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Politique - Page 12

  • Allemagne sociale: comme partout?

    Difficile équilibre que celui que vont avoir à trouver, et à conserver, les Allemands.

    Entre non seulement les 222 élus du SPD et les 226 des CDU-CSU mais aussi en comptant avec les trois autres partis (gauche, verts, FDP) qui totalisent tout de même 166 représentants qui donneront leurs voix à ceux qui les leur demanderont de la plus gentille manière…la tâche va être d’un délicat…

    D’autant que le désaveu, la perte de confiance en fait, à l’égard des politiques de gauche et de droite, a conduit les ultralibéraux à en rabattre de leur volonté de démolir le système social allemand et les sociaux démocrates à se dire que, malgré leurs tailles sévères dans ce même système, ils n’ont pas perdu tous leurs partisans…sans pour autant que ces derniers leur fassent entièrement confiance…

    Au travers de cet exemple majeur, eu égard à l’importance historique et économique de l’Allemagne réunifiée, il est désormais évident que la question qui prévaut et va prévaloir longtemps encore en centre-europe est bien celle qui consiste à savoir si le partage équitable des fruits économiques, sera encore bon ou pas pour l’économie, comme l’Allemagne elle-même nous l’a pourtant prouvé jusque là.

    Et ce qui a été bon pour l’Allemagne a été, plus ou moins bien appliqué, bon pour l’Europe. Sauf qu’Outre Rhin les partenaires sociaux se sont toujours bien entendus, ce qui n’a pas été le cas dans des pays plus conflictuels tels que le nôtre.

    Dommage, encore que s’il a permis l’émergence d’une classe moyenne relativement prospère, le dialogue social assez exemplaire qui a dominé les cinquante dernières années l’Europe occidentale, n’a servi en fait qu’à masquer le lent travail de récupération du pouvoir et des profits, accompli depuis la fin de la dernière guerre par le capital, un temps mis à mal par les mouvements ouvriers.

    Après les années de crise 1929-1936, la guerre de 39-45 qui, le hasard faisant décidément bien les choses, a redonné vigueur à Wall Street, a vigoureusement remis l’argent en selle, le travail étant progressivement relégué au rang d’énergie animale, voire mécanique, et été considéré comme un simple moyen, l’amélioration de la condition humaine qui en est le but, disparaissant totalement du paysage social.

    DARWINISME ECONOMIQUE

    Cette notion est, d’ailleurs, elle aussi, appelée à disparaître, la vie sur Terre ne devant plus être bientôt que gouvernée suivant les strictes règles du darwinisme économique pur et dur, dans le cadre duquel les forts seuls auront le droit d’exister, les plus faibles ne jouissant de cette possibilité que le temps de ‘’prospérer’’ assez pour pouvoir servir de nourriture à leurs prédateurs et maîtres.

    On le voit de mieux en mieux et de jour en jour, et les combats d’apparence politique entre le capital et le travail, ne sont en fait que des épiphénomènes émaillant la sempiternelle lutte pour le pouvoir que se livrent dominants et dominés.

    Laquelle lutte n’est qu’un sous-produit de celle opposant, nous l’avons dit il y a quelques temps (1), la politique -  en fait l’économie – et la religion.

    Il est, d’ailleurs, fort intéressant, au fur et à mesure de la marche des évènements, de voir combien l’opposition du religieux et du politique devient, depuis quelques années, celle de la religion et du vrai pouvoir, celui de l’argent.

    On en veut pour preuve un détail aussi verbal que révélateur, donné avant-hier par l’abbé Pierre au cours d’une interview.

    Pressenti pour commenter la misère mondiale mais, aussi, française, il a dit, quasiment en ces termes : ‘’Il faudra voter pour ceux qui savent partager.’’

    Fichtre, le vilain bolchevik !

    ‘’Mon curé chez les riches’’ devenu réalité?

    Le monde politique, l’abbé, il connaît puisqu’il a été député.

    Par conséquent, il ne sait que trop qui commande.

    Comme on dit en Provence : ‘’Qui paie commande’’.

    C’est simple non ?

    Autrement dit, ce qui se passe en Allemagne n’est que le reflet de ce qui se passe ailleurs, avec plus ou moins d’éclat.

    Riches vs pauvres, dominants vs dominés, capital vs travailleurs : rien de nouveau sous le soleil disait le roi Salomon, fort de son expérience de l’argent, qu’il ne savait où mettre, et de ses 300 femmes et 700 concubines qu’il pouvait loger mais dont il ne savait que faire…bon, passons...

