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Politique - Page 9

  • EADS, Hauts Salaires, Mt Ste Odile: la semaine de la discrétion.

    Cette semaine a vu la discrétion fleurir.

    Discrétion : qualité, vertu bien française qui, soulignent ses pronateurs, incite au respect d’autrui, de la vie privée, voire des finances de nos semblables, étant bien entendu qu’en toute bonne humanité fraternité, nul n’oserait se permettre d’évoquer, fut-ce du bout des lèvres, une quelconque possibilité de gains déshonnêtes.

    Donc, cette semaine nous a fourni quelques nouvelles discrètes.

    C’est-à-dire que nous sommes restés sur notre faim coupable d’en savoir plus sur les grands personnages qui nous dirigent. Encore que notre travail servant, en priorité à les faire vivre, il serait, tout de même, bien normal que nous leur demandions des comptes sur ce qu’il advient du fruit de notre labeur.

    Petite revue de détails.

     

    HAUTS SALAIRES : HAUTES RESPONSABILITES

    Notre président de la République gagne donc sa vie, comme vous et moi.

    Du moins en principe et en théorie.

    D’ailleurs les gazettes nous ont informés - c’est du moins ainsi qu’elles le disent - de ces émoluments qui n’ont rien, bien sûr, de somptueux.

    -Combien ?

    -Euh…l’annonce fut si discrète que, je l’avoue, je ne m’en souviens déjà plus.

    -Oui mais brut ou net ? Et les à-côtés ? Petits et grands ?

    -Discrétion discrétion je vous dit. Si les gazettes le sont autant, pourquoi voulez-vous que nous dérogions à cette belle règle de discrétion, valeur que nous partageons avec nos semblables nantis et qui va si bien avec celle qui nous est commune : la liberté de l’information. En fait de croire ce que l’on nous raconte.

    -Oui mais combien là…allez… ?

    -Ecoutez…regardez dans votre Quid ou sur Internet, vous devriez bien trouver cela quelque part non ? De toutes manières, hauts salaires signifient hautes responsabilités.

    -Responsabilités ? Quelles responsabilités ? Fiscales ? Pénales ? Civiles ? Financières ? Economiques, avec saisie possible sur les salaires en question en cas de mauvais travail, c’est-à-dire de mauvais résultats durant la période d’engagement, CDI ou CDD de nos chefs les plus grands?

    -Soyons raisonnables. D’abord, comment voulez-vous qu’une ou quelques personnes, du monde politique ou économique, puissent faire face aux milliards de milliards dépensés n’importe comment certes, mais qui représentent un trou que les impôts de la Galaxie entière n’arriveront même pas à combler ? Impossible cher ami. Et puis, d’ailleurs, pourquoi mauvais résultats ?

    -Eh bien parce qu’aux dires de certains gazettes, le bilan du septennat est catastrophique : Clearstream, Clemenceau, maintenant EADS, Drut et tout le reste, bref, pas de quoi pavoiser non ?

    -Eh ! Oh ! Parce que le bilan, pour vous c’est ce genre d’affaires montées, évidemment, de toutes pièces pour déséquilibrer un gouvernement, alors qu’il a été si positif par ailleurs, au plan économique en premier lieu ?

    -Pardon ? Qu’ouï-je ? Qu’entend-je ? Positif ?

    -Mais bien sûr voyons. Le MEDEF n’est-il pas satisfait de ces sept ans de bonheur et de petits et grands cadeaux payés par des coupes sombres dans les lois du Travail ? Et la vente des bijoux de famille ? N’a-t-elle pas profité aux hommes de confiance du gouvernement ? Les autoroutes du Sud par exemple, splendide cadeau à la boîte dont PDG a été, hélas il est vrai, privé de ses 6 milliards d’honnête retraite mais, évidemment, par un successeur concurrent jaloux ?Pas positif ça ? Et les augmentations d’un minable petit euro (1) des consultations, ce n’est pas positif ça pour les médecins ? Et les bénéfices accrus pour les laboratoires ? Et pour les Grandes Surfaces avec les marges avant et arrière qui crèvent les plafonds? Ce n’est pas positif tout ça encore? Il faudrait penser à rétablir un peu l’équilibre non ?

    -Calmez-vous, calmez vous ! Discrétion on vous dit. Les profits de uns risquent de faire hurler les autres, enfin des ceusses qui n’en font pas, de profits. Ne vaut-il pas plutôt parler de quelque chose d’important, du foot tiens, dont personne ne parle ?

    -Personne, personne ? Et les medias non ? Elles n’en parlent que trop à notre avis ! Pas assez discrets ces commentaires sur les vieilles gloires qui n’en peuvent plus et n’en peuvent mais. L’âge explique pourtant bien des faiblesses non ?

    -L’âge, l’âge, ils sont tout de même payés pour bosser non ? Et pas qu’un peu. Combien à votre avis ?

    -Discrétion avez-vous dit. A mon tour à présent. Ne trouvez-vous pas un peu indécent d’étaler ‘’ces choses-là’’ devant un tas de gens qui, peut-être, ne mangent pas toujours à leur faim ? Cela ferait peut-être un peu inconvenant, sale non ?

    -Tiens ! C’est vrai ça ! Nous n’y avions pas pensé. C’est vrai que l’argent c’est un peu, et même beaucoup sale l’argent. D‘ailleurs, l’architecte du nouveau musée du quai Branly le disait l’autre soir sur la 3 : ‘’L’argent, l’argent, l’argent ne m’intéresse pas, ce qui m’intéresse c’est créer…’’

    -Oh que c’est beau... ! Et si bien dit… ! Mais juste pour savoir, combien ses honoraires pour le machin en question ?

    -Pardon ? Eh : Dites ! Et la discrétion alors ?

    PAS MALHONNETE, ‘’SEULEMENT’’ INCOMPETENT.

    -Bon. D’accord. Mais EADS, dites, il n’y a pas de l’argent sale là derrière, même un peu?

    -Ah non alors ! Là vous exagérez ! La vente des actions et stock options n’était qu’une coïncidence ! Comment voulez-vous savoir, deux mois à l’avance, que l’action va baisser, entraînant une perte énorme, et probablement pour pas mal de temps vu les retards de fabrication ?

    -Oui mais pour le patron, d’accord, mais ses gosses, eux aussi ils ont fait une vente par hasard au même moment ? Où la clairvoyance économique est-elle un caractère génétiquement transmissible ?

    -D’abord, laissons, voulez-vous, le côté scientifique de la chose aux experts. Ensuite, ce brave petit jeune homme de monsieur Lagardère, l’a bien dit, ‘’Incompétent, d’accord, j’assume, mais pas malhonnête, ah ça non !’’.

    -Oui mais je m’inquiète ! Pourquoi paye-t-on si cher un incompétent ? Et combien là alors. Vous ne croyez pas qu’on pourrait lui demander des comptes ?

    -Mais pas du tout ! C’est une société privée.

    -Certes, mais l’Etat, c’est-à-dire vous et moi, y est encore pour un pourcentage dans cette affaire ?

    -Oui mais pas assez…et puis vous m’énervez à la fin…

    -Attendez attendez Cette affaire qui était d’Etat, a été quasiment donnée au privé à l’époque. Tout comme si elle n’avait rien valu, alors qu’elle gagnait beaucoup d’argent. Alors que maintenant, après avoir rapporté pas mal, elle risque de ne pas valoir réellement grand-chose d'ici peu…du moins à ce qu'on voudra bien nous dire, vue la discrétion nde rigueur

    -Ce que vous êtes compliqué vous. Vous racontez les choses d’une manière trop embrouillée. Impossible à expliquer au grand public donc.

