous in the taule.

    -Eh ben dites donc. Vous en avez de la chance dans l’armée US.

    C’est juste les bas de gamme qui font des bêtises ?

    Les gradés, eux, ne font pas ces choses ?

    Mais, dites donc, ils n’étaient même pas au courant ? Au moins un tout petit peu ?

    Car, entre nous, vous pensez que si les sous-fifres en étaient à faire, tout de même, des abominations de ce calibre, il fallait bien qu’ils se sentent soutenus non ?

    Certes, on se doute que dans l’armée, la US en particulier, et avec la morale de là-bas, ils avaient une autre façon de voir la vie, la mort, la guerre et les interrogatoires, que chez nous, même si on est pas blanc bleu dans ce domaine, mais tout de même, ils sont élevés dans l’enseignement de la Bible non ?

    Votre super président, ses ministres et tous ses généraux en ont tous une sous leur oreiller non ? Tous les medias l’ont dit !

    Alors ? La charité, les principes judéo chrétiens, a pu, fini ?

    -Secret defence. And, you don’t know our devise on our dollar? In God we trust. OK? So, si we have confiance in Him, it’s very normal he trusts en nous OK?

    -C’est vrai ça, on n’y avait pas pensé. C’est logique non ? Enfin la logique de là-bas...

    Ca ne vous pas rire ?

    Nous non plus.

    Bon allez, on s’arrête, ça ne nous plaît pas cette histoire. C’est moche et puis ça va recommencer de tous les côtés. Même s’il y a plein de portables toujours prêts à frapper en dénonçant le mensonge et le camouflage.

    On dénonce, on camoufle, on re-dénonce, et on re-camoufle…portable ou pas.

    Il y a une vie après le repas ?

    Ben il y a toujours une solution après le portable.

    OK ?

  • James Dean: quelle rébellion?

    Sur la route de Salinas, une étoile s’est éteinte et une génération est née.

    Bigre de bigre que le temps passe.

    C’était il y a trente ans.

    Il ne serait pas vieux aujourd’hui, mais un séduisant quinqua de 54 ans.

    Et aurait, très probablement troqué sa rébellion dorée contre un écologisme nanti et distingué, mais pas tellement bien informé, du genre Richard Gere ou Robert Redford.

    Eh oui !

    Il faut dire que, déjà, la rébellion de James Dean s’exprimait au volant de sa Porsche.

    Et en trois films seulement, il avait atteint le vedettariat qui, aux Etats-Unis, vous met, si vous savez placer vos économies et les fonds de pension sont là pour ça, définitivement à l’abri du besoin.

    Donc rébellion allegro, certes, mais ma non troppo.

    En tous cas bien cornaquée et menée sur le chemin des goûts du jeune public qui constituait, évidemment, la totalité de ses fans.

    Car la rébellion ne peut faire passer son message qu’en embouchant les trompettes de la renommée.

    Et ces trompettes là ne jouaient et ne jouent toujours que des partitions bien réglées, par les spécialistes du show business et du marketing en particulier, qui savent fort bien façonner les envies du public, les transformer en ‘’besoins’’ puis, les satisfaire.

    D’ailleurs, le simple énoncé des trois titres, en dit long sur la subtilité des faiseurs des ''goûts du public''.

    James Dean, sous la houlette de ses patrons, démarra sa carrière avec le simple et presque neutre ‘’A l’Est d’Eden’’ qui parlait plus à un public américain, féru de culture biblique, qu’aux bolcheviks européens.

    Il continua avec le, cette fois, très racoleur ‘’La fureur de vivre’’, qui ne pouvait que ratisser large dans un public affamé de libertés de tous ordres dans une société coincée comme l’était encore la bostonienne et puritaine Amérique du Nord.

    Il termina sa carrière, hélas pour lui, avec l’extrémiste dénomination de ‘’Géant’’.

    Ce terme a, d’ailleurs, donné naissance à l’expression qui parle aujourd’hui, aussi bien aux oreilles US qu’européennes.

    Il y a même un constructeur américain de VTT qui a choisi ce nom pour ses vélos destinés, au départ, aux grands ados et pré adultes californiens, ‘’s’éclatant’’ sur les pentes, entre autres, du Marin County.