    Pour ce qui nous concerne on se demande s’il y aura encore assez de villages gaulois pour résister bien longtemps à ces fondus de Romains.

    On en doute.

    Tiens ! Encore une !

    Mme Laurence Parisot nous a dit, une fois encore, que le SMIC était une institution d’un autre âge.

    Pour une fois, elle a tout à fait raison.

    Et plus même qu’elle ne le croit.

    Exemple : essayez de vivre en couple avec un SMIC, vous m’en direz des nouvelles.

    Quoi on fait une fixation?

    Essayez on vous dit !

    Vous vous rendrez vite compte que cette madame a raison.

    L’actuel SMIC est carrément invivable ! Médiéval comme elle dit !

    Il faut moderniser tout ça.

    Et adapter le SMIC à notre mode de vie, et de prix, de façon à faire redémarrer la croissance, dont ont bien besoin les amis de Madame Parisot.

    De toutes manières, il n’y a pas d’autres moyens.

    Car si l’on attend que tous les travailleurs immigrés qui travaillent pour des nèfles, s’abstiennent d’expédier la majeure partie de leurs maigres salaires dans leurs pays d’origine, on risque d’attendre longtemps les…0,5% de croissance du PIB.

    Et sans croissance, pas même de SMIC

    Hélas, sans SMIC suffisant…pas de croissance.

    Bouhhh ! Que c’est fatiguant le monde des affaires !

    Et le monde politique donc…

     

    (1)Voir notre numéro du 15/07/05

  • Chine, US, France: même combat!

    Shenzou : ‘’Vaisseau divin’’.

    C’est ainsi que les Chinois ont appelé leur fusée conquérante.

    La divine fusée étant aisément adaptable à une mission d’ICBM - je ne sais si vous saisissez la fine allusion -, elle n’a, vu ses possibilités éminemment guerrières, de divin que le nom.

    Rien qu’avec cette dénomination assez étonnante, on a, en effet, pas mal de souci à se faire.

    Sauf le respect que nous devons à l’honorable Empire du milieu - on prend des gants eu égard au prochain déferlement possible en France des hordes jaunes rouges - la référence à un ou plusieurs de leurs dieux locaux, nous laisse entendre que les principes que ces honorables divinités ont instillé dans l’esprit de nos amis chinois, n’a rien de rassurant.

    Si nos Fils du Ciel se mettent à user de termes du genre ‘’Vent divin’’, par exemple, expression désignant les peu recommandables kamikazes, on peut légitimement être soupçonneux à l’égard des louanges unanimes entonnées par tous les commentateurs, scientifiques compris.

    En effet, ils décrivent cet exploit comme un immense et aéronautique pas en avant de la science et de la technologie révolutionnaires rouges, alors que l’on peut y voir assez clairement, un pas de plus vers la prédominance militaire de la Chine Eternelle.

    Ce qu’il est en réalité.

    Rappelons-nous : comment et pourquoi cacher qu’en Occident, les nations mettent les bouchées doubles, triples, quadruples, pour être plus grandes, plus riches et plus fortes les unes que les autres, et, pour ce faire, passent en priorité par le système militaro industriel ?

    Ce système dont, pourtant, Dwight Eisenhower, qui connaissait bien son monde, disait qu’il fallait s’en méfier, de crainte qu’il ne prenne un jour le pouvoir ?

    Ce jour est venu.

    Depuis la mort d’Ike et même bien avant.

    INVENTEURS DE LA BROUETTE

    Dès lors, comment et pourquoi se cacher que la Chine a bien assimilé la leçon, savoir qu’une nation ne peut croître qu’aux dépens de ses voisines.

    Les américains ont, d’ailleurs, bonne mine de chercher déjà des solutions pour contenir la dynamique et l’envahissement chinois alors qu’ils n’avaient qu’à ouvrir leurs livres d’Histoire.

    Car si l’on peut estimer mineures l’invention de la brouette au premier siècle avant notre ère, on oublie qu’ils ont découvert la déclinaison magnétique terrestre…14 siècles avant, inventé l’acier…en l’an moins 800, à peu près en même temps que le…système décimal !

    Sans oublier, la prospection et le forage pétroliers à peu près à l’époque de la naissance de Jésus Christ, la valeur de Pi en l’an 300, la capacité de nuisance des allumettes au V° siècle, la monnaie au VIII° et organisé les guerres explosives, poudre à canon et canons à l’appui, aux environs de l’An 1000.