    -Ah ! Ca y est ! J’ai compris ! Comme c’est trop compliqué, on n’en parle pas ! On observe la plus discrète discrétion ?

    -Enfin ! A votre tour, vous avez enfin compris ! Pas trop tôt…

    ENTREPRISE RESPONSABLE ?

    -Mais dites !

    -Quoi encore ?

    -Et le Mont Sainte Odile ? Air Inter ? Airbus ? Les responsables là-dedans ?

    -Ca recommence ? Vous n’avez pas lu ? Les réquisitions du Parquet ? Minimum minimum pour les peines. Et avec tout plein de sursis.

    -C’est la faute à pas de chances alors vous croyez ?

    -Exactement ou presque. Donc, pas la peine de faire du schproum, d’inventer, de calomnier de causer du tort quoi, avec de vaines suppositions…discrétion discrétion...

    -Oui mais il y a quelques petites choses qui nous chagrinent. Par exemple, l’avocat de la défense a dit que les condamnations de principe ne concernaient que des personnes, alors que la responsabilité est une responsabilité de société, d’entreprise si l’on comprend bien. Ce qui veut dire que comme les commandes électriques, toutes nouvelles de l’appareil, ayant peut-être pu désorienter et même sûrement désorienté pour de bon, les pilotes, c’est Airbus qui devrait être mis en examen !

    -QUOI ? Encore cette histoire ? Mais vous êtes malade ma parole ! Mettre Airbus en accusation alors que c’est le meilleur avion du monde ! La preuve avec le plus beau de tous, le A 380 !

    -Ouais, mais dites donc, il a du plomb dans l’aile ces temps-ci le plus bel avion du monde! Et avec, en plus, l’histoire de fric qu’on vous causait…ça ne fait pas joli joli dans l’image non… ?

    -Eh bien justement, raison de plus pour être discret non ?

    -Bon, je récapitule. Si je comprends bien, les medias sont discrets sur les choses qui m’inquiètent alors ?

    -Exactement! Ce qui prouve que c’est vous qui avez tort de vous inquiétez.

    -Oui mais comment faire pour ne plus m’inquiéter ?

    -Soyez cohérent ! Vous avez élu des gens qui s'inquiètent pour vous, qui pensent pour vous.

    -C’est vrai mais dites, quand ils font des choses de travers ?

    -Eh bien cela veut dire qu’ils pensent de travers mais penser, c'est du domaine privé, très privé même. Donc, il faut respecter la vie privée n'est-ce pas…?

    -Oui mais les medias en parlent tout de même de temps à autres de ces choses qui l’inquiètent…

    -C’est juste parce qu’ils manquent encore un peu de discrétion mais rassurez-vous, discrets, ils le seront bientôt tout à fait.

      

    (1) Ce qui ne fait ‘’que’’ 300 à 500 euros par mois d’augmentation pour un médecin disons moyen. Essayez donc de vous augmenter ainsi d’autorité, vous nous ferez, ensuite, part des intéressantes réactions de votre patron à cet égard.

  • Baccalauréat: bonheur, vérité...et ta soeur?

    Ainsi donc, des milliards, enfin presque, de lycéens studieux, je m’en foutistes, prudents, poètes, stakhanovistes, fantaisistes, désespérés, bref, de tous caractères, tempéraments et opinions, ont planché sur un sujet fastoche mais hautement glissant : le bonheur peut-il être miscible dans la vérité. Et lycée de Versailles.

    Comme nous n’avons plus l’âge de disserter comme il y a de ça, disons un quasi millénaire, de manière à faire plaisir aux examinateurs, nous nous ferons un plaisir à nous cette fois, de le faire, comme nous n’en avions pas tellement l’audace, mais bougrement envie, à cette époque, c’est-à-dire, enfin, en toute liberté.

     

    Grave question donc que nous nous sommes posée : les correcteurs de l’EN ont-ils permis aux futurs crânes d’oeuf de donner leur opinion personnellement personnelle alors qu’on demande, et l’on va demander de plus en plus aux étudiants, depuis la maternelle jusqu’au poste d’instit et de prof agrégé, de penser dans le sens du vent ?

    Pour notre part, contentons-nous de disserter comme nous aurions aimé le faire à l’époque.

     

    Pourquoi ce parti pris revanchard de notre part ?

    Simplement parce que cinquante ans après le Bacc, on sait, désormais, comment la société, en fait les classes possédantes (vulgaire pléonasme) formate les possédés (ils sont loin de savoir combien ils le sont), en vue de leur faire produire toujours plus, évidemment, pour leur exclusif bénéfice.

    Donc, le sujet qui vient d’être proposé (et pas imposé vu qu’ils en avaient tout de même, ô merveille libertaire, trois au choix) aux jeunes cervelles pas encore assez finaudes pour voir le piège, nous paraît dégouliner d’une perversion néolibérale on ne peut plus crasse.

    Assaisonnée d’une moralité rigoriste de bas étage pour le moins, elle, à pleurer.

    Ainsi du bonheur.

    Simple non ?

    Quelque chose après quoi 15 milliards d’esclaves humains ont couru après, et courent encore, sans le trouver, quémandant à leurs maîtres le soin de leur enseigner la manière de courir mais pas de gagner, eh bien cette notion là, sur laquelle des lignées de philosophes scrofuleux ont usé leurs lunettes, on vous demande à vous, à 18 ans tout juste, de dire ce qu’il signifie et comment l’atteindre.

    La recette quoi…

    Sauveur du monde pour tout dire.

    Pour la vérité, c’est pire.

    Voire mieux encore.

    Des foultitudes d’humanoïdes se tapent dessus depuis des millénaires pour faire adopter ‘’leurs’’ définitions sans arriver à se mettre d’accord, et on questionne des perdreaux de l’année pour savoir ce qu’ils en pensent.

    Original non ?

    Certes, un des nôtres nous a susurré, ce que nous avions tout de même flairé dès l’abord.

    Que vu les histoires genre Clearstream et lycées d’Ile de France, pas claires du tout ou bien trop claires, vu que les élites concernées sont passées à la moulinette médiatique, mais juste ce qu’il faut pour ne pas les déranger, vu la manière, justement, des medias de pousser le bouchon pour mettre en appétit et faire monter l’audience mais surtout pas pour rassasier les convives, vu, enfin, toutes ces magouilles bien friquées, nos penseurs et moralisateurs de l’Education Nationale se sont donc permises de donner une leçon à ce qu’on appelle administrativement, leurs autorités de tutelle.

    Voyez vous ça !

    En montant, ce qui est gravissime, les jeunes futures élites, contre leurs futurs patrons dont, désormais, il importe de douter de la franchise et de l’Honneur (saluez).

    Rigolo cette leçon de morale un rien subreptice. Les grands chefs de l’EN rejouent les hussards de la République. Le rêve…

    Alors que, dans le même temps, ils acceptent sans barguigner, voire suscitent des diminutions d’effectifs.

    Ce qui, les parents des ‘’djeuns’’ ne risquant guère de se bonifier avec le temps, nous prépare pas mal de banlieues qui flambent.

    Vous vous souvenez ? Fermer une école c’est ouvrir une prison.

    Leçon de morale pour le moins perverse : les maîtres à penser aux mains sales, vous apprenant à laver les vôtres.