    Cette très savante rébellion s’exprimait aussi au travers d’une iconographie non moins subtile où le rebelle posait, avantageusement moulé dans un blue-jeans pas encore délavé mais artistiquement usagé, sous un stetson d’où s’échappaient négligemment et de manière tout aussi artistique, quelques mèches dans lesquelles les boutonneuses et hystériques volailles rêvaient en clubs et en chœurs, de fourrager, en humant les doux effluves miellés de quelque Camel ou Lucky Strike (Smoking was not dangerous at this époque) négligemment portée entre deux doigts de la main gauche, la droite étant probablement fort occupés à des besognes plus prosaïques.

    Derrière cette rébellion, désormais sans entraves, une machinerie donc bien huilée.

    Dans laquelle, hélas pour Dean, l’on ne voyait guère de traces d’une rébellion véritable mais simplement celles d’un Système qui sait, depuis toujours, instrumentaliser tous les sentiments, toutes les peurs, toutes les aspirations des humains, au profit de la seule rentabilité monétaire.

    Depuis les pères fondateurs, et malgré la ‘’meilleure constitution du monde’’, la non moins ‘’meilleure démocratie de la planète’’ continue toujours à ramer tant qu’elle peut à convertir la Terre à la pensée et aux pratiques étasuniennes : la démocratie néolibérale.

    Comme si la démocratie pouvait se mesurer en termes économiques…

    Triste ?

    Plutôt oui.

    Car s’insérer dans une autre Système, différent voire même contraire, ne sert à rien d’autre qu’à intégrer un machin parallèle visant les mêmes objectifs par des voies différentes.

    D’autant qu’avec l’OMC et le nouvel ordre mondial d’obédience washingtonienne, ou plutôt ‘’Wall Streetienne’’, ce n’est pas demain la veille qu’on verra naître quelque véritable indépendance de pensée et d'action dans quelque pays que ce soit.

    Quand on voit ce que signifie le ‘’communisme chinois’’…

    Le rouski?

    Mieux vaut n'en plus parler.

    Le nôtre?

    Pardon? 

    Le cubain peut-être?

    Le pouvoir y exerce, là-bas, des contraintes aussi, simplement différentes mais tout aussi efficaces sur l’individu et ses velléités de penser et de vivre autrement.

    Le moldo valaque éventuellement...

    Ou le mongol, de l'extérieur évidemment, avec ses rennes et sa taïga romantiquement sans fin.

    Et hachtement frisquette... 

    Bon ! Ca me fout le bourdon ce soir tous ces trucs.

    23H45 ?

    Allez zou !

    Je vais au lit.

    A la revoyure les collègues.

    Enfin à demain ou demain et demi. 

  • Coluche: miracle?

    Il y a vingt ans, les restos du Cœur naissaient.

    Il y a 19 ans, Coluche mourait.

    L’on ne va pas larmoyer, juste regretter.

    Quelques petites choses du genre : ‘’Si les petits savaient que les grands sont souvent plus petits qu’eux, ils se mettraient à grandir. Ou alors ils resteraient tout petits.’’

    Aimé ou honni, il n’aura, de toutes manières, jamais laissé personne indifférent.

    Honni, certes, il l’aura été par toutes et tous ceux dont les agissements méritaient d’être dévoilés...à leur grande honte évidemment.

    Et apprécié, aimé, il l’aura été, et l’est encore, par ceux qui avaient à pâtir de ces choses et de ces gens qu’il dénonçait.

    Nous l’avons, ici, fort apprécié.

    Sauf les obscénités - excusez siouplait mais c’est comme ça qu’on les appelle - dont il a largement émaillé ses discours, surtout vers la fin de sa vie.

    Elles n’ajoutaient absolument rien à la justesse de sa critique, du système et de ceux qui l’animent, et lui aliénaient, quelque part, et quelque peu ceux pour qui il représentait pourtant un espoir.

    Ahurissant, d’ailleurs, qu’il ait fallu qu’un amuseur public - il était d’ailleurs, bien plus que cela – entame un travail d’assainissement de la vie publique, à la place de ceux que les citoyens élisent généralement pour le faire.

    Il était, certes, toléré tant qu’il ne s’est pas attaqué aux fondements du Système.

    Néanmoins, dès lors qu’il s’est permis de frapper haut et fort, en fait, très fort et tout en haut, le système ne pouvait le lui pardonner.

    Insolence suprême. Lèse majesté.

    Bref : il devait disparaître.

    Une relation de cause à effet ?

    On a, presque, tout dit sur les circonstances de l’accident dans lequel il a perdu la vie.