    A l’époque où le nec plus ultra de notre civilisation occidentale consistait en l’activité frénétique des moines et autres guides médiévaux, qui organisaient des prières publiques pour inciter les serfs à se repentir de leurs fautes vu la proximité de la fin du monde !

    Plus malins les Chinois ?

    Plus déshérités certainement, ce qui a dopé leur inventivité.

    Plus prolifiques aussi ce qui a généré, à l’époque, un plus grand brassage d’idées et un plus grand vivier d’intelligences au sein desquelles la sélection naturelle ou/et organisée a fait son travail.

    L’intelligence, des affaires cette fois, a suivi.

    Et les anglo-saxons sont désormais battus au plan de l’exploitation du bétail humain, source première des profits insensés des multinationales battues à plate couture par les conglomérats japonais, coréens et désormais chinois qui exposent leurs richesses et cachent leur misère.

    En mélangeant artistiquement, bouddhisme, communisme et confucianisme.

    Kif kif US, kif kif la France ?

    Mais oui !

    UN SMIC EN 3 HEURES

    Chez nous, pays fille aînée de l’Eglise, plus de 3 millions de nos concitoyens vivent avec, vous ne rêvez pas, 3 à 4.000 francs par mois.

    Cent balles à peu près par jour.

    Dans le même temps, l’on apprend que nos sénateurs viennent de se voter un an de rallonge de tous leurs mandats avec comme, bonne, excuse, le fait qu’il ne faudra pas embouteiller l’année 2007 par trop de consultations électorales.

    Et l’on apprend, aussi, (1) que par le biais de l’aide apportée par tous les ministères aux dépenses de l’Elysée, que le train de vie présidentiel se monte désormais à…560 millions de francs, 5,6 milliards de centimes par an.

    Ce qui gêne n’est pas que le président, quel qu’il soit, ne mérite pas ces émoluments.

    Loin de nous cette iconoclaste pensée, la présidence d’un pays comme le nôtre a des obligations à la hauteur de son rang.

    Néanmoins, savoir que trois heures de dépenses de l’Elysée représentent un SMIC et que des smicards, il y en a plus de 3 millions ( en plus des 3 autres), et que les PDG qui font progresser - ou mettent en faillite - leurs entreprises, sont remerciés avec des indemnités valant un ou deux siècles de salaire de base, on se dit que l’adage se vérifie selon lequel par temps de crise, les riches sont encore plus riches et les pauvres, plus pauvres.

    Cette disparité des ressources individuelles, ce scandale chrétien disons le mot, est, donc, désormais, une affligeante spécificité de notre pays.

    Il la partage avec les bien pensants Etats-Unis, mais désormais avec la Chine, où les fortunes les plus insolentes côtoient les plus atroces misères.

    6 millions de miséreux, de pauvres ou de ‘’limites’’ en France, 30 millions aux Etats-Unis, un bon milliard en Chine…

    Démocratie chrétienne à la française, capitalisme biblique US très particulier, et communisme enrichi chinois même combat ?

    En tous cas, même résultat.

    Le pire : référence au divin en commun.

    A vous dégoûter de croire.

     

    (1)cf ‘’Le Canard enchaîné’’ du 12/10/05.

  • Chine: l'arme secrète

    On n’a pas fini, -en fait on ne fait que commencer-, de parler de la      Chine du péril jaune, de la Chine atelier du monde, de la Chine pieuvre économique, de la Chine dumping des salaires, de la Chine future et très prochaine puissance mondiale, de la Chine adversaire pas pacifique du tout des Etats-Unis qui le sont encore moins, bref, de la Chine qui  nous a avalés non pas tout crus mais à feu doux, sans même qu’on s’en rende compte.

    Ce qui est, ma foi, une des multiples variantes des raffineries coutumières dans l’Empire du Milieu et qui allie, ici, les charmes de la gastronomie et de la cuisson vapeur et les douces fantaisies des supplices de la dégustation de la cervelle des singes vivants.

    L’ennui c’est que c’est nous qui avons la place du singe.

    Trêve de niaiseries.

    Les Chinois ont donc expédié, fuso militari, leurs deux acrobates dans les airs pour expérimenter on ne sait trop quoi, mais aussi, (surtout ?), pour démontrer au monde en général et au monde anglo-saxon en particulier, qu’en Chine, n’est-ce pas, patience et mémoile sont nécessailes quand on veut vivle vieux.

