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Politique - Page 13

  • Turquie en Europe: Washington's success!

    La Turquie européenne ?

    D’abord, sur quoi se basent les promoteurs de cette option, ainsi que ceux, a contrario, qui bataillent ferme pour que ce pays n’entre pas dans l’Union ?

    Les pour d’abord.

    Religion parlant, - on la retrouve toujours partout celle-là, - l’église chrétienne d’Asie est dans toutes les mémoires sinon chez tous les pratiquants de là-bas, passés, peu ou prou, sous la bannière islamique, fut-elle modérée. Enfin, c’est ce qu’ ‘’ils’’disent, les modérés susdits.

    Et puis, Kemal Atatürk a marqué non seulement les esprits, mais, durablement, la culture, avec l’occidentalisation, plutôt forcée, dans laquelle il a poussé son peuple.

    Enfin, durablement aussi, le rapprochement avec l’Occident, a surtout été dû aux relations suivies avec l’Europe de l’OTAN, - Américains toujours en embuscade on va le voir-, motivées par la guerre froide mais, aussi, par la hantise des USA de voir leurs amis Ruskofs accéder aux mers chaudes .

    Lequel mouvement ne s‘est jamais démenti chez les Russes depuis bien avant la Grande Catherine. Le ‘’Grand Jeu’’ cher à Kipling vous vous souvenez ?

    Cela dit, les Etats-Unis, - au côté comme de juste, de la perfide Albion, -viennent de se féliciter, et d’être félicités du côté de la Porte d’Or, de l’acceptation par l’Union de la demande turque d’accession au statut de nation européenne.

    Qu’on ne s’y trompe pas.

    Les Etats-Unis prêchent l’amour des peuples mais ils ont toujours, à l’égard des coloured people, même les moins foncés, les mêmes sentiments qui les animent depuis des siècles, partant du principe intangible selon lequel ce qui est bon pour les Etats-Unis est bon pour le reste du monde.

    :‘’On est frères mais les grands frères c’est nous’’.

    Exemple : les bases américaines en Turquie sont quasiment d’égale importance à celles qu’ils entretiennent tout autour de la Chine dont ils s’aperçoivent - ils ont mis le temps - qu’elle est, désormais leur concurrent direct, même si elle a, devant elle, quelques années de retard à combler.

    Notre anti-américanisme primaire, confirmé par ce que l’actualité nous montre de façon aveuglante, nous prouve donc, une fois encore, que la volonté têtue des USA de dominer la planète, s’exacerbe du refus obstiné de certains pays européens d’accepter l’ultralibéralisme amerlo.

    Et que l’encerclement de l’Europe continue.

    En effet, la Grande Bretagne, centenaire cheval de Troie des Etats-Unis en Europe, pousse aussi à la mainmise américaine sur le monde en travaillant à l’accession prochaine de la Turquie, vivement promue par les USA.

    Lesquels ont comme autre intérêt de voir la Turquie entrer dans l’Europe, le fait que ce pays soit une plaque tournante essentielle dans la mainmise et le contrôle des richesses pétrolières et gazières du Moyen et du Proche Orient.

    Les arguments des contre maintenant.

    Si ce qui s’est passé en Afghanistan, - où les services américains ont provoqué et aidé à la naissance de la mouvance islamiste,- risque de se reproduire dans un pays ou l’Islam extrémiste ne dort que d’un œil, on en connaît qui vont se mordre les doigts.

    Et pas que les étasuniens.

    Et puis, l’Islam a-t-il les moyens de demeurer ‘’modéré’’ ? Et si Islam modéré il y a, le restera-t-il toujours ?

    Certes, les catholiques ont leurs intégristes, mais ils n’en sont pas encore à user de la bombe et du Semtex, même si les protestants unionistes (quel bien joli mot !) s’en servent encore et que l’IRA vient seulement de déposer les armes.

    La bagarre était limitée à l’Ulster.

    Quant à l’égalisation des niveaux de vie Europe Turquie, il va falloir du temps pour l’amener à l’équilibre.

    Encore que côté Europe de l’Est, n’on n’a pas attendu pour cela…

    Enfin, on pourrait aussi se poser, très légitimement d’ailleurs, une question de bon sens.

    Est-ce que les américains apprécieraient tellement si les Européens intriguaient ferme pour pousser le Mexique à poser sa candidature au rang de 51° état américain ?