    Les concocteurs de programmes mal foutus de formation des maîtres à la godille, poussant malignement les benêts sortis de l’œuf à remettre en cause le Système.

    Les pyromanes incitant les futurs pompiers à éteindre les incendies…

    Si ce n’est pas pervers, qu’est-ce que c’est.

    Au fait…

    On n’a pas entendu les chroniqueurs universitaires, moralisateurs eux aussi, des radios qui nous formatent jour et nuit, donner leur avis sur cette opération de dégommage du système par ceux-là même qui le maintiennent en place.

    SONDAGE NEOCONSERVATEUR

    Mais, pervers comme nous-mêmes le sommes, nous avons vu autre chose dans cette épreuve soi disent sainement éducative.

    Ce machin nous paraît ressembler à un petit méga sondage qui n’ose pas dire son nom mais qui tombe à pic.

    Suivez le guide.

    Les furieux ultralibéraux anglo-saxons en général et néocons amerlos en particulier, ne cessent de nous rebattre les oreilles, depuis surtout la dégringolade du mur de Berlin, (1) que les Européens en général mais surtout les Français en particulier, s’imaginent, ces sales prolos à casquette trente-sixards (2) qu’il est possible de vivre heureux en ignorant la vérité…économique.

    Vous avez pigé ?

    Parce que la vérité économique, vu la place médiatique qu’elle occupe aujourd’hui on n’en saurait parler d’une autre de nos jours, gouverne et gouvernera seule nos vies, présentement, et dans les années à venir, c’est-à-dire éternellement si vous voyez ce qu’on veut dire.

    Et interdit à tout ringard, réac, retardataire et autre pépé moralisateur de piper mot sous peine de se voir expédié illico dans un mouroir démagogiquement correct.

    Si vous comprenez bien, cette grande question universitaire signifiera, évidemment, que si vous voulez le bonheur, braves gens, eh bien il vous faudra vous plier aux lois du si chrétien oncle Sam et de tous ses copains. Lesquels vous apprendront si vous ne le savez pas encore, que les pauvres doivent être de plus en plus pauvres afin que les riches soient de plus en plus riches.(3)

    Le bonheur là-dedans ?

    Comme, de nos jours, il signifie bagnoles, maisons, barcasses à 100 briques (d’euros), châteaux, piscines, louchées de caviar, actions en stocks, p’tites pépées, et soirées de gala tous les jours, le prolo à casquette que vous êtes en est à des années lumière.

    C’est encore loin le bonheur ? Tais toi, rame.

    Faut qu’il se fasse une raison : le bonheur, c’est travailler, et si possible sans se reposer vu qu’avec le chômage, mieux vaut ne pas partir trop longtemps en vacances sous peine de retrouver sa place occupée au retour.

    Et s’il le veut vraiment, il apprendra que la vérité, la dure réalité économique, s’accommode fort bien d’une horreur ancienne qui n’a plus cours que dans quelques vocabulaires syndicaux, nous avons nommé, le MEN-SONGE.

    Désormais, personne n’utilisera ce mot puisqu’il n’existera plus qu’une chose qui vaille : la Vé-RI-Té.

    Eh oui.

    Mentir à ses employés, à ses actionnaires, au peuple, à sa femme et à ses gosses, à ses voisins, à la Sécu, aux journalistes, au percepteur, à soi même aussi, n’est plus un défaut mais une nécessité vitale.

    Le mensonge EST la Vérité.

    Imaginez un peu si tous les humains se mettaient à se dire la vérité modèle 1870, voire, an 90 de notre ère ? Ce serait la guerre non ?

    ‘’Mais C’EST la guerre !’’ dirons les simplets (4)

    La guerre larvée, perverse, dissimulée, avec ses coups bas, ses abus, sa violence, ses assassinats et pas seulement des idées, des humains aussi…

    Nous vivons un temps de PAIX ?

    Certes, par rapport à ce qui se passait à Verdun ou Varsovie un et deux, et aujourd’hui au Soudan en Irak et en Afghanistan, il n’y a pas outrageusement photo.

    Mais oser dire que nous vivons en paix avec nos semblables, c’est un peu tutoyer la…Vérité non ?

    Paix ?

    Non-guerre tout au plus. Et encore, puisque la guerre vous y partez tous, tous les matins, en tentant, grâce à votre autoradio, de penser à autre chose qu’à la chemise pas nette, à la varicelle du fiston, aux chaussettes qui grattent, à pépé et mémé qu’on ne voit jamais, au café qui augmente, au chef qui braille, au loto qui perd-gagne et…perd, aux factures en retard et à la fin du mois qui s’arrête le 12.

    Alors la Vérité là-dedans, ça fait doucement rigoler.

    C’est donc bien de vérité économique, de dure réalité sur quoi il fallait faire plancher nos chères têtes blondes, brunes, rousses, lisses et crépues ou rasées.

    Les copies vont-elles toutes être balancées au broyeur agréé Education Nationale ou serviront-elles à alimenter gratis l’institut de sondage de madame Laurence Parisot qui usera des résultats pour démontrer à ses camarades syndiqués du MEDEF que ces jeunes, qui se permettent peut-être encore de penser à leur manière, c’est-à-dire à la Vérité et au Bonheur personnels, décidément, il faut leur apprendre que hors l’Organisation Mondiale du Commerce, pas de salut ! (5)

    La Vérité c’est le fric.

    Le bonheur, c’est ce qui va avec.

    Rompez.

    Sinon, gare à la répression.

    Armée, désolés.

    Mais avec armes non létales évidemment.

    Nous sommes en démocratie tout de même...

      

    (1)       Juste une parenthèse qui nous a fait nous boyauter ici. Vous vous souvenez de Kennedy à Berlin ? Lorsque, face au mur de la Honte, il a dit ‘’Ich bin ein berliner’’ pour encourager les Berlinois à tenir le coup, il n’a pas du tout dit ‘’je suis un berlinois’’. Traduit en berlinois d’origine, cela signifiait ‘’je suis un…beignet’’. Vu que ein berliner s’applique à une petite pâtisserie portant ce nom. Il aurait dû dire ‘’ich bin berliner’’ tout court. Bon, c’était juste pour la rigolade. Les Berlinois ont corrigé d’eux-mêmes.

    (2)       Oui, ce n’est pas très joli, mais c’est l’équivalent façon front popu de 36, des soixanthuitards.

    (3)       Emprunté, mais à peine, à Louis de Funès dans ‘’La Folie des Grandeurs’’.

    (4)       Celui-là, on l’a emprunté au gamin du film Monsieur Batignolles…

    (5)       La ‘’Canard Enchaîné’’ nous a appris, il y a quelques jours, comment cette dame donneuse de leçon ultralibérales de société(s) savait bien gérer l’entreprise que lui avait léguée son gentil papa. Habitant Paris, entre autres sites de villégiatures, elle rendait visite deux fois par an à la boîte qui la faisait vivre. Où elle arrivait en Maserati. Ce qui est superclass par rapport à de vulgaires Mercedes évidemment. Depuis, la boîte a coulé.

  • Foot, Total, Flactif, Education Nationale: décadence nous voici...

    Hosanna !

    La France, le Monde, la Galaxie rêve en rond.

    En ballon rond.

    De la footballolâtrie affligeante à la casse programmée de l’Education Nationale et du laxisme justicier à la dégoulinade de grands sentiments humanitaires des sociétés pétrolières, la France dégringole chaque jour un peu plus dans l’escarcelle de l’ultralibéralisme dévorant.

    Avant la fin ?