    Car nos amis de là-bas n’ont pas oublié, comment pourraient-ils le faire, les délicates attentions commerciales des anglo-saxons qui les contraignaient, il y a tout juste un  siècle, et manu militari, à acheter et à consommer l’opium produit en Inde par les Anglais.

    Contrainte renforcée, d’ailleurs, par non seulement les British, pasteurs en tête, mais également par les puissances occidentales qui s’appelaient, et s’appellent toujours, Etats-Unis, Allemagne, France, bref, celles-là mêmes qui, aujourd’hui, la main sur le cœur, se pressent au portillon et font antichambre au Ministère Chinois du Développement Economique.

    Vieille civilisation la Chine comme la France, comme dirait Deubeliou, mais bonne vieille patience et bonne vieille mémoire aussi.

    D’autant que parmi tous ces dangers qui nous menacent, nous en avons, nous, oublié quelques uns.

    Notamment celui de la colonisation dont les cités interdites de la région parisienne ne sont qu’un avant-goût.

    Et puis l’autre colonisation, l’économique qui fait que la Chine est désormais le premier investisseur, voire même, le premier prêteur des pays en développement.

    Pas n’importe lesquels certes.

    Pas le Bengla Desh, pas le Malawi, pas le Zanzibar, pas le Mozambique, encore moins la Namibie mais le Brésil, l’Argentine, voire le Mexique, enfin, les pays pauvres mais en passe de ne plus l’être complètement, qui ont du répondant si tant est qu’on leur prête une main secourable pour leur donner…et reprendre, avec intérêts, les fonds prêtés.

    Danger de voir, donc, les investissements chinois concurrencer directement les européens et anglo-saxons sur leur propre terrain où ils auront su peut-être se risquer mais sans grands risques eu égard aux retours sur ces investissements plus lourds que ceux dont les Chinois, moins gourmands et plus politiques, auront eux, su se contenter ;

    ARME SECRET BIEN VISIBLE

    Et puis, arme secrète parmi bien d’autres, outre leur yen d’une valeur destructrice pour les économies occidentales, outre leur force militaire qui, tout doucettement, monte en puissance, outre leur maîtrise et bientôt mainmise politico-économique sur tout l’est et le sud est asiatiques, outre leur compétitivité, désormais, en matière de Recherche et Développement, outre, enfin, leur confiscation possible des ressources pétrolières et gazières de la mer méridionale de Chine, les Chinois disposent d’un atout maître, la langue.

    Arme secrète bien visible, audible.

    Pas de la leur, celle de leurs ennemis de toujours. Militaires, religieux et commerçants.

    En effet, retournant contre les anglo-saxons leur première arme de conquête mondiale, l’anglo-américain, les Chinois le parlent, en foule et aussi bien que leurs anciens oppresseurs alors que ces derniers…ne connaissent qu’infiniment peu le chinois.

    Si les Fils du Ciel sont à l’aise aux Etats-Unis et dans tous les pays où l’anglais constitue la langue des affaires, ils sont peu nombreux les occidentaux maîtrisant bien le parler, les parlers de l’Empire du Milieu, mandarin, wu ou cantonais.

    Ce qui les met en état d’infériorité patente face à des Chinois qui, obéissants et soumis comme les occidentaux les voulaient, ont mis à profit cette servilité apparente pour s’armer ainsi en masse.

    Juste retour des choses ?

    Maîtres dans l’art de compter plus vite avec leurs bouliers qu’avec des calculettes, champions de l’adaptation à l’économie, à la culture, à la langue de leurs occupants, les Chinois n’ont pas fini de nous rappeler que nous avons fait de notre monde un lieu clos où pour survivre il faut, avant tout, savoir parler…argent.

  • Emigration: si on aurait su...

    Question : pourquoi il y a encore une vingtaine d’années, les multiples courants migratoires vers l’Europe et, généralement, vers les pays dits riches, ont-ils autant grossis ?

    Nombreuses sont les réponses.

    Toutes aussi incomplètes.

    Mais toutes ayant en commun l’intense désir des émigrants de faire un jour partie des peuples nantis.

    De ces peuples dont les medias donnent une vision abominablement tentante et mensongère aux désormais habitués du petit écran qui désormais ‘’informe’’ jusqu’au fin fond du désert le plus perdu.

    Le rêve américain est devenu le rêve occidental.