    US pas racistes mais jusqu’où ? Sincerely ?

    Et les Anglais, apprécieraient-ils tout particulièrement que le Portugal soient, lui aussi, candidat à une intégration avec la Grande Bretagne ?

    A partir de où le shocking de circonstance ?

    Ne répondez pas tous à la fois.

     

  • Le bonheur:1.000 euros par mois?

    Le Ministre des Finances, M. Thierry Breton, était interpellé, ce matin, par une dame, au cours d’une interview qu’il donnait à France Inter.

    La dame en question lui faisait remarquer que dire que la France vivait au-dessus de ses moyens était, pour le moins, scandaleux.

    Compte tenu du fait que vivre avec 1.000 euros par mois, relevait de la mission impossible, les ‘’bénéficiaires’’ en étant réduits, compte tenu du coût de la vie, soit à vivre aux crochets de leur famille soit à mendier et à coucher sous les ponts.

    A quoi, justement indigné, M. le Ministre des Finances lui a rétorqué qu’il comprenait fort bien la remarque et que, justement, ‘’tout le monde devait faire un effort afin que ceux qui vivent de 1.000 euros par mois puissent retrouver un emploi et que, bref, etc etc.’’

    Et alors ?

    Eh bien il n’y a pas quelque chose qui vous chagrine dans cette déclaration, aussi fraternelle que compatissante avouez-le ?

    Non ?

    Eh bien nous si !

    C’est, oh peu de choses, que, justement, 1.000 euros nets, c’est à peu près la valeur du SMIC et que ceux qui touchent le SMIC ONT DEJA UN EMPLOI!

    Ce qui signifie qu’il sera donc pas très utile de leur en trouver un et qu’ils vont continuer, ainsi, à se satisfaire de leur 1.000 euros puisque leur problème était, aux dires de M. le Ministre des Finances, de ne pas avoir d’emploi mais qu’en fait, ils en ont un !

    La boucle est bouclée.

    Comme le bec de ceux qui osent l’ouvrir, comme la dame, en disant qu’il serait bon de contraindre M. le baron Seillières de vivre, lui, avec 1.000 euros par mois.

    C’était, il est vrai, un peu méchant.

    Le contraindre n’est pas dans nos manières.

    Non !

    On pourrait simplement lui demander poliment.

    Des fois qu’il voudrait bien.

    Et qu’il trouverait plein de petits trucs, auxquels les pauvres pas très futés en matière de placements financiers, ne pensent pas toujours, pour vivre, sinon à l’aise, du moins décemment, quoique fort modestement, avec ces providentiels 1.000 euros par mois.

    On pourrait même le demander aussi à sa successeuse, Mme Parisot, qui nous a promis de nous faire aimer le libéralisme.

    C’est vrai ça, il y a déjà pas mal de Français qui aiment le libéralisme, mais ils ne sont pas la majorité.

    Allez, un effort !

    Tous en chœur !

    Sait-on jamais ?

    Si, pour un mois, un an, voire quelques années, tout ce beau monde s’y mettait !

    M. le Ministre des Finances n’a-t-il pas dit qu’il fallait, ‘’TOUS ENSEMBLE’’ s’y mettre afin que les conditions de vie deviennent acceptable pour tous ?

    Si, si, il l’a dit !

    Ou alors on commence à entendre des voix !

    Car, tout de même, nos distingués crânes d’œuf nous en rebattent les oreilles tous les jours et à longueur de constats, de rapports, de conseils, d’interviewes et de suggestions :’’L’on ne peut parler bien que des choses que l’on connaît’’ qu’ils nous disent.

    Voilà qui est d’une sagesse infinie non ?

    Ceux qui parlent sans savoir, sans avoir éprouvé par eux-mêmes, sans avoir vécu ce dont ils parlent, ne seraient que des ânes !

    Des stupides !

    Ou des menteurs !

    Ce que nous ne saurions évidemment, ne serait-ce qu’imaginer.

    Allez, avec ces conseils de Monsieur le ministre des Finances, vous allez voir que dans quelques mois, le temps d’une expérience à 1.000 euros par mois, la vie des Français, surtout des petits et des moyens, va nettement s’améliorer.

    Surtout avec la croissance qui va être, au minimum de 2,25% !

    Quoi c’est une supposition ?

    Non môssieur, c’est un calcul !

    Et fait par des spécialistes de la chose encore.