    Vitesse excessive, imprudence, route dangereuse, jusques et y compris les suppositions d’élimination subreptice par les soins de certains services spéciaux.

    Hypothèse plutôt fumeuse, dans le style des ‘’On vous cache tout et on vous dit rien’’, ou ‘’X-file vous révèle ce que personne n’osera jamais dire’’.

    En effet, et entre autres difficultés, comment minuter aussi bien un accident entre un fou de vitesse et un bahut pas très facile à mettre en place dans l’ignorance du timing prévu ou supposé de la cible à atteindre ?

    Encore que…

    Toutefois, les articles consacrés à l’accident n’ont pas été très prolixes de détails ni à l’époque, ni au fil des anniversaires consacrés plutôt à ce que Michel Colucci a laissé de plus humain, de plus humanitaire pour dire le vrai, dans la mémoire collective, ses Restos du Cœur.

    Il reste, tout de même, que ce malheureux ou heureux hasard, selon les uns ou les autres, relève d’une coïncidence dont notre métier nous a appris, au fil des décennies, à nous méfier.

    Cette mort arrangeait bien du monde.

    Sans jouer aux découvreurs de mystères cachés ou aux démystificateurs des versions officielles des évènements marquants de notre époque, ce genre d’évènements mérite bien, ‘’mon cher cousin’’, le qualificatif de ‘’bizarre’’.

    Il y en a pas mal de ces espèces de coïncidences qui nous dérangent.

    ET HITLER ?

    Ainsi, dans un domaine diamétralement opposé et, tout à fait a contrario, bien entendu, celui des destinées de certains ‘’grands hommes’’ dont la trajectoire semble soumise à des lois qui nous échappent.

    Voyez Hitler.

    Cet individu, dont les suffrages d’une trentaine de millions d’Allemands ont fait un véritable dieu, s’est avéré être en fin de compte, non pas un génie, sinon du Mal, mais, tout bêtement, un simple opportuniste qui a réussi.

    Réussi à l’aide de ses haines hystériques, nées du mépris des autres pour ses prétentions artistiques, de ses envies déçues pour tout ce qu’il n’avait pu être, les riches grands bourgeois, et de son besoin de trouver plus misérable que lui, développant ainsi le syndrome classique du ‘’petit blanc’’.

    Genre cajun raciste des états du Sud des USA.

    Tout cela a surdéveloppé en lui une ambition dévorante, un désir agressif, violent, forcené, de reconnaissance qui l’a conduit à la mégalomanie en affinant à l’extrême ses capacités machiavéliques d’intrigant.

    Exemple même de l’arriviste sachant être toujours au bon endroit au bon moment, il a su mettre à profit la déconfiture et la conjoncture revancharde allemandes des années 20-30, pour se hisser au sommet.

    Parcours quasi ‘’normal’’ pour un calculateur hors pair, sans génie particulier sinon pour haïr et manipuler son entourage, voire un peuple entier.

    Son manque de génie autre s’est, d’ailleurs, révélé dans le domaine stratégique, voire même tactique, puisque dès 42, l’issue de la guerre était visible aux yeux des plus futés des observateurs anglo-américains.

    Hitler s’était planté.

    Ceci dit, ce qui nous gêne dans sa carrière brève et météorique, ce sont les coïncidences qui ont émaillé sa survie durant son ‘’règne de mille ans’’ qui n’en a duré qu’une douzaine.

    En effet, depuis son suicide manqué après le putsch raté munichois  en 23, jusqu’à l’attentat manqué en juillet 44 de Von Stauffenberg (Opération Walkyrie) en passant par les trois ou quatre autres tentatives des opposants militaires et civils allemands, il a bénéficié d’une veine incroyable.

    Laquelle l’a même convaincu, plus encore, de sa bonne étoile et continué à le pousser de folies guerrières en sanglants délires, jusqu’au jour, il est vrai, ou aucune chance ni aucune coïncidence, ne pouvait faire obstacle à l’énormité de la machine de guerre que constituaient les troupes alliées.

    Mais, curieusement, les calculs des conjurés échouaient, à chaque fois, pour d’infimes questions de minutages ou de simples problèmes de mécaniques mal calculés.

    Coïncidences ?

    Interventions…diaboliques ?

    L’on ne sait trop…

    MIRACLES ?