    Il est vrai que ce rêve-là existe aussi chez nous.

    Star Ac et autres Koh Lanta en sont les plus obscènes représentants.

    Le besoin on ne peut plus normal de tout humain, être accepté, reconnu, connu, aimé, a été perverti, est devenu le désir d’être connu, admiré, adulé.

    Malsain.

    Malsain car il flatte l’ego voire l’égoïsme au détriment d’un minimum nécessaire d’altruisme sans lequel aucune société ne peut exister.

    Malsain et destructeur car il fait de la richesse le but ultime de toute vie, richesse qui ne peut s’obtenir qu’en incitant ceux qui veulent l’acquérir, à le faire avec tous les moyens. Y compris les plus répréhensibles.

    La richesse et/ou la célébrité ne sont jamais acquises à force de vertu, de générosité et d’altruisme.

    C’est même plus une question d’arithmétique que de morale.

    Le Système ne sait pas donner, il ne sait que prêter, au taux qu’il fixe lui-même.

    Cher.

    Si les émigrés n’en sont pas encore à rêver de Star Académie, c’est bien cette image qu’ils ont, qu’ils se font, qu’on leur présente du système occidental, et qui les transforme progressivement, eux les affligés et déçus de leur civilisation, en futurs désenchantés de la nôtre.

    Il y aura des foules ‘’d’appelés’’ pour quelques rares élus.

    Au fait, pourquoi se précipiter ainsi vers un autre pays, en risquant sa santé voire sa vie dans son voyage, sinon parce que rester dans le sien est devenu invivable ?

    Dès lors, comment et pourquoi ces pays tiers ont-ils, tous ou presque, failli à leurs devoirs et engagements pris au nom de principes démocratiques que les civilisés que nous sommes leur ont enseignés ?

    Les mêmes défauts, les mêmes tares dont souffrent nos instances, les gangrènent aussi, mais de manière plus évidente, eu égard aux différences énormes qui éloignent possédants et ‘’possédés’’ dans les pays émergeants.

    Mot grotesque, d’ailleurs, pour qualifier des nations dont les économies tentent, justement, d’émerger du chaos et de la pauvreté dans laquelle notre ‘’éducation’’ les a plongés, mais sans y parvenir vraiment.

    Nous avons créé ce problème.

    Désormais NOTRE problème.

    La greffe économiste judéo-chrétienne n’a jamais eu beaucoup de chances de prendre sur des organismes ‘’sauvages’’ dont toute l’Histoire rejette les valeurs technocratiques qui nous structurent.

    Rêvant de devenir comme leurs exemples, les émigrants tentent de matérialiser leurs rêves.

    Avec leurs moyens.

    Y compris les moins légaux, voire les plus violents.

    Ce qui signifie que le flux migratoire n’a guère de chances, lui, de s’inverser avant longtemps.

    Vaguement contenu peut-être, et encore…

    L’ingéniosité et la ténacité des accédants à l’occidental way of life, promettent encore de nombreux beaux jours aux passeurs d’émigrants.

    Dépouillés de leurs principes ancestraux par le modernisme occidental, attirés comme des papillons par les meurtrières lumières occidentales qui, en fait de valeurs de remplacement n’ont rien d’autre à proposer que celle de l’argent, les candidats au bonheur européen ne vont pas cesser de venir grossir les rangs de nos frustrés à nous.
    Comme leur nombre ne fait qu’augmenter…

    Voilà voilà.
    Colonisation gross malheur.
    Fallait pas y aller.
    Pour eux comme pour nous.
    Certes, l'on ne va pas se flageller pour les abus faits par d'autres il y a des centaines d'années.
    Néanmoins, c'est bien nous qui avons mis, qui maintenons en place, tous ceux qui pérénisent ce Système non?
    Si on aurait su...
    Ainsi se termine, pour le moment, notre chronique la démocratie, l’ultralibéralisme et la mondialisation ont promis d’amener le bonheur sur la Terre.

  • HP, SNCM: Washington's success!

    Les derniers aléas vécus par les employés et cadres de HP et de la SNCM sont symptomatiques parce qu’étonnamment identiques dans leurs tenants et aboutissants.

    On en est restés assis d’entendre une éminence s’indigner du fait que le conflit de la SNCM devenait, beurk, politique !

    Fi !

    Voyez vous çà !

    Comment un si vulgaire conflit du travail pouvait-il passer sur le plan, ô combien noble et élitiste, de la politique ?