    Si l’on ne peut plus croire aux spécialistes de l’économie maintenant !

    Au fait, et les plombiers molonais alors?

    Qui en acceptent la moitié moins?

    Et les Chinois qui se contentent de leur (tout petit) bol de riz?

    Et les Philippins qui ''vivent'' avec encore moins?

    Et les Biafrais?

    Et les autres?

     Problème;

    Il va falloir encore pas mal d'interviewes de M. le Ministre des Finances pour savoir comment leur permettre de vivre bien avec tout ce qu'on donne à ces gens-là.

    Autre problème: comment ne pas surcharger de travail tous ceux qui, parmi les hautes autorités politico-économiques, vont accepter de montrer à ces pauvres pas très futés, comment y arriver avec tous ces salaires en donnant l'exemple.

    Il va leur en falloir de la patience. 

    Aux autorités en question mais aussi aux pas très futés qui ne perdront, quand même, pas leur temps en attendant.

    A défaut d'autre chose. 

  • Allemagne: exemple d'unité?

    Etonnante la situation allemande ?

    En tous cas nouvelle, du moins relativement.

    En effet, l’Histoire nous avait appris que depuis Bismarck, la foi des Allemands dans la nécessité d’une unité nationale, et leur volonté affichée d’y parvenir, constituaient l’épine dorsale de leur politique intérieure et extérieure.

    Jusqu’à y adhérer alors qu’elle leur était imposée par un des plus grands criminels de l’Histoire de la Terre.

    Imposition volontiers acceptée, d’ailleurs : le petit caporal, l’autre le moustachu, fut tout de même élu avec une trentaine de millions de voix…

    Et alla même jusqu’à étendre cette unité, manu militari, à l’Autriche voisine, qui l’appelait, en partie tout du moins, des ses voeux, et tenta de l’imposer à l’Europe, en attendant de le faire à la planète entière.

    Heureusement pour nous, le nazisme trouva ses limites lorsque communisme et capitalisme lui imposèrent les leurs.

    Pas uniquement, d’ailleurs, pour les beaux yeux de la liberté et du bien-être de l’Humanité souffrante.

    Mais aussi, et peut-être surtout, par crainte d’une mise à mal de leurs propres hégémonies qui dévoilèrent vite leurs objectifs réels à Yalta : le pouvoir sur la moitié du monde à défaut de la Terre entière.

    FEDERALISME ET CENTRALISATION

    Après la guerre, l’unité allemande qui se traduisit par une co-habitation aussi sérieuse et active que fructueuse, du patronat et des travailleurs, montra bien ce qu’elle pouvait générer en fait de prospérité et de cohésion dans un pays qui, paradoxalement, trouvait la voie de la rédemption dans le fédéralisme.

    Au contraire, d’ailleurs, du jacobinisme français générant lui, un fonctionnariat centralisateur, destiné à contenir tant bien que mal une société contestataire, compensant son manque de cohésion, camouflé en individualisme, par une inventivité assez prétentieuse.

    Cette volonté d’unité, la RFA d’Helmut Kohl la poussa, et la pousse plus loin encore, avec l’intégration de la RDA dont la difficile digestion la met , d’ailleurs, toujours à mal, mais sûrement moins que les exigences mondialisantes anglo-saxonnes.

    Au regard de son histoire, on s’attendrait donc à voir que cette exigence, cette obligation vitale d’unité promue par tous les Allemands qui y retrouvent leurs racines, produise ses effets fédérateurs dans une solution logique de large union entre chrétiens démocrates et démocrates sociaux.

    Ils semblent, tout de même ou alors les mots qu’ils emploient ne veulent plus rien dire, avoir en commun un même désir d’une réelle démocratie.

    Avouez que ce serait là une première que d’assister à un mariage, fut-il contre nature, de la carpe et du lapin qui s’apercevraient que, obligés de vivre ensemble, mieux vaut le faire en rognant un peu sur leurs prétentions de part et d’autre.

    C’est ce qui se passe dans toute société civilisée, en commençant par les couples, les familles, les entreprises.

    On y pratique une relative acceptation mutuelle sous peine de s’exclure mutuellement.

    L’actuel refus crispé que l’on constate donc, et que les protagonistes de chaque camp, disent nécessairement idéologique voire philosophique pour ne pas dire religieux, ne fait hélas, qu’ajouter à la pagaille ambiante et au désarroi des électeurs qui ont pourtant lancé un appel très clair aux deux leaders qui ne sont que des belligérants.