    Il en est d’autres, de coïncidences, du même ou d’un autre genre, parallèle, voire en sens inverse.

    Toutes celles qui ont entouré l’assassinat de Kennedy par exemple.

    Un seul tueur ?

    Difficilement plausible.

    Quant au meurtre ‘’patriotique’’ d’Oswald et la disparition en série d’une demi-douzaine de témoins dérangeants...et la thèse officielle suivant laquelle un seul tueur, donc, porterait la responsabilité d’un des plus spectaculaires assassinats de l’Histoire contemporaine…

    Difficile d’y croire.

    En effet, les caractéristiques principales, voire essentielles, des coïncidences résident, justement, dans le fait qu’elles ne sont pas reproductibles, qu’elles sont suspectes dès lors qu’elles surviennent à point nommé, qu’un tiers en retire avantage (A qui le crime profite ?), enfin que les circonstances les entourant relèvent, carrément, du quasi miracle.

    Curieusement, en un temps où l’irréligion et l’athéisme gagnent du terrain, la foi dans les miracles semblerait donc perdurer ?

    Du moins si l’on accepte de croire à ce genre de miracles-là...

     

  • Katrina, Rita: passée la trouille?

    Passé le saint, passée la fête, avaient l’habitude de dire les anciens lorsque des festivités étaient terminées et qu’il fallait recommencer à affronter la réalité après avoir humé, une journée, le parfum du bonheur, , ou simplement, l’oubli des soucis quotidiens.

    Souvent aussi, après une période de gros ennuis, lorsque tout le monde se congratulait après s’être promis que, désormais, rien ne serait plus comme avant et que l’on se dirigeait vers la liberté, l’égalité et la fraternité.

    Exemple, les guerres, les catastrophes plus ou moins naturelles, en un mot toutes les grandes trouilles ont toujours été suivies de grandes et saintes résolutions et de grandes promesses : désormais on ferait attention que tout cela n’arrive plus, on serait sage…

    Les résolutions d’après catastrophes ?

    Identiques aux promesses d’ivrognes ou de fumeurs impénitents, chaque 1° janvier à O heure et une minute du matin.

    Après le saint après la fête ?

    Aujourd’hui, ce serait, plutôt, après la trouille…on oublie bien vite.

    Ca vous fait penser à quoi ?

    A Rita évidemment.

    D’une ampleur réellement cataclysmique, elle a perdu assez de vigueur pour être désormais classée, ‘’seulement’’ dans la catégorie des tempêtes tropicales.

    Pfftt ! Broutille !

    Bon, la Nouvelle Orléans, a bien récolté encore, et un peu plus, quelques dégâts supplémentaires mais, comme dirait Mame ‘’W’’ mère, ‘’ ‘’ils’’ y sont tellement habitués désormais qu’ils ne verront même pas la différence.’’

    Alors ?

    Ca y est ?

    On peu rentrer à Washington ?Demain ?Après-demain ?Dites, y a du boulot qui attend là-bas !

    Bon ! Ca y est alors?

    Eh oui.

    Elles est bien finie cette malheureuse affaire que les secours de reconstruction massifs vont contribuer à faire ressembler à un élan de ferveur patriotique nationale.

    De toutes manières, tous les programmes de reconstruction après catastrophes, entrent, par la grâce des calculs scientifico-statistiques du PNB, dans la catégorie positive.

    Destruction c’est négatif ?

    Certes, mais dès lors qu’on reconstruit, ça fait grimper le PNB.

    Magique non ?

    Et comme à la Nouvelle Orléans, c’est Halliburton qui a récolté la majeure partie des marchés, cette malheureuse affaire va se révéler, somme toute, non seulement juteuse au plan économique pour la société du vice-président et ses amis, mais également contribuant à redorer le blason présidentiel mis à mal dans les sondages.

    Mieux encore pour d’autres grands gagnants, il y en a plein plein plein !

    Ainsi les compagnies pétrolières, qui vont s’en mettre encore un peu plus dans les fouilles puisque la rareté du carburant dans le coin va faire grimper les prix !

    Ouaouhh !

    Comme diront - en catimini bien sûr - les cyniques : ‘’si la catastrophe n’avait pas existé, il aurait fallu l’inventer.’’

    ‘’On’’ en a rêvé ?

    Le hasard l’a fait…

    Comme dirait Sony qui, tiens coïncidence, va aussi lourder après HP qui lui a donné des idées.