     

    SAINT TOTAL SAUVEZ NOUS !

    Et voilà !

    Il suffit de prier saint Total pour qu’il vienne à votre secours.

    Il suffit, surtout, de le prier de venir prêcher son saint évangile sur les ondes des radios, évidemment, indépendantes, pour qu’il vienne nous rappeler qu’il n’est pas de salut sans le travail de fond, et même de grands fonds genre stock options, des sociétés pétrolières.

    Et que nous dit-il saint Total ?

    Eh bien, par la voix de son saint patron, retiré des voitures, vu que son petit livret A lui permet enfin de vivre douillettement, en conseillant très aimablement l’Humanité, que du pétrole, il y en a encore pas mal, au moins bien assez pour garantir sa retraite.

    Ce qui nous conforte dans notre ingénue certitude que ce qui est bon pour Total est toujours bon pour la France.

    Ce qu’il nous dit aussi papa Total-Noël, c’est que la combustion des hydrocarbures contribue au réchauffement de l’atmosphère planétaire.

    C’est vrai que sans lui, personne ne s’en serait aperçu.

    Et, il nous dit, également, que sa société a de grands projets de mise en place de systèmes produisant de l’énergie alternative car on ne va pas pouvoir continuer très longtemps comme ça.

    Ce qui est très original vous en conviendrez.

    Vu que les énergies de substitution sont utilisées depuis, au moins, les Egyptiens de la première dynastie, et que notre civilisation MODERNE (saluez !), a popularisé l’usage du vent à l’aide de moulins depuis Don Quichotte et, chez nous, Alphonse Daudet.

    Dommage !

    Dommage qu’il, ou plutôt son complaisant intervieweur, ait oublié d’évoquer la fantastique contribution au refroidissement planétaire de l’ex-président, ardent défenseur de la Nature, lors de la méga pollution des côtes bretonnes.

    En effet, monsieur Desmarets avait, généreusement, consenti à faire un don sacré, et même un sacré don, de UNE JOURNEE DE TRAV…pardon, DE SALAIRE pour faire face aux dégâts causés par sa bienveillante société, au travers du naufrage du pétrolier dont il était ET le patron ET le bénéficiaire.

    Une contribution dont la Nature se souvient encore et les Bretons se souviendront longtemps.

    Oubli, aussi, de la part de saint Total et de son journaliste indépendant d’interlocuteur, celui du chiffre des derniers profits réalisés par la société qui, plus le prix du baril augmente, et plus…son pourcentage suit le même chemin.

    Ce qui donne des bénéfices nets, en progression non pas seulement arithmétique mais magiquement exponentielle.

    Et explique donc la forte décision de la société d’investir au maximum dans les énergies renouvelables.

    Mais n’explique pas bien le temps qu’il faudra pour arriver à l’indépendance énergétique.

    Mais comme il a réponse à tout, et en particulier sur la lenteur de mise en place des programmes de remplacement, le révérend père Total a une réponse évidente : ‘’Vu les lenteurs administratives, vu la complexité des méthodes et autorisations à obtenir, cela risque de prendre un…certain temps.’’

    Le temps, certainement, de récurer à fond les réservoirs naturels de pactole, pardon de pétrole, et de polluer encore un peu.

    En continuant d’engranger les bénéfices.

    Sur le dos des fauteurs de pollution que vous êtes tous, salauds de pauvres automobilistes !

    FAUT CKIFOOT NON ?

    Un chercheur d’un centre montpelliérain dont on n’a pas retenu le nom, vient de nous pondre un libelle maousse qui a de quoi scandaliser la presse française.

    Certes, il a eu droit à l’antenne mais juste 58 secondes, montre en main, le temps de nous dire quelque chose d’un peu dérangeant sur la footolâtrie ambiante.

    Vous savez quoi ?

    Eh bien que le tsunami footballistique est un signe inquiétant de déliquescence de la société !

    Rien que ça !

    Vous vous rendez compte ?

    Et que de tous temps, mais chez les Romains de la décadence en premier lieu, les chefs faisaient tout pour apporter du rêve à leurs esclaves dès lors qu’ils commençaient à rouspéter un peu trop contre leurs pitoyables conditions de vie.

    Ca coûtait moins cher de canaliser ainsi leurs déceptions, leurs déplorables envies de luxe, leurs désirs de vengeance aussi.

    Bref, de sacrés psys les dirigeants passés (et actuels ?) qui pratiquent le système panem et circenses depuis l’aube des temps.

    Nous n’en sommes pas tellement étonnés.

    Nous le disons depuis un an au moins, mais, il est vrai, 5 à 6.000 années après que le bon sens populaire s’en soit rendu compte et l’ait répété à tous les vents. En vain évidemment.

    Alors qu’il suffit de se souvenir que lorsque l’intelligent montre la lune, l’imbécile ou le gogo regarde le doigt.

    Lorsque tout va mal, les medias nous donnent du rêve…

    L’important, dites moi, c’est quoi de nos jours ?

    Est-ce la casse de l’Education Nationale qui supprime 9.000 postes de profs et d’instits en négligeant le fait qu’il faudra ouvrir autant de prisons qu’on ferme d’écoles ou presque ?

    Est-ce la précarité qui s’aggrave de jour en jour avec une ANPE faire valoir, qui connaît bien moins le marché du travail que ceux qui, découragés, évitent de s’inscrire et se débrouillent tous seuls ?

    Est-ce l’insécurité au quotidien qui se résume à des annonces tonitruantes…non suivies d’effets sur le terrain ?

    Est-ce la baisse du pouvoir d’achat des catégories les plus fragiles (retraités, smicards, parents isolés…) ?

    Est-ce la dégringolade des revenus des classes moyennes, fer de lance de l’économie, comme l’a superbement dit un ministre ‘’social’’ candidat à la suprême bonne place ?

    Est-ce cela les problèmes à traiter en urgence par les medias de mon cœur ?

    Que nenni !

    L’important, aujourd’hui, c’est, tous en choeur…ZI-DA-NE !

    C’est LES-BLEUS !

    C’est, ON-VA-GA-GNER !

    C’est, un chouia aussi, les ventes monumentales d’écrans de 80, 90 et 102 centimètres, payables en seulement 45 fois.

    Sans oublier, bien sûr, les magouilles et chicaneries du petit monde de l’audio-visuel, des conclaves politiques, des aigreurs du MEDEF qui s’escrime à faire baisser les salaires pour faire croître les bénefs.

    Bref.

    Conclusion de notre chercheur : ‘’Comme, en plus, tous nos divertissements se concentrent sur le principe généralisé de la virtualité, les individus perdent le contact avec la réalité.’’

    Pire, des entreprises aménagent les horaires et les bureaux de manière, à permettre le suivi, quasiment en temps réel, du rêve sur grand écran.

    On n’échappe pas à la réalité ?

    Vous rigolez : on n’échappe plus au monde virtuel.

    On n’échappe plus au rêve !

    Faut c’qui faut non ? C’qui foot quoi…

    Certes, le boulot boulot, du lundi matin, vous rappelle, néanmoins, que le rêve, ça va bien comma ça et qu’il faut bosser maintenant. Et pour moins cher aujourd’hui qu’hier et encore moins cher demain.

    Et si vous ne vous y remettez pas…la porte est ouverte.

    Tiens, un rappel plaisant : c’est dans les pays les plus pauvres qu’on compte le plus de loteries, et de jeux de hasard en général.

    Sans oublier que c’est dans ces mêmes pays que les problèmes de tabagisme et de drogues, dures comprises, sont les plus destructeurs de vie sociale.