    L’appel du 50-50 n’était rien d’autre que le même SOS du NON à l’Europe lancé par les électeurs Français.

    ‘’Nos élus, ont-ils dit dans les deux cas de figure, n’ont-ils pas compris que nous voudrions, une fois enfin, être informés, consultés, entendus et peut-être exaucés, satisfaits ? Et qu’ils pourraient en rabattre de leur prétention à la vérité ultime, en apprenant à vivre ensemble, comme nous, citoyens de base, le faisons journellement ? Serait-ce trop demander que cela puisse arriver dans une classe dirigeante, au moins une fois dans notre vie, dans l’Histoire nationale, voire dans celle de l’Humanité…?’’

    Les élus en question, là-bas comme chez nous, comme ailleurs aussi, sont-ils donc tous atteints de surdité, de cécité, de mutisme tout à la fois à l’égard de ce questionnement si simple : les dirigeants adverses ne pourraient-ils pas enfin s’entendre alors que les citoyens le font au quotidien ?

    Regardons chez nous : l’exemple du PS serait risible s’il n’était triste.

    Ses responsables semblent même ne plus se rendre compte que le capital de confiance, de crédit, qu’ils pourraient se constituer, auprès d’un électorat qui en appelle à l’alternance, s’effiloche au même rythme que l’accroissement de leur querelles de chiffonniers se disputant ce qu’ils considèrent comme LE trésor de leur vie : le pouvoir ?

    Et en face ?

    La dispute pour le même objectif existe aussi dans un camp où les sourires de convenance annoncent des déchirements proches d’opportunité et de circonstances.

    Et les citoyens là-dedans ?

    Eh bien ils donnent eux, tant bien que mal, l’exemple d’une unité…vitale.

    On ne peut pas vivre dans la mésentente et le déchirement permanents.

    Alors on s’entend.

    Comme on peut.

    Pour le bien commun.

    Dans la France d’en bas.

    Dans le peuple de base.

    Mais pas dans la classe politique…

    Drôle d’exemple chez ceux qui sont censés le donner.

  • SCHRÖDER-MERKEL: US gagnants!

    La CDU n’est donc pas entièrement gagnante de cet affrontement entre Démocrate Chrétiens et Sociaux démocrates.

    Etonnant ?

    Qu’à moitié seulement.

    L’affrontement en question a été, largement et pas très joliment, orchestré par les medias allemands.

    Gerhard Schröder ne le leur a pas envoyé dire.

    Les journaux et journalistes d’Outre-rhin ont balancé tant et plus sur le chancelier en surfant, d’ailleurs, non pas seulement sur leur très alimentaire foi néolibérale, ce qu’on aurait compris, mais, bien hypocritement, sur la vague de mécontentement social consécutif aux mesures économiques impopulaires prises par les sociaux démocrates, aux antipodes des promesses et orientations affichées par Gerhard Schröder en son début de mandat.

    La libéralisation américaine étant passée par là…

    Cela nous ramène à ce qui s’est passé chez nous un certain joli mois d’avril d’il y a trois ans.

    A l’époque, les medias ont agité l’épouvantail Le Pen et poussé les Français à y aller de leur 80% pour l’actuel président…pour se lamenter, ensuite côté gauche, caviar en tête, de le voir mettre en œuvre une politique qui ne pouvait être autre que celle qu’il a toujours, fort honnêtement, il faut le reconnaître, et représentée et promue.

    Sans cette campagne médiatique hystérique, - comme elles savent toutes si bien l’être - donc en laissant les Français faire leur choix sans les prendre pour des handicapés mentaux, qu’aurions-nous eu ?

    Au pire, un Jean-Marie Le Pen élu président, ce qui nous paraît hautement improbable, mais nous n’aurions jamais vu trôner à l’Assemblée Nationale, une majorité de députés lepénistes. Ne serait-ce, tout bêtement, qu’en raison du mode de scrutin actuel.

    Pourquoi donc personne ne l’a dit à l’époque ?

    Pour vendre plus de papier et faire plus d’audience ?

    Alors ?

    Eh bien nous aurions hérité, plus certainement, d’un exécutif de cohabitation, ce que nous avions précédemment connu et qui ne nous avait, somme toute, pas si mal réussi côté économique et social tout à la fois.