    Il n’empêche que, côté Katryna et Rita, l’on attend avec une fiévreuse impatience que toutes les mesures préventives et curatives soient mises en œuvre, après, évidemment, avoir été annoncées à grands coups de trompettes de la renommée.

    C’est certain, elles le seront.

    Moyennant quoi, on est prêts à parier que passée la grande trouille, les belles résolutions et les promesses, qui comme le disait un gentil homme politique français, n’engagent que ceux qui y croient, ne seront bientôt plus qu’un souvenir que les uns rappelleront d’autant plus longtemps que les autres les oublieront vite.

    On parie ?

  • Texas, Louisiane: avertissements chers payés.

    Ce n’est pas chouette de dauber sur les ouragans, de Louisiane ou du Texas.

    Ni de se moquer de quiconque y va de sa sueur, de ses efforts et de son temps, pour aller au secours de ceux qui sont dans la peine.

    On est d’accord, évidemment.

    Et on ne daube pas.

    On souligne juste que dans le tas, il y a les uns et les autres.

    C’est visible comme le nez au milieu de la figure non ?

    On daube pas, on constate.

    Et on va être contraints d’y revenir encore. Et peut-être encore et encore.

    Parce que les ouragans hors normes, il s’en annonce.

    Les scientifiques qui, côté avertissements ne se sont pas mis le doigt dans l’œil, ont prédit, depuis cinq ans environ, que les phénomènes atmosphériques de ce calibre, il fallait s’attendre à ce que leur nombre leur soudaineté et leur violence augmentent.

    Il semble bien que nous y soyons.

    Et quand bien même l’on n’y serait pas, le principe de précaution, que le premier bourricot venu mettrait en avant et en oeuvre, semble pourtant ne pas être le premier choix des crânes d’œuf du coin.

    Si seulement, donc, il pouvait y avoir au moins des décideurs du niveau bourricot…

    Mais non…même pas !

    Car s’il y en avait, les Etats-Unis, du moins ceux qui décident de son attitude à l’égard de l’Environnement de la planète, accepteraient de ratifier le protocole de Kyoto sur l’effet de serre.

    Mais non.

    Comment on dit principe de précaution en américain ?

    Ah ?

    On ne dit pas ?

    Ah bon.

    Pourtant, il y a de quoi se méfier.

    Et pas seulement de la fréquence et de la violence des ouragans et tornades de la région du golfe du Mexique, mais de la capacité du pays à faire face.

    Notamment de la possibilité d’évacuation dans les temps d’une population cinq à six fois plus nombreuse que la nôtre.

    A voir la kyrielle de bouchons sur les autoroutes, on ne peut être qu’impressionnés.

    Si les étasuniens n’ont pas connu la guerre sur leur territoire, ils en ont eu un avant-goût, si l’on ose le terme, avec les tours jumelles.

    Quant à l’exode, du genre du nôtre de 40, eux en ont eu aussi un  petit aperçu depuis deux jours sur les autoroutes texanes.

    Certes, le calme américain était lui aussi impressionnant.

    Mais il faut dire qu’ils n’avaient pas les Allemands au derrière et les Stukas et leurs bombes à sirènes sur la tronche.

    Mais, le calme, quel que soit la nationalité, n’empêche pas de mourir, fut -ce dans la dignité.

    Et si lesdits embouteillages de centaines de kilomètres, rappelaient les images dramatiques de ‘’Deep Impact’’ et autres superproductions terrific d’Hollywood, ils étaient, ici, bien autre chose que de simples prises de vues.

    Ils devraient, en tous cas, en dire long aux responsables US, qui eux, seraient bien avisés d’y déceler la fragilité de leur civilisation qu’ils pensent colossalement puissante.

    Colosse, certes, mais au pieds d’argile et pardonnez le lieu très commun.

    Nouvelle Orléans, premier avertissement.

    Texas, deuxième avertissement.

    On sait qu’il y en aura d’autres.

    Mais on ne sait pas quand

    Vous le savez, vous, d’expérience : quand un gamin fait une ânerie, un avertissement en précède un second vu qu’il n’écoutera pas le conseil.

    Si, au troisième il continue à ne pas vouloir écouter, soit une sanction tombera, soit ce sont les conséquences de son ânerie qui vont lui tomber dessus.

    Dans une vie humaine, les choix se payent cher.

    Dans une vie honnête, il ne faut pas les faire payer par d’autres.