    Encore un détail : c’est dans les pays les plus pauvres des pays riches, dont nous faisons partie (des deux à la fois), que la consommation d’heures de télé est la plus importante.

    Le rêve on vous dit…

    CHIENS MECHANTS : TELS MAITRES…

    Vous n’avez jamais remarqué la ressemblance, quelquefois très troublante, entre certains maîtres et leurs chienchiens adorés ?

    Tel maître, tel chien dit-on.

    Qu’ils soient chihuahuas, caniches, terre-neuve ou dogues allemands, ces bestioles ont très souvent des comportements, voire des aspects physiques d’une ressemblance surprenante avec leurs maimaîtres.

    Physique, passe encore…encore que...ressembler, même à peu près, à un chien tibétain dont on distingue difficilement le devant et le derrière, même en fourrageant dans les milliers de plis qui lui servent de peau…

    Mais côté caractère, ça se complique.

    Les chiens d’attaque se multiplient.

    Et l’on ne sait que trop bien comment, dans les banlieues, ils servent d’armes fort efficaces et supplémentaires à la montée des communautarismes…lesquels, si l’on peut s’en inquiéter, ne doivent évidemment pas être soupçonnés de tendances et pratiques criminelles.

    Sinon ce serait méchant de le dire.

    Voire illégal.

    Ils sont nombreux aussi, ces animaux de compagnie d’un genre spécial, au sein d’une population hétéroclite de SDF déçus et amers, voire peu enclins à se retrousser les manches, et de troubles individus en mal de pouvoir, et qui se donnent l’illusion de la force en se faisant craindre.

    L’ennui est que le ‘’courage’’ d’utiliser ces chienchiens d’un genre très particulier, ne va pas jusqu’à rendre les propriétaires vraiment téméraires.

    En cas d’accident, les maimaîtres concernés ne se présentent pas très spontanément pour faire face à leurs responsabilités.

    Résultat ?

    La décision de transférer aux préfets la décision de faire euthanasier les chiens en question et pour la régler, la question, est un peu faible.

    Face à un engin explosif, les artificiers le font péter non ?

    Les chiens en question ne sont-ils pas des armes bien pires ?

    A faire disparaître et interdire toute affaire cessante ?

    Et puis dites, face à un bestiau qui attaque votre gosse, vous prenez la sage décision d’en référer à la Haute Autorité de Tutelle ou vous prenez un manche de pioche ou votre Opinel ?

    A qui profite le fait de finasser ?

    Aux populations dont on désire ratisser les voix ?

    HEUREUX COUPABLES

    Cela nous renvoie, fut-ce indirectement, à la manière dont le traitement du massacre de la famille Flactif risque fort de se terminer.

    Malgré des aveux immédiats, malgré des circonstances épouvantablement aggravantes (entre autres du genre de la maman des enfants d’un couple d’accusés, qui offrit à ses gosses les peluches…des enfants massacrés), malgré les inventions a posteriori et aussi embrouillées que possible des accusés en question, on se doute déjà que leurs avocats vont leur trouver d’infinies circonstances atténuantes.

    Du genre, ce sont des enfants de familles instables ou déchirées, ou/et ils ont été battus par leurs parents quand ils étaient petits, et/ou ils n’ont reçu aucune éducation digne de ce nom, donc aucuns principes moraux relatifs au respect de la vie des autres, on peut s’attendre qu’ils écopent d’une vingtaine d’années de taule, réduites pour évidemment bonne conduite à huit ou dix.

    Réduites pour bonne conduite…enfin…et tout de même !

    Ce qui signifie que lorsqu’il s’agit de leurs intérêts, les criminels les plus ignobles savent, fort bien, ce qu’est une bonne conduite, donc respecter les principes moraux qu’ils prétendaient ignorer auparavant.

    Pendant ce temps, les massacrés et leurs familles, eux, qui s’en soucie…?

    Sûrement pas la justice et la police qui auront d’autres chats à fouetter, les avocats qui auront d’autres coupables à innocenter, et les législateurs qui auront leur carrière à assurer.

    A quoi en arrive notre système policier et judiciaire ?

    A faire des heureux coupables et de malheureuses victimes.

    On en vient à regretter la loi du Colt 45.

    Tiens, au fait, en ce moment les avocats font une pub effrénée pour trouver ou retrouver des clients qui leur font de moins en moins confiance.

    Ils annoncent, un tout petit peu, la couleur.

    En disant à leur clientèle qu’elle peut, qu’elle doit, s’enquérir du coût des honoraires AVANT toute consultation.

    Chouette non ?

    Mais leur amour soudain pour la transparence, ne va pas au-delà d’une certaine prudence.

    Ils n’iront pas jusqu’à dire au client, qui réclame des dommages et intérêts, qu’ils n’aura qu’à payer, seulement, qu’un pourcentage sur les sommes obtenues en justice.

    Comme cela se pratique aux Etats-Unis.

    Mais, vous comprenez bien, qu’en France, cette basse question d’argent, ne saurait se réduire à de vulgaires pourcentages.

    Et puis cela contraindrait les avocats à avoir des résultats. A bosser quoi…et à ne jamais s’entendre, en sous main par exemple, avec la partie adverse…donc à être honnêtes par la même occasion.

    Alors que comme les médecins, les hommes politiques et une flopée de fonctionnaires, municipaux en particulier, il est tellement plus commode de ne pas être tenu par une obligation de résultats.

    Essayez un peu de faire pareil dans votre boîte…

    Et étonnez vous du gaspillage, de l’hémorragie de fric qui s’écoule des poches des futures victimes pour aller remplir celles des coupables, du moins de ceux qui ne savent même plus ce qu’implique la signification du mot responsable.

    Parce que dans toutes ces histoires, le fric, le blé, le pèze, la fraîche, l’argent quoi, est toujours gagné, sué, travaillé, bossé par les uns et…récolté par les autres.

    Et tous ces beaux discours, ces grands mots sur la complexité de notre époque et les beautés du modernisme, ne sont et ne seront à tout jamais que bien mauvaise littérature.

    L’ultralibéralisme a de bien beaux et longs jours devant lui.

    CASSE PROGRAMMEE DE L’EDUCATION NATIONALE

    Et l’Education Nationale là-dedans ?

    Tout pareil.

    Près de 9.000 postes en moins l’an prochain pour éduquer nos moutards.

    Des instits formés au rabais dans les IUFM où les formateurs n’ont même plus honte du sale boulot qu’on leur fait faire.

    Et magouilles en plus.

    Exemple : au concours des Alpes Maritimes-Var de juin, 40% seulement d’admis pour le centre de Draguignan (des paysans normal…), 50% à La Seyne sur Mer (Un peu plus civilisés, tout de même…) et…80% de l’IUFM de Nice !

    Ouaouh !

    Des têtes ces Niçois !

    Des têtes ou…clientélisme pas mort ?

    Ou alors les Niçois sont-ils plus intelligents que les Varois ?

    Et les Varois d’en bas plus futés que ceux d’en haut ?

    Ou les profs, peut-être… ?

    Ou…quoi encore ?

    En sous main, là aussi, on voit réapparaître la vieille querelle bien réelle qui souligne, en filigrane le débat sur la disparition programmée du département du Var, ‘’anomalie’’ selon les Niçois, qui oublient un peu vite que ce département n’a été ajouté à la France qu’à une époque où ils ne parlaient même pas le français…

    Il n’en reste pas moins que l’Education Nationale fait, une fois de plus, la preuve, qu’elle est la première à s’autodétruire pour édifier un nouveau système, éducationnel mercantile à l’américaine, c’est-à-dire à deux vitesses, avec la complicité financièrement intéressée de tous ses hauts responsables.