    Quelle honte n’est-il pas ?

    Bourricot va!

    C’est un peu vite fait, non, que d’ignorer que tout est politique.

    Combien de fois faudra-t-il répéter cette évidence, ce truisme, cette tautologie, que tout, tout, tout, et le reste, est politique ?

    En fait, cette évidence-là devient une hypocrisie grand modèle puisqu’en fait, la politique n’est que le faux nez, la feuille de vigne, chargée de cacher l’économie, l’argent, le fric, les sous cachés derrière le discours des crânes d’oeuf chargés, eux, de nous faire prendre des vessies démagogiques pour des lanternes démocratiques.

    Populisme à deux sous ?

    Vous rigolez non ?

    Qui oserait dire que le groupe Butler, chargé de reprendre la SNCM, et un peu emmouscaillé ces temps derniers par le chproum causé par cette histoire, n’est qu’une partie d’un ensemble qu’on appelle fonds de pensions, de type américain.

    Et que ces fonds de pension ont des actionnaires qui exigent, et obtiennent au minimum entre 5 et 10% de rentabilité à l’année, pendant que les citoyens français lambda, se goinfrent avec les 2% de la Caisse d’Epargne.

    ‘’Il est indécent que certains (suivez mon regard vers les retraités et les vieux SMICARDS avides), avec leurs placements, gagnent de l’argent en dormant.’’, a dit une élite des élites de chez nous, élite dont il serait intéressant de parler du patrimoine exact, ne serait-ce que du prix de sa résidence principale promue au rang de monument historique.

    Or donc, la SNCM sera rentable où l’on mettra la clef sous la porte ?

    Sérieuse menace parmi les menaces, certes, mais que l’on pourrait conjurer par une aide de l’Etat permettant aux employés d’acheter disons non pas 51% du capital, mais simplement 26%, ce qui reste du domaine du faisable, en laissant l’Etat en garder 25%, ce qu’il a accepté de faire non ?

    Parce la question cachée derrière tout cela, est d’une simplicité et d’une bêtise aussi européenne que mondialiste.

    C’est une des multiples péripéties de la guerre privé contre public, US contre troisième voie, ou pour faire simple, capitalistes gentils contre horribles bolcheviks, pire, socialistes, voire communistes.

    Mac Carthy pas mort…

    Quant à HP, c’est bonnet rouge à rayures blanches, et étoiles blanches sur bonnet bleu.

    La dernière manœuvre de cette multinationale, qui consistait à rapatrier ses gains du reste du monde pour en faire profiter les (quelques…) citoyens US, est digne des pires opérations de la colonisation contre laquelle se sont battus, après la Seconde Guerre Mondiale en particulier, les Américains, pénétrés qu’ils étaient (enfin qu’ils disaient), de la mission civilisatrice et libératrice américaine, contre les forces ancestrales des impérialistes européens, Français en tête.

    Les ricains nous reprochaient de piller une douzaine de pays pauvres pour rapatrier les gains en France ?

    Eh bien eux font mieux encore : ils rapatrient les gains réalisés sur la sueur des citoyens de la planète entière.

    HP, rien qu’en France, a gagné 14 milliards de dollars et les a remis dans son bas de laine at home.

    Ce qui prouve que les patrons américains en France trouvent que les travailleurs français sont des feignants et qu’il vaut mieux délocaliser et aller gagner plus encore ailleurs.

    Ils sont bien meilleurs colonisateurs que nous allez.

    En plus, ils font ça Bible en main.

    Sous prétexte que si les cathos estimaient que les pauvres devaient laisser leur argent aux riches puisque le clergé trouvait que c’était dans l’ordre divin des choses, les protestants affirmaient, au contraire, que le Saint Livre disait que celui qui ne travaillait pas, ne devait pas manger non plus, moyennant quoi il fallait bosser, bosser et bosser encore.

    Et ils ont même ajouté : Dieu a dit que c’était normal de gagner de l’argent…à la manière américaine.

    C’est d’ailleurs pour cela qu’ils ont inscrit sur leurs dollars ‘’Nous faisons confiance en Dieu’’.

    Et puisqu’ils font confiance en Dieu, il est normal que Dieu leur fasse confiance à son tour non ?

    Oui je sais je sais.

    Je me répète.

    C’est l’âge.

    Ou le ras le bol.

    Ou parce que je suis jaloux.

    Ou les trois à la fois.