    A part que les précédents exemples de ce genre de consensus de circonstance, nous montraient, de toutes manières, que la France, l’Europe, et le monde se dirigeaient, un peu moins vite qu’actuellement mais aussi sûrement, vers un système soi disant mondialisé mais qui, en réalité, permet aux Etats-Unis et au Royaume Uni de se nourrir de la substance du reste du monde.

    Ceux qui n’ont pas compris cette évidence n’ont qu’à attendre encore un peu et ils verront.

    Tout ce raisonnement, un peu fatiguant à lire on vous le concède, pour dire qu’Angéla Merkel n’a donc pas eu le satisfecit unanime qu’elle espérait et, pas très modestement, prétendait obtenir.

    Elle devra donc composer avec les autres partis pour s’assurer une majorité suffisante.

    Mais si l’on doutait encore de ses tendances ultralibérales, il suffirait de ne pas oublier qu’elle vient, il y a quelques heures, de clamer qu’elle allait discuter avec tous les partis et toutes les tendances, mais sûrement pas avec l’extrême gauche qui a, pourtant, quelques sièges au Bundestag.

    Excusez-nous, on rigole un brin.

    Cette consultation tous azimuts se prend, évidemment, des airs très démocratiques du genre : ‘’Nous représenterons TOUT le peuple allemand’’.

    Alors que, en réalité, Madame Merkel ne consultera pas les extrémistes tout simplement parce qu’ils ne sont pas assez nombreux, en tous cas pas autant que les autres partis qui eux, représentent assez de voix pour asseoir réellement une majorité pas très aisément renversable.

    Cela dit, on se demande ce qu’elle pourrait bien risquer à dire ‘’bonjour, comment ça va, qu’est-ce qu’on pourrait faire ensemble’’, à ses collègues rouge foncé.

    Elle y gagnerait, au moins, le respect des électeurs qui verraient, là, une intention vraie, toutes forces unies, de sortir l’Allemagne de la dégringolade sociale et économique où les ultralibéraux US et leurs copains, ont mis le monde entier.

    Un intérêt dans ce résultat.

    Une grande coalition représenterait, sinon LA solution, du moins un début de consensus bien plus utile au peuple, que le sempiternel déchirement droite gauche sur lequel, d’ailleurs, une bonne partie de la planète semble bien s’être calée.

    En prouvant, justement par là même, que la vraie bataille se situe, depuis la nuit des temps et pour pas mal de temps encore, entre les riches et les pauvres, entre les dominants et les dominés, entre les repus et les crève la faim.

    Un consensus même rafistolé, mettrait déjà un terme, aux empoignades et bagarres à répétition qui ont pour très sûr résultat de désorienter les électeurs qui finissent par perdre confiance dans la politique et ceux qui la pratiquent et qu’ils se mettent, désormais, à considérer comme ‘’tous profiteurs voire tous pourris ‘’.

    Consensus souhaitable probablement, sauf à ce que les si différents partis en question ne fassent pas la paix sur…le dos de leurs électeurs.

    Qui savent, hélas, ce que cela veut dire…

    Pour terminer, il ne faut pas s‘étonner des scores respectifs pas plus qu’il ne faut accorder trop de crédit à la liberté des deux leaders à représenter leurs propres idées.

    En effet, si Schröder représentait au départ en, tous cas, les espérances sociales légitimes d’un mode du travail désireux, tout aussi légitimement, de partager les richesses dues aux progrès allemands, il a dû composer avec plus riche que lui, les USA encore eux.

    Il s’est donc ‘’droitisé’’, ce qui l’a conduit au désaveu mezzo voce que l’on vient de voir.

    Quant à Mme Merkel, son honorable choix de religiosité protestante, s’est, somme toutes, fort bien accommodé, avec sa religion pas très persécutée par les Communistes de l’Est, de l’athéisme ambiant.

    Néanmoins, les privations des années Honegger semblent avoir attisé son légitime désir de goûter aux délices de la table ultra libérale.

    En n’oubliant pas, cependant, les sacro saints devoirs dictés par la charité chrétienne ?

    Peut-être bien.

    Mais alors, à la manière US, très probablement.

    Du combat Shröder-Merkel qui sort gagnant ?

    Les Américains.

    Parce qu'il faut, tout de même, dire, que les instituts de sondage allemands, pas plus futés que les nôtres, se sont lamentablement plantés en donnant la CDU gagnante à 40%.