    Une remarque pour finir : Victor Hugo avait dit qu’ouvrir une école faisait fermer une prison.

    Raccourci un peu rapide certes, mais penser que la délinquance et le banditisme grand et petit vont régresser avec des économies de ce calibre…

  • Bourse de New-York: la fin de l'Histoire...jamais finie...

    Francis Fukuyama s’est fourré le doigt dans l’œil.

    Et jusqu’au genou en plus.

    Dans la dégringolade au tapis de l’Empire Soviétique, il a vu la ‘’fin de l’Histoire’’.

    Sous entendu, la fin de la Guerre Froide allait voir arriver enfin, la fin des bêtes rivalités d’idéologies désormais obsolètes, la paix sur la Terre, bref, le retour de l’âge d’Or…

    S’il ne l’a, explicitement dit, du moins l’a-t-il implicitement soupiré d’aise.

    Il a, cependant, et ce n’est pas rien, oublié de poser la question suivante, et d’y répondre :’’Que va-t-il se passer maintenant ? Au moins, durant la période de transition ?’’

    L’actualité donne la réponse.

    Pas qu’un peu.

    Pas en supposant.

    En affirmant.

    A coups de marteau sur le crâne. Au cas où vous n’auriez pas bien compris.

    On vous décrypte.

     

    Or donc, la Bourse de New York, le NYSE ou New York Stock Exchange pour les instruits, se propose d’acheter, c’est comme si c’était fait, l’Euronext, c’est-à-dire les Bourses de Londres, évidemment, d’Amsterdam, on le comprend aussi, et Paris, on comprend mieux encore.

    Avec, une somme frisant les…on ne sait combien de milliards de dollars…et pas mal de licenciements à la clef.

    Vu que côté Europe, 200.000 et quelques cadres et employés bossent pour cet ensemble continental, mais qu’en cas de rachat, ce sont les Américains qui garderont les places, les doubles emplois étant congédiés.

    Par téléphone généralement. Ou e-mail, c’est moins cher.

    US MAITRES DU MONDE

    Plus embêtant que le chômage à prévoir, -qu’on peut toujours rectifier par un rapide jeu d’écritures gouvernementales-, les Ricains à la corbeille européenne, c’est l’œil de New York et de Washington dans les affaires de la France éternellement indépendante.

    Plus qu’embêtant : les Américains qui dirigeaient l’économie de la France, vont, désormais, avoir en main les rênes de sa politique qui, plus que jamais et surtout depuis le premier septennat de Tonton et depuis lors de manière totalement visible, se fait réellement à la corbeille.

    Comme le refusait catégoriquement Charles de Gaulle.

    Son successeur, dans l’ordre chronologique, Monsieur Jacques Chirac, a dit que c’était inquiétant.

    Bigre…Comme réaction, c’est immensément grave non ?

    Angéla Merckel , elle-même, s’est inquiétée aussi mais pas trop. Elle ne voit pas tellement les implications de la chose, vu que, déjà, les affaires germano américaines vont leur train…

    Au fait, qu’aurait donc fait Charles de Gaulle, auquel se réfèrent bien de nos vertueux dirigeants, désireux de se parer d’une probité que ce grand président pratiquait au quotidien ?

    Simple : après quelques paroles bien senties, il aurait probablement pris des mesures aussi drastiques qu’immédiates, lesquelles auraient consisté à…envoyer les yankees se faire voir ailleurs.

    Et ces derniers n’auraient eu qu’à la fermer.

    Vu que le Grand Charles n’aurait pas hésité, si on l’y avait poussé bien fort, à les menacer de te leur balancer dans le nez une petite guéguerre, que les autres, tout maousses qu’ils sont, se seraient bien gardés de risquer, avec une trouille bleue de voir une seule de leurs grandes villes rayée de la carte, ou simplement égratignée, par une simple bombinette made in France.

    De Gaulle était d’un autre sacré calibre qu’un vulgaire, disons…Ben Laden.

    En plus il avait le droit et la carrure de leur donner des leçons de morale à ces cow-boys mal lavés. (1)

    Mais autres temps, autres moeurs.

    Et les héritiers du Grand Charles, ne sont que de piètres histrions.

    Pour entrer dans le célèbre uniforme, il faut au moins la carrure…

    Certes, pour en revenir à ce coup de Trafalgar financier annoncé, il y avait bien eu un projet d’alliance de Paris et Francfort.

    Néanmoins, chacun voulant être maître chez soi, - du moins c’était ce que certains prétendaient - désormais, ni l’un ni l’autre n’auront quoi que ce soit à dire puisqu’ils ne seront plus que les domestiques des étasuniens.

    Soit.

    Les Américains étaient, jusqu’ici, propriétaires de 60% des entreprises française par le biais de leurs actionnaires.

    Toutefois, désormais ce sera la totalité qui sera dans la main des Ricains. Sinon en droit, du moins en fait.

    Nos ministres ont bonne mine avec leur patriotisme économique qui ne trompe plus personne.

    Et même plus en matière de produits, services, secteurs et matières sensibles : Défense, énergie, nucléaire etc.

    Comme, par la grâce de l’OMC et de l’Europe qui lui obéit au doigt et à l’œil, l’ouverture totale des produits et des services va être la règle absolue d’ici trois à quatre ans.

    Nous serons, dès lors, ce que nous commençons à être depuis la fin de la dernière guerre, un pays sous développé à la botte des Etats-Unis.

    Kif kif la Pologne, bien sûr, ou la Hongrie, mais surtout, kif kif un quelconque pays d’Afrique ou d’Amérique du Sud, sauf Cuba, la Bolivie ou le Venezuela, mais cela ne saurait durer.

    Il n’y a qu’à voir au Pérou où les crève la faim se sont fait doubler par les nantis et les profiteurs qui ont élu et amnistié un président qui leur avait laissé une inflation de 7.600%, une misère gangréneuse et un bilan épouvantable...sauf pour la nomenklatura, toujours gagnante dans tous les pays pauvres.

    UNE FIN QUI N’ EN FINIRA JAMAIS

    Alors, pourquoi donc pas de fin à l’Histoire ?

    Tout simplement parce que, nous vous le disons depuis février 2005, les riches prennent enfin la revanche qu’ils attendent depuis la Révolution de 17, laquelle conforta, en son temps, la, très relative, victoire d’un prolétariat.

    Lequel, après des siècles d’esclavage, voyait poindre un petit espoir d’un changement du rapport de forces sur lequel était fondé notre splendide civilisation judéo chrétienne.

    Très relative victoire en effet, qui ne fut qu’un petit intermède de 60 ans.

    Mais le grand capital est patient.

    Il le démontre aujourd’hui.

    Quand je pense qu’il fut un temps où, en France, la classe moyenne se lamentait de ‘’l’anti-américanisme primaire’’ qui sévissait chez les prolos à casquette, lesquels taguaient, sur tous les murs vierges, ‘’US GO HOME’’.

    Ils étaient pourtant de véritables visionnaires.

    Sauf que, comme alternative, côté Staline…

    Alors ; cette fin ou non  fin de l’Histoire ?

    La fin, interminable,  c’est le triomphe toutes catégories de l’argent, de l’entreprise, des copains et des coquins, la victoire des actionnaires et retraités actionnaires US en premier lieu, le succès du fric dans le course au pouvoir, la disparition des acquis sociaux et des Droits du travail, la fin des états, Providence ou pas, l’émergence définitive du pouvoir patronal, la mort du pouvoir parlementaire, et la domination absolue et définitive de la tyrannie de l’argent.

    Cette fin n’est qu’une suite.

    Une ré-édition, ad vitam, de la lutte entre, au pire, dominants et dominés, et au mieux, entre pouvoirs et contre-pouvoirs, lesquels contre pouvoirs ne seront, au gré des circonstances, que les faux nez d’oppositions molles, subrepticement converties aux vertus de la collaboration avec le pouvoir, avec tous les pouvoirs.

    Point n’est besoin d’une guerre armée pour voir émerger d’un côté les collabos et de l’autre les résistants.

    Les situations de crise révèlent, dans chaque société, dans chaque homme, ce qu’il y a de meilleur ou ce qu’il y a de pire.

    A chacun de se définir.

    Et d’assumer ses choix.

    Il n’y a qu’une solution aux problèmes des hommes.

    Elle passe par une prise de conscience personnelle.

    Le salut ne peut être qu’individuel.

    Croire en une Histoire collective, c’est ne pas oser affronter de face le vrai problème de l’Humanité.

    Qui est, d’abord, de définir, par-delà les époques, les modes ou les dirigeants, ce que sont le Bien et le Mal.

    Pour la société.

    Mais, d’abord, pour l’individu.

    Changer le monde n’est qu’illusion.

    Changer l’Homme est LA solution.

    Les notions de liberté, d’égalité et de fraternité ne disent pas autre chose.

    Il revient à chacun de mettre en oeuvre.

    Le drame planétaire vient de la trahison des élites .

    Mais aussi, de celle des citoyens qui les ont mis en place, et qui tolèrent , qui acceptent, voire qui, -tout en les stigmatisant-, sont complices de leurs vilenies…

    …et s’absolvent, eux-mêmes, de ce qu’ils pourraient un jour commettre à leur tour…

    Affaire de morale donc.

    Mais parler morale, de nos jours, n’est-il pas devenu quasiment une grossièreté?

    L’Histoire a certes eu un commencement, mais n’a jamais, et n’aura jamais vraiment de fin.

    Et si l’on a pu imaginer un temps qu’elle s’arrêtait, il ne s’agissait que de la fin d’un épisode de cette interminable saga, série infinie de variations sur un thème éternel : celui de la cohabitation éternellement recommencée des esclaves et de leurs maîtres.

    Et pendant ce temps, l’Humanité se concentre sur d’évidents et graves questions.

    Le Mondial et bien sûr le nouvel écran à plasma de 112 centimètres.

    Le renouvellement des ‘’élites’’ dans le paysage audio visuel.

    La nouvelle grille des programmes et la      non moins révolutionnaire version du tout dernier téléréalité.

    Les petites phrases assassines ou doucereuses de Sarko, Villepin, Gergorin, Amid Lahoud,  Lang, Hollande ou Ségolène.

    L’insécurité très certainement et sûrement bientôt vaincue.

    Le SMIC à 1500 euros promis juré de Fabius ou le SMIC à 900 euros que c’en est un scandale de Laurence Parisot.

    La Bourse qui dégringole que c’en est une pitié.

    Et les indemnités maigrelettes du futur retraité de l’Elysée à, seulement, 30.000 euros par mois (2) ou celles de monsieur Zacharias qui va probablement faire appel de la scandaleuse décision de son conseil d’administration de l’envoyer mendier sur la Croisette avec un viatique de moins de 3 millions d’Euros plus une retraite et des stock options totalisant plus d’un milliard…

    Bref, autant d’histoires qui permettent aux gogos de rêver plutôt que de réfléchir et de foutre le bazar.

    L’Histoire là-dedans ?

    Toujours les mêmes.

    Et sa fin?

    C'est pas demain  la veille...

     

    (1)       : Eh, oh ! On n’est ni des laudateurs, ni, d’ailleurs, des contempteurs de de Gaulle qui, comme tout chef d’Etat, avait ses cadavres dans tous ses placards. Mais tout de même, parmi les ‘’grands’’ hommes, il y en a de plus grands que d’autres. Parmi d’autres tout petits…Qui ne peuvent, en tous cas, pas se vanter, comme lui a pu le faire, de terminer leur carrière aussi pauvres qu’en la commençant. Si vous voyez ce qu’on veut dire…

    (2)       Rien à voir avec de supposés 300 millions de francs dans une imaginaire Sowa Bank japonaise.

  • Colonisation: cessuikidikilafé!

    Colonisation : on n’a pas fini d’en parler ;

    Sous entendu, voire même bien expliqué, les colonisateurs sont tous des pourris, leurs descendants aussi et ils doivent payer.

    Argent comptant, évidemment.

    Et en baissant la tête et la corde au cou, il va vous falloir accepter, juste retour des choses, d’être colonisés par les descendants des malheureux colonisés par les monstrueux et abusifs colonisateurs, vos ancêtres à vous !

    Vous avez compris ?

    Non ?

    Eh bien l’actualité va se charger de vous le faire comprendre.

    Kolonisazion, gross malheur, tout le monde est d’accord.

    D’abord pour les colonisés de l’époque, personne de sensé ne saurait le mettre en doute.

    Mais gross malheur surtout désormais, pour les descendants des…colonisateurs.

    Qui sont condamnés par les descendants des…colonisés, à expier jusqu’à la fin des temps les abus de leurs arrière-arrière-arrière-grands parents.

    Vous suivez ?

    Pas trop ? Un peu ?

    On vous explique quand même.

    Et c’est du vécu.

    COMMUNARD PAR ERREUR

    Un de mes aïeux a été pris, à Versailles, dans un joli coup de filet des zélés à képis lors du soulèvement de la Commune, par un beau mais assez frisquet après-midi de l’an de grâce 1871.

    Raison ?

    Il se baguenaudait par là tout simplement, au lieu d’être à la campagne ou à la maison. Communard par erreur. Mais quand bien même…bref!

    Il était donc suspect et même coupable d’avoir traîné dans le coin où il n’aurait pas dû être, vues les émeutes que l’on sait. Déporté!

    Encore heureux qu’il n’ait pas été parmi les cent dix et quelques mille fusillés…pour l’exemple.

    Formule plutôt rigolote d’ailleurs, quand sait que vu le nombre de zigouillés, il n’en restait pas beaucoup pour qui l’exemple aurait pu être salutaire. …

    Mais bon, c’était juste pour dire.

    Or donc, un autre de mes ancêtres fut, lui aussi, déporté ‘’là-bas’’ et y fit souche.

    Petit scribouillard aux écritures, il le demeura et, de père en fils, resta, toujours lui en Algérie, son cousin cheminot, lui, au Maroc, jusqu’au moment où les deux familles furent contraintes de déguerpir, en 48 heures, avec trois valises, une main devant, une main derrière, pour papa, maman et quatre gosses dont un, ma pomme, au biberon.

    Bilan de deux cents ans de voluptueuse et ploutocratique vie de nababs colonialistes que tous avaient, d’évidence, menée durant deux siècles : économies zéro, propriétés sur place double zéro vu qu’aucun des descendants de ces premiers heureux déportés de notre Histoire politique contemporaine, n’a pu gagner assez pour mettre quoi que ce soit de côté, ni d’acheter quoi que ce fut dans l’immobilier par exemple.

    De gros colons on vous dit !