    Ils ont ainsi démontré qu'ils prenaient leurs compatriotes pour des demeurés mais, en plus, qu'ils étaient, comme les politiques et les journalistes, complètement déconnectés des masses populaires, excusez du terme s'il fâche.

    Car, au pif et à la louche, les Allemands, déçus du régime ''de gauche'' qui leur a fait des promesses paradisiaques qu'il n'a pas pu ou voulu tenir, ne pouvaient que d'y aller d'un vote de censure, genre NON européen...et se retourner vers un système pire, de droite libérale voire ultra libérale.

    Coincés, comme se sont sentis les Français au référendum dernier, ils ont, cette fois, fait 50-50.

    Pressentant bien que d'un côté ou de l'autre, l'ultralibéralisme, la mondialisation, la pulvérisation des programmes sociaux à l'américaine, les attendaient, au coin des résultats!

    Ce qui montre, éloquemment, combien les ''élites' sont capables - ou pas c'est vous qui voyez - d'apporter une solution satisfaisante aux problèmes créés par la classe à laquelle elles appartiennent.

    Bravo les artistes!

    Mais ne vous plaignez pas, comme souvent ailleurs sur la Terre entière, de la...désaffection des populations pour ces jeux pervers dont ils ignorent toutes les ficelles et, surtout, dont ils ne peuvent jamais bénéficier des juteux gains que ces artistiques activités procurent largement à ceux qui, professionnels accomplis, savent si bien y jouer.

  • Nouvelle Orléans: exemple planétaire.

    Allez, la Nouvelle Orléans encore un coup.

    Oh simplement pour dire que cette histoire, pas malheureuse pour tout le monde - vous diront Dick Cheney et Halliburton qui va reconstruire à tout va, et à tous prix -, cette histoire donc, est quasiment l’archétype, l’exemple, l’image même, du système gouvernemental planétaire.

    Les medias, tous les medias, nous en ont décrit toutes les caractéristiques par le menu.

    Le fossé grandissant entre dirigeants et dirigés, la ségrégation riches pauvres sous jacente, fondement d’un système qui, vieille recette, divise pour régner, l’impéritie totale d’une administration qui préfère, c’est humain, ne rien faire plutôt que son boulot, les effets d’annonce, les faux semblants et…les inévitables promesses dont il faudra attendre pas mal de temps pour que l’on voie si elles sont tenues…ou pas.

    Le système entier est là, sous nos yeux.

    Américain seulement?

    Vous pensez vraiment que les divers groupes dirigeants des USA, qui ont inventé les monopoles, ont, seuls, celui de la malhonnêteté foncière et du mensonge permanent ?

    On peut être myopes mais pas à ce point.

    Et vous pensez qu’un Système qui marche à l’envers depuis des millénaires, va durer encore bien longtemps ?

    La civilisation, enfin ce qu’on appelle ainsi et dans laquelle nous vivons, est une énorme machine.

    Et comme toute machine, il lui faut un carburant qui lui aille et un mode d’emploi qui lui convienne vraiment, dans la mesure où il devra être suivi à la lettre.

    Comment donc voulez-vous que cette actuelle civilisation, fondée pourtant sur les grands principes aussi démocratiques que judéo chrétiens, continue bien longtemps à les violer sans finir par voler en éclats ?

    Essayez donc de faire fonctionner un moteur à essence avec du gas-oil.

    Ca marchera un peu, de bric et de broc et durant un certain temps.

    Mais au bout de ce temps-là, patatras !

    Il faudra du temps, mais la panne surviendra.

    Mathématiquement.

    E finita la comedia !

    On appelle ironiquement utopistes, tous ceux qui voudraient voir réellement mis en œuvre, au quotidien, tous ces grands principes de liberté, d’égalité et de fraternité, sous tendus, eux, par bien des vertus vivement conseillées et dont se parent nos dominants : honnêteté, courage, modestie, équilibre, raison, intelligence, humanité…et on en oublie.

    Entre nous, sont-ils utopistes ceux-là, donc, qui demandent uniquement que le Système soit simplement logique avec lui-même ?

    Ou sont-ils les vrais utopistes, ces autres qui prétendent que la civilisation va croître et embellir indéfiniment en continuant à fonctionner avec le mauvais carburant et en ne respectant jamais le mode d’emploi qu’elle s’est elle-même donné ?