    A LA MITRAILLETTE !

    Arrivés à Marseille, tous les miens, moi compris, (au berceau), fûmes, c’est donc normal, regardés de travers par les bons Français de France, et qualifiés de colons, profiteurs, richards et autres épithètes…anti-colonialistes, et sommés par le dénommé Gaston Defferre, maire de Marseille de l'époque, super ponte humaniste et socialiste bon teint, de refoutre notre camp ailleurs, sous peine d’être déquillés en masse, à coups de mitraillettes. Pour nous apprendre à nous conduire comme des humains dignes de ce nom.

    Depuis, ce qui reste de mes ancêtres et ma famille actuelle, ne cessons de nous entendre corner aux oreilles que nous devons payer notre passé colonialiste.

    Donc, de ne rien dire si les descendants des colonisés ont, en novembre dernier, foutu le feu à notre AX de 1987, signe extérieur le plus provocateur de notre richesse fondée sur nos gains dans la colonisation comme chacun sait.

    Ne rien dire non plus quand les minots de notre barre d’immeuble nous provoquent du regard et nous forcent à baisser les yeux en nous hurlant ‘’Tu m’cherches, tu m’cherches ? Viens ici si t’es un homme…’’, en se ménageant bien sûr une prudente retraite, qui ne fait que précéder le retour d’une horde de grands frères lesquels, si nous ne déménageons pas dans les 24 heures, nous font notre affaire au couteau et à la batte de base-ball.

    Avec pour toute solution, le refus de notre plainte au commissariat de quartier où l’on nous dit tristement que si nous portons le pet, nous ne pourrons compter sur l'aide de la police, qui ne pourra protéger notre vie des représailles prévisibles…

    On la comprend, elle a bien d’autres chats à fouetter et d’autres ministres à protéger. Voire, de grands raouts populaires à cajoler, genre festival de CANNES, ou enivrantes finales de football.

    Voilà !

    Tous ces petits inconvénients, eh bien, nous en souffrons, vous vous en doutez.

    D’autant plus que nous en sommes, évidemment, coupables, puisque nous sommes des colonialistes et descendants de colonialistes.

    Nous devons donc expier.

    Même si seuls mes aïeux l’ont été, colonialistes, en un temps dont je ne me souviens même pas l’avoir vu évoquer dans les pages de la plus gauchiste, ou droits de l’hommiste, des encyclopédies.

    Mais mon lourd passé me pèse.

    Et j’ai beau me dire que les mesures prises par notre Ministre de l’intérieur se veulent efficaces, quand j’apprends, par exemple, que les des descendants de colonisés, coupables d’avoir brûlé vive une handicapée ont écopé de…5 ans de prison, je me dis que la vie d’un colonialiste, d’un descendant de colonialiste ou d’un supposé descendant, ne vaut décidément pas grand chose.

    Et je me demande si je ne vais pas, à mon tour, me décider à émigrer, vu que dans la France d’aujourd’hui, il vaut mieux être victime avec de bons avocats de la défense plutôt qu'assassiné pour de vrai, car se porter partie civile ne sert donc plus à rien.

    LES ARABES BEL EXEMPLE ?

    Ceci posé, c’est vrai que la France a un passé colonialiste qui a profité uniquement aux patrons de l’époque, et pas aux gagne petits, et continue à profiter aux descendants de ces patrons, de ces dominants, de ces possédants, qui, d’un côté ou de l’autre de la Méditerranée sont de la même espèce.

    En effet, que voit-on dans ces pays pauvres, les pays arabes, par exemple, qui ont réellement souffert du colonialisme mais où tous les citoyens sont censés, aujourd’hui, se serrer les coudes afin de venir en aide aux plus faibles et plus nécessiteux d’entre eux ?

    Pour bien montrer qu’une fois le colonisateur, nous, parti, on sait enfin là-bas s’entendre fraternellement, afin que pauvreté et misère disparaissent, en même temps que fortunes et privilèges honteux?

    Qu’en est-il donc là-bas ?

    Eh bien, en Algérie par exemple, les profits du pétrole atteignent des sommets…mais ils ne bénéficient qu’aux dirigeants politiques et militaires, nous disent, à leurs risques et périls, les journalistes locaux qui, eux, prennent de sacrés risques.

    Au Maroc, les seuls gros bénéficiaires sont, dans l’ordre, le roi et sa cour élargie, ainsi que la nomenklatura en place.

    De même qu’en Tunisie où règne l'autocratie.

    Dans tout le Maghreb, les mêmes classes privilégiées d’un côté, et les mêmes hordes de souffreteux de l’autre.

    Certes, le niveau de vie augmente, mais tout spécialement pour les élites et leurs domestiques.

    Les miséreux, eux, le restent.

    Colonisés dans leurs propres pays !

    Comme chez nous quoi…

    Qui dit mieux ?

    Eh bien il y a mieux encore, ou pire.

    SOUS HOMMES ET SOUS FEMMES

    Ainsi, l’on aurait pu s’attendre que les pays débordant, crevant de richesses, les royautés pétrolières en premier lieu, viendraient en aide aux malheureux Palestiniens, en priorité, au lieu de laisser, de façon quelque peu insultante, leurs frères ethniques et en religion, dépendre des aumônes d’une Europe occidentale aux aides pas très altruistes mais très souvent extrêmement intéressées.

    Mais non !

    L’autre jour, Daniel Mermet faisait son émission habituelle depuis Dubaï.

    Et, sur place il interviewait malignement la patronne d’une maison de couture qui lui dévoilait les merveilles et de ses produits et de sa clientèle, rien que du beau linge, c’était le cas de le dire.

    C’est-à-dire des robes, de bas de gamme à 5 à 6.000 balles, et de très beaux produits à 100 ou 200.000 francs ! Clientèle : les princes, le roi, les familles d’hommes d’affaires.

    Et quid de la condition des travailleurs du bas de l’échelle ?

    Pas de problème !

    Certes, les autochtones ont de bons paquets d’allocs de l’Etat.

    Mais le royaume entier, de même que ceux des alentours, sont servis par une armée de sous hommes et sous femmes, venus des Philippines, du Sri Lanka, d’Indonésie, en fait de tous les pays les plus pauvres du Sud Est asiatique.

    Et qui bossent pour…tenez vous bien, des SMIC du genre qui plairait beaucoup à Mme Parisot, c’est-à-dire…145 euros par mois !

    Sans possibilité de se syndiquer, ni de rouspéter, et moins encore de manifester, sous peine d’être immédiatement virés et priés de rentrer à la maison, si possible à la nage, après avoir été copieusement bastonnés par une police d’une efficacité fort enviable....là-bas, pas de voitures brûlées, on vous le garantit.

    Si dans le Maghreb, les arabes riches ont de vulgaires pratiques de colonisateurs à l’égard de leurs frères, dans les émirats et chez les Saoudiens, on a des principes : on ne colonise que des êtres inférieurs de l’Asie du Sud-Est.

    On les colonise même ferme : travail de 10 à 15 heures par jour, salaires de misère, passeports confisqués, enfermés, battus, violés, bref, il paraît même qu’un député local s’en est ému et a fait une proposition de loi qui…attend sereinement que les esprits évoluent.

    Les esprits des patrons locaux s’entend.

    Comme chez nous quoi !

    Si tous les patrons du monde voulaient se donner la main…mais ils se la donnent déjà non ?

    Qui parle de colonisation ?

    Celui qui l’a dit et qui l’a fait ?

    Et qui la fait ?